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Le salut de la course, ou salut journalier

 

Seauve G.

 

Table des matières :

1       Différentes sortes de « salut » ou délivrances

2       Salut présent : circonstances occasionnelles

3       Salut journalier : le côté de Dieu — aide, protection, secours de l’âme

4       Salut journalier : le côté du croyant — notre responsabilité

5       Salut journalier : rôle de la prière

6       Salut journalier : rôle de Jésus comme Sacrificateur

7       Salut journalier : rôle de Jésus comme Avocat

8       Salut journalier : rôle de la Parole

9       Salut journalier : rôle du Saint Esprit

10     Salut journalier : rôle de la discipline (ou : enseignement, formation) divine

11     Objectif final

12     Autres références

12.1       Brèves explications

12.2       Explications détaillées des divers sens du mot salut par W.Kelly

12.2.1      en rapport avec le message de diverses épitres

12.2.2      en rapport avec Phil. 2:12-13

12.2.3      en rapport avec Actes 11:14

 

 

1         Différentes sortes de « salut » ou délivrances

La racine du mot «salut» signifie : Santé, conservation ; une mise hors du mal, hors de péril. Elle définit le maintien de l’existence, le fait d’échapper à un danger mortel.

 

« Comment échapperons-nous si nous négligeons un si grand salut, qui ayant commencé par être annoncé par le Seigneur, nous a été confirmé par ceux qui l’avaient entendu» (Hébreux 2:3).

 

1-1 Le pardon des péchés ou le salut de l’âme (1Pierre 1:9 ; Hébreux 10:39).

Disons en plus quelques mots sur le casque du salut d’Éphésiens 6:17. La note de la traduction J.N. Darby indique : «plutôt ce qui sauve (le moyen du salut) que le salut en lui-même».

Nous pouvons lever la tête, regarder au-dessus du bouclier de la foi, ayant un salut présent et avenir ferme et assuré.

«La certitude du salut nous rend capables de lever la tête dans la lutte contre l’ennemi» (J.N. Darby).

«Le casque du salut est la confiance en ce que Dieu a fait… Ici c’est la jouissance actuelle du salut opéré pour nous par Christ» (H. Rossier).

«Seule la jouissance pratique d’un salut acquis une fois pour toutes à la croix – qui est aussi complet et final – gardera nos pensées dans le Christ Jésus. Nos esprits sont ainsi à l’abri des fausses doctrines, des doutes et des craintes propagés par l’Ennemi» (Ph. Laügt).

 

1-2 La justification par la foi (Romains 3:24 ; Romains 5:1 ; 1Corinthiens 6:11)

 

1-3 La vie éternelle par le salut éternel  (Hébreux 5:9 ; Romains 6:23)

 

1-4 La délivrance du joug de Satan:

«…pour qu’ils se tournent des ténèbres à la lumière, et du pouvoir de Satan à Dieu ; pour qu’ils reçoivent la rémission des péchés et une part avec ceux qui sont sanctifiés, par la foi en moi» (Actes 26:18 ; voir aussi Colossiens 1:13)

 

1-5 L’introduction dans la faveur de Dieu comme ses enfants bien-aimés :

–  « Ayant donc été justifiés sur le principe de la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus Christ, par lequel nous avons trouvé aussi accès par la foi, à cette faveur dans laquelle nous sommes, et nous nous glorifions dans l’espérance de la gloire de Dieu» (Romains 5:1).

–  «Soyez donc imitateurs de Dieu comme de bien-aimés enfants» (Éphésiens 5:1).

 

Comme enfants et introduits dans sa faveur, nous sommes les objets des soins du Père, de sa protection, de sa direction, et aussi de sa discipline en formation. C’est le sujet que nous développons ici.

 

1-6 La rédemption (ou: délivrance) du corps lors du retour de Christ :

–  «Nous attendons (du ciel) le Seigneur Jésus Christ comme Sauveur, qui transformera le corps de notre abaissement en la conformité du corps de sa gloire, selon l’opération de ce pouvoir qu’il a de s’assujettir même toutes choses»  (Philippiens 3:20, 21).

–  « Le Christ… apparaîtra une seconde fois, sans péché, à salut à ceux qui l’attendent» (Hébreux 9:28).

 

1-7 Salut dans la gloire :

–  «Maintenant le salut est plus près de nous que lorsque nous avons cru» (Romains 13:11 ; 6:22).

–  «Dieu vous a choisis dès le commencement pour le salut, dans la sainteté de l’Esprit et la foi de la vérité… pour que vous obteniez la gloire de notre seigneur Jésus Christ» (2Thessaloniciens 2:13, 14).

 

C’est un salut qui ne sera parfait qu’à l’apparition de Jésus en gloire selon 1Pierre 1:5, 13 :

–  «Vous êtes gardés par la puissance de Dieu par la foi, pour un salut qui est prêt à être révélé au dernier temps… Espérez parfaitement dans la grâce qui vous sera apportée à la révélation de Jésus Christ».

–  «1Thessaloniciens 5:8 mentionne le « casque, l’espérance du salut », c’est-à-dire la certitude d’une délivrance qui est encore à venir. Nous lisons au Psaume 140:7 : «L’Éternel le Seigneur est la force de mon salut ; tu as couvert ma tête au jour des armes». La puissance de notre délivrance est Christ, le Seigneur lui-même. Notre tête au jour du combat est couverte – comme d’un casque – de la conscience que cette délivrance est assurée, puisqu’elle dépend uniquement de la force qui est en Lui» (H. Rossier).

Ne laissons pas nos pensées (que protège le casque) s’écarter de notre espérance, de notre salut final !

 

1-8 Salut présent, ou journalier : le salut dans la course chrétienne

Nous nous occupons ici :

–  des délivrances que Dieu nous accorde jour après jour dans ce monde de difficultés, d’afflictions, et de dangers,

–  et du salut qui se rapporte à notre marche et à notre témoignage, à notre état intérieur, jusqu’au moment où nous atteindrons le but glorieux qui est devant nous (c’est le salut de Philippiens 2:12: «Travaillez à votre propre salut avec crainte et tremblement»).

 

 

2         Salut présent : circonstances occasionnelles

C’est le secours par la Providence divine dans des cas particuliers. Il s’agit souvent de délivrances pour le corps du croyant.

 

● «Dieu est notre refuge et notre force, un secours dans les détresses, toujours facile à trouver » (Psaume 46:1).

●«Dans toutes leurs détresses, il a été en détresse, et l’Ange de sa face les a sauvés ; dans son amour et dans sa miséricorde il les a rachetés, et il s’est chargé d’eux, et il les a portés tous les jours d’autrefois» (Ésaïe 63:9).

●«Un ange du Seigneur ouvrit de nuit les portes de la prison, et les conduisit dehors»

●« Voici un ange du Seigneur survint… et frappant le côté de Pierre il le réveilla disant: Lève-toi promptement. Et les chaînes tombèrent de ses mains» (Actes 5:19 ; 12:7).

●«Ayant donc reçu le secours qui vient de Dieu, me voici debout jusqu’à ce jour» (Actes 26:22).

●«Dieu nous a délivrés d’une si grande mort, et qui nous délivre ; en qui nous espérons qu’il nous délivrera aussi encore» (2Corinthiens 1:10).

●«Le Seigneur s’est tenu près de moi et m’a fortifié… et j’ai été délivré de la gueule du lion» (2Timothée 4:17).

●« La femme… sera sauvée enfantant, si elles persévèrent dans la foi et l’amour et la sainteté, avec modestie » (1Tim. 2:15).

 

 

3         Salut journalier : le côté de Dieu — aide, protection, secours de l’âme

À côté de ces circonstances extérieures et particulières, «nous sommes dans un monde plein de séductions. Au-dedans la chair veut agir, au-dehors le diable nous tend toutes sortes de pièges. Que de dangers entourent le croyant ! Nous avons besoin d’en être délivrés chaque jour, par un salut pratique et continuel. Heureusement l’Écriture nous assure ce salut présent» (F.B. Hole).

Dans la gloire où il est entré, notre Seigneur Jésus Christ poursuit son activité inlassable en faveur des siens. «C’est Christ qui est mort, mais plutôt qui est aussi ressuscité, qui est aussi à la droite de Dieu, qui aussi intercède pour nous» (Romains 8:34) voir § 6.

 

● «Si étant ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, beaucoup plutôt ayant été réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie» (Romains 5:10).

Ce salut par la vie de Christ est expliqué par le verset ci-dessous et par Romains 8:34 ci-dessus (voir § 6) :

● «Celui-ci…  a la sacrificature qui ne se transmet pas. De là vient aussi qu’il peut sauver entièrement ceux qui s’approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder pour eux» (Hébreux 7:24, 25).

● «Désirez ardemment… le pur lait intellectuel, afin que vous croissiez par lui à salut» (1Pierre 2:2, 3).

● «Soit que nous soyons affligés, c’est pour votre consolation et votre salut… ; soit que nous soyons consolés, c’est pour votre consolation et votre salut» (2Corinthiens 1:6).

●«Si le juste est sauvé difficilement, où paraîtra l’impie et le pécheur ? » (1Pierre 4:18)

 

Ces versets montrent les résultats de l’action de notre Seigneur dans notre âme et notre esprit, pour nous protéger, nous soutenir, nous garder des pièges dans notre marche sur la terre, et ceci par tous les moyens dont il dispose.

 

Le salut présent que l’on peut appeler salut de la course chrétienne, concerne exclusivement les croyants, ayant la vie de Dieu. Quand on a la vie divine en soi éternellement, on ne peut pas être sauvé une deuxième fois, on ne peut pas être sauvé difficilement ! Ces versets ne parlent donc pas du salut de l’âme obtenu par le pardon des péchés.

Le salut ici est une aide (une assistance) en vue d’une marche à la gloire de Dieu ; un salut tout au long du chemin à travers un monde rempli de danger, et ceci jusqu’au retour du Seigneur ; un salut nécessaire pour que nous terminions notre existence terrestre sans broncher, sans déshonorer le Seigneur.

 

 

4         Salut journalier : le côté du croyant — notre responsabilité

● «Travaillez à votre propre salut avec crainte et tremblement» (Philippiens 2:12).

● « Sois attentif à toi-même et à l’enseignement ; persévère dans ces choses, car en faisant ainsi tu te sauveras toi-même et ceux qui t’écoutent» (1Timothée 4:16).

 

–  Or 2Timothée 1:9 insiste sur le fait que « Dieu nous a sauvés et nous a appelés d’un saint appel, non selon nos œuvres, mais selon son propre dessein, et sa propre grâce qui nous a été donnée dans le Christ Jésus avant les temps des siècles».

–  «Vous êtes sauvés par la grâce, par la foi, et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu ; non pas sur le principe des œuvres afin que personne ne se glorifie» (Éphésiens 2:8, 9).

–  «Nulle chair ne sera justifiée devant lui par des œuvres…» (Romains 3:20).

 

Donc ce salut pour lequel nous devons travailler, en nous sauvant nous-mêmes, n’est pas le salut de notre âme, mais bien le salut présent que l’on peut appeler salut de la course chrétienne, « car vous étiez autrefois ténèbres, mais maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur ; marchez comme des enfants de lumière (car le fruit de la lumière consiste en toute bonté, et justice, et vérité), éprouvant ce qui est agréable au Seigneur» (Éphésiens 5:8-10).

 

Paul déclare en 1Corinthiens 9:24-27: « Ne savez-vous pas que ceux qui courent dans la lice courent tous, mais un seul reçoit le prix ? Courez de telle manière que vous le remportiez… Moi donc je cours ainsi, non comme ne sachant pas vers quel but ; je combats ainsi non comme battant l’air ; mais je mortifie mon corps et je l’asservis, de peur qu’après avoir prêché à d’autres, je ne sois moi-même réprouvé».

 

De même en Philippiens 3:12, 14: « Non que j’aie déjà reçu le prix (à la fin d’une course) ou que je sois déjà parvenu à la perfection ; mais je poursuis, cherchant à le saisir, vu aussi que j’ai été saisi par le Christ... Je cours droit au but pour le prix de l’appel céleste de Dieu dans le Christ Jésus».

 

 

5         Salut journalier : rôle de la prière

«Invoque-moi au jour de la détresse : je te délivrerai, et tu me glorifieras» (Psaume 50:15).

«Rejetant sur lui tout votre souci, car il a soin de vous» (1Pierre 5:7).

 

Nous devons personnellement rechercher ce secours (ou ce salut) par la prière – pour soi et pour autrui –  car Dieu ne force personne.

● «Tu as été mon secours ; ne me délaisse pas et ne m’abandonne pas, ô Dieu de mon salut ! » (Psaume 27:9).

● «Moi je suis affligé et pauvre : le Seigneur pense à moi. Tu es mon secours et celui qui me délivre. Mon Dieu ! Ne tarde pas» (Psaume 40:17).

● « Ma prière s’adresse à toi Éternel, en un temps agréé. - Ô Dieu ! Selon la grandeur de ta bonté, réponds-moi selon la vérité de ton salut» (Psaume 69:13).

Ne vous inquiétez de rien, mais en toutes choses, exposez vos requêtes à Dieu par des prières et des supplications avec des actions de grâces ; et la paix de Dieu… gardera vos cœurs et vos pensées dans le christ Jésus» (Philippiens 4:6, 7).

● «Demandez, et il vous sera donné ; cherchez, et vous trouverez ; heurtez, et il vous sera ouvert ; car quiconque demande, reçoit ; et celui qui cherche, trouve ; et à celui qui heurte, il sera ouvert» (Luc 11:9, 10).

● «Je sais que ceci me tournera à salut par vos supplications et par les secours de l’Esprit de Jésus Christ» (Philippiens 1:19).

 

Le livre des Psaumes a été de tout temps un encouragement pour les croyants en difficultés et en périls. Douze fois nous y trouvons la supplication «Sauve-moi». Nous en relevons deux ou trois :

● «Reviens, Éternel ! Délivre mon âme ; sauve-moi à cause de ta bonté» (Psaume 6:4).

● «Lève-toi, Éternel ; sauve-moi, mon Dieu !» (Psaume 3:7).

● «Dans ta justice, délivre-moi… ; incline ton oreille vers moi et sauve-moi» (Psaume 71:2).

 

 

6         Salut journalier : rôle de Jésus comme Sacrificateur

Jésus notre Souverain Sacrificateur, s’emploie à ce que, par son puissant secours et malgré notre faiblesse et notre incapacité, notre conduite ici-bas soit en accord avec la position parfaite devant Dieu, que son œuvre nous a acquise. C’est le salut journalier qu’il nous accorde dans notre marche.

Certes il agit dans nos circonstances, mais surtout ici dans notre être intérieur.

 

● «En ce qu’il a souffert lui-même, étant tenté, il est à même de secourir ceux qui sont tentés» (Hébreux 2:18).

● «Ayant un grand souverain sacrificateur qui a traversé les cieux, Jésus le Fils de Dieu, tenons ferme notre confession ; car nous n’avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse pas sympathiser à nos infirmités, mais nous en avons un qui a été tenté en toutes choses comme nous, à part le péché» (Hébreux 4:14, 15).

● «Il peut sauver entièrement ceux qui s’approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder pour eux. Car un tel souverain sacrificateur nous convenait, saint, innocent, sans souillure, séparé des pécheurs, et élevé plus haut que les cieux» (Hébreux 7:25, 26).

● «Le Christ… est entré… dans le ciel même, afin de paraître maintenant pour nous devant la face de Dieu» (Hébreux 9:24).

 

 

7         Salut journalier : rôle de Jésus comme Avocat

Notre Seigneur Jésus ne peut pas sympathiser à nos fautes ni à notre culpabilité  –  lui saint, qui a les yeux trop purs pour voir le mal (Habakuk 1:13), qui a souffert les terribles souffrances de la croix pour nous délivrer du péché. Il nous aide et nous soutient dans notre infirmité, notre peu de force, mais pas dans nos péchés.

 

Quelle est alors la ressource quand nous nous sommes laissés surprendre,  que nous avons fauté ?

 

● «Le sang de Jésus Christ son Fils nous purifie de tout péché».

● «Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute iniquité».

● «Si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus Christ le juste ; et lui est la propitiation pour nos péchés» (1Jean 1:7, 9 ; 2:1, 2).

 

Nous avons vu aux § 3 et 5 quelques ressources de la part de Dieu, pour vivre séparés du mal et marcher comme Jésus a marché. Mais si par négligence nous tombons dans quelque faute, si nous péchons, notre communion avec le Père et avec son Fils Jésus Christ se trouve interrompue.

Le salut de notre âme n’est pas remis en question, nous sommes toujours enfant de Dieu (car ce titre ne peut pas nous être ôté), mais enfant désobéissant nous ne jouissons plus de l’heureuse liberté dans laquelle nous nous trouvions avec Dieu.

Jésus Christ prend alors notre cause en main: il réveille notre conscience par la Parole, nous éclaire sur notre état, nous pousse à la repentance, nous amène à la confession de nos fautes, et rend à notre âme troublée la jouissance paisible et bénie de nos relations filiales avec Dieu ; et tout cela en vertu de l’œuvre par laquelle, une fois pour toutes, il nous a constitués justes. II nous délivre ainsi des conséquences actuelles de nos défaillances.

 

8         Salut journalier : rôle de la Parole

Afin de pouvoir jouir de ce salut pratique, nous bénéficions des instructions nécessaires dans la Parole de Dieu. L’apôtre Paul dit à Timothée: «Les saintes lettres… peuvent te rendre sage à salut par la foi qui est dans le Christ Jésus» ; puis il continue : l’Écriture est «utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice» (2Timothée 3:15-16 ; voir aussi 1Timothée 4:16).

Ceci montre la part importante qu’a la Parole de Dieu dans notre salut quotidien. Elle nous rend sages, pondérés, nous fait éviter les pièges et surtout dirige nos regards sur le Seigneur» (F.B. Hole)

«Prenez aussi le casque du salut, et l’épée de l’Esprit, qui est la parole de Dieu» (Éphésiens 6:17).

 

 

9         Salut journalier : rôle du Saint Esprit

Nous avons déjà mentionné «les secours de l’Esprit de Jésus Christ» en Philippiens 1:19 (§ 5).

 

Pour notre salut quotidien, un autre élément s’ajoute à l’intercession du Seigneur et à l’action de la Parole de Dieu. C’est la présence du Saint Esprit en nous. Le Seigneur l’a envoyé pour être avec nous jusqu’au bout de notre course sur la terre (Jean 14:17). Il nous permet de comprendre avec intelligence la Parole de Dieu, de l’appliquer aux circonstances avec sagesse, et nous fait jouir du Seigneur dans la gloire. Il nous conduit dans toute la vérité (Jean 16:13) ; Il nous aide à discerner le mal et les pièges de Satan.

De plus lorsque découragés, abattus, accablés, oppressés, nous ne savons plus ni que faire ni que demander, alors «l’Esprit nous est en aide dans notre infirmité ; car nous ne savons pas ce qu’il faut demander comme il convient ; mais l’Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables ; – et celui (Dieu lui-même) qui sonde les cœurs sait quelle est la pensée de l’Esprit, car il intercède pour les saints selon Dieu ; – mais nous savons que toutes choses travaillent ensemble pour le bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son propos» (Romains 8:26-28).

 

 

10    Salut journalier : rôle de la discipline (ou : enseignement, formation) divine

Dieu peut nous laisser continuer notre chemin de propre volonté, marchant «dans les sentiers d’un chemin non frayé» (Jérémie 18:15), pour que nous fassions nos expériences personnelles de la tromperie de nos cœurs naturels.

 

● «Il leur donna ce qu’ils avaient demandé, mais il envoya la consomption dans leurs âmes» (Psaume 106:15).

 

● «Tu te souviendras de tout le chemin par lequel l’Éternel ton Dieu, t’a fait marcher ces quarante ans dans le désert, afin de t’humilier et de t’éprouver, pour connaître ce qui était dans ton cœur… Connais dans ton cœur que, comme un homme châtie son fils, l’Éternel ton Dieu te châtie» (Deutéronome 8:2, 5).

● « Vous endurez des peines comme discipline : Dieu agit envers vous comme envers des fils, car qui est le fils que le père ne discipline pas ?... Ne serons-nous pas beaucoup plutôt soumis au Père des esprits, et nous vivrons ?... Celui-ci nous discipline pour notre profit afin que nous participions à sa sainteté. Or aucune discipline pour le présent ne semble être un sujet de joie mais de tristesse ; mais plus tard elle rend le fruit paisible de la justice à ceux qui sont exercés par elle. C’est pourquoi, redressez les mains lassées et les genoux défaillants» (Hébreux 12:7-12).

● «Le Seigneur dit : Simon, Simon, voici Satan a demandé à vous avoir pour vous cribler comme le blé ; mais moi j’ai prié pour toi afin que ta foi ne défaille pas» (Luc 22:31, 32). Le Seigneur laisse Simon Pierre le renier trois fois, il ne lui épargne pas cette douloureuse expérience, en vue de le former, de l’enseigner à ne pas compter sur ses propres forces.

 

 

Cette formation est un des moyens par lesquels le Seigneur nous délivre de notre volonté propre, et nous évite des faux-pas ultérieurs plus graves.

 

11    Objectif final

«Nous ne cessons pas de prier et de demander pour vous que vous soyez remplis de la connaissance de sa volonté, en toute sagesse et intelligence spirituelle,  pour marcher d’une manière digne du Seigneur pour lui plaire à tous égards, portant du fruit en toute bonne œuvre, et croissant par la connaissance de Dieu: étant fortifiés en toute force selon la puissance de sa gloire, pour toute patience et constance, avec joie, rendant grâces au Père qui nous a rendus capables de participer au lot des saints dans la lumière» (Colossiens 1:9-13).

 

«Comme celui qui vous a appelés est saint, vous aussi soyez saints dans toute votre conduite ; parce qu’il est écrit: «Soyez saints, car moi je suis saint». Et si vous invoquez comme père celui qui, sans acception de personnes juge selon l’œuvre de chacun, conduisez-vous avec crainte pendant le temps de votre séjour ici-bas» (1Pierre 1:15-17).

 

12    Autres références

12.1   Brèves explications

F.B. Hole, Salut journalier dans «Un si grand salut» (§ 5.4).

J.N. Darby, Études sur la Parole, Philippiens, Introduction : pèlerinage du chrétien dans le désert, ayant le salut pour but.

W. Kelly, Méditations sur l’épitre aux Philippiens, à propos de Phil. 1:18 (« Ici comme dans toute notre épître, le mot «salut» signifie la défaite finale de l’ennemi ; ce n’est jamais une chose passée, comme en Éph. 2 et 2 Tim. 1:9, mais toujours une chose future, ainsi que les chapitres 2 et 3 le montrent clairement. Dans l’épître aux Philippiens comme dans celle aux Hébreux, etc., c’est la pleine délivrance à la fin. Les deux points de vue sont vrais et chacun a son importance propre »).

W. Kelly, Notes sur l’épitre aux Éphésiens, à propos de Éph. 2:5 et Éph.2:8.

 

12.2   Explications détaillées des divers sens du mot salut par W.Kelly

12.2.1    en rapport avec le message de diverses épitres

Dans ‘Méditations sur Éphésiens’, à l’occasion de Éph.2:5, voir une explication détaillée sur les sens du mot « salut » en rapport avec le message propre à plusieurs épitres : Éphésiens, Philippiens, Hébreux, Romains et Corinthiens. Voici un extrait : « … Nous avons donc là (Phil. 3:20-21) notre Seigneur transformant ce corps d’abaissement pour le rendre conforme au corps de Sa gloire, prouvant ainsi qu’Il est le Sauveur ; car ce n’est pas une délivrance partielle, mais un salut complet pour l’homme tout entier. Mais dans l’épître aux Éphésiens, où la venue de notre Seigneur n’apparaît jamais, ceci se lie au fait que le salut est vu comme un fait déjà accompli, et dont nous jouissons dès maintenant. Cette manière d’envisager le salut est rare dans l’Écriture : il est généralement envisagé comme quelque chose qui est encore devant nous. Les gens confondent le salut avec la justification ou la réconciliation avec Dieu ; or dans l’épître aux Romains la distinction est faite de manière évidente : « Si étant ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de Son Fils, beaucoup plutôt, ayant été réconciliés, serons-nous sauvés par Sa vie » (Rom. 5:10). Ainsi nous avons maintenant la réconciliation, mais non pas le salut au sens de ce passage. « Nous serons sauvés » (au futur). Il est vivant pour nous ; et en conséquence, nous allons être sauvés. Le salut se poursuit, et quand Christ reviendra en gloire, alors le salut sera complet… ».

 

12.2.2    en rapport avec Phil. 2:12-13

Voir Méditations sur ‘Philippiens’.

 

12.2.3    en rapport avec Actes 11:14

Voir Exposé sur les ‘Actes’.