L’apôtre Paul est l’instrument de cette révélation. Il s’intitule esclave de Dieu. Ce titre ne se rencontre que deux fois dans les épîtres (ici et en Jacq. 1:1), et quelquefois dans l’Apocalypse, tandis que celui d’esclave de Christ est plus fréquent. Être esclave de Dieu suppose une dépendance absolue, la crainte et le tremblement dans l’exercice de ses fonctions, le respect de chaque parole sortie de la bouche de Dieu, le profond sentiment de notre responsabilité. En même temps, le grand apôtre des Gentils est placé par sa qualité d’esclave dans la position la plus humble et la plus basse. Cette attitude devait être en exemple à Tite qui venait d’être appelé à occuper une place d’honneur : Or si l’apôtre lui-même avait une position si humble et si dépendante, combien plus vrai encore cela devait-il être de son disciple !
Comme esclave de Dieu, Paul ne s’appartient pas à lui-même. Ce que Dieu attend de son esclave, c’est une obéissance sans réserve, une fidélité scrupuleuse à s’acquitter du message que le Maître auquel il appartient lui a confié. Mais ce message solennel n’a rien d’effrayant et ne contient aucune menace, car celui qui le porte à d’autres est esclave du «Dieu Sauveur» .
[Bibliquest]
L'épitre à Philémon montre le cas de l'apôtre [Paul] renvoyant à son maitre [Philémon] un esclave [Onésime] qui s'était enfui de chez lui [1500 km de Colosses à Rome], alors que la loi allait en sens contraire [Deut. 23:15 «tu ne livreras pas à son maitre le serviteur qui se sera sauvé chez toi d'auprès de son maître»]. On voit là un christianisme