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Les différents acteurs de la grande crise des derniers jours
W. W. Fereday (écrit au début du 20ème siècle)
Extrait de Truth for the Last Days, Vol. 2, 1901, p. 125
2 Le dernier grand chef impérial de l’Occident
4 Gog, prince de Rosh, Meshec et Tubal, Ézéc. 38 et 39
Il n’est pas rare de voir ceux qui étudient la prophétie confondre les différents acteurs de la grande crise des derniers jours. Il ne faut pas en chercher la raison bien loin. Certains de ces personnages agissent à l’unisson à un tel degré, et poursuivent dans une si large mesure la même politique, qu’il est facile d’expliquer la confusion qui existe dans l’esprit de plusieurs à leur sujet. Il importe de bien distinguer les choses dans l’examen de ce sujet.
Le premier qui vient naturellement à l’esprit est :
Ce titre apparaît en 1 Jean 2:22, où il est décrit comme celui qui est à la tête de l’incrédulité juive et de l’apostasie chrétienne : non seulement il nie que Jésus est le Christ (forme de l’incrédulité juive, connue depuis longtemps), mais il nie aussi le Père et le Fils. En 2 Thess. 2:3-4, il apparaît comme l’homme de péché, le fils de perdition. Dans ce passage, nous apprenons qu’il s’assiéra dans le temple de Dieu (à Jérusalem, bien sûr), et qu’il se proclamera l’objet suprême du culte divin. Dieu abandonnera à ce mensonge la grande masse du peuple juif retourné dans son pays dans l’incrédulité, ainsi que le vaste corps de ceux qui ont professé le christianisme sans avoir la vie, et qui n’ont jamais reçu la vérité ni l’amour de celle-ci. Ce passage nous rappelle Dan. 11:36, où le même grand chef de méchanceté est appelé «le roi». Là, le contexte dans lequel il en est parlé est strictement juif. Il est le chef politique reconnu des Juifs de retour dans leur pays, et un objet de jalousie et de haine de la part des rois du Nord et du Sud, qui tous deux lui font la guerre. Personne, à notre avis, ne peut lire attentivement Dan. 11:36-39 et douter que l’Antichrist soit un Juif. Sous le même titre de «roi», il apparaît également en Ésaïe 30:33 et 57:9. Dans le premier de ces passages, sa chute est décrite ; dans le second, l’Éternel blâme Israël pour avoir traité avec lui. Dans le Nouveau Testament, il apparaît en Apocalypse 13:11 comme une bête sauvage montant de la terre, ayant deux cornes comme un agneau, mais parlant comme un dragon. On voit là son lien avec la puissance impériale, dont nous parlerons plus loin. Il s’agit manifestement de la même personne opérant des miracles comme en 2 Thess. 2. Un passage ultérieur de l’Apocalypse (19:20) parle de lui comme du «faux prophète», ce qui nous ramène à Deut. 18:15, dont il prétend être l’accomplissement. Une autre allusion claire à l’Antichrist se trouve en Zach. 11:15-17 Comme le berger insensé, il dévore le troupeau que le vrai berger aimait tant et aurait bien voulu bénir. Ayant refusé Celui qui est venu au nom de Son Père, Israël recevra celui qui vient en son propre nom, pour son malheur et sa ruine (Jean 5:43). Il existe de nombreuses allusions mineures au même personnage dans différentes parties de l’Écriture (par exemple, Psaume 10:18 - «l’homme de la terre»), mais celles mentionnées ci-dessus sont les plus importantes et suffisent à notre objectif actuel.
Nous examinerons ensuite
En Dan. 7:8, une petite corne, audacieuse et blasphématrice dans ses actes, surgit de la quatrième bête à dix cornes. Nous n’avons pas besoin de nous attarder à prouver que la quatrième bête représente l’Empire romain ; la plupart de nos lecteurs seront d’accord sur ce point. Ses dix cornes sont les dix rois qui le dominent à la fin, sous la présidence de la petite corne. En tant que prince des Romains qui longtemps auparavant ont détruit Jérusalem et le sanctuaire, il formera une alliance avec la masse du peuple juif revenu ; cette alliance sera pour une semaine, soit sept ans, Dan. 9:26-27. Cette alliance ou ce traité sera sans doute négocié par l’Antichrist agissant au nom des Juifs en tant que leur roi. Elle est divinement décrite en Ésaïe 28:14-20 comme une alliance avec la mort et un accord avec l’enfer (le Shéol), et semble être conclue par les Juifs pour se défendre contre leur redoutable ennemi nordique. Le livre de l’Apocalypse nous fournit des informations sur la réapparition de cette grande puissance qui, comme chacun sait, n’existe plus à l’heure actuelle. En Apocalypse 13:1, elle surgit de la mer sous la forme d’une bête sauvage. Cela nous montre les circonstances qui ont conduit à son émergence. La mer représente les nations en plein bouleversement. Un tel état de choses peut facilement donner naissance à un grand empire, l’empire de Napoléon en est la preuve. Mais des passages comme Apocalypse 11:7 et 17:8 laissent entendre qu’une autre puissance sera à l’œuvre. Sa qualifications comme «la bête qui monte de l’abîme» (quels mots sinistres !) montrent que la main de Satan est là, cherchant à priver le Roi de Dieu, si cela était possible, de Son héritage légitime sur la terre. Satan nomme la Bête à la souveraineté universelle au moment où le temps de Dieu est presque arrivé de donner les royaumes du monde à Son Fils bien-aimé. Nous sommes enclins à considérer qu’Ésaïe 14 se réfère également au dernier grand chef des nations sous le titre de «Lucifer, fils de l’aurore» ; nous laissons cette suggestion à nos lecteurs.
Note Bibliquest : nous pensons que Lucifer est Satan lui-même, plutôt que le chef de l’empire romain
Le troisième acteur est
Il faut être prudent ici, car beaucoup ne font pas la distinction entre les cornes de Dan. 7 et Dan. 8. La corne de Dan. 7, comme nous l’avons vu, est issue de la quatrième bête et la domine, ce qui est presque universellement considéré comme l’Empire romain. La corne de Dan. 8 est issue de l’une des quatre divisions principales de l’Empire grec, la troisième bête de Dan. 7. Ce sont donc des cornes (= des puissances) totalement distinctes. Antiochus Épiphane a été le précurseur ou le type de la corne orientale, qui sera une grande épine dans le côté des Juifs de retour. En tant que roi du Nord en Dan. 11:40, il leur fait la guerre et se trouve anéanti dans leur pays. C’est en lui que s’accompliront probablement les nombreuses prophéties inachevées concernant l’Assyrien, notamment Michée 5:5-6. Cette puissance n’existe pas à l’heure actuelle, mais elle surgira certainement sur la scène en son temps.
Le quatrième personnage de la crise du dernier jour est
Il s’agit ici de la vaste région dominée par la Russie, une puissance qui a toujours été acharnée dans son hostilité des Juifs. Cet ennemi semble se dresser contre le pays après l’apparition du Seigneur ; son renversement et l’anéantissement complet de ses armées sont décrits de façon saisissante par le prophète. Il ne s’agit pas du même ennemi que le roi du Nord, même si beaucoup de ceux qui étudient la prophétie les confondent. Leur politique est la même, et tous les deux montent contre Jérusalem et la montagne de sainte beauté depuis le Nord, mais ce sont quand même des puissances distinctes. Le roi du Nord est l’adversaire le moins redoutable des deux, et il est soutenu par un autre, probablement justement la Russie (Dan. 8:24) ; Gog se présente avec des armées beaucoup plus nombreuses après que celui qui a été son instrument (nous ne pouvons nous empêcher de considérer le roi du Nord comme tel) a subi sa destruction. Un autre passage de l’Écriture qui, selon nous, se réfère à Gog est Ésaïe 33:1. Après le commencement du règne de Christ en És. 32, un nouvel ennemi surgit perfidement pour piller Son peuple, et il est consumé comme la chaux dans une fournaise ou des épines dans le feu (És 33:12). Qui serait-ce sinon le grand adversaire du Nord ?
Il y a donc quatre acteurs principaux dans les événements bouleversant des derniers jours, et si nous voulons comprendre correctement la prophétie, nous ne devons pas les confondre. Les deux premiers agissent ensemble dans leur méchanceté ; les deux autres agissent également de concert. Les deux premiers sont caractérisés par l’hostilité envers le Christ de Dieu, les seconds par l’inimitié contre Son peuple terrestre. Mais Dieu triomphera de tous en son temps, et Il remettra les royaumes de ce monde à son Fils bien-aimé, qui seul en est digne.