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Baptême — À propos de la formule du baptême
Auteur Inconnu (W. Kelly probablement ; Réponses à des questions posées à l’éditeur du Bible Treasury)
Bible Treasury
vol. 3 p. 380-381 — Déc. 1861
Les titres et sous-titres ont été ajoutés par Bibliquest
Table des matières :
2.1 Le baptême n’est pas en relation avec le corps de Christ
2.2 Vérités qui se rattachent au baptême
2.5 La formule — Ce qui est confessé, dans la forme et dans le fond
L’instruction de Matt. 28:19 de baptiser « au nom du Père, du Fils et du St Esprit » donne-t-elle la formule du baptême pour l’Église ?
L’instruction de baptiser « au nom de Jésus Christ » (Actes 2:38) et le commandement d’être baptisé au nom du Seigneur (Actes 10:48), — ne s’agit-il pas de suppléments à la formule du baptême ?
Être baptisé « au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit » et être baptisé « au nom du Seigneur », — est-ce une seule et même chose ? Sinon, quelle est la différence, et quelle est la formule à observer ?
Si Matthieu 28:19 est la formule pour l’Église, pourquoi les Actes ne la mentionnent-ils pas, et pourquoi mentionnent-ils au contraire plusieurs fois que des croyants ont été « baptisés au nom du Seigneur Jésus » (Actes 8:16, 19:5 — la version anglaise du Roi Jacques (KJV) dit « au nom du Seigneur », la version française JND dit « pour le nom du Seigneur »).
Rom. 6:3 et Gal. 3:27 n’impliquent ils pas que ces croyants avaient été baptisés au nom du Seigneur Jésus Christ ?
Le baptême n’a rien à faire avec l’Église, à proprement parler, j’entends : l’Église vue comme corps de Christ. C’est par l’Esprit, un seul Esprit, que nous sommes baptisés en un seul corps. Comme figure, le baptême ne mène pas la foi plus loin que la résurrection. Pour qu’il y ait le corps, il faut l’ascension de Celui qui est la tête, et l’envoi, en conséquence, du Saint Esprit ici-bas pour former ce corps. C’est la Cène qui est le signe cérémoniel de ceci. Le baptême est donc individuel, et il est une figure de l’individu qui est retiré, par la mort, de la chair et de sa vieille vie en Adam, pour être introduit dans une nouvelle position en vie de résurrection (mais en vie sur la terre).
Deux grandes vérités me semblent accompagner ceci :
a) la révélation des personnes de la déité, car le Père a envoyé le Fils, et le Père et le Fils ont envoyé ici-bas l’Esprit qui les révèle. La révélation est une révélation de Dieu. Étant né de Dieu, cette vérité entre dans toutes les relations qui sont miennes. Dieu est mon Père ; en Christ ressuscité, j’ai la forme et la puissance de la relation de fils ; et c’est dans le Saint Esprit qu’est l’esprit d’adoption. Cependant c’est principalement la révélation de Dieu comme Père, du Fils et du Saint Esprit dont il est question.
b) l’autre grande vérité développée dans le christianisme, c’est que Jésus Christ — l’homme glorieux — est Seigneur, notre Seigneur Jésus Christ. Lui est l’homme oint, le Christ, tout en étant étroitement lié avec la gloire de Sa personne dans le nom de Jésus.
Cette révélation de la déité et de la Seigneurie de Christ forme la base et la substance du christianisme et de la profession (ou confession) qui s’y rattache, et en même temps la chair n’a rien à dire sur ce sujet — ce qui est une vérité subjective déjà pleinement démontrée. C’est par la mort que je dois entrer dans cette nouvelle sphère, en relation avec Dieu, et c’est en tant que ressuscité, que je deviens un serviteur de Christ comme Seigneur.
C’est pourquoi en Éph. 4 nous avons un seul corps, un seul Esprit et une seule espérance de notre appel ; un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême. En premier lieu vient la chose essentielle et entièrement céleste, liée à Christ ; en second lieu vient la profession sur la terre liée à la Seigneurie de Christ. C’est pourquoi Paul n’a pas été envoyé baptiser (1 Cor. 1:17), lui qui n’a vu Christ que dans la gloire céleste, et à qui a été confié l’administration et la révélation de l’Église. C’est aussi pour cette même raison qu’on ne trouve pas du tout l’ascension en Matthieu, où est donnée cette mission de baptiser. En Matt. 28, Jérusalem est finie, et Christ est associé avec le résidu en Galilée qui est déjà autour de Lui, et c’est ce résidu qui a la charge de faire disciple toutes les nations. Ceci est en soi directement lié, non pas au millénium, mais à l’administration de l’Évangile du royaume, qui précède le millénium, et qui s’étend à toutes les nations jusqu’à ce que vienne la fin — la consommation du siècle (Matt. 24:3, 15). Le millénium est introduit par le retour du Seigneur en gloire des cieux, qui le précède. C’est pourquoi en Matthieu 28, le Seigneur dit : « voici je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la consommation du siècle », le siècle étant ce qui précède la venue du Messie en gloire pour établir publiquement le royaume. C’est pourquoi je ne vois pas pourquoi cette mission ne se poursuivrait pas au-delà de l’enlèvement de l’Église. Elle ne vise pas directement l’Église, pas plus que le baptême ne la vise non plus. Le baptême est une profession [ou confession publique] du Père, du Fils et du Saint Esprit, et de la Seigneurie de Christ, alors que le Seigneur n’a pas encore été révélé des cieux.
Le baptême est donc un témoignage public de réception par la mort et la résurrection. C’est-à-dire que, Christ étant maintenant rejeté, nous avons le témoignage public que la chair n’a pas de place auprès de Dieu, que la vie est dans le Fils et est donnée de Dieu — et qu’en conséquence cela est sur le terrain de la révélation de Dieu, comme Père, Fils et Saint Esprit. Le Père a donné cette vie en envoyant Jésus en qui est cette vie — et le Saint Esprit en rend témoignage parce qu’Il est la vérité, — tout ceci c’est sur la terre, comme c’est toujours le cas pour le témoignage de l’apôtre Jean. Et ainsi, tandis que nous marchons dans ce monde, nous reconnaissons Jésus comme Seigneur, et nous lui sommes soumis.
Je n’attache de l’importance à la formule que dans la mesure où elle exprime la vérité. Si quelqu’un était baptisé de bonne foi au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit, selon la Seigneurie actuelle de Christ, je devrais le considérer comme baptisé, même si les mots ne sont pas utilisés. Néanmoins, même en parlant ainsi, je pense qu’il est bon et important de maintenir et de tenir ferme une expression correcte dans la forme. Inutile de dire que nous n’en n’avons pas de meilleure que celle de l’Écriture, du Seigneur lui-même et de Ses apôtres. Je veux seulement dire que si leurs mots ne sont pas utilisés, mais que la personne est baptisée de bonne foi en reconnaissant ces choses, je pense que le baptême est réel. Personnellement, j’utilise toujours les deux expressions. Je crois que toute personne baptisée correctement est en réalité baptisée pour le Seigneur Jésus, et au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Une telle personne est livrée à Christ, qui a été mort, mais est maintenant ressuscité, et est Seigneur, par la mort et la résurrection — cette personne est livrée à Christ comme Seigneur, selon la révélation contenue dans ces paroles : « toute langue confessera que Jésus est Seigneur » (Phil. 2:11). Nous le confessons comme tel alors qu’Il n’a pas encore été manifesté ainsi devant le monde. Nous le confessons ainsi par la connaissance du Père, du Fils et du Saint Esprit, c’est à dire de Dieu révélé comme tel. On n’est pas baptisé pour le Père, le Fils et le Saint Esprit. Par le baptême, nous nous joignons à Christ ressuscité — comme Seigneur. Nous sommes baptisés pour Lui, mais dans la confession de cette merveilleuse et complète révélation de Dieu en grâce et en vérité — Dieu étant ainsi révélé par le moyen de Jésus, mais par le Saint Esprit qui est la vérité. Bien sûr cela implique de reconnaître la Seigneurie de Christ et c’est pourquoi on est baptisé en son nom. Il faut voir le fond des choses, plus que simplement la formule.