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La sincérité de Paul

 

Auteur inconnu

Extrait de Help and Food for the Household of Faith (1892) vol. 10 p. 244 — Truth and Testimony 2023-1 p.12

 

1        [La sincérité peut égarer loin de Dieu]

2        [La vraie sincérité. Sens du mot]

3        [Sincérité en rapport avec la marche du chrétien]

4        [Sincérité en rapport avec l’enseignement]

5        [Exhortation à la sincérité]

 

 

«Notre gloire est le témoignage de notre conscience qu’avec simplicité et sincérité de Dieu, non pas par une sagesse charnelle, mais par la grâce de Dieu, nous nous sommes conduits dans le monde, et plus encore avec vous» (2 Cor. 1:12).

«Car nous ne sommes pas comme plusieurs qui frelatent la parole de Dieu, mais avec sincérité, comme de la part de Dieu, nous parlons en Christ sous le regard de Dieu» (2 Cor. 2:17).

 

1        [La sincérité peut égarer loin de Dieu]

Combien de fois on entend dire que, peu importe ce qu’un homme croit, pourvu qu’il soit sincère dans sa croyance. Mais Dieu ne raisonne pas de cette manière. Saul de Tarse était un homme très sincère, mais l’intensité de ses convictions ne faisait que l’identifier d’autant plus étroitement aux «ennemis de la croix de Christ» (Phil. 3:18). Un homme peut croire sincèrement qu’il est sur le bon chemin, mais s’il se trompe, sa sincérité ne l’empêchera pas de s’égarer. Si cela est vrai dans les choses de la vie journalière, il en est de même dans les questions bien plus importantes de l’éternité et de nos préoccupations spirituelles en général.

 

2        [La vraie sincérité. Sens du mot]

Le mot traduit par «sincérité» dans les versets cités ci-dessus suggère un sens plus profond et plus vrai qu’une simple honnêteté personnelle ou une certitude subjective. Il signifie un «jugement à la lumière du soleil» (ou en plein jour) — un jugement formé non pas dans l’obscurité de nos cœurs, mais dans la lumière même de la présence de Dieu. Il ne s’agit pas d’une simple honnêteté, bien que cela l’implique. La lumière a été faite sur une question, la vérité à son égard a été révélée, et selon cette lumière, cette vérité, un jugement a été déterminé, une décision a été prise, d’après quoi on agit.

Nous sommes maintenant sur un terrain plus élevé que ce qu’on appelle ordinairement la «sincérité» — un terrain sur lequel personne, aussi honnête soit-il au sens subjectif, ne peut être admis, sauf ceux qui sont dans la lumière du soleil. «Dieu, qui a commandé que du sein des ténèbres la lumière resplendit, a brillé (relui) dans nos cœurs pour faire luire la connaissance de la gloire de Dieu dans la face de Christ» (2 Cor. 4:6). C’est le jugement à la lumière du soleil qui donne la vraie sincérité.

Cette lumière vient de Dieu : «Dieu est lumière, et en Lui il n’y a pas de ténèbres» (1 Jean 1:5) ; «toutes choses sont nues et découvertes aux yeux de Celui à qui nous avons à faire» (Héb. 4:13). Dans cette lumière, il est impossible d’appeler le mal bien ou le bien mal — tout est estimé à sa juste valeur. Mais ce n’est pas une lumière froide ; elle est «dans la face de Christ» — de Celui qui a manifesté l’amour et la grâce de Dieu aussi bien que Sa sainteté. Les qualités de ce jugement à la lumière du soleil sont donc la vérité et la grâce : la vérité tempérée par la grâce, et la grâce en accord avec la vérité.

 

3        [Sincérité en rapport avec la marche du chrétien]

Le premier verset cité ci-dessus (2 Cor. 1:12) applique cette sincérité à la marche de l’apôtre. Ce qui caractérisait sa vie journalière, c’est qu’elle pouvait être jugée à la lumière de la présence de Dieu. Il ne suivait pas aveuglément ses propres inclinations (ce que beaucoup font), «voulant bien faire» (comme on dit), mais sans se demander si l’on cherche la volonté de Dieu ou la sienne propre. L’apôtre suivait encore moins la sagesse du monde. Les enfants de Dieu suivent trop souvent les maximes et les exemples du monde, et le résultat en est la conformité au monde. Ce n’était pas le cas de Paul. Le jugement de Dieu à la lumière du soleil était son test, la lumière dans laquelle il choisissait son chemin.

Pouvons-nous en dire autant de nous-mêmes ? Si nous laissons la sainte lumière du soleil de la présence de Dieu briller dans nos cœurs, nous découvrirons beaucoup d’intérêts personnels et de motifs vils, de sorte que même le plus pieux ressentira la même chose que l’apôtre lorsqu’il disait : «Je n’ai rien sur ma conscience ; mais par là je ne suis pas justifié» (1 Cor. 4:4). Il se rendra compte que des risques de mal se cachent au-delà de son discernement auquel il ne peut pas se fier. Il sera donc humble, son moi sera relégué à l’arrière-plan et Christ sera exalté. Ce travail de se sonder soi-même, est un travail nécessaire, qui produit des résultats très bénis. Le résultat peut être humiliant, mais combien les fruits en sont bénis !

 

4        [Sincérité en rapport avec l’enseignement]

Cette sincérité caractérisait les enseignements de l’apôtre ainsi que sa marche, comme l’indique le v.2 : «Nous ne sommes pas comme plusieurs qui frelatent la parole de Dieu». Nous vivons à une époque d’adultération — le mélange du faux avec le vrai. Le levain a été introduit dans les trois mesures de farine (Matt. 13:33). Nous voyons se lever des hommes qui se disent serviteurs du Christ, et ils nient Son sacrifice expiatoire, l’inspiration infaillible de la Parole de Dieu, et la certitude et l’éternité de la condamnation des méchants. En fait, ils ne laissent debout pratiquement aucune vérité, tant ils ont adultéré la Parole de Dieu.

Combien Paul, ce fidèle serviteur de Dieu, agissait différemment ! Qu’il s’agisse de saints ou de pécheurs, d’odeur de vie pour la vie ou d’odeur de mort pour la mort (2 Cor. 2:16), il voulait préserver l’intégrité de cette parole qui lui avait été confiée. Aucun anesthésiant subtil n’était introduit pour apaiser les pécheurs insouciants jusqu’à les endormir, ni pour atténuer une réprimande salutaire pour les saints. L’apôtre était dans la présence de Dieu, et sous cette lumière du soleil, tout ce qu’il disait était mis à l’épreuve. Il a dû prononcer des paroles qui ont brisé le cœur de ceux qui l’entendaient, et le sien aussi, mais rien ne l’a incité à introduire l’erreur ni à atténuer la vérité. La vérité ne nous fera pas introduire l’erreur, et la grâce ne nous permettra pas d’atténuer les exigences de la vérité.

 

5        [Exhortation à la sincérité]

Apprenons donc davantage ce que c’est que de parler et d’enseigner avec une vraie sincérité, non seulement en refusant l’erreur, mais en laissant la vérité de Dieu avoir toute sa force. Notre prédication, notre enseignement et notre administration de l’avertissement ou de la correction en discipline doivent être faits selon ce même jugement à la lumière du soleil. Ne pouvons-nous pas bien dire : «Qui est suffisant pour ces choses ?» Mais nous pouvons aussi répondre ainsi à cette question : «notre capacité vient de Dieu» (2 Cor. 2:16 ; 3:5).