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DIEU DES VENGEANCES — DIEU D’AMOUR

Psaume 94:1 — 1 Jean 4:16

 

Arend Remmers [ajouts bibliquest entre crochets]

 

ME 2012, p. 221-224

Table des matières :

1        Question :

1.1     [Incompatibilité apparente entre Ps. 94:1 et 1 Jean 4:16]

2        Réponse :

2.1     [Vengeance de Dieu aussi dans le Nouveau Testament]

2.2     [Sainteté de Dieu, les séraphins d’Ésaïe 6]

2.3     [Christ exécutant le jugement sur ses ennemis comme conséquence de la sainteté de Dieu et de sa justice parfaite]

2.4     [Dieu a une sainte horreur du mal]

2.5     [Haine comme expression de la conscience de la sainteté de Dieu]

2.6     [Amour en Dieu ; manifestations de l’amour dans le don de son Fils ; le croyant devient enfant de Dieu et manifeste cet amour]

2.7     [Pas de contradiction entre amour et justice de Dieu. Solennité du jugement définitif]

 

 

1         Question :

1.1        [Incompatibilité apparente entre Ps. 94:1 et 1 Jean 4:16]

Plusieurs passages de l’Ancien Testament parlent de la vengeance de Dieu sur Ses ennemis. Par contre, le Nouveau Testament nous enseigne que Dieu est amour. Ainsi, dans le premier des passages cités ci-dessus, il est dit : « Dieu des vengeances, Éternel, Dieu des vengeances ! fais luire ta splendeur », tandis que dans le second, on lit : « Nous avons connu et cru l’amour que Dieu a pour nous. Dieu est amour, et celui qui demeure dans l’amour, demeure en Dieu et Dieu en lui ». Comment concilier ces déclarations ?

 

2         Réponse :

2.1        [Vengeance de Dieu aussi dans le Nouveau Testament]

Il ne s’agit pas de différences entre l’Ancien et le Nouveau Testament, comme s’ils nous présentaient un Dieu différent. Le Nouveau Testament, où nous est présenté l’amour de Dieu dans sa perfection, parle aussi de la vengeance de Dieu. C’est ce que l’on a dans les deux passages de Romains 12:19 et de Hébreux 10:30, qui citent l’un et l’autre le verset de Deutéronome 32:35 : « À moi la vengeance ; moi je rendrai, dit le Seigneur ». Cela est toujours vrai.

 

2.2        [Sainteté de Dieu, les séraphins d’Ésaïe 6]

Toute l’Écriture nous présente les deux attributs du Dieu tout-puissant et souverain : « Dieu est lumière » et « Dieu est amour » (1 Jean 1:5 ; 4:8, 16). Le fait que Dieu est lumière se traduit par Sa sainteté qui ne peut avoir aucune communion avec le mal, avec le péché. C’est pourquoi les séraphins, en Ésaïe 6:3, disent : « Saint, saint, saint, est l’Éternel des armées », de même que les quatre animaux en Apocalypse 4:8 : « Saint, saint, saint, Seigneur, Dieu, Tout-puissant, celui qui était, et qui est, et qui vient ».

 

2.3        [Christ exécutant le jugement sur ses ennemis comme conséquence de la sainteté de Dieu et de sa justice parfaite]

La sainteté de Dieu se manifestera un jour sur toute la terre dans l’exercice d’une justice parfaite, lorsque Christ, à Son apparition, exécutera le jugement sur Ses ennemis. Les croyants de ce temps encore à venir, en attendant l’apparition de Christ, prieront pour le juste châtiment de leurs ennemis. C’est ce qu’exprime le passage du psaume 94 cité ci-dessus. Le Nouveau Testament parle aussi de ces jugements : « Car ce sont là des jours de vengeance ; afin que toutes les choses qui sont écrites soient accomplies » (Luc 21:22). La sainteté de Dieu se manifestera aussi dans le juste châtiment des pécheurs qui n’ont pas voulu se tourner vers Lui et vers Son Fils. Ils « subiront le châtiment d’une destruction éternelle de devant la présence du Seigneur » (2 Thess. 1:9).

 

2.4        [Dieu a une sainte horreur du mal]

Dieu est amour, mais il y a aussi des passages qui nous disent que Dieu hait quelque chose ou quelqu’un. « L’Éternel sonde le juste et le méchant ; et celui qui aime la violence, son âme le hait » (Ps. 11:5 ; cf. Ps. 5:5). Il a « les yeux trop purs pour voir le mal », et Il se renierait Lui-même s’Il laissait le mal impuni (Hab. 1:13). Cette haine n’est donc pas un sentiment négatif, mais la sainte horreur que Dieu a de tout ce qui est mal et qui s’oppose à lui. Cette horreur du mal était aussi présente chez David : « N’ai-je pas en haine, ô Éternel, ceux qui te haïssent ? et n’ai-je pas en horreur ceux qui s’élèvent contre toi ? Je les hais d’une parfaite haine ; ils sont pour moi des ennemis » (Ps. 139:21, 22).

 

2.5        [Haine comme expression de la conscience de la sainteté de Dieu]

C’est seulement dans cette lumière aussi que l’on peut comprendre les paroles du Seigneur Jésus : « Si quelqu’un vient à moi, et ne hait pas son père, et sa mère, et sa femme, et ses enfants, et ses frères, et ses sœurs, et même aussi sa propre vie, il ne peut être mon disciple » (Luc 14:26). Dans un passage parallèle, Jésus dit : « Celui qui aime père ou mère plus que moi, n’est pas digne de moi ; et celui qui aime fils ou fille plus que moi, n’est pas digne de moi » (Matt. 10:37). La comparaison de ces passages montre clairement qu’il ne s’agit pas ici de sentiments vils et incontrôlés. La haine est l’expression de la conscience de la sainteté de Dieu et de son horreur du mal. Si des proches parents devaient empêcher un croyant de suivre le Seigneur, avoir égard à leur attitude serait l’expression d’un amour plus grand pour l’homme que pour le Seigneur. Un chrétien fidèle haïra tout ce qui tend à le détourner de son chemin à la suite de Jésus.

 

2.6        [Amour en Dieu ; manifestations de l’amour dans le don de son Fils ; le croyant devient enfant de Dieu et manifeste cet amour]

Mais Dieu n’est pas seulement lumière, il est aussi amour. De toute éternité, il y avait cet amour parfait entre Dieu le Père et Dieu le Fils, comme le Seigneur Jésus le dit lui-même : « Tu m’as aimé avant la fondation du monde » (Jean 17:24). Nous voyons aussi l’amour de Dieu pour Israël, son peuple terrestre : « Parce que l’Éternel vous a aimés et parce qu’il garde le serment qu’il a juré à vos pères, l’Éternel vous a fait sortir à main forte, et t’a racheté de la maison de servitude, de la main du Pharaon, roi d’Égypte » (Deut. 7:8). L’amour de Dieu a été manifesté de façon suprême dans le don de Son Fils : « Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle » (Jean 3:16). C’est dans ce don que la vérité « Dieu est amour » a été confirmée à son plus haut degré, envers tous les êtres humains. Quiconque accepte l’amour de Dieu et croit en son Fils devient un enfant de Dieu. « Voyez de quel amour le Père nous a fait don, que nous soyons appelés enfants de Dieu » (1 Jean 3:1). Et en voici la conséquence pratique : « Bien-aimés, si Dieu nous aima ainsi, nous aussi nous devons nous aimer l’un l’autre. Personne ne vit jamais Dieu ; si nous nous aimons l’un l’autre, Dieu demeure en nous, et son amour est consommé en nous » (4:11, 12).

 

2.7        [Pas de contradiction entre amour et justice de Dieu. Solennité du jugement définitif]

Entre l’amour et la justice du Dieu souverain (et par conséquent, entre Son amour et la vengeance qu’Il devra exécuter), il n’y a aucune contradiction. Les deux choses sont vraies. Son amour s’étend à tous les hommes de toutes les époques de l’histoire du monde. Mais dans Sa justice, Dieu châtie — ou châtiera — ceux qui Le rejettent consciemment ou se rebellent contre Lui. Il est vrai que, durant le temps de la grâce, ce jugement n’est généralement pas actuel. Un tel jugement a eu lieu plusieurs fois à l’époque de l’Ancien Testament, et Dieu est intervenu directement dans les événements du monde (lors du déluge, lors de la destruction de Sodome et de Gomorrhe, etc.). Cela aura également lieu lors de l’apparition de Christ, et il en sera de même dans le Millénium, où tous les pécheurs seront immédiatement jugés (Matt. 25:31-46 ; Ps. 101:8 ; És. 66:24). En ce qui concerne l’éternité, le jugement définitif sera prononcé devant le grand trône blanc, là où comparaîtront tous les hommes qui auront refusé Christ et Dieu dans leur vie. Ils seront jetés pour l’éternité dans l’étang de feu, dans l’éloignement définitif de la présence de Dieu (Apoc. 20:11-15). Vérité terriblement solennelle !