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Le Dieu tri-un
[La Trinité]
Arend Remmers [ajouts bibliquest entre crochets]
Im Glauben leben, 2021-8, p.15
Table dans matières :
3 Indications de l’Ancien Testament
4 La Révélation dans le Nouveau Testament
La Bible témoigne à plusieurs reprises qu’il n’y a qu’un seul vrai Dieu. Cela n’est pas seulement le cas dans le Nouveau Testament (1 Cor. 8:4-6), mais déjà dans l’Ancien Testament : «Écoute, Israël : l’Éternel, notre Dieu, est un seul Éternel» (Deut. 6:4). Du début à la fin, nous retrouvons la même confession. Le dernier passage de l’Ancien Testament est : «N’avons-nous pas tous un seul Père ? Un seul Dieu ne nous a-t-il pas créés ?» (Mal. 2:10). En outre, de nombreux passages de l’Écriture parlent du Dieu unique : «Car tu es grand et tu fais des merveilles, tu es Dieu, toi seul» (Ps. 86:10). Son unicité est également exprimée dans les paroles suivantes : «C’est pourquoi, Éternel Dieu ! tu t’es montré grand, car il n’y en a point comme toi, et il n’y a point de Dieu si ce n’est toi, d’après tout ce que nous avons entendu de nos oreilles» (2 Sam. 7:22). Dieu n’est pas seulement Un en contraste avec les nombreuses idoles, mais Il est aussi Un en Lui-même, et cela malgré le fait que Sa Trinité traverse toute l’Écriture Sainte. Aucun attribut de Dieu n’est aussi fréquemment souligné que Son unité.
Le fait biblique qu’il n’y a qu’un seul Dieu ne contredit pas la vérité révélée dans le Nouveau Testament sur la Trinité (tri-unité) de Dieu. Il est vrai que Juifs aussi bien que les musulmans sont convaincus qu’ils sont les seuls à adorer le Dieu unique, tandis que les chrétiens, à leur avis, vénèrent «trois dieux». Mais en cela et par cela, ils montrent leur ignorance de Dieu et de Sa Parole. En effet, le Nouveau Testament parle précisément à plusieurs reprises du Dieu unique :
● «Or, pour ce qui est de manger des choses sacrifiées aux idoles, nous savons qu’une idole n’est rien dans le monde, et que nul n’est Dieu sinon un seul. Car, bien qu’il y ait de ceux qu’on appelle dieux, soit dans les cieux, soit sur la terre, et qu’il y ait en effet beaucoup de dieux et beaucoup de seigneurs, pour nous il n’y a qu’un seul Dieu, le Père, de qui sont toutes choses, et nous pour lui, et un seul Seigneur, Jésus-Christ, par qui sont toutes choses, et nous par lui» (1 Cor. 8:4-6).
● «Or, un médiateur n’est pas médiateur d’un seul, mais Dieu est un seul» (Gal. 3:20).
● «Un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tous, et partout, et en nous tous» (Éph. 4:6).
● «Car Dieu est un (unique), et un seul est médiateur entre Dieu et les hommes, l’homme Christ Jésus» (1 Tim. 2:5).
● «Tu crois que Dieu est un (unique), tu fais bien ; les démons aussi croient et ils tremblent» (Jacq. 2:19).
Ces passages de l’Écriture témoignent unanimement de la vérité sur le seul vrai Dieu dans le Nouveau Testament. Le Dieu qui se révèle dans le Nouveau Testament est le même que celui que nous connaissons par l’Ancien Testament. C’est le Dieu unique, qui, dans l’Ancien Testament, voulait pourtant «habiter dans l’obscurité profonde» (1 Rois 8:12 ; Exode 20:21). Il ne s’agit pas d’une expression dans le sens absolu, car Dieu est lumière et habite dans la lumière (Ps. 104:2 ; 1 Jean 1:7). Pour les hommes cependant, Il était encore, d’une certaine manière, «dans l’obscurité», c’est-à-dire caché, tant qu’Il ne s’était pas pleinement révélé. Dieu n’a été pleinement révélé que par la venue du Fils sur terre. Christ, qui est Lui-même «la lumière», L’a fait connaître (Jean 1:9, 18 ; 2 Cor. 4:6).
Lorsque le Fils éternel est devenu homme, le Père éternel a été aussi révélé, car là où il y a un Fils, il doit aussi y avoir un Père. L’Esprit de Dieu était également connu à travers l’Ancien Testament. Dès le deuxième verset de la Bible, Il est appelé ainsi ; et dans plusieurs livres de l’Ancien Testament, Dieu l’appelle «mon Esprit» (Agg. 2:5 ; Zach. 4:6). Cependant, là où plusieurs éditions de la Bible disent «Saint Esprit», au Psaume 51:11 et en Ésaïe 63:10, 11, le rendu n’est pas exact. Le texte original dit «Esprit de ta (ou de sa) sainteté».
Le mystère de la Trinité (Triunité) de Dieu est insondable pour nous, les humains. Il est un seul Dieu, et pourtant le Père est Dieu autant que le Fils et que le Saint Esprit. Un faible reflet de cela est contenu dans la triple division de l’homme selon 1 Thessaloniciens 5:23 : «Et que votre esprit, votre âme et votre corps tout entiers soient conservés irréprochables lors de la venue de notre Seigneur Jésus Christ». Ces trois «composantes» sont distinctes et pourtant forment ensemble l’homme tout entier. Un autre exemple, également imparfait, est celui de l’eau, qui apparaît sous trois états différents : à l’état liquide, à l’état solide sous forme de glace, et à l’état gazeux sous forme de vapeur. Néanmoins, il s’agit toujours de la même chose, à savoir de l’eau (nom chimique : H2O). Un troisième exemple est plus facile à représenter graphiquement :
Un triangle équilatéral est censé représenter l’unité de Dieu, tandis que les angles pointent vers les trois personnes de Dieu : un seul Dieu, trois personnes.
● Le Père est Dieu, mais n’est pas identique au Fils et au Saint Esprit,
● le Fils est Dieu, mais n’est pas identique au Père et au Saint Esprit,
● le Saint Esprit est Dieu, mais n’est pas identique au Père et au Fils.
L’expression «Trinité» (Tri-unité) de Dieu n’apparaît certes pas dans la Bible. Cependant, le «modèle des saines paroles» (2 Tim. 1:13) que nous offre l’Écriture Sainte à cet égard confirme, en tant de passages, le Dieu unique qui est révélé comme Père, Fils et Saint Esprit, de sorte qu’il est tout à fait justifié de parler de la Trinité (ou tri-unité) de Dieu. Un exemple frappant pour cela nous est donné par le Seigneur Jésus Lui-même. Selon Jean 6:27, Dieu le Père a scellé Son Fils par le Saint Esprit après Son incarnation. En ce qui concerne la venue ultérieure du Saint Esprit, le Père L’a envoyé au nom du Fils, le Fils a envoyé le Saint Esprit de la part du Père, et enfin l’Esprit Lui-même est aussi venu dans Sa propre puissance selon Sa propre volonté (Jean 14:26 ; 15:26 ; 16:13). Tout s’est passé dans l’unité, et pourtant chaque personne de la Déité a agi individuellement — mais jamais indépendamment des autres. C’est justement cet exemple qui nous montre l’unité complète du Père, du Fils et du Saint Esprit, mais en même temps la personnalité de chacun individuellement. Ces exemples, qui peuvent être multipliés, servent à montrer comment la tri-unité (Trinité) du Dieu unique imprègne l’ensemble du Nouveau Testament.
Le Dieu tri-un est éternel. Dans l’Ancien comme dans le Nouveau Testament, Il est le «Dieu éternel» (Gen. 21:33 ; És. 40:28 ; Rom. 16:26). En tant que personne, seul le Saint Esprit est spécifiquement appelé «éternel» (Héb. 9:14), mais s’Il est éternel, les deux autres personnes le sont aussi.
Bien que la tri-unité de Dieu ne soit révélée que dans le Nouveau Testament, elle est déjà évoquée dans le premier chapitre de l’Ancien Testament : en Genèse 1:1, Dieu est appelé (comme la plupart du temps) par le mot Elohim qui a la forme d’un pluriel en hébreu (singulier : Eloah, Deut 32:15), alors que le verbe est au singulier. Cette divergence linguistique et factuelle relève d’une intention divine. Elle exprime à la fois la pluralité et l’unicité de Dieu. Le deuxième verset mentionne l’Esprit de Dieu planant au-dessus des eaux. Au v. 26, Dieu dit : «Faisons l’homme», le «nous» ajoutant une autre personne. Il ne peut s’agir d’anges, qui certes existaient déjà à cette époque (Job 38:7), mais ils n’ont participé à aucun acte de création. Il ne peut pas non plus s’agir du Saint Esprit mentionné plus haut, car dans ce passage il ne nous est rien communiqué à Son égard quant à une participation active à la création. Mais quant au Fils, nous savons par le Nouveau Testament qu’Il est la Parole éternelle qui «était au commencement» et par qui toutes choses ont été créées, et «sans qui rien ne fut fait de ce qui a été fait» (Jean 1:3). Ce fait est répété et développé dans plusieurs autres passages du Nouveau Testament (1 Cor. 8:6 ; Col. 1:16 ; Héb. 1:2b).
En Ésaïe 48:16, la tri-unité de Dieu est déjà indiquée un peu plus clairement : «Et maintenant, le Seigneur l’Éternel m’a envoyé, moi et son Esprit». Ici, le prophète Ésaïe ne parle pas de lui-même, car il ne parle jamais de lui-même de cette manière. Non, ici c’est le vrai serviteur de l’Éternel, le Messie, qui se présente à Son peuple terrestre Israël. Le Père envoie Son Fils sur terre avec l’Esprit Saint (Jean 5:36). En accord avec cela, l’ange Gabriel, dans le Nouveau Testament, annonce à Marie la venue du Fils du Père en tant qu’homme sur la terre avec les paroles suivantes : «L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre ; c’est pourquoi aussi le Saint qui naîtra sera appelé Fils de Dieu» (Luc 1:35 ; cf. Matt. 1:20 ; Jean 5:36 ; Ps. 2:7). Nous reconnaissons que Dieu le Père aussi bien que le Saint Esprit ont participé à l’envoi du Fils sur la terre, lequel a accompli ici-bas Son ministère pour glorifier le Père dans la puissance de l’Esprit.
En Matthieu 28:19, nous trouvons la tri-unité du Père, du Fils et du Saint Esprit exprimée par ces paroles : «Allez donc, faites disciples toutes les nations, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit». L’Évangile de Matthieu s’adresse tout particulièrement aux Juifs, les membres du peuple terrestre de Dieu. Ils sont les seuls à avoir connu le seul vrai Dieu et à avoir confessé : «Écoute, Israël : l’Éternel notre Dieu est un seul Éternel !» (Deutéronome 6:4). Et c’est précisément à eux que la tri-unité de Dieu est donnée à connaître de cette manière particulière. Beaucoup d’entre eux en avaient déjà fait l’expérience pratique au baptême du Seigneur Jésus au Jourdain. Dans cette circonstance du début du ministère de Christ, il est dit : «Lorsque Jésus fut baptisé, il remonta aussitôt de l’eau ; et voici, les cieux lui furent ouverts, et il vit l’Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui. Et voici une voix qui venait de cieux, disant : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai trouvé mon plaisir» (Matt. 3:16,17). Le Fils de Dieu se présente comme un homme visible de tous, l’Esprit de Dieu descend sur Lui de manière visible comme une colombe, et la voix du Père résonne du ciel de manière audible, exprimant Son plaisir dans Son Fils ! L’expression «Mon Fils bien-aimé» montrent premièrement qu’ici, c’est Dieu le Père qui parle, et ensuite que l’homme Jésus est le Fils éternel envoyé par le Père.
Lorsque Dieu devient actif, le Père prend un conseil et le Fils l’exécute, en coopération avec l’Esprit Saint. L’Esprit a plutôt un rôle de servant. Le Fils est venu dans le monde en devenant un vrai homme (1 Jean 1:1 ; 5:20). Il nous a révélé le Dieu invisible comme Père (Jean 1:18 ; 14:9). Or l’Esprit est et demeure invisible ; dans ce sens, Il n’a pas été révélé, bien que Lui aussi soit toujours présent et toujours actif lorsque Dieu agit. Après que le Seigneur Jésus ait achevé l’œuvre de la rédemption, ce qui suit s’applique à tous les croyants : «Car par lui [c’est-à-dire par Christ] nous avons tous deux [Juifs et nations] accès au Père par un seul Esprit» (Éph. 2:18).
Les trois personnes de la Déité agissent toujours en parfait accord et parfaite harmonie les unes avec les autres — précisément dans l’unité. Il en a été ainsi :
● à la création (Gen. 1:1 : Dieu [pluriel Elohim] créa [singulier] ; v. 2 : l’Esprit de Dieu ; v. 26 : «Faisons l’homme» [pluriel] ; cf. Héb. 1:2),
● dans l’incarnation du Fils (Luc 1:35 : l’Esprit Saint ; puissance du Très-Haut ; le Saint [ou : la sainte chose] qui naîtra sera appelé[e] Fils de Dieu),
● au baptême de Christ (Luc 3:22 : l’Esprit Saint sous une forme corporelle, comme une colombe ; la voix du Père vint du ciel : «Tu es mon Fils bien-aimé»),
● dans Son œuvre de rédemption (Héb. 9:14 : Christ s’est offert à Dieu par l’Esprit éternel),
● dans Sa résurrection (Rom. 6:4 : ressuscité par la gloire du Père ; 1 Pierre 3:18 : vivifié par l’Esprit),
● quand la vie est donnée (Jean 5:26 : le Père et le Fils font vivre ; Jean 6:63 : l’Esprit vivifie),
● quand l’Esprit Saint vient sur les croyants (Jean 14:16 : le Père envoie l’Esprit Saint ; Jean 15:26 : le Fils envoie l’Esprit ; Jean 16:7 : l’Esprit vient de Lui-même), et
● lors de la fondation de l’assemblée (Actes 20:28 : Dieu s’est acquis l’Assemblée par le sang de son propre Fils ; 1 Cor. 12:13 : nous sommes tous baptisés par un seul Esprit pour former un seul corps ; Éph. 5:25 : Christ a aimé l’Assemblée et s’est livré pour elle).
Il y a certainement d’autres exemples. Il faut garder à l’esprit que certains passages où Dieu, le Seigneur Jésus (en tant qu’homme) et l’Esprit, sont mentionnés ensemble n’expriment pas forcément la même pensée de Père, Fils et Saint Esprit (par exemple 1 Cor. 12:4-6).
Ces passages nous montrent déjà suffisamment : seul Christ a révélé complètement la vraie nature de Dieu. Afin de sauver les pécheurs perdus, Dieu le Père a envoyé Son Fils dans le monde, et Celui-ci s’est offert sans tache à Dieu sur la croix par l’Esprit éternel. Tous ceux qui croient au Fils reçoivent accès aux plus hautes bénédictions en Christ. Comme Job, il est vrai que nous ne pouvons pas atteindre les profondeurs de Dieu ni sonder la nature du Tout-Puissant (Job 11:7). Mais nous pouvons toujours nous en occuper et L’adorer pour nous avoir aimés et s’être abaissé si bas au point de donner Son Fils bien-aimé pour nous.