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Immenses Richesses


[ou : Richesses qui surpassent…]

 

Arend Remmers [ajouts bibliquest entre crochets]

Im Glauben leben, 2017 p.16 (modifié dans ME 2017 p.225)

[Encore sur ce sujet : les immenses richesses de la grâce de Dieu]

Table des matières :

1        [Le chrétien a les meilleures richesses]

2        [Première des bénédictions]

3        [Excellente grandeur… Richesses qui surpassent…]

4        L’excellente grandeur de la puissance de Dieu — Éph. 1:19

4.1      [puissance envers nous]

4.2      [puissance en nous]

5        L’amour du Christ qui surpasse toute connaissance — Éph. 3:19

5.1      [fortifiés quant à l’homme intérieur]

5.2      [que le Christ habite dans vos cœurs]

5.3      [connaître l’amour du Christ]

5.4      [remplis jusqu’à toute la plénitude de Dieu]

6        L’excellence de la connaissance du Christ Jésus — Phil. 3:8

6.1      [connaissance de Christ]

6.2      [relation avec Christ Lui-même]

7        La paix de Dieu qui surpasse toute intelligence — Phil. 4:7

7.1      [paix dont on fait l’expérience]

7.2      [paix DE Dieu]

8        Les immenses richesses de la grâce de Dieu — Éph. 2:7

8.1      [Éph. 2:5 et 8 : rappel de la grâce qui apporte le salut]

8.2      [Éph. 2:6 — ressuscités avec Christ]

8.3      [Éph. 2:7 — immenses richesses de Sa grâce dans l’avenir]

8.4      [le siècle à venir, les siècles à venir]

8.5      [Bonheur éternel]

 

 

1         [Le chrétien a les meilleures richesses]

Toujours plus, toujours plus haut, tels sont les objectifs de nombreuses personnes du monde où nous vivons comme chrétiens. Le croyant ne poursuit pas ces buts, ou en tout cas ne devrait pas les poursuivre. C'est pourquoi les chrétiens font souvent sourire comme étant de pauvres gens qui, à cause de leur foi, renoncent à tout ce qui est beau et attractif dans le monde !

Mais en est-il vraiment ainsi ? Nous, les chrétiens, sommes-nous vraiment les «pauvres», et les «gagnants» sont-ils ceux qui réussissent dans le monde ? C’est le contraire qui est la réalité ! La parole de Dieu le montre sans ambiguïté dans de nombreux passages (dont 1 Tim. 6:7-19). Le Seigneur Jésus lève le voile sur cette terrible illusion et ses conséquences éternelles dans la parabole du riche agriculteur de Luc 12:16-21. Cet homme travaille à accroître toujours plus ses biens, et pense avoir finalement tout ce qu’il désirait. Mais une fin terrible arrive avec la sentence : «Dieu lui dit: Insensé ! Cette nuit même ton âme te sera redemandée ; et ces choses que tu as préparées, à qui seront-elles ? Il en est ainsi de celui qui amasse des trésors pour lui-même, et qui n’est pas riche quant à Dieu ». Ce ne sont pas les chrétiens qui sont pauvres, mais les hommes qui ne connaissent et ne possèdent rien d’autre que le monde et ses prétendues richesses.

« Par la foi, un chrétien est l’enfant du Père le plus riche », dit un ancien cantique allemand. Sommes-nous conscients des richesses que nous possédons comme chrétiens ? Jouissons-nous des bénédictions reçues par la foi au Seigneur Jésus et en son œuvre à la croix ?

 

2         [Première des bénédictions]

Premièrement, nous avons de quoi être reconnaissants du pardon de nos péchés. Si par ce pardon quelque chose nous est accordé, en même temps quelque chose nous est ôté. Nous avons la paix avec Dieu, parce que nous savons que le fardeau de nos péchés a disparu pour toujours. Le Seigneur Jésus en a subi le juste châtiment, et pour cela Dieu a jeté derrière Son dos tous les péchés de ceux qui croient en lui (Ésaïe 38:17). En outre, le péché qui habite en nous a été jugé une fois pour toutes. La juste condamnation par Dieu du péché dans la chair a été subie par le Seigneur Jésus, afin que nous soyons délivrés de la puissance du péché (Romains 8:1-3 ; 6:1-11). Nous avons reçu la vie éternelle que Dieu accorde à quiconque croit en Son Fils (Jean 3:16).

Tous les croyants sont ainsi rendus capables de saisir la richesse de bénédictions que notre Dieu et Père nous a données en Christ (comp. Romains 2:4 ; 9:23 ; 11:33 ; 2 Corinthiens 8:9 ; Éphésiens 1:7, 18 ; 2:7 ; 3:8, 16 ; Philippiens 4:19 ; Colossiens 1:27 ; 2:2).

 

3         [Excellente grandeur… Richesses qui surpassent…]

«Quelle est l’excellente grandeur de sa puissance envers nous qui croyons, selon l’opération de la puissance de sa force, qu’il a opérée dans le Christ, en le ressuscitant d’entre les morts» (Éph. 1:19-20).

 

C’est une prospérité sans pareille, comme le dit le cantique déjà mentionné. Ces richesses ont leur origine en Dieu, notre Père, et elles sont manifestées et déployées dans Son Fils, notre Rédempteur et Seigneur Jésus Christ. Elles ne sont pas seulement infinies et éternelles, elles dépassent ou surpasse tout ce que l’esprit humain peut se représenter. Ce fait extraordinaire est exprimé dans divers passages du Nouveau Testament. Le Saint Esprit, qui a inspiré chaque mot, utilise pour cela deux verbes différents, dont la signification est similaire, et qui peuvent être traduits par «surclasser», «dépasser», «surpasser» ou d’autres synonymes (en grec hyperballo Éph 1:19 & 2:7 & 3:19 ; hyperecho Phil. 3:8 & 4:7) [*]. Nous allons nous occuper un peu de ces expressions dans l’ordre dans lequel nous les apprenons ou en faisons l’expérience.

 

[(*) note Bibliquest : ces deux verbes grecs dont parle l’auteur (hyperballo et hyperecho, traduisibles par surclasser, surpasser), ont été traduits, dans la version Darby française, par les mots « excellente grandeur » (Éph. 1:19), « immenses richesses » (Éph. 2:7), « l’amour qui surpasse » (Éph. 3:19), « l’excellence de la connaissance » (Phil. 3:8), « la paix qui surpasse toute intelligence » (Phil. 4:7).]

 

4         L’excellente grandeur de la puissance de Dieu — Éph. 1:19

4.1        [puissance envers nous]

Nous avons d’abord «l’excellente grandeur de Sa puissance envers nous qui croyons». C’est avec cette puissance que Dieu a ressuscité Christ d’entre les morts, et (au point de vue spirituel) nous aussi qui croyons en Lui (Éph. 1:19 à 2:6). La résurrection du Seigneur a été une démonstration de la puissance de Dieu comme on n’avait jamais vu auparavant. Les lois de la nature furent mises de côté. Et non seulement cela, mais par la mort «Il a annulé la mort et a fait luire la vie et l’incorruptibilité» (2 Tim. 1:10). Tout ceci a été produit par «l’opération de la puissance de Sa force, qu’Il a opérée dans le Christ». Cependant, cette «excellente grandeur de Sa puissance», Dieu l’a aussi démontré «envers nous qui croyons». En esprit, nous avons été ressuscités avec Christ (Col. 3:1). Lorsque le Seigneur Jésus viendra nous chercher, la même puissance se manifestera à nouveau, mais cette fois pour nos corps (Phil. 3:21).

 

L’excellente grandeur de la puissance de Dieu s’est exercée quand nous avons été ressuscités de la mort spirituelle.

 

4.2        [puissance en nous]

Cependant, Dieu n’a pas seulement démontré la grandeur de Sa puissance envers nous, mais Il désire aussi faire que Sa puissance s’exerce en nous, «afin que, selon les richesses de sa gloire, Il nous donne d’être fortifiés en puissance par Son Esprit, quant à l’homme intérieur» (Éph. 3:16). Combien nous nous sentons souvent faibles et sans force ! Nous oublions alors que nous possédons une riche source de puissance, par laquelle l’Esprit Saint qui habite en nous veut et peut nous fortifier ! Si cette puissance n’était pas à notre disposition, l’apôtre Paul n’aurait pas pu encourager les croyants à Éphèse, et nous aussi, à nous fortifier «dans le Seigneur et dans la puissance de sa force» ! Cette puissance est à notre disposition dans le combat de la foi lorsque nous revêtons «l’armure complète de Dieu» (Éph. 6:10-18).

 

5         L’amour du Christ qui surpasse toute connaissance — Éph. 3:19

Connaître l’amour du Christ qui surpasse toute connaissance, afin que vous soyez remplis jusqu’à toute la plénitude de Dieu (Éph. 3:19).

 

5.1        [fortifiés quant à l’homme intérieur]

L’apôtre Paul souhaite que les croyants d’Éphèse connaissent «l’amour du Christ qui surpasse toute connaissance». Ici, sa première prière pour eux est que «selon les richesses de sa gloire…» ils soient «fortifiés en puissance par son Esprit, quant à l’homme intérieur» (Éph. 3:16). Comme nous l’avons vu précédemment, la puissance de Dieu est à notre disposition. Nous ne serons pas faibles si nous nous tenons près de Lui et que nous laissons Son Esprit agir en nous. Cette expression : «quant à l’homme intérieur» montre qu’il ne s’agit pas ici de force physique, psychique ou intellectuelle. Notre homme intérieur est notre nouvelle vie, notre nouvelle nature (comp. Rom. 7:22 ; 2 Cor. 4:16). L’affermissement ne peut venir que d’une source céleste. Cette source, c’est le Saint Esprit.

 

5.2        [que le Christ habite dans vos cœurs]

Ensuite Paul demande «que le Christ habite, par la foi, dans vos cœurs, et que vous soyez enracinés et fondés dans l’amour» (Éph. 3:17-18). «Le Christ», c’est le Seigneur glorifié sur le trône, à la droite de Dieu, comme centre de tout Son conseil ; c’est aussi le Seigneur Jésus comme chef (tête) sur toutes choses et comme chef (tête) de l’assemblée. Le Père trouve toujours Son plaisir en Lui. Si, par la foi, Il habite dans nos cœurs, nous avons part à la joie du Père. Peut-il y avoir quelque chose de plus grand que de jouir de la même joie que Dieu, le Père ? Pouvons-nous désirer quelque de plus élevé que ce que le Père désire ? C’est impossible. L’amour que nous voyons ici, peut aussi nous remplir et nous fortifier dans la vie de foi.

 

5.3        [connaître l’amour du Christ]

Alors nous pourrons aussi connaître «l’amour du Christ qui surpasse toute connaissance» (Éph. 3:19a). Dieu est amour. Il a manifesté Son amour envers nous en donnant son Fils pour être la propitiation pour nos péchés (1 Jean 4:10 ; Rom. 5:8). Et le Seigneur Jésus aime les Siens «jusqu’à la fin» (Jean 13:1). De même qu’il n’y a pas de fin à cet amour, de même nous ne pourrons jamais le connaître pleinement. Il surpasse notre connaissance.

 

Comme chrétiens, nous pouvons, par l’Esprit de Dieu, connaître l’amour de Christ qui surpasse toute connaissance.

 

5.4        [remplis jusqu’à toute la plénitude de Dieu]

C’est la raison pour laquelle nous ne pouvons pas non plus être remplis de toute la plénitude de Dieu, mais seulement «jusqu’à toute la plénitude de Dieu» comme il est écrit plus loin (Éph. 3:19b). Nous sommes et nous restons des créatures limitées, mais Dieu est infini ainsi que tout ce que nous pouvons savoir ou connaître de Lui. Un récipient plongé dans l’océan est plein de son eau, et il n’en contient pourtant qu’une infime partie. Mais c’est l’eau de l’océan qui le remplit. Quand nous nous tournons vers l’amour du Christ qui surpasse notre connaissance, nous ouvrons nos cœurs à toute la plénitude de Dieu qui est insondable pour nous.

 

6         L’excellence de la connaissance du Christ Jésus — Phil. 3:8

 

« Mais les choses qui pour moi étaient un gain, je les ai regardées, à cause du Christ, comme une perte. Et je regarde même aussi toutes choses comme étant une perte, à cause de l’excellence de la connaissance du christ Jésus, mon Seigneur, à cause duquel j'ai fait la perte de toutes et je les estime comme des ordures, afin que je gagne Christ » (Phil. 3:7-8).

 

6.1        [connaissance de Christ]

En Philippiens 3:8, l’apôtre Paul exprime son appréciation de son Seigneur. «Je regarde même aussi toutes choses comme étant une perte, à cause de l’excellence de la connaissance du Christ Jésus, mon Seigneur, à cause duquel j’ai fait la perte de toutes et je les estime comme des ordures, afin que je gagne Christ». Toutes les choses qui avaient été précieuses et importantes pour lui, avant sa conversion, avaient perdu leur valeur.

Il les méprisait même au point de les qualifier de «perte» et d’«ordures». Quel jugement ! Rien ni personne ne peut être comparé à son Seigneur bien-aimé. Tout ce qu’on voudrait comparer avec Lui, la connaissance du Christ Jésus, son Seigneur, est toujours plus excellente. Dans le texte original, il n’est pas dit ici « l’excellence », mais la « surexcellence ». Les choses les plus glorieuses et les plus précieuses de ce monde ne supportent aucune comparaison avec Lui. La connaissance de Christ surpasse tout.

 

La connaissance de Christ surpasse tout et amène à une vie chrétienne pleine de dévouement.

 

6.2        [relation avec Christ Lui-même]

Il ne s’agit pas ici seulement de la «doctrine du Christ», en particulier de l’enseignement concernant Sa personne, aussi grande et glorieuse qu’elle soit. Paul avait toujours à cœur de transmettre cette doctrine précieuse aux croyants, comme on le voit en Éph. 4:20, 21 : «Mais vous n’avez pas ainsi appris le Christ, si du moins vous l’avez entendu et avez été instruits en Lui selon que la vérité est en Jésus». Afin de pouvoir se réjouir de cette vérité, nous devons la connaître et la sonder. C’est une occupation bénie : qu’il s’agisse de la divinité et de l’humanité dans Sa personne unique ou de la révélation parfaite de l’amour, de la grâce et de la miséricorde, mais également de la sainteté et de la justice de Dieu en Lui à la croix.

Mais pour Paul, il ne s’agissait pas seulement de rester attaché à «la vérité en Jésus». Lorsqu’il L’appelle «le Christ Jésus, mon Seigneur» (Phil. 3:8), il exprime sa relation de foi intime avec Lui. Il avait appris à Le connaître dans toutes les situations de vie. Il savait qui il avait cru (2 Tim. 1:12) ! Il avait abandonné, pour le Seigneur Jésus, sa carrière dans le monde religieux en tant que docteur judaïque. Honneur et célébrité dans le monde ne le touchaient plus ; il se voyait comme des «balayures» et le «rebut» du monde (1 Cor. 4:13). Il ne cherchait pas non plus une position d’honneur parmi les croyants. Aux Corinthiens charnels, il pouvait dire : «très volontiers je dépenserai et je serai entièrement dépensé pour vos âmes», même si, justement pour cette raison, il était d’autant moins aimé par eux qu’il les aimait davantage (2 Cor. 12:15). Sa vie était remplie de l’excellence de la connaissance du Christ Jésus, son Seigneur. L’apôtre se glorifiait dans la grâce et la puissance du Seigneur (2 Cor. 12:9). En cela nous avons beaucoup de progrès à faire.

 

7         La paix de Dieu qui surpasse toute intelligence — Phil. 4:7

7.1        [paix dont on fait l’expérience]

Quel croyant n’a pas déjà fait l’expérience, après avoir prié, d’être rempli d’une paix inexplicable ? Nous pouvons l’expérimenter lorsque nous exposons une requête concrète «à Dieu par des prières et des supplications avec des actions de grâces» (Phil. 4:6-7). Qu’il s’agisse de maladie ou d’autres difficultés, nous pouvons nous approcher en toute confiance de notre Dieu et Père avec toutes nos demandes et les Lui présenter. Nos craintes et nos soucis en font partie. Mais déchargeons-nous réellement sur Lui, qui prend soin de nous ! C’est justement ce que l’apôtre Pierre nous appelle à faire : «…rejetant sur Lui tout votre souci, car Il a soin de vous» (1 Pierre 5:7). N’est-il pas le Tout-Puissant qui a tout à Sa disposition ? N’a-t-Il pas manifesté de la manière la plus claire Son amour envers nous en donnant Son Fils bien-aimé ? Ce Dieu qui est devenu notre Père pourrait délaisser ou décevoir les Siens ? C’est impossible !

 

« Ne vous inquiétez de rien, mais, en toutes choses, exposez vos requêtes à Dieu par des prières et des supplications avec des actions de grâces ; et la paix de Dieu, laquelle surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées dans le Christ Jésus » (Phil. 4:6-7).

 

Même si notre supplication n’est pas exaucée tout de suite ou comme nous l’aurions souhaité, il ne faut pas nous décourager. Nous pouvons nous lever de notre prière dans la pleine confiance que «toutes choses travaillent ensemble pour le bien de ceux qui aiment Dieu» (Rom. 8:28). «Et la paix de Dieu, laquelle surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées dans le Christ Jésus» (Phil. 4:7).

 

7.2        [paix DE Dieu]

La «paix de Dieu» va plus loin que la «paix avec Dieu» que reçoivent, une fois pour toutes, tous ceux qui sont justifiés par la foi au Seigneur Jésus (Romains 5:1).

La «paix avec Dieu» est la paix de notre conscience en rapport avec le pardon unique et parfait de nos péchés. Elle correspond au «repos» que le Seigneur Jésus nous a accordé quand, étant fatigués et chargés, nous sommes venus à Lui (Matt. 11:28).

 

« afin qu'Il montrât dans les siècles à venir les immenses richesses de sa grâce, dans sa bonté envers nous dans le christ Jésus » (Éphésiens 2:7).

 

La «paix de Dieu» est quelque chose de différent. La Parole de Dieu est exacte, ici comme toujours, en ce qu’elle fait bien la différence entre la « paix avec Dieu » et la « paix de Dieu ». La «paix de Dieu» est la paix de Celui qui est haut élevé au-dessus de toutes les circonstances terrestres et qui est assis, dans une paix inébranlable et éternelle, sur Son trône qui ne peut jamais vaciller. Cela nous fait aussi comprendre qu’elle «surpasse toute intelligence». Si nous nous commettons entièrement à Lui dans la prière et que nous Lui remettons toutes choses, nous n’avons plus à nous faire du souci. Alors la paix de Dieu, laquelle surpasse toute intelligence, peut garder notre homme intérieur entièrement dans le Christ Jésus.

 

La paix de Dieu qui surpasse toute intelligence, doit remplir nos cœurs.

 

Cette paix correspond au «repos de nos âmes» que nous trouvons quand nous prenons le joug de notre Seigneur sur nous (Matt. 11:29). Son joug était l’acceptation, dans l’obéissance, de la volonté du Père en toutes choses. La conséquence de ce «joug aisé» de Christ est la paix du cœur et de l’âme. Il peut nous élever au-dessus des circonstances adverses dans lesquelles nous nous trouvons.

 

8         Les immenses richesses de la grâce de Dieu — Éph. 2:7

8.1        [Éph. 2:5 et 8 : rappel de la grâce qui apporte le salut]

Chronologiquement, nous arrivons à la fin de toutes les voies de Dieu avec les Siens quand nous lisons en Éph. 2:7: «…afin qu’Il montrât dans les siècles à venir les immenses richesses de Sa grâce, dans Sa bonté envers nous dans le Christ Jésus». Dans les v. 5 et 8 on a le rappel de la grâce qui apporte le salut. Ces deux rappels encadrent (v. 6 et 7) deux effets de la grâce de Dieu envers les Siens ; ces effets ont une portée éternelle.

 

8.2        [Éph. 2:6 — ressuscités avec Christ]

Selon le v. 6, Dieu, le Père, nous a spirituellement ressuscités avec Christ lorsque nous avons cru en Lui. Or Il nous a déjà maintenant, sur un plan également spirituel, fait asseoir dans les lieux célestes ensemble dans le Christ Jésus. À la venue de notre Seigneur, nous y serons aussi corporellement, dans un corps glorieux ; Lui y est déjà maintenant. Alors «nous serons toujours avec le Seigneur» (1 Thes. 4:17). Cependant, déjà maintenant, nous avons «dans le Christ Jésus» notre place dans les lieux célestes. C’est le point culminant de la description de notre position actuelle comme chrétiens. Le ciel n’est pas seulement notre but, mais il est déjà maintenant notre « résidence ». Nos bénédictions sont là parce que le Seigneur Jésus s’y trouve (Éph. 1:3, 20). Nous y sommes déjà maintenant en Lui. Quelle grâce, quelles immenses richesses pour nous !

 

8.3        [Éph. 2:7 — immenses richesses de Sa grâce dans l’avenir]

Le second fait est la révélation future des immenses richesses de Sa grâce, dans Sa bonté envers nous. Même si Sa grâce, dans le temps présent, est déjà infiniment grande, il y aura encore une progression… C’est non seulement comme pécheurs que nous avons fait l’expérience de la richesse de la grâce et de la miséricorde de notre Dieu, mais nous la faisons aussi comme rachetés tant que nous sommes sur la terre. Cependant, ici, il s’agit des immenses richesses de Sa grâce en bonté dans l’avenir. La bonté est la surabondance de Son amour qui ne se limite pas à de la compassion pour les perdus, mais qui se révèle en plénitude envers les Siens. Cela est encore à venir, car cela se passera dans les siècles à venir.

 

8.4        [le siècle à venir, les siècles à venir]

Au singulier, «le siècle à venir» indique le règne de mille ans (millénium ; Éph. 1:21 ; Héb. 6:5). L’expression «siècles à venir» au pluriel va cependant plus loin. Dans le texte original, nous la trouvons dans d’autres passages, mais traduite de différentes manières : «éternellement» (Romains 1:25 ; 11:36 ; 16:27 ; littéralement « pour les siècles »), «pour tous les siècles» (Jude 25), «le siècle des siècles» (Éph. 3:21). Dans tous ces cas, le mot «siècles» (grec aion) n’indique pas une période limitée, mais une période illimitée, c’est-à-dire l’éternité (comp. Apoc. 1:18 ; 15:7).

 

8.5        [Bonheur éternel]

Dans l’éternité Dieu nous montrera les immenses richesses de Sa grâce.

À Lui gloire dans l’assemblée dans le Christ Jésus pour toutes les générations du siècle des siècles (Éph. 3:21).

 

Lorsque nous serons auprès de Christ dans la gloire, où il n’y aura plus ni péché, ni faiblesse, ni imperfection, nous réaliserons les immenses richesses de la grâce de Dieu, dans Sa bonté envers nous dans le Christ Jésus. Sans Lui, nous ne sommes rien et nous n’avons rien, mais, en Lui, le Fils de l’homme glorifié à la droite de Dieu, nous recevrons et jouirons de ces richesses insurpassables, qui n’aurons plus à croître. Cela fera partie de notre bonheur éternel.

Le caractère particulier de ces paroles, c’est qu’il ne s’agit pas ici de ce dont nous avons besoin. Dieu dit en quelque sorte : «Je ne vous donne pas seulement ce dont vous avez besoin, mais je désire vous montrer ce que Je suis». Il veut nous faire goûter toute la grandeur de Sa grâce dans Sa bonté qui surpasse tout. Et pas seulement pour un temps limité, mais dans toute l’éternité !

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