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« TU COURONNES L’ANNÉE DE TA BONTÉ »
Psaume 65:11
Les sous-titres ont été ajoutés par Bibliquest ; ME 1941 p. 310
Plan de lecture :
2 La bonté dans le livre des Psaumes
4 Bonté toujours — Caractères de la bonté de Dieu
5 Bonté envers tous ceux qui le craignent
6 Être occupés de la bonté de Dieu
7 Dieu agit à cause de Sa bonté — Service soutenu par la bonté de Dieu
8 Bénir Dieu à cause de Sa bonté
Si nous jetons un regard en arrière, alors qu’une année va se terminer, ce sont peines, deuils, tristesses. Nous souffrons avec ceux qui souffrent, nous pleurons avec ceux qui pleurent. Cependant, ne pouvons-nous pas répéter malgré tout : « Tu couronnes l’année de ta bonté » ? Ceux qui ont versé le plus de larmes sont, sans doute, ceux aussi qui pourront le mieux le dire. Notre Dieu — qui a racheté notre vie de la fosse — couronne, entoure « de bonté et de compassions » chacun des siens (Ps. 103:4). Que d’expériences précieuses nous avons pu faire de sa bonté, au cours de cette année, et cela dans des jours d’épreuve ! Mais, n’est-ce pas surtout dans la détresse que l’expérience peut en être faite ?
La méditation du Livre des Psaumes — puisse-t-elle nous être habituelle ! — remplira nos cœurs de louange et aussi de confiance pour le jour de demain, s’il y a pour nous un demain ici-bas. Ce Livre est le livre de la souffrance et de l’angoisse, mais en est-il un autre, dans la Parole, où il nous soit aussi souvent parlé de la riche bonté de Celui qui ne change pas ? Il est « grand en bonté » (86:5, 15 ; 145:8), d’une « grande bonté » (103:8). Heureux sommes-nous d’apprendre chaque jour à mieux Le connaître sous ce caractère !
Que nous est-il dit de sa bonté, tout au long de ce livre ?
Elle remplit la terre (33:5 ; 119:64), car si Dieu est le conservateur « spécialement des fidèles », Il l’est aussi de tous les hommes. C’est seulement en raison de sa bonté qu’ils peuvent subsister. Mais aussi, sa bonté est « dans les cieux » (36:5), où le méchant ne pourra jamais l’atteindre, malgré toute l’activité qu’il déploie et qui nous est décrite dans les quatre premiers versets du Psaume.
Pourtant, bien des circonstances pourraient nous amener à dire, comme Asaph autrefois : « Sa bonté a-t-elle cessé pour toujours ? » (77:8). Non, la bonté de Dieu en faveur des siens est immuable. Déjà, elle a été manifestée dans le passé : elle est « de tout temps » (25:6). Pour le présent, nous pouvons adresser à Dieu cette prière : « Continue ta bonté à ceux qui te connaissent » (36:10) avec la certitude qu’elle sera exaucée, car « la bonté de Dieu subsiste de jour en jour » (52:1), elle est notre ressource au milieu d’un monde où nous rencontrons partout le mal sous ses deux caractères : violence et corruption. Cette assurance, David l’a encore exprimée ailleurs : « Oui, la bonté et la gratuité me suivront tous les jours de ma vie » (23:6). La bonté de Dieu ne cessera pas, elle demeure à toujours (100:5 ; 106:1 ; 107:1 ; 118:1-4 ; 136 ; 138:8).
Quels en sont les caractères ? Elle est grande « jusqu’aux cieux » (57:10 ; 103:11), « par dessus les cieux » (108:4). Elle est « précieuse » (36:7) et « meilleure que la vie » (63:3).
Envers qui s’exerce-t-elle ? Envers chacun et envers tous : « envers moi » (59:10, 17 ; 86:13), « envers nous » (117:2), c’est-à-dire envers « tous ceux qui le craignent » (103:11). Combien elle est grande cette bonté mise en réserve pour ceux qui le craignent ! (31:19). Elle « environnera » l’homme qui se confie en l’Éternel (36:10). Ne vaut-il pas la peine de marcher dans sa crainte et de s’attendre à Lui seul ?
Notre Dieu, qui exerce sa bonté envers nous « de tout temps et à toujours » (103:17), veut que nous en soyons occupés chaque jour, dans notre vie pratique. Dès le matin, pensons à cette bonté dont nous avons été des objets dans le passé, qui a encore veillé sur nous pendant la nuit et aux soins de laquelle nous nous remettons pour le jour qui est là ! Afin de ne pas rester indifférents à l’égard de ses diverses manifestations en notre faveur, demandons : « Fais-moi entendre dès le matin ta bonté » (143:8). « Rassasie-nous, au matin, de ta bonté ; et nous chanterons de joie, et nous nous réjouirons tous nos jours » (90:14). Psaume de Moïse, conducteur du peuple jusqu’aux frontières de Canaan, durant un long voyage de quarante années, qui nous donne ainsi le secret de la joie au travers de toutes les difficultés du désert ! Oui, « dès le matin, je célébrerai avec joie ta bonté » (59:16), car cela est bon (92:1-2).
Tout le long du jour, dans notre marche, combien nous avons besoin d’être gardés ! « Que celui qui croit être debout, prenne garde qu’il ne tombe ». Tant de fois, nous avons été maintenus parce que sa bonté a été en activité. « Si j’ai dit : Mon pied glisse, ta bonté, ô Éternel ! m’a soutenu » (94:18).
Ce sont les caractères de Christ, Homme parfait, doux, débonnaire et humble de coeur — que nous avons à refléter sans cesse. Nous devons user de grâce, de patience et de support envers nos frères et envers tous les hommes. Comment le réaliser si ce n’est par la prière : « Fais-moi vivre selon ta parole... selon tes ordonnances... selon ta bonté » (119:154, 156, 159).
Dans les difficultés, notre ressource est de crier à Lui. S’Il écoute notre voix, c’est « selon sa bonté » (119:149) ; s’Il répond, c’est « selon la grandeur de sa bonté » (69:13) ; s’Il délivre, s’Il sauve, c’est « à cause de sa bonté » (6:4), « par sa bonté » (31:16) et « selon sa bonté » (109:26). Aussi, faisons comme David dans un jour difficile : « Je me suis confié en ta bonté » (13:5). « Ceux qui s’attendent à sa bonté » répondent au désir de son coeur : son plaisir est en eux (147:11) et son oeil sur eux, « pour délivrer leur âme de la mort et pour les conserver en vie durant la famine » (33:18-19). Quelle promesse pour les temps actuels !
Dieu n’abandonne jamais les siens dans l’épreuve. C’est « à cause de sa bonté » qu’Il se souvient de nous (25:7). Et c’est aussi sa bonté qui sera notre consolation : « Que ta bonté, je te prie, soit ma consolation » (119:76). Serions-nous parfois affligés, inquiets et en souci, parce que nous avons peur de manquer du nécessaire ? C’est encore « dans sa bonté » qu’Il prépare « ses biens pour l’affligé » (68:10). Ses biens... Quelle richesse ! À l’avance, sa bonté a tout préparé pour ceux qu’Il appelle « son troupeau » (v. 10) ; elle l’enverra « au moment opportun ».
Oublierions-nous que nous sommes laissés ici-bas pour servir ? Mais nous sentons notre grande faiblesse, nous savons si mal obéir... Que d’imperfections dans notre service ! Qu’en serait-il de nous, si nous n’avions à faire à un Dieu de bonté ? Ne sommes-nous pas heureux de pouvoir demander : « Agis envers ton serviteur selon ta bonté » ? (119:124).
À la fin de chaque journée, que pouvons-nous dire, si ce n’est : « Béni soit Dieu qui n’a point retiré d’avec moi sa bonté » (66:20). Quelles qu’aient pu être les circonstances, même si nous avons rencontré « sur notre sentier, l’épreuve ou le chagrin », Il a été avec nous et, tout au long du chemin, « Il s’est souvenu de sa bonté » (98:3). Peut-être — c’est si souvent le cas ! — n’aurons-nous pas su voir, dans tous les détails de cette journée, le déroulement magnifique de la bonté de notre Dieu. Combien nous avons besoin de répéter : « Fais-nous voir ta bonté » (85:7), « la multitude de tes bontés » (106:7, 45). La bonté donnée à connaître non pas seulement par la délivrance accordée à la fin, mais encore par tous les soins, par toute la tendresse de chaque moment.
Combien admirable est cette bonté durant tout le temps de notre pèlerinage ! David l’avait demandé : « Rends admirable ta bonté » (17:7) et il a pu dire ensuite, après qu’il en a vu le déploiement merveilleux : « Béni soit l’Éternel ! car Il a rendu admirable sa bonté envers moi... » (31:21).
Oui, bénissons Dieu pour toute sa bonté à notre égard ! « Dans l’abondance de ta bonté, j’entrerai dans ta maison » (Ps. 5:7). « Je me prosternerai vers le temple de ta sainteté et je célébrerai ton nom à cause de ta bonté » (138:2). « Je chanterai à toujours les bontés de l’Éternel » (89:1). Nous sommes invités à le faire : « Qu’ils célèbrent l’Éternel pour sa bonté » (107:8, 15, 21, 31).
Durant le règne, l’Éternel sera loué et exalté : « car Il est bon, car sa bonté demeure à toujours » (106:1 ; 107:1 ; 118:1 ; 136) ; « ils feront jaillir la mémoire de sa grande bonté » (145:7). À jamais, son nom sera glorifié « à cause de sa bonté » (115:1).
Combien plus et mieux nous pourrons le faire pendant l’éternité ! Notre part est infiniment plus précieuse et élevée que celle des hommes de Dieu qui ont composé les Psaumes dont nous avons fait une application à nos circonstances, ou que celle des fidèles qui les auront dans leur bouche plus tard. La bonté de notre Dieu Sauveur nous est apparue, pleinement révélée dans la personne et par l’œuvre de Christ (Tite 3:4), et Dieu montrera « dans les siècles à venir les immenses richesses de sa grâce dans sa bonté envers nous dans le Christ Jésus » (Éph. 2:7). Alors,
Nous le célébrerons dans l’éternel cantique
Et louerons sa bonté qui demeure à toujours.
Mais déjà nous pouvons commencer sur la terre. Pour cela, nous avons de puissants motifs et, chaque jour, un Dieu de bonté nous en donne de nouveaux !
« Qui est sage prendra garde à ces choses et comprendra les bontés de l’Éternel » (Psaume 107:43).