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ENCOURAGEMENT À LA CRAINTE DE DIEU

 

Paul Fuzier

Les titres et sous-titres ont été ajoutés par Bibliquest. ME 1962 p.197

Table des matières :

1     Crainte de Dieu : divers degrés avant la jouissance du pardon

2     Ce que comprend la crainte de Dieu

3     Crainte de Dieu dans l’Église au début et à la fin

4     Quelques passages de l’Écriture

4.1      Ps. 33 — Ce que Dieu regarde. Promesse de Son intervention puissante

4.2      Ps. 103 — Promesse de la compassion du Seigneur et de Son amour

4.3      Ps. 145 et 25 — Autres promesses

4.4      Ecc. 8:11-13 et 7:18 et Ps. 73 — Progrès du mal

4.5      Ps. 147 — Le plaisir de l’Éternel

4.6      Ps. 147 et Prov. 28 — La bénédiction

 

 

1                        Crainte de Dieu : divers degrés avant la jouissance du pardon

Il n’y a point de crainte de Dieu devant leurs yeux », tel est l’un des traits composant le portrait de l’homme inconverti — du juif aussi bien que du gentil — portrait tracé par l’apôtre inspiré dans le chapitre 3 de l’Épître aux Romains (v. 18). L’homme, dans son état naturel, aime le mal et hait le bien ; or, « la crainte de l’Éternel, c’est de haïr le mal » (Prov. 8:13). Cet état de l’homme ne peut être amélioré, ainsi que le Seigneur l’enseigne à Nicodème : « Ce qui est né de la chair est chair » (Jean 3:6) ; un changement complet doit être opéré, c’est la nouvelle naissance. Cependant il peut y avoir chez celui dont, par grâce, la conscience a été réveillée un désir plus ou moins marqué de regarder vers Dieu, une certaine crainte de Lui, qui n’est pas encore la connaissance du salut mais peut y conduire : l’âme a, dans une certaine mesure au moins, le sentiment de sa condition misérable, la grâce de Dieu a opéré en elle un travail qui l’amène à reconnaître ses nombreux péchés ; elle en vient alors à considérer, non plus seulement ce qu’elle est, mais la sainteté d’un Dieu dont elle se juge indigne de s’approcher, vers lequel elle ose à peine lever les yeux. En présence de la sainteté divine, elle souffre de son propre état et en arrive à haïr le mal. En ce sens il y a chez elle, selon Proverbes 8:13 déjà cité, « la crainte de l’Éternel ». Mais haïr le mal ne suffit pas, il faut que le péché soit ôté de devant Dieu. Car qui pourrait, chargé de ses péchés, subsister en sa présence ?

Personne, ainsi que le dit le psalmiste : « Si tu prends garde aux iniquités, Seigneur, qui subsistera ? » (Ps. 130:3). Mais Dieu est un Dieu qui pardonne ; Il pardonne au pécheur repentant qui s’approche de Lui sous la parfaite efficace de l’œuvre expiatoire de Christ, lavé dans le sang précieux qui a coulé à la croix du côté percé du Sauveur. L’assurance du pardon produit dans l’âme le sentiment, plus profond encore qu’au début de ses expériences, que Dieu doit être craint : « Mais il y a pardon auprès de toi, afin que tu sois craint » (Ps. 130:4). Nous pouvons donc distinguer, selon l’enseignement de l’Écriture, la crainte produite dans une âme réveillée, avant même qu’elle ne parvienne à la connaissance du salut et, d’autre part, celle qui découle de la jouissance du pardon. Le sentiment de la grâce de Dieu pleinement manifestée en Jésus Christ, Sauveur parfait de tout pécheur repentant qui vient à Lui, doit produire dans l’âme une sainte et bienheureuse crainte. C’est de cette crainte-là que nous désirons nous occuper, c’est à cette crainte que nous désirons nous encourager les uns les autres.

 

2                        Ce que comprend la crainte de Dieu

Elle est faite tout à la fois de reconnaissance envers notre Dieu Sauveur, de respect et de déférence, de soumission et de dépendance, de confiance aussi. Elle témoigne de notre désir de ne déplaire à Dieu en rien. Cette crainte, nous la devons à notre Dieu et Père (1 Pierre 1:17) comme aussi à notre Seigneur Jésus Christ (2 Cor. 5:11 ; — voir, pour le témoignage collectif, Actes 9:31).

Reconnaître la souveraineté de Dieu, ses droits sur nous, l’autorité de sa Parole, c’est Le craindre. Toute position de subordination à une autorité établie par Lui implique une certaine crainte ; c’est ainsi qu’une femme est exhortée à craindre son mari ; un enfant, son père ; un serviteur, son maître ; un homme, le magistrat. Sans doute, plusieurs de ces relations, en particulier les premières, sont également caractérisées par l’amour, mais l’amour et la crainte ne sont pas incompatibles. Bien au contraire, les deux sont souvent complémentaires : l’homme est aimé de Dieu, il est appelé à l’aimer aussi et à le craindre ; plus il y aura d’amour dans le cœur, plus il y aura de crainte manifestée dans la marche. Plus un croyant aime Dieu, plus il craint de Lui déplaire ; cette crainte, fruit de l’amour, est le vrai principe d’une sainte conduite : elle incite le fidèle à fuir les tentations, à se retirer du mal — « Le sage craint, et se retire du mal » (Prov. 14:16) — et cela, parce qu’elle lui inspire l’horreur du péché (Prov. 8:13 ; 9:10).

 

3                        Crainte de Dieu dans l’Église au début et à la fin

Au début de l’histoire de l’Église sur la terre, les premiers croyants montraient, dans le témoignage qu’ils rendaient, les fruits de la vie de Dieu en eux. Le tableau qui nous est donné de l’assemblée de Jérusalem, à la fin du chapitre 2 du Livre des Actes, est réjouissant et nous voudrions connaître encore aujourd’hui quelque chose de cette bienfaisante fraîcheur. Il nous est dit notamment : « Et toute âme avait de la crainte » (v. 43). La crainte de Dieu ne caractérisait pas seulement tel ou tel croyant pris isolément mais tous ceux qui faisaient partie de cette assemblée de Dieu. Quelle puissance il y aurait dans le témoignage, dans un témoignage local, si « toute âme avait de la crainte » ! Hélas ! nous sommes parvenus à la fin de cette histoire et l’on a souvent remarqué l’analogie qu’il y a entre les derniers jours d’Israël, avant la première venue de Christ ici-bas, et les derniers jours de l’Église, avant sa seconde venue pour l’accomplissement de la promesse qu’Il a faite aux siens avant de les quitter. Ce qui caractérise aujourd’hui la profession chrétienne, c’est ce qui caractérisait Israël dans les jours où prophétisait Malachie. L’Éternel annonçait alors qu’Il allait s’approcher en jugement de son peuple, ainsi dépeint : ils « ne me craignent pas, dit l’Éternel des armées » (Mal. 3:5). L’état d’Israël dans ces jours-là est résumé d’un mot : il ne craint pas Dieu. De sorte que l’absence de crainte de Dieu caractérise tout aussi bien l’ensemble de la profession religieuse aux derniers jours que l’incrédulité affirmée.

Mais, Dieu soit béni ! au sein de cette profession dont le trait dominant est le manque de crainte de Dieu, il y a un résidu fidèle. Quels sont ceux qui en font partie ? « Ceux qui craignent l’Éternel » (Mal. 3:16). Les trois caractères essentiels de ce résidu — ceux qui le composent « craignent l’Éternel », « pensent à son nom » et « ont parlé l’un à l’autre » — peuvent être mis en parallèle avec ceux de Philadelphie. Alors que nous voyons tout autour de nous, dans le monde, dans la chrétienté professante et peut-être aussi parmi ceux qui devraient porter les caractères philadelphiens, se manifester toujours davantage cette absence de crainte de Dieu, puissions-nous mettre en évidence les traits du résidu fidèle, être en vérité de « ceux qui craignent le Seigneur » et « pensent à son nom » ! Retenons bien qu’il ne peut y avoir de témoignage agréable au Seigneur en dehors d’une vie dans la crainte de son Nom : « Et l’Éternel a été attentif et a entendu, et un livre de souvenir a été écrit devant lui pour ceux qui craignent l’Éternel, et pour ceux qui pensent à son nom ».

 

4                        Quelques passages de l’Écriture

Nous désirons nous arrêter — dans l’application que nous pouvons en faire à ce qui nous concerne — sur quelques portions des Écritures qui sont pour nous une parole d’exhortation et d’encouragement à la crainte de Dieu. Puissent-elles opérer dans nos cœurs et nos consciences, nous amenant à réaliser une marche plus fidèle dans la crainte qui est due à Celui qui a tous les droits sur nous !

 

4.1   Ps. 33 — Ce que Dieu regarde. Promesse de Son intervention puissante

D’abord dans le Psaume 33. Le verset 12 nous dit le bonheur du peuple — Israël autrefois, l’Église aujourd’hui — « qui a l’Éternel pour son Dieu », « le peuple qu’il a choisi pour son héritage ». Ce peuple est au milieu d’un monde ennemi, mais Dieu est au fait de tout, rien n’échappe à ses yeux : du haut des cieux, du lieu de sa demeure, « Il voit tous les fils des hommes », « Il considère tous les habitants de la terre... forme leur cœur à tous » et « prend connaissance de toutes leurs œuvres » (Ps. 33:13-15). Que voit-Il ? Des hommes qui se glorifient de leur puissance, puissance qui cependant est vaine (Ps. 33:16, 17). Mais s’Il voit « tous les fils des hommes », « voici, l’oeil de l’Éternel est sur ceux qui le craignent, sur ceux qui s’attendent à sa bonté » (Ps. 33:18). Il est dit ailleurs que « les yeux de l’Éternel parcourent toute la terre, afin qu’il se montre fort en faveur de ceux qui sont d’un cœur parfait envers lui » (2 Chr. 16:9 ; cf. Zach. 3:9 et 4:10). C’est donc bien de sa puissance qu’il est question ici ; elle s’exerce en faveur de « ceux qui le craignent », « qui sont d’un cœur parfait envers lui » ; Il ne les perd pas de vue un seul instant tandis qu’ils cheminent dans un monde hostile, qui se glorifie de sa force et ne craint pas Dieu, manifestant au contraire de manière toujours plus accusée son indépendance de Lui. Crainte de son Nom, confiance dans sa bonté assurent au fidèle l’intervention puissante de Dieu ; elle s’exerce « pour délivrer leur âme de la mort » — nous avons été arrachés à un terrible adversaire, celui qui a « le pouvoir de la mort » (Hébr. 2:14) et, bien qu’il soit présentement le « chef de ce monde », nous pouvons aller en paix, dans la crainte du Seigneur, comptant sur le secours de Celui qui est le grand Vainqueur de Satan — ; elle s’exerce aussi « pour les conserver en vie durant la famine », c’est-à-dire pour leur donner tout ce qui leur est nécessaire aussi bien pour la vie de l’âme que pour la vie du corps, même dans les jours les plus difficiles et sur une scène où il n’y a rien pour l’âme du racheté. Quelle confiance remplit ainsi le cœur de « ceux qui craignent l’Éternel » ! Ils s’attendent à Lui qui est leur secours — « notre aide » — et leur protection : « notre bouclier », de sorte que leur coeur est plein de joie, fruit de cette heureuse confiance produite elle-même par la crainte de l’Éternel (Ps. 33:20, 21).

 

4.2   Ps. 103 — Promesse de la compassion du Seigneur et de Son amour

Le Psaume 103 nous dit que « l’Éternel a compassion de ceux qui le craignent » (v. 13). Il a compassion de ceux qui ont parfois à connaître de douloureux exercices en raison même de leur désir d’être fidèles. Si nous avons à cœur de vivre dans la crainte de Dieu, de tenir ferme, d’obéir à la Parole, nous serons tôt ou tard mis à l’épreuve : Dieu nous dispensera, soit dans notre propre vie, soit dans la vie de l’assemblée, des circonstances au travers desquelles nous aurons à montrer si véritablement nous faisons passer avant toute autre considération les droits du Seigneur, ses intérêts, sa gloire — si nous sommes fidèles non pas seulement en paroles mais aussi « en action et en vérité » (cf. 1 Jean 3:18). Cela entraîne parfois de très grandes souffrances qui brisent nos cœurs et minent nos corps ; il faut mettre à l’arrière-plan certaines choses auxquelles nous étions profondément attachés, interrompre telles relations, connaître l’incompréhension, le mépris peut-être... Et nous sommes si faibles pour livrer de tels combats, pour manifester pratiquement que nous craignons le Seigneur et désirons Lui être fidèles ! Mais Lui le sait, « Il sait de quoi nous sommes formés, il se souvient que nous sommes poussière » (Ps. 103:14). Quelle grâce ! Le Seigneur comprend nos exercices, nos luttes, Il sait combien il nous est parfois difficile de les soutenir et Il a compassion de nous ! N’y a-t-il pas là un précieux encouragement ? Être assuré de la sympathie, des compassions du Seigneur dans tout ce que nous avons à endurer pour maintenir la sainte crainte qui doit nous caractériser ! Mais encore, « la bonté de l’Éternel » — l’amour de Dieu, dirait le Nouveau Testament — « est de tout temps et à toujours sur ceux qui le craignent » (Ps. 103:17). Quelle force nous communique la jouissance de l’amour de Dieu ! Cet amour nous entoure, nous enveloppe, il est en nous et sur nous, il pourvoira à tout jusqu’au terme du voyage. Tout cela est assuré à « ceux qui craignent l’Éternel », à « ceux qui gardent son alliance, et qui se souviennent de ses préceptes pour les faire » (Ps. 103:17, 18). La crainte du Seigneur nous conduit à garder sa parole et ses commandements, ou encore « ses préceptes » — en d’autres termes, elle nous conduit à mettre la Parole en pratique, à « faire » selon le sens de ce terme dans des passages comme Ps. 103:18 ou Jean 13:17. Il y a en cela même un véritable bonheur pour le croyant.

 

4.3   Ps. 145 et 25 — Autres promesses

Sa puissance, ses compassions, son amour se déploient en faveur de « ceux qui le craignent ». Mais il y a aussi pour eux d’autres promesses. Tandis que par fidélité au Seigneur ils peuvent être amenés à traverser des circonstances éprouvantes au plus haut point, Celui pour lequel ils ont à souffrir ne les laisse pas ; ils peuvent l’invoquer avec la certitude que son oreille est toujours ouverte et qu’Il se tient tout près d’eux : « L’Éternel est près de tous ceux qui l’invoquent, de tous ceux qui l’invoquent en vérité » (Ps. 145:18). Et la promesse de l’exaucement est faite à « ceux qui le craignent » ! Vivant dans la crainte du Seigneur, ils ont la connaissance de son « secret » — « Le secret de l’Éternel est pour ceux qui le craignent » (Ps. 25:14) et la note donnée par la traduction JND de la Bible nous donne le sens du mot secret : « communications intimes » ; — par ailleurs, ils n’ont d’autre désir que de voir sa volonté accomplie, aussi ce qu’ils demandent est en plein accord avec ce que le Seigneur veut opérer et leur « souhait » est assuré d’un complet exaucement ; c’est une prière selon 1 Jean 5:14, 15. « Il accomplit le souhait de ceux qui le craignent : il entend leur cri, et les sauve » (Ps. 145:19).

 

4.4   Ecc. 8:11-13 et 7:18 et Ps. 73 — Progrès du mal

Le mal fait de rapides et effrayants progrès. « Parce que la sentence contre les mauvaises œuvres ne s’exécute pas immédiatement, à cause de cela le cœur des fils des hommes est au dedans d’eux plein d’envie de faire le mal » (Eccl. 8:11). Ces progrès du mal sont visibles non seulement dans le monde mais aussi dans la chrétienté. Et l’état du témoignage, au sein même de cette chrétienté, n’est-il pas de nature à nous faire baisser la tête ? Tout cela pourrait nous décourager, nous troubler peut-être. À quoi bon être fidèle et vivre dans la crainte du Seigneur, vient nous murmurer l’ennemi, puisque ceux qui marchent mal ne sont pas frappés et même, bien souvent, prospèrent ? Nous serions ainsi conduits aux réflexions d’Asaph : « Et pour moi, il s’en est fallu de peu que mes pieds ne m’aient manqué, — d’un rien que mes pas n’aient glissé ; car j’ai porté envie aux arrogants, en voyant la prospérité des méchants » (Ps. 73:2, 3). Cela, alors qu’Asaph voyait « son châtiment revenir chaque matin » (Ps. 73:14). Toute sa fidélité, sa sainteté pratique semblaient vaines : « Certainement c’est en vain que j’ai purifié mon cœur et que j’ai lavé mes mains dans l’innocence » (Ps. 73:13). Il y a bien de quoi être troublé, si l’on ne voit pas les choses à la lumière du sanctuaire (cf. Ps. 73:17) ; mais, instruit par Dieu, le fidèle peut dire : « Bien que le pécheur fasse le mal cent fois et prolonge ses jours, je sais cependant que tout ira bien pour ceux qui craignent Dieu, parce qu’ils craignent sa face ; mais il n’y aura pas de bonheur pour le méchant, et il ne prolongera pas ses jours, comme l’ombre, parce qu’il ne craint pas la face de Dieu » (Eccl. 8:12, 13). Le méchant ne craint pas Dieu et, précisément à cause de cela, il n’y aura pas de bonheur pour lui, c’est le jugement qui l’atteindra à la fin. Mais « pour ceux qui craignent Dieu », et précisément à cause de cela, « tout ira bien ». De sorte que, quels que soient les progrès du mal autour de nous, ne soyons ni découragés ni troublés, veillons sur nous-mêmes et demeurons fondés et fermes, dans la crainte de Dieu, assurés que « tout ira bien ». Le mal pourrait être pire encore, les difficultés devenir véritablement inextricables, sans aucune issue possible à nos yeux, cette promesse demeure : « Qui craint Dieu sort de tout » (Eccl. 7:18). Cela n’est-il pas de nature à fortifier notre foi et à nous encourager à la crainte de Dieu ?

 

4.5   Ps. 147 — Le plaisir de l’Éternel

Mais il y a davantage encore. « Le plaisir de l’Éternel est en ceux qui le craignent, en ceux qui s’attendent à sa bonté » (Ps. 147:11). Des promesses sont faites à ceux qui craignent le Seigneur : sa puissance, ses compassions, son amour, l’exaucement à la prière, l’assurance que tout ira bien pour eux malgré le développement du mal. Mais, dans le Ps. 147, il ne s’agit plus de ce qui nous concerne directement et dont nous pourrions jouir égoïstement peut-être ; si nous sommes encouragés à la crainte du Seigneur, c’est pour Lui-même, pour sa propre joie. Son plaisir est en ceux qui le craignent ! Cela ne touche-t-il pas notre cœur ? Si nous aimons le Seigneur en vérité, ne voudrons-nous pas vivre dans sa crainte pour qu’Il puisse goûter une telle joie ? « Ceux qui le craignent » : c’est la dépendance, la soumission à sa volonté, l’obéissance à la Parole, tout ce qui témoigne d’une réelle crainte de déplaire à Dieu, à notre Sauveur et Seigneur Jésus Christ. « Ceux qui s’attendent à sa bonté » : c’est la confiance de la foi, liée à la crainte, une confiance qui le réjouit et l’honore.

 

4.6   Ps. 147 et Prov. 28 — La bénédiction

Que nos coeurs soient saisis et qu’il nous soit accordé de réaliser une vie dans la crainte du Seigneur, non seulement pour la bénédiction qui en découlera certainement pour nous et nos maisons — « Il bénira ceux qui craignent l’Éternel, les petits avec les grands » (Ps. 115:13 à 15) — mais par dessus tout pour la satisfaction et la joie que nous pourrons ainsi procurer à Celui qui nous a tant aimés et dont l’amour ne change pas.

« Bienheureux l’homme qui craint continuellement » (Prov. 28:14)

« Le plaisir de l’Éternel est en ceux qui le craignent.. » (Ps. 147:11).