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Pensées sur l’Épitre aux Romains
Leslie M. Grant
Calendrier « The lord is near », 1988, 1991, 1993, 1994, 1995, 1996, 1998, 1999, 2000, 2001, 2007, 2012, 2015
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Car je n'ai pas honte de l'évangile, car il est la puissance de Dieu en salut à quiconque croit, et au Juif premièrement, et au Grec.
4 janvier 2001
Le mot Romains signifie les forts, et nous devons être absolument fondés dans les vérités de l'Épitre aux Romains pour pouvoir être des chrétiens forts. Si nous savons que nous avons un sûr fondement pour notre foi, nous n'aurons certainement pas de raisons d'être humiliés. La bonne nouvelle (l'Évangile) ne révèle pas seulement l'amour de Dieu, mais l'Évangile est la puissance de Dieu en salut. Pourquoi en est-il ainsi ? — Parce que la justice de Dieu est révélée dans l'Évangile, montrant que Dieu est parfaitement juste en sauvant des pécheurs perdus comme résultat de ce que son Fils bien-aimé a souffert le jugement complet du péché sur la croix du Calvaire. Par la foi en Christ et dans son sacrifice parfait, tous ceux qui croient réellement au Seigneur Jésus sont justifiés, libérés de toute charge de culpabilité, et la justice leur est imputée par pure grâce, bien qu'ils ne la méritent absolument pas.
L'épître aux Romains présente Dieu comme le Juge souverain, et donc comme absolument juste. Il doit juger le péché, en ne lui laissant pas la moindre excuse, et en ne laissant rien passer.
L'apôtre Paul écrit, dans le premier chapitre de cette épître : « Je suis débiteur et envers les Grecs et envers les barbares » (verset 14), et au verset 16 il mentionne les Juifs d'abord, puis les Grecs.
Cependant, dans les versets 18 à 20, il est évident que ce sont les barbares qui sont mis les premiers en présence du Juge, et que leur cas est exposé en entier. Ils représentent l'ensemble des gens des nations, sans piété, qui ont volontairement rayé Dieu de leurs calculs, bien qu'ils aient le témoignage de la création, qui prouve clairement l'existence d'un Dieu invisible devant qui toute l'humanité est responsable.
Parce que, ayant connu Dieu, ils ne le glorifièrent point comme Dieu, ni ne lui rendirent grâces ; mais ils devinrent vains dans leurs raisonnements, et leur cœur destitué d'intelligence fut rempli de ténèbres.
5 janvier 2001
Cette charge de culpabilité contre les barbares devant la barre du jugement de Dieu est terriblement solennelle, cependant les barbares représentent l'ensemble des gens des nations qui préfèreraient que leur culpabilité ne vienne pas au jour. En fait, beaucoup d'entre eux se plaisent même à proclamer qu'ils ont parfaitement raison de changer « la vérité de Dieu en mensonge » (verset 25), « car leurs femmes ont changé l'usage naturel en celui qui est contre nature ; et les hommes aussi pareillement, laissant l'usage naturel de la femme, se sont embrasés dans leur convoitise l'un envers l'autre, commettant l'infamie, mâles avec mâles, et recevant en eux-mêmes la due récompense de leur égarement » (versets 26-27).
À une époque, ils avaient suffisamment honte d'une telle iniquité pour essayer de la cacher, mais maintenant ils défient Dieu, en prétendant que c'est seulement un mode de vie alternatif.
Ce chapitre poursuit en montrant que, parce que les gens étaient décidés à bannir Dieu de leurs pensées, Dieu les a livrés à une voie de méchanceté absolue, et à être tellement avilis qu'ils furent plongés dans l'esclavage du péché. Ils vont jusqu'à dire qu'ils n'y peuvent rien, et cela est vrai. Mais Dieu peut-il y faire quelque chose ? En vérité, c'est pour cette raison qu'ils ont désespérément besoin de la grâce de l'évangile de Dieu.
Dieu ne fait-il que les condamner ? Pas encore ! Il leur expose plutôt qu'ils pourraient prendre conscience de l'horreur de leurs péchés. Si seulement ils veulent bien se rendre compte que Dieu les amène en justice pour leur révéler le remède de grâce qu'Il a pour eux, comme cela serait différent pour eux !
C'est pourquoi tu es inexcusable, ô homme, qui que tu sois qui juges ; car en ce que tu juges autrui, tu te condamnes toi-même, puisque toi qui juges, tu commets les mêmes choses.
18 janvier 2001
Au chapitre premier, les barbares étaient amenés devant la barre du tribunal de Dieu et mis dans la lumière ; mais maintenant le grand Juge tourne ses yeux vers un autre homme et l'amène à se tenir à côté du barbare. Celui-là est le Grec, l'homme cultivé, celui qui se vante de sa philosophie. Il serait d'accord avec le Juge pour dénoncer le barbare, et porterait volontiers un jugement sur sa grave culpabilité, mais le Juge lui dit qu'il est exactement comme le barbare ! Il est possible qu'il ne se soit pas enfoncé jusqu'à la condition basse et vile que tout le monde condamne, mais il est capable d'employer son intelligence à couvrir sa culpabilité réelle. Un homme de loi adroit sait comment escroquer légalement les gens, mais le fait même qu'il condamne quelqu'un pour vol, le condamne lui-même : il agit de la même manière. Il montre ainsi qu'il a plus que la création comme témoin de son péché, parce qu'il a une conscience (verse 15) qui l'avertit au moins quand les autres gens agissent mal. Cette conscience témoigne contre lui-même, quelle que soit sa capacité de la faire taire à l'égard de ses propres actes. En conséquence, un jour viendra dans lequel « Dieu jugera … les secrets des hommes » (verset 16).
C'est Dieu Lui-même qui nous a donné à tous une conscience, et Dieu sait exactement ce que nous avons fait avec notre conscience. Tout comme le barbare n'a pas voulu écouter la voix de Dieu dans le témoignage de la création, le Grec a choisi de faire taire sa conscience quand lui-même est en question, bien qu'il ait peut-être une conscience sensible à la responsabilité des autres ! Ressemblons-nous tant soit peu au Grec ?
Or si toi, tu portes le nom de Juif, et que tu te reposes entièrement sur la loi, et que tu te glorifies en Dieu, et que tu connaisses la volonté, et que tu saches discerner les choses excellentes.
19 janvier 2001
Dieu ne fait pas acception de personnes. Bien qu'il ait d'abord amené les barbares et les Grecs à la barre de son tribunal, Il n'épargnera pas non plus son propre peuple, les Juifs. Il appelle maintenant les Juifs à se tenir à côté des Gentils (les gens des nations) coupables. Sur un certain plan Il avait les charges les plus graves à porter sur les Juifs, parce que les Juifs avaient la loi de Moïse et se vantaient de connaître Dieu et Sa volonté. L'apôtre se considérait lui-même comme un docteur pour enseigner les Gentils ignorants. Mais la loi de Dieu avait-elle été donnée seulement pour flatter les Juifs ? En fait, la loi était un témoin qui allait au-delà de celui que les barbares avaient dans la création, ou les Grecs avec leur conscience exercée. La loi était destinée à être gardée, non pas à être un sujet de vanterie.
En conséquence, le Juge pose des questions pertinentes : « toi donc qui enseignes les autres, ne t'enseignes-tu pas toi-même ? Toi qui prêches qu'on ne doit pas dérober, dérobes-tu ? Toi qui dis qu'on ne doit pas commettre adultère, commets-tu adultère ? » (versets 21-22).
Le Grec s'était servi de son intelligence pour couvrir son péché, mais le Juif employait sa religion dans le même but. Il n'était pas étonnant que le nom de Dieu soit blasphémé parmi les Gentils du fait de la manière d'agir inconséquente des Juifs. Toutefois, il est important que nous soyons conscients que la nation juive avait été choisie par Dieu en tant qu'exemple de toute l'humanité. N'importe quelle autre nation aurait été exactement dans le même cas. Ceux qui professent connaître le Seigneur aujourd'hui doivent prendre cette leçon très à cœur. Représentons-nous fidèlement le Dieu que nous prétendons servir ?
« C'est un sépulcre ouvert que leur gosier ; ils ont frauduleusement usé de leurs langues ». « Il y a du venin d'aspic sous leurs lèvres ». « Et leur bouche est pleine de malédiction et d'amertume.
8 avril 1993
Ce chapitre profère un jugement extrêmement étendu sur la culpabilité de l'homme aux yeux de Dieu. Ce qui doit être jugé, ce n'est pas seulement ce que font les gens, mais ce qu'ils disent. Pourquoi cela ? — Parce que les choses qui viennent de la bouche viennent du cœur et que, en conséquence, elles mettent au jour la méchanceté de la nature même de leurs auteurs.
Ces choses passent d'abord par la gorge (le gosier) dont il est dit qu'il est « un sépulcre ouvert », repoussant et malodorant. Puis la langue, au lieu de se tenir tranquille et de barrer la sortie de la corruption, devient un instrument de tromperie, ajoutant au fléau du mal. Plus que cela, les lèvres, qui auraient pu rester serrées et faire obstacle à la gorge et à la langue, aggravent encore le venin odieux, lui ajoutant le poison de l'aspic. Lorsqu'il en est ainsi, pouvons-nous nous étonner que la bouche des gens soit pleine de jurements et d'amertume ?
Dieu nous a donné ces capacités pour étouffer les mauvaises choses qui peuvent monter de nos cœurs. S'il monte de la corruption dans notre gorge, notre langue, du moins, n'a pas à remuer. Ou si même la langue bouge, les lèvres peuvent rester fermées et empêcher que sortent des mots qui font du mal.
Mais il y a une meilleure manière d'agir. Partons du cœur du problème. Quand quelqu'un est sauvé en s'étant confié en Christ comme Sauveur, son cœur est purifié par la foi. Si son cœur est plein de bonnes pensées, de bonnes choses sortiront de sa bouche. « Si tu confesses de ta bouche Jésus comme Seigneur, et que tu croies dans ton cœur que Dieu l'a ressuscité d'entre les morts, tu seras sauvé » (Romains 10:9). Que sort-il de notre bouche ?
Or nous savons que tout ce que la loi dit, elle le dit à ceux qui sont sous la loi, afin que toute bouche soit fermée, et que tout le monde soit coupable devant Dieu.
1 février 2001
Dans les chapitres 1 et 2, nous avons vu toute l'humanité représentée dans les barbares, les Grecs et les Juifs, et tous jugés comme étant coupables. Le chapitre 3:1 à 9 montre comment le Juif, avec tous ses privilèges, est néanmoins, devant Dieu, placé au même bas niveau que les Gentils. Les versets 10 à 19 sont un résumé de l'accusation contre l'humanité tout entière, une liste de péchés tellement répugnants que personne ne peut échapper au fait évident que nous sommes tous mis en cause, et le Juge doit prononcer le verdict du verset 19. La loi a parlé. Bien qu'elle soit adressée directement à ceux qui sont sous la loi (c'est-à-dire la nation juive), la loi amène cependant au jour la culpabilité de « tout le monde ». Pourquoi cela ? — Parce qu'Israël n'est qu'un échantillon de toute l'humanité. La loi met au jour leur culpabilité — et par suite, la nôtre aussi.
Si quelqu'un veut analyser l'eau d'un puits, tout ce qu'il a à faire, c'est d'en tirer un seau d'eau. Si cette eau est mauvaise, toute l'eau du puits est mauvaise. De la même manière, Israël correspond à l'eau du seau qui a été trouvée mauvaise, donc cela prouve que le monde entier est mauvais. Certaines personnes pourraient dire qu'elles ne sont pas aussi mauvaises que d'autres, et qu'elles ne devraient donc pas être sous le jugement de Dieu. Mais affirmer qu'elles ne sont pas aussi mauvaises que d'autres prouve qu'elles sont tout de même mauvaises. Le degré de culpabilité n'entre pas en compte, mais bien le fait de la culpabilité. Un voleur, parce qu'il n'a pas commis de meurtre, peut-il s'attendre à ce que le juge ne l'accuse pas de vol ? Et qu'en est-il du péché d'orgueil ou de duplicité ? Il se peut que les gens gardent le secret à cet égard, mais on ne trompe pas le grand Juge de toute la terre, et Il doit juger parfaitement dans la vérité.
Étant justifiés gratuitement par sa grâce, par la rédemption qui est dans le Christ Jésus.
2 février 2001
Quel fait merveilleux que celui-ci, qui fait suite à l'exposé de notre culpabilité inexcusable donné auparavant dans le chapitre. Le Grand Juge a prononcé le verdict de notre culpabilité, mais le même Juge annonce que son propre Fils, qui est sans péché, s'est volontairement offert comme substitut pour porter le jugement entier de notre culpabilité. Cela, Il l'a fait sur la croix du Calvaire, en souffrant pour les péchés, le Juste pour les injustes. Dieu a agi avec justice en jugeant le péché conformément à la pleine loi de Dieu, mais maintenant Il montre sa justice, indépendamment de la loi, en justifiant tout pécheur coupable qui, par la foi, reçoit le Fils de Dieu. Que c'est merveilleux !
Un juge, une fois, à la cour de justice, eut à juger un ancien camarade et ami de collège. L'homme fut reconnu coupable, et tout le monde pensait qu'il allait s'en sortir facilement, mais le juge lui infligea l'amende la plus élevée légalement permise. Le public resta bouche bée, mais ensuite le juge descendit de l'estrade et paya toute l'amende au caissier de la cour. Le public fut à nouveau ébahi !
C'est là une faible image de ce que Dieu a fait. Le Seigneur Jésus a souffert le jugement suprême et sans aucune atténuation pour le péché, de sorte que les croyants sont complètement libérés, « justifiés gratuitement par sa grâce, par la rédemption qui est dans le Christ Jésus ». C'est plus que le pardon, car être justifié, c'est être entièrement déchargé de toute accusation de culpabilité, et être estimé juste devant le regard de Dieu. Toute trace de culpabilité a disparu pour toujours. Cette offre de rédemption est « envers tous, et sur tous ceux qui croient » (verset 22). L'offre est faite à tous, mais seuls ceux qui croient au Seigneur Jésus seront justifiés.
Or à celui qui fait des œuvres, le salaire n'est pas compté à titre de grâce, mais à titre de chose due ; mais à celui qui ne fait pas des œuvres, mais qui croit en celui qui justifie l'impie, sa foi lui est comptée à justice.
15 février 2001
Dans ce chapitre, deux exemples tirés de l'Ancien Testament sont donnés pour illustrer le fait que Dieu estime la foi comme conférant la justice. Il est dit d'Abraham que, avant même que la loi soit donnée, il a été estimé juste parce qu'il a cru (verset 3). Ainsi il n'a pas été justifié devant Dieu sur le principe des œuvres, bien qu'il ait été justifié par ses œuvres devant les hommes lorsqu'il a accepté d'offrir Isaac en sacrifice (Jacques 2:21). Mais pourquoi a-t-il accepté d'offrir Isaac ? Seule la foi dans le Dieu vivant pouvait produire un tel résultat. Celui qui travaillerait pour une récompense ne considérerait pas la récompense comme un effet de la grâce, mais comme une chose due. Nous ne méritons rien de la part de Dieu, mais par grâce il donne à notre foi une valeur de justice.
Dans les versets 6 et 7, David est considéré comme un autre témoin. Ses paroles sont tirées du Psaume 32. Il vivait sous la loi, mais il avait gravement péché et ne pouvait pas faire appel à la loi, car la loi le condamnait à cause de ses mauvaises actions. Mais en confessant ses péchés à Dieu avec foi, il fut assuré d'avoir cette bénédiction d'être pardonné et d'avoir ses péchés couverts.
Il est de nouveau question d'Abraham au verset 9. À quel moment l'Écriture dit-elle qu'il a été compté juste ? C'est avant qu'il soit circoncis — la circoncision était un rite religieux que les Juifs considéraient comme indispensable. Mais le signe de la circoncision lui a été donné comme confirmation de la justice de la foi que Dieu lui avait accordée. Les œuvres et les rituels religieux n'ont donc rien à faire avec la justification.
Et n'étant pas faible dans la foi, il (Abraham) n'eut pas égard à son propre corps déjà amorti, âgé qu'il était d'environ cent ans, ni à l'état de mort du sein de Sara ; et il ne forma point de doute sur la promesse de Dieu par incrédulité, mais il fut fortifié dans la foi, donnant gloire à Dieu.
16 février 2001
Le verset 13 de ce chapitre nous dit que ce n'est pas par la loi que la promesse de Dieu est parvenue à Abraham, car c'était longtemps avant que la loi ne soit donnée. Si des personnes, maintenant, veulent recevoir la promesse de Dieu par la loi, la foi est alors rendue vaine, et la promesse, sans effet. Dieu dit à Abraham qu'il serait le père de beaucoup de nations (verset 17) — non seulement d'Israël — et quiconque, de quelque nation qu'il soit, qui a véritablement foi en Dieu, est en conséquence un enfant d'Abraham.
Abraham a cru Dieu comme étant Celui qui ressuscite même les morts et qui, à l'avance, annonce l'avenir. Quand Dieu lui a dit qu'il aurait un fils alors qu'il avait environ cent ans, sa foi n'a pas faibli. Il ne s'est pas arrêté au fait qu'il avait passé l'âge où une telle chose était normalement possible, et à « l'état de mort du sein de Sara ». Les œuvres d'Abraham avaient-elles un rapport quelconque avec une naissance de ce genre ? Non. Dieu voulait faire comprendre à Abraham — et à nous aussi — que nous devons le considérer comme le grand Acteur, et nous soumettre simplement à lui avec une foi sincère.
Cette foi est vue ensuite en relation avec le merveilleux sacrifice de Christ pour nous (dans lequel aucune œuvre humaine n'est impliquée), mais comme le déclare le verset 25, Christ « a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification ». En contemplant notre Seigneur ressuscité d'entre les morts, nous, comme croyants, pouvons avoir la pleine certitude que nous sommes justifiés.
Ayant donc été justifiés sur le principe de la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus Christ.
1 mars 2001
Les versets 1 à 11 de Romains 5 donnent un résumé des grandes bénédictions qui sont accordées aux croyants parce que la question de leurs péchés a été réglée par le Seigneur Jésus. « Ayant donc été justifiés » indique que c'est une question réglée devant Dieu. Et ceci n'est pas le résultat d'un acte de foi, mais d'une attitude de foi, qui ne change pas. Nous avons la paix avec Dieu, nous ne faisons pas des efforts pour l'avoir. Nous nous tenons dans la grâce de Dieu, et nous nous réjouissons dans l'espérance de la gloire de Dieu. Avant d'être justifiés, nous aurions été effrayés devant la gloire de Dieu. Quelle différence cela fait !
Et non seulement cela, mais nous nous réjouissons aussi dans les tribulations, puisque nous savons que les tribulations nous sont envoyées afin qu'elles apportent la plus grande bénédiction — la patience, l'expérience, et l'espérance. Et cette espérance n'est pas incertaine, mais certaine et ferme, et elle ne nous rend donc pas honteux, parce une nous savons que l'avenir est assuré ; et d'autre part « l'amour de Dieu est versé dans nos cœurs par l'Esprit Saint qui nous a été donné » (verset 5). Tout croyant est au bénéfice de ce don merveilleux, par lequel il nous est accordé une véritable force spirituelle, la force de l'amour.
Ayant été justifiés, nous serons « sauvés de la colère par lui » (Christ) (verset 9). Il n'est donc plus possible que nous tombions sous la colère de Dieu. D'autre part, ayant été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, nous serons « sauvés par sa vie » (verset 10). Il s'agit de la vie présente de Christ en résurrection, car il a terminé l'œuvre de la rédemption et remplit maintenant la fonction de Souverain Sacrificateur de Dieu, intercédant constamment pour les croyants avec une compassion et une bonté pleines de tendresse. La conséquence de cela est que « nous nous glorifions en Dieu par notre seigneur Jésus Christ » (verset 11).
Car comme par la désobéissance d'un seul homme plusieurs ont été constitués pécheurs, ainsi aussi par l'obéissance d'un seul plusieurs seront constitués justes.
2 mars 2001
Jusqu'à la fin du verset 11 de ce chapitre, la question des péchés est vue comme étant entièrement réglée par la valeur du sang de Christ. Depuis le verset 12 un autre sujet est traité, concernant le péché, non plus les péchés. Nous sommes responsables des péchés que nous commettons, mais non pas du fait que le péché habite en nous. Ce fait, nous l'avons hérité d'Adam, l'homme par qui le péché est entré dans le monde (verset 12). Même lorsque nous savons que nos péchés sont jugés et pardonnés, nous nous apercevons que nous sommes troublés par le péché qui habite en nous. Bien que nous n'en soyons pas responsables, nous en sommes troublés, et si nous nous laissons aller au péché, alors nous sommes responsables, et nous savons qu'il en est ainsi. Quelle est la réponse à cet état ? Elle nous est donnée, à partir de là jusqu'au chapitre 8, verset 4.
Par nature nous sommes sous l'autorité d'Adam, mais par grâce nous ne sommes plus sous cette autorité, mais sous celle de Christ. Tout comme Adam était sous la sentence de mort à cause du péché, tous, en Adam, ont été sous la même sentence. Christ n'était pas sous cette sentence, car « il n'y a point de péché en lui » (1 Jean 3:5), cependant il a supporté cette sentence pour nous, de sorte que le don gratuit de la grâce est accordé à tous ceux qui ont reçu Christ comme leur nouveau Chef — Christ, non pas dans la mort maintenant, mais comme ressuscité d'entre les morts. Comme étant leur Tête, Christ représente tous ses membres, et ceux-ci sont bénis « en justification de vie » (verset 18), c'est-à-dire la justification en relation avec la vie de Christ en résurrection.
En conséquence, « où le péché abondait » — le péché qui a souillé d'innombrables humains de la race d'Adam — « la grâce a surabondé ». Christ, par sa mort, a gagné beaucoup plus qu'Adam n'avait perdu par le péché.
Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême, pour la mort, afin que comme Christ a été ressuscité d'entre les morts par la gloire du Père, ainsi nous aussi nous marchions en nouveauté de vie.
12 octobre 2007
Pourquoi une personne est-elle baptisée ? Ou, en d'autres termes, pourquoi une personne est-elle ensevelie ? Non pas parce qu'elle est vivante, mais parce qu'elle est morte. Le Seigneur Jésus seul sait absolument si une personne est née de nouveau, et donc vivante. Mais Jean 4:2 nous dit que « Jésus lui-même ne baptisait pas, mais ses disciples ». Pourquoi cela ? — Parce que, si le Seigneur Jésus avait baptisé, les gens auraient pu en déduire à tort qu'Il donnait la vie par ce moyen. Ses disciples étaient à même de savoir (comme tous les croyants devraient le savoir) que tous les gens sur la terre sont « morts dans leurs péchés », et qu'ils doivent donc être ensevelis. Ils ne se tromperaient donc pas en baptisant qui que ce soit.
Certains pensent que Philippe a fait une erreur en baptisant Simon le magicien (Actes 8:9- 24). Est-ce que Simon n'aurait pas dû être enseveli ? — Si, bien certainement, car il reconnaissait ainsi qu'il était mort dans ses péchés, et que sa vie passée s'était déroulée dans le péché. C'était là un triomphe du christianisme, car bien que Simon ait prouvé qu'il était menteur, cela ne faisait que proclamer sa propre honte devant le monde. En fait, Philippe obéissait à la parole du Seigneur donnée en Matthieu 28:19 : « Allez donc, et faites disciples toutes les nations, les baptisant pour le nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit ». Et il y a aujourd'hui des multitudes de gens qui ont été baptisés mais qui n'ont pas reçu le Seigneur Jésus dans leur cœur. Ils ont été reçus dans le royaume des cieux par le baptême, mais ils ont montré à la fin qu’ils n’avaient pas une connaissance véritable du Seigneur Jésus.
Êtes-vous l'un d'entre eux ? — baptisé pour le nom de Christ, mais encore mort dans vos péchés ? Alors, recevez le Seigneur Jésus dans votre cœur, confiez-vous-en Lui comme en Celui qui s'est donné Lui-même sur la croix, en sacrifice par lequel tous vos péchés seront immédiatement pardonnés. Ne restez pas plus longtemps un simple chrétien de nom, en chemin vers la condamnation éternelle ! « Si tu confesses de ta bouche Jésus comme Seigneur, et que tu croies dans ton cœur que Dieu l'a ressuscité d'entre les morts, tu seras sauvé » (Romains 10:9).
Et ne livrez pas vos membres au péché comme instruments d'iniquité, mais livrez-vous vous-mêmes à Dieu, comme d'entre les morts étant faits vivants.
16 mars 2001
Le péché, dans ce chapitre, est vu comme un monstre méchant, déterminé à faire tout le mal possible au croyant. Considérons donc le péché comme un ennemi terrible, et ne nous laissons pas séduire par lui. Dans notre état antérieur, avant d'être sauvés, nous étions virtuellement esclaves du péché, cédant à son affreux esclavage. Maintenant il n'a plus aucun droit sur nous. Christ est notre Maître, et en conséquence nous devons refuser absolument les avances du péché et nous soumettre à Dieu comme étant des vivants ressuscités des morts.
En même temps que nous livrer nous-mêmes, nous devons livrer nos membres à Dieu comme instruments de justice. Cela s'applique aux détails de nos vies, aux œuvres de nos mains, aux paroles de nos lèvres, aux chemins de notre marche, et bien plus. Ce n'est pas : être déterminé à bien faire, mais se soumettre au Seigneur.
« Car lorsque vous étiez esclaves du péché, vous étiez libres à l'égard de la justice. Quel fruit donc aviez-vous alors des choses dont maintenant vous avez honte ? » (versets 20-21). De telles choses ne sont pas du tout considérées comme des fruits dans l'Écriture, mais des œuvres de la chair. Mais « le fruit de l'Esprit est l'amour, la joie, la paix, la longanimité, la bienveillance, la bonté, la fidélité, la douceur, la maîtrise de soi » (Galates 5:22). « Mais maintenant, ayant été affranchis du péché, et asservis à Dieu, vous avez votre fruit dans la sainteté et pour fin la vie éternelle » (Romains 6:22).
Puissions-nous nous ranger pleinement aux côtés de Dieu contre le péché de notre propre cœur, n'excusant aucune défaillance de notre part qui pourrait influencer nos actes. Cela se réalisera dans la mesure où nous trouvons nos délices à suivre notre véritable Maître.
Et ne livrez pas vos membres au péché comme instruments d'iniquité, mais livrez-vous vous-mêmes à Dieu, comme d'entre les morts étant faits vivants — et vos membres à Dieu, comme instruments de justice.
16 janvier 1995
Il est sage, pour toute créature humaine, de reconnaître avec simplicité qu'elle est sous une autorité. Il en est ainsi même pour la créature la plus rebelle, la plus dégradée, la plus misérable. Et de même pour l'homme le plus fier et respectable, réputé un prince dans la société — tout indépendant et se suffisant à lui-même qu'il puisse se considérer. Aussi opposés que leurs caractères naturels puissent être, cependant, s'ils sont sans Christ, ils se sont assujettis eux-mêmes à l'autorité du péché. Les gens peuvent détester ce mot : être assujetti, mais le fait est dans leur nature même : il est impossible à aucune créature de faire autrement. S'il n'est pas soumis à Dieu, un être humain est nécessairement soumis au péché. Il n'y a qu'une seule chose qui puisse nous protéger de la puissance du péché, c'est d'être soumis à Dieu. Continuellement, quoique souvent inconsciemment, nous livrons nos membres, soit à Dieu, soit au péché. Toutes nos paroles, toute action, même minime, le manifeste. L'entêtement, l'orgueil, l'indépendance vis-à-vis de Dieu, résultent uniquement de ce que nous cédons à notre volonté pécheresse. « L'amour, la joie, la paix, la longanimité, la bienveillance, la bonté, la fidélité, la douceur, la maîtrise de soi » (Galates 5:22), d'autre part, est le fruit de se livrer à Dieu et de refuser toute autorité à notre volonté pécheresse. C'est là simplement notre service intelligent, « comme d'entre les morts étant faits vivants ».
Les membres de notre corps sont les instruments que nous employons tant que nous sommes en vie, et qui démontrent, par les détails de notre vie, notre soumission à un maître. Mais se soumettre à Dieu n'est pas une simple question des détails de notre conduite ou de nos membres. C'est seulement lorsque nous nous sommes livrés nous-mêmes sans réserve à Dieu, que nous sommes préparés à Lui livrer tous les détails de notre vie. Apportons à cela toute notre attention, et soumettons-nous complètement à Dieu.
Car les gages du péché, c'est la mort ; mais le don de grâce de Dieu, c'est la vie éternelle dans le christ Jésus, notre Seigneur.
23 février 1998
Jim, un de mes amis, me parla de sa fille, qui habitait plus au sud. Il souhaitait beaucoup qu'elle puisse entendre l'évangile. Au cours d'un voyage, je lui rendis visite et lui donnai des nouvelles de son père, ce qui lui fit plaisir. Mais elle avait accepté les doctrines des témoins de Jéhovah, et n'était pas touchée par l'évangile de la grâce de Dieu.
Plus tard, en retournant vers le nord, je lui rendis à nouveau visite en lui disant que j'irais voir son père. Quand je lui parlai du Seigneur Jésus, elle me dit que nous n'avions pas les mêmes pensées sur la doctrine. Mais je lui dis : Je ne veux pas parler de nos différences quant à la doctrine mais, vous et moi, nous devrons un jour rencontrer le Seigneur Jésus. Ne croyez-vous pas que nous devrions être prêts ? Alors elle écouta, et j'insistai seulement sur deux questions sérieuses : à quel point nous sommes tous coupables aux yeux de Dieu, comme on le voit en Romains 3 — et combien Christ a dû souffrir pour nous, pour nous sauver de nos péchés (Matthieu 27:46). Elle a tout de suite réagi : Je ne m'étais jamais rendu compte que nous étions si mauvais, ni que Christ avait autant souffert pour nous. Après que nous nous soyons encore entretenus un moment, elle m'a bien remercié pour ma visite, et je la quittai en lui laissant de bonnes lectures.
En repassant par-là trois mois plus tard, je compris, quand elle ouvrit la porte, qu'elle était sauvée. Elle m'invita joyeusement à entrer et m'en parla. La connaissance du Seigneur Jésus avait suffi à la libérer complètement des doctrines néfastes des témoins de Jéhovah, et elle les avait donc quittés immédiatement. Quelque temps après, elle trouva une place dans un home pour son père jusqu'à ce qu'il soit repris pour être avec Christ. Elle écrivit à sa mère et lui envoya de la bonne littérature, de sorte que sa mère fut également sauvée. Puis ses deux filles confessèrent le Seigneur, et un peu plus tard, son mari également.
Le Seigneur Jésus peut amener de la bénédiction dans les situations les plus éprouvantes et douloureuses, quand Il est reconnu comme étant la source de toute bénédiction.
C'est pourquoi, mes frères, vous aussi, vous avez été mis à mort à la loi par le corps de Christ, pour être à un autre, à celui qui est ressuscité d'entre les morts, afin que nous portions du fruit pour Dieu.
14 juin 1993
La figure du mariage est employée dans ce chapitre pour enseigner la relation d'Israël avec la loi. La loi est considérée comme étant le mari des individus, qui étaient en conséquence responsables de lui être soumis. Seule la mort d'une des parties pouvait rompre le lieu. Quelqu'un peut-il être marié en même temps avec la loi et avec Christ ? — Absolument pas ! Vous devez être tout à fait libéré vis-à-vis de l'un pour être marié avec l'autre. Ceci illustre clairement le fait que personne ne peut se réclamer avec raison d'être en même temps un observateur de la loi et un chrétien.
Mais comment suis-je rendu libre à l'égard de la loi ? — Les croyants sont « mis à mort à la loi par le corps de Christ ». La loi n'est pas morte, mais quand quelqu'un reçoit le Seigneur Jésus, la mort du Seigneur Jésus est comptée comme étant sa mort. Le croyant est ainsi vu comme étant mort avec Christ. Maintenant que Christ est mort et qu'Il est ressuscité, est-Il à aucun point de vue sous la loi ? La loi a-t-elle quoi que ce soit à faire avec la place de Christ, accepté dans la présence de Dieu ? — Absolument pas. Plus que cela, la position de Christ maintenant est la position du croyant. Puisque la mort a annulé notre premier mariage sous la loi, nous sommes libérés de ce lien et nous sommes maintenant liés au Seigneur Jésus qui est ressuscité d’entre les morts. Nous sommes maintenant exclusivement pour Lui. Ceux qui ne font qu'observer la loi sont responsables de lui être totalement dévoués, bien que nous sachions qu'aucun d'entre eux ne s'y soumet réellement. Mais les croyants ont été rachetés de l'esclavage de la loi par le sang précieux de Christ, et Lui appartiennent en propre. Cette union d'amour et de piété véritables ne manquera pas de porter du fruit pour Dieu.
Mais maintenant nous avons été déliés de la loi, étant morts dans ce en quoi nous étions tenus, en sorte que nous servions en nouveauté d'esprit, et non pas en vieillesse de lettre.
29 mars 2001
En Romains 6, nous avons été déclarés par Dieu « morts aux péchés », mais maintenant, en Romains 7, nous devons apprendre que nous sommes aussi bien morts « à la loi » que nous le sommes « au péché ». Il se peut que nous ayons appris que nous devons nous ranger du côté de Dieu quant à nos péchés, mais que nous fassions facilement l'erreur de penser que, nous ranger du côté de Dieu, c'est garder la loi. Ce chapitre nous montre que Paul, après avoir été converti, se débattit grandement avec cette question, car c'était un Juif zélé qui considérait que la norme de justice de Dieu, c'était la loi de Moïse ; mais il a dû apprendre que Dieu a des exigences plus élevées que la loi : la norme de Dieu, c'est Christ. La loi n'est pas morte, car « le commandement est saint, et juste, et bon » (verset 12), mais Christ est mort, et les croyants sont vus comme étant morts avec Christ. Nous sommes, en conséquence, morts quant à la scène où la loi exerce son autorité.
Il nous est donné une illustration de cela dans les versets 2 et 3. Une épouse est liée par la loi à son mari aussi longtemps que celui-ci est en vie, mais si la mort intervient, le lien est rompu. De la même manière, la loi n'a gardé les gens en esclavage que jusqu'au moment où la mort a rompu le lien. En conséquence, ceux qui croient en Christ ont été mis en liberté par sa mort, vue pour eux comme leur mort, et ils sont libres pour être unis à un nouvel Époux, Jésus Christ ressuscité d'entre les morts. C'est là une sphère de vie complètement nouvelle — la vie en résurrection — dans laquelle la loi n'a absolument aucune autorité.
Une femme aurait-elle le droit d'avoir deux maris en même temps ? — Non ! Nous n'avons pas non plus le droit de laisser une place quelconque à notre ancien conjoint (la loi), mais nous devons être fidèles à Christ, notre Époux céleste.
Car je sais qu'en moi, c'est-à-dire en ma chair, il n'habite point de bien ; car le vouloir est avec moi, mais accomplir le bien, cela je ne le trouve pas. Car le bien que je veux, je ne le pratique pas ; mais le mal que je ne veux pas, je le fais. ... Misérable homme que je suis, qui me délivrera de ce corps de mort ? Je rends grâces à Dieu par Jésus Christ notre Seigneur.
30 mars 2001 et 10 juin 2015
L'apôtre Paul vécut l'expérience décrite dans ce chapitre, comme un traumatisme douloureux. Bien que la doctrine concernant le fait d'être mort avec Christ soit clairement développée dans les chapitres 6 et 7, nos sentiments ne sont pas en accord avec la doctrine. Nous ne nous ressentons pas comme morts au péché car nous nous apercevons que le péché a trop d'influence sur nos cœurs et nos esprits. Paul fit de grands efforts pour surmonter ces actions du péché sur son cœur car, en particulier maintenant qu'il était sauvé, il haïssait le péché comme il ne l'avait jamais fait auparavant. Mais sa nature pécheresse dépassait ses forces, de sorte qu'il dit : « Ce n'est pas ce que je veux, que je fais, mais ce que je hais, je le pratique » (verset 15).
Il dit plus loin (versets 22-23) : « Car je prends plaisir à la loi de Dieu selon l'homme intérieur ; mais je vois dans mes membres une autre loi qui combat contre la loi de mon entendement et qui me rend captif de la loi du péché qui existe dans mes membres ». À travers toute cette expérience amère, il y a cependant un éveil progressif, car il prend alors conscience qu'il a deux natures en opposition l'une avec l'autre. Il s'attend à ce que la bonne nature triomphe, mais ce n'est pas là le plan de Dieu. Ni le bon moi ni le mauvais moi ne gagneront la victoire. Pour finir, il voit que la délivrance ne peut pas se trouver en lui, et il dit : « Misérable homme que je suis, qui me délivrera de ce corps de mort ? » (verset 24). La délivrance doit venir d'ailleurs, complètement du dehors de lui-même. La lumière commence à se lever sur son âme quand il ajoute : « Je rends grâce à Dieu par Jésus Christ notre Seigneur » (verset 25). Ce n'est pas encore la délivrance, mais c'est reconnaître Celui qui délivre et qui ne peut lui manquer. La délivrance se trouve dans les versets 1 à 4 du chapitre 8.
Car ce qui était impossible à la loi, en ce qu'elle était faible par la chair, Dieu, ayant envoyé son propre Fils en ressemblance de chair de péché, et pour le péché, a condamné le péché dans la chair, afin que la juste exigence de la loi fût accomplie en nous, qui ne marchons pas selon la chair, mais selon l'Esprit.
12 avril 2001
À la fin du chapitre 7, Paul remet dans les mains du grand Médecin son cas avec les symptômes de celui-ci. Dans les versets 1 à 4 du chapitre 8, il découvre une délivrance merveilleuse, non pas comme résultat d'une expérience, mais par la déclaration claire de la vérité de Dieu. Premièrement : « Il n'y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont dans le christ Jésus ». C'est une nouvelle position, la position de tout vrai croyant : il est « dans le christ Jésus », où il est impossible qu'il y ait condamnation. Deuxièmement : « La loi de l'Esprit de vie », qui est celle de « la vie dans le christ Jésus » l'a « affranchi de la loi du péché et de la mort ». C'est un nouveau principe d'autorité dans le cœur du croyant, tellement au-dessus de celui de la loi de Moïse, écrite sur la pierre.
Troisièmement (verset ci-dessus), ce que la loi de pouvait pas faire, Dieu l'a fait par son Fils bien-aimé, lorsqu'Il a, à la croix, condamné le péché dans la chair. En conséquence, Christ est le nouvel objet placé devant nos yeux.
Ayant une telle position, un tel principe d'autorité, et un tel Objet, nous serons alors rendus capables par Dieu, sans même penser à garder la loi, d'accomplir à notre mesure la justice qu'exigeait la loi. Si notre objectif, c'est de garder la loi, nous ne la garderons absolument pas. Mais si notre Objet est Christ, nous remplirons les justes exigences de la loi. Ainsi, c'est seulement quand nous donnons à Christ sa juste place dans nos cœurs que nous connaissons réellement la délivrance.
Ce qui était impossible à la Loi, en ce qu'elle était faible par la chair.
L'amour est fort comme la mort.
2 décembre 1991
Il y a quelques années, du moins au Canada, la loi stipulait que, si un agent de police demandait à un citoyen de l'aider à arrêter un criminel, il était contraint de le faire. Imaginons le cas où je serais enrôlé pour aider à arrêter un kidnappeur armé et dangereux. L'ordre de la loi me donnerait-il beaucoup de courage pour risquer ma vie dans cette entreprise ? — Non, vraiment ! Je crois que je me sentirais si faible que je voudrais y renoncer avant d'essayer ! La loi ne donne pas de force : elle est faible par la chair.
Supposons cependant que le criminel ait kidnappé ma femme ou mon enfant. Comme le problème serait différent ! L'amour pour quelqu'un de ma famille me donnerait tellement de forces et de courage que je n'aurais pas l'idée de refuser de faire tout ce que je pourrais pour les sauver.
La Loi de Dieu exigeait l'obéissance, mais elle ne trouvait d'écho dans aucun cœur en Israël. Si cela nous était imposé comme condition à la bénédiction, nous non plus n'aurions à cœur d'obéir. Ce n'est pas la Loi en elle-même qui est faible, mais « la chair la rendait sans force », c'est-à-dire que la loi ne peut obtenir de nous aucune réponse positive parce que la chair n'est pas soumise à la Loi.
Mais l'amour et la grâce de Dieu nous ont été montrés lorsque nous étions encore pécheurs, en rachetant tout pécheur repentant, et en nous délivrant du terrible esclavage du péché, en vertu du merveilleux sacrifice de Christ. Et plus que cela : « L'amour de Dieu est versé dans nos cœurs par l'Esprit Saint qui nous a été donné » (Romains 5:5). Cet amour sans égal est « fort comme la mort », ce qui nous rappelle la mort de Christ pour nous, et produit chez les croyants une force qui aime à faire la volonté de Dieu.
Ceux qui sont selon la chair ont leurs pensées aux choses de la chair ; mais ceux qui sont selon l’Esprit, aux choses de l’Esprit.
10 avril 2012
Personne ne devient meilleur ou plus mauvais. L’état d’une personne peut devenir meilleur ou plus mauvais, mais sa nature demeure exactement ce qu’elle est. Quand quelqu’un est sauvé, il ne devient pas meilleur : sa nature pécheresse reçue d’Adam demeure aussi pécheresse que jamais. Mais il reçoit de Dieu une nouvelle nature qui est, elle, perfection absolue : c’est la nature vue dans la Personne du Seigneur Jésus, une nature caractérisée par la puissance vivante de l’Esprit de Dieu, et nommée en conséquence « l’Esprit » en contraste avec « la chair ».
Un incrédule n’a que sa nature charnelle, et par suite son esprit est occupé de choses charnelles, des choses dont il est lui-même le centre. Le croyant, ayant les deux natures, peut se laisser aller à ce qui est charnel, et être malheureux. Mais son caractère réel, c’est d’avoir ses pensées « aux choses de l’Esprit », dont Christ est le centre. Il est « dans l’Esprit » et non pas « dans la chair » (Romains 8:9). Il se peut qu’il ait à lutter pour choisir absolument de juger les tentations de la chair et de s’en détourner ; mais la puissance pour la victoire n’est pas en lui-même, mais dans l’Esprit de Dieu, qui demeure en lui.
Plus que cela, l’Esprit de Dieu n’attire pas l’attention sur Son propre travail dans le cœur de la personne, ce qui ferait que la personne regarderait en elle-même à sa propre condition. En fait, la puissance de l’Esprit, à l’œuvre dans l’âme, détournera nos regards de nous-mêmes vers la Personne bénie du Seigneur Jésus Christ à la droite du Père – pour que nous voyions en Lui toutes les perfections, toutes les vertus, toute l’excellence qui font les délices du cœur du Père. Quelle puissance réelle il y a dans un Objet aussi merveilleusement attirant !
Ainsi donc, frères, nous sommes débiteurs, non pas à la chair pour vivre selon la chair ; car si vous vivez selon la chair, vous mourrez ; mais si par l'Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez.
13 avril 2001
Puisque tous les croyants ont l'Esprit de Dieu demeurant en eux, nous sommes tous responsables de laisser le Saint Esprit diriger entièrement nos actions. Nous avons vu que cela n'est possible que si Christ est l'Objet devant nos yeux. L'Esprit et la chair sont en conflit l'un avec l'autre. Mais nous ne sommes pas débiteurs à la chair, car la chair a été semblable à un voleur, nous dérobant toute trace d'énergie spirituelle que nous aurions pu avoir pour servir Dieu. Nous ne lui sommes redevables de rien. Mais nous devons tout au Seigneur Jésus. Si nous vivons selon la chair, nous allons mourir, car toutes les activités de la chair ont pour fin la mort.
Par le Saint Esprit nous pouvons mettre à mort les actions du corps, c'est-à-dire les actes qui ne sont destinés qu'à notre propre satisfaction, et si nous faisons cela, nous vivrons. C'est cela, la vraie vie. Elle exige de la discipline quant à soi-même, ce qui est bon pour nous, comme l'indique le verset 17, car souffrir avec Christ aura pour résultat merveilleux d'être glorifiés avec Lui.
La souffrance est une mise à l'épreuve de notre foi, et elle nous est nécessaire dans le temps présent, parce que la chair est encore en nous, bien que nous ne soyons pas « dans la chair »; mais « les souffrances du temps présent ne sont pas dignes d'être comparées avec la gloire à venir qui doit nous être révélée » (verset 18).
Dans l'intervalle, bien que nous souffrions, le Saint Esprit intercède pour nous « par des soupirs inexprimables » (verset 26) ; c'est-à-dire que, dans beaucoup de choses, nous ne savons pas prier avec intelligence, mais l'Esprit de Dieu interprète correctement nos prières devant Dieu, qui, Lui, connaît la pensée de l'Esprit.
Ceux qu'il a préconnus, il les a aussi prédestinés à être conformes à l'image de son Fils, pour qu'il soit premier-né entre plusieurs frères.
15 octobre 1999
Le Dieu vivant, infini en majesté éternelle, sait, dès l'éternité passée, tout ce qui arriverait dans sa création. Rien ne pourrait jamais le prendre par surprise. Il est parfaitement au courant de tous les maux terribles qui soient jamais survenus sur la terre, et cependant, calmement, Il permet à l'histoire de suivre son cours, supportant patiemment l'horreur toujours croissante de la méchanceté résolue des hommes.
Mais Dieu connaît aussi absolument tout ce qui concerne les croyants. Il nous connaissait dans l'éternité passée, et cependant, bien qu'Il connût tous les détails à notre égard, ce que serait notre caractère, quel genre d'actions nous poursuivrions, et cela dans les moindres détails, Il nous a pourtant « prédestinés à être conformes à l'image de son Fils » ! Quelle grâce inouïe !
Nous trouvons dans Éphésiens 1:4 que Dieu « nous a élus en lui (Christ) avant la fondation du monde ». C'est l'élection, et tout croyant a été choisi en Christ dans l'éternité passée. L'élection est en rapport avec le fait que la personne est choisie, alors que la prédestination concerne la bénédiction que nous recevons.
Cette bénédiction, c'est le fait que nous soyons rendus conformes à l'image du Fils de Dieu, ce qui exige une puissance extraordinaire aussi bien qu'une grâce merveilleuse. Car nous connaissons, par la Parole de Dieu, la nature et le caractère du Seigneur Jésus — absolument sans péché, parfaitement pur et saint — en contraste absolu avec notre propre état pécheur et dégradé. Quel changement cela représentera, de nous rendre semblables à Lui ! Mais nos corps seront rendus conformes au corps de Sa gloire (Philippiens 3:21), et nous serons, moralement, semblables à Lui (1 Jean 3:2).
Que dirons-nous donc à ces choses ? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? Celui même qui n'a pas épargné son propre Fils, mais qui l'a livré pour nous tous, comment ne nous fera-t-il pas don aussi, librement, de toutes choses avec lui ?
26 avril 2001
Après avoir déclaré les merveilles de la pure grâce de Dieu envers les croyants, l'apôtre Paul demande ce que nous allons dire à ces choses. Il pose un certain nombre de questions, touchant lesquelles Dieu s'attend à une réponse de notre part. Y répondons-nous pleinement et avec reconnaissance ? Dieu a montré qu'Il était pour nous. Quelqu'un pourrait-il réussir à être contre nous ? Dieu a donné son Fils pour nous. Nous refuserait-Il donc n'importe quelle bénédiction moindre ? Qui pourrait réussir à nous accuser ? Dieu en aurait le droit, mais au lieu de cela, Il nous justifie. Qui peut nous condamner ? Christ ferait-Il cela, Lui qui seul en aurait le droit, mais qui, au lieu de cela, est mort pour nous, et intercède maintenant pour nous, à la droite de Dieu ?
Qui nous séparera de l'amour de Christ ? — tribulation, détresse, persécutions, famine, nudité, péril, épée ? Qu'allons-nous répondre à une telle question ? Ne déclarerons-nous pas, comme Paul : « Dans toutes ces choses, nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés » (verset 37) ? Paul parle au nom des croyants comme en son propre nom.
Il parle ensuite pour lui-même : « Je suis assuré que ni mort, ni vie, ni anges, ni principautés, ni choses présentes, ni choses à venir, ni puissances, ni hauteur, ni profondeur, ni aucune autre créature, ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu, qui est dans le christ Jésus, notre Seigneur » (versets 38-39). Paul était persuadé de cela à l'égard de tout vrai croyant. En sommes-nous aussi absolument persuadés ? Que la fin de ce chapitre 8 de l'épître aux Romains est belle !
Car je suis assuré que ni mort, ni vie, ni anges, ni principautés, ni choses présentes, ni choses à venir, ni puissances, ni hauteur, ni profondeur, ni aucune autre créature, ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu, qui est dans le christ Jésus, notre Seigneur.
26 septembre 1994
Dieu avait donné à l'apôtre Paul la charge d'exposer les merveilles de la grâce de Dieu s'occupant de la culpabilité de l'homme, justifiant tout croyant authentique sur le fondement de la valeur du grand sacrifice du Seigneur Jésus (Romains 5:1), condamnant à la racine le principe du péché qui a tellement infecté l'humanité, et délivrant le croyant du pouvoir et de l'esclavage du péché (Romains 8:1-4) — tout cela en vertu de la mort de Celui qui a pris de plein gré la place du pécheur, le Seigneur Jésus.
Quelle valeur merveilleuse tout cela n'a-t-il pas ! Ce fondement étant la vérité absolue, il n'est pas étonnant que Paul puisse parler de manière aussi positive relativement à tous ceux qui ont connu ce Sauveur béni.
Paul est absolument persuadé, et nous pouvons l'être aussi, que rien ne peut nous séparer de « l'amour de Dieu, qui est dans le christ Jésus ». Il fait la liste des choses que nos cœurs naturels peuvent craindre. D'abord, la mort, qui est appelée en Job 18:14 « le roi des terreurs », et qui est, en général, la plus grande crainte des hommes ; puis la vie, la sphère présente de graves épreuves ; puis les anges qui, étant au-dessus de nous, ont un pouvoir surnaturel ; les principautés, les dignités également dans une position supérieure à nous ; les choses présentes, quoi que ce soit qui pourrait nous menacer maintenant, les choses à venir, des éventualités futures qui peuvent nous causer de l'appréhension, les puissances, toute sorte de grandes forces qui semblent dressées contre nous, les hauteurs, des choses qui dépassent notre compréhension, les profondeurs, de mystérieux abîmes de mal. Aucune de ces choses « ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu, qui est dans le christ Jésus, notre Seigneur ».
Je dis la vérité en Christ ; je ne mens pas, ma conscience me rendant témoignage, par l'Esprit Saint, que j'ai une grande tristesse et une douleur continuelle dans mon cœur ; car moi-même j'ai souhaité d'être par anathème séparé de Christ pour mes frères, mes parents selon la chair, qui sont Israélites.
27 avril 2001
Après que Paul ait, dans les huit premiers chapitres de cette épître, magnifiquement déclaré la vérité des conseils de grâce de Dieu envers les croyants de la dispensation présente de la grâce, les Juifs pourraient protester : Qu'arrive-t-il alors de l'alliance que Dieu a faite avec Israël il y a bien longtemps ? Est-elle supprimée par la grâce de Dieu qui est maintenant montrée aux Gentils (les gens des nations) ? — Non, pas du tout. Paul était lui-même un Juif, bien qu'il ait été séparé de ses frères juifs par le fait qu'il avait reçu Jésus, le vrai Messie d'Israël, comme son Sauveur. Cela changeait-il son amour pour eux ? — Non. Son amour était si profond que, si Israël avait pu être sauvé, il aurait volontiers accepté d'être maudit par Christ. C'était, évidemment, un vœu qui ne pouvait pas se réaliser.
Toutefois, en Romains 9, 10 et 11, Paul traite de la question de la nation d'Israël, qui avait été tellement bénie dans le passé. Dieu avait donné aux fils d'Israël des alliances qu'Il n'avait données à aucun autre peuple (verset 4), en particulier l'alliance avec Abraham, qui était absolument inconditionnelle et qui promettait une grande bénédiction à ses descendants. La parole de Dieu aurait-elle failli ? — Non, mais « tous ceux qui sont issus d'Israël ne sont pas Israël » (verset 6). Et Paul en donne un exemple en mettant en contraste Ismaël avec Isaac, Ismaël étant né selon la chair, et n'appartenant donc pas à Israël. De la même manière, Ésaü, l'un des fils de Rebecca, n'est pas compté comme étant d'Israël, mais c'est son frère Jacob qui est choisi. Tout ceci montre que l'homme dans la chair ne peut hériter de la promesse de Dieu. Cependant Israël en héritera à la fin.
Mais plutôt, toi, ô homme, qui es-tu, qui contestes contre Dieu ? La chose formée dira-t-elle à celui qui l'a formée : Pourquoi m'as-tu ainsi faite ?
2 juillet 1996
Est-il convenable, ou sage, pour une simple créature, de contester ce que Dieu dit ou fait ? Un jeune homme était sûr qu'il avait le droit d'agir ainsi en s'approchant d'un prédicateur de l'évangile, après l'avoir entendu parler, et en lui disant : Je n'ai rien à faire de vous et de vos prêches, à moins que vous me disiez pourquoi Dieu a permis le péché dans le monde. Le prédicateur répondit : Je peux volontiers vous répondre quant à cette question. — Alors, pourquoi ? répéta le jeune homme. — Dieu a permis le péché dans le monde parce qu'Il a choisi de faire ainsi. — Parce qu'Il a choisi de faire ainsi ? questionna le jeune homme. — Oui, et de plus, si vous continuez à vous rebeller contre Dieu, Dieu choisira de vous bannir dans les ténèbres du dehors, dans l'enfer. Car Dieu vous dit : « Qui es-tu, qui contestes contre Dieu ? La chose formée dira-t-elle à celui qui l'a formée : Pourquoi m'as-tu ainsi faite ? ».
Ces paroles claires et sans ambages furent comme une flèche acérée, et le jeune homme demanda : Est-ce dans la Bible ? — Oui, répondit le prédicateur. Rentrez chez vous, lisez le chapitre 9 de l'épître aux Romains, et prenez son message à cœur.
Le jeune homme avait été assez ébranlé pour faire cela. Il lut Romains 9 et décida de poser les armes de sa rébellion contre Dieu. Il s'inclina devant le Seigneur Jésus, se confia en Lui comme en Celui dont les souffrances et la mort sur la croix sont efficaces pour ôter la culpabilité de tout pécheur.
Comme il est insensé de blâmer Dieu de ce que le péché est dans le monde, alors que Dieu a fourni la réponse à cela dans son Fils, le Seigneur Jésus Christ.
Mais Ésaïe s'écrie au sujet d'Israël ; « Quand le nombre des fils d'Israël serait comme le sable de la mer, le résidu seul sera sauvé ».
10 mai 2001
Bien que les fils d'Israël aient rejeté leur véritable Messie quand Il est venu en grâce — et cela est bien triste — Dieu, derrière la scène, s'occupe encore de cette nation, et à la fin Il en amènera un grand nombre à revenir à Lui. Toutefois, aujourd'hui, il y en a beaucoup d'entre eux qui ont confiance en la chair et non pas dans le Dieu vivant. Ils considèrent que les privilèges que Dieu leur a donnés dans le passé sont des raisons d'être fiers d'eux-mêmes, et aussi longtemps que perdure cet orgueil charnel, ils n'auront pas le cœur tourné vers le Seigneur Jésus.
Le verset ci-dessus nous montre que, malheureusement, bien que le nombre des fils d'Israël, au temps de la grande tribulation, soit comme le sable de la mer, il n'y aura qu'un résidu qui sera sauvé, mais la bénédiction de ce résidu est absolument certaine. Le prophète Zacharie nous dit qu'à ce moment-là « Il arrivera dans tout le pays, dit l'Éternel, que deux parties y seront retranchées et expireront ; mais un tiers y demeurera de reste » (Zacharie 13:8).
Dieu cherche à enseigner à Israël une leçon de la plus grande importance en bénissant ceux d'entre les Gentils (les nations) dans le temps présent. Il dit que « les nations qui ne poursuivaient pas la justice, ont trouvé la justice, la justice qui est sur le principe de la foi. Mais Israël, poursuivant une loi de justice, n'est point parvenu à cette loi. Pourquoi ? — Parce que ce n'a point été sur le principe de la foi, mais comme sur le principe des œuvres » (versets 30-32).
Qu'il est merveilleux pour nous, aujourd'hui, que nous ayons appris à accepter la bénédiction de Dieu par la foi, et comme ce sera merveilleux pour Israël alors.
Car, ignorant la justice de Dieu et cherchant à établir leur propre justice, ils ne se sont pas soumis à la justice de Dieu. Car Christ est la fin de la loi pour justice à tout croyant.
11 mai 2001
Paul parle encore ici de ses frères selon la chair, la nation juive. Ils savent que la loi de Moïse exigeait la justice, mais leurs efforts pour établir leur propre justice ne font que mettre au jour leur entière faillite à cet égard. Pourquoi ne cherchent-ils donc pas une meilleure réponse, c'est-à-dire, se soumettre à la Parole de Dieu ? — Pour eux, ce qui serait difficile pour faire cela, c'est qu'ils s'apercevraient qu'ils doivent changer leur pensée à l'égard du Messie, le Seigneur Jésus, car Il est « la fin de la loi pour justice à tout croyant ». En Lui, la justice de Dieu est parfaitement manifestée.
Cela, c'est « la justice … sur le principe de la foi » (verset 6), au sujet de laquelle Paul écrit : « La parole est près de toi, dans ta bouche et dans ton cœur, c'est-à-dire la parole de la foi, laquelle nous prêchons, savoir que si tu confesses de ta bouche Jésus comme Seigneur et que tu croies dans ton cœur que Dieu l'a ressuscité d'entre les morts, tu seras sauvé » (versets 8-9).
Comme c'est merveilleux quand les gens arrêtent de se débattre pour établir leur propre justice, et qu'ils se soumettent simplement, par la foi, au Seigneur Jésus, trouvant ainsi pour eux-mêmes une justice pure et durable. Dieu ne demande aucun effort de notre part, mais Il nous demande seulement de croire à des faits qu'Il a lui-même établis : le fait que Jésus est réellement le Seigneur, et le fait que Dieu L'a ressuscité d'entre les morts. Lorsqu'Israël, à la fin, se tournera vers le Seigneur, ils accepteront ces faits de tout leur cœur. Qu'en est-il de nous aujourd'hui ?
Car quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé.
5 avril 1995
Au cours d'un voyage en voiture de 100 kilomètres, avec un jeune homme comme passager, je fus heureux de constater qu'il s'intéressait au message de l'amour de Dieu pour les pécheurs. Il me confia qu'il avait souvent essayé de prier, mais qu'il se trouvait incapable de le faire. Il ne savait pas du tout quoi dire, et comment le dire. Je lui demandai si la raison de cela n'était pas qu'il ne connaissait pas Celui qu'il voulait prier. Il admit pleinement cela, et nous nous sommes entretenus de l'évangile de la grâce de Dieu, qui est le moyen d'être introduit auprès de Dieu Lui-même. De nombreux versets furent cités pour montrer l'amour de Dieu donnant son Fils pour mourir pour des pécheurs, ce qu'il admit être lui-même.
Il était tellement ému qu'il demanda si nous pouvions nous arrêter au bord de la route pour qu'il puisse lire lui-même ce que la Bible dit à ce sujet. Nous avons encore lu plusieurs versets, et pour finir, Romains 10:9 : « Si tu confesses de ta bouche Jésus Christ comme Seigneur et que tu croies dans ton cœur que Dieu l'a ressuscité d'entre les morts, tu seras sauvé ».
Je lui dis alors : Cela demande une décision de votre part. Voulez-vous vous décider pour Christ ? Au lieu de me répondre, il inclina la tête et pria, remerciant le Seigneur d'être mort pour lui, un pécheur indigne, et Lui disant que, maintenant, il voulait véritablement Le recevoir comme son Sauveur.
Combien cela était plus convainquant quant à la réalité de sa conversion que s'il en avait seulement parlé à quelqu'un d'autre ! Il n'avait plus maintenant d'hésitation à parler au Seigneur, alors que, auparavant, il s'en était trouvé incapable.
Mais Ésaïe s'enhardit tout à fait, et dit : « J'ai été trouvé de ceux qui ne me cherchaient point, et j'ai été manifesté à ceux qui ne s'enquéraient point de moi ».
24 mai 2001
Dans le temps présent, parce que les fils d'Israël, le peuple choisi de Dieu, ont rejeté leur véritable Messie — et cela est bien triste — Dieu juge bon d'œuvrer parmi les gens des nations qui, auparavant, n'avaient, en fait, pas du tout recherché Dieu. Beaucoup de ceux-ci ont connu la joie de se confier dans le Seigneur Jésus, qui les a visiblement bénis. En même temps, au cours de la longue dispensation de la grâce de Dieu, Dieu a tendu sa main avec grâce et tendresse à l'égard d'Israël, souhaitant qu'ils se tournent avec repentance vers son Fils bien-aimé (verset 21). Toutefois, le jour vient où le verset 20 (ci-dessus) s'appliquera à Israël de manière merveilleuse. Car, pendant le temps présent de la bénédiction des nations, Israël est tombé au même niveau que celui des nations autrefois. Les fils d'Israël n'ont absolument pas recherché Dieu, et ne se sont pas enquis au sujet du Seigneur Jésus, mais L'ont systématiquement éliminé de leurs pensées.
Ce sera donc un miracle extraordinaire lorsque, à la venue du Seigneur avec gloire et une grande puissance, les Juifs, selon la parole du Seigneur « regarderont vers moi, celui qu'ils auront percé » (Zacharie 12:10). Ils se courberont dans une profonde repentance, étant réveillés par une foi vivante et vibrante dans le Seigneur de gloire béni. Quel résultat merveilleux du fait qu'Il se manifestera à eux ! C'est seulement quand ils seront abaissés au même statut que les gens des nations, ayant besoin, pour être sauvés, de la même pure grâce, qu'ils seront bénis de la même justification qui est donnée gratuitement à tout croyant de la période actuelle.
Je dis donc : Ont-ils bronché afin qu'ils tombassent ? Qu'ainsi n'advienne ! Mais par leur chute, le salut parvient aux nations pour les exciter à la jalousie.
25 mai 2001
Le peuple d'Israël est resté dans cet état de trébuchement pendant des siècles. Cela signifie-t-il que sa chute est définitive ? — Pas du tout. En fait, il y a même des chrétiens qui pensent qu'Israël a péché tellement gravement qu'il n'y a pas d'espoir qu'il soit relevé. Mais Dieu est « le Dieu de toute grâce » (1 Pierre 5:10). N'est-Il pas puissant pour relever un croyant qui est tombé dans le péché ? — Bien certainement ! Et s'il en est ainsi, ne peut-Il pas aussi bien relever une nation entière ?
Mais Dieu est aussi absolument souverain. Il a permis qu'Israël trébuche à ce point afin de pouvoir montrer une grande grâce aux Gentils (les gens des nations), dans le but d'exciter Israël à la jalousie.
Les fils d'Israël avaient été auparavant jaloux de leur propre réputation, comme étant supérieurs aux Gentils. Dieu emploie maintenant les Gentils pour rendre les fils d'Israël jaloux de la bonté que Dieu avait montrée envers les Gentils. C'est en fait une jalousie différente, qui produit l'humiliation et la repentance de la part d'Israël, après qu'ils aient eu longtemps une attitude de supériorité.
Les fils d'Israël sont vus ici comme étant les branches naturelles d'un olivier, qui ont été arrachées à cause de leur incrédulité, tandis que les Gentils, étant les branches d'un olivier sauvage, ont été greffées sur le tronc de l'olivier franc. Le tronc, sans aucun doute, c'est Abraham. Dieu a mis Israël de côté pendant des siècles, toutefois il est dit aux Gentils de ne pas se vanter par rapport aux branches naturelles, comme s'ils étaient meilleurs qu'Israël. Ils feraient mieux de se souvenir qu'Israël a été arraché à cause de l'incrédulité, et que la seule position que puissent avoir les Gentils, ils l'ont par la foi. Mais Dieu a la capacité de greffer les branches naturelles. C'est ce qu'Il fera bientôt, quand leur foi sera réveillée.
Ô profondeur des richesses et de la sagesse et de la connaissance de Dieu ! Que ses jugements sont insondables et ses voies introuvables ! Car qui a connu la pensée du Seigneur, ou qui a été son conseiller ? Ou qui lui a donné le premier, et il lui sera rendu ?
7 juin 2001
Nous avons vu que le passage de Romains 8:38-39 est remarquable en ce qu'il assure une bénédiction éternelle et certaine à tout croyant de la période actuelle de la grâce. Ensuite, dans les chapitres 9 à 11, il nous a été montré de façon merveilleuse la perfection de la bénédiction encore à venir pour la nation d'Israël, en accomplissement de la promesse inconditionnelle que Dieu leur avait faite. C'est ce qui fait jaillir cette magnifique doxologie à la gloire de Dieu, devant Sa sagesse et Sa connaissance extraordinaires. Nous pouvons bien nous prosterner devant Lui dans l'adoration !
Au chapitre 11:25, il nous est dit que « un endurcissement partiel est arrivé à Israël jusqu'à ce que la plénitude des nations soit entrée ». Ainsi, Dieu, dans sa sagesse, a permis qu'Israël soit tellement aveuglé quant à la vérité concernant Christ, que Sa grâce a été donnée à connaître aux Gentils pendant des siècles.
Dieu n'est pas non plus pris au dépourvu par les siècles d'incrédulité du peuple d'Israël. Après une si longue période, il sera encore vrai que « tout Israël sera sauvé, selon qu'il est écrit : Le libérateur viendra de Sion ; il détournera de Jacob l'impiété » (verset 26). Quel miracle ce sera, que toute la nation soit merveilleusement restaurée à la place d'une grande bénédiction terrestre.
De la même manière que nous, qui sommes des Gentils, autrefois nous ne croyions pas en Dieu, mais sommes maintenant devenus des objets de Sa miséricorde, les fils d'Israël n'ont pas cru à la miséricorde de Dieu témoignée aux Gentils, afin qu'ils deviennent eux aussi des objets de miséricorde (versets 30-31). Ni les Gentils ni les Juifs ne se vanteront les uns vis-à-vis des autres, car ils sont ainsi amenés tous au même niveau, ayant besoin, les uns et les autres, de miséricorde, et recevant tous de la miséricorde !
Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à présenter vos corps en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui est votre service intelligent. Et ne vous conformez pas à ce siècle ; mais soyez transformés par le renouvellement de votre entendement, pour que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, bonne, agréable et parfaite.
8 juin 2001
Les conseils infiniment sages de Dieu concernant les croyants aujourd'hui, conseils résumés en Romains 8 — et Ses conseils également sages concernant Israël, tels qu'on les voit en Romains 9, 10 et 11 — constituent un fondement solide pour l'exhortation pratique du chapitre 12:1. C'est pourquoi Paul dit « Je vous exhorte donc », c'est-à-dire en relation avec la base qu'il vient de poser. Si nous attachons de la valeur aux merveilleux conseils de Dieu en grâce, nous donnerons certainement une réponse positive à cette exhortation, car l'apôtre n'exige pas, et n'exhorte pas sur la base de la loi de Dieu, mais en raison des « compassions de Dieu ». Christ s'est présenté lui-même comme mourant pour nous en sacrifice ; nous, maintenant, pouvons présenter nos corps comme « un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu ». Ce n'est pas un service exigé ni mécanique, mais un service intelligent, absolument juste et raisonnable à tous égards.
Il nous est cependant fait une recommandation négative nécessaire : « Ne vous conformez pas à ce siècle ». Pourquoi cela ? — Parce que le monde est totalement contraire aux conseils de grâce de Dieu. C'est pourquoi, dans le sens positif, nous devons être « transformés par le renouvellement de (notre) entendement ». Cette nouvelle perspective, ce nouvel état d'esprit nous conduira à éprouver par l'expérience ce qui est « la volonté de Dieu, bonne, agréable et parfaite ».
Ainsi, la première chose qui nous est demandée, c'est le sacrifice, c'est-à-dire donner au moins quelque chose de nous-mêmes. Nous le ressentirons, mais serons heureux de faire cela pour l'amour du Seigneur. Nous savons aussi que la volonté de Dieu est bonne et parfaite, mais l'acceptons-nous facilement comme étant agréable ?
Car comme dans un seul corps nous avons plusieurs membres, et que tous les membres n'ont pas la même fonction, ainsi nous qui sommes plusieurs, sommes un seul corps en Christ, et chacun individuellement membre l'un de l'autre.
21 juin 2001
Le sujet du sacrifice a été considéré dans les versets 1 à 3 de ce chapitre. Ensuite, du verset 4 au verset 8, nous avons le sujet du service envers les autres. Ce service entre croyants est comparé au service que chaque membre d'un corps humain rend à l'ensemble du corps. Chaque membre du corps de Christ reçoit un don spirituel qui doit être en bénéfice aux autres. Le premier don mentionné est la prophétie, c'est-à-dire la communication de messages de la part de Dieu, qui parlent aux cœurs et aux consciences. Le service est aussi mentionné, qui englobe un large champ d'aides envers les autres. L'enseignement, c'est exposer les vérités de l'Écriture, ce pourquoi certains sont particulièrement doués. D'autres sont plus utiles en donnant des exhortations. Le fait de donner est présenté comme un don, que nous devrions tous pratiquer sans ostentation. D'autres aussi sont doués pour diriger, ce que les autres croyants devraient discerner facilement, surtout si ces frères le font avec diligence. Montrer de la miséricorde fait même partie de cette liste, et cela doit être fait avec joie.
Depuis le verset 9 jusqu'à la fin du chapitre, le sujet, c'est le fruit, et il est insisté, non seulement sur les actes visibles, mais sur l'attitude qui est manifestée dans ces actes. C'est pourquoi la liste commence par l'amour sans feinte, et le fait d'abhorrer le mal. Puis suivent un certain nombre de caractères de piété que les croyants devraient être heureux de cultiver, tels que se réjouir dans l'espérance, être patients dans la tribulation, persévérer dans la prière, avoir soin des autres (en particulier des croyants) sans égoïsme, bénir ceux qui nous persécutent, montrer même de la bonté en retour de mauvais traitements. Ce fruit se développe petit à petit.
Car comme dans un seul corps nous avons plusieurs membres, et que tous les membres n'ont pas la même fonction, ainsi nous qui sommes plusieurs, sommes un seul corps en Christ, et chacun individuellement membre l'un de l'autre.
22 avril 1988
Le corps humain est un chef-d’œuvre extraordinaire du travail de Dieu, qui englobe une telle multiplicité de détails intriqués, que le psalmiste s'exclame : « Je te célébrerai de ce j'ai été fait d'une étrange et admirable manière » (Psaume 139:14). C'est un exemple remarquable d'unité dans la diversité, car il est composé d'éléments totalement différents de caractère et d'action, et cependant tous fonctionnent conjointement dans une harmonie parfaite. Certaines de ces fonctions sont involontaires, parce que Dieu a créé le corps ainsi ; d'autres fonctions sont le résultat de pensées conscientes dirigées par l'esprit.
Mais tout ceci est destiné par Dieu à nous faire comprendre combien précieuse est l'unité qu'Il a établie aujourd'hui dans le corps de Christ, l'Assemblée de Dieu. Cette unité englobe tout enfant de Dieu vivant dans le temps présent. Il n'y a pas plusieurs corps, comme certains l'ont supposé, mais un seul. Chaque croyant individuellement a sa place dans ce corps unique : il est un membre de ce corps. C'est la seule place de relation que Dieu lui ait donnée. En conséquence, aussi, à chacun de nous est donnée la capacité de faire exactement le travail correspondant à la place que nous avons dans le corps. Une main ne peut pas prendre la place d'un œil, ni un pied la place d'une main. Je ne suis peut-être qu'un petit membre caché. Cela ne fait aucune différence, car les membres qu'on ne voit pas sont tout aussi importants que ceux qui sont visibles. Nous devons certainement désirer le bien de tout le corps, et nos capacités, quelles qu'elles soient, doivent être employées à cela.
D'autre part, toute la nourriture, le rafraîchissement et la direction doivent venir de la tête de notre corps. De la même manière, nous dépendons entièrement de notre Chef béni qui est au ciel, le Seigneur Jésus, qui donne à chacun de nous ce qui nous rendra capables d'accomplir l'œuvre pour laquelle Il nous a préparés. En nous soumettant à Lui, nous serons heureux de travailler pour les autres et en harmonie avec les autres.
Que toute âme se soumette aux autorités qui sont au-dessus d'elle ; car il n'existe pas d'autorité, si ce n'est de par Dieu ; et celles qui existent sont ordonnées de Dieu ; de sorte que celui qui résiste à l'autorité résiste à l'ordonnance de Dieu.
22 juin 2001 et 24 juin 2015
Nous avons vu que l'épître aux Romains présente Dieu comme un Juge, et le chapitre 13 ne fait pas exception. Les huit premiers chapitres de l'épître ont établi le fait que Dieu, avec justice, a justifié tous ceux qui croient au Seigneur Jésus. Cependant Dieu garde son autorité entière. Il nous met maintenant à l'épreuve, pour savoir si nous nous soumettons entièrement à son autorité. Il nous dit que c'est Lui qui donne autorité sur nous à tous les dirigeants des gouvernements. Il se peut qu'ils soient raisonnables, ou tout à fait déraisonnables, abusant de leur autorité ; mais notre responsabilité, c'est de nous soumettre à cette autorité, qu'elle nous plaise ou non. Il n'y a qu'une exception à cette règle — qui n'est pas mentionnée ici dans l'épître aux Romains — c'est le cas où un gouvernement exige que nous désobéissions à Dieu ; nous devons alors refuser d'obéir à cet ordre : « Il faut obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes » (Actes 5:29). Comme chrétiens, nous n'avons pas le droit de nous dresser pour revendiquer ce que nous pensons être nos droits, mais si les droits de Dieu sont enfreints, alors nous résistons.
Comme cela est important dans les jours où nous vivons ! Il y a des activistes qui sont déterminés à résister continuellement au gouvernement, ou à exiger une législation qui favorise leurs propres projets. Ceci n'est pas l'affaire du croyant : c'est contraire à la Parole de Dieu.
Devons-nous payer les impôts exigés par le gouvernement ? — Oui, répond le verset 6. Le gouvernement a besoin d'argent pour financer tous les avantages que nous recevons de lui, et les autorités sont des serviteurs de Dieu dans la gestion de ces choses. Certains disent que le gouvernement emploie mal cet argent. Si c'est le cas, c'est lui qui aura à en répondre à Dieu ; mais les croyants, eux, auront à répondre à Dieu s'ils ne paient pas ce qu'ils doivent. Rappelons-nous bien que l'autorité de Dieu doit être obéie.
Que toute âme se soumette aux autorités qui sont au-dessus d'elle ; car il n'existe pas d'autorité, si ce n'est de par Dieu ; et celles qui existent sont ordonnées de Dieu ; de sorte que celui qui résiste à l'autorité résiste à l'ordonnance de Dieu ; et ceux qui résistent feront venir un jugement sur eux-mêmes.
27 avril 1999
Différents groupes de gens, aujourd'hui, se dressent en opposition au gouvernement établi, d'une part parce qu'ils voient des abus de l'autorité, et d'autre part à cause du fait même de devoir se soumettre à l'autorité. Les hommes du monde aiment commander, mais ils n'aiment pas qu'on leur commande !
Mais celui qui croit au Seigneur Jésus doit reconnaître que Dieu a placé dans une position d'autorité ceux, quels qu'ils soient, qui ont cette position. Il ne nous est pas dit d'essayer de changer le gouvernement, mais de lui être soumis. Quels que soient ceux qui gouvernent, il y aura des abus d'autorité. Mais il n'y a pas d'autorité, si ce n'est de par Dieu. Si quelqu'un a été élu à une place d'autorité, nous devons être conscients que Dieu Lui-même en a décidé ainsi. Si quelqu'un gouverne de manière dure et cruelle, Dieu a considéré que cela était nécessaire à cause de la condition du peuple.
Si la législation n'est pas équitable, nous devons tout de même nous soumettre aux autorités. Il se peut qu'on puisse faire appel, mais je ne dois pas faire cela avec une attitude hostile. Et si je n'ai pas gain de cause, je dois simplement me soumettre, et ne pas me battre. Si c'était un cas anormal, où l'autorité interfère avec notre responsabilité envers Dieu, nous devons simplement répondre : « Il faut obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes » (Actes 5:29). Mais même si j'estime que mes droits sont enfreints, je dois me soumettre de bon gré à l'autorité. Me battre pour mes propres droits n'est pas combattre pour Dieu.
Et encore ceci : connaissant le temps, que c'est déjà l'heure de nous réveiller du sommeil, car maintenant le salut est plus près de nous que lorsque nous avons cru.
5 juillet 2001
Dans la première partie de ce chapitre, nous avons vu que les croyants doivent être soumis à ceux qui possèdent l'autorité. De tels représentants de l'autorité ne sont souvent pas des chrétiens, et il n'est pas facile pour l'homme naturel d'apprendre à leur être soumis. En conséquence, il est bon qu'il nous soit rappelé, par le verset ci-dessus, que nos circonstances présentes ne sont que pour un temps. Si nous voulions nous installer dans le monde, nous souhaiterions un gouvernement qui nous soit favorable. Mais bien souvent ils ne le sont pas, et Dieu se sert de cela pour nous éperonner, pour nous faire sortir du sommeil, afin que nous désirions plus vivement le retour du Seigneur.
Notre « salut est plus près de nous que lorsque nous avons cru ». Cela ne s'applique pas au salut de nos âmes, mais au salut qui nous retirera de ce monde, et qui interviendra quand le Seigneur Jésus viendra nous enlever auprès de Lui dans la gloire.
Si nous attendons réellement la venue du Seigneur, serons-nous très occupés à essayer d'améliorer nos conditions sur la terre, ou à améliorer celles des croyants ? — Non, mais il serait plus sage que nous essayions de gagner des personnes inconverties pour qu'elles se confient dans le Seigneur Jésus, afin qu'elles aussi soient enlevées au ciel quand le Seigneur viendra.
En même temps que ce chapitre nous enjoint d'être soumis aux autorités, le passage de 1 Timothée 2:1-2 ajoute que nous devons prier « pour les rois, et pour tous ceux qui sont haut placés » — et aussi remercier Dieu. Comme cela est une bonne chose si, au lieu de critiquer le gouvernement, nous agissons exactement comme l'Écriture nous l'enseigne, selon ces trois directives : soumission, prières, et actions de grâce. Cela sera réalisé dans la mesure même où nous attendons réellement la venue du Seigneur.
Qui es-tu, toi qui juges le domestique d'autrui ? Il se tient debout ou il tombe pour son propre maître ; et il sera tenu debout, car le Seigneur est puissant pour le tenir debout.
6 juillet 2001
Le grand Juge de l'épître aux Romains nous dit, par ce passage, que nous ne sommes pas des juges. Si nous prenons le jugement en mains, nous sommes presque certains de nous tromper dans la manière de juger. Si nous avons bien appris les vérités de cette épitre, nous ne serons certainement pas des chrétiens faibles ; mais si quelques croyants sont faibles, oserions-nous les mépriser ? Dieu n'agit pas ainsi, et nous devrions montrer la même considération pour les faibles que pour ceux qui sont forts.
Peut-être que certains avaient vécu sous la loi juive et qu'ils avaient encore la pensée qu'ils ne devaient pas manger de certaines viandes, ou qu'ils devaient observer certains jours de fête. Dans ce cas, qu'ils agissent selon leur conscience : ce n'est pas à nous d'en juger. D'un autre côté, celui qui a un tel cas de conscience ne doit pas l'imposer aux autres : chacun doit être laissé libre d'agir selon sa foi. « Car nous comparaîtrons tous devant le tribunal de Christ » (verset 10). Si je piétine la conscience d'un autre parce que j'ai plus de lumière, je n'aurai pas de récompense du fait d'être plus éclairé, et lui aura peut-être une plus grande récompense que moi parce qu'il a agi selon sa conscience.
Le chapitre 13 nous a parlé de la venue du Seigneur pour enlever les croyants, qui sera une pure bénédiction pour eux. Mais le tribunal de Christ interviendra peu après la venue du Seigneur. Alors toutes les actions des croyants seront passées en revue, et nous verrons toutes choses dans la lumière de la vérité et de la sagesse parfaites de Dieu. Aucun d'entre nous, certainement, ne montrera alors un autre croyant du doigt !
Il sera tenu debout, car le Seigneur est puissant pour le tenir debout.
Ainsi, que celui qui croit être debout prenne garde qu'il ne tombe.
2 mai 2000
Semble-t-il y avoir une contradiction entre ces deux versets ? C'est seulement notre manque de compréhension qui nous ferait penser ainsi. Dans le premier cas, je suis mis en garde, afin de ne pas critiquer mon frère que je ressens comme étant faible. Supposons qu'il soit faible. Cela veut-il dire qu'il va tomber ? Si c'est un croyant, Dieu prend soin de lui avec grâce et compassion, et Dieu est capable de le tenir debout. En fait, Dieu nous assure qu'il sera tenu debout. Je devrais donc avoir honte de mon attitude critique.
Dans le second cas, si j'ai confiance en moi-même, pensant que je suis capable de me tenir debout, je suis averti par le Seigneur que je suis en danger de tomber. En fait, les gens qui ont le plus confiance en eux-mêmes sont ceux qui sont le plus susceptibles de tomber, comme Pierre s'en est aperçu avec douleur après que, se confiant en lui-même, il avait dit au Seigneur que même si les autres disciples Le reniaient, lui ne le ferait pas. Quelques heures plus tard il avait vécu une chute humiliante.
La réponse est vraiment simple : le frère le plus faible est maintenu debout. Pourquoi cela ? — Parce qu'il compte sur la puissance du Seigneur pour le soutenir. Le croyant le plus fort peut tomber précisément parce qu'il n'agit pas dans la dépendance du Seigneur, mais en comptant sur ses propres forces pour rester debout.
Ésaïe exprime bien cette vérité (chapitre 40:30-31) : « Les jeunes gens seront las et se fatigueront, et les jeunes hommes deviendront chancelants ; mais ceux qui s'attendent à l'Éternel renouvelleront leur force ; ils s'élèveront avec des ailes, comme des aigles ; ils courront et ne se fatigueront pas, ils marcheront et ne se lasseront pas ».
Ainsi donc poursuivons les choses qui tendent à la paix et celles qui tendent à l'édification mutuelle.
19 juillet 2001
En ce qui concerne le fait de manger ou de ne pas manger de certaines viandes, Paul dit : « Je sais, et je suis persuadé dans le Seigneur Jésus, que rien n'est souillé par soi-même, sauf qu'à celui qui croit qu'une chose est souillée, elle lui est souillée » (verset 14). Donc, si ce croyant considère qu'une nourriture est souillée, il est certain qu'il ne devrait pas en manger.
Mais nous ne devons pas prendre la chose dans un sens négatif. Ce serait une insulte d'inviter quelqu'un à un repas qui inclurait un mets que nous savons être contraire à sa conscience. Cela ne tendrait pas à la paix, et ne l'édifierait pas. Il risquerait même de manger ce qui est sur la table à l'encontre de sa conscience. Et dans ce cas, il pécherait, car « tout ce qui n'est pas sur le principe de la foi est péché » (verset 23). Est-ce qu'il m'est difficile de renoncer à manger dans sa présence ce qui le choquerait ? — Bien sûr que non !
Ces remarques concernent des questions qui n'ont pas de conséquences spirituelles importantes. Mais il y a d'autres domaines qui peuvent impliquer ce que l'Écriture déclare être de graves péchés, et quelquefois les croyants déclinent leur responsabilité en disant que ces choses ne leur posent pas de cas de conscience. Dans ce cas, on se moque de la conscience. C'est pourquoi il est dit, au verset 22 : « Bienheureux est celui qui ne se juge pas lui-même en ce qu'il approuve ». Par exemple, il y a des gens qui disent que l'homosexualité ne leur pose pas de problèmes de conscience : mais Dieu n'autorise pas la conscience à porter un jugement quelconque sur ce sujet. Dieu affirme que de telles choses sont des péchés, et une conscience honnête se soumettra pleinement au jugement de Dieu. Mais la question de manger, ou de ne pas manger, de quelque chose, ou d'observer certains jours, n'a pas une telle signification morale ou spirituelle, et dans ces choses-là nous devons avoir de la délicatesse les uns envers les autres.
Or le Dieu de patience et de consolation vous donne d'avoir entre vous un même sentiment selon le christ Jésus, afin que, d'un commun accord, d'une même bouche, vous glorifiiez le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ. C'est pourquoi recevez-vous les uns les autres, comme aussi le Christ vous a reçus, à la gloire de Dieu.
20 juillet 2001
Bien que l'épître aux Romains insiste sur le fait que Dieu est le Juge, Il est nommé ici, quand il est question des relations entre les croyants, « le Dieu de patience et de consolation ». D'une part, la patience est toujours nécessaire pour que nous puissions maintenir les relations humaines avec leur caractère normal, car il est bien certain que les croyants mettent souvent à l'épreuve la patience de l'un à l'égard de l'autre. Cela dépend de l'attitude que nous avons pour accepter les autres. D'autre part, la consolation, ou l'encouragement, sont les outils qui nous permettent d'être en bénédiction aux autres. Pouvoir stimuler le courage chez un frère pour qu'il marche fidèlement avec Dieu, dans la communion avec les croyants, est une chose louable.
Mais en plus de nous encourager l'un l'autre à agir individuellement par la foi, comme croyants nous devons agir « d'un commun accord », étant unis dans une marche de fidélité envers Dieu ; et « d'une même bouche » : tous doivent parler des choses qui glorifient Dieu sans qu'il y ait de pensées discordantes.
L'apôtre exprime aussi sa conviction, que les croyants de Rome étaient « pleins de bonté, remplis de toute connaissance et capables de (s')exhorter l'un l'autre » (verset 14). Ce n'est donc pas seulement une exhortation, mais une marque d'approbation. Comme ils sont beaux, ces résultats spirituels vitaux de la connaissance de la grâce de Dieu ! Paul dit (verset 15) qu'il a de la hardiesse pour écrire ainsi aux croyants de Rome parce que lui (juif lui-même) avait été envoyé par Dieu pour être un « ministre du christ Jésus envers les nations » (verset 16), et c'est pourquoi les gens des nations lui étaient aussi très chers.
Car je n'oserai rien dire que Christ n'ait accompli par moi pour l'obéissance des nations, par parole et par œuvre, par la puissance de miracles et de prodiges, par la puissance de l'Esprit de Dieu ; de sorte que, depuis Jérusalem, et tout alentour, jusqu'en Illyrie, j'ai pleinement annoncé l'évangile du Christ ... C'est pourquoi j'ai été souvent empêché d'aller vers vous.
2 août 2001
Dans cette dernière partie du chapitre 15, Paul décrit quelque chose de l'œuvre que Dieu lui avait donnée à faire. Il n'avait pas été antérieurement à Rome, et peut-être que, de la part des croyants de Rome, il y aurait pu avoir quelque hésitation à recevoir son ministère, et c'est pourquoi le Seigneur le conduit à écrire ainsi. Son but principal n'était pas de prêcher où Christ avait déjà été prêché, ce qu'il exprime en disant : « afin que je n'édifiasse pas sur le fondement d'autrui » (verset 20). Il y en a bien peu qui puissent s'engager dans ce travail de pionniers, mais Paul avait été remarquablement préparé par Dieu pour cela, et nous le voyons « abondant toujours dans l'œuvre du Seigneur » (1 Corinthiens 15:58) ave des résultats remarquables.
Une telle œuvre l'avait empêché d'aller à Rome (verset 22), et il avait tellement désiré les voir là (Romains 1:11), mais maintenant, après une visite à Jérusalem, il faisait le projet d'aller en Espagne, en s'arrêtant à Rome sur son chemin. Il n'y a toutefois aucune indication qu'il soit jamais allé en Espagne, car à Jérusalem il fut arrêté et emprisonné pendant deux ans, avant d'être, escorté par des soldats en armes, envoyé à Rome pour y être jugé. Ce fut le moyen que Dieu employa pour qu'il visite les chrétiens de Rome.
Mais Paul dit (verset 29) : « Je sais qu'en allant auprès de vous, j'irai dans la plénitude de la bénédiction de Christ ». Bien qu'il n'ait pas su qu'il irait à Rome comme prisonnier, il est pourtant évident que Dieu l'avait assuré qu'il irait là « dans la plénitude de la bénédiction de Christ ». Et le fait d'y être comme un prisonnier n'a pas empêché cela.
Saluez Prisca et Aquilas, mes compagnons d'œuvre dans le christ Jésus (qui, pour ma vie, ont exposé leur propre cou ; auxquels je ne rends pas grâce moi seul, mais aussi toutes les assemblées des nations).
3 août 2001 et 7 octobre 2015
Ce chapitre est la conclusion bien adaptée à un livre où Dieu est vu comme un Juge. Les noms de nombreuses personnes sont énumérés dans ce chapitre, dont certaines recevaient l'assemblée dans leur maison. Toutes sont considérées de manière positive, car ce chapitre nous offre un beau tableau du tribunal de Christ, qui aura lieu immédiatement après que l'enlèvement des croyants nous aura amenés dans la présence bénie du Seigneur Jésus.
Le chapitre commence ainsi : « Je vous recommande Phœbé, notre sœur, qui est servante de l'assemblée qui est à Cenchrée » (verset 1er). Son caractère et ses œuvres étaient dignes d'éloges.
Remarquez que c'est une sœur qui est mentionnée en premier. Ensuite, Prisca est aussi nommée avant son mari, Aquilas. Chaque fois que ce couple est vu dans une position extérieure de responsabilité, Aquilas est nommé en premier. Mais comme il se trouve souvent que « les premiers seront les derniers et des derniers seront les premiers » (Matthieu 19:30). Pareillement, des croyants qui sont restés dans l'ombre, mais dont l'amour pour le Seigneur était bien réel et portait du fruit, recevront souvent une récompense plus grande que ceux qui avaient de grandes compétences en public. Prisca et Aquilas ont, tous les deux, exposé leur cou pour la vie de Paul. Aquilas a sans aucun doute reçu le soutien et l'encouragement de sa femme pieuse.
Marie est mentionnée comme ayant beaucoup travaillé (verset 6). Triphène et Triphose étaient probablement des sœurs dans la chair, travaillant dans le Seigneur. Persis, la bien-aimée, « a beaucoup travaillé dans le Seigneur » (verset 12).
Tout ceci est un puissant encouragement pour tous ceux qui cherchent simplement à plaire au Seigneur dans l'ombre, sans recevoir de la considération des autres. « Ainsi, mes frères bien-aimés, soyez fermes, inébranlables, abondant toujours dans l'œuvre du Seigneur, sachant que votre travail n'est pas vain dans le Seigneur » (1 Corinthiens 15:58). « Du Seigneur vous recevrez la récompense de l'héritage : vous servez le seigneur Christ » (Colossiens 3:24).
Votre obéissance est venue à la connaissance de tous. Je me réjouis donc à votre sujet ; mais je désire que vous soyez sages quant au bien, et simples quant au mal.
16 août 2001
L'apôtre a d'abord parlé de personnes, individuellement, dont le caractère et les œuvres étaient dignes de louanges. Il dit ensuite que l'obéissance de tous les saints de Rome a été connue « de tous », c'est-à-dire, bien sûr, de toutes les autres assemblées. Cela nous fait penser que, lors du tribunal de Christ, ce ne sera pas seulement les croyants individuellement qui seront loués, mais que l'obéissance des assemblées en tant que telles sera appréciée. Comme il est donc important que nous entretenions des relations d'unité avec les enfants de Dieu, eux que le Seigneur louera dans ce jour à venir !
D'après ce chapitre il apparaît clairement qu'il devait y avoir cinq assemblées à Rome : une dans la maison de Prisca et Aquilas (verset 5), une chez « ceux de chez Aristobule » (verset 10), une chez « ceux de chez Narcisse » (verset 11), une chez « Asyncrite, Phlégon, Hermas, Patrobas, Hermès, et les frères qui sont avec eux » (verset 14), et une chez « Philologue et Julie, Nérée et sa sœur, et Olympas, et tous les saints qui sont avec eux » (verset 15).
L'apôtre pouvait donc bien avertir les Romains à l'égard de « ceux qui causent les divisions et les occasions de chute par des choses qui ne sont pas selon la doctrine que vous avez apprise » (verset 17). Dans ces temps du début, il y avait ceux qui faisaient ce travail délétère, et il fallait les éviter. Nous devons être « sages quant au bien, et simples quant au mal » (verset 19), sages pour jouir de tout le bien qui est trouvé dans la connaissance de Christ, et nous éloigner du mal plutôt que nous enquérir des nombreuses activités mauvaises. Quant à ces dernières, « le Dieu de paix brisera bientôt Satan » sous les pieds des croyants. Qu'à Lui soit la gloire pour toujours !