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Pensées sur Ésaïe

 

Leslie M. Grant

 

Tiré du calendrier « The Lord is near » 1984, 1985, 1986, 1987, 1988, 1889, 1991, 1993, 1994, 1995, 1996, 1997, 1998, 1999, 2000, 2002, 2007, 2009, 2012, 2015, 2016

 

 

Ésaïe 2v2 ; 2v7-8 ; 2v10 ; 2v10(bis) ; 2v17 ; 2v17(bis) ; 2v22 ; 5v1-2 ; 5v20 ; 6v1-3 ; 7v14 ; 9v6 ; 11v1-2 ; 12v1 ; 14v12-14 ; 25v9 ; 25v9(bis) ; 26v12 ; 26v12-13 ; 26v20 ; 30v15 ; 32v1-2 ; 32v1-2(bis) ; 32v17 ; 33v17 ; 35v4 ; 35v10 ; 38v4-5 ; 38v4-5(bis) ; 38v17 ; 38v17(bis) ; 40v10-11 ; 40v26-27 ; 40v30-31 ; 42v1 ; 43v1-3 ; 47v13-14 ; 49v4 ; 49v4(bis) ; 49v6 ; 50v4 ; 50v5-6 ; 50v6 ; 50v6-7 ; 50v7 ; 50v10 ; 51v7 ; 51v11 ; 51v12-13 ; 51v12-13(bis) ; 52v14-15 ; 52v14-15(2) ; 52v14-15(3) ; 52v14-15(4) ; 52v14-15(5) ; 53v2 ; 53v4-5 ; 53v4-5(2) ; 53v7 ; 53v10 ; 53v10(bis) ; 53v11 ; 57v1 ; 57v1(bis) ; 57v15 ; 57v15(2) ; 57v15(3) ; 57v18 ; 60v1-2 ; 61v10 ; 64v1-2 ;

 

 

1         Ésaïe 2:2

Et il arrivera, à la fin des jours, que la montagne de la maison de l'Éternel sera établie sur le sommet des montagnes, et sera élevée au-dessus des collines ; et toutes les nations y afflueront.

4 juin 2007

La maison de l'Éternel avait été établie par Moïse dans le désert longtemps auparavant. Cependant, bien que la maison de Dieu soit la place de Son habitation au milieu de Son peuple, les fils d'Israël se rendirent très rapidement coupables de profaner honteusement cette maison, déshonorant par là le nom du Dieu vivant qui les avait, dans Sa grâce immense, délivrés de l'esclavage de l'Égypte et bénis de bien des manières.

Pendant des siècles, l'Éternel supporta leur honteuse désobéissance. Puis, dans Sa grâce merveilleuse Il envoya Son Fils bien-aimé, dont la fidélité et la vérité furent manifestées par des actes de bonté et des miracles de grâce. Et pourtant Il trouva dans le temple, la maison de Dieu, ceux qui vendaient des bœufs, des brebis et des colombes, et où il y avait aussi des changeurs d'argent. Ceci était une grave insulte envers Dieu, aussi le Seigneur Jésus chassa les délinquants hors du temple, en disant « Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic » (Jean 2:16). Mais ils n'acceptèrent pas une telle correction méritée, et il ne s'écoula pas longtemps avant qu'ils rejettent et crucifient le Seigneur de gloire !

De nombreux siècles se sont écoulés depuis que le Fils de Dieu, le vrai Messie d'Israël, a été traité de manière si honteuse. Dieu restaurera cependant cette nation coupable à son statut au-dessus des nations. Il produira un changement dans leurs cœurs qui fera l'étonnement de tous les hommes, une profonde repentance qui accueillera le Seigneur Jésus avec joie à la fin de la grande tribulation. Alors « la maison de l'Éternel sera établie sur le sommet des montagnes ». Les montagnes parlent des gouvernements, mais la maison de Dieu sera au-dessus d’eux tous, et « élevée au-dessus des collines » (les autorités subalternes). Alors le Seigneur Lui-même habitera, dans une paix établie, au milieu des louanges de Son peuple. Les Gentils (les autres nations) accourront vers cette maison, qui les attirera simplement parce que le Seigneur de gloire s'y trouvera !

 

 

2         Ésaïe 2:7-8

Leur pays est rempli d'idoles : ils se prosternent devant l'ouvrage de leurs mains, devant ce que leurs doigts ont fait.

7 août 1991

Tout ce qu’il m’est arrivé de posséder, je l'ai acquis avec ces deux mains. C'est ainsi que répondit un homme âgé à ce message : que Dieu lui offrait gratuitement le pardon des péchés et la vie éternelle, par le sacrifice de Christ en sa faveur. Il refusait froidement la bonté de Dieu, parce qu'il était fier de sa propre indépendance et de sa capacité à se suffire à lui-même.

J'avais peine à en croire mes oreilles en entendant cela. Car cet homme si capable était assis dans un fauteuil roulant, dans un home de personnes âgées, presque complètement dépendant des soins attentifs d'infirmières prenant soin de lui !

L'homme avait peut-être été un travailleur acharné pendant sa vie, mais maintenant en tout cas il était privé de la force dont il avait tellement joui. En fait, à quoi tout son travail aurait-il abouti si Dieu ne l'avait pourvu des nombreuses choses pour lesquelles il avait travaillé : sa nourriture, ses vêtements, son habitation ? Car, si la nourriture, les vêtements, ou les matériaux de construction n'avaient pas été disponibles, son travail n'aurait jamais pu les créer.

L'orgueil d'un homme l'aveugle de façon terrible. C'est ainsi que l'orgueil d'Israël aveuglait ce peuple lorsqu'ils se faisaient de nombreuses idoles, ouvrages de leurs mains. Dieu emploie des moyens multiples pour essayer de nous humilier, afin que nous puissions nous rendre compte à quel point nous sommes dépendants de Lui ; et cependant notre orgueil naturel résiste à tous les efforts de l'Esprit de Dieu qui agit pour que nous nous voyions tels que nous sommes réellement — des créatures de poussière totalement dépendantes, et ayant besoin de la grâce de Dieu dans le Christ Jésus pour qu'Il nous rachète de nos péchés et nous sauve pour l'éternité. C'est Sa miséricorde qui nous pousse à apprendre à nous courber devant Lui, et pas dans l'œuvre de nos propres mains !

 

 

3         Ésaïe 2:10

Entre dans le rocher, et cache-toi dans la poussière, de devant la terreur de l'Éternel et de devant la magnificence de sa majesté.

24 février 1987 et 15 juin 2009

Le jour de la grande tribulation est proche, la terreur de l'Éternel est prête à fondre avec une véhémence soudaine sur un monde assoupi et impie. Ésaïe en a parlé il y a bien des siècles, et a averti Israël avec urgence de l'épouvante de ce jour. Mais aujourd'hui, les signes abondent de toutes parts, indiquant que ce jour est à la porte : combien il est plus urgent maintenant d'avertir les hommes en tout lieu !

Y a-t-il un endroit accessible, absolument sûr, pour être protégé en vue de cet hécatombe mondial qui va secouer le monde entier, quand Dieu fera connaître la gloire de Sa majesté ? — Oui, il y a une place de sécurité parfaite maintenant, pour tous ceux qui veulent en profiter.

« Entre dans le rocher ». Israël, à la fin, découvrira que ce rocher, c'est Christ (1 Corinthiens 10:4), Jésus le Sauveur, qu'ils ont autrefois rejeté et crucifié. Comment entrons-nous dans ce Rocher ? — « À tous ceux qui l'ont reçu, il leur a donné le droit d'être enfants de Dieu, savoir à ceux qui croient en son nom » (Jean 1:12). Dans le nom de Jésus, c'est là la place de sécurité absolue, le solide Rocher des siècles (Ésaïe 26:4), contre lequel tous les orages du temps ne peuvent rien. La foi personnelle dans le Seigneur Jésus est l'abri contre la culpabilité des hommes et contre la juste terreur du jugement de Dieu. Ne restez pas dehors par incrédulité, mais entrez maintenant, avec une foi ferme et décidée, vous confiant en Lui comme en votre Sauveur pour l'éternité.

« Et cache-toi dans la poussière ». Si le Rocher parle de la forteresse de sécurité, la poussière, en contraste, est la place de l'humiliation : reconnaître qu'on n'est rien. Car l'orgueil de l'homme doit être abaissé, il doit prendre conscience qu'il n'est qu'un pécheur et qu'il dépend de la pure grâce de Dieu pour qu'Il le sauve, en vertu de la rédemption qui est dans le Christ Jésus. Entrer dans le rocher, c'est donc donner à Christ Sa juste place ; se cacher dans la poussière, c'est prendre notre propre place.

 

 

4         Ésaïe 2:10 (bis)

Entre dans le rocher, et cache-toi dans la poussière, de devant la terreur de l'Éternel et de devant la magnificence de sa majesté. Les yeux hautains de l'homme seront abaissés, et la hauteur de l'homme sera humiliée, et l'Éternel seul sera haut élevé en ce jour-là.

11 juin 2007

Ceci a été adressé à la nation d'Israël après qu'ils se soient beaucoup éloignés de l'Éternel et soient devenus tout aussi coupables que les nations environnantes. Ce conseil donné à Israël est donc applicable avec autant de force aux gens des nations, car le monde entier est devenu coupable devant Dieu. Les choses étant ainsi, comme « la terreur de l'Éternel » est une chose terrible ! Les gens maintenant sont épouvantés par les actes des terroristes, perpétrés par des gens qui n'ont aucun droit d'en terroriser d'autres.

C'est un droit qui n'appartient qu'à Dieu seul. Ceux qui sont justement les objets de Sa terreur peuvent bien être terrifiés à la perspective de tomber sous le terrible feu de Son jugement.

« Entre dans le rocher » est en vérité un bon conseil. Le Rocher, c'est Christ, le Fils de Dieu, qui a pourvu à une sécurité parfaite pour l'humanité par Son grand sacrifice de la croix, lorsqu'Il est mort pour nos péchés. Le recevoir comme Sauveur et comme Seigneur, c'est entrer dans le Rocher, s'abriter ainsi de toute crainte du jugement, trouver qu'Il est Celui qui est digne qu'on se confie en Lui absolument et sans réserve, qui est une protection parfaite.

Mais se cacher « dans la poussière », c'est prendre une place d'humiliation et de repentance, voir mon péché tel qu'il est. C'est en contraste avec l'orgueil qui caractérise l'humanité en tout lieu, et qui doit être abaissé si nous voulons réellement échapper à la terreur du jugement de Dieu. En fait, l'orgueil de l'homme le conduit à penser qu'il est plus grand même que le Seigneur Jésus, mais la fin de cela est terrible, car on ne peut pas L'insulter avec hauteur. Si nous ne voulons pas nous humilier, non seulement Il nous humiliera, mais Il nous humiliera en mettant au jour notre indigne folie.

« Et l'Éternel seul sera haut élevé en ce jour-là ». Le croyant se réjouit beaucoup à cette perspective merveilleuse. Êtes-vous un croyant, ou quelqu'un qui va endurer « la terreur de l'Éternel » ?

 

 

5         Ésaïe 2:17

Et la hauteur de l'homme sera humiliée, et l'élévation des hommes sera abaissée, et l'Éternel seul sera haut élevé en ce jour-là.

26 janvier 1987

Toute la création soupire après le « Jour du Seigneur », un jour faisant le plus grand contraste avec « le jour de l'homme », auquel il a été permis de durer depuis des siècles. Le jour de l'homme connaîtra une apogée terrible quand « l'homme de péché » dressera une image idolâtre, appelée « l'abomination de la désolation », dans le lieu saint, c'est-à-dire dans le temple à Jérusalem (Matthieu 24:15 ; Apocalypse 13:11-19).

Jusque-là, Dieu aura permis à l'homme de suivre son propre chemin dans un monde dont il a continuellement fait mauvais usage, et qu'il a toujours corrompu. Alors, l'homme de péché, ce grand représentant de la méfiance de l'homme à l'égard du Dieu vivant, se vantera hardiment, prétendant orgueilleusement être lui-même Dieu (2 Thessaloniciens 2:3-4). Ce qui est encore plus tragique, c'est qu'un grand nombre d'humains le suivront dans son projet plein d'audace, de bannir leur Créateur hors de Sa propre création. L'arrogance des hommes s'élèvera jusqu'à l'insulte de refuser l'autorité de Dieu et de Son bien-aimé Fils, le Seigneur Jésus Christ.

Que peut-on attendre de plus, sinon que Dieu relève le défi, bien qu'Il ait, pendant des siècles, supporté les voies de péché des hommes ? Le jour de l'homme a fait la preuve de ce qu'est l'homme. Le Jour du Seigneur prouvera alors qui est le Seigneur. Il se lèvera pour secouer violemment la terre, pour abattre l'orgueil hautain de l'homme, pour rendre la terre plus désolée qu'on ne l'a jamais connue dans l'histoire. Tout orgueil de l'homme sera abaissé, toute l'arrogance vantarde de l'homme sera humiliée dans la poussière.

Le Seigneur seul sera exalté dans ce jour-là. Le croyant se réjouit, au plus profond de son cœur, de ce résultat merveilleux, car le Seigneur Jésus aura, auparavant, enlevé Son Église dans Sa présence, dans la maison du Père. Là nous serons tout réjouis de voir notre Seigneur recevoir tout l'honneur dans les cieux et sur la terre, car le Jour du Seigneur ne se terminera pas par le jugement, mais dans une merveilleuse bénédiction.

 

 

6         Ésaïe 2:17 (bis)

Et la hauteur de l'homme sera humiliée, et l'élévation des hommes sera abaissée, et l'Éternel seul sera haut élevé en ce jour-là.

21 décembre 1987 et 14 novembre 2012

De tous les défauts de l'homme, le pire, c'est son orgueil. Quelqu'un peut tomber au plus profond de la dégradation morale et d'une corruption repoussante, et s'enorgueillir cependant de sa propre importance, de sa propre volonté forte et indépendante. Qu'est-ce qui est le pire, sa dégradation morale, ou son orgueil prétentieux ? — C'est certainement son orgueil, car ce n'est pas simplement un péché contre son propre corps, ou contre son prochain, mais la perversité de s'exalter lui-même contre Dieu. À son insu, il défie son propre Créateur, qui est seul digne d'être exalté.

Mais à l'autre bout de l'échelle, qu'en est-il de l'homme à la religion méticuleuse, qui observe toutes les formes extérieures de la religion, qui attire l'attention sur lui-même par ses tentatives d'améliorer l'état du monde — et qui cependant n'a jamais connu la grâce de Dieu dans le Christ Jésus ? Dans de nombreux cas de ce genre, les hommes sont tellement pleins de leur propre orgueil qu'ils en deviennent antipathiques aux hommes sérieux et réfléchis, mais combien plus odieux pour Dieu qui est leur Créateur ! Car ils deviennent pratiquement leur propre dieu, comme il en était du pharisien qui « priait en lui-même en ces termes : « Ô Dieu, je te rends grâce de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes » (Luc 18:11).

Dans un cas comme dans l'autre, cette hauteur haïssable de l'homme sera totalement abaissée. Nous ne rentrons peut-être pas dans l'une ou l'autre de ces catégories, mais, à tous les niveaux, ce mal terrible a eu son triste effet sur toute l'humanité ; et nous avons tous besoin de juger sans indulgence ce principe de mal en nous-mêmes. La foi, aujourd'hui, peut voir dans la Personne de Christ et dans Son œuvre bénie de la croix, ce qui réduit absolument notre orgueil à rien. Mais ceux qui ne veulent pas apprendre cela maintenant verront leur orgueil réduit à la honte et à l'humiliation totales à l'apparition de la gloire de Christ. Lui « seul sera haut élevé en ce jour-là ».

 

 

7         Ésaïe 2:22

Finissez-en avec l'homme, dont le souffle est dans ses narines, car quel cas doit-on faire de lui ?

3 mars 1987

Cette forte déclaration s'est avérée à travers tous les âges de l'histoire de l'homme, et elle aura une application toute particulière dans le temps de la grande tribulation des fils d'Israël. Pendant des siècles, leurs propres Écritures les ont avertis de bien des manières de ne pas se confier dans l'homme. Cependant, quand un homme de grande puissance et de capacités multiples se lèvera au milieu de leur nation, dans un temps où ils seront pressés par des troubles de tous les côtés, au lieu de crier au Dieu de leurs pères, ils seront disposés à accueillir ce champion comme étant l'homme qui les sauvera de leurs ennemis. Ce sera un Juif et il sera religieux, un faux prophète aux paroles « lisses comme le beurre » (Psaume 56:21), un homme d'une grande intelligence, qui aura un charisme tel qu'il attirera des milliers de personnes à l'adorer. Dans le temple juif, il prendra la place de Dieu (2 Thessaloniciens 2:4).

À côté de cela, un autre chef en vue se lèvera, appelé « la bête », le chef de l'empire romain restauré. Le faux prophète, l'antichrist, persuadera les fils d'Israël de se soumettre aussi à cet homme, et de se confier en lui comme étant leur véritable protecteur contre toute invasion de leur pays (Apocalypse 13:14-15).

Le Seigneur enseignera très rapidement aux fils d'Israël que le souffle de ces hommes n'est que dans leurs narines : ce sont des appuis qui ne sont d'aucun secours. Israël découvrira alors qu'on ne peut se confier que dans le Seigneur seul comme le grand Rédempteur : ils croiront enfin Ses paroles : « Finissez-en avec l'homme ».

Cela devrait être parfaitement appris aujourd'hui dans l'Église de Dieu. La vérité de Dieu nous enseigne avec certitude que nous ne pouvons pas nous confier en nous-mêmes. On ne peut faire confiance à aucun homme comme ayant autorité sur la vie d'une quelconque personne, ni sur l'Église de Dieu : notre confiance doit être entièrement dans le Seigneur Jésus Christ, qui est seul digne de la foi et de la confiance de tous les hommes, Lui seul étant le Chef de Sa propre Église.

 

 

8         Ésaïe 5:1-2

Mon bien-aimé avait une vigne sur un coteau fertile. Et il la fossoya et en ôta les pierres, et la planta de ceps exquis ; et il bâtit une tour au milieu d'elle, et y tailla aussi un pressoir ; et il s'attendait à ce qu'elle produirait de bons raisins, et elle produisit des raisins sauvages.

15 février 2000

Quelle description nous avons ici des soins fidèles et tendres de l'Éternel pour Sa vigne, les fils d'Israël ! Il les plaça dans un pays beau et fertile, en ôtant les pierres — ce qui pouvait les empêcher de porter du fruit — construisant une tour de guet pour veiller contre toute intrusion d'un envahisseur, taillant même un pressoir où le raisin pourrait être foulé pour produire le vin du rafraîchissement et de la joie.

Mais qu'est-il résulté de tous ces soins attentifs de l'Éternel ? — La vigne n'a produit que des raisins sauvages. Comme cela parle avec tristesse, non seulement de la ruine de la nation d'Israël, mais de la froide rébellion des fils d'Israël contre leur Créateur plein de grâce !

Les autres nations ont-elles fait mieux ? — Non, car Israël n'est qu'un échantillon de toutes les nations, et toute l'humanité a été coupable de rébellion contre un Créateur qui a toujours été plein de bonté.

Mais quel soulagement de lire les paroles du Seigneur Jésus dans l'Évangile de Jean, au chapitre 15:1 : « Moi, je suis le vrai cep, et mon Père est le cultivateur ». Israël a prouvé qu'il n'était pas fidèle à son caractère normal, mais Christ seul est Celui qui porte un bon fruit pour Dieu, et les croyants sont les branches. Elles ne sont pas dans le cep par nature, car notre nature pécheresse n'a pas de part avec Christ. Mais par grâce nous sommes greffés sur le cep, et si la greffe prend, la vie du cep coule dans la branche. Cette vie portera du fruit pour Dieu, non pas des raisins sauvages, mais un fruit portant les caractères du Seigneur Jésus.

 

 

9         Ésaïe 5:20

Malheur à ceux qui appellent le mal bien, et le bien mal, qui mettent les ténèbres pour la lumière, et la lumière pour les ténèbres, qui mettent l'amer pour le doux, et le doux pour l'amer.

24 août 2000

La perversion du cœur de l'homme est tragique, et certainement aussi flagrante aujourd'hui qu'au temps d'Ésaïe. Certains considéreront parfaitement normal de voler leur employeur, parce que, disent-ils, leur salaire devrait de toute façon être plus élevé ! Certains osent proclamer que l'homosexualité est une bonne chose, et que c'est la Parole de Dieu qui a tort puisqu'elle la dénonce ! Certains autres disent que l'adultère est normal, parce que ce n'est que suivre les désirs naturels du cœur.

Cette revendication, d'avoir le droit de suivre les désirs naturels du cœur, est la raison même de toutes les perversions que les gens adoptent si facilement. Ce n'est pas qu'ils se soucient en aucune manière de savoir si c'est véritablement juste, mais plutôt que, parce qu'ils aiment une chose, ils se persuadent qu'elle est juste. Mais qui décide en dernier lieu au sujet de ces choses ? — Certainement pas les humains avec leurs préférences nombreuses et variées. Seul le Créateur des hommes sait ce qui est bon pour Ses créatures. C'est de Lui seul qu'on peut dépendre pour décider de ce qui est bien et de ce qui est mal pour nous. Il est frappant que, non seulement les gens choisissent de faire le mal, mais qu'ils veulent le justifier en l'appelant bien. Cela prouve qu'ils ont une conscience, car si quelqu'un croit réellement qu'il n'y pas une chose telle que le bien et le mal, mais que tout est relatif à ses désirs, il ne va pas s'efforcer de se justifier quant à ses actes. Pourquoi fait-il de tels efforts ? — Parce qu'il sent qu'il doit se battre contre sa conscience, et quand il agit ainsi, il lutte contre la Parole de Dieu.

Si nous avons la Parole de Dieu, soumettons-nous complètement à elle, et ne nous permettons pas de pervertir son message en consultant nos propres désirs.

 

 

10    Ésaïe 6:1-3

Je vis le Seigneur assis sur un trône haut et élevé, et les pans de sa robe remplissaient le temple. Des séraphins se tenaient au-dessus de lui ; ils avaient chacun six ailes ; de deux ils se couvraient la face, et de deux ils se couvraient les pieds, et de deux ils volaient. Et l'un criait à l'autre : Saint, saint, saint, est l'Éternel des armées ; toute la terre est pleine de sa gloire.

17 juin 2007

Cette merveilleuse vision de la gloire de Dieu eut un effet profond sur Ésaïe, comme cela serait également pour quiconque. Il ne fait pas de doute que cette vision est une prophétie de la manifestation du Seigneur dans la période des mille années de paix, le Millénium, lorsque les hommes verront la terre pleine de la gloire de Dieu. Même les séraphins se couvrent la face de deux de leurs ailes. Ils se couvrent aussi les pieds en présence du Dieu trois fois saint. Cette triple indication de Sa gloire sous-entend le fait que Dieu est Un et cependant, en même temps, une Trinité, Père, Fils, et Saint Esprit.

Comment réagirions-nous devant une telle vision ? — Certainement, de la même manière qu'Ésaïe, qui dit : « Malheur à moi ! Car je suis perdu ; car moi je suis un homme aux lèvres impures ... car mes yeux ont vu le roi, l'Éternel des armées » (verset 5). Dans le chapitre précédent, Ésaïe, dirigé par l'Esprit de Dieu, avait prononcé des « Malheur » contre six différentes classes de personnes (chapitre 5:8, 11, 18, 20-22), mais maintenant la vue même de la gloire de Dieu le pousse à reconnaître la profondeur de sa propre culpabilité, qui mérite aussi sérieusement un « Malheur ».

Il y a un remède pour un homme pécheur qui a foi dans le Dieu vivant. L'un des séraphins vola vers lui avec, dans la main, un charbon ardent pris de dessus l'autel, et en toucha ses lèvres. Des sacrifices étaient offerts sur l'autel, en type du grand sacrifice de Christ sur la croix. Ainsi le péché d'Ésaïe était, en figure, lavé, et ses lèvres préparées à communiquer les paroles de Dieu, de sorte qu'il fut ensuite envoyé par Dieu pour déclarer la vérité de Sa Parole à Israël coupable. Puissions-nous aussi connaître quelque chose des lèvres purifiées.

 

 

11    Ésaïe 7:14

C'est pourquoi le Seigneur, lui, vous donnera un signe : Voici, la vierge concevra et elle enfantera un fils, et appellera son nom Emmanuel.

24 décembre 1991

Signe merveilleux ! Il est entièrement en dehors de l'imagination de l'esprit de l'homme — à tel point que les hommes, en général, sont absolument incrédules quant à ce fait miraculeux. Est-il possible que le Dieu éternel, Créateur d'un univers qui s'étend bien au-delà de la capacité qu'a l'homme pour le concevoir — daigne prendre une place aussi infinitésimale, étant conçu dans le sein d'une vierge, et se développant pour devenir un petit Enfant qui naisse et soit soigné, dans sa dépendance, par Sa mère ? Est-il possible qu'une vierge puisse concevoir un tel Enfant ? L'incrédulité endurcie répond : Non ! — L'enfant de Dieu, croyant, répond : Oui. Non seulement c'est possible, mais c'est un fait merveilleusement positif, qui s'est accompli il y a 2000 ans, quand la vierge Marie a conçu et enfanté le Seigneur Jésus Christ, le Fils éternel de Dieu.

Dieu avait annoncé ce fait de nombreuses années avant que ce grand évènement ait lieu ; et avant la naissance de Jésus, il avait été dit à Marie, par l'ange Gabriel, comment l'Esprit de Dieu viendrait sur elle, ce qui aurait pour résultat qu'elle concevrait Celui qui est le Fils de Dieu. À Joseph, l'ange du Seigneur dit que Marie avait conçu par la puissance du Saint Esprit, et qu'elle mettrait au monde un Fils qui serait appelé Jésus (Jéhovah-Sauveur). Lorsqu'Il fut né, des anges apportèrent le message de Sa naissance à des bergers, dans la nuit ; et plus tard, des hommes sages vinrent de l'Est à la cour d'Hérode, parce qu'ils savaient qu'était né Celui qui était le Roi d'Israël, en Judée. L'histoire du Seigneur Jésus sur la terre a ensuite confirmé qu'Il était bien réellement le Fils de Dieu, par Ses actes merveilleux, que personne d'autre n'aurait jamais pu accomplir, et Ses paroles que personne d'autre n'aurait pu prononcer. Le témoignage est clair et complet : le croyant s'incline avec révérence et adoration aux pieds du Dieu vivant manifesté en chair !

 

 

12    Ésaïe 9:6

Car un enfant nous est né, un fils nous a été donné, et le gouvernement sera sur son épaule ; et on appellera son nom : Merveilleux, Conseiller, Dieu fort, Père du siècle, Prince de paix.

16 décembre 2007

Cette prophétie extraordinaire est bien digne que nous la considérions avec sérieux. Nous savons qu'elle a été accomplie par la naissance du Seigneur Jésus. Ésaïe 7:14 déclare clairement qu'Il naîtrait d'une vierge, miracle merveilleux dépassant la compréhension humaine. Le fait de naître indique qu'Il est réellement un Homme.

Mais il est ajouté : « un fils nous a été donné ». Pourquoi cela ? — Parce qu'Il n'est pas né en tant que Fils : Il existait comme Fils du Père longtemps avant qu'Il soit donné, car en tant que Fils de Dieu Il n'avait pas de commencement.

« Et on appellera son nom » (non pas ses noms, car tous ces termes se lient pour déclarer l'unité de Sa Personne) : premièrement, « merveilleux », car on ne peut se représenter Sa grandeur, ce qui suscite en nous une admiration muette : Sa grandeur dépasse toute explication. Ensuite, « Conseiller », car c'est Lui qui, avec le Père, a prévu toutes les périodes du temps et tous les détails de ce qui se passerait, et comment cela se passerait, à travers toutes ces périodes. Quelle sagesse stupéfiante ! et rien d'étonnant à cela, car Il est le « Dieu fort ». Il a, non seulement prévu des choses merveilleuses, mais dans Son pouvoir et Sa puissance immenses, Il est à même d'accomplir tous ces conseils dans tous leurs détails. Mais Son nom comporte l'indication « Père du siècle » (ou d'éternité). Quand nous pensons à l'éternité, sans commencement ni fin, nos esprits sont absolument incapables de s'en faire une idée. Mais le Seigneur Jésus est à l'origine de l'éternité ! Sa grandeur est en vérité impossible à scruter, et Il est Lui-même digne de beaucoup plus que l'admiration la plus profonde et la plus complète que tous les anges et tous les humains ensemble pourraient jamais Lui donner !

Et pour finir, Il est le « Prince de paix ». Cela implique que Son cœur considère l'humanité avec tendresse, car Il « a fait la paix par le sang de sa croix » (Colossiens 1:20). Sauveur merveilleux, plein de grâce !

 

 

13    Ésaïe 11:1-2

Et il sortira un rejeton du tronc d'Isaï, et une branche de ses racines fructifiera ; et l'Esprit de l'Éternel reposera sur lui, l'esprit de sagesse et d'intelligence, l'esprit de conseil et de force, l'esprit de connaissance et de crainte de l'Éternel.

24 juin 2007

Isaï était le père de David. C'était une grande bénédiction pour David que, par la prophétie, le Messie d'Israël, le Roi des rois, soit son Fils. Le rejeton, c'est donc Christ, de même que la branche sortant des racines d'Isaï. Comme ils sont nombreux et variés, les titres donnés au Fils de Dieu dans l'Écriture !

Cependant, le verset 2 est un commentaire remarquable de la salutation de Jean aux sept églises en Asie : « Grâce et paix à vous, de la part de celui qui est, et qui était, et qui vient, et de la part des sept Esprits qui sont devant son trône » (Apocalypse 1:4). Nous pouvons nous étonner de l'expression « sept Esprits ». N'y a-t-il pas un seul Esprit de Dieu ? — Si, mais il était essentiel qu'il soit insisté sur l'activité septuple de l'Esprit, c'est-à-dire sur la plénitude de l'énergie de l'Esprit œuvrant derrière la scène dans le cours entier de l'Apocalypse.

Cela nous fait penser aux sept lampes du chandelier d'or dans le lieu saint du tabernacle, et plus tard, du temple. La lampe de la branche centrale est « l'Esprit de l'Éternel », alors que les lampes de deux des branches (opposées) sont nommées « l'esprit de sagesse et d'intelligence » ; puis deux lampes ont pour titre « l'esprit de conseil et de force » ; et enfin les lampes sur les deux autres branches, opposées l'une à l'autre, correspondent à « l'esprit de connaissance et de crainte de l'Éternel ».

Ces lampes étaient disposées de manière à donner de la lumière devant le chandelier. La lumière devait éclairer le chandelier, et pas nécessairement tout la pièce (Exode 25:37). Car le chandelier est un type de Christ, et l'Esprit de Dieu, dans toutes Ses activités, attire l'attention par-dessus tout, sur le saint et béni Fils de Dieu.

 

 

14    Ésaïe 12:1

Et tu diras en ce jour-là : Je te célèbrerai, Éternel, car tu étais en colère contre moi, et ta colère s'est détournée, et tu m'as consolé.

6 juin 1987

Après des siècles de désobéissance, de rébellion, de peines et de souffrances pour cette malheureuse nation d'Israël, un tel langage sortant de leurs bouches sera vraiment merveilleux. L'Éternel avait de bonnes raisons d'avoir de la colère envers eux, car ils avaient accumulé des années de refus rebelle relativement à Sa Parole communiquée par Ses serviteurs, les prophètes, et par le rejet du Fils de Dieu qui était venu en grâce et en bonté, avec une douceur et une humilité telles que le monde n'avait jamais vu auparavant. Ils dirent avec arrogance à Pilate : « Que son sang soit sur nous et sur nos enfants » (Matthieu 27:25). Les conséquences terribles de cela ont été pires qu'ils n'avaient pu les imaginer. Ils ont été dispersés jusqu'aux bouts de la terre, et ont été soumis à des souffrances plus que n'importe quel autre peuple. Méprisés et persécutés par de nombreuses nations, ils ont été, par millions, mis à mort avec cruauté.

Ces dernières années, beaucoup sont retournés dans leur propre pays. Cependant, la haine de beaucoup de nations les a encore en ligne de mire, en particulier les nations voisines de leur pays. Leurs épreuves semblent vraiment interminables. L'Éternel est-Il encore en colère contre eux ? — Oui, car en dépit de toutes les souffrances qu'ils ont endurées, ils refusent encore avec intransigeance de reconnaître Jésus comme le Fils de Dieu, le vrai Messie d'Israël. En conséquence, ils n'ont absolument pas le cœur prêt à confesser leur terrible culpabilité d'avoir crucifié Celui que Dieu avait envoyé.

Mais des souffrances encore bien pires les attendent, avant que, enfin, ils se courbent devant le Fils béni de Dieu. Cela demandera des tribulations telles que le monde n'en a jamais vues, pendant lesquelles deux-tiers de toute la nation seront retranchés et mourront. Mais le résidu, dans une repentance sincère, sera humilié et recevra ce Sauveur plein d'amour et de grâce, et ils reconnaîtront qu'Il est l'Éternel Lui-même, et ils loueront alors Son nom continuellement, de tout leur cœur.

 

 

15    Ésaïe 14:12-14

Comment es-tu tombé des cieux, astre brillant, fils de l'aurore ? Tu es abattu jusqu'en terre, toi qui subjuguais les nations ! et toi, tu as dit dans ton cœur : Je monterai aux cieux, j'élèverai mon trône au-dessus des étoiles de Dieu, et je m'assiérai sur la montagne de l'assignation, au fond du nord. Je monterai sur les hauteurs des nues, je serai semblable au Très-haut.

5 juillet 2007

Dieu ne nous a pas donné avant ce temps-là des renseignements concernant la chute de Satan, bien que, dans le jardin d'Éden, il était évident que Satan se servait d'un serpent pour pousser Ève à désobéir à Dieu. Dieu n'estime pas non plus nécessaire de nous dire quand Satan a été créé ou quand sa rébellion a eu lieu. Mais lors de sa création il était revêtu d'une grande dignité et d'un grand honneur, comme le montre Ézéchiel 28:12-15, où le roi de Tyr est mentionné comme type de cet ange favorisé.

Mais cet orgueil désordonné a été sa chute. Quelle leçon solennelle que tout être humain doit prendre à cœur ! Bien qu'il ait reçu comme don une telle dignité, d'être Lucifer, celui qui brille, cela ne lui suffisait pas. Toute créature devrait être parfaitement satisfaite de garder la place que le Créateur lui donne, mais Lucifer aspirait à une place au-dessus des étoiles de Dieu, au-dessus de la hauteur des nuages, voulant même être « semblable au Très-haut ». « Toutefois on t'a fait descendre dans le shéol, au fond de la fosse » (verset 15). Au lieu de l'exaltation, c'est la plus profonde humiliation ! Fin solennelle et terrible !

Le monde entier a suivi son misérable exemple. Corrompu par le péché, l'homme aspire à monter toujours plus haut, jusqu'à ce que l'apogée de cette ambition orgueilleuse soit atteinte, lorsque l'antichrist s'assiéra dans le temple de Dieu (où nul n'a le droit de s'asseoir sauf Dieu), « se présentant lui-même comme étant Dieu » (2 Thessaloniciens 2:4). Satan voulait être « comme Dieu » ; il n'était pas ignorant au point de réclamer d'être Dieu, mais l'homme de péché ne veut même pas que qui que ce soit, soit égal à lui ! Quel méchanceté choquante et ignorante !

 

 

16    Ésaïe 25:9

Et il sera dit en ce jour-là : Voici, c'est ici notre Dieu ; nous l'avons attendu, et il nous sauvera. C'est ici l'Éternel, nous l'avons attendu. Égayons-nous et réjouissons-nous dans sa délivrance.

20 octobre 1993

Comme ce sera beau quand ces paroles résonneront dans la bouche des croyants du résidu d'Israël, dans un jour à venir, en contraste avec les paroles âpres des ressortissants de la même nation quand le Messie d'Israël leur était présenté dans le temps de Sa grâce : « Nous ne voulons pas que celui-ci règne sur nous » (Luc 19:4). Depuis ce temps-là, leur incrédulité opiniâtre s'est poursuivie pendant des siècles. Ils ont attendu leur Messie, mais sans se rendre compte qui était leur Messie. Quand Il se révélera à eux après qu'ils aient passé par la tribulation la plus sévère, ce sera avec un étonnement presque incrédule qu'ils en prendront conscience : « Voici, c'est ici notre Dieu »

« Nous l'avons attendu » — oui, ils L'ont attendu pendant 2000 ans, mais sans avoir la foi. « Il nous sauvera ». Ils avaient dit autrefois : « S'il est le roi d'Israël, qu'il descende maintenant de la croix » (Matthieu 27:42) ; « Que le Christ, le roi d'Israël, descende maintenant de la croix » ( Marc 15:32) ; « N'es-tu pas le Christ, toi ? Sauve-toi toi-même » (Luc 23:39). Il ne fit pas ainsi : Il supporta plutôt la croix, d'une manière qu'ils ne comprenaient pas, et en leur faveur. C'était en fait le seul et unique moyen par lequel Il puisse les sauver, mais il leur aura fallu des siècles pour qu'ils puissent en prendre conscience.

Alors ils confesseront pleinement : « C'est ici notre Dieu » et « C'est ici l'Éternel ».

Vision extraordinaire pour des yeux si longtemps aveugles ! Ils comprendront alors la signification merveilleuse de cette terrible croix : que là Il s'était donné Lui-même pour leurs péchés, et cependant ils L'ont rejeté pendant si longtemps !

Ils s'égayeront et se réjouiront en effet dans Son salut. Les croyants, aujourd'hui, connaissent une joie et une bénédiction merveilleuses dans la connaissance de Son grand salut, et nous serons aussi remplis de joie en voyant Israël partager cette merveilleuse bénédiction — lorsqu'ils seront alors sauvés de leurs péchés, et sauvés de leurs ennemis. Anticipation merveilleuse !

 

 

17    Ésaïe 25:9 (bis)

Et il sera dit en ce jour-là : Voici, c'est ici notre Dieu ; nous l'avons attendu, et il nous sauvera. C'est ici l'Éternel, nous l'avons attendu. Égayons-nous et réjouissons-nous dans sa délivrance.

6 novembre 2000

Israël a attendu pendant des siècles Celui qui est leur Dieu, mais qu'ils ont froidement rejeté autrefois parce qu'Il disait qu'Il était le Fils de Dieu. Pourquoi leur attente aura-t-elle eu une si longue durée ? — Parce que, dans leur incrédulité tenace, ils ont continué à entretenir un antagonisme acerbe, une opposition instillée en eux par leurs conducteurs. Cependant, lorsque le Seigneur Jésus leur sera révélé comme étant le Dieu vivant, ils seront confondus dans une profonde repentance. Mais ils ne seront pas prêts pour cette révélation avant d'avoir passé par une tribulation telle que le monde n'en a jamais vu. Leurs souffrances feront alors fondre leurs cœurs, et la vue de la gloire du Seigneur Jésus les soumettra complètement, les amenant dans une humble contrition devant Sa face.

Alors ils diront de tout leur cœur : « C'est ici notre Dieu ; nous l'avons attendu, et il nous sauvera. C'est ici l'Éternel, nous l'avons attendu ».

Quelle révélation ce sera ! Quel grand nombre de passages de l'Ancien Testament prendront une signification merveilleuse pour eux quand ils reconnaîtront que le Jésus du Nouveau Testament est le Dieu d'Israël et l'Éternel de l'Ancien Testament. Il les sauvera, et de leurs péchés, et de leurs ennemis, et les fils d'Israël s'égayeront et se réjouiront dans Son salut.

Ce sera un salut éternel, car c'est le salut d'un Dieu éternel. Et aujourd'hui, ceux qui croient que Jésus est Dieu possèdent la bénédiction d'un tel salut, éternel, absolu, et parfait.

 

 

18    Ésaïe 26:12

Éternel, tu établiras la paix pour nous ; car aussi toutes nos œuvres, tu les as opérées pour nous.

14 juillet 1997

Quel contraste extraordinaire avec l'attitude présente d'Israël, telle qu'elle est décrite en Romains 10:3 : « Car, ignorant la justice de Dieu et cherchant à établir leur propre justice, ils ne se sont pas soumis à la justice de Dieu ». Cela n'a pas apporté la paix, mais toujours plus de trouble et de peine. À la naissance de Christ, les anges ont proclamé : « Sur la terre, paix ; et bon plaisir dans les hommes » (Luc 2:14). Mais Israël a rejeté cette paix offerte dans la Personne du Seigneur Jésus et a, pendant des siècles, souffert de conflits, de persécution et de troubles.

Certains ont eu la pensée que cela ne changerait jamais, puisque les fils d'Israël avaient péché si gravement. Mais les pensées de grâce de Dieu envers eux porteront bientôt un fruit remarquable. Les expressions ci-dessus sont une prophétie indiquant qu'ils auront changé de langage quand enfin le Seigneur Jésus viendra avec puissance et une grande gloire et qu'ils seront brisés devant Lui, dans la repentance et le jugement d'eux-mêmes, pour Le recevoir sincèrement comme leur Messie.

On verra alors que tous leurs efforts pour atteindre à la paix sont vains, et ils s'en remettront à Lui pour qu'Il établisse la paix pour eux. Ils découvriront que, des siècles auparavant Il « a fait la paix par le sang de sa croix » (Colossiens 1:20). Si seulement ils L'avaient reçu dans ce temps-là, ils auraient reçu la paix ; mais quand ils Le recevront enfin, ils verront que c'est Lui-même qui établira la paix pour eux, et leurs efforts lassants se changeront en louange et en adoration.

Le Seigneur est la source de tout ce qui est bon. Les fils d'Israël verront la vanité de leurs propres œuvres et de leur propre justice, et leurs cœurs déborderont de reconnaissance et de louange quand ils prendront conscience qu'Il a accompli tout ce qui est bon pour eux.

Mais cette grande joie est la part des croyants maintenant, de ceux qui ont reçu Christ avant le temps de la bénédiction d'Israël. Louons-Le constamment !

 

 

19    Ésaïe 26:12-13

Éternel, tu établiras la paix pour nous ; car aussi toutes nos œuvres, tu les as opérées pour nous. Éternel, notre Dieu, d'autres seigneurs que toi ont dominé sur nous : par toi seul nous ferons mention de ton nom.

10 juillet 1986

Ce sont là d'heureuses paroles qui sortiront des lèvres des fils d'Israël humiliés et soumis, quand leurs yeux seront ouverts à cette réalité, que Jésus, qu'ils ont crucifié, est Lui-même l'Éternel, leur Dieu. Comme leurs pensées seront changées ! Ils n'appelleront plus la paix, dont ils ont été privés pendant des siècles. Le Seigneur établira la paix pour eux, comme Il l'a fait pour l'Église de Dieu tout au long de la dispensation de la grâce — la paix qui a été faite depuis longtemps par le sang de Sa croix.

Ils ne s'enorgueilliront plus non plus de leurs œuvres de propre justice, comme ils l'ont fait pendant longtemps. Ils prendront conscience de la merveille de la grâce et de la puissance du Seigneur, œuvrant pour eux et en eux, produisant des œuvres pleinement acceptables pour Dieu, ce dont ils seront profondément reconnaissants.

Ils ne s'en attribueront cependant aucune gloire. Ils éprouveront le même soulagement béni que nous avons déjà trouvé en prenant conscience que nous sommes « créés dans le Christ Jésus pour les bonnes œuvres que Dieu a préparées à l'avance, afin que nous marchions en elles » (Éphésiens 2:10).

Leur confession sera franche et directe, ils reconnaîtront (ce que l'orgueil les avait longtemps empêchés de faire) que d'autres seigneurs avaient dominé sur eux dans le passé. Nous, cependant, étions dans le passé des gens des nations, « n'ayant pas d'espérance et sans Dieu dans le monde (Éphésiens 2:11-12), mais nous avons été sauvés par pure grâce. Quelles raisons nous avons, comme eux, de nous réjouir en faisant mention du seul nom de Christ !

 

 

20    Ésaïe 26:20

Viens, mon peuple, entre dans tes chambres, et ferme tes portes sur toi ; cache-toi pour un petit moment, jusqu'à ce que l'indignation soit passée.

13 novembre 2000

Cet appel de la part de Dieu n'est pas adressé aux croyants aujourd'hui, mais à Israël dans la période de la grande tribulation, qui est encore à venir. L'Église aura été enlevée au ciel auparavant, car elle sera gardée de l'heure de l'épreuve (Apocalypse 3:10). Mais ces Israélites auront été convertis — nés de nouveau — pendant la première période de trois ans et demi, la demi-semaine dont il est parlé en Daniel 9:27. Ils n'auront donc pas été sauvés plus tôt — assez tôt — pour faire partie de l'Église de Dieu.

Ils seront pourtant le peuple de Dieu, et ils sont avertis de se cacher pendant le temps où l'indignation de Dieu se déversera sur les impies. Le Seigneur Jésus donne des avertissements semblables en Matthieu 24:15-18. Ce sera le temps le plus terrible que le monde ait jamais connu. Nous qui serons alors au ciel serons témoins de ces souffrances et de cette dévastation effrayantes et indicibles, et nous serons remplis d'une crainte solennelle. Et en même temps nous nous réjouirons de ce que le Seigneur Jésus aura enfin amené Son jugement à tomber sur le monde des impies, et à le délivrer de l'esclavage cruel que la méchanceté des hommes lui avait imposé.

Remarquez qu'il est dit « pour un petit moment ». Ceci nous montre la grande bonté du cœur de Dieu, car Il a prolongé le jour de la grâce de près de 2000 ans, et quand surviendra le jour du jugement, ce sera effectivement court. Le Seigneur Jésus dit, d'ailleurs, en Matthieu 24:22 : « Si ces jours-là n'eussent été abrégés, nulle chair n'eût été sauvée ; mais, à cause des élus, ces jours-là seront abrégés ».

 

 

21    Ésaïe 30:15

Car ainsi dit le Seigneur, l'Éternel, le Saint d'Israël : C'est en revenant et en vous tenant en repos que vous serez sauvés ; dans la tranquillité et dans la confiance sera votre force.

4 décembre 2000

Comme de telles paroles auraient dû être précieuses et attirantes pour les fils d'Israël errants et fatigués ! et cependant depuis qu'elles ont été écrites, il y a bien des siècles, ces conseils n'ont pas encore atteint leur but. Les fils d'Israël ne sont jamais revenus de cœur à Dieu. En s'éloignant plutôt qu'en revenant, ils n'ont pas trouvé un lieu de repos où poser la plante de leurs pieds, mais de l'agitation et de la détresse constantes. Bien que, aujourd'hui, beaucoup soient retournés dans leur pays, ils ne sont pas retournés de cœur à Dieu, et ils savent qu'ils ne sont pas sauvés.

Ils n'ont pas recherché la tranquillité de la présence de l'Éternel, mais réclament la reconnaissance de leurs droits, et voient que les nations autour d'eux crient aussi fort qu'eux. Et qu'en est-il de leur confiance ? Quelle qu'elle soit, ils ne la mettent pas où il faudrait, car ce n'est pas la confiance dans le Dieu vivant.

Les fils d'Israël se sont vantés, au moment de la Guerre des six jours, qu'ils pouvaient compter sur leurs propres capacités, leur propre puissance, parce qu'ils ont gagné la guerre de manière décisive. Mais ils voient maintenant que leurs forces s'épuisent, et quand surviendra la grande tribulation, ils n'auront pas de force. C'est seulement alors qu'ils apprendront que c'est en revenant et en se tenant en repos qu'ils seront sauvés, et la tranquillité de la confiance dans le Seigneur Jésus sera leur force.

Mais qu'en est-il de nous ? Avons-nous appris ce que cela signifie, de retourner de cœur vers le Seigneur, de nous reposer dans Son salut parfait et, dans la tranquillité et la confiance en Lui, de connaître une force intérieure vivante ?

 

 

22    Ésaïe 32:1-2

Voici, un roi régnera en justice, et des princes domineront avec droiture ; et il y aura un homme qui sera comme une protection contre le vent et un abri contre l'orage, comme des ruisseaux d'eau dans un lieu sec, comme l'ombre d'un grand rocher dans un pays aride.

12 juillet 2007

Quelle merveilleuse déclaration que celle-ci, en un temps où les rois, même en Israël, avaient tristement fait preuve d'injustice, bien qu'ils aient été établis par Dieu comme les autorités du pays. Les princes, également, bien qu'il leur ait été donné honneur et dignité, avaient manqué à représenter avec fidélité le Dieu qui les avait investis de cet honneur.

Ce n'est qu'en un seul Roi, le Seigneur Jésus Christ, qu'on peut avoir confiance pour qu'Il règne en justice. C'est ce qu'Il fera quand Israël et les nations auront été amenées à Lui être soumis à la fin de la grande tribulation. Son royaume de mille ans de paix stable sera établi d'une manière qu'Israël n'a jamais vue auparavant. De plus, Il aura agi de façon merveilleuse dans les âmes pour les rendre à même, comme princes, d'exercer l'autorité par un jugement honorable.

Mais de plus, l'accent est mis sur une Personne en particulier : « un Homme qui sera comme une protection contre le vent ». L'Homme Christ Jésus sera le Protecteur contre toute influence menaçante, comme les croyants, aujourd'hui, l'ont déjà expérimenté. Il est aussi « un abri contre l'orage » du terrible jugement de Dieu pendant la grande tribulation. Mais en plus d'être le Protecteur de Son peuple, Il est aussi leur Pourvoyeur, comme « des ruisseaux d'eau dans un lieu sec ».

Enfin, cet Homme, et Lui seul, sera comme « l'ombre d'un grand rocher dans un pays aride ». Quand on voyage dans un désert par un temps de chaleur excessive, quel soulagement bienvenu de trouver un grand rocher donnant de l'ombre ! Nous lisons qu'Israël reçut de l'eau hors d'un rocher. Le passage de 1 Corinthiens 10:4 explique ce symbole : « Le rocher était le Christ ». Il est solide, stable, digne de confiance, et à Son ombre nous trouvons un soulagement merveilleux contre la chaleur des circonstances qui nous entourent. Israël apprendra cela plus tard. Qu'il est bon pour les croyants de le savoir maintenant !

 

 

23    Ésaïe 32:1-2 (bis)

Voici, un roi régnera en justice, et des princes domineront avec droiture ; et il y aura un homme qui sera comme une protection contre le vent et un abri contre l'orage, comme des ruisseaux d'eau dans un lieu sec, comme l'ombre d'un grand rocher dans un pays aride.

14 octobre 1997

Aucun roi, jusqu'ici, n'a jamais gouverné avec une justice parfaite, mais c'est ce que le Seigneur Jésus Christ fera bientôt. Aucun autre homme n'aurait jamais pu se décrire comme étant une protection réelle contre le vent, le vent des circonstances variables, le vent des fausses doctrines (Éphésiens 4:14), ou la grande tempête du jugement terrible de Dieu contre le péché. Mais en même temps qu'Il est un grand Protecteur, cet Homme est un merveilleux Pourvoyeur, étant Lui-même « des ruisseaux d'eau » pour rafraîchir les cœurs fatigués et assoiffés au milieu du morne désert. Il est aussi comme « l'ombre d'un grand rocher dans un pays aride », où l'on peut trouver le soulagement de la fraîcheur, sans être accablé par la chaleur intense.

Il est Roi et Il est Homme. Comme Roi, Il gouverne avec une autorité absolue mais pleine de grâce. Comme Homme, Il est Celui qui s'est approché de l'humanité en prenant fidèlement à cœur les besoins des autres. C'est une grâce merveilleuse qui a poussé Son cœur à venir nous protéger des vents violents des faux docteurs, afin de savoir réfuter les procédés rusés des scribes et des pharisiens et libérer les Siens de l'esclavage d'un tel mal. Plus merveilleux encore, c'est le fait qu'Il soit « un abri contre l'orage » du jugement terrible de Dieu contre nos péchés, ce qui ne pouvait se faire que par le sacrifice volontaire de Lui-même sur la croix du Calvaire.

Car cet Homme merveilleux est plus qu'un homme. Bien qu'Il soit véritablement un Homme à tous points de vue, un Homme absolument parfait, pur et sans péché, Il est le Dieu vivant, descendu dans une forme humaine, venu pour révéler l'amour de Dieu d'une manière telle qu'il n'aurait jamais pu être révélé autrement que par cette manifestation merveilleuse. Nous pouvons bien nous courber à Ses pieds dans une profonde adoration, et répondre avec Thomas : « Mon Seigneur et mon Dieu ! »

 

 

24    Ésaïe 32:17

Et l'œuvre de la justice sera la paix, et le travail de la justice, repos et sécurité à toujours.

19 juillet 2007

Comme la poursuite de la paix, de tout temps, a été une chose vaine ! et cependant cela ne change rien à l'attitude des hommes et de leurs autorités. Ils continuent à dire « Paix, paix », quand il n'y a pas de paix. Après tant de siècles où cela a complètement échoué, nous pourrions penser que les hommes se rendraient compte qu'il doit y avoir quelque chose absolument faux dans leurs méthodes, et renonceraient à chercher la paix de la manière dont ils le font.

Le Seigneur Jésus Lui-même indique un remède parfaitement viable à ce mal qui affecte toute l'humanité : « Mais cherchez premièrement le royaume de Dieu et sa justice, et toutes ces choses vous seront données par-dessus » (Matthieu 6:33). La paix n'est pas un objectif, mais l'effet d'avoir le bon objectif. Aussi les paroles du Seigneur Jésus sont tout à fait en harmonie avec l'enseignement de l'Ancien Testament. Le jour vient où « l'œuvre de la justice sera la paix ». Dans le royaume millénial à venir du Seigneur Jésus, lorsque la justice sera établie une fois pour toutes, son œuvre sera la paix. Il était enseigné à Israël d'attendre que le royaume du Messie soit manifesté, comme il le sera dans la période de paix à venir, et alors la justice du royaume aura la paix comme merveilleux résultat.

Alors que la paix est une chose étrangère pour le monde aujourd'hui, celui qui croit au Seigneur Jésus a cependant cette bénédiction d'avoir la paix avec Dieu comme résultat de la grande œuvre de rédemption accomplie à la croix par notre Seigneur Jésus Christ. Le péché était le grand ennemi qui amena l'hostilité et les querelles, et Dieu s'est occupé du péché avec une justice parfaite en ce que le poids de notre culpabilité a été mis sur le Fils de Dieu béni. L'effet de ce juste jugement, c'est pour nous une paix établie, avec la tranquillité et l'assurance pour toujours. Nous n'oublierons jamais la valeur immense de ce grand sacrifice : ses effets sont éternels. Le monde entier en prendra conscience à la fin, mais aujourd'hui sa valeur sans prix n'est connue que par la foi dans le Fils de Dieu béni éternellement.

 

 

25    Ésaïe 33:17

Tes yeux verront le roi dans sa beauté ; ils contempleront le pays lointain.

8 mai 1994

Ce sera un soulagement extraordinaire pour Israël, après des siècles de peine et de difficultés — de difficultés parce qu'ils ont rejeté le Roi qui leur aurait apporté beaucoup plus tôt une joie ineffable. Au temps où le Seigneur Jésus était ici-bas, ils n'ont pas vu en Lui la beauté de Sa majesté et de Sa splendeur, mais dans l'humble grâce de Son humanité parfaite et sans tache, ils ne L'ont vu que comme l’« Homme de douleurs et sachant ce que c'est que la langueur » (Ésaïe 53:3). Ils ne voyaient pas en Lui de beauté, bien que Ses disciples, et les croyants du temps actuel, aient vu en Lui une profonde et rayonnante beauté morale qui attire leurs cœurs. Ceux-ci ne représentent qu'une faible minorité, mais malgré cela, comme Il doit profondément apprécier leur foi !

Mais quant à Israël, Son peuple terrestre, Celui en qui ils n'ont vu aucune beauté attirera leurs cœurs, dans un proche avenir, par Sa beauté sans égale, la beauté de l'Éternel, leur Dieu (Psaumes 27:4 et 90:17), et Il mettra cette même beauté sur ceux qui Le reçoivent. Grâce surprenante et merveilleuse !

Ils verront aussi alors leur héritage, le pays de la promesse, qui semble actuellement si éloigné de leur vision spirituelle, mais alors renouvelé et embelli comme seule la puissance divine peut le faire. Eux-mêmes, et tout le pays, éclateront en cantiques à la gloire de leur grand Messie.

Mais nous, croyants qui avons déjà été amenés à nous confier dans le Seigneur Jésus, nous Le verrons face à face avant eux, et contemplerons notre héritage céleste, plus merveilleux que le leur. Nos cœurs seront remplis à la vue de Sa gloire, et déborderont plus encore en Le voyant glorifié en Israël. Nous pouvons certainement dire avec ferveur : « Viens, Seigneur Jésus » (Apocalypse 22:20).

 

 

26    Ésaïe 35:4

Dites à ceux qui ont le cœur timide : Soyez forts, ne craignez pas ; voici votre Dieu : la vengeance vient, la rétribution de Dieu ! Lui-même viendra, et vous sauvera.

12 décembre 1995

Si nous avons le cœur timide, nous avons un besoin vital de la Parole de Dieu dans sa simplicité et sa puissance fortifiante. C'est ce dont les fils d'Israël auront besoin lorsqu'ils passeront par les angoisses de la grande tribulation qui fondra sur le monde après que le Seigneur Jésus aura enlevé Son Église dans la maison du Père, dans le bonheur de Sa gloire.

Il sera dit au résidu éprouvé des Juifs : « Soyez forts, ne craignez pas ; voici votre Dieu ». Le verront-ils réellement, présent et visible ? — Oui, absolument. Il viendra Lui-même et les sauvera. Mais comment le grand Dieu, tout-puissant, infini, invisible, peut-Il être révélé aux hommes de manière visible ? C'est une chose que beaucoup refusent même d'envisager comme possible.

Les chrétiens connaissent la réponse, car la Parole de Dieu rend témoignage au Seigneur Jésus Christ : « Lui est le Dieu véritable et la vie éternelle » (1 Jean 5:20).

Lui-même a déclaré « Je reviendrai, et je vous prendrai auprès de moi ; afin que là où moi je suis, vous, vous soyez aussi » (Jean 14:3). Nous pouvons attendre cette venue à tout moment.

Ensuite, plus tard, le même grand Dieu viendra avec une puissance et une gloire magnifiques pour Se manifester à Israël quand ils seront dans de grandes difficultés. Comme ils seront étonnés de voir que ce même Jésus qu'ils avaient crucifié est leur propre Dieu, leur propre Messie ! Ils seront complètement brisés dans une profonde repentance, et en même temps dans une joie ineffable, de recevoir avec reconnaissance Celui qu'ils avaient refusé auparavant avec mépris parce qu'Il disait qu'Il est le Fils de Dieu.

Aujourd'hui il y a de la joie devant les anges de Dieu lorsqu'un pécheur se repent. Quelle joie ce sera au ciel au sujet de ce grand nombre de fils d'Israël s'humiliant volontairement aux pieds du Seigneur Jésus dans une repentance et une foi profondes. Dans la mesure où ils seront humiliés, ils attacheront du prix à la gloire magnifique de leur Seigneur et de leur Dieu.

 

27    Ésaïe 35:10

Et ceux que l'Éternel a délivrés retourneront et viendront à Sion avec des chants de triomphe ; et une joie éternelle sera sur leur tête ; ils obtiendront l'allégresse et la joie, et le chagrin et le gémissement s'enfuiront.

26 juillet 2007

Quelle transformation pour Israël, après des siècles d'amère détresse ! Dieu leur a fait ressentir leur condition si profondément qu'ils se sont considérés comme étant totalement rejetés de la place d'honneur et de dignité dont ils avaient joui comme nation choisie de Dieu.

Mais pourquoi ont-ils été abaissés à une telle condition ? — Parce que, à partir du moment où Dieu les a délivrés de l'esclavage de l'Égypte, en mettant à sec la mer Rouge afin qu'ils puissent la traverser à sec, ils n'ont réagi qu'en se plaignant et en manquant froidement de respect envers Lui. Bien qu'Il leur ait envoyé des prophètes et des serviteurs fidèles qui plaidaient avec eux afin qu'ils rendent à Dieu au moins un peu d'honneur en retour de Sa grande bonté envers eux, ils refusèrent régulièrement toutes Ses avances de bonté. On se serait attendu à ce que Dieu ne supporte pas une telle ingratitude flagrante, mais bien qu'Il ait agi envers eux en discipline fidèle, Il supporta leur rébellion.

À la fin, après qu'ils aient refusé un grand nombre de Ses serviteurs, Dieu envoya Son propre Fils. Mais ils mirent le comble à leur méchanceté en ce que, non seulement ils ne firent aucun cas de Lui, mais qu'ils Le rejetèrent et Le crucifièrent, Lui, le Seigneur du ciel et de la terre !

Et cependant, grâce étonnante, merveilleuse, sans égale ! Dieu s'occupe encore de cette nation coupable pour les amener à la repentance, pour qu'ils soient rachetés par le merveilleux sacrifice de Christ. Leurs péchés seront effacés et ils retourneront à Sion, la cité de Dieu, avec des chants et une joie éternelle.

Ainsi, la pure grâce de Dieu triomphera de toute la culpabilité et la folie de cette nation, de la même manière qu'elle a triomphé de la culpabilité de tout vrai croyant aujourd'hui, de ceux qui sont rachetés par le sang précieux de Christ. Nous aurons une bénédiction éternelle, mais toute la gloire en revient à Dieu.

 

 

28    Ésaïe 38:4-5

Et la parole de l'Éternel vint à Ésaïe, disant : Va, et dis à Ézéchias : Ainsi dit l'Éternel, Dieu de David, ton père : J'ai entendu ta prière, j'ai vu tes larmes ; voici, j'ajouterai quinze années à tes jours.

3 août 2007

Ézéchias avait été un roi remarquablement fidèle et dévoué, en contraste avec la plupart des autres rois. Mais, contrairement aussi aux autres rois, il fut prévenu à l'avance par Dieu qu'il allait mourir.

Nous pourrions bien nous poser la question : Quel effet un tel message aurait-il sur nous ? Beaucoup de croyants, qui connaissent le Seigneur Jésus depuis plusieurs années, se réjouiraient à cette perspective, car cela signifierait la bénédiction merveilleuse d'être avec le Seigneur et comme Lui pour l'éternité. Il se peut cependant qu'Ézéchias, n'ayant pas clairement connaissance de la vie éternelle dans le Christ Jésus, telle qu'elle est donnée à tout croyant dans la dispensation présente de la grâce (quoique ce ne soit pas tous les croyants qui jouissent réellement de cette connaissance) — qu'Ézéchias n'ait pas appris que partir pour être avec Christ est de beaucoup meilleur (cf. Philippiens 1:23).

Mais ce roi de Juda honoré, fut profondément affligé à la pensée de mourir, et plaida avec Dieu, dans la prière, afin de pouvoir au moins rester un peu plus longtemps sur la terre. Dieu répondit à sa prière en lui disant qu'Il ajouterait quinze années à sa vie.

Mais, cela est triste à dire, ces années supplémentaires amenèrent avec elles du chagrin. S'il ne lui avait pas été donné cette prolongation de quinze années, il aurait été le seul roi de Juda à avoir une fin de règne lumineuse. Mais au contraire, il fit la grave erreur de montrer fièrement aux envoyés de Babylone les richesses de son royaume, dont l'Éternel lui dit alors qu'elles seraient emportées à Babylone. C'est aussi pendant ces années-là que naquit son fils Manassé, qui devint le roi le plus méchant de Juda. Bien que la grâce de Dieu ait plus tard surmonté la méchanceté de Manassé en changeant son cœur, ce ne fut cependant pas au crédit d'Ézéchias. Celui-ci n'aurait-il pas été plus sage en se soumettant simplement à la parole de Dieu, plutôt que de désirer que Dieu change Sa parole ?

 

 

29    Ésaïe 38:4-5 (bis)

Et la parole de l'Éternel vint à Ésaïe, disant : Va, et dis à Ézéchias : Ainsi dit l'Éternel, Dieu de David, ton père : J'ai entendu ta prière, j'ai vu tes larmes ; voici, j'ajouterai quinze années à tes jours.

10 juillet 1996

Ézéchias avait été un roi pieux et fidèle en Juda. Cependant Dieu lui dit de mettre sa maison en ordre, car il allait mourir. Cela fut un choc pour Ézéchias, et il pria l'Éternel, Le suppliant de lui permettre de vivre plus longtemps. Il rappela à l'Éternel qu'il avait mené une vie honorable et juste ; il pensait que cela lui donnait droit à quelque considération. Cette prière était-elle réellement la prière de la foi ? Bien que Dieu l'ait exaucé en ajoutant quinze années à sa vie, cependant, pendant ce temps supplémentaire il gâta son témoignage de fidélité. S'il était mort au moment où Dieu le lui avait d'abord dit, il aurait laissé un témoignage de fidélité et de piété envers l'Éternel.

Quelle leçon il y a là pour nous ! Dieu sait toujours ce qui est le meilleur pour nous, et une prière faite avec foi ne demanderait pas à Dieu de changer Sa pensée à cet égard. Ézéchias aurait dû plutôt remercier Dieu de ce qu'Il jugeait bon de prendre son serviteur dans Sa présence, où il y a plénitude de joie. Est-ce qu'il ne se rendait pas compte que sa joie serait infiniment plus grande, d'échanger cette vie pour la joie éternelle de voir le Seigneur et d'être avec Lui ?

Mais Dieu nous accorde quelquefois nos désirs ardents afin que nous apprenions, par une triste expérience, que Sa sagesse est plus grande que la nôtre. Nous avons lu quelque chose au sujet d'une jeune femme dont les prières, de manière extraordinaire, étaient si souvent exaucées que les gens lui demandaient de prier spécialement pour différentes choses. On lui demanda de prier pour une jeune fille très malade, aussi elle pria très instamment que Dieu la guérisse. Elle fut effectivement guérie, mais depuis ce moment-là, elle s'adonna à une vie de plaisirs coupables, et ne se tourna jamais vers le Seigneur. À la suite de cela, la jeune femme croyante prit soin de demander toujours au Seigneur qu'Il n'exauce que les prières qui étaient selon Sa volonté. Qu'il est plus sage de prier ainsi !

 

 

30    Ésaïe 38:17

Voici, au lieu de la paix, j'avais amertume sur amertume ; mais toi, tu as aimé mon âme, la retirant de la fosse de destruction, car tu as jeté tous mes péchés derrière ton dos.

18 juillet 1996

Ces paroles d'Ézéchias décrivent les profondeurs de détresse dont beaucoup de personnes aujourd'hui font l'expérience, cherchant la paix, mais ne trouvant que « amertume sur amertume ». Ils ne savent pas bien pourquoi leurs cœurs sont si troublés, en particulier si leurs circonstances ne sont pas pénibles. Cependant ils sont mal à l'aise dans leur conscience au sujet du passé, ils sont pleins de doutes quant à leur condition présente, et ils ont des craintes sans nom concernant l'avenir. Et cet état les tourmente. Leur cœur languit après du soulagement et de la paix, mais en vain. Modifier leur mode de vie n'y change rien, mais aggrave plutôt leur sentiment d'impuissance.

Mais c'est une bonne chose si cela les amène du moins à prendre conscience que leur désespoir est exactement l'occasion que le Seigneur voudrait employer pour les pousser à Le rechercher, Lui, plutôt qu'aucune autre source d'aide. Le Seigneur permet que cette amertume ait pour effet que la victime soit prête à crier à son Créateur pour avoir du secours. Ce secours lui sera-t-il refusé ? — Certainement pas, car le Seigneur est prêt à sauver.

Ézéchias a bien reconnu que cela est vrai. Il a été merveilleusement délivré de sa crainte concernant l'avenir quand il a dit « Tu as aimé mon âme, la retirant de la fosse de destruction ». Sa conscience a été soulagée quand il a su que l'Éternel avait jeté tous ses péchés derrière Son dos. Quel réconfort merveilleux !

Nous avons toutefois aujourd'hui le privilège de savoir comment Dieu a accompli une œuvre si merveilleuse. Délivrer quelqu'un du puits de la destruction et ne plus se souvenir de tous ses péchés exigeait un sacrifice que seul le Seigneur Jésus, le Fils de Dieu, pouvait offrir — le sacrifice de Lui-même. C'est pourquoi, en Le recevant, Lui, vous pouvez avoir immédiatement « la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus Christ » (Romains 5:1).

 

 

31    Ésaïe 38:17 (bis)

Voici, au lieu de la paix, j'avais amertume sur amertume ; mais toi, tu as aimé mon âme, la retirant de la fosse de destruction, car tu as jeté tous mes péchés derrière ton dos.

10 août 2007

Ézéchias a écrit cela après avoir été malade et avoir été guéri par la miséricorde de l'Éternel, qui lui avait assuré que Dieu ajouterait quinze années à sa vie.

Mais comme ces mots sont encore bien plus appropriés dans la bouche de multitudes d'autres personnes qui étaient profondément chargées par la culpabilité de leurs péchés, au point qu'ils faisaient l'expérience d'avoir « amertume sur amertume », quelquefois jusqu'à être complètement désespérés. En fait, beaucoup avaient tellement perdu tout espoir de soulagement qu'ils sont allés jusqu'à la dernière extrémité et se sont ôté la vie.

Cependant, en recevant Christ comme Sauveur, beaucoup d'autres ont connu un bonheur immense : l'amour de Dieu délivrant leur âme « de la fosse de destruction ». Ce soulagement a un fondement beaucoup plus merveilleux qu'Ézéchias ne pouvait le connaître, car ce fondement, c'est la valeur du sacrifice de Christ à la croix. C'est cela seul qui permet à Dieu de jeter tous nos péchés derrière Son dos. Le péché, ce terrible ennemi de Dieu, a été pleinement jugé à la croix, et en conséquence tous les péchés d'innombrables personnes qui ont reçu Christ comme Sauveur sont si parfaitement expiés que Dieu peut avec justice jeter ces péchés derrière Son dos.

Mais plus que cela : à celui qui croit au Seigneur Jésus il est assuré beaucoup plus que quinze années de vie supplémentaires. Car le Seigneur Jésus fait cette belle déclaration : « Mes brebis écoutent ma voix, et moi je les connais, et elles me suivent, et moi je leur donne la vie éternelle, et elles ne périront jamais ; et personne ne les ravira de ma main » (Jean 10:27-28).

 

 

32    Ésaïe 40:10-11

Voici, le Seigneur l'Éternel viendra avec puissance, et son bras dominera pour lui. Voici, son salaire est avec lui, et sa récompense devant lui. Comme un berger il paîtra son troupeau ; par son bras il rassemblera les agneaux et les portera dans son sein ; il conduira doucement celles qui allaitent.

4 juin 1988

Comment Israël pouvait-il manquer de voir dans cette prophétie que leur Messie serait le Seigneur l'Éternel Lui-même ? Bien sûr, ceci se rapporte au jour à venir de gloire merveilleuse, lorsqu'Il viendra avec puissance, et non pas au jour où Il est venu avec grâce et humilité, lorsqu'Il n'est pas venu pour gouverner, mais pour montrer l'exemple de la beauté d'une humble soumission, et pour donner Sa vie en rançon pour beaucoup. En vérité, la merveille de cette œuvre de grâce surpasse celle de Son règne de gloire à venir, ce dont même de nombreuses prophéties de l'Ancien Testament témoignent.

Mais alors, les brebis dispersées d'Israël seront rassemblées à nouveau avec tendresse par la main du Berger. Car bien qu'Il vienne avec puissance et gouverne en vérité et justice absolues, Il paîtra cependant Son troupeau avec bonté, rassemblant de son bras les agneaux, et conduisant doucement les petits. Quel contraste avec les bergers d'Israël du passé, au cœur froid, qui se nourrissaient eux-mêmes au lieu de nourrir le troupeau (Ézéchiel 34), — et avec le « pasteur de néant », l'antichrist, qui abandonnera le troupeau quand les difficultés surviennent (Zacharie 11:17).

Nous, cependant, avons connu Ses soins de berger dans des circonstances d'épreuves, de besoins et de peines, Sa sympathie avec un peuple éprouvé et affligé, l'Église, qu'Il aime.

Si au moins Israël avait reconnu dans le Seigneur Jésus les caractéristiques morales précieuses du vrai Berger, comme l'histoire d'Israël aurait pu être différente ! Mais ces choses étaient cachées devant leurs yeux, et c'est nous qui avons été bénis à leur place. Cependant nous aussi, nous nous réjouirons lorsque, à la fin, les fils d'Israël, dans une repentance sincère, recevront leur Messie béni, avec adoration et louanges.

 

 

33    Ésaïe 40:26-27

Levez vos yeux en haut, et voyez ! Qui a créé ces choses, faisant sortir par nombre leur armée ? Il les appelle toutes par nom. Par la grandeur de son pouvoir et de sa force puissante, pas une ne manque. Pourquoi dis-tu, ô Jacob, et parles-tu, ô Israël : Ma voie est cachée à l'Éternel, et ma cause a passé inaperçue de mon Dieu ?

20 décembre 1995

Les fils d'Israël étaient comme celui qui regarde vers le bas, ne voyant que les difficultés et la peine d'un monde corrompu. Ils ne pouvaient certainement pas discerner là, la grandeur de la puissance et des compassions de Dieu. Leurs propres péchés les avaient aveuglés, et ils se plaignaient du Dieu qui les avait créés et qui les avait tellement bénis dans le passé.

Qu'ils lèvent les yeux ! Par une nuit claire ils pourraient observer la progression calme et ordonnée des étoiles sans nombre. Qui avait créé ces choses ? Qui les avait, non seulement comptées, mais appelées chacune d'un nom différent ? et en fait, celles qu'ils pourraient voir ne seraient qu'une infime partie de la multitude innombrable d'étoiles que les astronomes ont observées depuis lors. Dans un grand planétarium, un savant nous a dit que la nébuleuse Andromède est la constellation la plus éloignée qu'on puisse voir à l'œil nu. Elle n'est visible que parce qu'il y a un si grand nombre d'étoiles dans cette nébuleuse que toutes ensemble elles donnent une faible lueur. Mais il nous a dit que si nous devions compter ces étoiles à la vitesse de 100 par minute, sans nous arrêter pour manger ni dormir, nous n'aurions pas fini de les compter au bout de 100 ans !

Pouvons-nous imaginer la puissance extraordinaire de Dieu qui maintient un ordre parfait entre elles, et les appelle chacune par son nom ? Les fils d'Israël sont invités à se demander si Dieu s'intéresse à leur nation. Et en fait, Il prend soin, non seulement de Sa création matérielle, mais aussi, et bien plus profondément, des êtres humains qu'Il a créés, exerçant Sa grande puissance en leur faveur, mais aussi, dans Ses tendres compassions, prenant un soin profond de leur bien-être et de leur bénédiction, et de leur ordre dans la soumission à son autorité fidèle.

 

 

34    Ésaïe 40:30-31

Les jeunes gens seront las et se fatigueront, et les jeunes hommes deviendront chancelants ; mais ceux qui s'attendent à l'Éternel renouvelleront leur force ; ils s'élèveront avec des ailes, comme des aigles ; ils courront et ne se fatigueront pas, ils marcheront et ne se lasseront pas.

17 août 2007

Les jeunes gens ont souvent de l'énergie et de la force pour surmonter de grands obstacles. Dieu leur donne cette capacité. Mais il y a une limite, et quand il s'agit de s'occuper de choses spirituelles, les plus énergiques se trouveront complètement sans force. Il se peut qu'ils réussissent lors de tests qui prouvent qu'ils sont bien supérieurs, physiquement, à la majorité de leurs concurrents, et cependant, quand ils sont mis à l'épreuve par la vivante Parole de Dieu, ils trébuchent et tombent, non pas physiquement, mais spirituellement.

Mais qu'on soit jeune ou vieux, une force spirituelle est disponible pour tous ceux qui s'attendent au Seigneur avec foi. Une telle attente suppose la dépendance qui fait confiance au Seigneur pour qu'Il donne le renouvellement constant de force nécessaire. Cela est miraculeux, car c'est surnaturel, mais c'est vivant et réel.

« Ils s'élèveront avec des ailes, comme des aigles ». Cela n'est, bien sûr, pas littéral, mais c'est bien plus précieux que si c'était littéral. Car cela parle du caractère auquel nous sommes encouragés en Colossiens 3:1 : « Cherchez les choses qui sont en haut, où le Christ est assis à la droite de Dieu ». Christ est l'objet béni qui attire tellement le cœur que toutes les bénédictions qui sont en réserve en Lui deviennent vitales et vivantes pour l'âme. Recherchons-nous la grâce de la part de Dieu pour vivre ainsi bien au-dessus des circonstances qui nous entourent ?

« Ils courront et ne se fatigueront pas ». Ainsi, dans cette attitude de foi, nous pouvons obéir à l'injonction d'Hébreux 12:1-2 : « Rejetant tout fardeau et le péché qui nous enveloppe si aisément, courons avec patience la course qui est devant nous, fixant les yeux sur Jésus ». Plutôt que de nous fatiguer dans cette course, ayons la patience pour endurer.

« Celui qui dit demeurer en lui, doit lui-même aussi marcher comme lui a marché » (1 Jean 2:6). En faisant ainsi, nous ne défaillirons pas et ne serons pas découragés.

 

 

35    Ésaïe 42:1

Voici mon serviteur que je soutiens, mon élu en qui mon âme trouve son plaisir. Je mettrai mon Esprit sur lui ; il fera valoir le jugement à l'égard des nations.

21 novembre 1997

Dans des chapitres précédents d'Ésaïe, le peuple d'Israël est vu comme étant le serviteur de l'Éternel, mais un serviteur ayant tristement manqué. Qu'il est donc magnifique de voir Dieu parler ainsi, dans ce passage, attirant notre attention sur Celui qu'Il appelle « mon serviteur que je soutiens ». Car le Seigneur Jésus est le Serviteur parfaitement obéissant et dépendant, soutenu par la main de l'Éternel dans un dévouement parfait. Il est Celui que Dieu a élu, qu'Il a choisi, dans Lequel Il trouve Son plaisir parfait, en contraste marqué avec les fils d'Israël, qui avaient été un sujet de détresse profonde pour leur grand Créateur — comme il en est aussi de toute l'humanité.

Au bord du Jourdain, quand Jean a baptisé le Seigneur Jésus, nous entendons la voix du Père déclarant depuis le ciel : « Celui-ci est mon fils bien-aimé, en qui j'ai trouvé mon plaisir » (Matthieu 3:17). C'était au moment où des Israélites venaient en foule auprès de Jean pour être baptisés du baptême de la repentance, confessant leurs péchés. En contraste avec leur état de faillite et de péché, le Seigneur Jésus était hautement approuvé par Dieu.

C'est aussi à ce moment-là que la prophétie a été accomplie : « Je mettrai mon Esprit sur lui ». Il était Celui qui était parfaitement qualifié pour accomplir toute la volonté de Dieu, et Dieu a affirmé cela et L'a rempli de puissance, comme Homme, en Lui donnant Son Esprit de manière illimitée.

Dans l'avenir, la dernière partie de cette prophétie sera accomplie, quand les nations seront amenées à être assujetties à l'autorité souveraine de Christ. Certes, Israël sera aussi soumis, mais il est insisté sur le fait que les nations le seront également, parce que la grâce et le gouvernement de Christ s'étendront loin au-delà des limites d'Israël. Perspective merveilleuse !

 

 

36    Ésaïe 43:1-3

Ainsi dit l'Éternel, qui t'a créé, ô Jacob, et qui t'a formé, ô Israël : Ne crains point, car je t'ai racheté ; je t'ai appelé par ton nom, tu es à moi. Quand tu passeras par les eaux, je serai avec toi, et par les rivières, elles ne te submergeront pas ; quand tu marcheras dans le feu, tu ne seras pas brûlé, et la flamme ne te consumera pas. Car moi, je suis l'Éternel, ton Dieu, le Saint d'Israël, ton sauveur.

24 août 2007

Quel merveilleux réconfort dans ces paroles adressées à Jacob par le grand Créateur ! Malgré son caractère peu méritoire, Jacob est aussi appelé Israël, ce qui signifie prince de Dieu, et il est dit que Dieu l'a formé. Bien qu'il ait été créé en tant que Jacob, il fut formé pour être Israël, car le travail de Dieu pour former se voit dans l'histoire de cet homme et de ses successeurs. « Ne crains point, car je t'ai racheté ». Cela pouvait être dit de la rédemption d'Israël hors de l'Égypte au début de son histoire. Combien plus dans ce jour à venir, quand les fils d'Israël se rendront compte que leur rédemption éternelle est le résultat du grand sacrifice du Messie sur la croix ! Cela est aussi vrai pour tous ceux qui croient véritablement en Lui. Ensuite, il sera dit aussi à Israël : « Je t'ai appelé par ton nom, tu es à moi ». Tous les croyants, aujourd'hui, peuvent aussi trouver encouragement et bénédiction dans une telle assurance. En fait, nos noms, maintenant, sont « écrits dans les cieux ». Nous sommes pour toujours la propriété de Christ.

Il y aura cependant pour nous comme pour Israël, des périodes de mise à l'épreuve. Les fils d'Israël passeront, dans un jour à venir, par les eaux de la grande tribulation ; mais le Seigneur sera avec eux. S'il en est ainsi pour eux, dans un temps de trouble tel que le monde ne l'a jamais vu jusque-là, nous aussi, quelles que soient les épreuves moindres que nous pouvons connaître, nous pouvons certainement compter absolument sur la présence du Seigneur avec nous. Si nous passons par une épreuve brûlante, la flamme ne nous consumera pas, pas plus que ce ne fut pour Shadrac, Méshac et Abed-Nego quand ils furent jetés dans la fournaise intensément chauffée. Ainsi Israël sera grandement béni, et les croyants aujourd'hui également.

 

 

37    Ésaïe 47:13-14

Tu es devenue lasse par la multitude de tes conseils. Qu'ils se tiennent là et te sauvent, les interprétateurs des cieux, les observateurs des étoiles, ceux qui, d'après les nouvelles lunes, donnent la connaissance des choses qui viendront sur toi ! Voici, ils seront comme du chaume, le feu les brûlera ; ils ne délivreront pas leur âme de la force de la flamme : il ne restera, ni charbon pour se chauffer, ni feu pour s'asseoir devant.

31 août 2007

Que l'orgueil de l'homme est une triste chose, quand il désire prendre la place du Créateur en interprétant, à sa propre satisfaction, les mouvements de l'immense armée des corps célestes.

L'astronomie est un sujet magnifique, et il vaut vraiment la peine d'étudier les mouvements réels des étoiles. Mais l'astrologie est quelque chose de différent, car elle prétend interpréter ces mouvements comme si on pouvait les appliquer aux conditions et au déroulement de la vie des personnes. Si, par exemple, quelqu'un est né sous un certain signe du zodiaque, l'astrologie prédira beaucoup de choses dont sa vie sera affectée. L'imagination de l'homme se substitue ainsi à la vérité de la Parole de Dieu. Peuvent-ils, par de tels moyens, protéger les gens des troubles qui les menacent ? — Absolument pas ! et pour commencer, ils ne peuvent pas se délivrer de la flamme du jugement de Dieu.

À l'inverse, si l'étude de la lune et des étoiles conduit quelqu'un à admirer profondément la grande sagesse et la puissance extraordinaire de Dieu dans la création et le maintien de l'armée des corps célestes, c'est alors une occupation pratique valable.

David décrit cela de manière très belle dans un psaume : « Quand je regarde les cieux, l'ouvrage de tes doigts, la lune et les étoiles que tu as disposées : qu'est-ce que l'homme, que tu te souviennes de lui, et le fils de l'homme, que tu le visites ? » Le contraste entre la grandeur de Dieu et la faiblesse de l'homme est ainsi mis en valeur. Et cela conduit au fait que le Fils de l'Homme (le Seigneur Jésus) est maintenant couronné de gloire et d'honneur, et que toute la création sera vue à la fin comme étant complètement sous Sa domination. Son nom « est magnifique par toute la terre ! » (Psaume 8:3 et 9).

 

 

38    Ésaïe 49:4

Et moi j'ai dit : J'ai travaillé en vain, j'ai consumé ma force pour le néant et en vain ; toutefois mon jugement est par devers l'Éternel, et mon œuvre par devers mon Dieu.

9 février 1997

Beaucoup de fidèles serviteurs de Dieu ont œuvré diligemment à rechercher la bénédiction des âmes, et ont cependant constaté que leur travail n'avait produit aucun résultat réel. Ils se posent la question : Cela en valait-il la peine ? Les fruits qui avaient semblé en résulter paraissent maintenant avoir pratiquement disparu.

Mais si nous remarquons bien que les paroles du verset ci-dessus sont celles du Seigneur Jésus, cela nous relèvera hors du découragement qui pourrait trop facilement nous envahir.

Qui d'autre a travaillé avec autant de fidélité et de diligence que notre Seigneur ? Quand Il était sur la terre au milieu de Son peuple, les fils d'Israël, Il a adressé des reproches aux habitants des villes dans lesquelles Il avait fait tant d'œuvres miraculeuses de grâce et de puissance, Chorazin, Bethsaïda, Capernaüm, parce qu'ils ne s'étaient pas repentis malgré Son fidèle labeur (Matthieu 11:20-24). Plus tard Il a pleuré sur Jérusalem (Luc 19:41-42) parce que la ville avait refusé Ses offres de grâce et de miséricorde. Puis Il a été rejeté par Sa propre nation, et crucifié, n'ayant eu aucun fruit en ce qui concerne Israël. Vus de l'extérieur, tous Ses labeurs pour Son peuple avaient été en vain !

Il pouvait cependant, en toute confiance, laisser à Son Dieu et Père les résultats de Son travail. La semence qu'Il avait semée porterait encore du fruit. En fait, dans la période actuelle, un nombre incalculable de gens des nations ont été sauvés par la foi dans le Seigneur Jésus ; l'Église de Dieu a été constituée et grandement bénie au cours des années — le fruit de Son œuvre des jours d'autrefois. Et plus que cela, les fils d'Israël seront bientôt rassemblés à nouveau et bénis plus qu'ils ne peuvent l'imaginer, en vertu de la même œuvre que le Seigneur Jésus a accomplie à la croix. Ce sera la réponse merveilleuse de Dieu — une réponse qui devrait encourager les chrétiens dans toutes les œuvres accomplies pour Lui.

 

 

39    Ésaïe 49:4 (bis)

Et moi j'ai dit : J'ai travaillé en vain, j'ai consumé ma force pour le néant et en vain ; toutefois mon jugement est par devers l'Éternel, et mon œuvre par devers mon Dieu.

9 août 1993

De nombreux serviteurs de l'Éternel ont eu l'impression d'avoir travaillé en vain. Élie (1 Rois 19:4) et Jérémie (Jérémie 20:7-10) en sont des exemples. Nous pouvons comprendre cela, étant nous-mêmes comme eux de faibles êtres humains.

Mais ces paroles viennent de la bouche du parfait Serviteur de Dieu, le Seigneur Jésus Christ. Ses œuvres étaient remarquablement précieuses, aussi bien dans les paroles de grâce qu'Il prononçait que dans les nombreux miracles de miséricorde qu'Il accomplissait. Sa vie entière était merveilleuse de simplicité, d'humble dévouement envers Dieu, de vérité et de bonté fidèles envers les hommes. Pourquoi alors parle-t-Il ainsi ? — À cause du désir de Son cœur de bénir sa propre nation, Israël, et parce que cette nation même, les fils d'Israël, ne voyaient aucune beauté, rien de désirable en Lui. Il aurait pu sembler que Son service fidèle et diligent en leur faveur avait été en vain et pour le néant.

Qu'il est parfaitement compréhensible qu'Il ait ressenti cela ainsi, justement à cause de Son cœur plein d'amour pour Son peuple. Qu'il est bon aussi, pour tout serviteur du Seigneur, de penser à cela quand nous pourrions avoir tendance à nous sentir découragés parce que notre travail ne semble pas avoir de résultats favorables.

Cependant le Seigneur ajoute dans la même phrase que la valeur de Son œuvre n'est pas jugée en fonction de ce qu'Il en pense, mais est laissée en toute sécurité dans les mains de Dieu. Il avait travaillé pour Dieu, dans une pleine obéissance envers Lui. Il peut donc en laisser, avec assurance, tous les résultats à Dieu. Et en vérité, le Seigneur Jésus a été crucifié « en infirmité » (2 Corinthiens 13:4), et selon toutes les apparences, cela représentait une défaite, mais Il a été ressuscité par la puissance de Dieu, preuve merveilleuse d'une bénédiction infiniment plus grande, résultat de Son œuvre unique.

 

 

40    Ésaïe 49:6

Et il me dit : C'est peu de chose que tu me sois serviteur pour rétablir les tribus de Jacob et pour ramener les préservés d'Israël ; je te donnerai aussi pour être une lumière des nations, pour être mon salut jusqu'au bout de la terre.

3 février 1988 et 6 mai 2016

Les Juifs pouvaient bien être perplexes devant un verset comme celui-ci ! Quand Ésaïe a écrit, Israël était dans un état très misérable, les dix tribus ayant déjà été emmenées en captivité par les Assyriens. Il aurait certainement fallu qu'un serviteur de Dieu ait une capacité extraordinaire pour pouvoir relever les tribus et amener Israël dans un état d'unité et de paix. Et cependant, pour le Serviteur choisi par Dieu, Dieu dit que ce serait « peu de chose ». C'est de Christ seul, le Messie d'Israël, que cela peut être vrai. À travers une longue histoire de troubles et de peines, Dieu a estimé bon d'en préserver beaucoup en Israël, et dans un jour à venir Son Serviteur béni les restaurera. Grâce merveilleuse !

Cependant Il sera aussi une lumière pour les nations, Sa grâce immense débordant pour les inclure dans des conseils de bénédiction merveilleuse quand, pendant la période millénaire, les nations viendront à Sa lumière, et que la terre entière jouira de la faveur de l'éclat de Sa gloire et de Sa bienfaisance révélées. Toute la terre s'émerveillera devant la grandeur extraordinaire de cet adorable Serviteur de Dieu, qui a accompli de tels conseils de grâce et de gloire sur la terre.

Une autre œuvre, qui n'est pas mentionnée ici, et qui a pourtant une immense importance, c'est que, dans la période actuelle, avant que les fils d'Israël soient à nouveau rassemblés, ou que les nations soient amenées pour être bénies avec eux, le Seigneur Jésus bâtit Son Église. Pendant qu'Israël est rebelle, le Seigneur rassemble, tirés des Juifs et des nations, des millions de personnes qui par la foi courbent leur cœur devant Lui, et Il unit en un seul corps ces croyants provenant de nations hostiles, leur assurant une place au ciel avec Lui pour l'éternité ! Tout cela, la bénédiction de l'Église, la bénédiction d'Israël, et celle des nations, se fonde sur la valeur infinie du grand sacrifice de Christ sur la croix. Œuvre merveilleuse !

 

 

41    Ésaïe 50:4

Le Seigneur l'Éternel m'a donné la langue des savants, pour que je sache soutenir par une parole celui qui est las. Il me réveille chaque matin, il réveille mon oreille pour que j'écoute comme ceux qu'on enseigne.

1 février 1998

Bien que le Seigneur Jésus soit le Dieu éternel, Celui dont la connaissance est infinie, cependant, dans ce verset, et cela est très beau, Il prend une place d'humble humanité, ce qui a été une réalité effective lors de Sa venue dans ce monde. En tant qu'Homme, Il était absolument dépendant de Dieu, et Il avait l'oreille ouverte chaque matin pour écouter, comme quelqu'un qui est instruit par Dieu. C'est pour nous une chose presque impossible à comprendre que Lui qui, étant Dieu, avait la connaissance de toutes choses — en même temps, comme Homme, la recevait de Dieu chaque jour. Nous, comme croyants, remercions Dieu pour ce grand paradoxe, et nous nous courbons avec adoration et révérence aux pieds du Seigneur Jésus. Nous L'adorons comme le Dieu éternel, et nous Le remercions aussi pour l'exemple remarquable qu'Il a été pour nous, de recevoir l'instruction de Dieu chaque matin, comme un Homme parfaitement dépendant et obéissant envers le Dieu du ciel et de la terre.

Nous lisons en Hébreux 5:8 qu'Il « a appris l'obéissance par les choses qu'il a souffertes ». Non pas qu'Il ait appris l'obéissance, mais Il a appris par l'expérience ce que cela signifiait d'être obéissant, car Il n'avait jamais auparavant été dans une place d'obéissance, mais seulement dans celle de la dignité et de l'autorité suprêmes. Mais Il a pris cette place, d'être enseigné, afin de savoir comment aider et encourager ceux qui sont las, ceux qui trouvent éprouvant d'être dans une place d'obéissance servile. Que c'est merveilleux d'avoir comme Sauveur Celui qui est à la fois Dieu et Homme de manière absolument réelle !

 

 

42    Ésaïe 50:5-6

Le Seigneur l'Éternel m'a ouvert l'oreille, et moi je n'ai pas été rebelle, je ne me suis pas retiré en arrière. J'ai donné mon dos à ceux qui frappaient, et mes joues à ceux qui arrachaient le poil ; je n'ai pas caché ma face à l'opprobre et aux crachats.

25 novembre 1984

Quelles expressions de grand prix sortant de la bouche du Fils de l'Homme obéissant ! Il a certainement supporté encore beaucoup plus que cela quand, sur la croix du Calvaire, Il a été abandonné de Dieu à cause de nos péchés. Pourtant, quelle beauté morale exquise se trouve dans tout Son sentier d'humilité et de grâce, qui devait nécessairement précéder Son sacrifice suprême. Tout le déroulement de Sa vie prouve qu'Il était le seul sacrifice qui convenait parfaitement.

Car ce Fils de l'homme, le Seigneur Jésus, avait un dévouement d'obéissance totale à Dieu. Son oreille était ouverte pour recevoir la parole de Dieu. Et cette parole réclamait plus que Ses actes de vérité et de bonté envers les hommes, plus que le fait de trouver Ses délices dans la communion avec Son Père. Car la Parole de Dieu avait déclaré qu'Il se donnerait Lui-même comme offrande pour nos péchés. Quel autre homme aurait pu se montrer à la hauteur d'une obéissance telle que celle-ci ? Mais Il n'a pas été rebelle : Il ne retournerait pas en arrière malgré l'angoisse terrible que cela impliquait ! Qu'il est merveilleux de voir Sa décision calme et inébranlable, de Le voir S'avançant fermement, même jusqu'à la croix, supportant en silence le fouet cruel, la torture d'avoir le poil arraché, et la honte si méprisante, qu'on Lui crache au visage.

Le Fils de l'Homme était là, sans tache, fidèle, plein de grâce, tout près de faire le sacrifice unique et suprême de l'histoire ; mais au lieu de L'acclamer pour cela, on L'a traité avec le dernier mépris ! Qu'Il ait supporté cela dans Sa grâce si humble, c'est, pour nous qui croyons, un trait d'une beauté inexprimable.

 

 

43    Ésaïe 50:6

J'ai donné mon dos à ceux qui frappaient, et mes joues à ceux qui arrachaient le poil ; je n'ai pas caché ma face à l'opprobre et aux crachats.

28 décembre 1997

De telles paroles auraient-elles pu être prononcées par qui que ce soit d'autre que le Seigneur Jésus ? Si de telles choses nous étaient arrivées, ne dirions-nous pas plutôt : Ils m'ont fait cela ! Aurions-nous donné, de plein gré, notre dos à ceux qui nous fouettaient, et nos joues à ceux qui nous arrachaient le poil ? Recevrions-nous avec calme, sur nos visages, la honte des crachats d'hommes vicieux ? Mais il y avait là le fidèle Serviteur de Dieu, venu sur la terre pour prendre l'humble place de faire la volonté de Dieu. Il ne montra pas la moindre résistance quand les hommes L'ont soumis à de telles cruelles infamies, et n'exprima pas non plus la moindre rancœur contre eux, comme ils s'y attendaient.

La bastonnade sur le dos avec des fouets aux pointes de métal était d'une telle violence qu'elle faisait que les hommes les plus forts se crispaient de crainte, ou ripostaient avec colère. Mais, ni crainte ni colère, n'apparaissaient dans la conduite de Celui qui souffrait en silence. Avoir les poils de Sa barbe arrachés de Ses joues, ne fit pas pousser un cri ou même un gémissement à ce fidèle Serviteur de Dieu. Le mépris que ces hommes montraient en Lui crachant au visage ne Lui faisait pas perdre Sa calme dignité de témoin fidèle à la gloire de Son Père.

Quant à toutes les insultes que les hommes eurent l'audace d'accumuler sur l'humble Fils de l'homme, ils furent complètement frustrés, car les hommes impies aiment obliger leur victime à montrer des signes de peur, de colère et de ressentiment, parce qu'ils pensent ainsi avoir gagné la victoire sur lui.

Mais ils ont essuyé une défaite. Ils n'ont pas pu Lui faire perdre la dignité de Son attitude calme, même quand « Son visage était défait plus que celui d'aucun homme » (Ésaïe 52:14). Ils n'avaient jamais rencontré un homme comme Celui-là. Pilate, le gouverneur, se sentit être lui-même le criminel devant le souverain Juge. Il s'étonna de ce que le Seigneur ne se défendait pas, mais supportait toutes les indignités avec calme et sans se plaindre. Extérieurement, le Seigneur Jésus connaissait une défaite, mais moralement Il était le Vainqueur !

 

 

44    Ésaïe 50:6-7

J'ai donné mon dos à ceux qui frappaient, et mes joues à ceux qui arrachaient le poil ; je n'ai pas caché ma face à l'opprobre et aux crachats. Mais le Seigneur l'Éternel m'aidera : c'est pourquoi je ne serai pas confondu ; c'est pourquoi j'ai dressé ma face comme un caillou, et je sais que je ne serai pas confus.

12 juillet 1998

Comme il est stupéfiant de voir le Seigneur de gloire donner Son dos pour être battu par Ses propres créatures et ne pas détourner Sa face quand les hommes ont osé arracher les poils de Sa barbe. En face de telles persécutions Il gardait toujours la même dignité calme et tranquille qui Le caractérisait toujours. Il ne s'échappait pas de Sa bouche un mot de ressentiment, rien qui suggère de l'irritation avec la volonté de Se défendre. Lorsque de misérables créatures, des fils de la poussière, n'hésitèrent pas à Lui cracher au visage, Il ne cacha pas sa face et ne se détourna pas d'eux, mais endura avec calme de telles persécutions sans cœur. Quel caractère impressionnant de patience et de grâce !

Comment cela était-il possible ? Il en donne Lui-même la réponse : « Mais le Seigneur l'Éternel m'aidera ». Sa foi dans le Dieu vivant demeura ferme et inaltérable, sans fléchir, sans relâchement à l'égard des hommes qui cherchaient à L'intimider. Il  était en mesure d'attendre l'heure de Dieu. C'est pourquoi Il dressait Sa face « comme un caillou », avec la décision ferme et sans fléchissement d'endurer quelque cruel traitement que ce soit, que Satan poussait les hommes à Lui infliger. Il ne serait pas confus.

Pouvons-nous imaginer quelque autre personne parlant ainsi ? — Non ! Ce sont là les paroles d'un Homme qui est plus que simplement un homme. Il est Dieu manifesté en chair.

 

 

45    Ésaïe 50:7

Mais le Seigneur l'Éternel m'aidera : c'est pourquoi je ne serai pas confondu ; c'est pourquoi j'ai dressé ma face comme un caillou, et je sais que je ne serai pas confus.

28 février 2016

Dans la dépendance inébranlable du Seigneur Jésus, comme Fils de l'homme, envers Son Dieu et Père, il n'y avait pas une ombre de variation. Il ne mettait absolument pas en question le fait que l'Éternel Dieu L'aiderait, bien qu'Il ait été exposé à la cruauté de l'amère persécution des hommes, et qu'Il l'ait supportée avec humilité. Il est le Fils éternel de Dieu, mais Il est en toutes choses parfaitement humain. Il est certain qu'Il ressentait profondément les moqueries impitoyables, les injures méchantes, et les nombreux actes de violence physique que les hommes Lui ont infligés. Et cependant, quelle beauté marque Sa confiance dans le secours de l'Éternel Son Dieu. Il savait qu'Il ne serait pas confus. Il pouvait faire face à l'ennemi dans la calme dignité de Celui qui est parfaitement soutenu par la puissance et la grâce divines.

« C'est pourquoi j'ai dressé ma face comme un caillou ». Cette détermination inébranlable d'aller fermement de l'avant n'est pas du tout l'obstination de quelqu'un qui est décidé à faire sa propre volonté, mais la dépendance humble et ferme de Celui qui fait face à toute adversité avec la décision de cœur arrêtée de faire simplement et pleinement la volonté du Père. Qui d'autre aurait pu persévérer à travers toute l'opposition de Satan et des hommes qui se déployait contre Lui ? Qui d'autre aurait pu continuer sans vaciller ni faiblir pour supporter l'agonie de la terrible croix du Calvaire ?

Parce qu'Il est l'Homme humble, plein de fidélité et de grâce, Il est sûrement l'exemple suprême pour tout cœur croyant. Jacques nous dit de ne pas douter dans nos prières, mais de demander avec foi, « Car celui qui doute est semblable au flot de la mer, que le vent agite et soulève » (Jacques 1:6). Il n'est que convenable que le croyant soit autant que possible comme son Maître, qu'il ait l'intention ferme et décidée de marcher dans le chemin fixé par Dieu, en comptant sur Lui pour le soutenir, avec une foi fervente, afin de faire Sa volonté.

 

 

46    Ésaïe 50:10

Qui d'entre vous craint l'Éternel, qui entend la voix de son serviteur, quiconque marche dans les ténèbres et n'a pas de lumière, qu'il se confie dans le nom de l'Éternel et s'appuie sur son Dieu.

27 septembre 1988 et 21 mai 2016

Cette remarque est adressée aux fils d'Israël en un temps où le plus grand nombre d'entre eux avaient froidement refusé de marcher dans le chemin de l'obéissance à l'Éternel. Cependant, peut-être que quelques-uns, au moins, prendraient à cœur cet affectueux appel. Qui avait la véritable crainte, le respect et la révérence convenables pour la grandeur de la gloire de l'Éternel, le Dieu des cieux et de la terre ? Celui qui craignait l'Éternel prêterait sûrement l'oreille à la voix de Son Serviteur. Cela s'appliquerait à Ésaïe communiquant la parole de Dieu en pureté, qu'Israël était appelé à écouter. Cependant c'était d'une manière beaucoup plus élevée que le Serviteur devait encore être révélé, car ce passage est une prophétie au sujet du Messie, le Fils de Dieu.

Quelqu'un d'honnête aurait pu se rendre compte que son chemin était obscurci, qu'il ne voyait pas où il allait, qu'il n'avait pas de lumière. Qu'il est important de regarder les choses en face, plutôt que de refuser de voir la condition réelle de sa propre âme. Si quelqu'un voulait voir les choses honnêtement, une indication fidèle lui est donnée : « Qu'il se confie dans le nom de l'Éternel et s'appuie sur son Dieu ». Maintenant que Dieu a été révélé dans la Personne bénie de Son Fils, nous avons le droit de voir cela dans la lumière d'une telle révélation.

Le Seigneur Jésus Christ, qui est Lui-même l'Éternel, nous donne un merveilleux repos pour la foi. Dans la conscience aussi, comme Thomas, que Jésus est « Mon Seigneur et mon Dieu » (Jean 20:28) le croyant peut « s'appuyer sur son Dieu ». Comme cela dissipe entièrement les ténèbres, et apporte à l'âme la lumière la plus douce !

 

 

47    Ésaïe 51:7

Écoutez-moi, vous qui connaissez la justice, peuple dans le cœur duquel est ma loi : Ne craignez pas l'opprobre de la part de l'homme, et ne soyez pas effrayés de leurs outrages.

22 octobre 1985

Il y aura un besoin réel et profond d'être fortifiés et encouragés au moment où la grande tribulation éprouvera ceux du petit résidu de la nation d'Israël comme ils n'ont jamais été éprouvés auparavant. Les hommes pleins de morgue qui gouverneront sur Jérusalem amasseront les injures sur ceux qui seront alors réveillés par l'Esprit de Dieu pour tenir bon contre la fausseté et l'idolâtrie populaires introduites par le fils de perdition, l'antichrist. Ceux qui, alors, ne voudront pas recevoir la marque de la bête sur la main ou sur le front n'auront pas le droit d'acheter ou de vendre. Beaucoup souffriront le martyre. Voyez Apocalypse 13:15-16.

Mais ceux-là seront les excellents de la terre, ceux qui connaissent la justice. Ce ne seront pas de simples professants observant la loi, mais ceux qui ont la loi de Dieu dans le cœur. Il leur est dit de ne pas craindre l'opprobre de la part de l'homme. Car, que sont les hommes, comparés au grand Dieu qui les a faits ? Les injures sarcastiques des hommes doivent-elles décourager celui qui a connu la justice et la puissance du Dieu vivant ?

Mais s'il est dit aux personnes dans des circonstances aussi terribles de ne pas craindre, combien moins, nous qui sommes des chrétiens, devrions-nous craindre quelque peu d'opprobre que nous endurons pour l'amour de notre Seigneur bien-aimé ! En fait, il semble que, quand il n'y a pas visiblement de l'opprobre, nous avons peur qu'il puisse y en avoir si nous tenons ferme pour le Seigneur et Le confessons devant les hommes.

Beaucoup de croyants, aujourd'hui, dans des pays où il y a une opposition officielle déclarée à la vérité de Dieu, sont pleinement décidés à marcher avec le Seigneur, même s'ils sont amèrement persécutés, privés des droits civiques normaux, souvent emprisonnés et torturés. Allons-nous nous retirer en arrière devant l'opprobre bien minime que nous avons le privilège de supporter pour Lui ?

 

 

48    Ésaïe 51:11

Et ceux que l'Éternel a délivrés retourneront et viendront à Sion avec des chants de triomphe ; et une joie éternelle sera sur leur tête ; ils obtiendront l'allégresse et la joie ; le chagrin et le gémissement s'enfuiront.

7 septembre 2007

Bien que ceci ait été écrit il y a bien des siècles, c'est encore une période à venir. Tous les croyants devraient bien savoir que l'Ancien Testament a été écrit d'un point de vue juif, et la bénédiction finale de la nation juive est continuellement mise en relief dans ces écrits inspirés. Les graves manquement des fils d'Israël, leur désobéissance et leur rébellion, ont poussé plusieurs (et même des chrétiens) à supposer que Dieu leur a fermé toute possibilité de guérison. Mais ce qui est merveilleux, c'est que, aussi bien l'Ancien que le Nouveau Testament témoignent de la miséricorde merveilleuse de Dieu qui supporte avec patience, encore à présent, cette nation coupable, et lui promet une bénédiction future comme le déclare le verset ci-dessus.

Alors que, dans la dispensation présente de la grâce (qui s'étend depuis la croix jusqu'à l'enlèvement de l'Église), tous ceux qui croient au Seigneur Jésus ont été délivrés de la culpabilité de leurs péchés, les fils d'Israël n'ont pas connu cette bénédiction au travers de toutes ces années. Cependant, après que l'Église aura été enlevée, Dieu commencera une œuvre bien réelle de grâce en Israël, et beaucoup de Juifs deviendront « ceux que l'Éternel a délivrés ».

Quel changement pour eux ! Alors, bien qu'ils aient été dispersés à travers le monde entier, « ils retourneront ». Ils retourneront à Dieu, se rendant compte qu'Il a été parfaitement révélé en Jésus Christ ; et ils viendront à Sion — c'est-à-dire Jérusalem — le centre terrestre de Dieu, avec « une joie éternelle … sur leur tête ». Auparavant, quelque bénédiction qu'ils aient eue, elle n'a été que brève et transitoire. Mais alors « ils obtiendront l'allégresse et la joie », de manière permanente, et « le chagrin et le gémissement » disparaîtront aussi pour toujours.

Ceux d'entre nous qui seront alors avec le Seigneur Jésus — tous ceux qui ont cru en Lui pendant le temps de la grâce — seront témoins de cette grande transformation et se réjouiront avec eux, étant reconnaissants de voir les nombreuses personnes nées de nouveau qui adoreront le Seigneur Jésus, et qui jouiront d'une grande bénédiction sur la terre.

 

 

49    Ésaïe 51:12-13

C'est moi, c'est moi qui vous console ! Qui es-tu, que tu craignes un homme qui mourra, et un fils d'homme qui deviendra comme l'herbe, et que tu oublies l'Éternel qui t'a fait, qui a étendu les cieux et fondé la terre, et que tu trembles continuellement tout le jour devant la fureur de l'oppresseur, lorsqu'il se prépare à détruire ?

29 juillet 1987

Ces paroles émouvantes sont prononcées en relation avec le retour des proscrits, que Dieu, dans Sa grâce merveilleuse, opèrera à la fin de la grande tribulation. Il y aura eu alors un terrorisme pire que tout ce dont avons jamais été témoins, et Israël aura souffert cruellement de l'esprit vindicatif de nombreux ennemis.

Cependant l'Éternel, qu'ils découvriront être le Jésus qu'ils avaient autrefois rejeté, leur dit : « C'est moi, c'est moi qui vous console ». Car ils ne pourraient trouver aucune aide venant du nord, mais seulement du trouble et de la peine ; ni de l'ouest, où la bête et ses dix royaumes, sur lesquels ils s'appuyaient, ont été amenés à une entière confusion. C'est seulement dans le grand Roi des rois et Seigneur des seigneurs qu'ils peuvent trouver du réconfort et un refuge à l'égard de leurs grandes afflictions.

Mais comme ces paroles les humilient aussi profondément ! Car Il leur dit : « Qui es-tu, que tu craignes un homme qui mourra, et un fils d'homme qui deviendra comme l'herbe ? » Il leur dit que, puisqu'ils craignent l'homme, c'est en fait qu'ils sont trop fiers d'eux-mêmes ! Évidemment, la raison principale, c'est qu'ils avaient oublié l'Éternel, Celui qui les avait faits. Lui seul est digne d'être craint de toute l'humanité. Si nous Lui reconnaissons simplement la place de majesté suprême, nous courbant devant Lui avec révérence et une sainte crainte, nous n'avons alors aucune raison de craindre l'homme qui n'est qu'une créature faible, et sujet au dépérissement et à la mort.

Quelle source ineffable de joie, de réconfort et de force c'est, de découvrir que le Seigneur Jésus Christ est Celui qui nous a faits, le Créateur du ciel et de la terre, aussi bien que notre Rédempteur, qui S'est donné Lui-même, dans Son sacrifice incomparable, pour des pécheurs, et qui vit aujourd'hui dans la lumière de la gloire de Dieu ! Israël apprendra aussi cela bientôt.

 

 

50    Ésaïe 51:12-13 (bis)

C'est moi, c'est moi qui vous console ! Qui es-tu, que tu craignes un homme qui mourra, et un fils d'homme qui deviendra comme l'herbe, et que tu oublies l'Éternel qui t'a fait, qui a étendu les cieux et fondé la terre, et que tu trembles continuellement tout le jour devant la fureur de l'oppresseur, lorsqu'il se prépare à détruire ?

21 juin 1988

La crainte de l'homme est l'un des pièges les plus misérables par lesquels les hommes sont pris, et privés de la force dont ils ont profondément besoin. Nous avons tellement besoin qu'il nous soit rappelé qui est Dieu ! Le Créateur du ciel et de la terre, c'est Lui qui, un jour, consolera Israël, et Il est tout autant le Consolateur de Ses bien-aimés rachetés aujourd'hui. Mais quand Il console, ce n'est pas simplement pour que nous nous sentions bien, mais aussi pour que nous soyons encouragés ; car Il donne du courage à l'âme pour qu'on soit capable de surmonter les difficultés avec une foi ferme. Est-ce que nous n'éprouvons pas déjà cela de manière vitale en contemplant le Christ béni de Dieu maintenant glorifié, ayant accompli l'œuvre immense de la rédemption ?

Est-ce que nous pensons qu'Il est tout, ou pensons-nous que nous sommes quelque chose ? Si nous craignons les hommes, nous sommes trop fiers de nous-mêmes. Comment oserions-nous faire à de simples humains l'honneur de les craindre ? Dieu seul est digne de cet honneur. Les hommes sont souvent hardis pour pousser d'autres hommes comme candidats à des honneurs politiques, et cependant combien sont assez courageux pour confesser devant les hommes le nom précieux de Jésus ?

En prêchant dans la rue, un homme qui avait été converti après une vie remplie de concours de lutte rappela à ses auditeurs son ancien genre de vie, en disant que s'il organisait un concours pour que les hommes luttent avec lui, il aurait beaucoup de gens qui y répondraient. Mais maintenant il allait proposer un concours pour trouver lequel d'entre eux était réellement courageux. Quel était ce concours ? — Qui voudrait s'avancer et confesser clairement devant les hommes Jésus comme Seigneur ? Ce fut le silence. Les hommes découvrirent que, bien qu'ils n'aient pas peur de se battre avec d'autres hommes, ils avaient peur de l'opinion des hommes s'ils voulaient rendre honneur à Celui qui seul est digne de la crainte et de l'honneur de la part des hommes.

 

 

51    Ésaïe 52:14-15

Comme beaucoup ont été stupéfaits en te voyant, — tellement son visage était défait plus que celui d'aucun homme, et sa forme, plus que celle d'aucun fils d'homme, — ainsi il fera tressaillir d'étonnement beaucoup de nations.

30 juin 1991

Le récit des souffrances du Seigneur Jésus de la part des hommes, tel qu'il est présenté dans les Évangiles, n'insiste pas sur l'horreur de tout ce qu'Il a souffert. Les faits n'y sont mentionnés que brièvement. Mais dans l'Ancien Testament, l'Esprit de Dieu avait auparavant inscrit beaucoup de choses qui nous font voir à quel point le Seigneur a été persécuté amèrement par les hommes. Nous y trouvons aussi ce qu'Il ressentait à cet égard, et dans Son angoisse infiniment plus terrible d'être abandonné de Dieu. Les Psaumes, en particulier, sont remplis de ces sujets.

Nous pouvons bien comprendre que beaucoup aient été stupéfaits de voir le Serviteur du Dieu éternel, ce Serviteur fidèle et plein de grâce, pris par des mains iniques et être l'objet des traitements les plus honteux. Son visage était « défait plus que celui d'aucun homme, et sa forme, plus que celle d'aucun fils d'homme ». Et pourtant, quand nous savons comment les hommes n'hésitent pas à perpétrer les atrocités les plus cruelles, nous nous étonnons d'autant plus — comme cela a dû être terrible ! Mais c'est pourtant ainsi que l'Écriture, qui est parfaitement véridique dans tous les détails, le présente. Ce visage, si lumineux de la lumière céleste pleine de compassion, ne suscita que l'animosité amère, même de la part des hommes religieux. Quand nous Le voyons traité ainsi, avec haine et mépris, cela nous Le rend encore plus cher à nos cœurs.

Mais des siècles ont passé, depuis que beaucoup ont été tellement « stupéfaits en le voyant ». Christ a été oublié du monde comme un mort. Cependant, de nombreuses nations seront bientôt stupéfaites, comme elles ne l'ont jamais été, par un spectacle qui les mettra à genoux, soit par la foi, soit forcées, devant ce même Homme des conseils de Dieu. Il étonnera beaucoup de nations quand Il viendra avec une puissance et une gloire telles, que le monde entier sera soumis devant Lui.

 

 

52    Ésaïe 52:14-15 (2)

Comme beaucoup ont été stupéfaits en te voyant, — tellement son visage était défait plus que celui d'aucun homme, et sa forme, plus que celle d'aucun fils d'homme, — ainsi il fera tressaillir d'étonnement beaucoup de nations.

28 juin 1998

Comment se pouvait-il que quelqu'un de fidèle, d'honorable, de dévoué, qui n'avait commis aucune faute, soit traité avec plus d'injures honteuses, de mépris et de haine que le plus vil criminel ? Deux malfaiteurs, crucifiés en même temps que Jésus, ne subissaient pas la même persécution cruelle que Lui. En plus du fouet — son dos était sillonné comme un champ par les verges aux pointes métalliques — ils L'avaient couronné d'épines, et Lui avaient craché au visage, il nous est dit aussi que « son visage était défait plus que celui d'aucun homme ». Et c'était le visage du Fils de Dieu, béni et sans péché !

Les spectateurs pouvaient bien être stupéfaits qu'une telle chose puisse arriver à un tel Homme ! Ses disciples, qui Le connaissaient si bien comme étant sans péché, devaient être remplis d'une peine indicible à la pensée qu'Il souffrait ainsi aux mains de chefs religieux zélés au cœur froid.

Nous nous émerveillons que le Seigneur ait « enduré la croix, ayant méprisé la honte » (Hébreux 12:2). Il attachait peu d'importance à la persécution amère des hommes, mais Il a enduré la croix avec son jugement bien plus terrible d'être abandonné de Dieu à cause de nos péchés. Cela Lui causait des souffrances et une angoisse qui dépassent toute compréhension humaine — et cela réclame la plus profonde adoration de nos cœurs devant Son amour sans bornes.

Cependant « il fera tressaillir d'étonnement beaucoup de nations ». Dieu a attendu depuis des siècles le moment où Il appellerait les nations du monde à rendre compte d'avoir rejeté et crucifié Son Fils bien-aimé. Ces siècles d'attente ont mis en évidence que Dieu est un Dieu de grâce et de patience, qui offre le pardon et la vie éternelle à tous ceux qui maintenant changent de pensée à l'égard de Son Fils et Le reçoivent par la foi. Mais Sa patience aura un terme, et beaucoup de nations seront frappées d'étonnement quand elles devront rencontrer le Fils de Dieu en jugement inexorable.

 

 

53    Ésaïe 52:14-15 (3)

Comme beaucoup ont été stupéfaits en te voyant, — tellement son visage était défait plus que celui d'aucun homme, et sa forme, plus que celle d'aucun fils d'homme, — ainsi il fera tressaillir d'étonnement beaucoup de nations ; des rois fermeront leur bouche en le voyant : car ils verront ce qui ne leur avait pas été raconté, et ils considéreront ce qu'ils n'avaient pas entendu.

6 juillet 1999

Il y en avait beaucoup qui étaient stupéfaits en voyant le Seigneur Jésus ayant le visage et le corps défaits plus que quiconque. Les chefs religieux étaient coupables d'avoir traité de cette manière atroce Celui qui s'était montré fidèle, vrai, plein de grâce et de bonté. Quand les gens du peuple virent cela, ils furent stupéfaits ; néanmoins ils n'empêchèrent pas les chefs de perpétuer leurs actions cruelles, et même en fait se joignirent à eux en exigeant qu'Il soit crucifié. Quel spectacle terriblement solennel !

Ils pensèrent ainsi s'être débarrassés de Lui. Mais qu'ils étaient loin de la réalité ! Il étonnera encore beaucoup de nations, non seulement ceux qui L'ont persécuté, non seulement Israël, mais des nations dans le monde entier. Oui, cet humble Homme de douleurs, que le monde a rejeté, étonnera le monde entier en revenant avec puissance et une grande gloire, comme Roi des rois et Seigneurs des seigneurs, pour soumettre tous Ses ennemis, et régner en justice.

Mais Il en a déjà étonné beaucoup. Quelle surprise ce fut pour Marie de Magdala quand Il lui apparut après Sa résurrection —-également pour les deux disciples qui descendaient vers Emmaüs, puis pour les disciples dans la chambre haute, et pour Thomas la semaine suivante, pour Paul sur le chemin de Damas ! Ils ont alors vu ce qui ne leur avait pas été raconté, et ont considéré ce qu'ils n'avaient pas entendu.

Mais ce bienheureux Fils de Dieu reviendra bientôt, à la surprise de beaucoup, pour prendre tous les croyants dans Sa présence, dans la maison du Père.

 

 

54    Ésaïe 52:14-15 (4)

Comme beaucoup ont été stupéfaits en te voyant, — tellement son visage était défait plus que celui d'aucun homme, et sa forme, plus que celle d'aucun fils d'homme, — ainsi il fera tressaillir d'étonnement beaucoup de nations.

27 septembre 2009

Comment se pouvait-il que Celui qui était fidèle, honorable, dévoué, sans faute, soit traité avec plus d'insultes, de mépris et de haine que le plus vil criminel ? Deux malfaiteurs, crucifiés en même temps que Jésus, n'étaient pas les objets d'autant de persécution cruelle que Lui. Ils Lui mirent sur la tête une couronne d'épines, ils Lui crachèrent au visage, ils Le fouettèrent — Son dos fut lacéré comme un champ labouré, par des fouets aux pointes de métal. Il nous est dit aussi que Son visage — le visage du Fils de Dieu béni et sans péché — « était défait plus que celui d'aucun homme » !

Ceux qui en étaient témoins pouvaient bien être stupéfaits que cela arrive à un tel Homme ! Ses disciples, qui connaissaient si bien Son caractère, pouvaient être remplis d'un chagrin inexprimable à la pensée de Le voir souffrir autant, des mains de religieux zélés mais sans cœur.

Nous nous émerveillons à la pensée qu'Il « a enduré la croix, ayant méprisé la honte » (Hébreux 12:2). Il faisait peu de cas de la honte d'être amèrement persécuté par les hommes ; mais Il endurait la croix qui comportait le jugement bien plus terrible d'être abandonné de Dieu à cause de nos péchés. C'était pour Lui une cause de souffrances et d'angoisse qui dépassent la compréhension humaine, et appelle l'adoration la plus profonde pour Son amour sans limites.

Mais Il étonnera encore beaucoup de nations. Dieu a attendu pendant des siècles le moment où Il demandera aux nations du monde de rendre compte de ce qu'elles ont rejeté et crucifié Son Fils bien-aimé. Ces siècles d'attente ont bien montré que Dieu est un Dieu de grâce et de patience, qui offre le pardon et la vie éternelle à tous ceux qui, maintenant, changeant de pensée à l'égard de Son Fils, Le reçoivent par la foi. Mais Sa patience aura inévitablement une fin, et beaucoup de nations seront stupéfaites quand elles devront rencontrer le Fils de Dieu en jugement terrible.

 

 

55    Ésaïe 52:14, 15 (5)

Comme beaucoup ont été stupéfaits en te voyant, —  tellement son visage était défait plus que celui d'aucun homme, et sa forme plus que celle d'aucun fils d'homme, — ainsi il fera tressaillir d'étonnement beaucoup de nations.

30 juin 1991

La description des souffrances du Seigneur Jésus de la part des hommes, telle qu'elle est présentée dans les Évangiles, insiste peu sur la manière terrible dont Il a souffert. Les faits n'y sont mentionnés que brièvement. Mais dans l'Ancien Testament, l'Esprit de Dieu avait auparavant donné beaucoup de choses qui nous éclairent sur la manière horrible dont Il a été persécuté par les hommes. Nous y trouvons aussi ce qu'Il a ressenti, à cet égard et dans l'angoisse bien plus terrible d'être abandonné de Dieu. Ces sujets se retrouvent particulièrement souvent dans les Psaumes.

Nous pouvons bien comprendre combien beaucoup ont été stupéfaits de voir le Serviteur fidèle et plein de grâce de l'Éternel Dieu pris par des mains iniques et soumis aux injures les plus honteuses. « Son visage était défait plus que celui d'aucun homme, et sa forme plus que celle d'aucun fils d'homme ». Et cependant, lorsque nous savons comment les hommes n'hésitent pas à perpétrer les cruautés les plus atroces, nous sommes d'autant plus stupéfaits : combien cela a dû être horrible ! C'est pourtant ainsi que l'Écriture, qui est parfaitement véridique dans tous ses détails, nous présente la chose. Ce visage, rayonnant de la lumière du ciel pleine de compassion, ne faisait qu'exciter l'animosité des hommes religieux eux-mêmes. Lorsque nous Le voyons traité avec haine et mépris, cela ne fait que Le rendre plus cher à nos cœurs.

Mais des siècles ont passé depuis que beaucoup étaient ainsi stupéfaits en Le voyant. Dans le monde, Christ a été oublié, rayé des mémoires comme un mort. Toutefois, beaucoup d'hommes des nations seront bientôt remplis d'étonnement comme ils ne l'ont jamais été, par un spectacle qui les jettera à genoux, que ce soit par la foi, ou parce qu'ils y seront obligés par Christ, ce même Homme béni éternellement, l'Homme des conseils de Dieu. « Il fera tressaillir d'étonnement beaucoup de nations » lorsqu'Il viendra avec une gloire et une puissance telles que le monde entier lui sera soumis.

 

 

56    Ésaïe 53:2

Il montera devant lui comme un rejeton, et comme une racine sortant d'une terre aride. Il n'a ni forme ni éclat ; quand nous le voyons, il n'y a point d'apparence en lui pour nous le faire désirer.

20 novembre 1988 et 13 mars 2016

Le caractère humble et doux du Seigneur Jésus lorsqu'Il se développait comme une jeune plante, sans se mettre en avant avec hardiesse, était tellement contraire à ce que les fils d'Israël attendaient de leur Messie glorieux que leurs esprits étaient aveuglés devant la merveille de ce qu'Il était. Il était bien une racine sortant d'une terre aride, car Israël était un lieu aussi désolé que le désert. Pourtant, voici Quelqu'un, sortant de cette nation desséchée, dont le caractère brillait, faisant un grand contraste avec elle. Les fils d'Israël savaient comment se donner de belles apparences, et si Jésus avait fait de même, ils auraient pu L'approuver. Mais dans Son humilité sans affectation, dans Son dévouement inébranlable envers Dieu, dans Sa fidélité et Sa grâce, ils n'ont vu aucune beauté.

Il a été méprisé et délaissé des hommes, Homme de douleurs, mais Homme d'une grâce et d'une bienveillance parfaites, abondant en bonté envers tous. Quand Il était opprimé et affligé, comme un agneau Il n'a pas ouvert la bouche. Dans ces choses mêmes où Israël ne pouvait voir aucune beauté, le croyant voit la beauté morale la plus exquise. Comment nos cœurs pourraient-ils ne pas être attirés vers Lui dans l'adoration quand nous Le voyons supportant beaucoup d'affronts, de mépris et de moqueries, et cela dans l'humilité et la dépendance de Son Dieu et Père ?

« Son visage était défait plus que celui d'aucun homme » (Ésaïe 52:14). Son dos a été labouré par des fouets garnis de pointes de métal. Meurtri et ensanglanté, Il a été cruellement condamné à être crucifié. Le monde, évidemment, ne pouvait voir aucune beauté en cela. Mais nous qui sommes sauvés, nous Le contemplons avec adoration, pendu sur ce bois, et nous voyons une beauté morale qui surpasse toute autre beauté dans le monde entier.

Mais Il n'est plus sur la croix, et maintenant nous portons nos regards en haut pour Le voir assis dans la gloire de Dieu, rayonnant de la beauté d'une majesté infinie.

 

 

57    Ésaïe 53:4-5

Certainement, lui a porté nos langueurs, et s'est chargé de nos douleurs ; et nous, nous l'avons estimé battu, frappé de Dieu, et affligé ; mais il a été blessé pour nos transgressions, il a été meurtri pour nos iniquités ; le châtiment de notre paix a été sur lui, et par ses meurtrissures nous sommes guéris.

14 septembre 2007

Ceci sera le langage du résidu d'Israël réveillé, dans un temps à venir, quand ils seront nés de nouveau par l'intervention de la grâce sans égale de Dieu. Dans le passé, ils avaient estimé que le Seigneur Jésus était puni par Dieu parce qu'Il prétendait être le Christ. Alors ils se rendront compte qu'Il est à la fois le Christ et le Fils éternel de Dieu. Comme cela touchera leurs cœurs ! Ce qui est encore plus merveilleux, c'est que, bien qu'ils aient, pendant des siècles, estimé les souffrances de la croix comme étant le jugement de Dieu contre la culpabilité personnelle du Seigneur, ils prendront alors conscience que les souffrances de Christ étaient dues en fait à leurs transgressions et à leurs iniquités.

Ils avaient été coupables de crucifier le Seigneur de gloire, et ils avaient eu pourtant l'audace de prétendre accomplir seulement le jugement de Dieu sur Lui ! Cette prise de conscience amènera à une profonde humiliation ceux qui étaient autrefois pleins d'orgueil et de haine envers ce Seigneur plein de grâce. Ils n'avaient certainement pas la pensée de Dieu en Le crucifiant — ces pensées d'un immense amour donnant Son Fils pour porter les péchés de beaucoup. Pendant des siècles, leurs péchés sont restés sans être pardonnés, malgré le sacrifice qui avait été accompli pour eux. Ce sera seulement quand ils seront réveillés par la foi au Seigneur Jésus qu'ils jouiront de la valeur de ce sacrifice. Comme ce sera merveilleux pour eux alors !

Humiliés jusque dans la poussière, ils reconnaîtront, comme le font les croyants aujourd'hui, qu'Il « a été blessé pour nos transgressions ... meurtri pour nos iniquités ; le châtiment de notre paix a été sur lui, et par ses meurtrissures nous sommes guéris ». Ces blessures et ces meurtrissures ne se rapportent pas seulement à ce qu'Il a souffert de la part des hommes, mais au jugement de Dieu pour nos péchés, car c'est pas ces meurtrissures que nous sommes guéris.

 

 

58    Ésaïe 53:4-5 (2)

Certainement, lui, a porté nos langueurs, et s’est chargé de nos douleurs ; et nous, nous l’avons estimé battu, frappé de Dieu, et affligé ; mais il a été blessé pour nos transgressions, il a été meurtri pour nos iniquités ; le châtiment de notre paix a été sur lui, et par ses meurtrissures nous sommes guéris.

8 octobre 1989

Ce sera là le langage du résidu d’Israël restauré quand, enfin, ils verront le Seigneur Jésus venant avec grande puissance et gloire magnifique, pour les délivrer de leurs ennemis à la fin de la grande tribulation. Pendant des siècles ils ont soutenu cette erreur tragique que, lorsque le Seigneur Jésus a été crucifié, Dieu montrait Son déplaisir envers Lui, en Le laissant souffrir de manière si terrible sur la croix, faisant même tomber une obscurité absolue sur tout le pays pendant trois heures.

C’est seulement alors, qu’ils seront réveillés pour prendre pleinement conscience que c’était en leur faveur que le Seigneur Jésus portait là ces souffrances. Son cœur plein d’un amour sans limites L’avait amené à S’abaisser volontairement, non seulement jusqu’aux cruautés que les hommes multipliaient contre Lui, ce qu’Il supportait en silence « comme une brebis muette devant ceux qui la tondent », mais jusqu’au jugement tellement plus effrayant et terrible de Dieu sur leurs péchés. Les trois heures de ténèbres indiquaient bien le grand déplaisir de Dieu, mais non pas vis-à-vis de la Personne de Christ. Dieu L’a plutôt jugé là parce qu’Il a pris la responsabilité des nombreux péchés du peuple d’Israël, et qu’Il en a accepté toute la peine, supportant le jugement pour le péché lui-même, et pour les péchés de toute âme qui voudra Le recevoir comme Sauveur.

Dans l’étonnement et l’admiration, les Israélites de ce résidu, réveillés, seront complètement brisés dans la repentance quand ils prendront conscience de cela. Ils ressentiront profondément la honte de s’être opposés pendant si longtemps à Celui dont l’amour pour eux s’était montré de manière extraordinaire et parfaite, et qu’ils avaient méprisé.

Comme cela remplira leur cœur d’adoration et de louange !

 

 

59    Ésaïe 53:7

Il a été opprimé et affligé, et il n'a pas ouvert sa bouche. Il a été amené comme un agneau à la boucherie, et a été comme une brebis muette devant ceux qui la tondent ; et il n'a pas ouvert sa bouche.

31 mai 2015

Il n'y a qu'une Personne dont cela pouvait être dit en vérité — le Seigneur Jésus Christ. Ces paroles, qui se trouvent dans les livres de l'Ancien Testament, sont reconnues par les écrivains juifs comme étant la Parole inspirée de Dieu. Mais ils sont décidés à ne pas admettre l'idée qu'elles se réfèrent au vrai Messie d'Israël, parce qu'elles décrivent trop exactement l'attitude de Jésus de Nazareth quand Il a été interrogé par le sanhédrin juif et par Pilate, le gouverneur romain.

Curieusement, quelques écrivains juifs ont inventé la doctrine que cette Écriture se rapporte à l'oppression des fils d'Israël par les nations, et montre qu'ils sont doux comme des agneaux pour supporter cette oppression.

Quelle chose extraordinaire de voir la manière dont le Seigneur Jésus a été accusé faussement et amèrement, et qu'Il n'a rien répondu ! Pilate, son juge, s'en étonnait beaucoup. Mais pourquoi le Seigneur n'a-t-Il pas répondu à ces accusations ? C'est parce qu'aucune de ces accusations n'avait de valeur, et Pilate lui-même a reconnu qu'aucune d'elles ne suffisait à Le condamner. Mais d'autre part, quand on Le questionna quant à Sa Personne, Lui demandant s'Il était le Fils de Dieu, Il a acquiescé fermement, et quand Pilate lui a demandé s'Il était un roi, Il a pleinement reconnu ce fait.

Pilate et les Juifs savaient que Son silence signifiait une défaite pour eux, mais dans leur violente colère  ils exigèrent que Jésus soit crucifié, comme si cela effaçait leur défaite. Ainsi, même en passant par la mort, le Seigneur Jésus a été le Vainqueur, avec l'expectative certaine de ressusciter.

 

 

60    Ésaïe 53:10

Mais il plut à l'Éternel de le meurtrir ; il l'a soumis à la souffrance. S'il livre son âme en sacrifice pour le péché, il verra une semence ; il prolongera ses jours, et le plaisir de l'Éternel prospérera en sa main.

18 juin 2000

Qu'il « plût à l'Éternel de le meurtrir » ne veut pas dire que Dieu prenait plaisir à voir souffrir le Seigneur Jésus, Son Fils bien-aimé — mais qu'il était selon le plaisir de Dieu d'accomplir les plus grands et les plus merveilleux résultats par le moyen des souffrances les plus grandes et les plus terribles. C'est Dieu qui L'a soumis à la souffrance, et pas simplement l'inimitié amère des hommes ; et Il ressentit l'angoisse du jugement sans atténuation de Dieu au plus profond de Son âme, pendant les trois heures de ténèbres de la croix. Ce n'était pas simplement Son corps qui était fait une offrande pour le péché, mais Son âme. Ce n'est pas Son corps qui a porté nos péchés, mais bien plutôt, « lui-même a porté lui-même nos péchés en son corps sur le bois » (1 Pierre 2:24).

« Sa génération, qui la racontera ? Car il a été retranché de la terre des vivants » (verset 8) — mais « S'il livre son âme en sacrifice pour le péché, il verra une semence ; il prolongera ses jours ». Quand cela ? — Après Sa mort. Lui qui n'a pas eu de génération sur la terre, Il a maintenant une génération : tous ceux qui L'ont reçu comme Sauveur. Et Ses jours, qui ont été autrefois abrégés, seront prolongés jusque dans l'éternité !

Alors, en vérité, s'il « plut à l'Éternel de le meurtrir » (le début du verset), ce plaisir se réalisera de manière parfaite et merveilleuse dans l'œuvre du Seigneur Jésus. Toute l'inimitié amère et la persécution cruelle des hommes contre le Seigneur Jésus, toute la rage de Satan qui semblait près de réussir à vaincre l'humble Homme de douleurs et à annuler les conseils de Dieu — tout aura à la fin pour résultat merveilleux que « le plaisir de l'Éternel prospérera en (la) main » du Seigneur Jésus pour l'éternité !

 

 

61    Ésaïe 53:10 (bis)

Mais il plut à l'Éternel de le meurtrir ; il l'a soumis à la souffrance. S'il livre son âme en sacrifice pour le péché, il verra une semence ; il prolongera ses jours, et le plaisir de l'Éternel prospérera en sa main.

12 mai 1985

Dieu, dans Ses conseils éternels, avait arrêté que Son propre Fils, le Messie béni d'Israël, souffrirait, étant meurtri sous la main de Dieu. Il souffrirait plus que le rejet cruel et la persécution de la part des hommes, qui impliquait les crachats, le fouet, la couronne d'épines, le poil arraché, la moquerie, et d'autres formes de haine dédaigneuse. Car les souffrances endurées sous la main de Dieu étaient bien plus profondes.

Elles étaient beaucoup plus que des souffrances physiques ! Car Dieu a fait de l'âme de Christ une offrande pour le péché. En même temps qu'Il portait nos péchés « en son corps sur le bois » (1 Pierre 2:24), c'était cependant Son âme, le plus profond de Son être, qui était fait un sacrifice pour le péché. Ce que représente cette angoisse dépasse la capacité de nos cœurs à se le représenter. Mais cela nous courbe à Ses pieds dans l'adoration.

Cependant, les résultats merveilleux en sont immédiatement affirmés : « Il verra une semence ; il prolongera ses jours ». Cette semence fait allusion au grand nombre d'âmes précieuses qui sont bénies pour l'éternité en se confiant en Celui dont le sacrifice sans égal a pleinement expié leurs péchés. Sa résurrection est absolument essentielle à cet égard. Étant ressuscité d'entre les morts, Il est les prémices d'une vaste moisson. Bien qu'Il ait passé par la mort, Il prolongera Ses jours, ce qui fait allusion uniquement à Sa vie en résurrection, Sa vie présente où Il est exalté dans la gloire, qui se prolongera dans l'éternité.

Le voir, Lui, être fait un sacrifice pour le péché, et voir Sa gloire en résurrection, suscite dans le cœur du croyant l'adoration la plus profonde.

 

 

62    Ésaïe 53:11

Il verra du fruit du travail de son âme, et sera satisfait. Par sa connaissance mon serviteur juste enseignera la justice à plusieurs, et lui, il portera leurs iniquités.

15 octobre 1989

Il peut bien nous sembler absolument incroyable qu’une Écriture déclarant, de façon aussi claire et frappante, les souffrances du Messie d’Israël, et enfin Son triomphe et Sa satisfaction, ait été complètement ignorée de la nation d’Israël.

Nous, cependant, aurions fait de même qu’eux ; et les incrédules, en lisant cela même aujourd’hui, ne discernent pas cette vérité précieuse. Les Israélites, même quand ils ont cela devant eux maintenant, refusent d’admettre qu’il est dit cela du Messie d’Israël, parce que c’est trop semblable aux faits concernant Jésus Christ, qu’ils ont rejeté. Quelques-uns d’entre eux ont émis l’idée qu’Ésaïe parlait du peuple d’Israël comme s’il supportait des souffrances en faveur des nations non-juives, mais cela leur a paru si peu satisfaisant que la plupart préfèrent passer ce verset complètement sous silence.

Et pourtant, que tout ce chapitre est merveilleux, lorsque nous le considérons à la lumière du grand sacrifice du Seigneur Jésus sur la croix ! Comme il a, avec raison, rempli les cœurs des croyants d’une joie ineffable ! En fait, le langage de ce chapitre, c’est celui que les Israélites emploieront bientôt, quand Dieu agira pour les ramener à Lui. Quand ils verront l’œuvre merveilleuse accomplie au Calvaire comme étant en leur faveur, ils seront humiliés jusque dans la poussière, et cependant bénis de manière éternelle.

Mais combien plus grande sera la satisfaction du Seigneur Jésus Lui-même. Le « fruit du travail de son âme » sera, à la fois la restauration d’Israël avec une immense bénédiction, et de nombreuses nations bénies — mais une compagnie encore plus nombreuse — une compagnie céleste — dans Sa propre présence en gloire pour l’éternité. Bienheureuse satisfaction !

 

 

63    Ésaïe 57:1

Le juste périt, et personne ne le prend à cœur ; et les hommes de bonté sont recueillis sans que personne comprenne que le juste est recueilli de devant le mal.

21 septembre 2007

Quelques hommes et femmes de foi, par la bénédiction de Dieu, arrivent à un âge très avancé, et continuent jusqu'à la fin à être en très grande bénédiction pour d'autres. Les croyants ont certainement raison de remercier Dieu pour de tels fidèles exemples de la vérité permanente du christianisme. Dans l'Ancien Testament, Abraham, qui vécut jusqu'à 175 ans, est un exemple remarquable de foi profonde dans le Dieu vivant. Job également a rendu témoignage à la fidélité et à la grâce de Dieu jusqu'à sa mort, probablement à près de 200 ans.

Dans le Nouveau Testament, Anne, une prophétesse, a certainement bien dépassé l'âge de 100 ans (Luc 2:36-37), et Jean, l'évangéliste, est probablement mort à peu près aussi âgé, car il a écrit les cinq livres de la Bible les plus tardifs après que les autres écrivains, apparemment, soient déjà délogés pour être avec Christ.

Toutefois, le verset ci-dessus parle du fait qu'un juste meure alors qu'il pourrait encore être utile dans le monde pour rendre témoignage à la gloire de Dieu. Et en fait, il y a un assez grand nombre de croyants relativement jeunes qui décèdent. Jean le baptiseur n'était-il plus utile comme témoin de Dieu quand il a été décapité par le roi Hérode ? Nous ne dirions certainement pas cela ; et pourtant Dieu a jugé bon que ce fidèle homme de Dieu termine son service si tôt après l'avoir commencé. Il avait accompli l'œuvre pour laquelle Dieu l'avait envoyé, et Dieu lui a donné la récompense de le prendre dans la gloire, de sorte qu'il n'ait plus à endurer le mal qui était dans le monde. C'est une chose vraiment importante à considérer. Qu'est-ce qui est meilleur, servir Dieu sur la terre, ou être avec Lui dans la gloire ? Il n'y a évidemment pas de comparaison. Si Dieu juge bon de nous laisser longtemps sur la terre, c'est Son droit de le faire, et nous devrions désirer simplement être ici-bas pour Lui. Mais il se peut qu'Il nous retire plus tôt. Dans un cas comme dans l'autre, Il en recevra tout l'honneur, et nous serons aussi abondamment bénis.

 

 

64    Ésaïe 57:1 (bis)

Le juste périt, et personne ne le prend à cœur ; et les hommes de bonté sont recueillis sans que personne comprenne que le juste est recueilli de devant le mal.

29 mars 1993

Bien que Balaam, un faux prophète, ait souhaité mourir « de la mort des hommes droits » (Nombres 23:10), ce n'est pas ce qui lui est arrivé (Josué 13:22) : il fut tué par l'épée des fils d'Israël, parce qu'il « aima le salaire d'iniquité » (2 Pierre 2:15). Bien plus tard, au temps d'Ésaïe, nombreux étaient ceux qui, en Israël, ne se tourmentaient pas beaucoup de ce que les justes mouraient. Ce n'était pas parce qu'ils avaient fait quelque faute au cours de leur vie. Il se peut que des chrétiens, aujourd'hui, se demandent pourquoi un croyant pieux et plein d'affection meurt relativement jeune, car nous savons que dans un tel cas il ne s'agit pas d'un châtiment gouvernemental de Dieu.

Mais Israël était en mauvais état. Dieu le décrit en termes forts : « Depuis la plante des pieds jusqu'à la tête, il n'y a rien en lui qui soit sain : tout est blessure, et meurtrissure, et plaies vives ; elles n'ont pas été pansées, ni bandées, ni adoucies avec l'huile » (Ésaïe 1:6). Et rien ne montrait que cette condition s'améliore. Même la présence d'un homme juste et bon n'aurait pas changé l'état général mauvais. Dieu montrait, en conséquence, une grande bonté en retirant cet homme par la mort, loin du mal à la fois présent et menaçant.

Cela, en soi, était une véritable bénédiction pour celui qui avait mis sa confiance dans le Dieu vivant. Mais c'est là toutefois le côté négatif de la chose. Le Nouveau Testament est bien plus merveilleusement positif. L'apôtre Paul était poussé à désirer mourir, non pas qu'il soit dans la détresse à cause des conditions terrestres, mais pour la joie indicible d'être avec Christ, comme il le dit en Philippiens 1:23 : « ayant le désir de déloger et d'être avec Christ, car cela est de beaucoup meilleur ».

 

 

65    Ésaïe 57:15

Car ainsi dit celui qui est haut élevé et exalté, qui habite l'éternité, et duquel le nom est le Saint : J'habite le lieu haut élevé et saint, et avec celui qui est abattu et d'un esprit contrit, pour revivifier l'esprit de ceux qui sont contrits, et pour revivifier le cœur de ceux qui sont abattus.

12 novembre 2002

Qu'un Être tel que celui-ci est magnifiquement grand ! Il semblerait qu'une majesté si impressionnante doive nous écraser et nous rebuter, réduisant à rien devant elle tout ce qui a été créé, à tel point que nous ne sommes pas dignes de la moindre considération de Sa part. Il « habite l'éternité ». Il n'a ni commencement ni fin ; nous, nous sommes de simples créatures dans le temps. Il est infiniment haut, il « habite le lieu haut élevé et saint », plus haut que ce que la créature peut concevoir de plus haut.

Mais, grâce merveilleuse de condescendance ! Bien que Sa demeure soit bien au-dessus des cieux, Il habite cependant « avec celui qui est abattu et d'un esprit contrit », celui qui est à l'opposé de l'exaltation et de l'élévation sublimes. Car les humains ne sont pas seulement frêles et faibles, ils sont aussi des pécheurs coupables méritant le mépris de Dieu et Son jugement foudroyant.

Mais qui est celui qui est « abattu et d'un esprit contrit » ? — C'est celui qui regarde en face et honnêtement la culpabilité de sa condition de péché, avec humilité et contrition, en se jugeant lui-même. Il se met du côté de Dieu contre le péché, de sorte que Dieu, dans Sa grâce, habite avec lui.

Mais ce qui n'est pas mentionné ici, c'est le fondement impératif sur lequel Dieu peut, avec justice, demeurer avec un tel pécheur. Ceci n'a été révélé qu'ensuite, dans le Nouveau Testament, où nous lisons que « Dieu a tant aimé le monde, qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu'il ait la vie éternelle » (Jean 3:16). Cela rend la grâce de Dieu encore plus merveilleuse : non seulement Dieu se plaît à demeurer avec ceux qui sont humbles et contrits, mais Il a donné Son propre Fils afin qu'Il meure pour eux. Comme cela revivifie de façon merveilleuse ceux qui sont amenés à la repentance, dans l'humilité et le brisement de cœur !

 

 

66    Ésaïe 57:15 (2)

Car ainsi dit celui qui est haut élevé et exalté, qui habite l'éternité, et duquel le nom est le Saint : J'habite le lieu haut élevé et saint, et avec celui qui est abattu et d'un esprit contrit, pour revivifier l'esprit de ceux qui sont contrits, et pour revivifier le cœur de ceux qui sont abattus.

28 septembre 2007

Il n'y en a qu'Un dont on puisse dire qu'Il est « celui qui est haut élevé et exalté, qui habite l'éternité ». Ce fait remarquable devrait avoir pour effet de soumettre toutes les créatures devant Lui, dans une humble soumission et une adoration sincère devant ce grand Dieu éternel. Il habite l'éternité. Quant à nous, nous apparaissons pendant un laps de temps très court, et avons des capacités tellement limitées qu'il nous est impossible d'embrasser ce qui est impliqué dans la dignité infinie du fait d'habiter l'éternité.

Il habite aussi « le lieu haut élevé et saint », bien au-dessus de ce que l'homme peut concevoir, et saint — sanctifié, séparé de tous autres. Cela aussi devrait avoir un effet profond sur notre manière de penser, car nous savons que nous ne sommes pas dignes d'entrer dans la présence de Celui qui est aussi saint.

Ce qui est cependant extraordinaire, c'est qu'Il ne s'arrête pas là, mais parle aussi d'habiter «  avec celui qui est abattu et d'un esprit contrit ». Cela devrait certainement pousser nos cœurs à désirer avoir droit à ce merveilleux privilège d'avoir le Dieu de gloire, le Dieu éternel, demeurant avec nous. Mais il faut que nous commencions par regarder en face cette vérité : que nous ne méritons rien d’autre que le jugement. Un tel jugement de soi-même honnête, c'est cela un esprit contrit, qui prend sa place en contraste complet avec la place de la gloire infinie, car si nous savons que la place de Dieu est infiniment haute, notre place alors est tout en bas. Par nature, l'homme n'aime pas cela, car son orgueil en est froissé, mais un tel orgueil est l'ennemi même de son âme.

Mais quand quelqu'un a appris à avoir le cœur contrit, cela peut l'amener dans un état de profonde dépression. Cependant, quelle différence quand il trouve le réconfort d'avoir Dieu demeurant avec lui. Car Il demeure avec nous « pour revivifier l'esprit de ceux qui sont contrits, et pour revivifier le cœur de ceux qui sont abattus ». Qu'il est précieux et merveilleux d'être ainsi revivifiés ! Quelle grâce merveilleuse !

 

 

67    Ésaïe 57:15 (3)

Car ainsi dit celui qui est haut élevé et exalté, qui habite l'éternité, et duquel le nom est le Saint : J'habite le lieu haut élevé et saint, et avec celui qui est abattu et d'un esprit contrit, pour revivifier l'esprit de ceux qui sont contrits, et pour revivifier le cœur de ceux qui sont abattus.

9 juillet 2015

Qu'Il est merveilleusement grand, Celui dont il est parlé ainsi ! Il semblerait qu'une telle majesté imposante peut nous effrayer et nous repousser, en réduisant toute la création à rien devant Lui, de sorte que nous ne sommes pas dignes qu'Il nous montre le moindre intérêt. Il habite l'éternité, Il n'a ni commencement ni fin ; nous, nous sommes des créatures de courte durée. Il est infiniment haut, demeurant dans « le lieu haut élevé et saint », au-delà de ce que la créature peut concevoir de plus haut.

Mais, condescendance extraordinaire de la grâce ! Bien que Sa demeure propre soit bien au-dessus des cieux, Il habite cependant « avec celui qui est abattu et d'un esprit contrit », celui qui est à l'opposé de l'exaltation et de la dignité suprêmes. Les humains ne sont pas seulement frêles et faibles, ce sont aussi des pécheurs coupables, qui ne méritent que le mépris de Dieu et Son jugement écrasant.

Qui est-il alors, « celui qui est abattu et d'un esprit contrit » ? — C'est celui qui, avec honnêteté, regarde en face la culpabilité de sa condition de pécheur, en s'humiliant et en se jugeant lui-même. Il se met du côté de Dieu, contre son péché, de sorte que Dieu, dans Sa grâce, demeure avec lui.

Il y a un fondement impératif, qui n'est pas mentionné ici, afin que Dieu puisse avec justice demeurer avec un tel pécheur. Il n'a été révélé que dans le Nouveau Testament, où nous lisons : « Dieu a tant aimé le monde, qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu'il ait la vie éternelle » (Jean 3:16). Comme cela rend la grâce de Dieu encore plus admirable : Dieu, non seulement trouve Son plaisir à demeurer avec ceux qui sont humbles et contrits, mais Il a donné Son propre Fils pour qu'Il meure pour eux ! Cela, certainement, ranime merveilleusement ceux qui ont été amenés à se repentir et à s'humilier profondément.

 

 

68    Ésaïe 57:18

J'ai vu ses voies, et je le guérirai, et je le conduirai, et je lui rendrai la consolation, à lui et aux siens qui mènent deuil.

24 juillet 2000

L'Éternel a vu les voies des fils d'Israël. Est-ce parce que ces voies étaient justes que Dieu les récompense en les guérissant ? — Pas du tout. Leurs voies étaient mauvaises, et c'est pour cette raison qu'ils avaient besoin de guérison. Dieu connaissait tous les détails des nombreux manquements de cette nation coupable, et Dieu seul pouvait les guérir de leur caractère volontaire et désobéissant. Quand les scribes et les pharisiens se plaignaient de ce que le Seigneur Jésus mangeait avec les publicains et les pécheurs, le Seigneur leur répondit : « Ceux qui sont en santé n'ont pas besoin de médecin, mais ceux qui se portent mal » (Luc 5:31).

Mais quant au peuple d'Israël, cette guérison magnifique n'aura pas lieu avant la fin de la grande tribulation. Pourquoi cela ? — Parce que, aujourd'hui, les fils d'Israël n'admettent pas qu'ils ont besoin d'être guéris. Ils ont refusé cette guérison quand le Seigneur Jésus est venu en grâce pour la leur offrir. Cependant, quand le Seigneur reviendra avec une grande puissance, ils regarderont vers Lui, Celui qu'ils avaient percé, et auront le cœur brisé dans une humble repentance, en reconnaissant qu'ils avaient gravement péché et qu'ils ont un besoin urgent d'être guéris par sa main miséricordieuse. (Zacharie 12:10).

Alors, et alors seulement, les fils d'Israël feront l'expérience de ce que c'est que d'être conduits par la main d'un Sauveur fidèle et plein de grâce, le Fils de Dieu. Ils jouiront aussi d'une merveilleuse consolation, les « siens qui mènent deuil ». Ceux-ci sont tous ceux qui, en Israël, ressentiront la honte de leur état antérieur, et mèneront deuil devant l'Éternel. « Bienheureux ceux qui mènent deuil, car c'est eux qui seront consolés » (Matthieu 5:4).

Aujourd'hui cependant, avant le temps de la repentance nationale d'Israël, il est commandé à toutes les nations, en tout lieu, de se repentir (Actes 17:30), et tous ceux qui le font, avec une foi simple, connaîtront la consolation merveilleuse d'être guéris par la main du Seigneur Jésus qui ôtera leur culpabilité et la remplacera par des bénédictions sans nombre.

 

 

69    Ésaïe 60:1-2

Lève-toi, resplendis, car ta lumière est venue, et la gloire de l'Éternel s'est levée sur toi. Car voici, les ténèbres couvriront la terre, et l'obscurité profonde, les peuples ; mais sur toi se lèvera l'Éternel, et sa gloire sera vue sur toi.

5 décembre 1999

Quelles paroles émouvantes pour Israël, après des siècles où ils ont été comme ensevelis dans leurs tombeaux, loin de Dieu, dans la désobéissance et la rébellion, morts spirituellement. « Quelle sera leur réception, sinon la vie d'entre les morts » (Romains 11:15). De la même manière que le Seigneur a ressuscité Lazare d'entre les morts simplement par ces paroles : « Lazare, sors dehors ! », Il réveillera les fils d'Israël hors de leur long sommeil de mort par le même pouvoir remarquable quand Il reviendra avec une puissance et une gloire majestueuses, et qu'ils regarderont vers « Celui qu'ils auront percé » (Zacharie 12:10). Leur passé coupable leur reviendra en mémoire avec une puissante conviction ; ils se courberont dans une profonde contrition de ce qu'ils L'ont autrefois rejeté. Mais à cause de Sa grâce, Il ne les consumera pas ; bien plutôt, Sa gloire se lèvera sur eux, de sorte qu'ils refléteront Sa merveilleuse lumière.

Quel contraste avec les ténèbres couvrant la terre (le pays d'Israël), et l'obscurité profonde sur les peuples (les nations). Les gens aiment mieux les ténèbres que la lumière, et aujourd'hui les ténèbres spirituelles ne font qu'augmenter. Mais pendant la grande tribulation, les ténèbres envelopperont tout Israël et toutes les nations. L'Église aura été retirée du monde, enlevée au ciel, et la puissance efficace de l'Esprit de Dieu en elle ne freinera plus le développement terrible de méchanceté qui se manifestera dans une rébellion effrontée contre Dieu. Comme les ténèbres seront terribles alors — des ténèbres tangibles.

Alors le Seigneur de gloire interviendra, pour l'effroi terrible de Ses ennemis, et Il étendra Sa gloire sur Israël. Bénédiction merveilleuse au lieu des ténèbres et de la malédiction !

 

 

70    Ésaïe 61:10

Je me réjouirai avec joie en l'Éternel, mon âme s'égayera en mon Dieu ; car il m'a revêtu des vêtements du salut, il m'a couvert de la robe de la justice, comme un fiancé se pare de son turban, et comme une fiancée s'orne de ses joyaux.

14 juillet 1985

Ceci sera merveilleusement vrai pour les fils d'Israël lorsqu'ils reconnaîtront le Seigneur Jésus comme leur véritable Messie, l'Éternel leur Dieu. Comme ils se réjouiront grandement en Lui. Mais ce sera parce qu'Il aura trouvé une grande joie à Se révéler Lui-même à eux, et à les bénir d'une manière qu'ils n'ont jamais connue auparavant.

Ils ne seront plus dans un état de nudité désolante, mais revêtus « des vêtements du salut », un salut qu'ils auront trouvé en vertu du grand sacrifice de Christ sur la croix, dans lequel ils trouveront alors tout leur bonheur, bien qu'ils aient froidement rejeté Christ, leur Messie, autrefois. et au lieu d'essayer, comme ils l'ont fait pendant des siècles, de se couvrir avec les haillons souillés de leur propre justice, ils seront couverts, par la main même de leur Messie, de « la robe de la justice », qui est Christ Lui-même, car eux aussi seront acceptés « en Christ », Lui qui pourvoit à une justice qui satisfait et réjouit parfaitement le cœur de Dieu.

Cela est comparé à un fiancé se revêtant d'un turban sacerdotal, ce qui fait allusion au caractère sacerdotal d'un esprit d'adoration, une dignité nouvelle et très belle pour Israël ; et une fiancée ornée de joyaux parle de la beauté d'une affection dévouée pour Christ qui remplira son cœur.

Nous nous réjouirons en ce jour-là de voir la joie des fils d'Israël dans leur grand Sauveur, mais la dignité du culte sacerdotal est à nous aujourd'hui, de même que la beauté des affections de l'épouse. Car nous avons connu la haute dignité et la grande beauté de Christ par la foi en la parole de Sa grâce.

 

 

71    Ésaïe 64:1-2

Oh ! si tu fendais les cieux ! Si tu voulais descendre, et que devant toi les montagnes se fondissent, — descendre comme le feu brûle les broussailles, comme le feu fait bouillonner l'eau, pour faire connaître ton nom à tes ennemis, en sorte que les nations tremblassent devant toi !

5 octobre 2007

Cette prière d'un désir ardent a déjà reçu une réponse partielle, car Dieu est bien en effet venu ici-bas depuis les hauts cieux, dans la Personne de Son Fils bien-aimé. Cette venue a eu des effets extraordinaires, mais toutefois pas de la manière dont de tels effets seront manifestés dans le monde à la fin, quand ce même Seigneur et Sauveur viendra avec une majesté glorieuse et une grande puissance.

Les montagnes, qui parlent des gouvernements élevés dans le monde, ont été touchées moralement par la première venue de Christ. Hérode a été très troublé quand il a entendu parler de la naissance du Messie et il a cherché le moyen de le faire mourir (Matthieu 2:1-16). Un autre Hérode, plus tard, a cherché à L'humilier (Luc 23:11).

Mais quand le Seigneur Jésus régnera avec puissance et une grande gloire, toutes les montagnes s'effondreront, étant pratiquement abaissées au même niveau, de sorte que Christ seul sera exalté.

Une autre image, c'est « le feu brûle les broussailles ». On peut appliquer cela actuellement au fait que la présence du Seigneur Lui-même dans le monde a eu pour effet d'allumer un feu dans de précieuses âmes, pour y brûler la broussaille des œuvres de la chair, son orgueil et son arrogance, sa recherche de soi-même et ses convoitises charnelles. À Sa seconde venue, on verra cela plus largement dans le monde entier.

Le feu fait aussi « bouillonner l'eau », ce qui parle de la puissance purificatrice de la présence du Seigneur Jésus. L'eau est un type de la Parole de Dieu, et si elle bout, il y a purification parfaite. Cela s'applique aujourd'hui aux croyants. Quand le Seigneur viendra en gloire, toutes les nations en seront tellement affectées qu'elles en trembleront.