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Pensées sur le livre de Job

 

 

Leslie M. Grant

 

 

Calendrier « The lord is near », 1984, 1986, 1988, 1991, 1992, 1993, 1994, 1995, 1997, 1999, 2000, 2002, 2010, 2012, 2013,

 

 

Job 1v7-8 ; 9v4 ; 12v22 ; 21v23-25 ; 23v10 ; 28v12-13,20,23,28 ; 28v28 ; 28v28(2) ; 32v8 ; 32v8(2) ; 33v15-16 ; 33v24 ; 34v14-15 ; 34v14-15(2) ; 34v14-15(3) ; 36v24; 36v27-28 ; 37v23-24; 40v4-9 ; 40v7-9 ; 42v5-6 ; 42v10,12-13 ;

 

 

 

1         Job 1:7-8

Et l’Éternel dit à Satan : D’où viens-tu ? Et Satan répondit à l’Éternel : De courir çà et là sur la terre et de m’y promener. Et l’Éternel dit à Satan : As-tu considéré mon serviteur Job, qu’il n’y a sur la terre aucun homme comme lui, parfait et droit, craignant Dieu, et se retirant du mal ?

17 juillet 2013

Job était remarquable, et combien plus que Achab, ou même que Nebucadnetsar ou Salomon. Dieu lui rendait témoignage que, comparé aux autres, il était de beaucoup plus juste, un croyant que personne n’aurait pu accuser de mal agir.

Cependant Job, lui aussi, a été abaissé, et a souffert sur la terre, de façon plus terrible à certains égards, que ne l’ont fait les autres. Et c’est Dieu qui donna à Satan la permission de l’affliger. Ses trois amis l’accusèrent à tort d’avoir un grand péché caché, car ils ne pouvaient concevoir d’autre raison à de telles épreuves. Et Job était douloureusement perplexe. Quelle leçon pratique pour ceux qui ont un caractère droit, et qui ont une grande confiance dans leur justice propre.

À la fin, après que Job se soit plaint amèrement et à fois répétées, Dieu lui parla, lui citant de nombreuses merveilles de Sa création qui sont absolument inexplicables pour l’homme. Job répondit alors : « Mon oreille avait entendu parler de toi, maintenant mon œil t’a vu : c’est pourquoi je me repens dans la poussière et dans la cendre » (Job 42:5-6). Il voyait maintenant, non pas sa propre conduite comparée à celle des autres, mais la gloire de Dieu en contraste avec sa propre nature pécheresse. Le résultat fut une bénédiction plus grande que celle qu’il n’avait jamais connue auparavant. Apprenons à ne pas nous confier dans notre propre justice, mais à nous réjouir en Jésus Christ, qui nous a été fait justice de la part de Dieu, afin qu’aucune chair ne se glorifie devant Dieu (1 Corinthiens 1:29-30).

 

 

2         Job 9:4

Il est sage de cœur et puissant en force : qui s’est endurci contre lui et a prospéré ?  

24 février 2000

Job, malgré la détresse, les douleurs et la peine que Dieu avait permis qu’il endure, et les nombreuses questions troublantes qu’il se posait concernant les voies de Dieu envers lui, avait encore la conscience que son Créateur est « sage de cœur et puissant en force ». Mais ne nous arrive-t-il pas souvent d’acquiescer à des vérités absolues, et d’en parler, alors que nous ne les appliquons pas facilement à nos expériences et nos circonstances propres ? C’était le cas de Job à ce moment-là. : ses sentiments n’étaient pas réellement en accord avec ses paroles.

Job ne se rendait pas compte à quel point l’Éternel est « sage de cœur ». La sagesse de cœur de Dieu comporte Son grand amour pour l’humanité, et nous savons maintenant que cet amour a été vu de manière merveilleuse en ce qu’Il a envoyé Son Fils bien-aimé dans le monde afin qu’Il soit un sacrifice pour nos péchés sur la croix du Calvaire. Son grand amour voulait se manifester, et Sa sagesse infinie a conçu un plan qu’aucune créature n’aurait été capable d’imaginer, afin d’ôter la terrible culpabilité du péché et d’apporter une bénédiction éternelle à ceux qui étaient autrefois des coupables.

Mais Dieu est également « puissant en force ». Il était capable de mener à bien Son grand plan, et de le rendre complet par Sa puissance, en ressuscitant le Seigneur Jésus d’entre les morts. Qui n’aurait jamais pu penser à accomplir une telle œuvre, et de plus, l’amener à bien en perfection ?

Les paroles de Job étaient donc bien plus magnifiquement vraies qu’il n’en était conscient, et leur vérité est destinée à nous impressionner nous aussi. Qu’il est merveilleux d’avoir un Dieu aussi infiniment puissant en force, et en même temps aussi infiniment sage de cœur – Quelqu’un qui a un tel souci sincère à notre sujet, que Sa sagesse a été vue en amour et en puissance dépassant toute compréhension.

 

 

3         Job 12:22

Il révèle du sein des ténèbres les choses profondes, et fait sortir à la lumière l’ombre de la mort.

31 octobre 1991

Qui peut même imaginer l’extraordinaire grandeur du Créateur des cieux et de la terre ? Pour Lui, les ténèbres sont aussi claires et simples que la lumière, alors que pour nous elles sont en contraste absolu. Hors des ténèbres, cependant, avec leurs profondeurs de mystère, le grand Dieu a découvert des choses profondes qui suscitent l’adoration émerveillée de millions de Ses créatures. Il n’y a jamais eu un temps de ténèbres aussi terrible que celui qui a couvert la terre alors que le Fils de Dieu béni était attaché sur la croix du Calvaire, Objet de la haine cruelle de l’homme, et Objet du jugement solennel de Dieu à cause de la culpabilité de toute l’humanité. Là, Lui, l’Homme sans péché, a porté le poids écrasant du péché dans Son propre corps, alors que la colère de Dieu se déversait sur ce Sacrifice volontaire et saint.

Du bien pouvait-il sortir de telles profondeurs d’angoisse et de ténèbres ? — Oui, Dieu a découvert des « choses profondes » de bénédiction infinie, s’élevant des ténèbres effrayantes de la croix : un pardon éternel, une justification éternelle, la vie éternelle, et d’autres bénédictions innombrables sont pour ainsi dire sorties pour bénir des pécheurs sauvés par grâce, quand le Seigneur Jésus est ressuscité hors du tombeau, les ténèbres ayant disparu pour toujours.

L’ombre de la mort aussi, tellement pleine de chagrin, de détresse, et de crainte pour d’innombrables humains, a été amenée dans la lumière. Il n’y a pas d’autre mort qui ait pu accomplir un résultat aussi merveilleux, mais Dieu, par la mort du Seigneur Jésus, a amené la vie et l’incorruptibilité à la lumière pour tous ceux qui, avec simplicité et sincérité, mettent leur confiance dans Celui qui est à la fois le Fils éternel de Dieu et le Fils de l’homme fidèle et plein de grâce.

Seule l’action d’un Dieu infini et éternel pouvait avoir de tels résultats et Lui apporter une louange éternelle.

 

 

4         Job 21:23-25

L’un meurt en pleine vigueur, entièrement tranquille et à l’aise ; ses flancs sont garnis de graisse, et la mœlle de ses os est abreuvée. Et l’autre meurt dans l’amertume de son âme et n’a jamais goûté le bonheur.

16 juillet 1988

Job portait plus d’attention que ses trois amis à observer les faits durs et froids de l’expérience humaine. Eux prétendaient que les méchants souffraient dans leur vie comme punition de leurs mauvaises actions, et que les justes étaient récompensés par des circonstances agréables sur la terre : en conséquence, Job devait être méchant puisqu’il souffrait. Cette doctrine ne correspondait pas du tout aux faits, comme Job fut prompt à le leur dire. L’un peut être juste et beaucoup souffrir ; un autre peut être méchant et sembler avoir toutes choses en faveur de lui, et cela jusqu’à la fin, où il meurt sans avoir connu les moindres souffrances. En considérant sérieusement tous les cas, nous sommes obligés de conclure qu’il n’y a pas de modèle absolu.

D’autre part, quelqu’un peut avoir toutes les circonstances agréables et des bénédictions, et cependant sa fin peut n’être que désillusion et regrets. Un autre aura pu avoir une vie de grandes souffrances, de grandes épreuves, et être cependant plein d’une joie et d’une paix profondes dans la connaissance du Seigneur Jésus Christ.

Le Dieu de la création dirige-t-Il toutes les circonstances ? — Oui, absolument ! Mais alors, est-Il équitable quant à toutes ces choses qu’Il permet ? — Oui. Dieu ne peut pas ne pas être équitable, car Il est absolument juste et un Dieu d’amour. Nous n’arrivons pas à comprendre cela, parce que nous voyons les choses seulement du point de vue étroit de notre expérience. Dieu considère tout d’un point de vue beaucoup plus large, celui de l’éternité. En fait, il faudra l’éternité pour que toutes choses soient mises en équilibre, comme nous le comprendrons à la fin.

Dans l’intervalle, la foi – faisant confiance au Seigneur Jésus Christ en toute simplicité et sans détours – est requise et indispensable pour donner la tranquillité et la paix au cœur, quelles que soient les circonstances que nous puissions traverser.

 

 

5         Job 23:10

Mais il connaît la voie que je suis ; il m’éprouve, je sortirai comme de l’or.

21 juillet 1997

C’est Job qui a prononcé ces paroles, et elles étaient bien plus vraies que ce qu’il en comprenait à ce moment-là. Dieu avait déjà auparavant rendu témoignage devant Satan que, en ce qui concernait l’intégrité, il n’y en avait point, sur toute la terre, comme Job. Job choisissait de faire le bien, et il refusait le mal. Satan, cependant, avait reçu de Dieu la permission d’éprouver Job par le moyen de grandes souffrances : la destruction de ses biens, la mort de ses enfants, et finalement le fait qu’il était couvert, de la tête aux pieds, de douloureux abcès. Quand il reçut la visite de trois amis, Job, après sept jours de silence, maudit le jour où il était né. (Chap. 2:11 à 3:1). Ses amis essayèrent de le persuader qu’il avait dû se rendre coupable de quelque péché secret pour qu’il mérite une telle chose. Mais c’était faux.

C’est pour cela que Job, quand il était éprouvé, a dit « il m’éprouve, je sortirai comme de l’or ». Il savait qu’il n’était pas coupable de ces choses dont ses amis l’accusaient et estimait que sa droiture morale était de l’or.  Mais c’était là de l’orgueil à propos de sa propre moralité. Et en fait, c’était cela, la raison de sa profonde épreuve. Il n’avait pas commis de mauvaises actions, mais il avait une nature pécheresse qui s’exprimait dans ses fières revendications de propre justice. Dieu ne le punissait pas pour quelque chose qu’il avait fait, mais lui faisait traverser une épreuve sévère, qui l’amènerait, à la fin, à prendre conscience que sa nature pécheresse devait être jugée à fond.

L’or est éprouvé par la chaleur du feu, aussi Job fut mis à l’épreuve. Mais Job n’était pas que de l’or, tout comme l’or a habituellement des scories mêlées à lui, qui viennent à la surface sous l’effet de la chaleur. Job pouvait dire qu’il était de l’or, mais il oubliait que la purification de l’or implique que les scories soient ôtées. Il n’était donc pas de l’or pur avant que sa grande épreuve ait retiré toutes les scories : sa propre confiance en lui-même.

 

 

6         Job 28:12- 13, 20, 23, 28

Mais la sagesse, où la trouvera-t-on ? Et où est le lieu de l’intelligence ? Aucun mortel n’en connaît le prix, et elle ne se trouve pas sur la terre des vivants.

Mais la sagesse, d’où vient-elle ? Et où est le lieu de l’intelligence ? ... Dieu comprend son chemin, et lui, il connaît son lieu. ... Voici, la crainte du Seigneur, c’est là la sagesse, et se retirer du mal est l’intelligence.

4 juillet 2012

Les hommes sages de ce monde, les philosophes les plus profonds, n’ont jamais découvert la réponse à cette question. Et cependant, des milliers de gens à qui cette sagesse manque, ont trouvé la réponse !

La philosophie affirme que l’intellect de l’homme est capable d’arriver à une explication rationnelle de tout. Aussi le philosophe emploie son intellect jusqu’à l’extrême limite, sondant tous les domaines qui attirent son attention, rationalisant tous les détails d’une chose dans le but de la rendre compréhensible.

Cependant, ce qu’il prétend être compréhensible pour lui-même peut n’être que confusion pour d’autres philosophes, qui raisonnent à partir de points de vue différents et arrivent à des conclusions contraires. En essayant de résoudre les mystères de l’existence, ils frappent tous contre un mur solide derrière lequel ils ne peuvent rien voir. La sagesse leur échappe. On ne la trouve pas sur la terre des vivants. Sa source se trouve infiniment plus haut, et sa valeur est plus élevée que ce que l’homme, par nature, peut comprendre.

Mais le passage de l’Épître de Jacques 3:17 nous montre que la vraie sagesse vient d’en-haut : c’est là qu’est sa place. Si nous ne la cherchons pas là, nous n’en aurons pas du tout. Sa valeur immense se voit également dans ce verset. Si quelqu’un désire l’avoir, qu’il la demande à Dieu, et elle lui sera donnée (Jacques 1:5).

Le Seigneur Jésus est la Sagesse en Personne. Il est venu d’en-haut, Lui seul, pour révéler les mystères de Dieu et les mystères de l’existence. Et il est dit, de toute personne qui Le reçoit comme Sauveur : « Vous êtes de lui dans le christ Jésus, qui nous a été fait sagesse de la part de Dieu » (1 Corinthiens 1:30). Réponse précieuse à toutes les questions !

 

 

7         Job 28:28

Et il dit à l’homme : Voici, la crainte du Seigneur, c’est là la sagesse, et se retirer du mal est l’intelligence.

22 mars 1999

Dieu a donné à Salomon une sagesse plus grande que celle qu’aucun homme n’ait jamais eue. Il a proféré 3000 proverbes, et a écrit 1005 cantiques. Il avait des connaissances sur les arbres, grands et petits, sur tout le domaine animalier et sur les poissons de la mer, suscitant l’admiration des rois et des nobles qui venaient pour entendre sa sagesse. Sa sagesse concernant les choses de la nature était inégalable.

Mais qu’en était-il des choses spirituelles ? Il nous est dit que Salomon a épousé 700 femmes et qu’il avait 300 concubines, et qu’elles ont détourné son cœur loin de Dieu vers les idoles. Le plus sage des hommes a manqué quant aux caractères les plus importants de la sagesse. Au lieu de garder la crainte de Dieu devant ses yeux, il a dégénéré jusqu’à adorer des idoles. Mais « la crainte de Dieu, c’est là la sagesse ». Et de plus, « se retirer du mal est l’intelligence ». Salomon, au lieu de se retirer du mal, a fait le mal en épousant beaucoup de femmes étrangères.

Combien sont nombreux ceux qui, dans une certaine mesure, ont suivi son exemple ! Beaucoup ont une vive intelligence et sont capables de résoudre des problèmes difficiles, capables même de comprendre de nombreux sujets de la Bible. Et cependant ils font naufrage quant à leur vie, parce qu’il leur manque la crainte réelle du Seigneur et qu’ils préfèrent ne pas se retirer du mal. Bien qu’ils n’aient peut-être pas succombé eux-mêmes jusqu’à avoir une mauvaise conduite pratique à plusieurs égards, cependant, plutôt que de s’éloigner du mal, ils s’identifient avec ceux qui pratiquent des choses mauvaises. Ce n’est pas là la sagesse qui vient d’en-haut. Qu’il vaut beaucoup mieux craindre le Seigneur et se retirer du mal.

 

 

8         Job 28:28 (2)

Et il dit à l’homme : Voici, la crainte du Seigneur, c’est là la sagesse, et se retirer du mal est l’intelligence.

22 novembre 1999 et 8 février 2010

Quel message vital ceci est pour l’humanité ! Et cependant, qu’il est peu pris en considération, et encore moins pris profondément à cœur. Du côté positif, « la crainte du Seigneur, c’est là la sagesse ». La crainte de Dieu n’est pas de la terreur, mais un respect normal pour Sa grandeur, Sa puissance, Sa vérité, qui sont toutes loin au-dessus de ce que l’homme peut concevoir de plus haut. Sa majesté impressionnante est telle que toute créature devrait Lui donner une place infiniment plus grande qu’à toute autre. En effet, agir ainsi est de la sagesse, car la sagesse, c’est appliquer correctement la connaissance. Si nous connaissons le Seigneur, nous devrions mettre en pratique le verset de 1 Pierre 3:15 : « Sanctifiez le Seigneur le Christ dans vos cœurs », c’est-à-dire Lui donner la plus haute place, à part des autres.

Mais le côté négatif, c’est : « se retirer du mal est l’intelligence ». L’intelligence, c’est la perception exacte de la connaissance. Qu’ils sont nombreux, ceux auxquels manque cette perception ! Les croyants sont généralement d’accord que nous devons nous abstenir du mal, et pourtant beaucoup de croyants ne perçoivent pas le danger de s’identifier avec des principes mauvais ou même avec des gens qui font le mal. En 2 Timothée 2:19, il est dit : « Qu’il se retire de l’iniquité, quiconque prononce le nom du Seigneur ». Il n’est pas seulement dit d’éviter de s’engager dans le mal, mais de s’en séparer. C’est le même mot, en grec, que dans Luc 13:27 : « Retirez-vous de moi, vous tous, ouvriers d’iniquité ». Cela signifie donc : s’en séparer entièrement.

Josaphat était un roi pieux, qui était sage quant à rendre l’honneur à l’Éternel, mais qui a manqué d’intelligence quand il s’est allié avec Achab, un roi méchant, et Dieu l’en a fortement réprouvé : « Jéhu, le voyant ... dit au roi Josaphat : Aides-tu au méchant, et aimes-tu ceux qui haïssent l’Éternel ? » (2 Chroniques 19:2).

 

 

9         Job 32:8

Il y a un esprit qui est dans les hommes, et le souffle du Tout-puissant leur donne de l’intelligence.

26 novembre 1992

Job était l’homme le plus droit et le plus honorable de toute la terre, mais il avait perdu, en un jour, toutes ses possessions, ses fils et ses filles. Ensuite il fut couvert d’abcès douloureux de la tête aux pieds. Ses trois amis vinrent pour l’encourager, mais au lieu de lui montrer de la sympathie et du réconfort, ils l’accusèrent tous, à tort, d’être coupable de quelque péché secret.

Éliphaz se référa à ses propres observations : il avait constaté que ceux qui sèment la misère, la moissonnent (chapitre 4:8). Il en concluait donc, à tort, que Job avait semé du mal. Bildad en appela à la tradition, disant à Job de rechercher dans les temps passés, où il trouverait que Dieu ne rejetterait pas un homme parfait, et qu’Il n’aiderait pas non plus ceux qui font le mal (chapitre 8:8, 20) : donc, Job devait être quelqu’un qui fait le mal ! — une conclusion fausse. Tsophar fit appel à sa propre intuition, souhaitant que Dieu montre à Job les secrets de la sagesse comme Il les lui avait montrés à lui-même (chapitre 11:5-6). Son intuition faussée lui disait que Dieu redemandait à Job moins que ce que méritait son iniquité.

Aucun de ces amis n’avait la réponse à cette question : pourquoi Dieu permettait-Il que Job souffre ainsi ; et cependant tous le condamnaient ! Alors Élihu parle, et il est un beau type de Christ ; il en appelle au fait qu’il y a un esprit dans l’homme, et que le souffle (ou l’Esprit) du Tout-Puissant donne l’intelligence. Que cela est bien meilleur ! Élihu montre clairement que, pour que les voies de Dieu soient comprises, Dieu doit Se révéler Lui-même, et qu’Il Se révèle à ceux qui se courbent simplement devant Lui en reconnaissant Sa sagesse, Sa puissance et Son amour suprêmes.

 

 

10    Job 32:8 (2)

Toutefois il y a un esprit qui est dans les hommes, et le souffle du Tout-puissant leur donne de l’intelligence.

3 avril 1999

Trois amis de Job avaient essayé de lui donner un conseil sage quand il traversait une épreuve de grandes souffrances physiques et également de peines émotionnelles. Tous les trois avaient misérablement échoué. Pourquoi cela ? — Parce qu’ils se plaçaient à des points de vue humains, qui ne pouvaient rien résoudre. Le premier de ces amis, Éliphaz, en appela à ses propres observations : « Selon ce que j’ai vu, ceux qui labourent l’iniquité et qui sèment la misère, la moissonnent » (Job 4:8). Le deuxième, Bildad, fit référence à la tradition : « Car interroge, je te prie, la génération précédente, et sois attentif aux recherches de leurs pères » (Job 8:8). Le troisième ami, Tsophar, était plus hautain que les autres, se targuant de sa propre sagesse intuitive, en disant à Job : « Oh ! Qu’il plût à Dieu de parler et d’ouvrir ses lèvres contre toi, et de te raconter les secrets de la sagesse » (Job 11:5-6). Tsophar pensait, comme beaucoup d’autres, qu’il avait les secrets de la sagesse, alors qu’il était en fait ignorant.

Dieu répond à ces amis en 1 Corinthiens 2:9 : « Ce que l’œil n’a pas vu (l’observation) et que l’oreille n’a pas entendu (la tradition), et qui n’est pas monté au cœur de l’homme (l’intuition), ce que Dieu a préparé pour ceux qui l’aiment ».

« Mais Dieu nous l’a révélée (la sagesse) par son Esprit » (1 Corinthiens 2:10). Les choses de Dieu sont des ténèbres pour nous à moins que Dieu ne nous les révèle. C’est de cela qu’Élihu parlait lorsqu’il disait : « Il y a un esprit qui est dans les hommes, et le souffle du Tout-puissant leur donne de l’intelligence ». Élihu parla seulement après que les trois amis de Job aient épuisé leurs arguments, et il est une figure du Seigneur Jésus en ce qu’il apporte la réponse de Dieu. L’observation, la tradition, l’intuition, échouent toutes complètement. La révélation de la part de Dieu, par Son Esprit, c’est de cela que nous avons tous besoin.

 

 

11    Job 33:15-16

Car Dieu parle une fois, et deux fois – et l’on n’y prend pas garde, dans un songe, dans une vision de nuit, quand un profond sommeil tombe sur les hommes, quand ils dorment sur leurs lits ; alors il ouvre l’oreille aux hommes et scelle l’instruction qu’il leur donne.

19 octobre 1995 et 19 avril 1997

Si les gens refusent d’écouter la Parole de Dieu quand elle leur est prêchée, Dieu sait tout de même comment attirer leur attention. Il peut envoyer un songe, et avoir ainsi un auditoire prisonnier ! Jack Catchpole avait 89 ans quand je l’ai connu. Les larmes aux yeux, il racontait de quelle manière Dieu l’avait sauvé trente ans auparavant, par le moyen d’un songe. C’était avant cela un homme insouciant, incrédule, périodiquement en prison. Ivre une fois de plus, et en prison, il rêva une nuit qu’il était au milieu d’une grande foule, sur une pente glissante, avec des animaux sauvages hurlant et se démenant tout autour de lui. Il demanda à un homme près de lui : Mais, où est-ce que nous sommes donc ? Et il lui fut répondu : Est-ce que vous ne le savez pas ? Nous sommes juste à cinq mètres de l’enfer. Terrifié, Jack cria au Seigneur de le sauver, et il fut instantanément arraché hors de la foule en furie. Le matin suivant, d’autres prisonniers lui demandèrent pourquoi il avait hurlé comme un fou pendant la nuit. Il leur répondit : Vous auriez hurlé, vous aussi, si vous vous étiez trouvés à cinq mètres de l’enfer. Mais il ajouta que le Seigneur Jésus avait sauvé son âme cette nuit-là. Quand les gardiens et la police entendirent cela, ils en rirent et dirent que Jack avait trouvé une religion qui durerait peut-être deux semaines.

Jack avait trouvé Christ – mais ce qui est plus important, c’est que Christ l’avait trouvé. Dès lors il fut un homme totalement différent, trouvant tellement sa joie dans le Seigneur Jésus que les gens l’appelaient l’heureux Jack. Lorsqu’il pressait ses anciens amis de mettre leur confiance en Christ pour être sauvés, certains réagissaient par des paroles haineuses. Mais il leur répondait gaiement : -Vous ne me détestez pas. Rappelez-vous comme vous aimiez bien ma compagnie. Mais c’est mon nouveau Maître que vous haïssez. Mais vous aussi, vous avez besoin de Lui comme votre Maître. Et il prêchait avec joie l’évangile de la grâce de Dieu.

Si vous n’êtes pas sauvé, vous n’avez pas besoin d’un rêve pour que cela s’accomplisse. « Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé » (Actes 16:31).

 

 

12    Job 33:24

Il lui fera grâce, et il dira : Délivre-le pour qu’il ne descende pas dans la fosse : j’ai trouvé une propitiation.

26 juillet 1997

Ces paroles ont été écrites bien longtemps avant que Christ vienne dans le monde, bien qu’Il soit la seule rançon par laquelle quiconque puisse être délivré pour ne pas descendre dans la fosse. En conséquence, dans l’Ancien Testament, bien que personne n’ait pu comprendre ce qu’était la rançon, cependant beaucoup ont été délivrés parce que Dieu avait trouvé une propitiation. De manière semblable, Dieu avait dit, à l’occasion de la pâque : « Je verrai le sang, et je passerai par-dessus vous » (Exode 12:13) – et non pas : Quand le fils aîné verra le sang.

Dieu peut-Il faire bénéficier de la rançon quelqu’un qui n’a jamais entendu parler du Seigneur Jésus ? — Mon grand-père m’a dit qu’en Ecosse, il avait invité un prédicateur de l’évangile de la tribu Kaffir d’Afrique. Cet homme lui raconta que, quand il était un jeune garçon, il y avait des gens de sa tribu qui se tenaient à l’écart des pratiques avilies et pécheresses du reste de la tribu, mais qui avaient l’habitude de sortir, le soir, de regarder vers le ciel, et de dire : le Très Grand. Ils n’avaient jamais entendu l’évangile du Christ, mais sa grand-mère leur dit que, après sa mort, des hommes viendraient, qui leur en diraient plus au sujet du Très Grand. Très peu de temps après sa mort, deux missionnaires blancs vinrent, avec l’évangile de la grâce de Dieu en Jésus Christ. Ces gens reçurent l’évangile d’un cœur reconnaissant, et se réjouirent de ce que le Fils de Dieu était devenu la rançon pour leurs péchés.

 

 

13    Job 34:14-15

S’il ne pensait qu’à lui-même et retirait à lui son esprit et son souffle, toute chair expirerait ensemble et l’homme retournerait à la poussière.

5 février 1986

L’épicurien ne pense qu’à lui-même, à son propre plaisir, à son propre intérêt, à ses propres possessions. Mais son égoïsme va à l’encontre de ses propres buts. Car au lieu d’être content et heureux, il devient misérable et odieux, et il est mal accueilli et indésirable.

Mais Dieu ne pense pas qu’à Lui-même, comme l’univers entier en rend un témoignage puissant et extraordinaire. L’homme est un chef-d’œuvre magnifique du grand ouvrage de Dieu ! Son corps, « fait d’une étrange et admirable manière » (Psaume 139:14), capable d’activités d’une incroyable variété, son âme aussi, invisible mais, au-dedans de lui, vibrante de désirs, d’émotions, de sentiments multiples ; et son esprit, doué d’intelligence, de discernement, de capacité de raisonner, de prise de conscience, à un point tel que ses capacités semblent presque infinies.

Tout cela nous parle de l’intérêt profond et réel de Dieu, non seulement dans la création en général, mais pour chaque âme individuellement. Car si Dieu ne pensait qu’à Lui-même, cette œuvre puissante de Son Esprit dans la création de l’homme prendrait fin. S’Il retirait Son Esprit et Son souffle, tous les êtres animés expireraient et retourneraient à la poussière.

Mais au lieu de cela, Dieu est allé infiniment plus loin dans la sollicitude qu’Il a pour l’homme : Il a envoyé Son propre Fils dans la forme de l’humble humanité, non seulement pour manifester de l’intérêt quant aux besoins de l’humanité, mais pour qu’Il se donne Lui-même en sacrifice pour les péchés de l’homme. Quel contraste avec le cours habituel de l’homme centré sur lui-même ! Jésus Christ, le Fils de Dieu, n’a pas, égoïstement, cherché à Se plaire à Lui-même, mais Il S’est sacrifié pour la bénédiction de tous ceux qui accepteraient Sa grâce. Et à cause de cela, Il est et Il sera honoré pour l’éternité. En vertu de ce sacrifice, Lui-même, et des multitudes de rachetés seront comblés : Dieu l’a mis « pour bénédictions à toujours » (Psaume 21:6).

 

 

14    Job 34:14-15 (2)

S’il ne pensait qu’à lui-même et retirait à lui son esprit et son souffle, toute chair expirerait ensemble et l’homme retournerait à la poussière.

22 juillet 1991

Comme nous sommes peu conscients de la bonté pure et sans égoïsme du grand Créateur de l’univers, comme nous la considérons peu ! Il ne pense pas qu’à Lui-même, comme l’homme en général. Ses pensées à l’égard de Ses créatures sont merveilleuses de bonté. Ce verset donne une preuve simple de ce grand fait. Cela a d’abord exigé un acte de grande puissance et de grande bonté, d’amener à l’existence chaque créature vivante, et cela demande la même puissance et la même bonté pour les maintenir en vie. Si Dieu était égoïste, il « retirait à lui son esprit et son souffle » de Sa création, et cela aurait pour résultat immédiat la mort de toute l’humanité, qui retournerait à la poussière d’où elle a été prise.

Mais le Nouveau Testament va beaucoup plus loin. Il présente cette vérité merveilleuse que Dieu a envoyé Son Fils bien-aimé vers un monde en inimitié contre Lui. Ce Fils de Dieu est venu en grâce et dans l’humilité, comme un Homme au milieu des hommes, un Homme d’une bonté extraordinaire, montrant de la grâce à chaque pas de Son sentier sur la terre. Et Il est allé volontairement, en sacrifice de Lui-même, à la terrible croix du Calvaire, afin de porter les péchés de créatures coupables et de les libérer de leur culpabilité et de leur esclavage.

Ce n’était pas seulement de l’amabilité qui pense aux autres, mais un amour pur, sans égal, sans affectation, qui souffrait pour les autres, désirant leur bénédiction éternelle. « Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même » (2 Corinthiens 5:19), et pour l’éternité Il veut avoir des humains participant aux richesses et à la gloire qui dépassent tout ce que l’imagination humaine aurait pu concevoir.

Seul un cœur froid et indifférent, qui ne pense qu’à lui-même, pourrait manquer de répondre, avec une immense reconnaissance, à un amour aussi infiniment grand.

 

 

15    Job 34:14-15 (3)

S’il ne pensait qu’à lui-même et retirait à lui son esprit et son souffle, toute chair expirerait ensemble et l’homme retournerait à la poussière.

30 août 2000

Élihu, qui prononça ces paroles, était conscient que Dieu, dans Son caractère, est merveilleusement généreux. Les gens, en général, ne sont-ils pas égoïstes ? Quand une grande loterie promit 250 millions de dollars au gagnant, des milliers de gens se ruèrent pour acheter des billets, espérant tous être le gagnant. Un homme dit qu’il voulait gagner pour pouvoir en donner la moitié à des œuvres de charité. Est-ce que c’était absolument désintéressé de sa part ? — Le fait même qu’il voulait en garder la moitié pour lui-même montrait que ses pensées se portaient d’abord sur lui-même, sur les autres ensuite.

Dieu ne pense-t-Il qu’à Lui-même ? S’il en était ainsi, Il retirerait de Sa création Sa puissance et Sa grâce qui la soutiennent, et l’homme serait laissé sans âme ni esprit, et retournerait à la poussière.

Mais pensez au fait même de la création. Il est exact que toutes choses ont été créées pour le plaisir de Dieu, mais Son plaisir comporte Son désir merveilleux d’en avoir d’autres qui aient leur part aux grandes et nombreuses bénédictions matérielles qu’apporte Sa création. Et non seulement cela, car Il désire aussi répandre sur l’humanité des bénédictions spirituelles telles qu’elles rempliront leurs cœurs d’une joie inexprimable. Cela, Il l’a prouvé en envoyant Son Fils bien-aimé dans le monde pour qu’Il accepte de souffrir sur le Calvaire l’agonie d’être abandonné de Dieu et de porter nos péchés, afin que nous soyons sauvés pour l’éternité. Un tel amour sans trace d’égoïsme est incroyable pour les pensées naturelles de l’homme. En effet, que Dieu sacrifie Son Fils, et que Son Fils Se sacrifie est une chose tellement extraordinaire qu’elle appelle la plus profonde admiration de nos cœurs, et notre confiance absolue en Lui, de tout notre cœur.

 

 

16    Job 36:24

Souviens-toi de glorifier son œuvre, que les hommes célèbrent.

4 février 1993

Ceci, sortant de la bouche d’Élihu et adressé à Job, était un bon conseil, bien à-propos, car Job avait fortement mis en question la justesse des actes de Dieu en regard des expériences éprouvantes par lesquelles lui, Job, passait. C’est habituellement à cause de nos problèmes et de nos ennuis personnels que nous mettons en question la manière d’agir de Dieu.

Mais élevons un peu nos regards. N’avons-nous pas, tout autour de nous, des témoignages innombrables de la sagesse, de la puissance et de la grâce de Dieu ? Les splendeurs de la création de Dieu nous impressionnent souvent : le soleil éclatant apparaissant après une pluie rafraîchissante, les champs de céréales, les collines ondulant, couvertes de feuillage, les hautes montagnes dans leur beauté majestueuse, les lacs et les fleuves, les océans puissants et tumultueux, l’immensité impressionnante du ciel où des étoiles sans nombre apparaissent au milieu des ténèbres.

Pensez aussi à la famille humaine, la merveille de la création de Dieu où chaque individu possède des facultés incroyables telles que nous les avons, et où nous avons également les capacités nous permettant de jouir profondément de la compagnie des autres – que ce soit entre mari et femme, parents et enfants, frères et sœurs, amis et connaissances. Cela aussi est l’œuvre merveilleuse de Dieu.

Par-dessus tout, admirons l’œuvre si grande et impressionnante de Dieu, d’avoir envoyé Son propre Fils bien-aimé dans un monde pécheur pour qu’Il souffre ici, et qu’Il soit un sacrifice volontaire pour nos péchés sur cette croix terrible – pour ensuite, Le ressusciter d’entre les morts et L’exalter à Sa propre droite dans le ciel. Œuvre merveilleuse de sagesse, de puissance et de de grâce, qui ne pourra jamais être assez magnifiée !

 

 

17    Job 36:27-28

Car il attire les gouttes d’eau : des vapeurs qu’il forme elles distillent la pluie, que les nuages font couler ; ils tombent en gouttes sur les hommes, abondamment.

22 janvier 1986

De manière merveilleuse, sage et douce, un Père plein de grâce fournit les bénédictions de Sa grande bonté à Ses créatures. La pluie elle-même, qui tombe aussi bien sur les croyants que sur les incrédules, est un miracle étonnant, bien que nous pensions peu à la considérer de cette manière. C’est Dieu qui forme la vapeur en attirant l’eau des océans, des lacs et des rivières par un processus qu’Il a conçu dans Sa propre sagesse. Et les nuages de vapeur sont déplacés par les vents, de manière à donner l’humidité nécessaire comme Dieu le dirige.

Mais quand le moment vient où la vapeur est de nouveau transformée en eau, prête à tomber sur une terre altérée, comment la force de gravité ne cause-t-elle pas un déluge semblable à une chute d’eau ? — Parce que Dieu a prévu un autre moyen miraculeux de transformer en petites gouttes les énormes réserves d’eau dans les nuages, afin que personne ne soit écrasé sous le poids de ce qui serait une rivière, mais que l’eau nécessaire tombe tranquillement sur l’homme et sur le terrain asséché.

Il en est de même des bénédictions de la Parole de Dieu qui nous sont données en abondance. S’il y en avait trop, nous pourrions être écrasés, car cette Parole est si puissante qu’elle jugera le monde entier dans un jour à venir. Mais dans le jour actuel de la grâce, qu’il est bon pour nous de boire constamment la rosée de la Parole de Dieu, vivante et rafraîchissante, à mesure qu’Il nous la donne par portions variées, rafraîchissantes et encourageantes. Si nous n’apprenons qu’un peu ici, un peu là, il y aura cependant une bénédiction croissante, et nos âmes prospéreront comme un champ frais et verdoyant sous les pluies du ciel.

 

 

18    Job 37:23-24

Le Tout-puissant, nous ne le trouvons pas ; grand en force, en jugement et en beaucoup de justice, il n’opprime pas. C’est pourquoi les hommes le craindront ; aucun des sages de cœur ne le contemplera (ou : il ne regarde aucun des sages de cœur).

8 juillet 1993

Élihu, dans ses paroles adressées à Job, montrait une révérence saine et convenable pour le Dieu tout-puissant de la création. L’excellence de Sa puissance est indéniable, de même que la justesse inébranlable de Ses jugements. Élihu ne pouvait pas expliquer à Job pourquoi Dieu agissait envers lui comme Il le faisait, mais il n’accusait pas non plus Job d’un mal caché comme ses trois amis l’avaient fait. Il était cependant absolument persuadé que Dieu abondait en justice. Mais il déclarait aussi ce que Dieu ne fait pas : « il n’opprime pas ». Job avait pu mettre cela en question, mais bien que Dieu permette que des afflictions surviennent, il n’y a pas un homme sage qui accusera Dieu injustement.

Élihu savait bien que le Tout-puissant est si infiniment grand que ni lui, Élihu, ni Job, ne pourraient le trouver. Les hommes peuvent s’estimer sages de cœur, mais Dieu ne tient pas compte d’un tel orgueil : leur sagesse ne leur fera jamais découvrir Dieu.

Après cela, Dieu révéla en partie à Job Ses pensées, d’une manière telle que Job fut complètement prostré dans la repentance devant la face de Dieu et, en conséquence, fut grandement béni.

Malgré cela, dans ce temps-là, ni Job ni Élihu ne pouvaient avoir conscience du merveilleux de la nature de Dieu comme nous avons le privilège de le connaître maintenant. Dieu a jugé bon de Se révéler Lui-même en perfection en envoyant Son propre Fils dans le monde, non seulement pour donner une confirmation de la puissance, de la vérité et de la justice de Dieu, mais pour manifester Son amour pur et sans bornes. Cela, le Seigneur Jésus, le Fils de Dieu, l’a fait non seulement pendant Sa vie de bonté parfaite, mais dans Sa mort en sacrifice unique pour des pécheurs.

 

 

19    Job 40:4-9

As-tu un bras comme Dieu, et tonneras-tu de ta voix comme lui ? Pare-toi, je te prie, de grandeur et de magnificence ; revêts-toi de majesté et de gloire ! Répands les fureurs de ta colère, et regarde tout ce qui s’élève et abaisse-le ; ... et écrase sur place les méchants ; cache-les ensemble dans la poussière, lie leurs faces dans un lieu caché ; alors moi aussi je te célébrerai, parce que ta droite te sauve !

30 novembre 1994

Dieu a adressé ces paroles à Job parce que celui-ci avait protesté, disant que Dieu le traitait de façon injuste, en permettant qu’il traverse de graves souffrances qui l’ébranlaient jusqu’au tréfonds de son cœur. Ses amis l’avaient accusé de se livrer secrètement à un grave péché, car ils pensaient que c’était la seule raison pour laquelle Dieu le laisserait souffrir ainsi. Mais cela n’était pas vrai, et Job fut fortement poussé à se défendre, osant même accuser Dieu de le traiter injustement.

Alors Dieu parla à Job en le reprenant avec fermeté. Dieu savait-Il comment agir, ou pas ? Avait-Il besoin de l’avis de Job ? Si Job avait de telles capacités, avait-il vraiment un bras comme Dieu ? Avait-il une voix comme le tonnerre ? Pouvait-il se revêtir de gloire et de majesté imposantes ? Pouvait-il réduire à rien tout l’orgueil des hommes ? S’il le pouvait, et qu’il abaisse les méchants à leur place, les humiliant dans la poussière, alors, lui dit Dieu, Il le louerait comme étant capable de se sauver lui-même !

Si Job est mis en présence d’un tel projet, où devrait-il commencer ? — Par lui-même, assurément ! Mais c’était exactement le contraire de ce qu’il avait fait. Il s’était justifié lui-même, et avait critiqué Dieu. Qui allait gagner ? — Qu’il fasse ce que Dieu peut faire, humilier tout homme jusque dans la poussière. Mais cela devait s’appliquer aussi à lui-même, comme il le découvrit bientôt. En conséquence, il fut profondément humilié devant Dieu, pour apprendre que Dieu seul peut sauver. Et Job fut infiniment béni.

 

 

20    Job 40:7-9

Regarde tout ce qui s’élève et humilie-le, et écrase sur place les méchants ; cache-les ensemble dans la poussière, lie leurs faces dans un lieu caché ; alors moi aussi je te célébrerai, parce que ta droite te sauve !

15 mai 1992

Ce fut Dieu qui proposa à Job ce grand projet, parce que celui-ci avait exprimé sa grande confiance en lui-même et dans sa justice propre. Est-il probable qu’il penserait à se mettre à cette action monumentale d’abaisser toutes les personnes fières et d’écraser les méchants ? Si nous sommes fiers de nous-mêmes, essayons de faire cela ! Si nous y réussissions, Dieu nous louerait comme étant capables de nous sauver nous-mêmes. Mais qui tenterait même cela ?

En fait, si nous pensons à humilier l’orgueil des autres, nous devons commencer par nous-mêmes, et nous découvrirons que nous sommes la personne la plus obstinée et odieuse qui soit. S’il faut pratiquement une vie entière pour accomplir cela avec nous-mêmes, comment le ferons-nous avec toutes les autres personnes ?

Dieu seul peut faire cela et, qu’Il en soit béni, Il le fera avec toute l’humanité. Aujourd’hui Il cherche à le faire avec douceur dans Sa grâce et Sa bonté, par l’évangile de Son Fils. Lorsque Sa Parole de grâce et de vérité entre dans le cœur, et que quelqu’un reçoit le Seigneur Jésus comme son Sauveur personnel, il abandonne de plein gré sa fierté et sa propre suffisance, prenant joyeusement sa place, comme dans la poussière, aux pieds du Seigneur Jésus.

Toutefois, ceux qui résistent à la parole de grâce de l’Esprit de Dieu, et qui refusent de se courber devant le Seigneur Jésus, pour trouver le salut dans l’œuvre de Son sacrifice au Calvaire, ceux-là seront tout de même humiliés dans la poussière. Mais dans leur cas, ce ne sera pas une humiliation volontaire, mais une humiliation forcée qui les abaissera à un état éternel de misère et de ruine.

Qu’en sera-t-il de vous quant à ce choix ? — Accepterez-vous Christ, avec humiliation mais bon vouloir, pour une bénédiction éternelle, ou serez-vous humilié malgré vous, avec un remords éternel ?

 

 

21    Job 42:5-6

Mon oreille avait entendu parler de toi, maintenant mon œil t’a vu : c’est pourquoi j’ai horreur de moi, et je me repens dans la poussière et dans la cendre.

11 juillet 2002

Job avait connu des détresses et des souffrances très grandes. Il avait d’abord perdu toutes ses possessions, ses sept fils et ses trois filles. Il souffrit ensuite d’ulcères très douloureux de la tête aux pieds. Pourquoi cela ? S’était-il rendu coupable de péchés grossiers ? — Non ! Dieu lui avait rendu témoignage qu’il n’y avait pas sur la terre d’homme plus juste que Job.

Pourquoi alors doit-il autant souffrir ? — On peut y voir clairement deux raisons. Premièrement, Dieu se servit des peines que Job endurait pour montrer à Satan que Job ne servait pas Dieu uniquement en vue d’un avantage personnel. Et effectivement, Job dit à sa femme : « Nous avons reçu le bien aussi de la part de Dieu, et nous ne recevrions pas le mal ? » (2:10). Ainsi le but de Satan a été complètement déjoué.

Cependant l’expérience a été profitable pour Job aussi, sous plusieurs aspects. Il a répondu aux arguments faux de ses amis en déclarant n’être absolument pas coupable des mauvaises choses dont ils l’accusaient, et en ajoutant : « Je tiendrai ferme ma justice et je n’en ferai pas abandon ; mon cœur ne me reproche aucun de mes jours » (27:6).

Il n’était pas conscient, à ce moment-là, que Dieu avait à accomplir un travail beaucoup plus profond dans son cœur que ce que lui pensait être nécessaire. Lorsque Dieu, finalement, parla directement à Job depuis le tourbillon, Il ne l’accusa pas d’actions de péché, mais lui montra que toutes ses paroles témoignaient qu’il s’enorgueillissait de sa propre justice plutôt que de mettre sa foi en Dieu. Et ainsi, enfin, Job fut brisé pour se rendre compte qu’un tel orgueil provenait de sa nature pécheresse, et alors il a eu horreur de lui-même  – non pas en rapport avec ses actes, mais avec sa nature même. Et ainsi Job fut beaucoup plus béni après cela.

 

 

22    Job 42:10, 12-13

Et l’Éternel rétablit l’ancien état de Job, quand il eut prié pour ses amis ; et l’Éternel donna à Job le double de tout ce qu’il avait eu.

Et l’Éternel bénit la fin de Job plus que son commencement : et il eut quatorze mille brebis, et six mille chameaux, et mille paires de bœufs, et mille ânesses ; et il eut sept fils et trois filles.

14 avril 1984 et 18 juillet 2012

Job a été l’objet du sage ouvrage de Dieu, comme l’est aussi tout croyant ; mais ce fut pour lui une leçon difficile à apprendre. Car il était droit de caractère : il avait un respect réel et sérieux pour la grandeur de Dieu, et sa conduite envers les autres était estimable. Il pensait qu’il avait peu à apprendre au point de vue spirituel.

Mais Dieu attira l’attention de Satan sur ce caractère exemplaire ; et Dieu permit à Satan d’amener Job dans des difficultés telles, qu’elles ébranleraient quiconque les traverserait. Puis ses amis, au lieu de l’encourager, l’accusèrent d’un péché secret, car ils ne pouvaient pas imaginer une autre raison pour que Dieu permette de telles souffrances. Job, en résistant violemment à ces critiques injustes, était même tenté de penser que Dieu était injuste de permettre cette épreuve. Et ainsi les pensées profondes du cœur de Job furent mises à nu.

Finalement, Dieu parla directement à Job, et lui donna une telle vision de Sa grandeur qu’elle fit se prosterner Job dans l’humiliation devant Lui. Il prenait maintenant conscience de la nature profondément pécheresse de son propre cœur, et en contraste, de la grandeur de la gloire de Dieu.

Alors, au lieu de discuter avec ses amis, Job pria pour eux ; et Dieu changea complètement les choses. La misère et la peine d’une grande adversité furent changées pour Job en une bénédiction deux fois plus grande que celle qu’il avait eue auparavant.

Tel est le résultat du grand ouvrage de Dieu dans tout croyant, quand le cœur est amené à se courber sous Sa main fidèle. Le Seigneur Jésus reçoit l’honneur suprême, et le cœur se répand en prière pour les autres. Nous sommes humiliés, mais infiniment bénis.