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David et ses compagnons au temps du rejet
Ils vinrent vers David au temps de la moisson dans la caverne d’Adullam
2 Sam. 23:13 ; 1 Chr. 11:25
Philippe Laügt
Plan de lecture :
1 Le temps de la souffrance et de la haine du monde — 1 Sam. 18 à 30
2 Adullam — 1 Sam. 22 — Abri, consolation et centre de rassemblement
2.2 Les compagnons du temps du rejet
2.3 Qui attire ? Séduction du monde ou la grâce pour les perdus
3 Hommes forts de David — 2 Sam. 23 — Récompenses
À l’instant même où il connaît la discipline, David est présenté comme un type de Christ, se mettant à la brèche pour sauver son peuple (1 Sam. 20:17). Mais Un seul a pu dire : « Je fais toujours les choses qui Lui plaisent » (Jean 8:29). Un seul a pu recevoir ce témoignage, de la bouche d’un brigand converti : « Celui-ci n’a rien fait qui ne se dût faire » (Luc 23:41). Jamais le Seigneur n’a eu besoin de discipline, comme David ou l’un d’entre nous. Ses afflictions ont seulement fait ressortir ses perfections absolues. En lui l’offrande de gâteau, comme l’holocauste, ont fait monter vers Dieu une odeur agréable.
David reçoit pourtant de Jonathan, le fils du roi Saül, ce témoignage public : « Pourquoi serait-il mis à mort ? Qu’a-t-il fait ? » (1 Sam. 20:32). Akhimélec, le sacrificateur dira aussi à Saül : « Qui, parmi tes serviteurs, est comme David fidèle et gendre du roi, et ayant accès à tes audiences privées et honoré dans ta maison ? Ai-je commencé aujourd’hui à interroger Dieu pour lui ? » (1 Sam. 22:14-15). Il paiera de sa vie, et tous les sacrificateurs avec lui, d’avoir ainsi parlé.
La haine de Saül atteint son paroxysme et David doit s’enfuir précipitamment. L’heure n’était pas venue pour que David accède au trône, alors qu’il l’aurait certainement préféré. Mais le plan de Dieu à son égard prévoyait des années difficiles, destinées à le préparer. Nous pouvons être parfois impulsif et impétueux, mais Dieu ne se hâte jamais. Plus vite on apprend cette leçon et mieux on réalise qu’il convient de demeurer tranquille, appuyé sur l’Éternel et de s’attendre à Lui (Ps. 37:7).
David va devoir tout quitter : foyer, situation, ressources. Longtemps pourtant, durant cet exil, il jouira encore de l’affection précieuse, consolante de Jonathan. Ils sont liés par une profonde amitié, une foi commune, et par les victoires remportées par l’un et l’autre sur ces Philistins qui pillent constamment leur pays. Jonathan continuera à se faire l’ardent avocat de David, auprès de son père. Mais finalement cet ami restera à la cour, conservant les avantages terrestres liés à la royauté. La vie de Jonathan sera brève. Il sera tué en compagnie de son père apostat, par les Philistins, sur les montagnes de Guilboa.
Une période de souffrances a commencé pour David. Il cherche d’abord refuge chez les Philistins ! Ces ennemis de l’intérieur vivaient dans les limites d’Israël et s’opposaient constamment à la possession paisible du Pays que Dieu avait donné en héritage à son peuple. David a t-il oublié qu’il est l’oint de l’Éternel, le vainqueur de Goliath ? Lui qui est même souvent un beau type du Seigneur ? Le plus funeste des écarts est l’écart d’un homme pieux (JND). Le séjour à Gath s’avère désastreux. David n’est plus en communion avec Dieu. Il n’est pas surprenant qu’il ait très peur, quand les serviteurs d’Akish le reconnaissent comme celui au sujet duquel on s’entre-répondait dans les danses, après sa victoire sur Goliath, en disant : « Saül a frappé ses mille, et David ses dix mille » ! (1 Sam. 21:11).
Amené à la cour, David, pour échapper à la mort, simule la folie devant le roi des Philistins. Sa conduite compromet la dignité que Dieu lui a conférée. Prenons garde de ne pas oublier notre qualité de chrétien, et d’agir devant ce monde comme un insensé. Chassé par Akish, David a appris par cette épreuve à mieux se connaître, et surtout à connaître l’Éternel de façon plus intime (1 Sam. 21:14-15). Il s’appuiera désormais en toutes circonstances sur la grâce de Dieu. Il est consolant d’apprendre par le titre du Psaume 34, que David, après sa restauration, a composé ce cantique remarquable. Il s’écrie en particulier : « Je bénirai l’Éternel en tout temps. J’ai cherché l’Éternel, et il m’a répondu et m’a délivré de toutes mes frayeurs » (Ps. 34:1, 4).
Le fils d’Isaï retourne en hâte au pays d’Emmanuel. Mais il sait qu’il doit y vivre désormais forain et étranger. Il sait aussi que sa vie est constamment en péril : « Sur le chemin par lequel je marchais, ils m’ont caché un piège » (Ps. 142:3).
La caverne d’Adullam (témoignage), non loin de Bethléem, sera pour lui un refuge précaire, mais David connaît tous les dédales des grottes de cette région. Berger, il a passé sa jeunesse à Bethléhem. Dieu seul est et restera son refuge et sa force, « un secours dans les détresses, toujours facile à trouver » (Ps. 46:1). Aussi David affirme dans ce Psaume, qui est aussi une prière, composé dans cette caverne : « Quand mon esprit était accablé en moi, Toi, tu as connu mon sentier » (Ps. 142:3).
Si l’on apprend à considérer ce monde comme un désert, sans aucun chemin frayé, on réalise que c’est une bénédiction inappréciable d’être dirigé par Celui qui affermit nos pas (Ps. 37:23). Comment regretter de se trouver dans pareille extrémité ? C’est dans de telles circonstances que l’on goûte l’aide souveraine de Dieu.
David affirme : « Les justes m’environneront, parce que tu m’auras fait du bien » (142:7). Les justes ? Peut-il s’agir de ces « hors la loi » qui l’ont rejoint dans cette caverne, véritables « rebuts de la société » ? (1 Sam. 22:2). Oui, Dieu nomme ainsi ceux qui aiment son Oint et le reconnaissent comme leur chef. La Parole trace ici, de façon brève mais saisissante, un tableau de ceux qui ont choisi de vivre en compagnie de David, dans la plus grande misère. « Tout Israël et Juda aimaient David ». Maintenant une occasion se présente de montrer la réalité de cet amour (1 Sam. 18:16). Cette épreuve donne à David l’occasion de connaître ses vrais amis (Prov. 17:17).
On trouve d’abord dans cette caverne « ses frères et toute la maison de son père », descendus là vers lui. Quel réconfort pour David ! Lui qui disait justement à Dieu : « Regarde à droite, et vois; il n’y a personne qui me reconnaisse; tout refuge est perdu pour moi : il n’y a personne qui s’enquière de mon âme » (Ps. 142: 4).
David prendra soin de son père et de sa mère. Voilà qui rappelle les tendres soins du Seigneur pour sa mère, au moment de la croix (Jean 19:26). David avait connu le mépris des siens. Il avait été l’objet de leur jalousie (1 Sam. 17:2). Maintenant, ils sont les premiers à le réconforter par leur présence. Certains membres même de la famille de Saül sont là ! Ils auraient eu des raisons selon la nature d’hésiter et de ne prendre que tardivement une décision. Mais leur foi a vaincu les obstacles et elle est associée à la vertu (1 Pier. 1:5). Ils sont parmi ces hommes forts qui donnent du secours à David. Ils ont de remarquables capacités pour le combat : « armés d’arcs, et se servent de la main droite et de la main gauche pour lancer des pierres et pour tirer des flèches avec l’arc » (1 Chr. 12:1-2 ; 2 Cor. 6:7). Des Gadites aussi « se détachèrent » pour se joindre à David, dans le lieu fort au désert : « des hommes forts et vaillants, hommes exercés pour la guerre, armés de boucliers et de piques ; Et leurs faces étaient comme des faces de lions, et ils étaient prompts comme des gazelles sur les montagnes ».
Ceux qui sont d’abord venus vers Christ, qui ont placé leur espérance dans un Messie rejeté, étaient des croyants juifs, les « pauvres du troupeau » (Zach. 11:11). Jésus est entré par la porte dans cette bergerie d’Israël (Jean 10:2-3). Ses brebis sont « sorties » à la voix du bon Berger. Et aujourd’hui encore, il mène dehors son troupeau, le rassemble et le nourrit (Héb. 13:13). De quelle bonté l’Éternel entoure son serviteur dans l’épreuve en lui envoyant tous ces compagnons ! (Héb. 11:25). Le contraste est douloureux avec la solitude que le Seigneur a du connaître. Tous ses disciples le laissèrent et s’enfuirent, aux approches de la croix (Matt. 26:56 ; Ps. 102:6-7). Vers David s’assemblent aussi « tout homme qui était dans la détresse, et tout homme qui était dans les dettes, et tout homme qui avait de l’amertume dans l’âme ». Leur caractère commun, c’est qu’ils ont tout perdu.
Inquiet à l’idée que son pouvoir pourrait lui échapper, persuadé qu’on le trahit, Saül assis à Guibha sous un tamaris, fait miroiter à ses serviteurs tout ce qu’il peut leur distribuer : « Le fils d’Isaï vous donnera-t-il à vous tous aussi des champs et des vignes? Vous établira-t-il tous chefs de milliers et chefs de centaines ? » (1 Sam. 22:7). Satan, le chef de ce monde, cherche à attirer les hommes dans ses filets par des moyens comparables : « La tromperie des richesses et la convoitise à l’égard des autres choses » font partie de ses ruses habituelles (Marc 4:19 ; 1 Jean 2:16). Même si les hommes reçoivent des biens pendant leur vie (Luc 16:25), il serait bien préférable d’être riche quant à Dieu, avec l’éternité devant soi ! (Luc 12:21 ; 2 Cor. 4:18).
Dans ses compassions, Jésus est prêt à recevoir tous ceux qui se rassemblent autour de Lui (Matt. 11:28-30). En lieu et place de leur détresse morale, de leur immense dette envers Dieu et de l’amertume qui remplit leur cœur, ils sont revêtus de sa justice parfaite (Luc 15:22). Les Pharisiens et les scribes en l’accusant, ne faisaient que mettre en évidence l’étendue de son amour : « Cet homme reçoit les pécheurs et mange avec eux » (Luc 15:2). Mais Lui seul peut apporter le vrai bonheur à ceux qui reconnaissent leur misère (Job 22:21) ! Si quelqu’un réalise qu’il n’a vraiment rien à faire valoir (Rom. 7:18-20), et qu’il ne trouve rien dans ce monde qui puisse le satisfaire, il est prêt à trouver en Christ son chef (Col. 2:6) et un objet pour ses affections. Sauvé par grâce, il devient aux yeux de Dieu, « agréable dans le Bien-Aimé » ! (Éph. 1:6).
Que de secrets ces hommes ont pu confier à David dans cette caverne retirée ! Combien de fardeaux qui pesaient jusqu’alors sur leurs consciences ont été déposés devant lui ! (Ps. 55:22 ; 81:6). Avec compassion, il a écouté le récit de ces injustices, de ces torts, de ces tristesses qui accablaient leurs cœurs ! Il a pu leur faire part de la consolation dont il était lui-même consolé de Dieu (2 Cor. 1:4). « Je crierai au Dieu Très-haut, à Dieu qui mène toute chose à bonne fin pour moi. Il a envoyé de cieux et m’a sauvé » (Ps. 57:2-3 – David quand il fuyait devant Saül, dans la caverne).
C’était une toute petite troupe comparée aux armées d’Israël ! Il n’y avait pas beaucoup de sages selon la chair, pas beaucoup de puissants, pas beaucoup de nobles parmi ces déshérités qui entouraient David On y chercherait en vain un capitaine de l’armée de Saül ou un de ces princes, nombreux à la cour du roi ! Même Jonathan, qui après la mort de Goliath, aimait David « comme son âme » n’est pas dans la caverne avec David (1 Sam. 18 :1-4). Une seule chose manque à cet ami : assez de foi pour suivre David rejeté, estimé « comme une brebis de tuerie » (Ps. 44:22), poursuivi par Saül « comme une perdrix dans les montagnes » (1 Sam. 26:20). Jonathan aurait du partager les afflictions de David autrement que par le cœur ! Ce n’est pas dans les facilités, les plaisirs ou les gloires de ce monde, mais dans un lieu (Deut. 11:12) et une compagnie (Ps. 111:1) qui correspondent moralement à la « caverne d’Adullam » que l’on goûte la communion si précieuse avec un Christ rejeté. À ses disciples, pourtant si vacillants, Jésus dit : « Mais vous, vous êtes ceux qui avez persévéré avec moi dans mes tentations » (Luc 22:28).
La beauté morale rayonnante de David exerçait alors sur tout son entourage une influence salutaire. Dans cette sombre caverne d’Adullam, l’Oint de l’Éternel répandait un peu de la lumière d’en Haut sur tous ses compagnons de misère. Tous ces « hors la loi » acceptent de partager ses souffrances présentes, mais ils auront bientôt une place parmi ses hommes forts qui entoureront son trône (2 Tim. 2:12).
Il y avait d’autres ressources précieuses dans cette caverne : Gad le prophète, porteur de la parole et du témoignage de Dieu était là. Bientôt Abiathar, le sacrificateur, après le massacre de toute la famille sacerdotale par Saül, viendra rejoindre David, « avec un éphod en sa main » (1 Sam. 22:20 ; 23:6). À ce dernier, David déclare : « Demeure avec moi, ne crains pas, car celui qui cherche ma vie, cherche ta vie, et près de moi, tu seras bien gardé » (1 Sam. 22:23). David pose en effet cette question : « Pourquoi te glorifies-tu du mal, homme fort ? » Il puise son assurance dans cette bonté de Dieu qui subsiste de jour en jour (Ps. 52:1, 8). Avons-nous dans l’épreuve la même confiance en Dieu ?
Cette petite troupe de proscrits était très probablement méprisée par le monde religieux officiel. Mais elle avait l’inestimable privilège de pouvoir consulter librement Dieu en toute circonstance, et de rechercher, avec dépendance, les directions d’en Haut. Combien cette ressource divine sera utile pour éviter le piège dangereux tendu à Kehila ! (1 Sam. 23:9-23).
Désormais le prophète, le sacrificateur et David, le roi selon le cœur de Dieu (Act. 13:22), sont réunis, selon l’ordre divin : un témoignage complet peut être rendu en Israël. Aujourd’hui encore le « petit troupeau » (Luc 12:32) que le monde méprise, mais que Dieu choisit (1 Cor. 1:27-29), a l’heureuse prérogative de vivre dans Sa communion. Le Christ Jésus leur a été fait sagesse de la part de Dieu, et justice et sainteté, et rédemption « afin que, comme il est écrit, celui qui se glorifie, se glorifie dans le Seigneur » (1 Cor. 1:31 ; És. 45:25).
Ceux qui se tournent vers le Seigneur se reconnaissent pauvres, dans le besoin. C’était les lépreux, les aveugles, les sourds et les estropiés qui venaient vers lui pour recevoir du secours et être guéris. Les riches et ceux qui ont de l’influence dans ce monde, ceux qui sont considérés comme instruits ou puissants, ceux qui sont à la tête des nations, ne ressentent pas habituellement leurs impérieux besoins pourtant impérieux (Matt. 9:12).
Après avoir rendu hommage dans ses dernières paroles à la fidélité de Dieu, David rend témoignage du loyalisme de ses amis, des hommes forts. Ils ont été les compagnons de l’Oint de l’Éternel, associés pour la plupart, dès la première heure, à ses afflictions (2 Sam. 23:8-39). Malgré les abandons, les trahisons et les déceptions dans sa propre maison, il lui reste ces « hommes de la caverne ».
Les versets 13 à 17 parlent de trois chefs, sans mentionner leur nom. Il le sera peut être, plus loin, quant des actions d’éclats seront détaillées. Ici, cette remarquable omission est en relation avec le caractère de leur acte. Il s’agit du dévouement de la foi, qui, du fait même de sa nature, reste souvent caché aux yeux des hommes, Quel homme, animé d’un véritable amour pour le Seigneur, chercherait à s’en vanter ? Le vrai David, rejeté par le monde, n’a-t-il pas droit à tout notre dévouement ? Connaître le Seigneur, c’est l’aimer.
Ces trois-là étaient descendus « au temps de la moisson vers David dans la caverne d’Adullam, alors qu’une troupe de Philistins, les ennemis de l’intérieur, était campée dans la vallée des Rephaïm, située entre Bethléhem et Adullam (1 Sam. 23:13). David était dans le lieu fort et, chose certainement très douloureuse pour son cœur : « Il y avait un poste des Philistins à Bethléhem », sa ville (2 Sam. 23:15). Ces trois chefs se tiennent assez près de David pour l’entendre soupirer : « Qui me fera boire de l’eau du puits de Bethléhem, qui est près de la porte ? (2 Sam. 23:15). Leurs affections plus encore que leur énergie, sont misent à l’épreuve. Aucun ordre n’a été donné, personne n’a é&té désigné pour cette mission périlleuse. Mais un simple désir de leur roi suffit pour leur faire affronter tous les obstacles, au péril de leur vie, afin de le satisfaire. Sommes-nous prêts à Lui offrir ce qu’Il désire aujourd’hui ? Leur bien-aimé avait soif, soif de cette eau qui ne se puise qu’au puits qui est près de la porte à Bethléhem : Sans plus attendre, ils forcent le passage à travers le camp des Philistins, puisent de l’eau et la rapportent à David (2 Sam. 23:16 ; 1 Chr. 11:15-19).
Le roi apprécie leur dévouement, mais il ne veut pas boire de cette eau : « N’est-ce pas le sang de ces hommes qui sont allés au péril de leur vie ? » (2 Sam. 23:17). Il en fait une libation à l’Éternel. C’est un sacrifice qui a coûté trop cher pour être offert à qui que ce soit sinon à Dieu (en outre, la vie et le sang n’appartiennent qu’à Dieu). Le doux parfum de ce sacrifice monte vers le trône de Dieu.
Combien peu ces trois hommes forts pensaient-ils que la mémoire de leur acte de dévouement serait conservé dans les pages inspirées, comme celui d’une femme, plus tard vis-à-vis du Seigneur (Marc 14:9), en vue d’être admiré par les générations successives de croyants (Héb. 13:7). Ils n’ont pas agi pour se faire un nom ou pour obtenir une place mais pour Lui. Quel prix doit-avoir pour les rachetés la pensée qu’ils ont été rachetés par le sang de précieux de Christ (1 Pier. 1:18-19). Tout ce qui est fait pour Christ l’est pour Dieu. Dieu l’accepte, offert par Christ, comme un sacrifice excellent (Phil. 2:17-18). Une simple coupe d’eau froide donnée à l’un de ces petits pour l’amour de Christ, est apprécié par Dieu lui-même (Matt. 10:42).
Dans un temps de ruine, où l’on s’éloigne de la vérité, que ce soit la joie des siens de se réunir, avec les « deux ou trois », autour de Lui, en Son nom. Que notre joie soit de Lui apporter l’adoration et l’amour de nos cœurs et de se souvenir de Lui, selon ce désir fervent exprimé la nuit qu’Il fut livré. Désirons avec ardeur un dévouement plus intense et un esprit de sacrifice, qui soient le fruit d’un amour pour Christ qui nous étreint. « Éternel, ravive ton œuvre au-milieu des années » (Hab. 3:2). Réveille-nous Seigneur, réveille-nous !
Redites-nous, grottes profondes,
L’écho de leurs chants d’autrefois
Et vous, torrents qui dans vos ondes,
Emportèrent le bruit de leur voix !
Les uns, traqués de cime en cimes,
En vrais lions surent lutter ;
d’autres, ceux-là furent sublimes,
Surent mourir sans résister.
Esprit qui les fit vivre,
Anime leurs enfants,
Anime leurs enfants,
pour qu’ils sachent les suivre !
Héb. 11:38 — (Ruben Saillens, la Cévenole).