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VOUS PRENDREZ GARDE À ME PRÉSENTER, AU TEMPS FIXÉ,

MON OFFRANDE, MON PAIN, POUR MES SACRIFICES PAR FEU QUI ME SONT UNE ODEUR AGRÉABLE Nombres 28:2

 

 

Remarques sur Nombres 28-30

 

Philippe Laügt

01.2004

Table des matières :

1     Gardez-vous des idoles

2     La nécessité du désert et les certitudes d’entrer dans le pays

3     Les fêtes à l’Éternel et le Nouveau Testament

4     Les sacrifices

4.1      Sacrifice pour le péché

4.2      Signification profonde des sacrifices

4.3      Les sacrifices dans le pays

4.4      Sacrifices obligatoires

4.5      Quand les sacrifices étaient-ils offerts ?

5     Holocauste continuel

6     Offrande du jour du sabbat

7     Offrande du début de mois

8     Pâque

9     Fête des pains sans levain

10       Le jour des premiers fruits — Fête des semaines, fête de la moisson

11       Le septième mois

11.1     Nouvelle lune, fête des trompettes

11.2     Grand jour des propitiations

11.3     Fête des Tabernacles

12       Offrandes volontaires. Vœux — Nombres 30

 

 

1                        Gardez-vous des idoles

Le livre des Nombres décrit l’histoire d’Israël pendant les années de traversée du désert, entre l’Égypte et Canaan. Cette longue période de trente-huit ans ne faisait pas partie du conseil divin, mais de Ses voies. Elle est la triste conséquence de leurs manquements continuels. Mais Dieu s’en sert pour présenter deux aspects de la vie chrétienne : la marche et le service.

Rachetés « à main forte et à bras étendu » (Deut. 5:15), ils ont quitté l’Égypte pour servir l’Éternel (Ex. 5:1-3 ; 19:6).  Ils emportaient avec eux du menu et du gros bétail car l’Éternel leur avait fait trouver  faveur aux yeux des Égyptiens. Le Pharaon même, sentant la main de Dieu peser sur lui, les pressait : « Allez-vous-en, servez l’Éternel et bénissez-moi aussi » (Ex. 12:31-32, 36).

Mais Étienne, devant le Sanhédrin, rappelle que, dans le désert, ils n’ont pas offert à Dieu les sacrifices qu’Il était en droit d’attendre d’un peuple sauvé de l’esclavage (Amos 5:25). Ils se sont plutôt attachés à des idoles. Ils ont porté « le tabernacle de Moloch et l’étoile de leur dieu Remphan, des figures faites pour leur rendre hommage » (Act. 7:42-43) ! Moloch est une idole à laquelle on sacrifiait des enfants et Remphan, une divinité cananéenne, dédiée sans doute à Saturne. Enfants de Dieu, des idoles ont-elles une place dans notre cœur (1 Jean 5:21) ? Le monde devrait pourtant être un désert pour les rachetés, en route vers leur patrie ! Ils n’ont rien à choisir et rien à désirer dans un tel lieu. Par un effet de la grâce de Dieu, les chrétiens sont déjà assis dans les lieux célestes en Christ (Éph. 2:6).

 

2                        La nécessité du désert et les certitudes d’entrer dans le pays

Au chapitre 14, devant l’incrédulité et la rébellion de ce peuple, un jugement sévère est prononcé. Moïse, leur conducteur, doit les avertir : « Ne montez pas, car l’Éternel n’est pas au milieu de vous » (Nom. 14:42).

L’Éternel lui-même déclare : « Je suis vivant… Vos cadavres tomberont dans ce désert… Si vous entrez dans le pays » ! (Nom. 14:28-30). Toute possibilité d’entrer dans le pays « ruisselant de lait et de miel » (Nom. 13:28), paraît à jamais perdue !

Pourtant aussitôt le récit se poursuit, comme si rien ne s’était passé. L’Éternel s’adresse aux fils d’Israël en ces termes : « Quand vous serez entrés dans le pays de votre habitation, que je vous donne » (Nom. 15:1). Le peuple va rester longtemps encore dans le désert et toute cette génération y disparaîtra, à l’exception de ces hommes de foi, Josué et Caleb.

L’Écriture reste muette sur bien des pages de leur voyage, mais leurs étapes sont soigneusement consignées (Nom. 33). Dieu continue à « faire pleuvoir sur eux la manne pour manger » et à fendre les rochers dans le désert, pour les abreuver abondamment (Ps. 78:15, 24). Ses conseils sont la fermeté même et ses desseins ne varieront jamais ! (Rom. 11:29). Dans sa merveilleuse grâce, Dieu s’élève au-dessus de leur péché, et leur enseigne déjà, pour les encourager, plusieurs des aspects de leur service à Son égard, quand ils seront entrés dans le Pays.

 

3                        Les fêtes à l’Éternel et le Nouveau Testament

Le calendrier divin dans Lévitique 23 décrit les sept fêtes à l’Éternel. Les chapitres 28 et 29 du livre des Nombres le complètent, en montrant quels sont les sacrifices qui devaient être offerts dans diverses occasions. On est frappé de voir comment Dieu met son sceau sur ces ordonnances par des faits qui se passent plus tard, dans cette période qui correspond au Nouveau Testament.

« Christ, notre Pâque » (1 Cor. 5:7) a été sacrifié au moment de la fête de pâque. Malgré les efforts des Juifs pour éviter qu’il en soit ainsi (Matt. 26:5).

« Christ, les prémices » (1 Cor. 15:20, 23) est ressuscité le lendemain du sabbat, c’est à dire le jour de la présentation des premiers fruits (Lév. 23:10). Le sabbat en question était celui de la pâque (Jean 19:31), à partir duquel se calculait la date de la Pentecôte.

La première moisson de cette période où l’Évangile est répandu (Jean 12:24 ; Act. 2:41) coïncidait avec la fête de la moisson. Dieu en choisit le temps, rien n’est laissé au choix de l’homme.

Le Saint Esprit se sert aussi dans l’Ancien comme dans le nouveau Testament du symbole des vendanges (Lév. 23:39-43 et Exode 34:22 ; És. 63:1-6) pour décrire le jugement final de ce monde (Apoc. 14:18 ; Apoc. 19:15). Enfin, les deux Testaments développent le thème de la délivrance finale (Lév. 23:40-43 ; Apoc. 15:3-4).

 

4                        Les sacrifices

Le prix que Dieu attache à l’exercice régulier de l’adoration est évident. Les sacrifices doivent Lui être offerts chaque matin, chaque soir, sabbat après sabbat ou encore, mois après mois. Le fait que d’autres sacrifices soient apportés à l’occasion des fêtes, n’y change rien. D’ailleurs cette phrase revient fréquemment : « outre l’holocauste continuel et sa libation — ou son gâteau » (Nom. 28:10, 15, 24, 31 ; 29:6).

Dans ce livre des Nombres, Dieu donne des précisions à son peuple au sujet de divers sacrifices : Il leur enseigne comment offrir des sacrifices par feu, qu’il s’agisse d’un holocauste, d’un sacrifice pour s’acquitter d’un vœu (Lév. 22:21), d’un sacrifice volontaire (Lév. 7 :16 ; 22:18) ou encore de ces sacrifices qui étaient offerts en plus pour les jours solennels (Lév. 23:2).

Ils offriront à l’Éternel du gros ou du menu bétail, en odeur agréable. Ils étaient invités à le faire de franche volonté (Deut. 28:47). Ils pourront apporter, selon le cas, un bélier, ou un agneau ou même un taureau (Nom. 15:3-13). Le choix dépend de leurs moyens matériels (Lév. 5:7, 11) mais aussi de leur appréciation touchant l’Éternel (Mal.1:6-8). Dieu connaît parfaitement nos dispositions intérieures (Marc 12:44 ; 2 Cor. 8:3) !

Les fils d’Israël sont enseignés à joindre au sacrifice une offrande de fleur de farine (corban), en odeur agréable, mais en quantité variable. Par exemple, dans l’holocauste mensuel, elle est d’un dixième de farine pétrie dans l’huile pour un agneau, de deux pour un bélier et de trois pour un taureau, le sacrifice le plus précieux. On devait y ajouter une libation. Elle devait être d’un demi-hin pour un taureau, d’un tiers de hin pour un bélier et d’un quart pour un agneau « selon leur nombre » (Nom. 28:11-15). Si un chrétien avance dans la connaissance du Seigneur, sous l’effet de la douce onction du Saint Esprit, (figurée par l’huile), Sa joie (représenté par le vin) grandit en proportion. S’il atteint un degré élevé de maturité, il devient capable de jouir de Christ sous les caractères d’un agneau, d’un bélier et d’un taureau. Les perfections de sa Personne sont infinies, comme l’est aussi la valeur de son œuvre !

Les fils d’Israël doivent offrir aussi les prémices de leur pâte et l’offrande élevée de leur aire, en leurs générations (Nom 15:17-21 ; Prov. 3:9-10).

L’Éternel permet à l’étranger, qui séjourne au milieu d’Israël, de lui offrir les mêmes sacrifices : « Comme vous faites, ainsi il fera » (Nom. 15:14-16 ; Ex. 12:48).

 

4.1   Sacrifice pour le péché

Si, toute l’assemblée, à son insu, (c’est à dire loin de ses yeux), n’a pas gardé tous les commandements prescrits par l’Éternel (Nom. 15:22-26), elle doit offrir un sacrifice pour le péché, pour être pardonnée de cette faute, commise par erreur. Le péché diffère de celui que présente Lévitique 4. Ici deux victimes sont nécessaires pour faire propitiation : Un bouc pour le péché et un taureau pour l’holocauste, accompagnés de leur oblation et de leur libation.

Ce péché a un caractère collectif qui rappelle celui d’Acan. L’Éternel déclare à Josué ; « Israël a péché et même ils ont transgressé mon alliance… Ils ont pris de l’anathème, et même ils ont volé, et même ils ont menti et ils l’ont aussi mis dans leur bagage… Je ne serais plus avec vous si vous ne détruisez pas l’anathème » (Jos. 7:10-12).

Si par contre c’est une âme qui a péché par erreur, elle doit présenter une chèvre âgée d’un an. Le sacrificateur fait propitiation pour ce péché commis par erreur devant l’Éternel, elle est pardonnée (Nom. 15:27-29). Mais l’ordonnance de Lévitique 4 distingue plusieurs degrés de responsabilité et les sacrifices varient en importance selon qu’il s’agit du sacrificateur oint, de toute l’assemblée, d’un chef ou de quelqu’un du peuple.

Mais un péché commis par fierté amène une ruine complète : une telle personne a outragé l’Éternel. Elle doit sûrement être retranchée : son iniquité est sur elle. La Parole donne aussitôt ici un exemple : cet homme surpris au moment où il ramasse du bois le jour du sabbat ! (Nom. 15:30-36 ; Deut. 17:12-13 ; Ps. 19:13).

En contraste, la grâce de Dieu révèle certes l’affreux visage du péché : rendu excessivement pécheur par le commandement, ce qui lui donne désormais le caractère d’une transgression à un commandement précis de la part de Dieu (Rom. 7:13). Mais quand la conscience de l’homme se réveille, il reconnaît qu’il est un esclave du péché. Alors la grâce de Dieu lui offre le salut, en lui révélant que Christ est mort pour des impies (Tite 2:11). Son sang versé purifie de tout péché, seul remède offert à tous les hommes. S’ils l’acceptent par la foi, Dieu se montre « juste en justifiant celui qui est de la foi de Jésus » (Rom. 3:26) !

 

4.2   Signification profonde des sacrifices

Tous ces sacrifices, offerts de façon répétitive par Israël, ne pouvaient pas ôter les péchés. Mais Dieu avait toujours devant lui Celui qui, au temps convenable, venant de l’éternité, et entrant dans le temps, dirait : « Je viens, Ô Dieu, pour faire ta volonté » et irait jusqu’à la croix (Héb. 10:7 ; És. 53:2).  Dans sa patience, Dieu a donc supporté les péchés précédents (Rom. 3:25). Il attendait le sacrifice de son Fils bien-aimé; « l’offrande de Son corps faite une fois pour toutes » (Héb. 10:10). Malgré le triste état de Son peuple, la Personne de Jésus-Christ et son œuvre répandent toujours devant Dieu une odeur agréable. Propitiation a été faite pour les péchés par l’œuvre de la Croix, mais pour tous les holocaustes, il est parlé d’une « odeur agréable » ! (Nom. 15:3, 7, 10, 13, 14, 24).

 

4.3   Les sacrifices dans le pays

L’entrée en possession du Pays va rendre plus aisé le service de Dieu pour cette nouvelle génération du peuple. Ils ont désormais en abondance du vin et de l’huile. Ce sont, avec le froment, les trois productions principales du pays de Canaan.

L’Éternel s’adresse à une nouvelle génération : « Vous prendrez garde à me présenter au temps fixé » (Nom. 28:1). Il requiert de leur part constance et régularité.

Ces directives précises montrent comment Dieu entend être servi. Aucune place n’est laissée à l’imagination débridée de l’homme. Pourtant, l’on sait ce qui s’est passé à travers le temps. La responsabilité du peuple qu’Il s’est choisi est engagée (Deut. 7:6 ; 14:2). Aujourd’hui, Il en est de même pour les rachetés du Seigneur, appelés à lui offrir sans cesse des sacrifices spirituels (Jean 4:23 ; Héb. 12:28).

Autrefois, les Lévites choisis par l’Éternel, avaient, par leur service dévoué, un rôle important. Maintenant chaque chrétien est responsable de servir son Dieu et Père d’une manière qui lui soit agréable (1 Pierre 2:5).

 

4.4   Sacrifices obligatoires

Dans les chapitres 28 et 29 des Nombres il est question d’un certain nombre de sacrifices, qui ont lieu plutôt lors d’occasions précises. Dieu donne aux siens des détails d’une haute signification spirituelle. Il ne s’agit pas ici de sacrifices volontaires ou de prospérité, qui seraient liés à la communion réalisée par les croyants.

Apporter à Dieu la part qu’Il demande est une obligation. Mais pour ceux qui ont le désir d’obéir à l’Éternel, apporter ces offrandes est une joie, même s’ils en ignorent la réelle signification. Ce n’est qu’une ombre des choses à venir (Col. 2:17). Au contraire, le chrétien sait maintenant que ces sacrifices et ces offrandes de gâteau offerts continuellement chaque année (Héb. 10:1-2) préfiguraient la pleine satisfaction de Dieu dans l’œuvre parfaite de Christ.

Le Père a trouvé sa joie en Lui, dès avant les temps des siècles (Prov. 8:22-31). Il le reste pour l’éternité, depuis qu’il est à Sa droite, dans la gloire (Héb. 5:10 ; 1:13). Mais il a aussi trouvé son plaisir dans son Fils bien-aimé, quand il a volontairement revêtu une condition humaine sur cette terre, humilié, mais toujours parfaitement obéissant (Matt. 3:17 ; 17:5). Lui seul est la nourriture de Dieu, son offrande et son pain, une odeur agréable pour Lui. Il n’y a rien d’étonnant à ce que finalement tout dans ces ordonnances Le concerne !

 

4.5   Quand les sacrifices étaient-ils offerts ?

Certains sacrifices devaient être offerts à Dieu chaque jour, d’autres chaque semaine, chaque mois ou chaque année. D’autres seulement à une date particulière. L’Écriture parle aussi de jours de sainte convocation et de repos sabbatique. La plupart se retrouvent ailleurs : Ex. 31:12-17 ; Lév. 23:7, 23 ; 24:5-9 ; Nom.15:11-12.  Un enfant de Dieu peut, à tout instant, présenter à Dieu quelques traits de la beauté de son Bien-aimé et de l’œuvre de la rédemption, une œuvre accomplie avant tout pour réjouir le cœur de Dieu (Ps. 84:9 ; Héb. 10:6-7).

Il faut dès le matin se nourrir de Christ et de son sacrifice, pour offrir sans cesse à Dieu Celui qui est le Centre de Son amour paternel !

 

Le temps du pèlerinage d’Israël allait s’achever. En Canaan, le peuple disposera d’une abondance de bétail, pour rendre, avec fidélité, le culte que Dieu attend. Il les appelle à garder soigneusement toutes Ses ordonnances. Mais leur cœur et le nôtre sont-ils disposés à obéir à la pensée de Dieu (Jér. 30:21 ; Mal. 1:7-8) ?

L’ordre des sacrifices est très simple. Il est question d’abord de sacrifices quotidiens. C’est une image des droits journaliers de Dieu sur ses enfants (Ps. 145:2). Sur ce fond de constante consécration, s’ajoutent des jours et des temps particulièrement mis à part : Le sabbat ou le septième jour de la semaine, les nouvelles lunes, et également le premier jour de chaque mois.

 

5                        Holocauste continuel

Les premiers dont il est question parmi ces offrandes, ce sont deux agneaux, âgés d’un an, offerts par feu, chaque jour, un le matin et l’autre « entre les deux soirs », c’est à dire entre le coucher du soleil et le crépuscule (Ex. 12:6), en holocauste continuel (Nom. 28:23-24 ; Ex. 29:38-42). Dieu n’envisage pas que les siens puissent passer une seule journée sans lui présenter son offrande !

L’holocauste est le premier sacrifice présenté dans l’Écriture. Le sacrificateur le faisait fumer tout entier sur l’autel. Le mot « fumer » est aussi utilisé pour l’encens. L’holocauste représente le parfait dévouement, jusqu’à la mort, de Christ à son Père (Héb. 9:14). Aucune partie de l’holocauste ne devait être mangée, ni par les sacrificateurs, ni par l’Israélite, qui offrait le sacrifice. Tout au plus le sacrificateur en recevait-il la peau (Lév. 7:8).

Une offrande de gâteau et une libation accompagnaient toujours l’holocauste. Comment pourrait-on présenter Christ à Dieu dans sa mort, sans parler de la perfection de son humanité, de son dévouement à la gloire de Dieu, et de la joie qu’Il est continuellement pour Son cœur ?

 

6                        Offrande du jour du sabbat

Le jour du sabbat, deux agneaux sans défaut, sont également offerts en holocauste, outre le sacrifice continuel. Ils sont, eux aussi, accompagnés d’une offrande de gâteau de deux dixièmes de fleur de farine, pétries à l’huile, et d’une libation.

C’était l’holocauste du sabbat, offert donc chaque fin de semaine, C’est la première fois qu’il en est parlé dans l’Écriture. Le premier jour de la semaine doit avoir pour le racheté un prix comparable à celui du sabbat pour l’Israélite autrefois.

Les croyants ont le privilège de rappeler ce que Christ est pour Dieu : « Sa joie et Son repos » (Jean 17:4). Dans aucune autre économie, il n’y a eu et il n’y aura une appréciation de l’œuvre de Christ, comparable à celle accordée à l’Église, le Saint Esprit agissant au milieu d’elle. Le culte chrétien est le plus élevé que des hommes puissent rendre à Dieu sur la terre (Rom. 15:6).

 

7                        Offrande du début de mois

Au commencement des mois (Nom. 28:11 ; 10:10) les offrandes étaient beaucoup plus nombreuses et variées. On sonnait des trompettes sur les holocaustes. Il fallait offrir à Dieu un holocauste, composé de deux jeunes taureaux, d’un bélier et de sept agneaux âgés d’un an, l’ensemble, comme toujours, sans défaut. Les deux jeunes taureaux suggèrent une appréciation de Christ, plus grande et plus approfondie. L’adorateur ne pouvait rien offrir de plus élevé.

C’est par le témoignage de l’Écriture que l’on peut apprendre à Le connaître. On peut alors mieux présenter Christ à Dieu : « Quel prix a pour ton cœur, ô Père, Jésus, le fils de ton amour ! »

Le sacrifice d’un bélier permet d’apporter à Dieu une estimation plus vraie de l’étendue du dévouement de Christ, jusquà la mort.

Les sept agneaux, âgés d’un an, présentent Christ à Dieu, comme Celui qui a souffert, dans une parfaite humilité et avec une grande patience. Il a été amené comme un agneau à la boucherie. Il s’est soumis et le plaisir de l’Éternel a prospéré en sa main (És. 53:10 ; Ps. 131:2 ; Jac. 5:6).

Il faut joindre une offrande de gâteau, de fleur de farine, pétrie à l’huile, à chacun de ces sacrifices. C’est une belle image de l’humanité sans tâche de Christ, de son chemin de perfection ici-bas, avec des souffrances constantes pour la justice (1 Pierre 2:21) et une libation de boisson forte.

À tout cet ensemble de sacrifices, tous d’agréable odeur, on joignait un seul bouc en sacrifice pour le péché (Nomb. 28:21). Ce bouc est, pour Dieu, un acte remémoratif de péché (Héb. 10:1-4). Il préfigure l’un des aspects du sacrifice de Christ, celui qui répond devant la justice de Dieu du péché entré dans le monde. Cet Agneau, précieux aux yeux de Dieu, allait ôter le péché. L’homme a tout souillé par sa désobéissance, Christ est venu tout purifier par son sang versé (Col. 1:20).

L’adorateur, instruit par la Parole et par l’Esprit, présente à Dieu la valeur infinie de cette œuvre. Christ a revendiqué Sa gloire et il l’a fait briller devant tout l’univers moral !

Tous ces sacrifices étaient, pour Dieu, des figures de Christ. Mais l’adorateur en Israël ne pouvait qu’obéir sans comprendre.

Pour se servir d’une image, on peut comparer ces sacrifices à une galerie de tableaux à peine entrevus, du fait de l’obscurité dans laquelle ils se trouvent.

Il faut que de la lumière éclaire les tableaux, pour en distinguer tous les détails. Le Saint Esprit habite maintenant dans le croyant (Jean 16:14) et de ce fait il peut saisir la beauté des sacrifices. La louange présentée à Dieu devient plus intelligente, plus proche de la réalité.

Le plus merveilleux commencement des mois était celui du mois d’Abib. On célébrait la Pâque le quatorzième jour du mois, anticipant ainsi le jour où Christ s’offrirait à Dieu par l’Esprit éternel (Ex. 12:2 ; Héb. 9:14) !

 

8                        Pâque

Cette Pâque est ici brièvement mentionnée, mais elle occupe une grande place ailleurs (Lév. 23:5). C’est le symbole par excellence du sacrifice de Christ, du sang versé en rémission du péché (Nom. 28:16).

 

9                        Fête des pains sans levain

Les sept jours de la fête des pains sans levain commencent le quinzième jour du mois d’Abib, aussitôt après la Pâque, donc le premier jour de la semaine. C’est la fête déclare l’Écriture, expression retrouvée pour la fête des Tabernacles, qui est la fête par excellence (Nom. 28:17).

Cette fête des pains sans levain évoque d’abord Celui qui n’a pas connu le péché. Sa séparation du mal doit se retrouver dans son assemblée et, d’abord, chez chacun de ses rachetés. Le vieux levain doit être ôté, pour que nous soyons sans levain (1 Cor. 5:7). Il faut lors de cette fête, dès le premier jour, ôter tout levain dans la maison, et même veiller à son absence « dans tous ses confins » (Ex. 12:15 ; 13:7). Le levain désigne invariablement l’enflure de la chair (1 Cor. 5 :6) et le mal sous différents aspects (Matt. 16:6 ; Marc. 8:15). Rejetons toutes les formes de mal (1 Thess. 5:22). La communion avec le Père et avec son Fils Jésus-Christ sera rapidement altérée, si nous tolérons du levain dans nos vies, montrant une indulgence coupable vis à vis du péché.

Si, par contre, pendant les sept jours  en figure, toute sa vie le croyant mange des pains sans levain (1 Thess. 4:3) et se nourrit ainsi vraiment de Christ et de Ses perfections, il discerne de mieux en mieux la beauté du Fils bien-aimé pour Dieu, Lui seul a toujours été sans levain (2 Cor. 5:21 ; 1 Pierre 2:22 ; 1 Jean 3:5) !

Pendant cette période privilégiée, les mêmes offrandes se répétant durant les sept jours, c’est « le pain du sacrifice par feu, d’odeur agréable (ou apaisante) à l’Éternel » (voir Gen. 8:20-21).

En outre, le premier et le dernier jour, une sainte convocation appelait tous les Israélites à se rassembler autour du sanctuaire. Avec ce commandement : « Vous ne ferez aucune œuvre de service » (Nom. 28:18, 25).

L’accent est très nettement mis sur les sacrifices de bonne odeur : l’holocauste et l’offrande de gâteau, mais sans oublier toutefois le sacrifice pour le péché ! On peut être ignorant ou négliger le vrai caractère du culte que Dieu réclame de ses rachetés (Jean 4:23). Dans l’adoration, nous avons tendance à privilégier l’aspect expiatoire de l’œuvre de Christ en notre faveur ! Le danger constant est de s’occuper de soi au lieu de considérer de ce que Christ est pour Dieu.

De plus, le Saint Esprit est parfois obligé de convaincre un racheté de péché, quand sa marche est défectueuse. Il doit amener chacun à pratiquer un jugement de soi-même indispensable. Si tout n’est pas en ordre, il ne peut pas « prendre de ce qui est à Christ pour nous l’annoncer ». Ne passons pas à la légère sur nos manquements personnels ou collectifs : ils doivent, au contraire, être l’occasion de réflexions salutaires. On comprend, hélas, pourquoi les réunions d’adoration sont parfois si languissantes, si faibles. Dans un tel culte, Il y a peu de chose que Dieu puisse agréer, comme étant vraiment son offrande, son pain, ses sacrifices par feu qui lui sont une odeur agréable !

Ne perdons pas de vue que l’holocauste devait être tout le temps sur l’autel, que le feu devait y brûler continuellement. Avec quel soin jaloux, le sacrificateur, chaque matin, devait ajouter du bois, « arranger » l’holocauste et faire fumer les graisses ! (Lév. 6:5). Devenus désormais des sacrificateurs pour Dieu, les rachetés doivent apporter toute diligence pour prendre part à l’adoration. Le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ apprécie de voir, dans ce monde enténébré, domaine de Satan, quelques-uns de ses rachetés Lui présenter les délices de son Fils Bien-aimé (1 Pierre 2:5) ! Désirons-nous ardemment faire partie de ce faible témoignage ?

De plus, apportons au Père, chaque jour, ce que Sa Parole et Son Esprit nous communiquent. Un résultat béni de cette louange journalière (Héb. 13:15) sera d’apporter une note plus élevée au culte collectif, chaque premier jour de la semaine ! C’est d’ailleurs après avoir recommandé à son peuple de garder la fête des pains sans levain, que Dieu ajoute : « On ne paraîtra pas à vide devant ma face » (Ex. 23:15) ! Si nous nous séparons du mal, notre corbeille ne sera pas vide et Dieu sera disposé à la recevoir (Jean 17:15) !

 

10                  Le jour des premiers fruits — Fête des semaines, fête de la moisson

Ensuite il est parlé de ce « jour des premiers fruits, quand vous présenterez une offrande nouvelle de gâteau à l’Éternel, en votre fête des semaines ». Elle est encore appelée « la fête de la moisson des premiers fruits de tes travaux, de ce que tu auras semé dans le champ » (Nom. 28:26-31 ; Ex. 23:16). La Pâque et la fête des pains sans levain avaient déjà pu être célébrées, déjà en Égypte et au désert, mais pour célébrer ce jour des premiers fruits, il faut d’abord être entré dans le Pays. Ce jour-là il y a une sainte convocation et il ne faut faire aucune œuvre de service.

Rappelons qu’ailleurs il est question de la gerbe tournoyée, figure de Christ présenté à Dieu. On devait l’apporter le lendemain d’un sabbat, « pour que vous soyez agréés » (Lév. 23:10-11). C’est une image de Christ, les prémices de la résurrection (1 Cor. 15. 23). Le peuple ne devait pas manger de pain rôti, ni de grain en épi, jusqu’au jour où il apportait cette gerbe. Dieu reçoit d’abord Sa part (Lév. 23:14) !

On doit également offrir à l’Éternel, en odeur agréable, un holocauste composé, semblable en tous points à celui qui est décrit pour les deux fêtes précédentes. Là encore il ne faut pas omettre le bouc « afin de faire propitiation pour vous » (Nom. 28:26-31). Tout cet ensemble s’ajoute à l’holocauste continuel, avec son gâteau et la libation de boisson forte (Nom. 28:7).

La Parole lie le jour des prémices à la fête des semaines, appelée plus tard Pentecôte. Tous deux se célébraient le lendemain d’un sabbat, c’est à dire le premier jour de la semaine. Ce jour qui depuis la résurrection du Seigneur, a une si grande signification pour les rachetés. L’offrande de gâteau nouvelle, ces deux pains cuits avec du levain sont une figure de cette Église, composée de chrétiens Juifs et gentils. Mais il n’en est pas question dans les Nombres. C’est à l’occasion de la Pentecôte que, dans le Nouveau Testament, le Saint Esprit est venu habiter au milieu de l’assemblée et dans les rachetés (Act. 2:1-4 ; 1 Cor. 12:13).

 

11                  Le septième mois

Un long intervalle sans aucune fête suit. Il correspond, en figure, au temps actuel, où le Seigneur moissonne dans ce monde un peuple pour Lui, tiré essentiellement des nations (Gal. 1:4), acquis par l’œuvre de la croix (Act. 15:4 ; Rom. 11:25). Mais cette moisson ne sera pas achevée avec l’enlèvement de l’Église. Il restera une bénédiction pour le pauvre (le résidu d’Israël) et pour l’étranger (les nations de la grande tribulation). Dieu reprendra ses relations avec son peuple terrestre. Au septième mois, la nouvelle lune donnait lieu à des sacrifices exceptionnels: Trois grandes fêtes se suivent rapidement : Celle du mémorial de jubilation ou des trompettes, celle des propitiations et celle des Tabernacles. Elles ont toutes lieu le même mois.

 

11.1                      Nouvelle lune, fête des trompettes

Dans le livre des Nombres, la première fête du septième mois concerne essentiellement le peuple Israël Un travail s’opère dans leurs consciences et dans leurs cœurs sous l’action de l’Esprit Saint. Mais Dieu réveille toujours par la trompette de sa Parole, pour ramener les siens dans la lumière (Éph. 5:14 ; Rom. 13:11-14).

La nouvelle lune avait un caractère très solennel. Il ne s’agit pas ici des trompettes d’argent qui, elles, annonçaient les nouvelles lunes ordinaires. On devait employer un cor en forme de corne de bélier (shofar). Cette fête annonce que Dieu va produire le réveil promis (Ésaïe 18:2-3, 7). Maintenant pour Israël il s’agit d’un avenir proche. Citons ce passage très intéressant : « Vous serez rassemblés un à un, fils d’Israël ! Et il arrivera en ce jour-là que l’on sonnera de la grande trompette ; et ceux qui périssaient dans le pays d’Assyrie, et les exilés du pays d’Égypte, viendront et se prosterneront devant l’Éternel, en la montagne sainte, à Jérusalem » (És. 27:12-13).

Il est remarquable que Nombres 28:11 indique pour les nouvelles lunes ordinaires un sacrifice plus grand que pour cette nouvelle lune si solennelle du septième mois (Nomb. 29:2). Peut-être faut-il admettre que les sacrifices du début du septième mois étaient en sus des sacrifices réguliers.

 

11.2                      Grand jour des propitiations

Le temps est venu d’user de grâce envers Sion (Ps. 102:13). Le peuple sera regroupé dans son pays (Matt. 24:31) pour y prendre part d’abord à la grande lamentation qui aura lieu le dixième jour du même mois, le grand jour des propitiations (Nom. 29:7). Rappelons qu’au chapitre 16 du Lévitique, l’Éternel expose en détail les sacrifices qui devaient être offerts ce jour-là. Le souverain sacrificateur entre une fois l’an, non sans du sang, dans le lieu très-saint et le dépose sur le propitiatoire, ombragé par les chérubins de gloire, gardiens de la sainteté de Dieu. Empreint d’infirmité, à la différence de Christ, il apporte d’abord des sacrifices pour lui-même : un jeune taureau comme sacrifice pour le péché, qui répond à ses besoins, et un bélier en holocauste, maintenant ainsi pleinement les droits divins (Lév. 16:3 ; Héb. 5:3).

Il a également pris, des mains des fils d’Israël, deux boucs en sacrifice pour le péché et un bélier comme holocauste (Lév. 16:5). L’un de ces boucs est sacrifié « pour l’Éternel » et il ôte, en figure, le péché de devant Lui. L’autre, « pour Israël », ôte le péché de dessus la conscience des fils d’Israël. Tous leurs péchés sont confessés sur sa tête et ce bouc « azazel » les emporte pour toujours dans une terre inhabitée (Lév. 16:21-22). Tout s’achève par l’holocauste, c’est à dire par l’adoration (Lev. 16:23) ! En ce temps-là, Dieu accepte d’attendre le moment où Christ viendra s’offrir lui-même, et où l’accès des lieux saints sera ouvert à jamais à l’homme repentant, et racheté par l’efficace du parfait sacrifice de l’Agneau de Dieu (Héb. 10:14, 19-22).

Pour Israël, le jour approche rapidement où, après l’enlèvement de l’Église, il attendra dans l’affliction et dans l’angoisse, que paraisse à salut, pour sa délivrance, Celui qui est actuellement dans le sanctuaire (Héb. 9:28). Leurs yeux seront ouverts vis à vis de leur Messie (Zach. 13:6). Ils réaliseront qu’ils ont mis à mort le Prince de la vie. D’où cette grande lamentation à Jérusalem ! Le Résidu affligera son âme, chaque famille à part (Zach. 12:10-14).

Mais en grâce : « Une source sera ouverte pour la maison de David et pour les habitants de Jérusalem, pour le péché et l’impureté » (Zach. 13:1). Il n’y aura pas de nouveau sacrifice, mais le résidu d’Israël fera à son tour, la merveilleuse expérience de l’efficacité du grand sacrifice de la Croix ! (És. 53:4-8, 10). Alors, au son bruyant de la trompette, ils retourneront « chacun dans sa possession » (Lév. 25:9-10).

Mais Nombres 28 et 29 considèrent dans cette fête le côté de Dieu et les sacrifices d’agréable odeur qui doivent lui être offerts par feu. On trouve encore ici un holocauste composé : mais avec un seul jeune taureau, puis un bélier et encore sept agneaux âgés d’un an, sans défaut, accompagnés des mêmes offrandes de fleur de farine, respectant les mêmes règles déjà indiquées (Nom. 29:8-10).

Même si les sacrifices en odeur agréable l’emportent en nombre, il y a toujours aussi un bouc en sacrifice pour le péché, — outre le sacrifice offert pour le péché du jour des propitiations, et l’holocauste continuel, et son gâteau et leurs libations (Nom. 29:11).

 

11.3                      Fête des Tabernacles

Finalement, la fête des Tabernacles, qui rappelle cette marche dans le désert vers le Pays de la promesse, est le couronnement de l’année des fêtes, une figure du Millenium, de l’économie de l’avenir. Une joie pure est le trait distinctif de cette fête.

On offre au début de la semaine 13 taureaux, un chiffre, il faut le remarquer, déjà incomplet, puis le nombre des taureaux offerts va décroissant, pour n’être plus qu’au nombre de sept, le septième jour. L’ardeur de nos affections peut s’affaiblir. Ce qu’il y a de plus grand et de meilleur (personnifié ici par les jeunes taureaux) a aussi besoin d’une plus grande puissance spirituelle pour se maintenir. C’est ce qui s’affaiblit en premier, si la vigueur spirituelle décline. C’est un avertissement pour ceux qu ont été grandement favorisés par la grâce de Dieu. D’autre part, il ne faut pas oublier que ce qui est parfait est encore à venir. Nous ne connaissons encore qu’en partie (1 Cor. 13:9-10).

Finalement, au total, 70 taureaux étaient sacrifiés — c’est le multiple d’un nombre parfait. Quatorze taureaux (seulement) étaient offerts pendant la fête des pains sans levain. Mais probablement faut-il voir dans ces holocaustes offerts en nombre décroissant une figure de l’imperfection de la louange qui sera offerte à Dieu, même durant le Millénium ?

Beaucoup se soumettront en dissimulant, par contrainte, à l’autorité du Seigneur. Le déclin général de l’appréciation de la gloire de Christ aboutira d’ailleurs à la révolte finale de Gog et de Magog (Apoc. 20, 7).

L’Esprit de Dieu a jugé bon de nous entretenir dans les Nombres, de cette grande fête, pendant vingt-sept versets, au lieu de dix seulement dans le livre du Lévitique.

Observons qu’un bouc pour le péché est offert chaque jour. Sous le règne de justice et de paix de Christ, Satan est lié et ne peut agir (Apoc. 20:3). Le péché aura un caractère d’exception, toutefois le méchant sera retranché chaque matin (Ps. 101:8).

Les treize taureaux et les quatorze agneaux rappellent la constante satisfaction que Dieu trouve en Christ. Le Saint Esprit veut nous conduire à rendre un tel culte, que Dieu recherche et dont il est réjoui.

Pour la fête du huitième jour, un avant-goût du ciel et du repos final auquel les rachetés prendront part dans la Maison du Père, les mêmes sacrifices sont offerts que pour la fête des propitiations. Elle annonce un nouveau commencement, c’est l’aurore de la nouvelle Création. Succédant à toutes les fêtes, elle préfigure l’Éternité. L’œuvre précieuse de Christ ne sera jamais oubliée dans les siècles à venir.

Dieu, en consacrant le premier jour du mois, et la première semaine de chaque année, montre clairement que la première place doit lui appartenir dans les pensées de son peuple. Le premier de ses devoirs est le Culte. Il cherche à présenter à Dieu Celui qui est le centre de tous ses conseils !

 

12                  Offrandes volontaires. Vœux — Nombres 30

Toutes ces offrandes, sanglantes ou non, devaient donc être obligatoirement offertes. Mais elles ne remplaçaient nullement les offrandes volontaires, spontanées des fidèles, ni celles qui étaient la conséquence de vœux. Prononcés par des hommes, ces vœux étaient irrévocables, il fallait s’en acquitter (Ps. 22:25 ; 116:14, 18). Pour la femme, ce principe pouvait souffrir des exceptions.

Ce que nous nous proposons de faire, doit avoir l’approbation du Seigneur. Nos projets doivent s’accompagner de cette sincère réserve : « Si le Seigneur le veut et si nous vivons » (Jac. 4:15).

Notons encore que, pour certains vœux « échappés des lèvres » (Nom. 30:7), il est ajouté « par lequel on s’oblige à affliger son âme », à s’humilier devant Dieu (Nom. 30:14). Voilà qui doit garder le cœur de s’élever.

 

Cherchons à maintenir un état d’âme qui rend capable de présenter à Dieu ce qu’Il appelle « son pain ». Il y a pour Lui en Christ, notre Sauveur, quelque chose de plus précieux que la purification du péché et des péchés. Restons occupés de Christ. Il est les délices du Père, le Fils de son amour, la source constante de Ses joies, l’objet de son bon plaisir ! Il est Un avec Lui éternellement (Jean 14:9).

 

Après ces courtes remarques, il convient de s’associer à l’exhortation du psalmiste : « Voici, bénissez l’Éternel, vous tous les serviteurs de l’Éternel, qui vous tenez durant les nuits dans la maison de l’Éternel ! Élevez vos mains dans le lieu saint, et bénissez l’Éternel » (Ps. 134:1-2) !

 

 

Dieu d’amour, Dieu de toute grâce !

Nous aimons à nous réunir

Sous le doux regard de ta face,

Pour t’adorer et te bénir

Que dans la paix de ta présence,

Un culte vrai te soit rendu,

T’apportant la reconnaissance,

Le parfum du Nom de Jésus.