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La prière dans le secret

John N. Darby

 

Traduit de l’allemand, Im Glauben leben, 2024-4, p.25

 

1        [Une charge urgente et personnelle]

2        La prière négligée

3        La communion vécue

4        Imiter le Seigneur Jésus

 

 

1        [Une charge urgente et personnelle]

Nous n’avons pas le temps de prier ? nous devons le prendre.

 

«Mais toi, quand tu pries, entre dans ta chambre, et après avoir fermé ta porte, prie ton Père qui est dans le secret, et ton Père qui voit dans le secret te récompensera» (Matt. 6:6).

 

Le manque de temps pour la prière dans le secret dans la chambre est la cause du peu de force de vie qu’on voit trop souvent, et cela fait que la «chair» prend le dessus.

Cela doit changer. Ne voulons-nous pas prier pour un changement radical dans les habitudes du peuple de Dieu ? Personne ne peut déléguer à autrui la charge de faire de telles prières ; un autre ne peut pas plus le faire à notre place, qu’il ne pourrait prendre la nourriture à notre place pour que notre corps prospère. Chacun doit lutter individuellement dans le secret ; l’heure de prière de l’assemblée ne suffit pas, bien qu’elle soit certainement un privilège béni.

 

2        La prière négligée

Beaucoup n’ont-ils délaissé petit à petit la prière dans le secret jusqu’à ce que leur communion avec Dieu soit complètement interrompue, comme si Dieu n’existait plus du tout pour eux ? Ce ne sont pas de simples paroles ; tous ceux qui fréquentent un peu les saints le savent par expérience. Dieu a des fidèles qui Le prient, nous en sommes persuadés — et nous nous réjouissons même de le savoir. Il n’a jamais manqué de fidèles qui crient vers Lui jour et nuit, même s’ils ne constituaient qu’un résidu.

Mais le courant terrible de déclin de ces derniers jours en emporte beaucoup, y compris d’au milieu du peuple de Dieu. Le grand ennemi des âmes ne pouvait pas concevoir une ruse plus mortelle pour dégrader les saints que de les priver du soutien du trône de la grâce. Quand la prière dans le secret périclite, la tête devient malade et le cœur défaille (cf. Ésaïe 1:5). Le manque de prière dans le secret se traduit en un désir amoindri de nourriture céleste. Celui qui devient étranger à sa chambre de prière devient une proie facile pour la tentation ; à chaque occasion, Satan remporte un avantage sur lui. Rien ne va comme il faut, tout lui est alors contraire, car le chemin qui éloigne l’âme de Dieu est plein d’épines. Si un frère manque une ou deux fois la réunion de prière, on peut lui en parler et l’exhorter, car on remarque son absence. Mais quand il s’agit de son absence dans sa chambre de prière, cela échappe à toute observation, et on ne s’en rend compte qu’à son contact où on ressent que quelque chose sape la vie spirituelle. Qui mesurera la perte éternelle qu’entraîne la négligence de la prière dans le secret ?

 

3        La communion vécue

Combien il en va tout autrement pour ceux qui veillent avec zèle à ce que le Seigneur reçoive toujours Sa part ! Leurs allées et venues, leur vie entière prouvent qu’ils ont été là où tombe la rosée céleste. Leur Père, qui l’a vu dans le secret, le récompense publiquement. Bien qu’ils n’en soient pas conscients, ils apportent avec eux, partout où ils vont, la sérénité de ces lieux dans le secret où l’on rend grâces à Dieu en tout temps et où on Lui parle comme avec un ami. On perçoit chez eux quelque chose d’unique ; et il est à craindre qu’il y en ait peu qui soient de cette sorte, — peu en contraste avec la multitude qui court et pour qui la chambre et l’heure, seuls avec Dieu, sont étrangères. Il n’est donc pas étonnant que les saints deviennent aussi mondains que peut l’être un homme du monde. Et il n’y a rien d’étonnant, non plus, que ce soit en vain qu’on se donne de la peine à vouloir leur mettre à cœur les préceptes les plus simples de la Parole de Dieu. Or «le secret de l’Éternel est pour ceux qui le craignent» (Ps. 25:14). Abraham, qui était en étroite communion avec Dieu, connaissait le sort de Sodome bien avant que les habitants de cette ville ne pensent, même en songe, qu’il y eût un quelconque danger. C’est ce même Abraham qui s’est hâté de bon matin pour offrir Isaac en sacrifice selon l’ordre de l’Éternel, même si cela devait déchirer ses liens naturels les plus intimes. Les hommes de communion sont des hommes d’obéissance. Et ils ont été des hommes de prière, qui, en tout temps, faisaient intervenir le bras du Dieu Tout-puissant. Des hommes de Dieu qui, en apparence, avaient le moins besoin de prier pour eux-mêmes — c’est justement eux qui appréciaient le plus d’être seuls dans la chambre.

 

4        Imiter le Seigneur Jésus

Notre plus grand modèle, le Seigneur Jésus Lui-même, était un homme de prière. Nous lisons à Son sujet qu’Il se levait bien avant l’aube et se rendait dans un endroit tranquille pour prier. Suivons-Le partout où Il va. Si Lui avait besoin de l’assistance de la puissance céleste pour être fortifié à l’heure de la tribulation, combien plus nous ! Il ne devrait pas y avoir d’incertitude sur cette question extrêmement importante.

Insistons auprès des enfants de Dieu sur la prière dans le secret, car c’est une exigence capitale de la vie spirituelle ! Le Père voit dans le secret et récompensera publiquement. Le plus grand service reste inutile et sans fruit s’il n’a pas son origine et sa source dans la prière dans le secret. Que chacun de nous se pose la question : Est-ce que j’aime les lieux dans le secret pour parler avec le Seigneur, pour renouveler ma force, pour lutter avec Dieu et pour vaincre ?