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SUR LA REPENTANCE

J.N. Darby

ME 1968 p.164

 

C’est une question de toute importance.

Nous trouvons en Luc 24:47, qu’«il fallait que la repentance et la rémission des péchés fussent prêchées en son nom à toutes les nations, en commençant par Jérusalem». Cela ne souffre pas de question ; mais il est arrivé qu’on fasse de la repentance un préliminaire à la foi, et cela a affaibli la prédication, parmi nous et ailleurs. Nous sommes tous enclins à pencher d’un côté ou d’un autre, et c’est ainsi que la vraie place de la repentance a été obscurcie et sa présentation affaiblie. Il y a là quelque chose de nuisible : les droits de Dieu sont laissés de côté ou amoindris.

Dieu dans le temps présent rassemble les siens en hâte, si je puis parler ainsi ; le Seigneur vient, et malheur à nous si nous disions qu’il diffère sa venue. Dieu retire rapidement hors du monde les cohéritiers, et c’est, comme autrefois : «Sauvez-vous de cette génération perverse». Alors, Jérusalem allait être détruite; maintenant, «Dieu ordonne aux hommes que tous, en tous lieux, ils se repentent ; parce qu’il a établi un jour auquel il doit juger en justice la terre habitée, par l’homme qu’il a destiné à cela».

Dieu exige la repentance, et si en prêchant je dis seulement: «Dieu vous aime, vous êtes un pauvre pécheur, voici la grâce pour vous» (et assurément j’ai à le dire), et que je laisse de côté la repentance, je laisse de côté la conscience de l’homme.

La repentance est le jugement que nous avons porté sur nous-mêmes, sur tout ce que nous avons fait et avons été, jugement porté dans la présence de Dieu, par un effet de la grâce, encore que même maintenant, sous la grâce, il puisse y avoir une repentance du fait de la loi. Mais si la repentance est mise avant la foi, tout le fondement sur lequel nous nous tenons devant Dieu est ébranlé: c’est alors quelque chose que j’ai à opérer dans mon propre coeur, et j’en suis incapable. Quand je prêche la repentance, je dois la prêcher au nom de Christ, et comme étant maintenant sous la grâce.

Une fois venu à Dieu, je me vois chaque jour toujours plus clairement dans la pleine lumière ; c’est l’amour infini, qui a fait surabonder la grâce où le péché abondait ; alors que, quand je présente à d’autres le message de Dieu, je dois présenter les droits de Dieu, et je dis : Si vous ne vous repentez et ne vous tournez pas vers Dieu, vous serez perdus. Mais si c’est au nom de Christ que j’appelle des gens à se repentir, il faut qu’ils croient en Christ pour pouvoir se repentir.

Dieu ordonne à tous de se repentir ; s’ils ne le font pas ils viennent en jugement. En tant qu’homme vous avez affaire à Dieu, et dans quel état êtes-vous devant Lui ? Si votre coeur n’est pas changé, avez-vous quoi que ce soit de convenable pour Dieu ?

Mais si, conjurant un homme d’être dans la présence de Dieu, avec les droits de Dieu pesant sur lui, je le fais en grâce — une grâce parfaite — alors il retourne et il revient vers Dieu. La repentance doit être prêchée comme ce que Dieu exige de l’homme, mais en rattachant cette exigence à la personne du Seigneur Jésus Christ : en effet, vous ne pouvez avoir vos yeux ouverts sur le Seigneur Jésus Christ et ne pas vous haïr comme pécheur.