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Méditations  de  J. N. Darby

 

 

 

1     Méditations de J. N. Darby    1  Jean  1  à  2: 2

2     Méditations de J. N. Darby    1  Jean  1:1, 2

3     Méditations de J. N. Darby    1  Jean  1

4     Méditations de J. N. Darby    1  Jean  1:1-8 : La VIE manifestée

5     Méditations de J. N. Darby    1  Jean  2:3-27

6     Méditations de J. N. Darby    1  Jean  4:11-21 :  L’Amour de Dieu

7     Méditations de J. N. Darby    1  Jean  4  (Quelques pensées sur)

8     Méditations de J. N. Darby    1  Jean  5:1-15

9     Méditations de J. N. Darby    [1  Jean 5:13]    Ce que c’est que CROIRE

 

 

1              Méditations de J. N. Darby    1  Jean  1  à  2: 2

n°23 : ME 1887 p. 316

En nous créant, Dieu voulait avoir ses créatures pour lui-même, mais il y a dans notre nature humaine une quantité de choses dont Satan se sert, depuis que le péché est entré, pour nous détourner de Dieu ou pour nous troubler. Nous possédons, par exemple, une faculté, la conscience, sans laquelle il n’y avait pour nous aucune possibilité de rapports avec Dieu. Elle nous fait juger de ce qui est bien ou mal, nous accuse ou nous approuve, que nous soyons convertis ou non. Satan trouble notre conscience pour nous effrayer, tandis que Christ l’atteint pour nous amener à la connaissance des privilèges éternels qu’il nous a acquis. Le sentiment que la justice est nécessaire pour plaire à Dieu, est une chose naturelle à l’homme. Satan agit sur ce sentiment et nous pousse aux bonnes oeuvres pour nous faire trouver la justice devant Dieu ; il nous détourne ainsi de la simple foi, par laquelle seule nous pouvons être justifiés. Tout homme a une certaine idée innée de piété. Dans le paganisme, Satan la détourne pour soi, en prenant la place de Dieu, et la piété naturelle de l’homme s’agenouille devant des démons. Beaucoup de gens se croient pieux, parce qu’ils ont un vif sentiment des beautés de la création ; Satan s’est alors servi d’un sentiment juste pour détourner la piété de son seul objet. Il ira même jusqu’à faire d’un croyant un mystique, c’est-à-dire un homme dont la piété a pour objet ce qu’il est pour Dieu et la nature de Dieu en lui, au lieu de regarder à ce que Dieu est pour lui. C’est ainsi que Satan se sert de toutes ces choses justes et bonnes en elles-mêmes pour nous séduire. N’oublions pas qu’il mêle toujours un peu de vérité à ses mensonges ; nous éviterons ainsi de trouver bonnes certaines choses qui nous sont présentées comme telles, parce qu’elles contiennent de la vérité. L’ennemi ne va-t-il pas jusqu’à se servir de notre communion avec Dieu pour nous troubler et nous embarrasser ? C’est ce qui arrive à beaucoup de chrétiens en lisant cette première épitre de Jean.

La foi, en nous rapprochant de Dieu, fortifie la conscience, et remet dans leur vrai jour les choses par lesquelles Satan cherche à nous fourvoyer. Elle nous montre, par exemple, les bonnes oeuvres comme un fruit de l’amour et non comme un moyen d’être juste. C’est en portant nos yeux sur Jésus seul, en nous le rendant palpable, pour ainsi dire, et en détruisant, par là-même, tout faux mysticisme, que Dieu nous fait entrer dans sa communion. Nous disons «faux mysticisme», car cette épître nous montre la nature de Dieu dans le chrétien, mais elle a soin de corriger ce qu’un tel exposé pourrait avoir de dangereux pour nous, en nous présentant l’amour de Dieu envers nous, manifesté dans la personne et dans le don de Christ.

Les principes énoncés dans cette épître le sont d’une manière absolue, parce qu’ils sont considérés en eux-mêmes et dans leur vérité devant Dieu. C’est toujours ainsi que l’Esprit parle dans les épîtres de Jean, et que Jésus lui-même parle dans l’évangile du même apôtre. Ces principes abstraits, nous venons de le dire, sont considérés en eux-mêmes ; ils ne sont vus ni dans leur application, ni dans les exceptions de détail. On ne peut comprendre la première épître de Jean, si l’on ne voit les vérités qu’elle enseigne, comme elles sont devant Dieu, et non comme elles sont devant l’homme.

Ce qui nous est dit, v. 1 à 4 du chap. 1, montre que tout le conseil de Dieu s’est réalisé pour nous d’une manière palpable. Cela met d’emblée à néant tout mysticisme.

Au v. 3, le but de l’épître est indiqué. C’est de nous introduire dans la communion du Père et du Fils. C’est ce qui fait la force et la joie de la vie chrétienne. Sans doute, nous avons à faire chaque jour de nouvelles découvertes dans cette communion, mais nous y sommes. Nous ne voyons pas, chaque jour, en notre ami un nouvel ami, mais nous lui découvrons constamment des traits nouveaux qui nous avaient échappé.

Au v. 5, nous trouvons un message : Dieu est lumière. «Toutes choses, étant reprises par la lumière, sont manifestées ; car la lumière manifeste tout» (Éphés. 5:13). La lumière met le mal en évidence ; un seul rayon de soleil dans une chambre obscure, suffit pour faire découvrir la poussière dont l’air est rempli. En participant à la vie de Christ, nous avons cette lumière et nous pouvons comprendre ce qu’elle est, chose impossible avant cela.

«Le sang de Jésus-Christ son Fils nous purifie de tout péché» (v. 7). Il y a trois manières d’envisager la question du péché : 1 ° Le péché en nous ; 2° les péchés commis avant notre conversion ; 3° les péchés dans lesquels nous tombons lorsque nous sommes enfants de Dieu. Souvent ces différentes manières de considérer le péché nous troublent. Nous comprenons facilement le pardon des péchés commis avant notre conversion ; mais nous sommes bien plus exercés à propos de la question du péché qui est en nous, jusqu’à ce que nous ayons appris que Dieu a condamné (non pas pardonné) le péché (non pas les péchés) dans la chair, à la croix de Christ (Rom. 8:3). Le chrétien est plus angoissé lorsqu’il découvre le péché en lui après sa conversion, qu’il ne l’a été lorsqu’il a été convaincu des péchés commis avant sa conversion. Mais il peut se dire que Christ est mort pour lui tel qu’il est. Tout le mal que Dieu peut découvrir en nous a été comme retranché et ne tombe plus sous le jugement de Dieu, car Christ est mort pour cela.

Une seconde cause de trouble pour le chrétien, ce sont ses chutes. Avant notre conversion, Satan nous aveugle en nous plongeant dans la joie du monde. Après notre conversion, il cherche à nous effrayer et à nous faire perdre la confiance en Dieu, en profitant, pour cela, du péché qui est en nous et des péchés qu’il peut nous arriver de commettre, tout en étant chrétiens. Mais, sur ce dernier point, la Parole nous révèle qu’outre la propitiation accomplie une fois pour toutes, nous avons un Avocat auprès du Père. Je dis «outre la propitiation», car si nos péchés ne sont pas actuellement expiés, ils ne le seront jamais. Sans effusion de sang, il n’y a point de rémission ; et le sang ne peut être répandu, maintenant, une seconde fois ; mais lorsque étant chrétiens il nous arrive de pécher, notre communion avec le Père est détruite ; il faut qu’elle soit rétablie. À cela répond l’office d’avocat. Notre avocat est Jésus Christ le juste. Dans la personne de Christ, la justice n’est jamais ôtée de devant Dieu ; et il est là pour nous ; le Juste est notre Avocat. Ainsi la communion peut être rétablie.

L’Écriture fait une différence entre le péché, notre nature pécheresse, la sève de l’arbre, et les péchés qui en sont le fruit. Christ a répondu à tout cela et maintient ou rétablit la communion. Bénissons Dieu pour la certitude entière que nous avons de notre pleine acceptation en Christ !

 

 

 

2              Méditations de J. N. Darby    1  Jean  1:1, 2

n°88 : ME 1895 p. 434

Cette épître renferme des vérités très élevées. Si le coeur de l’homme ne se soumet pas à la vérité, cette vérité même, employée par la chair, tourne contre lui. Aucune vérité n’a fourvoyé plus d’hommes que celle-ci : Dieu est amour. Les méchants en abusent pour rejeter la nécessité de l’effusion du sang de Christ. Dans cette épître les faits les plus simples de la vie chrétienne sont liés aux vérités les plus profondes.

C’est à la fois une sauvegarde contre le mysticisme et contre la tendance à matérialiser le christianisme. Les chrétiens matériels ont contre eux les vérités ; les mystiques ont contre eux les faits. Une âme simple comprend l’amour de Dieu en Christ qui a fait propitiation pour elle ; elle trouve dans cet amour la source de sa joie et cherche à marcher d’une manière digne de cet amour. L’épître commence par cette grande vérité que Christ est la source de la vie, et que la vie a été manifestée. Ensuite, l’apôtre prend les faits les plus simples pour vérifier la vie de Christ en nous ; ces faits sont l’amour fraternel et la justice pratique. Il y avait des personnes qui prétendaient à de très grandes connaissances. L’apôtre affermit les simples en leur présentant la communion avec Dieu et avec son fils Jésus-Christ comme ce qu’il y a de plus élevé et comme la source d’une joie parfaite dont le plus simple, comme le plus avancé, peuvent dire qu’ils la possèdent. Cette communion avec Dieu, en Christ, est le privilège de tous les chrétiens sans exception.

 

Il y a deux choses : nos relations avec Dieu, comme notre Père, et, avec Dieu, dans son caractère de sainteté. Il faut que ces deux choses s’unissent chez le chrétien : la confiance en Dieu, comme Père, et la crainte du Dieu saint. En nous introduisant dans la communion parfaite avec lui, Dieu se révèle à nous comme étant lumière. Comme tel, il met en évidence tout ce qui ne correspond pas à sa pureté et à sa sainteté, et agit par là sur notre conscience. Si, d’un côté, nous sommes dans la communion la plus intime avec lui, de l’autre, nous ne pouvons et ne devons juger nos coeurs que selon la lumière qui est en Dieu et que nous avons trouvée en lui par Jésus. Marcher dans la lumière, comme Dieu lui-même est dans la lumière, voilà le principe ; nous ne pouvons en prendre un autre.

Christ nous a communiqué sa vie, la vie éternelle qui était avec le Père ; la vie de Dieu est en nous. C’était cette vie qui était la lumière des hommes. Étant unis à Jésus, nous sommes placés dans la lumière de Dieu, dans laquelle nous marchons, comme Dieu est dans la lumière.

Il y a beaucoup de lumière que l’Église n’a pas réalisée, mais la source de notre faiblesse c’est de n’être pas fidèles à la lumière que nous avons. C’est ce qui empêche la communion des enfants de Dieu. Marcher dans la lumière, ce n’est pas être sans péché, car Christ qui nous a introduits dans la lumière est aussi mort pour nous, et son sang nous purifie de tout péché. Il faudrait être comme Dieu même, pour n’avoir point de péché. Si nous sommes dans la lumière, comme Dieu est dans la lumière, l’effet en est de manifester tout péché, non pas seulement les péchés commis, mais aussi le péché intérieur, non encore réalisé, qui se trouve seulement dans le coeur où il se cache, sans être encore un acte positif qui charge la conscience, et qui affaiblit la communion avec Dieu. Or le sang de Jésus Christ, son Fils, nous purifie de tout péché. Si nous nous disons sans péché, la vérité n’est point en nous ; si nous confessons nos péchés, Dieu est fidèle et juste pour nous les pardonner et nous purifier de toute iniquité. La justice ayant frappé Christ, ne peut plus nous frapper nous-mêmes. Il est juste pour nous pardonner ! C’est une grande sécurité pour l’enfant de Dieu.

Jésus n’est pas l’avocat du monde, mais des élus, des enfants de Dieu actuellement manifestés. «Nous avons un avocat auprès du Père». Le mot «nous» a presque toujours cette signification dans le Nouveau Testament. En résumé, nous trouvons dans ce chapitre trois points de toute importance : 1° Dieu nous a introduits dans une joie parfaite, dans la communion avec le Père et avec le Fils, par la vie éternelle qui nous a été donnée. Aucune profondeur ne peut aller au delà. 2° Par ce moyen, nous sommes placés dans la lumière, comme Dieu lui-même est dans la lumière, ce qui agit, par la crainte de Dieu, sur nos consciences. 3° Dans cette position, le sang de Jésus-Christ nous purifie de tout péché. — La conséquence que le Saint-Esprit en tire, est que, si nous confessons nos péchés, Dieu est juste pour les pardonner.

 

 

 

3              Méditations de J. N. Darby    1  Jean  1

n°94 : ME 1896 p. 292

Dans cette épître en particulier, le Saint-Esprit a pris soin de nous ôter toute incertitude. Dieu s’est révélé, Dieu a parlé, je ne suis rien, je n’ai rien à faire qu’à croire, à me soumettre à la parole de Dieu, et cela met mon âme à l’aise, me rend parfaitement heureux, me donne une parfaite certitude des choses qu’elle me révèle. Il n’y a que la foi qui arrive à cette certitude. Tout ce que l’homme dit peut être probable et se trouver faux après tout, mais ce que Dieu a dit est certain et non pas probable. Comme cela abaisse notre orgueil naturel ! La révélation provient de l’amour de Dieu. Si Dieu ne nous avait pas aimés, il ne nous aurait pas révélé toutes ces choses ; s’il avait voulu agir en justice envers l’homme pécheur, la révélation n’était pas nécessaire.

Ce qui nous a été manifesté, c’est la vie, la vie éternelle qui se trouvait en Jésus. Il nous importe de pouvoir dire : Je sais que la vie éternelle est là et qu’elle ne se trouve nulle part ailleurs. C’est une vie qui a été vue, touchée, manifestée ; elle est l’objet d’un témoignage qui porte au front le sceau de l’amour de Dieu. En tout cela il n’y a aucune ambiguïté, mais une grande certitude. «Dieu nous a donné la vie éternelle, et cette vie est dans son Fils». Dieu lui-même est venu, Dieu qui peut être touché de nos propres mains ; Dieu, voilé dans l’humanité, est venu jusqu’à moi, malgré ce que Satan a pu faire. Cette vie manifestée ne me laisse aucune incertitude sur l’amour de Dieu.

Mais, en outre, Dieu est lumière, la lumière qui manifeste tout mal et découvre tout ce avec quoi elle est en rapport. Dieu n’est pas seulement une pleine clarté pour lui-même, mais il manifeste tout. Cette lumière est pure et fait ressortir tout ce qui n’est pas lumière et pureté. Quand nous arrivons en présence de la lumière, elle a pour effet de manifester tous nos péchés, et c’est notre condamnation. Mais Dieu est venu en Christ comme lumière au milieu de nous, une lumière qui nous est rendue accessible, Dieu lui-même qui manifeste par sa présence ce qu’il y a dans nos coeurs. La lumière met au même niveau l’homme de bonne réputation et celui qui est ouvertement un pécheur. Souvent l’homme, extérieurement irréprochable, hait davantage la lumière qu’un autre, parce qu’elle manifeste que toute sa justice n’est qu’un voile pour cacher son péché, et il en est blessé. C’est ainsi que Paul, ce pharisien consciencieux et sans reproche, aurait tout fait pour éteindre la lumière, objet de sa haine.

Marcher dans la lumière, c’est marcher devant Dieu, dans la connaissance de Dieu. Il ne s’agit pas ici de ce que l’homme est ou n’est pas ; quand le soleil luit, on marche dans la lumière. Un aveugle même y marche sans la voir, mais ici, marcher dans la lumière, c’est aussi avoir des yeux pour la voir.

Personne n’a vu Dieu, mais le Fils bien-aimé qui est dans le sein du Père, nous l’a révélé. Dieu a été manifesté en chair ; je vois le Dieu de lumière dans l’homme Christ Jésus. Lorsque je me compare avec lui, la lumière manifestée en chair, je vois toutes les perfections de Dieu dans un homme, et je ne vois en moi que ténèbres. «Celui qui connaît le Fils connaît le Père». En connaissant Jésus comme homme, je suis dans la lumière de Dieu et, dès que je m’y trouve, je désire lui ressembler, si mon coeur est changé par sa connaissance, autrement je ne pourrais le connaître. En le connaissant, j’aime la sainteté, non pas celle d’un homme, mais la sainteté de Christ, et je ne puis admettre une sainteté moindre que celle de Dieu, manifestée dans les actes de l’homme Christ Jésus.

La connaissance que je fais de Dieu en marchant dans la lumière, me fait découvrir en moi des choses que je ne voyais pas auparavant. Mais ce n’est pas tout de les découvrir, cela me porte à m’adresser à lui. Dès qu’on veut le toucher, la vertu sort de Jésus, et sa vertu nous guérit. Oui, il y a une perfection en lui qui nous fait découvrir en nous une foule de choses mauvaises, et c’est un progrès réel. Mais un homme qui a l’habitude du soleil ne saurait travailler la nuit ; même au clair de la lune, il ne verrait pas s’il fait bien ou mal sa besogne. Je ne puis me contenter d’une lumière moindre que celle de Dieu. Marcher dans la lumière est une jouissance.

La lumière est venue à nous ; l’Orient d’en haut nous a visités. Jésus vient, et nous voilà dans la lumière comme du soleil qui se lève. Mais voici qu’elle manifeste le péché, qu’elle en montre à la croix toute l’horreur. Pourquoi ? C’est qu’elle veut nous guérir.

Ce qui m’introduit dans la lumière, c’est la croix, le sang de Jésus. Par l’expiation de mes péchés, je suis amené à la connaissance de ce qu’ils sont. Impossible de marcher dans la lumière sans avoir la certitude d’être sans tache, car ce qui nous y introduit, c’est l’expiation par le sang de Christ.

Un aveugle ne voit rien, et par conséquent ne se trompe pas sur ce qu’il voit. À demi-éclairé, tout se défigure ; les hommes sont comme des arbres ; il ne voit en Dieu qu’un juge ; il attache de l’importance aux traditions et aux superstitions. Lorsque nous voyons que la lumière est descendue dans nos ténèbres, nous sommes assurés que c’est l’amour de Dieu qui vient à nous. Sachant que cette lumière est l’amour, le croyant jouit de s’y trouver et désire en être entièrement éclairé. On ne connaît pas le soleil, si on ne jouit pas de sa chaleur comme de sa lumière. Une lumière réfléchie ne donne point de chaleur.

Il y a une quantité de choses mondaines qui nous empêchent de voir la lumière, en rompant notre communion avec Dieu. Le monde qui est clairvoyant, s’en aperçoit bien vite, et proclame qu’il n’y a pas grande différence entre les chrétiens et lui. Ne nous accommodons pas aux ténèbres, ne soyons contents que lorsque nous réalisons de Dieu tout ce que nous pouvons. Le chrétien qui se contente de peu moissonnera peu ; il sera froid, il n’aura pas d’abandon, il n’aura rien à communiquer du Seigneur Jésus. Il n’y a pas en lui cette recherche de Dieu, cette communion avec lui, que la lumière entretient. La lumière est en nous, nous sommes lumière dans le Seigneur, mais marcher dans la lumière et marcher selon la lumière, sont deux choses différentes. Cette lumière est venue par Jésus, elle nous a sauvés par pure grâce, car tout est grâce, et a brillé d’une manière éclatante sur la croix. Dieu qui est lumière, nous a fait voir la lumière en nous sauvant.

 

 

 

 

4              Méditations de J. N. Darby    1  Jean  1:1-8 : La VIE manifestée

Lausanne, 26 février 1851    n°244 : ME 1931 p. 246

Il est merveilleux de voir quelle intimité Dieu veut entre nos coeurs et Lui-même. Nous avons un trésor dans des vases d’argile : il fait de nos corps ses temples, des vases de sa présence. Ce n’est pas, évidemment, pour y demeurer comme dans un temple de pierre, mais en agissant dans nos pensées et dans nos affections pour tout remplir de ce qu’Il est. En Christ Il était là lui-même, c’était la manifestation de Dieu dans l’homme ; maintenant il nous remplit de lui-même. Le plus faible chrétien est ainsi, quant à sa position réelle, élevé au-dessus de toute créature : les anges voient bien la face de Dieu comme nous ne la voyons pas maintenant, mais il ne s’est pas manifesté aux anges comme il se manifeste à nous. Cela fait comprendre le bonheur du chrétien, et quel doit être son caractère.

Jean s’occupe de ce que Dieu est. Il est peu question dans ses écrits des conseils de Dieu, de tous ses plans, mais de sa nature, et la connaissance la plus excellente nous en est donnée en Christ. «Si quelqu’un m’aime... nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui».(Jean 14:23). Dieu se manifeste, afin d’être l’objet de notre adoration, et pour que nous ayons communion avec lui. Il y a là tout autre chose que l’idée d’être parfait pour se présenter devant Dieu dans le ciel. Il s’agit d’être parfait comme lui est parfait, et de reproduire son caractère devant les hommes : «Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait» (Matth. 5:48). «Pardonnez-vous les uns aux autres comme Dieu aussi, en Christ, vous a pardonné. Soyez imitateurs de Dieu comme de bien-aimés enfants, et marchez dans l’amour» (Éph. 4:32 ; 5:1). Cet amour, c’est la perfection en Dieu. Nous ne saurions apprendre à aimer nos ennemis ; mais nous avons fait l’expérience réelle, dans nos personnes, que Dieu aime ses ennemis, et cet amour est pour ainsi dire reproduit dans nos coeurs par la puissance de son Esprit. Cette reproduction du caractère même de Dieu dans le chrétien, quel privilège ! C’est là l’excellence de notre position. Dieu nous appelle, dans une entière confiance, par l’exercice de sa grâce parfaite, à manifester dans ce monde ce qu’Il est. Ce n’est pas qu’on puisse mettre la moindre confiance en ce que nous sommes, mais bien dans la manifestation absolue de cette grâce. C’est après que Pierre eût renié le Seigneur et fait l’expérience de sa faiblesse que Jésus lui confie ses brebis et le rend capable de manifester la grâce aux autres. On connaît la grâce lorsqu’on en est l’objet ; on a besoin d’être humilié pour la comprendre, car il nous faut apprendre que nous ne sommes que pécheurs et que Dieu n’est que grâce. Si nous étions, en quoi que ce soit, autre chose que des pécheurs, il ne serait plus question de la grâce ; c’est par là que nous entrons dans la connaissance de celle-ci, — ce qui n’est pas dire qu’il faille nécessairement y entrer par une chute.

Nous avons une connaissance réelle de ce que Dieu est ; le Saint Esprit le révèle continuellement, nous faisant faire l’expérience constante de ce qu’Il est pour nous et nous sommes appelés à être parfaits comme Lui. Vous ne pouvez penser à l’être avant d’être absolument parfaits avec Lui. La première nécessité pour l’âme, c’est d’être en paix avec Dieu, et pour cela il faut être parfait avec Lui. Si vous n’avez pas compris ce que c’est que la rédemption, vous pouvez bien être attiré en quelque manière par la bonté divine, mais seule la rédemption, en vous rendant parfait aux yeux de Dieu, vous rendra capable de manifester la vie divine. Jusqu’à ce que les apôtres eussent compris la rédemption, ils étaient sans intelligence : «Vous ne savez de quel esprit vous êtes animés !». Christ ne pouvait les envoyer témoigner de ce que Dieu est dans sa grâce parfaite, mais seulement de ce que Dieu était en Israël ; et quant à eux-mêmes, il devait leur dire : «Je suis depuis si longtemps avec vous et vous ne m’avez pas connu ?» Ils n’avaient pas vu Dieu dans la personne de Christ.

La première chose est donc la paix avec Dieu, la réconciliation. On ne peut parler de communion qu’ensuite. C’est quand je comprends qu’en Christ je suis parfait, qu’en lui Dieu me voit sans tache, quand j’ai le témoignage d’être juste et agréable à Dieu (Hébr. 11:4-9), que je puis comprendre ce que Dieu est, et l’amour dont je suis l’objet. Tant que je pense à mes péchés, au besoin que j’ai du sang de Christ pour être sauvé, à la grandeur de Dieu et à la valeur de ce sang versé, je ressens sans doute d’impérieux besoins, mais c’est tout autre chose que la connaissance de ce que Dieu est, — amour.

C’est de cette connaissance que cette épître nous entretient. L’apôtre parle continuellement de la manifestation de ce que Dieu est en Christ. Il veut nous maintenir dans la communion de Dieu tel qu’Il s’est manifesté, et il nous fait, par conséquent, regarder constamment hors de nous-mêmes.

La vie a été manifestée. Je possède la vie, elle est en moi, et je dois aimer Dieu qui m’a aimé ; tout cela est vrai, mais ce n’est pas par moi que l’apôtre commence. Sans préface, parce qu’il ne pense qu’à Christ, il le présente devant nous. Lorsqu’il y a de la propre justice dans le coeur, ou de l’impatience, on pense à soi. L’apôtre en est bien loin : j’ai, semble-t-il dire, un objet à vous présenter, un objet en dehors de vous-mêmes, qui est digne de toute votre attention. C’est «ce qui était dès le commencement», la personne de Jésus ! Voilà ce que nous trouvons en Lui : un objet pour le coeur — en supposant toujours une âme en paix quant à ses péchés. C’est «la vie éternelle, qui était auprès du Père, et qui nous a été manifestée». Jésus a été dans ce monde la manifestation, dans un homme, de Dieu lui-même, de sa puissance, en amour et en sainteté. C’est sur Lui que Jean fixe notre pensée, afin que la communion soit établie. «Ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons, afin que vous ayez aussi communion avec nous : or notre communion est avec le Père et avec son Fils Jésus Christ». C’est sur le fondement de cette manifestation pleine et parfaite de Dieu en Jésus qu’est basée notre communion.

Cela manquait avant que le Saint Esprit eût été donné, car c’est par Lui que nous voyons cette manifestation. Il vient nous donner, de la part de Dieu, la capacité de comprendre ces choses, c’est-à-dire de comprendre ce que Dieu est lui-même. Nous savons que cela résulte de l’exaltation de Jésus. Il est monté vers son Père après avoir accompli parfaitement la rédemption qui nous place devant Lui sans péché ; mais ce n’est pas tout, nous sommes par là dans la présence de Dieu, agréables en Christ. Nous sommes justifiés par Jésus, mais nous sommes aussi aimés, comme Jésus a été aimé (*), et nous connaissons Dieu maintenant sous ce caractère : Il est amour. Christ est devant Dieu, objet de toute sa faveur et de toute sa dilection, lui qui a glorifié Dieu quant à nos péchés, et Dieu veut nous placer avec Christ au-dessus de tout. Étienne, rempli du Saint Esprit, n’est pas effrayé par la vision de la gloire de Dieu et du Fils de l’homme, comme Daniel l’avait été. Il est sur la terre, mais rempli du Saint Esprit, il voit sa place dans le ciel et dit : «Seigneur Jésus ; reçois mon esprit !» Il a devant ses yeux le Fils de l’homme, non le Fils de Dieu seulement. C’est ainsi qu’il y a une parfaite communion, par le Saint Esprit, le Consolateur qui a été envoyé, et qui remplit le coeur. Le «ciel ouvert», comme nous le voyons ici, parle clairement de notre position. Lorsqu’il était sur la terre, au baptême de Jean, Jésus a vu le ciel ouvert et le Saint Esprit descendu sur Lui, l’objet des délices de Dieu dont la voix se fait entendre pour le déclarer son Fils bien-aimé. En Jean 1:52, les instruments de la puissance de Dieu sont au service de Christ homme sur la terre, et le ciel est ouvert pour que les anges montent et descendent sur lui. Dans l’Apocalypse (19:11) le ciel est ouvert encore, mais pour que Christ vienne exercer le jugement. Entre ces deux venues, Étienne voit le ciel ouvert. Il l’est à d’autres qu’à Christ. Étienne est rempli du Saint Esprit parce que Christ est là-haut, et le ciel est ouvert au saint sur la terre afin qu’il y puisse entrer. Ainsi l’Église ici-bas voit la position nouvelle de l’homme en la présence de Dieu en vertu de la rédemption accomplie sur la terre. Voilà ce qui est manifesté dans la personne de Christ. Il est monté en haut, il y a fait notre place, et de là il envoie l’Esprit d’adoption dans nos coeurs. «Vous saurez, avait-il dit, que je suis en mon Père, et vous en moi». De sorte que nous n’avons pas seulement une certaine vue de cette union entre le Père et lui, entre lui et nous, mais nous y avons part, c’est la communion : «notre communion est avec le Père et avec son Fils Jésus Christ».

(*) Cette différence est signalée dans le ch. 11 de l’épître aux Hébreux : Abel reçoit le témoignage d’être juste, Énoch celui d’avoir plu à Dieu. Pour nous, nous avons les deux choses en Christ.

C’est une relation toute nouvelle. Dieu est dans la lumière, et je suis dans la lumière comme il l’est. Il s’agit non plus de justification, mais de communion : Dieu est le Dieu de sainteté, mais Il est amour. Je l’ai appris par la croix, et maintenant, introduit dans la présence de Dieu, aimé comme Jésus est aimé, l’amour de Dieu est répandu dans mon coeur. Christ s’occupe de communiquer à nos âmes et à nos coeurs la jouissance de cet amour (Jean 17). Il dit à ses disciples : «Je vous laisse ma paix», et... «afin que vous ayez ma joie accomplie en vous-mêmes». Ce n’est pas seulement la paix de la conscience ; les affections se développent ; placés dans la parfaite grâce de Dieu, ayant reçu le Saint Esprit dans nos coeurs, nous sommes capables de comprendre l’objet des désirs de Dieu, Christ.

Je ne suis plus dans l’ignorance quant à cette vie : je l’ai vue en perfection en Christ. Connaissant le Fils, et ayant reçu le Saint Esprit, je comprends que le Fils est dans le Père, et je vois le Père en Lui. Les apôtres pouvaient se remémorer la vie de Jésus, et y voir la parfaite manifestation de Dieu. Et nous, lisant les évangiles, nous avons la connaissance de cette manifestation comme les apôtres mêmes ne l’avaient pas avant d’avoir reçu le Saint Esprit. Le coeur trouve là son repos : comment aller plus loin que la communion avec le Père et avec son Fils Jésus-Christ ? L’apôtre jouissait profondément chaque jour, sans qu’il fût encore question de péché ni de justification, de ce que Dieu s’était manifesté en Jésus. Quelle communion que celle à laquelle nous sommes appelés ! Le Saint Esprit nous fait entrer dans les affections mêmes de Dieu, en présentant à tout chrétien Jésus comme l’objet de toute la dilection du Père. Le coeur en jouit, l’âme trouve sa joie à vivre et à demeurer dans cet amour, et c’est ainsi que la vie de Christ se reproduit en nous ; on ne comprend l’amour qu’en aimant, et en face d’un tel objet que la personne de Christ, les affections divines agissent. C’est la communication de la vie même de Jésus, et cela est manifesté en nous à d’autres ; aussi peut-il nous dire : «Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait», car c’est ce qu’il réalisait lui-même. Il nous appelle à manifester sa propre vie. Quand il dit : «Bienheureux, etc.», en Matthieu 5:1-12, il parle au fond de ce qu’il est lui-même : qui est pur de coeur, qui a procuré la paix, qui est pauvre en esprit, etc., comme Jésus ? En portant ses caractères nous goûterons ce bonheur qui est le sien, et qui n’est autre chose que la jouissance de ce que Dieu est. Nous avons la capacité d’en jouir, si du moins nous n’avons pas contristé le Saint Esprit ; voilà le bonheur de la vie chrétienne. Remarquez qu’il n’y a nul effort à faire pour cela : Moïse n’a pas fait effort pour que son visage resplendît, et nul effort n’eût pu produire un tel résultat. Je suis occupé de l’objet dont Dieu est occupé, je trouve ma joie où Dieu trouve ses délices, j’ai les mêmes pensées que le Père : si mon âme réalise cela, c’est, sans effort, la sainteté. Cette réalisation implique que la chair soit mortifiée ; aussi Dieu dans sa grâce veille continuellement à ce qu’elle le soit, et si nous marchons avec Lui nous rencontrerons dans ce monde des exercices spirituels propres à cet effet. Ainsi la communion sera gardée, et garder la communion c’est, nous l’avons vu, le seul moyen de reproduire sur la terre le caractère et la conduite de Dieu. Notre jouissance et notre témoignage sont deux choses liées. «Nous vous écrivons ces choses, dit l’apôtre, afin que votre joie soit accomplie». Souvent elle ne l’est pas, parce qu’il y a quelque chose à mortifier en nous. Mais quoi qu’il en soit, est-ce un effort qui nous est proposé, sont-ce des choses difficiles à l’homme qui nous sont présentées ? Non, le secret est de contempler Jésus. «Ce que nous avons vu…», etc. Il faut être assez familier avec Jésus pour savoir, à chaque instant de la vie, ce qu’il est ; voilà ce qu’il nous faut rechercher, et il est triste d’avoir parfois à l’apprendre par une chute. Ce n’est ni trop haut ni trop difficile : il s’agit d’être avec Christ quant à tous nos besoins ; et par là même en tant que nous sommes faibles, nous apprendrons ainsi à connaître la pleine suffisance de son amour, répondant à tout, ne faisant jamais défaut. C’est l’heureuse expérience que les apôtres avaient faite. Rester en communication avec Jésus dans toutes nos circonstances, nos fautes, nos misères, nous fera connaître tout ce qu’Il est en grâce. Nous verrons que ce qui est le plus élevé en amour descend au plus bas en grâce, et c’est là la perfection.

Toutes les vérités contenues dans l’épître sont aussi simples que possible quand on a saisi ce début. On ne peut marcher dans la communion avec Dieu sans marcher dans la lumière ; il y a ainsi la lumière pour tout ce qui est mauvaise volonté dans l’homme, mais il y a la grâce pour tout ce qui est misère. Quelqu’un marche dans les ténèbres, il n’est pas en communion avec Dieu. De même plus loin, si quelqu’un hait son frère, il n’a pas connu l’amour. Tout revient à ce point capital : nous connaissons la perfection de la manifestation de Dieu, elle est en Christ. Mais, je le répète, pour pouvoir parler de la communion, il faut premièrement être justifié ; Dieu ne peut avoir communion avec la chair, et une mauvaise conscience ne sera jamais à l’aise devant Lui. Il faut la paix. Pour être parfait avec mon Père, il faut premièrement qu’il soit mon Père. Mais pour nous approcher de Dieu comme pour demeurer dans sa communion, la ressource est toujours la même, c’est Jésus. Plus nous sentons notre faiblesse, plus nous pouvons profiter de la grâce qui est en Lui et qui s’exerce continuellement envers nous.

 

 

 

5              Méditations de J. N. Darby    1  Jean  2:3-27

n°125 : ME 1900 p. 369

Il est des âmes pour lesquelles les «si» contenus dans cette épître, sont un sujet de doute et d’angoisse. Il vaut donc la peine de montrer que c’est précisément pour dissiper les doutes dans l’esprit de ceux auxquels il écrit, que l’apôtre énumère les preuves de la vie de Dieu dans l’âme. Si nous contristons le Saint-Esprit et négligeons l’onction d’en haut par laquelle nous savons toutes choses, il n’est pas étonnant que nous perdions la certitude et la lumière, mais il ne faut pas confondre les âmes qui n’ont jamais eu de certitude avec celles qui l’ont eue et l’ont négligée. Le but de l’apôtre est de fortifier les disciples dans leur assurance. Il dit : «Je vous écris... parce que vos péchés vous sont pardonnés par son nom»;  «parce que vous avez connu le Père»;  «touchant ceux qui vous égarent», etc. Il veut leur faire comprendre que les faux docteurs qui les séduisaient étaient dans un état qu’on pouvait discerner, et il leur donne dans ce but les deux signes de la vie de Dieu, savoir : garder les commandements de Jésus et aimer les frères. Au v. 6, il nous apprend à discerner ces faux docteurs. Il n’y a point d’autre règle que de vivre comme Christ a vécu. Si quelque chose est contre le principe de la vie de Christ nous devons le combattre, même en nous.

Le principe du salut, caché au monde, c’est que la vie de Christ nous est communiquée, que Christ demeure en nous. Les chrétiens eux-mêmes ignorent souvent la conséquence de ce principe, c’est que celui qui dit : Je demeure en Lui, doit marcher comme Lui a marché. Si la grâce de Dieu nous a donné ce privilège, peut-il y avoir une plus grande bénédiction que le droit de vivre sur cette terre comme Jésus y a vécu. Si les chrétiens ne reconnaissent pas cela, je ne sais vraiment ce qu’ils reconnaissent, car c’est s’identifier avec les douceurs de la communion de Jésus, non moins que s’identifier avec ses souffrances ici-bas. Demandez-vous, dans les détails de la vie, si vous vivez comme Jésus a vécu ; cela tranche bien des choses. Mais cela ne veut pas dire : Je suis ce que Jésus était ; nous ne le sommes pas, ni ne le serons jamais, Jésus, quant à la chair, était du Saint-Esprit et la parole de Dieu ne nous demande pas cela, mais elle nous demande de vivre comme Jésus a vécu ; elle ne l’exige pas comme une loi. C’est une chose vraie en Lui et en nous. La vie de Jésus nous est communiquée ; c’est une chose vraie et Dieu ne demande de vivre comme Lui, qu’à ceux auxquels il a donné cette vie. L’expression «enfants» du v. 12, s’applique à tous les chrétiens. Le mot «pères» désigne ceux qui sont mûrs dans le christianisme. Ils sont caractérisés par une connaissance intime du Seigneur, tel qu’il est dès le commencement.

Savoir que Jésus nous a sauvés, est une chose commune à tous les chrétiens, mais les «pères» sont distingués par une connaissance approfondie du Seigneur. Le connaître peu, c’est être jeune dans la foi.

Les jeunes gens sont caractérisés par le combat avec tout ce que Satan nous présente. Celui qui entre dans le chemin de la foi est d’abord très joyeux, mais il ne peut vivre longtemps de cette joie, parce qu’il trouve en lui des facultés et des goûts auxquels Satan présente des amorces. Les jeunes gens en Christ ont déjà vaincu le malin. Satan se cache comme un serpent dans l’herbe, nous présente toute sorte de choses pour nous attirer, ou rugit contre nous, nous oppose toute sorte de conséquences de la vie de Christ, pour nous effrayer et nous empêcher ainsi de vivre comme Christ a vécu. Mais il nous faut juger de tout selon la vie de Christ que nous possédons et nous contenter de la part qu’il nous donne. Quand nous vivons par l’Esprit, le malin ne nous touche pas. Ce qui manifeste la vigueur de la vie chrétienne, c’est de vaincre Satan, de résister à ce qu’il nous présente. Il nous faut pour cela être occupés du Seigneur ; il y a des facultés d’intelligence, des désirs du coeur qui réclament quelque chose et si le nouvel homme ne les emploie pas, Satan et la chair les occuperont.

Ce qui caractérise les petits enfants, c’est l’Esprit d’adoption, la connaissance du Père. Sans cet Esprit, l’apôtre ne suppose pas qu’on soit chrétien ; il y insiste, tandis qu’un chrétien vieilli et expérimenté connaît Jésus. Cette connaissance est le terme de tout.

Il ajoute, en parlant aux jeunes gens : «La parole de Dieu demeure en vous». C’est là ce qui rend le jeune homme fort ; c’est pour lui le moyen d’intelligence et de discernement ; c’est aussi le signe de sa force. La Parole est l’épée de l’Esprit. Jésus a vaincu le méchant en disant : «Il est écrit», et s’en est tenu à cela. Du moment que je me sers de la parole de Dieu, impossible qu’on me réponde. Si l’on veut m’empêcher d’obéir à cette Parole, je puis dire : Cela vient de Satan. Il pourra y avoir lutte, mais la grâce de Christ suffira pour me donner la victoire. Si vous ne lisez pas soigneusement la Parole et que vous vous contentiez de dire : «Je sais que je suis sauvé, cela me suffit», vous serez vaincu et cela n’est pas étonnant, puisque, pour combattre, vous n’aurez pas votre épée dans la main.

L’apôtre met ensuite les jeunes gens en garde contre le monde (v. 15). Ce dernier est toujours en contraste avec le Père. Souvent les chrétiens n’admettent pas que l’amitié du monde soit inimitié contre Dieu. La Parole emploie le mot monde comme vous l’employez vous-mêmes. Ce monde a rejeté Christ, et le Père l’a fait héritier du monde à venir. Il faut choisir entre les deux. Vous ne pouvez pas aimer ce monde-ci et le monde à venir, ni vous attacher au monde à venir sans mépriser ce monde-ci. Aimer les choses agréables à vos yeux, aimer à être riches, à garder vos richesses et vos aises, ce n’est pas vivre comme Jésus a vécu, et cela vous empêche de croître et de mûrir en Christ.

Au v. 18, l’apôtre revient aux petits enfants ; il les place sous l’onction du Saint, soit quant à leur responsabilité, soit pour leur encouragement. Il leur dit : Vous savez toutes choses. Tout chrétien doit marcher par la foi et il y manque ; aussi l’apôtre les exhorte-t-il en les avertissant que c’est la dernière heure. La dernière heure est, dans la parole, le temps de l’Antichrist et non pas, comme certains docteurs le disent, le temps du Messie.

Si vous êtes de petits enfants en Christ, l’apôtre vous met ici en garde contre les fausses doctrines et vous donne en même temps l’assurance que vous avez l’onction de la part du Saint. Ce n’est pas l’onction du Sage, ou du Dieu tout-puissant, ni même celle du Père, mais l’onction du Saint. Si la sainteté n’est pas au dedans de nous, nous ne pouvons être gardés, ni comprendre les choses de Dieu, car c’est par elle que nous connaissons toutes choses.

Avez-vous le désir de vivre comme Jésus a vécu ? Votre coeur s’est-il, sans interdit, donné à Lui ? Il faut cela pour jouir de la connaissance de Celui qui est dès le commencement. Si vous êtes de petits enfants, vous avez l’onction de la part du Saint. Si vous êtes des jeunes gens, gardez-vous de toute séduction du monde ; gardez-vous de vous y élever, d’y être prudents et sages. C’est pour vous le moyen de vaincre et d’avancer dans la connaissance de Celui qui est dès le commencement.

 

 

6              Méditations de J. N. Darby    1  Jean  4:11-21 :  L’Amour de Dieu

n°248 : ME 1935 p. 191

Cette épître de Jean nous présente la vie de Christ, sa manifestation dans les croyants, et l’amour des frères. Dans le chapitre qui nous occupe, l’apôtre développe trois états dans cette activité de l’amour de Dieu. En premier lieu, il parle de l’amour de Dieu pour nous (v. 9-10) ; puis de l’amour de Dieu en nous (v. 12) ; enfin de l’amour de Dieu avec nous, afin que nous ayons toute assurance au jour du jugement (v. 17).

Par nature, nous sommes «morts dans nos fautes et dans nos péchés» (Éph. 2:1), ennemis de Dieu dont nous redoutons la présence. À l’égard de Dieu, l’homme dans la chair est mort, sans aucun sentiment. Mais Dieu est intervenu en donnant son Fils. Il a dû agir en amour et en justice, faisant ce qui était nécessaire pour l’homme qui ne connaissait ni la justice, ni l’amour. Personne ne pouvait suggérer à Dieu sa pensée de grâce envers le pécheur ; c’est son coeur qui est la source de toute cette activité : Dieu est amour (v. 8 et 16) ; c’est la meilleure chose dont on jouira dans le ciel. Dieu a donné son Fils de son propre mouvement, afin que l’homme, mort, vive par lui. La vie que reçoit ainsi l’homme est toute nouvelle, car Dieu n’améliore pas le pécheur. Auparavant Dieu avait mis l’homme à l’épreuve de toute manière : avant que fût donnée la loi, l’homme est devenu horrible devant Dieu ; sous la loi, il a fait le veau d’or ; quand Christ est venu, il l’a crucifié. Même lorsque Dieu a fait entrer un homme au troisième ciel, il a fallu qu’une écharde lui soit donnée ensuite pour que, redescendu sur la terre, il ne s’enorgueillisse pas (2 Cor. 12:1-7). Il n’y a qu’un seul remède pour la chair, c’est la mort. Alors l’apôtre Paul peut dire : «Je suis crucifié avec Christ ; et je ne vis plus, moi, mais Christ vit en moi ; et ce que je vis maintenant dans la chair, je le vis dans la foi, la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi» (Gal. 2:20). Cette vie est une chose toute nouvelle qui ne se trouvait pas en Adam innocent ; c’est une vie qui connaît Dieu, qui jouit de Dieu. «Celui qui a le Fils a la vie» (1 Jean 5:12). Il n’est plus question de péché pour nous qui croyons ; nous sommes des adorateurs, sans conscience de péché. Sans doute nous ne sommes pas parfaits pratiquement, tant que nous sommes dans nos corps de faiblesse, mais notre conscience est parfaite. Il n’y a pas d’autre perfection pour le croyant que Christ dans la gloire. Le chrétien peut courir après Christ, comme faisait Paul, avec une conscience parfaite. Christ a porté mes péchés ; je n’ai pas à regarder à moi-même : l’oeuvre s’est accomplie entièrement en dehors de moi. Jésus «nous a été fait... justice de la part de Dieu..» (1 Cor. 1:30) ; il a été «fait péché pour nous, afin que nous devinssions justice de Dieu en lui» (2 Cor. 5:21). Nous n’avons été présents dans cette oeuvre que par nos péchés, et la grâce et l’amour de Dieu les ont ôtés de devant sa face.

Au verset 12 nous n’avons plus l’amour de Dieu envers nous comme pécheurs, mais son amour en nous comme chrétiens. Le croyant jouit de cet amour comme enfant de Dieu. Ayant cru, il est scellé du Saint Esprit, par lequel l’amour de Dieu est versé dans son coeur (Rom. 5:5). C’est l’amour consommé en nous ; Dieu vient demeurer en nous pour manifester la plénitude de son amour. Nous en avons l’intelligence par le Saint Esprit, qui est en nous, dont nos corps sont les temples (1 Cor. 6:19). Le pécheur est premièrement lavé, dans le sang de l’Agneau, puis oint d’huile, c’est-à-dire du Saint Esprit. Tel est l’état chrétien, d’où découle la communion. Dieu est à la fois la source et l’objet de l’amour. Nous jouissons non seulement de ce qu’il a donné, mais de ce qu’il est. Le chrétien trouve son bonheur en Dieu lui-même ; il est en Dieu, et Dieu en lui, et c’est dans un tel état que le croyant a le sentiment de l’horreur du péché et de l’importance de la justice pratique (on peut voir Rom. 6). La question de culpabilité est réglée pour toujours, mais il faut veiller à ne pas contrister le Saint Esprit : c’est l’exercice pratique de chaque jour. Le chrétien est mis en rapport avec Dieu de la manière la plus intime, mais s’il manque, cette communion est interrompue, le Saint Esprit est contristé.

Le verset 15 nous donne la condition pour que Dieu demeure dans une âme : c’est la confession que Jésus est le Fils de Dieu. Dieu n’habita jamais avec Adam, même avant la chute ; jamais non plus avec Abraham. Il faut la rédemption pour que Dieu puisse demeurer en ceux qui en sont les objets. À un pécheur il faut Christ en propitiation pour ses péchés, mais la part du chrétien c’est la demeure de Dieu en lui. C’est un état qu’il doit veiller à réaliser, et il est profondément triste qu’un chrétien se laisse aller parfois à ce qui est indigne de la présence de Dieu en lui.

Maintenant, Dieu va plus loin encore, son amour nous accompagne jusqu’au bout, jusqu’au jour du jugement (vers. 17). On pourrait jouir de l’amour de Dieu et, toutefois, avoir peur du tribunal du Christ (2 Cor. 5). Ce dernier passage effraye plus d’un chrétien. Mais il doit y avoir pour nous une entière confiance, parce que «comme il est, lui, nous sommes, nous aussi, dans ce monde». Si nous avons bien compris la pensée de Dieu, il n’y a pas de lieu où nous nous sentirons plus à l’aise que devant ce tribunal, parce qu’alors nous serons semblables à Christ. Le chrétien sera manifesté alors comme «portant l’image du céleste» (1 Cor. 15:49). Quand je serai manifesté devant le tribunal du Christ, je serai déjà glorifié, et je ne pourrai être jugé alors. Paul déclare ailleurs qu’«il n’y a maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont dans le Christ Jésus» (Rom. 8:1). De sorte que si je pense au jour du jugement, je puis dire : quel bonheur ! je serai semblable à Christ ! Je saisis par la foi que, devant Dieu, je suis tel que Christ lui-même. Nous avons le trésor de la révélation divine dans des vases de terre (2 Corinthiens 4), nous avons à croître dans la connaissance de Christ, dans la sainteté pratique et l’horreur du péché, mais notre relation avec Dieu est établie dès le début de notre vie chrétienne et est immuable. Au chapitre 2 de l’épître aux Hébreux, nous lisons : «celui qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés sont tous d’un» (vers. 11). Il n’y a aucune place pour la crainte. Dieu m’a aimé lorsque j’étais pécheur, il m’a amené à lui par Christ, et alors, par une conséquence toute naturelle, je l’aime parce qu’il m’a aimé le premier. L’apôtre ne dit pas que nous devions l’aimer, mais que nous l’aimons (v. 19) : c’est le reflet de son amour. Un enfant attaché à sa mère ne dira pas, en parlant d’elle : «J’aime assez ma mère» ; mais bien plutôt : «Ah ! si vous connaissiez ma mère !»

Le Saint Esprit nous donne la jouissance présente de Dieu lui-même. Réaliser la demeure de Dieu en nous, c’est réaliser la somme de bonheur du ciel lui-même ; c’est jouir de la même portion que celle dont nous jouirons quand nous y serons introduits. Sans doute, présentement, nous ne goûtons que bien faiblement à une bénédiction aussi parfaite et aussi infinie, mais elle nous est assurée dès maintenant comme l’éternelle et précieuse part de nos âmes.

 

 

7              Méditations de J. N. Darby    1  Jean  4  (Quelques pensées sur)

n°282 (ex 277) : ME 1966 p. 325

Le bonheur dont nous pouvons jouir dépend de trois choses : la paix parfaite avec Dieu — la faveur : en tant que nous y sommes elle est dans nos coeurs aussi bien que dans le coeur de Dieu — la communion qui suppose une connaissance non seulement de Dieu, mais du Père et du Fils. La relation dans laquelle nous sommes avec Lui comporte donc une paix parfaite avec Dieu comme ayant affaire à Lui, sa faveur et la communion.

Il faut pour cela que l’oeuvre de Christ nous soit bien révélée et que nos coeurs y entrent par la foi et la puissance de l’Esprit de Dieu qui nous la fait comprendre et nous en donne conscience. Le Saint Esprit est aussi les arrhes de la gloire, mais ce n’est pas le sujet dont il s’agit ici.

On rencontre des gens qui ne doutent pas de leur salut et ne déshonoreraient pas le Seigneur dans leur conduite, mais avec lesquels on a très peu de communion. Leur vie ne se passe pas dans la communion avec Dieu ; ils ne peuvent dire ce que Dieu est ; ils ne sont pas dans son intimité ; leur âme est sans développement et sans exercice. La relation de famille existe, mais non l’activité des affections. Il faut l’action du Saint Esprit dans le coeur. C’est dans la communion qu’on trouve le bonheur, la liberté, la joie, quand on s’entretient avec Dieu, qu’on s’occupe de Lui et de son amour en Jésus, et cela garde les enfants de Dieu des ruses de l’Ennemi. Quand une âme ne marche pas avec Dieu, les erreurs les plus grossières peuvent s’emparer d’elle.

Le Saint Esprit est Celui qui agit et qui est énergique en nous, tout en présentant en même temps l’objet de la foi à la conscience. S’occuper de la vie chrétienne n’est pas la communion avec Dieu ; je ne la trouve que quand je m’occupe de Lui ; l’Esprit de Dieu agissant en nous nous parle de l’amour du Père et du Seigneur Jésus.

Quelle profondeur dans cette communion avec Dieu ! Avec quel soin l’Esprit en maintient l’objet devant notre âme, car c’est ce qui nourrit la vie et la manifeste ! «Enfants, vous êtes de Dieu» (v. 4).

Cette épître présente la vie de Dieu manifestée en Christ. Si je veux savoir ce qu’elle est, je ne regarde pas à moi-même. Elle est Christ, et elle nous a été manifestée (chap. 1). Bonté, tendresse, puissance, proximité de Dieu ; je me nourris de cette vie. Il y en a le développement en moi, mais je la vois dans un homme, Christ, dans toute sa perfection. Cette vie nous est communiquée : «Ce qui est vrai en Lui et en nous» (2:8). Christ est notre vie. «Je ne vis plus, moi, mais Christ vit en moi ; — et ce que je vis maintenant dans la chair, je le vis dans la foi, la foi au Fils de Dieu» (Gal. 2:20). Il est la vie en moi, et l’objet de la foi, hors de moi. En Christ cette vie est parfaite ; Il en est la manifestation. Elle est en moi et s’occupe de Christ lui-même.

Le Saint Esprit est en nous, et Satan dans le monde. Celui qui est en nous est plus grand que celui qui est dans le monde (v. 4). J’ai la victoire. Si nous étions toujours conséquents et occupés du Seigneur Jésus, nous aurions sans doute des progrès à faire, mais l’Ennemi ne nous pourrait rien.

La source de la force, c’est, non seulement que la vie, mais que le Saint Esprit est en moi.

Nous sommes de Dieu» (v. 6), de sorte que nous avons non seulement Christ comme objet, mais la vérité qui révèle Christ. «Celui qui connaît Dieu nous écoute... à cela nous connaissons l’esprit de vérité et l’esprit d’erreur». La prédication contient à la fois l’affection pour la personne et la révélation de la vérité. Je vous parle de Dieu ; ce n’est pas une révélation. Il y a une révélation et Dieu seul peut se révéler. Christ est la vérité. La vérité met tout à sa place. Christ est la seule et parfaite règle que Dieu a révélée lui-même ; il est l’objet de ma foi, et la vérité est l’autorité de ce que Dieu a dit.

«Aimons-nous l’un l’autre» (v. 7). Celui qui aime est né de Dieu. C’est une nature. Je ne puis pas reconnaître une nature sans l’avoir. La charité, l’amour divin, Dieu, est là. Je connais Dieu ; j’ai la même nature ; je suis né de Dieu et je le connais. Quelle liaison entre la nature divine en nous et Dieu lui-même ! Cette nature ne me révèle rien ; elle est la force pour jouir de ce qui m’est révélé. Étant participant de la nature divine je jouis de ce qui est en Dieu. La paix est faite et j’en jouis dans le sens de la communion de ma nature avec son objet. Dieu a fait la paix ; je suis dans sa faveur et dans cette relation je jouis de Lui. «Celui qui n’aime pas n’a pas connu Dieu, car Dieu est amour» (v. 8). Il faut, par la nature divine même, comprendre les sentiments de cette nature ; si on ne l’a pas, on ne peut les comprendre.

Mais si je possède cette nature, il faut qu’elle ait un objet. Je suis béni intérieurement en proportion de mon occupation avec cet objet. Dieu seul peut se suffire à lui-même. Mais là où le péché se trouve, il faut un objet placé devant ma foi. Parce que j’aime, il faut un objet à mon amour.

L’amour de Dieu a été manifesté pour nous. Dieu m’a aimé et a envoyé son Fils unique dans le monde. Voilà donc l’objet de cet amour (v. 9). Quand mon amour est en activité, je dis : Quel amour en Dieu ! Dans l’exercice le plus précieux de mon âme, à qui est-ce que je pense ? À quelque chose en moi ? Non, mais au fait que Dieu a donné son Fils. C’est là que le coeur, je ne dis pas s’arrête, car là il n’y a point de fin, mais est rempli à en déborder. Mon coeur est trop petit pour contenir un tel amour. S’agit-il du monde, mon coeur est trop grand pour en être satisfait ; s’agit-il de Christ, il est trop petit pour le contenir. Il y avait en Eden l’arbre de vie et celui de la connaissance du bien et du mal. L’homme a fait un mauvais choix. Christ a pris sur lui tout ce que nous avons acquis de misère, et il est devenu notre vie. Je suis complètement déchargé. Quand je m’étais perdu par ma responsabilité, connaissant le bien et le mal, et faisant le mal, Christ vient, prend sur Lui les fruits de cette responsabilité et ma conscience est parfaite. Je suis fait justice de Dieu en Lui. Puis-je être plus et mieux que justice de Dieu ? Maintenant j’ai Christ comme ma vie, pour jouir de Dieu. Christ a pris sur Lui ce que j’ai fait et je jouis de ce que Lui a fait. J’ai l’arbre de vie seul.

«Personne ne vit jamais Dieu» (v. 12). Le commencement de l’évangile de Jean (1:18), nous dit les mêmes paroles, mais il nous présente Christ, la vie manifestée, et en développe la pleine manifestation devant les hommes : «Le Fils unique, qui est dans le sein du Père, lui, l’a fait connaître». Comment puis-je connaître Dieu ? Le Fils l’a révélé. En voyant Jésus, j’ai vu la vie divine, et j’ai vu Dieu. Ici, «si nous nous aimons l’un l’autre, Dieu demeure en nous», afin que nous le connaissions.

Quelle merveilleuse intimité ! La vie a été révélée en Christ ; elle m’a été communiquée ; Dieu se révèle en Christ et Il m’est communiqué. C’est la jouissance de Dieu lui-même, parce qu’Il vit en moi. Il demeure dans mon âme et me fait comprendre tout ce qu’Il est. Mais Il maintient toujours cet objet en dehors de moi.

Quelle position ! Je ne connais rien qui ait produit plus d’impression sur moi que le rapprochement de ces deux passages : «Personne n’a jamais vu Dieu», et «nous le connaissons parce qu’Il demeure en nous». Dieu se satisfait et contemple son amour en se faisant connaître.

Dieu a mis son bon plaisir en Christ, et par Lui dans les hommes. Il entre dans cette relation avec nous et nous en rend capables en nous donnant sa nature. C’est sa nature divine en nous. Ce n’est pas une affaire de haute intelligence ; ce sont des choses cachées aux sages et aux intelligents, mais révélées aux petits enfants.

S’il s’agit d’un témoignage, il s’agit d’un objet en dehors de moi. Il y a deux témoignages de cet amour de Dieu envers nous : Le premier, la manifestation de l’amour de Dieu, c’est qu’Il est venu quand nous étions dans le péché. Le second, la consommation de l’amour : «En ceci est consommé l’amour avec nous, afin que nous ayons toute assurance au jour du jugement, c’est que, comme il est, lui, nous sommes, nous aussi, dans ce monde» (v. 17). Je puis me reposer sur cet amour, sans chercher ce qui est en moi, parce qu’Il m’a aimé quand je n’étais qu’un impie. C’est l’amour désintéressé, l’amour divin. L’amour est consommé en me faisant tel qu’Il est dans sa nature et en me plaçant près de lui. Cela se réalise déjà dans ce monde. Mon âme se repose dans cet amour ; Dieu s’y repose. Pour qu’Il puisse lui-même jouir de moi, Il me rend tel qu’Il est. Comme rédempteur, Dieu se repose en Christ ; rien n’y manque, car Il a parfaitement glorifié Dieu. Je suis tel. Quand Il paraîtra, nous lui serons semblables, mais actuellement nous sommes comme Il est. Ce qui glorifie Dieu, c’est que nous reconnaissions ce qu’Il a fait dans son amour. C’est l’amour de Dieu envers nous, de nous rendre tels que Christ.

La foi ne croit pas dans ce qui n’est pas : elle est nécessaire pour croire ce qu’on ne voit pas. Je suis uni à Jésus ; Il est ma vie, ma justice ; je suis membre de son corps, de sa chair et de ses os ; j’ai toute assurance pour le jour du jugement, et ce n’est pas seulement que j’y échappe.

Qu’est-ce que la vie ? Elle se manifeste par des fruits ; mais pour le savoir en plein je regarde à Christ. Voilà ma vie. Qu’est-ce que je serai devant Dieu ? Je suis tel que Christ dans ce monde. Quelle paix, quel repos du coeur ! Il m’a donné une nature capable d’en jouir. Je nage, sans crainte, dans l’amour parfait de Dieu.

Christ, ayant fait la paix par le sang de sa croix, nous place dans la faveur et la communion de Dieu. L’amour, consommé en nous, nous place dans la position de Christ. La pratique de la vie chrétienne, c’est de nous occuper de Jésus et, quand aux circonstances, de charger notre croix, portant sa mort dans nos corps mortels, afin que la vie de Jésus se manifeste en nous. Il faut ici-bas que nous portions la croix, que nous mourions dans le sens pratique ; alors la vie se manifeste.

Puissions-nous comprendre qu’il y a une grâce qui communique cette vie et cette révélation de Dieu, une grâce en exercice, afin que nous jouissions de ce qu’Il nous a révélé en Christ. Ce n’est pas en puisant la vie en nous, mais en la puisant en Christ, en nous nourrissant de Christ, que nous en jouissons. Je sais que, n’étant pas du monde, il me faut souffrir dans le monde, mais j’y ai une joie parfaite. Souvenons-nous que Dieu nous a donné Jésus comme vie et lumière, afin que nous jouissions de Lui.

 

 

8              Méditations de J. N. Darby    1  Jean  5:1-15

n°106 : ME 1897 p. 112

Cette épître abonde en traits qui caractérisent la famille de Dieu. Il y avait des personnes qui cherchaient à séduire et à troubler les chrétiens. L’apôtre écrit en vue de ces dangers et donne la définition de la famille de Dieu. Dans le commencement de ce chapitre, il leur en présente de nouvelles marques, en établissant que quiconque aime Dieu, aime son frère qui est né de Dieu ; la contre-épreuve étant que celui qui aime les enfants de Dieu, aime Dieu. L’une de ces deux choses prouve l’autre. De même aussi, si quelqu’un possède la vérité sans la sainteté, il n’est pas sous la conduite de l’Esprit de Dieu et non plus, s’il a la sainteté sans la vérité. Celui qui dit : J’aime Dieu et qui n’aime pas les enfants de Dieu, est menteur.

L’apôtre dit aussi : «Si quelqu’un aime Dieu, il garde ses commandements». Cela peut vous paraître très pénible, néanmoins l’apôtre dit : «Ses commandements ne sont pas pénibles». Quelle difficulté les enfants de Dieu trouvent parfois à consacrer à Dieu une seule heure par semaine ! Ils ne peuvent guère dire : Ses commandements ne sont point pénibles ; la grande difficulté vient pour eux de ce qu’ils ne renoncent pas à eux-mêmes. La chair n’aime pas renoncer à un avenir ; on n’aime pas vendre tout ce que l’on a, laisser notre habit à celui qui nous prend notre manteau. Néanmoins l’apôtre dit : «Ses commandements ne sont point pénibles». Il faut seulement pour cela être victorieux du monde, surmonter tout, famille, richesse, etc. Même, les enfants de Dieu désirent souvent prospérer dans ce monde. Le monde est un obstacle pour garder les commandements de Dieu et en jouir. Jésus jouissait de faire la volonté de son Père, et il l’a faite jusqu’à la mort. Il n’avait point d’avenir dans ce monde. L’Esprit de Dieu ne nous présente le monde que comme une chose à surmonter. Nos âmes n’ont-elles pour but que Jésus et sa connaissance et ne considèrent-elles le monde que comme une chose à vaincre ? La chair aime et désire le monde, mais ce qui est né de Dieu désire les choses de Dieu.

Ce qui nous fait remporter la victoire sur le monde, c’est notre foi ; l’apôtre l’explique au v. 5. Quand il dit que celui qui est victorieux du monde est celui qui croit au Fils de Dieu, il faut se rappeler que Jésus est un homme qui a été exécuté comme malfaiteur par les autorités ecclésiastiques de son pays, lorsqu’il était présenté par l’Esprit, dans ce monde, comme Fils de Dieu. Celui qui était ainsi méprisé était tout ce que Dieu appréciait au monde. Si tout ce que Dieu apprécie est ainsi rejeté par le monde, et tout ce que le monde apprécie, rejeté de Dieu, le monde est placé dans son vrai jour. Dès que je comprends que ce pauvre fils du charpentier est le glorieux Fils de Dieu, j’ai la foi qui surmonte le monde et le manifeste tel qu’il est. Nous avons des désirs opposés à ceux du monde, un autre monde qui nous appartient. Nous sommes dans ce monde pour y vivre et y travailler, mais du reste il n’est pas autre chose pour nous qu’un objet à vaincre.

Vers. 6-13, le témoignage de Dieu est important. Quand le côté de Jésus fut percé, il en sortit du sang et de l’eau. Le témoignage est sur la terre, au milieu de nous, en nous, si nous croyons. Le sujet du témoignage est que Dieu nous a donné la vie, et que cette vie est en son Fils. Il rend ce témoignage sur cette terre, dans ce désert où nous en avons besoin. Il faut que j’aie ici-bas, bien sûr et bien certain, ce témoignage sur la vie éternelle. Je ne puis demeurer dans le doute sur ce qui convient à la vie éternelle. Dieu a rendu témoignage au sujet de son Fils, et ce témoignage est pour nous. La foi consiste à croire à ce témoignage. Ce témoignage lui-même ne consiste pas à savoir si Christ est mort pour moi, oui ou non, car Dieu ne rend pas un témoignage à notre sujet, mais au sujet de son Fils. Celui qui croit au Fils et que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts, a la vie ; la Parole ne va pas plus loin. Il est bien vrai que nous avons ce témoignage en nous si nous croyons, mais c’est la personne et l’oeuvre de Christ qui sont le sujet du témoignage, et rien de plus. Il y a trois témoins, l’eau, le sang et l’Esprit, l’eau sortie de son côté, le sang sorti de son coeur, et le Saint-Esprit venu sur la terre. L’eau purifie ; Jésus lave l’Église par le lavage d’eau, par la Parole. L’eau rend témoignage que tout en nous est la mort. L’eau, dans le baptême, montre que tout en nous est à nettoyer. Elle est la sentence de mort de Jésus, portée sur le coeur, déclarant que tout en nous est mort, mais que nous sommes morts avec Jésus. La sanctification commence toujours par ce principe. Je suis nettoyé par l’eau ; mais l’eau ne suffit pas.

Le sang va plus loin ; ce n’est pas seulement une purification, mais une expiation. Le sang de Jésus-Christ nous purifie de tout péché. C’est le témoignage de Dieu. Si ma conscience est à son aise, au large devant Dieu, cela vient du sang. J’avais une montagne de péchés, mais le sang l’a effacée et en rend témoignage. Je ne puis pas être à l’aise devant Dieu dans le péché, mais si Dieu dit : «Le sang de Jésus-Christ purifie de tout péché», j’ai la vie éternelle, et il n’y a plus rien entre Dieu et moi.

La présence du Saint-Esprit sur la terre est un témoignage rendu à la gloire de Jésus. Celui qui possède Jésus a la vie.

Ce témoignage a un caractère extérieur ; il place tous les hommes sous la responsabilité. Dieu nous a rendu témoignage au sujet de son Fils ; si nous ne le recevons pas, nous faisons Dieu menteur. C’est dire : La vie n’est pas en moi et je suis ruiné par le péché. C’est à cela que le monde est réduit. Il ne s’agit ni de conscience, ni de loi, mais d’un témoignage rendu par Dieu à Jésus. Si quelqu’un ne le croit pas, il rejette le conseil de miséricorde, de bonté et de salut qui est en Jésus, et il fait Dieu menteur. Par là même, ce témoignage est rendu à notre état de ruine.

Ce témoignage a, pour notre âme, un caractère intérieur. Christ est ma vie ; notre vie est cachée avec Christ en Dieu. Si Satan veut me dérober la vie, il faut qu’il aille la dérober à la droite de Dieu. La vie est en Jésus, Jésus est en moi, le témoignage est en moi, il a toute la certitude de Dieu et toute la puissance de quelque chose qui est au dedans de moi. Le chrétien seul peut le comprendre, il le possède. Sa vie est en nous, son Esprit en nous ; c’est là ce qui nous fait comprendre que c’est une vie éternelle. Il ne s’agit pas de nous, mais de la vie qui est dans le Fils. Il n’y a point d’incertitude entre le Père et le Fils. Eh bien, le Fils est en moi !

Pour le chrétien, le témoignage n’est pas extérieur, parce que Christ habite en lui par la foi.

On croit que, parce que la vie est en nous, il faut un certain témoignage à notre sujet. Non, le témoignage est rendu au Fils, et Dieu commande de croire que ce Jésus, rejeté et crucifié, est son Fils.

Que Dieu nous fasse connaître la joie et la puissance de ce fait que Christ vit en nous, et que le témoignage que Dieu a rendu n’est pas à nos misérables personnes, mais à son Fils, dans lequel Dieu nous a donné la vie éternelle. Que Dieu nous donne, ayant Christ en nous, de vaincre le monde !

 

 

 

9              Méditations de J. N. Darby    [1  Jean 5:13]    Ce que c’est que CROIRE

n°271 (ex 266) : ME 1963 p. 50

Dieu ne peut se renier lui-même ; Il ne peut oublier sa sainteté ; il ne peut fermer les yeux sur notre péché. Mais il peut pardonner ; il peut abolir les péchés et les iniquités et, une fois abolis, ne s’en plus jamais souvenir. Seulement, même en pardonnant les péchés il ne peut abandonner sa sainteté. Il les pardonne d’une manière qui rehausse et confirme sa haine éternelle contre le péché.

Comment ceci peut-il avoir lieu ? La croix de Christ est la solution de cette énigme. Dieu a donné son propre Fils et l’a livré à la mort pour le péché. «Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même, ne leur imputant pas leurs fautes et mettant en nous la parole de la réconciliation» (2 Cor. 5:19) Mais comment puis-je atteindre cette bénédiction et comment puis-je savoir qu’elle m’appartient ? Dieu soit loué ! Quelque importantes que puissent être ces questions, il n’y a aucune incertitude quant à la réponse, car Dieu y a répondu. Il a ordonné que la repentance et la rémission des péchés fussent prêchées au nom de Jésus. Il dit que la rémission des péchés peut être annoncée en son nom et que tous ceux qui croient en Lui sont justifiés par Lui. Il n’est pas vrai que tous seront justifiés, mais il est certain que tous ceux qui croient seront justifiés. Comment cela aura-t-il lieu ? Dieu a dit dans sa Parole que «la foi est de ce qu’on entend, et ce qu’on entend par la parole de Dieu» (Rom. 10:17) C’est en ceci que consiste l’essence même de la foi : elle écoute Dieu ; elle accepte ce qu’il dit à l’exclusion de toute autre chose ; «elle scelle que Dieu est vrai» (Jean 3:33). C’est ce que fit Abraham, et ceux qui sont sur le principe de la foi sont bénis avec le croyant Abraham (Gal. 3:9).

Mais que puis-je croire ? Qu’est-ce que Dieu peut me dire, à moi, pécheur ?

Il parle de la repentance envers Dieu et de la foi au Seigneur Jésus. Croire en Lui, ce n’est pas seulement reconnaître que ce qui a été dit de Lui est vrai. La puissance d’une foi véritable se montre dans la repentance, c’est-à-dire que le pécheur a été amené à se soumettre au jugement que Dieu a porté sur lui ; à se juger lui-même ainsi que son péché et son état, devant les yeux de Dieu ; puis, convaincu de péché, à se confier en Christ, à s’appuyer entièrement sur le salut qui est en Lui.

Dieu me fait voir que je suis un pécheur perdu, mais il me montre Jésus, car le Fils de l’homme est venu pour sauver des pécheurs. Dieu fait connaître ce que Christ a fait pour les péchés ; Il constate son amour à Lui envers nous en ce que, lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous (Rom. 5:8). Dieu me montre que je suis mort. Que peut faire un homme pour Dieu, s’il est réellement mort dans ses fautes et dans ses péchés ? Mais il me montre son Fils ; il me dit : «C’est ici le témoignage : que Dieu nous a donné la vie éternelle (c’est-à-dire à nous qui croyons) ; et cette vie est dans son Fils. Celui qui a le Fils a la vie, celui qui n’a pas le Fils de Dieu n’a pas la vie» (1 Jean 5:11-12). Le Seigneur a dit : «En vérité, en vérité, je vous dis que l’heure vient, et elle est maintenant, que les morts entendront la voix du Fils de Dieu et ceux qui l’auront entendue vivront» (Jean 5:25).

Cher lecteur, commence par là ; accepte le témoignage de Dieu à ton sujet, et le témoignage de Dieu au sujet de son Fils. C’est ainsi et seulement ainsi que tu peux avoir la vie, la vie éternelle. Il nous faut recevoir de Dieu la vie avant de pouvoir vivre pour Dieu et il ne veut nullement te donner la vie, sinon par son propre Fils. Si je crois à son Fils, si je crois ce que Dieu a dit de son Fils, j’ai la vie. Dès lors je puis vivre pour Lui et pour Lui seul ; car nous qui sommes sauvés par sa riche grâce, «nous sommes son ouvrage, ayant été créés dans le Christ Jésus pour les bonnes oeuvres que Dieu a préparées à l’avance, afin que nous marchions en elles» (Éph. 2:10).

Mais n’est-il pas téméraire de dire et de penser que nous, pauvres pécheurs qui avons cru, nous avons déjà dans ce monde la vie éternelle ? En effet, ce serait plus que téméraire, si Dieu n’avait pas parlé, si Dieu n’en avait pas donné la pleine et parfaite assurance. Mais n’est-il pas beaucoup plus téméraire de rejeter ce que Dieu a dit ? Est-ce que la seule vraie humilité ne consiste pas à Le croire ? Eh bien ! Dieu a dit par son serviteur : «Je vous ai écrit ces choses, afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu» (1 Jean 5:13).

Cher lecteur, je t’en prie, porte les yeux sur le Fils de Dieu. Tu ne peux remporter la victoire sur le monde qu’en regardant à Lui : «Qui est celui qui est victorieux du monde, sinon celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu ?» (1 Jean 5:5). Sans la foi il n’y a pas de bonnes oeuvres, pas de vrai amour, pas de sainteté chrétienne. «Crois au Seigneur Jésus et tu seras sauvé» (Actes 16:31). «En ceci a été manifesté l’amour de Dieu pour nous, c’est que Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde, afin que nous vivions par lui ; en ceci est l’amour, non en ce que nous, nous ayons aimé Dieu, mais en ce que lui nous aima, et qu’il envoya son Fils pour être la propitiation pour nos péchés» (1 Jean 4:9, 10)