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Méditations  de  J. N. Darby

 

 

 

1     Méditations de J. N. Darby    1  Chroniques  17

2     Méditations de J. N. Darby    1  Chroniques  29

 

 

1            Méditations de J. N. Darby    1  Chroniques  17

n°66 : ME 1894 p. 337

Les pensées de Dieu dépassent de beaucoup celles de l’homme, même de l’homme fidèle. David, que Dieu avait béni, pense à glorifier Dieu et à lui bâtir une maison. Ce serviteur fidèle communique son projet au prophète, à l’homme spirituel, et Nathan approuve son dessein ; tandis que Dieu met tout cela de côté, non qu’il le désapprouve, mais parce que cela n’est pas dans son conseil.

On s’attache à la pensée de faire quelque chose pour Dieu, mais quand on fait des progrès, on voit toujours davantage que c’est Dieu qui fait tout pour nous. Dieu répond à David en lui dévoilant ses pensées à lui quant à la maison du roi. David voudrait bâtir une maison à Dieu. Celui-ci lui annonce que l’Éternel lui bâtira une maison. Il en est de même en Ex. 15. Moïse dit : Je lui préparerai un tabernacle ; mais Dieu conduit par sa force le peuple jusqu’à la demeure de sa sainteté.

1 Chron. 17:19, montre la vraie manière dont Dieu veut être glorifié. David pensait à glorifier Dieu, mais Dieu lui révèle qu’il veut bénir David et sa famille et qu’il prend soin de se glorifier lui-même mieux que l’homme ne peut le faire. Le désir de David était bon, mais il n’était pas selon la sagesse de Dieu. L’Éternel savait se glorifier lui-même par sa conduite envers Israël. Il l’avait déjà fait (v. 4-5) ; il s’était assujetti à les accompagner partout. C’est aussi ce que fait Jésus pour nous.

Dieu montre à David d’où il l’a tiré : Tu es grand, mais qui t’a rendu tel. Il rappelle à David toute sa bonté et toute sa grâce : David était un enfant méprisé quand Samuel le discerna pour l’oindre. Il enseigne à David : 1° qu’il n’avait pas besoin pour sa gloire de ce que David voulait faire pour lui. 2° Il lui fait connaître sa propre petitesse et que tout ce qui lui était arrivé, c’était la grâce seule qui l’avait fait. 3° Il lui montre tout ce que Dieu lui fera en Christ, dont Salomon était le type.

La révélation des pensées et de la grâce de Dieu a pour effet de nous placer devant sa face. David dit : Qui suis-je ? dans le sentiment qu’il n’est rien en la présence de Dieu, mais aussi dans le sentiment de l’état dans lequel il a été amené (v. 16), et que Dieu l’a tiré du néant pour lui donner une position actuelle devant lui. Mais cela est encore peu de chose (v. 17), Dieu pense à nous pour le temps à venir (v. 18). David exprime un sentiment personnel de reconnaissance ; il y a entre nous et Dieu une relation personnelle qui fait que nous avons le sentiment d’être connus de Dieu.

Le v. 19 explique tout ce que Dieu fait. Il le fait «à cause de son serviteur et selon son coeur». Tout ce que Dieu est se manifeste en Jésus : son amour, sa justice, sa sainteté, sa grâce. Les anges même voient Dieu en Jésus. Dieu aime le Fils et nous place dans cette relation. Tout ce que Dieu fait est l’expression de l’amour de son coeur pour nous, mais il agit «à cause de son serviteur». Ce n’est pas ici Nathan disant à David : «Fais ce qui est en ton coeur», mais Dieu agissant selon son coeur à lui. Tout ce qui est de l’homme disparaît devant cela, car tout repose sur la grâce de Dieu. Tout se fait en vue de Christ et pour le peuple de Dieu, la seule nation que Dieu soit venu racheter pour lui (v. 20-21).

David n’a aucune incertitude sur ce que Dieu fera (v. 23-24). Il demande que même le monde dise que Dieu est Dieu à Israël et reconnaisse sa présence avec son peuple. L’Église doit demander que Dieu se manifeste dans sa force et dans sa grâce, pendant qu’elle est encore ici-bas. Dans la certitude de la grâce que Dieu nous a faite et de la gloire qu’il nous donnera, nous avons la hardiesse de lui demander qu’il soit Dieu à Israël.

Au v. 26, David se fonde sur ce que Dieu est et sur ce qu’il lui a révélé. Le v. 27 montre les deux bouts de la chaîne des bénédictions. «Éternel, tu l’as bénie, et elle sera bénie à jamais».

Quand nous nous rapportons aux désirs de nos coeurs, nous ne sommes pas certains d’être dans le conseil de Dieu. Mais Dieu a parlé, et nous pouvons tout demander selon sa Parole. «Tu es Dieu, et tu as parlé de ce bien à ton serviteur». Sommes-nous tellement devant Dieu que nous soyons pénétrés de la grâce immense qu’il nous a montrée ? Avons-nous compris l’amour de Dieu pour son peuple ? Nos pensées sont-elles dirigées vers le bien de l’Église de Dieu ? Nos intérêts sont-ils intimement liés à la gloire, au repos et à la bénédiction du peuple de Dieu ?

 

 

2            Méditations de J. N. Darby    1  Chroniques  29

n°162 : ME 1907 p. 377

Il y a ceci de particulier dans les livres des Chroniques, que Dieu nous y présente ses pensées de bonté et de grâce à travers les circonstances dans lesquelles les hommes se trouvent. On peut parler d’un chrétien et raconter son histoire avec tous ses manquements sans en rien omettre, mais on peut aussi faire voir toutes les pensées de Dieu à son égard, sans entrer dans le détail de ses manquements ; sans cela, les voies de l’homme auxquelles la gloire et la bonté de Dieu s’appliquent, seraient cachées. Telle est la différence entre les livres de Samuel et des Rois d’une part, et ceux des Chroniques de l’autre. Samuel et les Rois présentent l’histoire des misères de l’homme responsable vis-à-vis de ce que Dieu lui a confié ; les Chroniques présentent les voies de Dieu, et non celles de l’homme. On n’y trouve pas un mot de la chute de David ou de Salomon. Il est bon que nos âmes considèrent ce qui, en Dieu, s’élève au-dessus de nos misères. Nous prenons ainsi l’empreinte des voies de Dieu et les transportons dans nos voies. En Hébr. 11, le Saint-Esprit passe par-dessus les manquements des fidèles et montre les voies de Dieu à leur égard et la bonne volonté de leurs coeurs envers lui.

Celle de David nous est présentée ici. Dieu lui avait promis que Salomon serait son successeur à toujours. Le Saint-Esprit lui avait donné le modèle du temple, comme à Moïse celui du tabernacle. Il était un type de Christ, comme le Bien-aimé, souffrant, combattant et victorieux.

Pour nous, comme au temps de David, la maison de Dieu n’est pas encore bâtie, mais nous avons le modèle des intentions de Dieu. Le Saint Esprit a pris ces choses et nous les a communiquées, avec la certitude que Christ régnera en gloire. Nous sommes dans la position de David ; le temple n’est pas encore bâti ; le règne de paix de Salomon, pas encore établi, et nous, encore étrangers devant Dieu et ses hôtes (v. 15), mais pleins de joie, et ayant le privilège de nous dévouer à Dieu avec tout ce que nous possédons.

Dieu était le tout de David. Sans Dieu, David n’était rien, rien qu’un pauvre berger. Toute sa gloire dépendait de cette maison que Salomon allait bâtir à Dieu. C’est la position du chrétien. Qu’est-il, sans l’Église, sans la maison de Dieu ? Toute la sphère de ses pensées est là, et certes ce n’est pas une chose trop petite, car c’est toute la sphère des pensées de Dieu quand il a voulu glorifier son Fils.

Il y a de l’énergie chez David ; ce qui la lui donne, c’est de «faire une seule chose». L’homme double de coeur est inconstant dans toutes ses voies. Ce que Dieu a jugé suffisant pour manifester ses voies et ses conseils suffit à David ; tout devient grand pour lui. Il n’a qu’un seul objet, en vue duquel toute l’énergie de son coeur se déploie et qui remplit ses pensées et ses affections.

Dieu nous a présenté ces choses comme à David et nous pensons, avec Dieu, à cette Assemblée, dans laquelle il veut manifester la gloire de Christ.

Il y a de plus, chez David, le dévouement ; il avait préparé, selon que l’Esprit l’avait enseigné, ce qu’il fallait pour la maison de Dieu. Dieu a préparé toutes choses pour la maison de sa gloire. Dans la gloire, tout sera mis en ordre. Nous avons maintenant le privilège de la bonne volonté qui s’occupe des choses de Dieu, et c’est à quoi David engage les principaux de son peuple. Son coeur avait identifié la gloire de la maison de Dieu avec sa propre gloire. Que ce soit notre temps, nos talents, notre argent, quand nous sommes attachés à la maison de Dieu, tout ce que nous avons est identifié avec elle.

Ils offraient avec joie, volontairement. La consécration de tout ce que l’on a et de tout ce que l’on est, est une joie, l’oeil simple n’ayant qu’un objet. David en eut une fort grande joie et bénit l’Éternel. L’Esprit qui produit le dévouement fait aussi naître l’action de grâces.

Mais une chose le frappe : «Qui suis-je, et qu’est mon peuple, que nous ayons le pouvoir d’offrir ainsi volontairement ?» Le résultat de cette bonne volonté est l’humilité. L’Esprit de Dieu, agissant en David, lui fait sentir ce qu’il est : «Toutes choses viennent de toi, et les ayant reçues de ta main, nous te les présentons». Dieu nous les donne, afin que nous ayons, par le Saint Esprit, la joie de les donner à Dieu. David n’était qu’étranger et un hôte chez Dieu ; le pays était à Dieu, et l’on ne pouvait l’aliéner pour plus de 50 ans. Le fait d’avoir donné, au lieu de lui inspirer la satisfaction de lui-même, lui rappelle ce qu’il est, que tout vient de Dieu, et qu’il est étranger et comme forain chez Lui.

(v. 17-19). C’est ce que nous avons à demander, et de tout notre coeur, que les coeurs des enfants de Dieu soient étrangers dans ce monde, comme des hôtes chez Dieu et identifiés avec ses pensées et ses intentions. S’il en est ainsi, on trouvera chez eux cette bonne volonté qui consacre tout à Dieu ; et le coeur sera simple et joyeux !

Que Dieu nous attache à sa maison et nous donne de lui offrir de bonne volonté ce qu’il nous a donné ! Nous n’avons rien, et ce que nous avons, notre joie est de l’offrir à Dieu !