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UN TRIOMPHE OU UN NAUFRAGE ?

 

J. Koechlin

ME 2002 p.3-5

 

Chaque année nouvelle nous rapproche de la grande échéance : le retour du Seigneur Jésus pour enlever son Église. Événement dont tout nous permet de penser qu’il est imminent.

Certains ont imaginé qu’il s’accomplirait au milieu d’un grand réveil. Il serait beau, sans doute, le départ triomphal d’une Église dont les affections auraient été préalablement réveillées sous l’action puissante du Saint Esprit. Celui-ci, avant de quitter la terre avec les croyants, couronnerait alors ainsi son ministère. Les dernières âmes seraient ajoutées en grand nombre, en particulier celles qui ont fait l’objet de tant de prières. Que de restaurations aussi on voudrait voir encore intervenir ! Pour l’Épouse elle-même, on peut se demander si une explosion de ferveur ne serait pas une juste réponse à l’amour de Celui qui vient la chercher. Et l’immense joie du départ, tant de fois anticipé, répondrait pleinement à celle de l’Époux. Quel moment, en effet, propre à intéresser prodigieusement le ciel tout entier — à plus forte raison l’Église directement concernée ! Car il s’agira d’un déploiement de puissance divine qui, à certains égards, n’aura jamais eu d’équivalent depuis la création : la résurrection de tous les croyants morts depuis Abel, et le changement de tous les croyants vivants, scellés du Saint Esprit, sur la terre entière. Peut-on penser que ceux qui sont aujourd’hui les intimes des secrets divins n’en auraient pas alors l’immédiate perception avec la joie qui l’accompagne ? Se pourrait-il qu’ils soient arrachés à leurs occupations, à leur sommeil... à leurs distractions ?

Une chose est certaine : il n’y aura pas un second cri de minuit. Notre temps est celui de la foi et nous comprenons qu’il doit le rester jusqu’au bout. Une grande nuée de témoins nous a précédés en croyant sans avoir vu. Appelés comme eux à illustrer ce temps de la foi, ne trahissons pas notre vocation en cherchant des signes et des interprétations. Appliquons-nous plutôt à réaliser le mot d’ordre du Seigneur : « Veillez donc ; car vous ne savez pas quand le maître de la maison viendra » (Marc 13:35).

Si la Parole nous donnait le moindre indice qu’il doit encore se produire un réveil, qu’arriverait-il ? Nous attendrions ce réveil et non le Seigneur. Le jour et l’heure restent donc bien le secret de Dieu. Pas de signes pour l’Église, pas plus que pour ceux qui nous ont devancés et qui sont, nous dit l’Écriture, « morts dans la foi » (Héb. 11:13, 39, 40). C’est seulement au ciel, lors des noces de l’Agneau et de la présentation de l’Église à l’univers, que se déploiera le plein résultat de l’œuvre de Christ, tout à sa gloire.

Nous le savons aussi par la Parole et par l’expérience, l’histoire de l’Église responsable sur la terre ne doit pas s’achever sur un triomphe, mais bien plutôt sur une faillite. Laodicée clôt le tableau des assemblées dont le Seigneur fait un court bilan final dans les chapitres 2 et 3 de l’Apocalypse. Nous y trouvons la confirmation que tout ce qui est confié à l’homme depuis Adam n’a jamais manqué de se dégrader. […].

Nous voudrions plutôt nous encourager par le sentiment de l’immense grâce dont nous sommes les objets et qui nous est assurée jusqu’à la fin de ce temps, temps qui est précisément celui de la grâce. Nous encourager aussi par la conviction qu’il peut se produire au dernier instant, par la puissante action du Saint Esprit, une prise de conscience soudaine et collective de notre enlèvement sur la nuée, à la rencontre du Seigneur en l’air.

Alors nous Le verrons. Le temps d’un clin d’œil aura suffi pour que, le reconnaissant, nos corps d’abaissement soient transformés en des corps glorieux, semblables à celui de Christ. Est-ce que cela ne suggère pas qu’un laps de temps très court suffira aussi pour que l’Esprit mette tous les saints à l’unisson, en les remplissant soudain d’un bonheur indescriptible ? Dès lors, frères et sœurs, vivons dans la perspective de cet instant-là, avec toutes les conséquences pratiques que cela sous-entend dans nos vies, personnelles, familiales et d’assemblée.

 

Vers Jésus élevons les yeux :

Bientôt ce Sauveur glorieux

Redescendra du haut des cieux.

Dans cette bienheureuse attente,

Que notre âme soit vigilante :

Soyons prêts, craignons de dormir.

Chrétiens, le Sauveur va venir.