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Dieu connu comme Père
Monard Jacques-André
ME2014 p.289-300
Tables des matières :
1 Un privilège inconnu dans l’Ancien Testament
2 L’expression : comme un Père
3 Un privilège partiellement révélé dès la venue du Fils de Dieu sur la terre
4 Fils spirituel, fils dans un sens pratique
5 Un privilège entièrement révélé le jour de la résurrection de Christ
7 Vous êtes tous fils de Dieu par la foi
8 Héritiers de Dieu, cohéritiers de Christ
10 Imitateurs de Dieu comme de bien-aimés enfants
11 Les signes distinctifs des enfants de Dieu
La venue du Fils de Dieu sur la terre a introduit les croyants de l’époque de la grâce dans une relation de fils et d’enfants, qui était absolument inconnue auparavant.
Quelques passages de l’Ancien Testament appellent Dieu « Père » ou présentent Israël comme « fils », mais il s’agit toujours d’une relation collective du peuple avec Dieu, et non de la relation individuelle du croyant avec lui. L’Éternel dit au Pharaon : « Israël est mon fils, mon premier-né. Et je te dis : Laisse aller mon fils pour qu’il me serve » (Ex. 4:22-23). Dieu rappelle par la voix d’un prophète : « Quand Israël était jeune, je l’ai aimé, et j’ai appelé mon fils hors d’Égypte» (Osée 11:1). Par la bouche d’Ésaïe, le peuple s’adresse à Dieu en l’appelant Père : « Car tu es notre Père : si Abraham ne nous connaît pas, et si Israël nous ignore, toi, Éternel, tu es notre Père ; ton nom est : Notre rédempteur, de tout temps » (63:16). « Or maintenant, Éternel, tu es notre Père : nous sommes l’argile, tu es celui qui nous as formés, et nous sommes tous l’ouvrage de tes mains » (64:8).
Dans quelques versets de l’Ancien Testament, Dieu est comparé à un père ; il agit « comme un père ». Ce sont des versets très touchants, mais ils n’expriment pas la pensée que Dieu est notre Père. « Connais dans ton cœur que, comme un homme châtie son fils, l’Éternel, ton Dieu, te châtie » (Deut. 8:5). « Comme un père a compassion de ses fils, l’Éternel a compassion de ceux qui le craignent » (Ps. 103:13). « Celui que l’Éternel aime, il le discipline, comme un père le fils auquel il prend plaisir » (Prov. 3:12, cité en Héb. 12:6). Ces versets décrivent de façon imagée les soins de Dieu envers son peuple, ou ses soins individuels envers les siens. Mais cette comparaison avec les soins d’un père est autre chose que la relation de fils et d’enfants envers leur Père. La parole de Dieu contient plusieurs comparaisons de ce genre. Par exemple, Dieu agit comme l’aigle (Deut. 32:11-12), ou comme une mère (És. 66:13).
La pleine révélation de Dieu comme Père est un des résultats de l’œuvre de Jésus à la croix, et elle n’a eu lieu qu’après la résurrection. Mais déjà durant son ministère, le Seigneur parle de Dieu comme étant le Père de ceux qui, par la foi, l’ont reçu. Il utilise de nombreuses fois les expressions : « votre Père », « votre Père qui est dans les cieux », « votre Père céleste » ou « ton Père » (Mat. 5:16, 48 ; 6:4, 6...). Dès que le Fils de Dieu est révélé, il laisse entrevoir les conséquences glorieuses de sa venue sur la terre, et de l’œuvre pour laquelle il est venu.
Remarquons un usage particulier des mots fils ou fille dans le langage de la Bible. Outre le sens de base — celui qui a été engendré (ou adopté) — il y a le sens de fils spirituel. Le salut est venu à la maison de Zachée « vu que lui aussi est fils d’Abraham », dit le Seigneur (Luc 19:9). Ce n’est pas simplement que Zachée était un descendant du patriarche, mais qu’il marchait sur les traces de la foi d’Abraham. S’adressant à des hommes dont beaucoup n’étaient pas Israélites, l’apôtre Paul dit : « Ceux qui sont sur le principe de la foi, ceux-là sont fils d’Abraham » (Gal. 3:7).
Dans ses discours, le Seigneur emploie aussi le mot « fils » — et même en relation avec Dieu — pour désigner un comportement caractéristique. Il dit : « Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous font du tort et vous persécutent, en sorte que vous soyez les fils de votre Père qui est dans les cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et envoie sa pluie sur les justes et sur les injustes » (Mat. 5:44-45). Il s’agit ici d’être fils dans un sens pratique, d’avoir une manière d’agir en accord avec celle de notre Père qui est dans les cieux, d’être ses imitateurs.
Pierre et Jean, constatant que le tombeau de Jésus est vide, retournent chez eux. Mais Marie de Magdala reste là et pleure. Le Seigneur lui apparaît, se fait connaître à elle, puis la charge d’un message d’une importance immense : « Va vers mes frères, et dis- leur : Je monte vers mon Père et votre Père, et vers mon Dieu et votre Dieu » ( Jean 20:17).
Celui que Jésus appelle « mon Père » — et qu’il a appelé ainsi tout au long de son ministère — est aussi le Père de ceux qu’il appelle maintenant « mes frères ». Ses rachetés sont unis à lui d’une manière telle qu’ils ont le même Père que lui. Ce n’est pas seulement qu’ils peuvent appeler Dieu leur Père, selon ce que le Seigneur a exprimé plus d’une fois précédemment, mais ils sont introduits dans la relation filiale qui est celle de leur Sauveur. Celui qui est son Père et son Dieu (cela parce qu’il est homme) est en même temps leur Père et leur Dieu.
Bien des richesses de la révélation chrétienne résultent de notre lien avec Christ. Nous sommes « en Christ » — ou « dans le Christ Jésus » — (Rom. 8:1 ; 2 Cor. 5:17 ; Éph. 1:3 ; 2:6 ; 1 Pierre 5:14). Dieu nous voit ainsi. Nous sommes « un seul corps en Christ » (Rom. 12:5), et membres du corps de Christ (1 Cor. 6:15 ; 12:12, 27). Nous avons été « rendus agréables dans le Bien-aimé » (Éph. 1:6). Ces choses sont révélées au complet dans les épîtres. Mais ce qui est déjà révélé le jour de la résurrection, c’est que Christ considère les siens comme étant « ses frères » — que lui et eux ont le même Père.
C’est évidemment une chose merveilleuse de savoir que nos péchés sont pardonnés, et que nous avons la vie éternelle. Mais notre salut ne comporte pas seulement la délivrance du jugement que Christ a porté à notre place. Il comporte une plénitude de bénédictions qui résultent de l’œuvre de Christ à la croix, et de notre lien avec un Christ glorifié dans le ciel.
Dans l’introduction de son Évangile — écrit sans doute à la fin de sa vie — l’apôtre Jean rappelle ce qui est maintenant « le droit » des rachetés : « À tous ceux qui l’ont reçu, il leur a donné le droit d’être enfants de Dieu, savoir à ceux qui croient en son nom » (1: 12).
Il a été confié à Jean la tâche de mettre particulièrement en évidence, dans ses écrits inspirés, la relation entre le Père et le Fils. Il le fait notamment en nous rapportant les paroles de Jésus. De façon très fréquente, le Seigneur parle de Dieu comme « mon Père » (ou « le Père ») et se désigne lui-même comme étant « le Fils » (3:35 ; 4:21 ; 5:19, 20, 21, 22, 23, 26 ;...). Dans ses épîtres, Jean utilise la même manière de parler et mentionne souvent « le Père » et « le Fils » (1 Jean 1:3 ; 2:13, 22, 23, 24 ; 4: 14 ;...).
Or le Père dont il parle n’est pas seulement « Dieu le Père », le Père dont Jésus est le Fils, mais celui dont les croyants sont les « enfants ». « Voyez de quel amour le Père nous a fait don, que nous soyons appelés enfants de Dieu ; c’est pourquoi le monde ne nous connaît pas, parce qu’il ne l’a pas connu » (3:1).
Est-ce un privilège actuel ou futur ? L’apôtre nous dit : « Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté ; nous savons que, quand il sera manifesté, nous lui serons semblables, car nous le verrons comme il est. Et quiconque a cette espérance en lui se purifie, comme lui est pur » (3:2-3). Au retour du Seigneur, nous recevrons des corps glorieux, semblables à celui de Christ ressuscité, mais déjà maintenant nous occupons la place d’enfants de Dieu. Que notre témoignage pratique devant nos frères et devant le monde soit en accord avec cela !
On peut remarquer que l’apôtre Jean utilise toujours le mot « enfants » — et non le mot « fils » — pour désigner les croyants. L’apôtre Paul utilise les deux, comme nous allons le voir.
Galates 3:21 à 4:11
Peu de temps après avoir reçu l’évangile par le ministère de Paul, les croyants de Galatie avaient subi la mauvaise influence de docteurs judaïsants. Ceux-ci voulaient asservir les chrétiens aux commandements de la loi, allant même jusqu’à exiger la circoncision de ceux qui n’étaient pas d’origine juive. En grande perplexité à leur sujet, l’apôtre démontre aux Galates l’incompatibilité de la loi et de la grâce — la première étant caractérisée par « la servitude » et la seconde par « la liberté » (5:1-4).
Il leur explique que « la loi a été notre conducteur jusqu’à Christ » (3:24). Ceux qui connaissaient le vrai Dieu étaient dans la situation d’un « héritier... en bas âge », sous l’autorité d’un tuteur, « ne différant en rien d’un esclave » (4:1-3). Mais cette situation est révolue. « La foi étant venue, nous ne sommes plus sous un conducteur, car vous êtes tous fils de Dieu par la foi dans le Christ Jésus » (3:25-26).
L’apôtre parle ensuite de l’adoption, c’est-à-dire du don de la position de fils. « Mais, quand l’accomplissement du temps est venu, Dieu a envoyé son Fils, né de femme, né sous la loi, afin qu’il rachète ceux qui étaient sous la loi, afin que nous recevions l’adoption » (4:4-5). Cette adoption était dans les plans éternels de Dieu. En effet, nous apprenons ailleurs que Dieu nous a « prédestinés pour nous adopter pour lui » (Éph. 1:5). Ici ce privilège est présenté comme l’accomplissement de la promesse faite à Abraham (3:8, 17, 18, 29).
À l’adoption se lie l’habitation du Saint Esprit dans les croyants : « Et, parce que vous êtes fils, Dieu a envoyé l’Esprit de son Fils dans nos cœurs, criant : Abba, Père » (4:6). L’Esprit qui habite en nous produit dans nos cœurs la certitude de cette relation filiale.
Cette position de fils est en contraste avec la position d’esclave — « de sorte que tu n’es plus esclave, mais fils... » (4:7). Et elle est liée au droit à l’héritage : « et, si fils, héritier aussi par Dieu ». Dieu a des desseins glorieux : il y a un héritage en perspective, et ceux dont il a fait ses fils en sont les héritiers.
Romains 8:12-30
L’épître aux Romains a vraisemblablement été écrite peu de temps après l’épître aux Galates. Elle en reprend le thème général, mais elle est un exposé calme et complet du sujet, et non l’avertissement d’un apôtre anxieux.
La pleine bénédiction du christianisme est développée dans le chapitre 8, qui commence par rappeler la position des croyants. Ils sont « dans le Christ Jésus » et il ne peut y avoir pour eux « aucune condamnation » (v. 1). L’Esprit qui habite en eux est leur grande ressource. S’ils marchent « selon l’Esprit » — c’est-à-dire dans le chemin que l’Esprit leur trace et par la puissance de cet Esprit — ils pratiquent le bien. Et ainsi « la juste exigence de la loi » est accomplie en eux (v. 4). Leur conduite montre qu’ils sont fils de Dieu : « Car tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu » (v. 14).
Ils n’ont pas reçu « un esprit de servitude pour être de nouveau dans la crainte », mais ils ont reçu « l’Esprit d’adoption » (v. 15). C’est le Saint Esprit, présenté ici comme Celui qui, en nous, « rend témoignage avec notre esprit que nous sommes enfants de Dieu » (v. 16).
Par cet Esprit, nous pouvons nous adresser à Dieu en l’appelant : « Abba, Père » (v. 15). Ce sont les termes d’intimité que le Seigneur Jésus lui-même a utilisés dans le jardin de Gethsémané, lorsqu’il adressait ses supplications au Père (Marc 14:36).
L’apôtre parle ensuite de l’héritage que Dieu a en réserve pour son Fils et pour ceux qui sont liés à lui : « Si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers ; héritiers de Dieu, cohéritiers de Christ » (v. 17). Dieu a des plans glorieux quant à son Fils. Après l’avoir ressuscité, « il l’a fait asseoir à sa droite dans les lieux célestes... et il a assujetti toutes choses sous ses pieds » (Éph. 1:20-22). « Nous ne voyons pas encore que toutes choses lui soient assujetties », mais nous le voyons dans le ciel, « couronné de gloire et d’honneur ». Or, dans la domination universelle effective qui sera bientôt la sienne, il ne sera pas seul. « Il convenait » à Dieu d’associer des hommes à la gloire de son Fils — d’amener « plusieurs fils à la gloire » (Héb. 2:8-11).
En Romains 8, l’apôtre ajoute : « Si du moins nous souffrons avec lui, afin que nous soyons aussi glorifiés avec lui » (v. 17). Christ a été méprisé, rejeté, crucifié. Les siens ne doivent pas s’attendre à être bien traités par le monde. S’ils sont fidèles, ils souffriront. Mais leur foi est soutenue par la certitude qu’ils auront part à l’héritage qu’il va recevoir de la main de son Père.
Ainsi, il y a « les souffrances du temps présent », mais elles « ne sont pas dignes d’être comparées avec la gloire à venir qui doit nous être révélée » (v. 18). La création elle-même est sous les conséquences du péché, elle « soupire et est en travail jusqu’à maintenant », mais elle va être « affranchie de la servitude de la corruption ». Elle « attend la révélation des fils de Dieu » (v. 19), et elle jouira bientôt « de la liberté de la gloire des enfants de Dieu » (v. 21). La gloire future de Christ mettra entièrement de côté toutes les souffrances qui ont été introduites dans le monde par le péché, et les enfants de Dieu — ou les fils de Dieu — auront part à cette gloire.
Le passage se termine par le tableau merveilleux des desseins de Dieu depuis l’éternité passée jusqu’à l’éternité à venir : « Car ceux qu’il a préconnus, il les a aussi prédestinés à être conformes à l’image de son Fils, pour qu’il soit premier-né entre plusieurs frères. Et ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés » (v. 29-30). Ce tableau ne mentionne pas tous les hommes, mais ceux que Dieu a choisis pour être les « frères » de Christ glorifié. Ils ont été préconnus, prédestinés, appelés, justifiés et glorifiés. La différence entre le futur et le passé s’efface, parce que, lorsqu’il s’agit des desseins immuables de Dieu, le futur est aussi certain que le passé.
Celui que l’Écriture appelle le « Fils unique de Dieu » garde sa place à part. Il a des frères, mais il est « le premier-né entre plusieurs frères ». En Hébreux 2:10, il est « le chef de leur salut ».
Dans la famille humaine, on a la position de fils par naissance ou par adoption. En ce qui concerne notre relation avec Dieu, les deux choses sont vraies.
D’une part, ceux qui ont cru sont « nés de Dieu » (1 Jean 5:1). Pour réaliser son œuvre en eux, il a utilisé sa Parole et son Esprit. Ainsi, les croyants sont « nés de l’Esprit » (Jean 3:6, 8), et ils ont été « engendrés par la parole de la vérité » (Jacq. 1:18).
D’autre part, alors qu’ils étaient encore loin de Dieu, dans la condition d’esclaves, la position de fils leur a été donnée. Ils ont été « adoptés » (Éph. 1:5). Ils ont reçu « l’adoption » (Gal. 4:5 ; Rom. 8:15). Dans ces trois passages, l’adoption est le don de la position de fils. En Romains 8:23, le mot adoption se réfère à « la délivrance de notre corps », et en Romains 9:4, à la place particulière d’Israël comme peuple choisi de Dieu.
Nous en arrivons maintenant aux conséquences pratiques. L’apôtre Paul les mentionne en particulier dans l’épître aux Éphésiens.
Dans sa grâce immense, Dieu nous a liés à Christ. Il a fait de nous ses enfants. Il nous voit en Christ. Nous lui sommes agréables selon ce que Christ est lui-même. Il nous aime plus qu’un père humain — ou une mère — ne pourrait jamais aimer ses enfants. Cela n’éveille-t-il pas une réponse dans nos cœurs ?
« Soyez donc imitateurs de Dieu comme de bien- aimés enfants, et marchez dans l’amour, comme aussi le Christ nous a aimés et s’est livré lui-même pour nous » (Éph. 5:1-2). Christ est le modèle que nous avons à imiter, mais la pensée est précédée de l’exhortation à être imitateurs de Dieu.
Les versets suivants soulignent la différence qu’il doit y avoir, et qui doit être vue, entre les hommes du monde et les enfants de Dieu — entre « les fils de la désobéissance » (v. 6) et « des enfants d’obéissance » (1 Pierre 1:14). Paul compare notre condition d’autrefois et notre situation actuelle, et en tire la conclusion nécessaire : « Vous étiez autrefois ténèbres, mais maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur ; marchez comme des enfants de lumière » (v. 8).
Dans une autre épître, l’apôtre donne une exhortation semblable : « Que vous soyez sans reproche et purs, des enfants de Dieu irréprochables, au milieu d’une génération dévoyée et pervertie, parmi laquelle vous reluisez comme des luminaires dans le monde » (Phil. 2:15).
Dans son langage incisif et par ses déclarations absolues, la première épître de Jean place aussi devant nous les conséquences pratiques découlant de notre privilège d’être enfants de Dieu.
La base de tout, comme dans l’évangile, c’est que ceux qui ont reçu Jésus sont des enfants de Dieu (Jean 1:12). « Quiconque croit que Jésus est le Christ, est né de Dieu » (1 Jean 5:1). Or quels sont les caractères de Dieu ?
Dieu est juste. À quoi peut-on reconnaître que quelqu’un est né de lui ? Au fait qu’il pratique la justice. « Si vous savez qu’il est juste, sachez que quiconque pratique la justice est né de lui » (2:29). « Par ceci sont rendus manifestes les enfants de Dieu et les enfants du diable : quiconque ne pratique pas la justice n’est pas de Dieu, et celui qui n’aime pas son frère » (3:10).
Dieu est amour. Comment celui qui n’aime pas son frère pourrait-il prétendre être un enfant de Dieu ? « Quiconque aime celui qui a engendré, aime aussi celui qui est engendré de lui » (5:1). « Bien-aimés, aimons-nous l’un l’autre, car l’amour est de Dieu, et quiconque aime est né de Dieu et connaît Dieu » (4:7). Et l’amour pour les enfants de Dieu, comme l’amour pour Dieu, est indissolublement lié à l’obéissance à Dieu. « Par ceci nous savons que nous aimons les enfants de Dieu, c’est quand nous aimons Dieu et que nous gardons ses commandements » (5:2).
Que Dieu nous aide à saisir toujours mieux l’immensité du salut qu’il nous a donné — et en particulier ce qui résulte de notre union avec Christ, son Fils bien-aimé !