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LE LANGAGE SYMBOLIQUE DE L’APOCALYPSE

par Henri Rossier

Table des matières

1     PRÉFACE
2     CHAPITRE 1
3     CHAPITRE 2
4     CHAPITRE 3
5     CHAPITRE 4
6     CHAPITRE 5
7     CHAPITRE 6
8     CHAPITRE 7
9     CHAPITRE 8
10      CHAPITRE 9
11      CHAPITRE 10
12      CHAPITRE 11
13      CHAPITRE 12
14      CHAPITRE 13
15      CHAPITRE 14
16      CHAPITRE 15
17      CHAPITRE 16
18      CHAPITRE 17
19      CHAPITRE 18
20      CHAPITRE 19
21      CHAPITRE 20
22      CHAPITRE 21
23      CHAPITRE 22

 

1                    PRÉFACE

La pensée d’offrir une interprétation du langage symbolique de l’Apocalypse n’est pas nouvelle, et plusieurs ont été frappés de son utilité incontestable ; mais, vu l’impossibilité de définir un symbole par une formule, cette interprétation présentait des difficultés nombreuses. Nous avons dit ailleurs (*) ce que c’est qu’un symbole. Or le symbole lui-même, en vertu de sa portée illimitée, car il représente toute la pensée de Dieu sur un sujet donné, échappe nécessairement à notre interprétation limitée. Toutefois, il n’en est généralement pas ainsi quant aux éléments figurés qui le constituent. Ces éléments peuvent être expliqués dans la plupart des cas, de manière à nous permettre de comprendre mieux la pensée d’ensemble que l’Esprit de Dieu nous présente.

(*) Court exposé et division de l’Apocalypse, par H. R.

Un seul exemple suffira pour rendre compte de ce que nous venons d’énoncer. Nous n’aurions pas besoin d’un symbole pour savoir ce qu’est un trône. À part sa signification matérielle il est, pour tout le monde, l’emblème du gouvernement royal.

Jusque-là, rien de plus simple; mais, si nous ouvrons le chap. 4 de l’Apocalypse, nous y trouvons un trône placé dans le ciel, avec un personnage mystérieux qui y est assis. Ce trône est comme le centre d’une roue dont un arc-en-ciel d’une seule couleur forme la circonférence. Vingt-quatre trônes, comme les rayons de cette roue, sont reliés au trône central. D’autres personnages, différents du premier, les occupent. Du trône central sortent des éclairs, des voix et des tonnerres ; devant lui brûlent sept lampes de feu et s’étend une mer de verre. Quatre animaux, faisant partie du trône lui-même, sont placés au milieu et à l’entour. Leur caractère commun, leur langage et leur aspect individuel nous sont décrits. Au centre même du trône nous distinguons (chap. 5) un lion qui est un Agneau.

Tous ces traits réunis forment le trône symbolique. Notre intelligence spirituelle imparfaite et limitée, est incapable de sonder ou de dominer ce symbole, puisqu’étant divin, il la domine ; mais l’interprétation de ses diverses parties nous permet d’entrer en quelque mesure dans la pensée illimitée qui y est contenue, et c’est ce que nous désirons faire avec l’aide et sous la dépendance de l’Esprit de Dieu.

Ajoutons ici une remarque d’une importance capitale. L’interprétation du langage symbolique n’est en aucune manière volontaire, ou abandonnée aux spéculations de l’intelligence humaine. La Parole de Dieu, qui se suffit toujours à elle-même, forme le point de départ et la base de cette interprétation. Les erreurs que nous pourrions y introduire ont toujours leur source dans une connaissance imparfaite des Écritures. Il nous a donc paru nécessaire de donner, dans chaque cas particulier, un choix de passages d’où notre explication est dérivée. Le nombre en est augmenté ou restreint selon l’importance du sujet.

Parmi les difficultés qui se présentent pour ainsi dire à chaque pas, il en est une dont la valeur ne pouvait nous échapper. S’il est, comme nous l’avons montré, dans l’essence même du symbole de ne pouvoir se borner à l’interprétation d’un mot isolé, cette remarque s’applique aussi, quoique moins constamment, au langage symbolique. Il suffit, pour s’en convaincre, de prendre le premier terme de notre premier chapitre. Le mot ange a une tout autre signification que le terme son ange ; c’est donc ce terme qu’il s’agit de définir. Cela nous oblige très souvent, dans notre interprétation, à citer une phrase tout entière. Le lecteur devra tirer de ce fait une conclusion, c’est qu’un tel travail déjà imparfait par l’insuffisance de son auteur, est rendu nécessairement incomplet par la quantité de pensées accessoires qui viennent s’ajouter à la pensée, en apparence la plus simple.

Que le Seigneur veuille néanmoins bénir ce petit ouvrage, et le rendre utile à ceux. qui, réveillés en présence des périls du temps actuel, désirent prendre en main la «lampe prophétique» pour se guider au milieu des ténèbres grandissantes.

abrÉviations

Voir renvoie le lecteur à une explication donnée ailleurs pour un autre passage.

Cf. indique les passages qui, sans fournir une interprétation proprement dite, l’éclairent directement, ou par voie de contraste.

2                    CHAPITRE 1

Vers. 1. — Son ange.

L’ange de Jésus Christ est «l’ange de l’Éternel» dans l’Ancien Testament (*), le représentant mystique de sa personne non encore revêtue de l’humanité, et auquel diverses missions sont confiées. Dans l’Apocalypse, il manifeste le Seigneur dans ses voies, avant Sa manifestation personnelle et publique.

(*) Ex. 3:2; 23:23. Juges 2 :1, 4; 6:12; 13:3, 6. 2 Rois 1:3, 15. Zach. 3 :1, 3

Vers. 2. — Le témoignage de Jésus Christ.

L’Esprit de prophétie et les paroles contenues dans ce Livre (*).

(*) Apoc. 1:2, 9 ; 11:7 ; 12:11, 17 ; 19:10 ; 20:4 ; 22:18

Vers. 4. — Qui est et qui était et qui vient.

Qui est : la nature essentielle de l’Être, toujours présent, toujours le même.

Qui était : Le Qui est dans le passé.

Qui vient : toujours le Qui est dans l’avenir, quand il établira son règne dans la personne du Messie.

Marc 11:10 ; Matth. 11:3 ; Malach. 3:1 ; Hébr. 10:37

Les sept esprits qui sont devant son trône.

Décrits au chap. 4:5, comme «les sept lampes de feu brûlant devant le trône», et au chap. 5:6, comme les «sept yeux» de l’Agneau.

Sept est le plus haut nombre indivisible non composé, le nombre de la plénitude, c’est-à-dire d’une chose complète en elle-même, soit en bien (*), soit en mal, à laquelle il ne reste rien à ajouter. C’est en même temps l’unité dans la diversité (1 Cor. 12:4). Ce nombre est plus souvent que tout autre employé dans la Parole. Il revient 45 fois dans l’Apocalypse. Exemples, voir (**).

(*) Gen. 2:2, 3 ; 7:2, 3 ; Ex. 12:15 ; 29:30, 35 ; Lévit. 4:6 ; 14:16 ; 16:14 ; 23:15, 34 ; 25:8. Jos. 6:4 ; 1 Sam. 2:5 ; 2 Rois 5:10 ; Ps. 12:6 ; Matth. 18:22 ; Luc 11:26

(**)  1:4, 12, 16 ; 5:1, 6 ; 8:1. 2 ; 10:3 ; 15:1 ; 16:1

Le nombre sept est souvent divisé en quatre et trois. Trois étant le nombre divin, quatre le nombre de l’homme, du monde ou de toute la scène de la création (ainsi 4 monarchies générales, 4 rivières, 4 animaux, 4 coins de la terre, 4 vents du ciel, 4 cavaliers, 4 évangiles). 4+3 montre ainsi l’action de Dieu dans la création. On peut en conclure que sept est souvent le chiffre de la plénitude en rapport avec le gouvernement de Dieu. C’est ainsi que l’on trouve d’habitude 7 qualités requises pour ceux auxquels l’administration de la maison de Dieu est confiée.

Sept esprits : La plénitude du Saint Esprit.

Sept esprits devant son trône. La plénitude spirituelle, ou plutôt l’unité et en même temps la diversité spirituelle selon laquelle Dieu gouverne la terre. En Ésaie 11:2, cette plénitude repose sur Christ avec son septuple pouvoir.

Vers. 7. — Les nuées.

Les anges, en contraste avec la nuée (Voir 10 :1) (*)

(*) Matth. 24:30; 26:64 ; Luc 9:26 ; 1 Thess. 4:17 ; 2 Thess. 1:7 ; Dan. 7:13

Vers. 10. — Derrière moi.

L’histoire des sept assemblées appartient aux «choses qui sont», mais l’apôtre les voit derrière lui, tandis qu’il a devant lui l’avenir prophétique du monde, mais révélé à l’Assemblée.

Voix comme d’une trompette.

Éclatant appel à l’attention (*) au sujet des jugements (Voir 8:2). Ici pour introduire le prophète dans une scène terrestre et à 4:1 dans une scène céleste de jugements.

(*) Ex. 19:16 ; Lévit. 25:9 ; És. 18:3; 58:1 ; Jér. 6:17 ; Ézéch. 33:3, 4 ; Joël 2:1

Vers. 12. — Sept lampes d’or.

Sept : Voir  verset 4

Sept lampes (ou chandeliers).

L’Église ou Assemblée vue comme complète en elle-même (sept) et dans ses phases diverses, destinée à répandre la lumière sur la terre, responsable de s’acquitter de cette fonction (*) et de répondre à la pensée de Dieu qui l’établit dans ce monde comme modèle de justice divine (or) (**). Le chandelier à sept branches est le symbole de la lumière divine pour un témoignage parfait dans la puissance de l’Esprit saint sur la terre. Ce témoignage, vu d’abord en Israël (Ex. 25:31) est considéré ici dans l’Église. — Il y a sept lampes ou chandeliers au lieu d’un, parce que les sept Églises sont des phases diverses du même chandelier, de la même Église. Dans le tabernacle, Christ est le chandelier ; ici il est à part des lampes, responsables de briller pour Lui. Cependant il tient les sept étoiles (Voir  verset 16) qui ne sont pas les Assemblées, mais les représentants mystiques de leur responsabilité et de leur autorité.

(*) S’appliquant à Israël : Ex. 25:31 ; Nombres 8:2-4

(**) L’or est habituellement dans la Parole l’emblème de la justice de Dieu considérée en elle-même. Cf. Ps. 19:9-10 ; Prov. 8:18, 19 ; Apoc. 3:18

Vers. 13. — Semblable au Fils de l’homme.

Son caractère comme juge (*).

(*) Jean 5:27 ; Apoc. 14:14

Robe qui allait jusqu’aux pieds (ποδηρης).

En hébreu «longue robe» (*). Robe sacerdotale, mais non pas ceinte autour des reins pour le service de l’intercession (**).

(*) Ps. 133:2

(**) Cf. Lévit. 16:4

Ceint, aux mamelles, d’une ceinture d’or.

Fermeté judiciaire employée à apprécier et à juger le mal selon la justice divine (voir versets 12, 13), comme en d’autres endroits la ceinture est la fermeté pour le service, la marche, le combat et l’intercession (*). C’est la ceinture du souverain sacrificateur et sa situation. Sauf pour l’intercession, il n’avait pas les reins ceints. (Ex. 28:8, 27.) Voir  encore Apoc. 15:6.

(*) Lévit. 16:4 ; Luc 12:35 ; Ex. 12:11 ; Éph. 6:14

Vers. 14. — Tête et cheveux blancs comme de la laine blanche, comme de la neige.

Gloire de l’Ancien des jours. Pureté, sainteté, justice personnelles (*).

(*) Dan. 7:9 ; Marc 9:3 ; Matt. 17:2 ; Luc 9:29 ; Ps. 51:7

Yeux comme une flamme de feu.

Jugement scrutateur et consumant, auquel rien n’échappe et qui n’épargne pas (*).

(*) Apoc. 19:12 ; Dan. 10:6 ; Ps. 11:4 ; Jér. 32:19 ; És. 29:6 ; 30:30 ; 66:15, 16

Vers. 15. — Pieds semblables à de l’airain brillant, comme embrasés dans une fournaise.

L’airain est souvent dans la Parole l’emblème de la justice immuable de Dieu, venant rencontrer sur la terre le péché, où qu’il se trouve, soit pour juger et condamner, soit pour sauver éternellement par un jugement exercé sur la terre (*), soit pour sauver son peuple terrestre par un jugement gouvernemental (**), soit pour établir le royaume sur ce jugement (***).

(*) Ex. 38:1-7, 8 ; Nomb. 21:9 ; Ézéch. 40:3, 17

(**) Zach. 6:1

(***) 1 Rois 7:15-22

La phrase tout entière est la marche (*) sur la terre, ou les voies de Christ, par le feu d’un jugement absolu et sans mélange à l’égard du péché et de la corruption dans l’Église (**).

(*) Apoc. 2:1

(**) Cf. Dan. 10:6

Voix comme une voix de grandes eaux.

Voix du Tout-Puissant, voix majestueuse de l’Éternel (*).

(*) Ézéch. 1:24 ; 43:2

En d’autres passages : Les voix qui, venant d’auprès de Lui, portent son caractère de puissance majestueuse (*).

(*) Apoc. 14 :2 ; 19:6

Vers. 16. — Dans sa main droite sept étoiles.

Main droite. Force, puissance, soutien (*).

(*) Ex. 15:6 ; Ps. 20:6 ; 89:13 ; És. 41:10

Sept : Voir  v. 4

Étoiles : Autorités (*) subordonnées (**), envisagées sous leur caractère de lumière et d’ordre moral (***), et destinées à être des luminaires, ou lumières célestes sur la terre (****).

(*) Ps. 136:9

(**) Gen. 37:9

(***) Jér. 31:35

(****) Dan. 12:3 ; Phil. 2:15

La phrase tout entière : Soutien puissant de l’Église (voir v. 12), envisagée dans ses représentants mystiques (voir v. 20), responsable de l’autorité subordonnée qui lui est confiée, dépendante de Christ et destinée à reluire dans ce monde avec un caractère céleste.

Épée aiguë à deux tranchants sortant de sa bouche.

Parole de Dieu pénétrante, sortant de la bouche de Christ pour juger et discerner ce qui est de l’Esprit ou ce qui est de la chair, et pour frapper ce qui est contraire à cette Parole (*).

(*) Ps. 149:6, 7 ; Hébr. 4:12 ; Apoc. 1:16 ; 2:12, 16; 19:15

Visage comme le soleil quand il luit dans sa force.

Autorité, domination et lumière suprêmes, établies (*).

(*) Apoc. 10:1 ; Matth. 17:2 ; Ps. 84 :11 ; 89:36 ; 136:8

Vers. 18. — Je tiens les clefs de la mort et du hadès.

Pouvoir administratif enlevé à Satan par la mort et la résurrection de Christ et s’exerçant pour faire entrer ou sortir, pour enfermer ou délivrer (*). Ici, pour délivrer les corps de la mort, et les âmes du lieu invisible, non pour les y enfermer.

(*) És. 22, :22 ; Matth. 16:18-19 ; Apoc. 3:7 ; 9:1 ; 20:1

Vers. 20. — Anges des sept assemblées.

Représentants mystiques (*) des assemblées (voir v. 12), considérées dans leur responsabilité, ou plutôt : La responsabilité des assemblées personnifiée, ainsi que leur mission administrative (**).

(*) Matth. 18:10 ; Act. 12:15

(**) Hébr. 1:14

3                    CHAPITRE 2

Vers. 6. — Oeuvres des Nicolaites : Voir  verset 15

Vers. 7. — À celui qui vaincra.

La victoire n’est pas une victoire du dehors sur le monde, mais une victoire du dedans sur l’état de l’Église, état dont cette victoire est la contrepartie.

Manger de l’arbre de vie.

Jouir des fruits de la vie divine et éternelle dont Christ est la source : communion, louange, sainteté, pureté, justice, joie, dépendance, paix, amour (*).

(*) Gen. 2 :9; 3 :22,24 ; Ps. 1:3 ; Prov. 3 :18 ; Apoc. 22 :2,14

L’arbre de vie.

Christ, source unique, parfaite, intarissable, de vie en Dieu ; seul arbre du Paradis de Dieu, tandis que le Paradis de l’homme en contenait deux.

Vers. 9. — Synagogue de Satan... se disent être Juifs.

Système constitué par succession sur les principes du judaïsme, avec la fausse prétention au droit héréditaire de s’appeler le peuple de Dieu. En réalité, un rassemblement religieux formé par Satan et placé sous son enseignement.

Vers. 10. — Tribulation de dix jours.

Dix périodes (*) de persécutions.

(*) Jean 8:56. Rom. 13:12 ; 2 Cor. 6:2 ; Hébr. 3:8 ; 2 Pierre 3 :8

Vers. 14. — Doctrine de Balaam.

Doctrine qui vient du dehors et conduit à l’idolâtrie (*).

(*) Nomb. 24:25 à 25:5

Vers. 15. — Doctrine des Nicolaïtes.

Doctrine établie au dedans de l’Église et prêchant une prétendue sainteté qui conduit à une pratique immorale, tandis qu’Éphèse, ne l’ayant pas admise dans son sein, hait les oeuvres des Nicolaïtes (*).

(*) Apoc. 2:6 ; Act. 6:5 (?)

Vers. 17. — Manne cachée.

Christ, pain du ciel, homme jadis humilié, maintenant revêtu d’un corps glorieux (cruche d’or) et caché dans le sanctuaire (dans l’arche) où il est la part et fait les délices de Dieu (*).

(*) Ex. 16:33 ; Jean 6:35, 41 ; Héb. 9:4

Caillou blanc (ψηφος) (*).

Vote ou marque secrète d’approbation reçue par celui qui en est l’objet.

(*) Ce mot se trouve ici et en Act. 26:10 «j’y donnais ma voix».

Nouveau nom que nul ne connaît sinon celui qui le reçoit.

Relation individuelle avec Christ dans la sphère nouvelle de sa résurrection, et communion personnelle et secrète avec Lui (*).

(*) És. 62:2 ; Apoc. 3:12 ; 19:12

Vers. 20. — Jésabel qui se dit prophétesse.

Femme d’origine idolâtre, patronnant l’idolâtrie et y poussant les hommes, prétendant parler de la part de Dieu, tout en persécutant et tuant les vrais prophètes (*).

(*) 1 Rois 16:31 ; 18:4, 19 ; 21:25, 26

Vers. 27. — Paître avec une verge de fer.

Association avec Christ dans un règne qui brisera toute résistance à son autorité (*).

(*) Ps. 2:9 ; Apoc. 19:15

4                    CHAPITRE 3

Vers. 4. — Quelques noms.

Personnes comptées et connues individuellement par le Seigneur (*).

(*) 1 Jean 10 :3

Vers. 5. — Vêtu de vêtements blancs.

Pureté et sainteté manifestées (*) en Christ ; et dans les créatures : en vertu de la purification (**). Diffère quelque peu de Apoc. 19:8. (Voir  ce passage.) «Marcher avec lui en vêtements blancs» (v. 4), c’est suivre comme Lui le chemin de sainteté pratique ici-bas ; comme «souiller ses vêtements» (vers. 4) est l’abandon de cette sainteté. «Vêtu de vêtements blancs» est l’ornement de sainteté dans le ciel.

(*) Matth. 17:2

(**) Apoc. 3:5, 18 ; 4:4 ; 7:14. (Cf. 19:8.) Ps. 51:7 ; És. 1 :18 ; Dan. 12 :10

Livre de vie.

Registre tenu par Dieu lui-même, où il inscrit ceux que sa grâce souveraine a sauvés pour toujours, mais, d’autre part, registre où s’inscrivent eux-mêmes ceux qui font profession de christianisme, registre dont ils peuvent être effacés (*).

(*) Ex. 32:32, 33. Ps. 69:28 ; Dan. 7:10 ; 12:1 ; Luc 10:20 ; Phil. 4:3 ; Apoc. 13:8 ; 17:8; 20:12, 15 ; 21:27

Vers. 7. — Clef (*) de David.

Autorité royale déléguée pour exercer le gouvernement tel qu’il sera exercé plus tard (**).

(*) Voir  1 :18

(**) És. 9 :6, 7 ; 22 :22

Vers. 9. — Synagogue de Satan.

Voir  2 :9

Vers. 10. — Ceux qui habitent sur la terre.

Ceux qui sont établis dans la sphère d’ordre civilisé où les voies de Dieu sont connues, mais où la terre est la sphère de leurs coeurs, de leurs volontés et de leurs espérances (*).

(*) Ps. 10 :18. Dans I’Apoc.:3:10 ; 6:10 ; 8:13 ; 11 :10 (2 fois) ; 12:12 ; 13:8, 12, 14 ; 14:6 ; 17:2, 8

Vers. 12. — J’écrirai sur lui...

Christ fera connaître qu’il appartient aux personnes et à l’ordre de choses mentionnées ici (*).

(*) Nomb. 17:2, 3

Vers. 18. — L’or passé au feu.

La vraie justice divine (voir 1 : 12 note (**) ) éprouvée par le jugement (*).

(*) 1 Pierre 1 :7 ; Ps. 12:6

Vêtements blancs.

Voir 3:5

Collyre pour oindre les yeux.

L’onction du Saint Esprit donnant la vue spirituelle et le discernement spirituel pour connaître divinement la vérité (*).

(*) 1 Jean 2:20 ; Cf. Jean 9:6, 7

Vers. 20. — Je souperai avec lui, et lui avec moi.

Communion individuelle et mutuelle.

5                    CHAPITRE 4

Vers. 1. — Voix comme d’une trompette.

Voir 1 :  10

Vers. 2. — Trône.

Siège et manifestation du juste gouvernement, du jugement, et de la providence de Dieu (*).

(*) Ps. 9:7 ; 89:14 ; 97:2 ; Prov. 20:28 ; És. 16:5 ; Éz. 1

Vers. 3. — Jaspe.

Très probablement diamant ou Brillant, la plus belle des pierres précieuses. Mentionné le dernier en Exode 28:17-20, le premier en Apoc. 21:19. Il représente la gloire de Dieu et son caractère manifestés, et rendus visibles à la créature. Au chap. 21, le jaspe est la gloire de Dieu comme lumière, puissance et sécurité, de la nouvelle Jérusalem (*).

(*) Apoc. 21:11, 18, 19

Sardius.

Autrement dit : Rubis, pierre précieuse couleur de sang (rubis oriental) ; avec le brillant : les deux pierres les plus précieuses.

Sardius et jaspe.

La première et la dernière pierre du pectoral, formant comme l’Alpha et l’Oméga de la gloire divine. Le sang, point de départ de cette gloire, aboutissant à sa pleine manifestation dans le gouvernement de Dieu (*).

(*) Ex. 28:17, 20; 39:13. Voir encore la gloire incomplète de la créature, en Ézéch. 28 :13

Jaspe et Sardius.

Apoc. 4 commence par le Jaspe parce que le sujet en vue est la gloire de Dieu en gouvernement. En outre, sa gloire intimement liée à son sacrifice, de manière à en être inséparable.

Arc-en-ciel comme une émeraude.

Arc-en-ciel. Signe de l’alliance perpétuelle de Dieu avec la création, en grâce, pour ne plus la détruire par le déluge (*).

(*) Gen. 9:8-17 ; Ézéch. 1:28

Émeraude. Pierre précieuse ayant la couleur verte du feuillage et de l’herbe de la terre.

Ainsi le trône du gouvernement est uni à l’alliance qui met la création terrestre à l’abri du mal et la bénit (*).

(*) Prov. 20:28 ; És. 16:5

Vers. 4. — Autour du trône, vingt-quatre trônes.

Autorité royale et gouvernementale conférée à d’autres, et associée au trône central, suivant le caractère de ce dernier (*).

(*) Apoc. 20:4

Sur les trônes, vingt-quatre anciens.

Vingt-quatre est le nombre des classes de la sacrificature (*) en rapport avec le gouvernement (**).

(*) 1 Chron. 24:7-19

(**) Zach. 6:13

Vingt-quatre anciens.

Compagnie sacerdotale complète (de toutes les économies) des rachetés glorifiés dans le ciel, ayant comme caractères, sagesse et maturité d’intelligence (*).

(*) 1 Tim. 3:1-7 ; 1 Pierre 5:1-4

Vêtements blancs : Voir  3:5

Pureté et sainteté manifestées comme ornement. C’est leur dignité personnelle.

Couronnes d’or.

Dignité royale associée à la justice divine (*).

(*) Ps. 21:3. (Voir  5:12.)

Vers. 5. — Éclairs, voix et tonnerres.

Éclairs.

Apparition inattendue et soudaine des jugements (*).

(*) Matth. 24:27 ; Ps. 18:14 ; 97:4 ; 144:6 ; Ézéch. 1:13 ; Nah. 2:4 ; Zachar. 9:14

Voix.

Puissants appels de Dieu qui veulent être entendus et auxquels rien ne résiste (*).

(*) Job 37:2 ; Ps. 29:3-9; 46:6; 68:33 ; Ézéch. 1:24

Les voix, accompagnées ou non de paroles, sont destinées à attirer l’attention des hommes (*).

(*) Act. 13:27

Grandes voix.

Toujours en rapport dans l’Apocalypse avec la scène céleste et la majesté de cette scène (*) ; une fois avec le caractère céleste de Celui qui parle (**).

(*) Apoc. 11:12 ; 12:10 ; 16:1, 17 ; 19:1 ; 21:3

(**) Apoc. 1:10

Haute voix.

Appel à l’attention universelle au sujet d’un grand fait public (*).

(*) Apoc. 5:2, 11; 6:10; 7:2, 10; 8:13; 10:3 ; 14:7, 9, 15 ; 18:2 ; 19:17

Tonnerres.

Majesté du gouvernement manifestée d’une ma nière effrayante en vue de la destruction

(*) 1 Sam. 2:10 ; 7:10.

Les trois (éclairs, voix et tonnerres) ensemble

Signes effrayants de la majesté et de la puis sance divines en jugement (*).

(*) Ex. 19:16 ; 20:18 ; Ps. 77:18 ; És. 29:6 ; 30:30 ; Apoc. 8:5 ; 11:19; 16:18

Sept lampes de feu, brûlant devant le trône, qui sont les sept Esprits de Dieu.

Plénitude de l’Esprit pour amener en lumière devant Dieu et consumer ce qui est incompatible avec le gouvernement de Dieu. La perfection spirituelle qui caractérise toutes les voies de Dieu dans le gouvernement de ce monde (*).

(*) (Voir  1:4; 1:12)

Lampes. Ici λαμπάδες, flambeaux comme en Matt. 25:1-8, et Jean 18:3; non pas λυχνια, lampe ou chandelier comme en Apoc. 1:12

Vers. 6. — Mer de verre semblable à du cristal (*) devant le trône (**).

En contraste avec l’eau et le lavage des mains et des pieds dans la cuve ou la mer d’airain (***). Pureté solidifiée définitive et accomplie, digne de la gloire de Dieu (****), représentant le caractère de ceux qui ont part à cette scène et entrent en rapport avec le trône, et aussi le caractère du chemin qui y conduit, une pureté immuable, sans mélange. On peut y marcher sans rencontrer aucune souillure. Au chap. 15:2, nous avons plutôt le souvenir de ce qui a été fait pour ceux qui se tiennent sur la mer devant Dieu.

(*) Ézéch. 1:22

(**) Apoc. 15:2

(***) Ex. 30:17-21

(****) Apoc. 22:1

Vers. 6, 7. — Les quatre animaux.

Attributs de Dieu en exercice, déployés et manifestés dans le gouvernement et le jugement de la terre. Les animaux sont les exécuteurs des jugements avec le caractère des chérubins d’Ézéchiel (*). Personnellement, ils peuvent être tantôt des anges, tantôt des saints glorifiés (*2). Ils sont les chefs symboliques des quatre parties de la création (*3). Ils représentent ainsi le pouvoir judiciaire de Dieu dans la création, avec ses quatre attributs : le lion, la force du jugement (*4), le veau, sa fermeté et sa patience (*5), l’homme, son intelligence (*6), l’aigle, sa rapidité (*7).

(*) Ézéch. 1:4-12 ; 10:5 ; voir aussi H.Rossier sur 1 Rois 6, p. 74-75

(*2) Apoc. 4:8-10 ; 5:8, 14

(*3) Gen. 2:20

(*4) Juges 14:18 ; 2 Sam. 1:23

(*5) Lév. 11:3 ; Prov. 14:4 ; Ézéch. 1:7

(*6) Prov. 20:27 ; 28:2 ; 30:2

(*7) 2 Sam. 1:23 ; Job 9:26

Vers. 8. — Six ailes.

Caractère des séraphins d’Ésaïe (*) qui représentent la purification par le feu, comme les chérubins représentent les jugements consumants. Leurs six ailes : De deux ils se couvrent la face, n’osant fixer la sainteté divine en Christ, — de deux ils se couvrent les pieds, n’osant se tenir debout devant Lui, — de deux ils volent pour proclamer partout sa divine sainteté.

(*) És. 6:2-3

Vers. 6. — Pleins d’yeux devant et derrière.

Connaissance extérieure des choses futures et passées, auxquelles s’applique le gouvernement du trône.

Vers. 8. — Pleins d’yeux tout autour et au dedans.

Perception intérieure parfaitement claire des choses qui les entourent (*).

(*) 2 Chron. 16:9 ; Zach. 3:9 ; 4:10

6                    CHAPITRE 5

Vers. 1. — Livre écrit au dedans et sur le revers, scellé de sept sceaux.

Le livre des conseils de Dieu à l’égard du royaume, et de ses voies en jugement envers le monde pour introduire le Christ dans l’héritage dont il prendra publiquement possession (*).

(*) És. 29 :11 ; Ézéch. 2:10 ; Cf. Apoc. 10:2

Vers. 5. — Le Lion de la tribu de Juda (*).

(*) Gen. 49:9

Vers. 6. — L’Agneau (άρνιον, non pas άμνός).

Ce mot se trouve 28 fois (*) dans l’Apocalypse, une seule fois dans tout le reste du Nouveau Testament : Jean 21:15. Il signifie toujours le Messie qui, parce qu’il a souffert et a été immolé, devient le centre des conseils de Dieu. Ici il est, de ce fait, digne de donner essor aux voies de Dieu en vue d’introduire son règne et la manifestation de sa gloire sur la terre. (Voir : «Court exposé et Division de l’Apocalypse», par H.R. p. 21.)

(*) Jean 21:15 ; Apoc. 5:6, 8, 12, 13 ; 6:1, 16 ; 7:9, 10, 14, 17 ; 12:11 ; 13:8, 11 ; 14:1, 4, 4, 10 ; 15:3 ; 17:14 ; 19:7, 9 ; 21:9, 14, 22, 23, 27 ; 22:1, 3

L’Agneau au milieu du trône et des quatre animaux et des anciens.

L’Agneau est le centre du gouvernement de Dieu (trône) (*), de son déploiement (animaux) (**), et de ceux qui sont rachetés par son sacrifice (rois et sacrificateurs) (***).

(*) Voir  4:2

(**) Voir  4:6, 7

(***) Voir  4:4

Sept (voir 1:4) cornes.

Plénitude de la puissance et de l’exaltation (*) royales (**) pour gouverner la terre.

(*) 1 Sam. 2:1 ; Ps. 75:10 ; Mich. 4:13

(**) 1 Sam. 2:10 ; Ps. 132:17 ; Dan. 8:20, 21

Vers. 6. — Sept yeux qui sont les sept Esprits de Dieu, envoyés sur toute la terre.

Plénitude (voir 1:4) de connaissance et de perception (voir 4:6) spirituelle et divine, avec lesquelles il gouverne la terre toute entière (*). Au chap. 4, 5, c’est la plénitude de l’Esprit pour mettre en lumière et anéantir par le feu du jugement.

(*) 2 Chron. 16:9 ; Ps. 33:13-15 ; Zach. 3:9 ; 4:10 ; És. 11:2

Vers. 8. — Quatre animaux (voir 4:6). Vingt-quatre anciens (voir 4:4).

Harpes.

Louange sacerdotale (*).

(*) Ps. 33:2; 43:4; 98:5

Coupes d’or pleines de parfums.

Médiation sacerdotale pour présenter les prières des saints (*) (apocalyptiques), selon la justice divine (voir 1:12).

(*) Ps. 141:2

Vers. 9. — Cantique nouveau.

Le Cantique nouveau est toujours entonné au sujet de la position prise par le Sauveur, soit comme venant dans ce monde en qualité de Libérateur, soit comme accomplissant sur la croix l’oeuvre de la Rédemption, soit comme ressuscité d’entre les morts, soit comme l’Agneau immolé occupant le centre du trône, soit enfin comme centre de la gloire de son peuple terrestre (*).

(*) Ps. 33:3 ; 40:3 ; 96:1 ; 98:1 ; 144:9 ; 149:1 ; És. 42:10 ; Apoc. 5:9 ; 14:3

Vers. 11. — Des myriades de myriades (*).

Une myriade : 10000. — Multiplication d’un nombre illimité de 10000 par un égal nombre de 10000. En un mot : Nombre infini.

(*) Dan. 7:10 ; Apoc. 9:16

7                    CHAPITRE 6

Vers. 2. — Cheval.

Représentant symbolique de l’action de la puissance divine (quel qu’en soit l’agent : roi, empereur, empires, le Christ ou les saints), envoyée pour visiter la terre ou accomplir les desseins de la providence divine en soumettant ou subjuguant une autorité rivale ou opposée. En Zach. 1:8, esprits administrateurs de la Providence de Dieu envers les empires (*).

(*) Zach. 1:8-10 ; 6:1-8 ; Apoc. 9:7, 17 ; 19:11-14

Cheval blanc.

Puissance conquérante ou triomphante. Blanc : Un symbole ne s’explique pas toujours de la même manière. La couleur des chevaux n’a la même signification ni en Zach. 1, ni en Zach. 6, ni dans notre passage, ni au chap. 19 (*).

(*) Zach. 6:3 ; Apoc. 19:11, 14 ; Cf. Zach. 1:8

Arc.

Combat à distance. Conquête rapide et éloignée

(*) Zach. 10:3-4 ; Hab. 3:8, 9

Vers. 4. — Cheval roux.

Lutte remplaçant la paix par une extermination mutuelle. Guerre civile .

(*) (Voir le verset lui-même.) Cf. Zach. 1:8 ; 6:2

Grande épée.

Lutte corps à corps et carnage.

Vers. 5. — Cheval noir.

Deuil et famine (*).

(*) (Voir les versets 5 et 6.) Cf. Zach. 6:2, 6

Balance.

Quantité soigneusement mesurée (*) à cause de la disette.

(*) Ézéch. 5:1

Vers. 6. — Mesure (χοϊνιξ) équivalant à un litre environ.

Blé et orge. Nourriture qui constitue les premières nécessités de la vie.

Denier. Salaire d’une journée d’ouvrier en Palestine (*).

(*) Matth. 20:2, 9. Voyez par contraste 2 Rois 7:1. Une mesure (seah, environ 8 litres) de fleur de farine, et deux mesures d’orge, pour un sicle (environ 3,5 deniers)

Huile et vin.

Consommation de luxe (*).

(*) Prov. 21:17

Vers. 8. — Cheval livide.

Mort par les «quatre jugements désastreux de l’Éternel» (*).

(*) Ézéch. 5:16, 17 ; 14:21

Le quart de la terre.

Peut-être la terre occupée par l’une des quatre monarchies générales des gentils.

Vers. 9. — Les âmes sous l’autel.

Les martyrs qui ont offert leurs corps en oblation pour la parole de Dieu et pour le témoignage (*).

(*) Matth. 23:35 ; 24:9 ; Apoc. 20:4

Vers. 11. -Longue robe (στολη) blanche.

Longue robe: Vêtement de dignité filiale (*), blanche : de pureté et de justice pratique, reconnue et acceptée (**) en vertu de la rédemption (***).

(*) Luc 15:22 ; Cf. 20:46

(**) Apoc. 7:9, 13

(***) Apoc. 7:14

Vers. 12. — Grand tremblement de terre.

Renversement général des fondements de la Société (*)

(*) Apoc. 11:13 ; 16:18 ; Cf. Actes 16:26

Vers. 12, 13. — Soleil, lune, étoiles.

Toutes les puissances qui éclairent et gouvernent, grandes et petites.

Soleil : Voir  1:16.

Noir comme un sac de poil.

Perdant entièrement le pouvoir d’éclairer (*) et causant le deuil (**).

(*) Joël 2:31

(**) Jér. 4:8, etc.

Lune comme du sang.

Autorité dérivée, reflétant la lumière du soleil en son absence — causant la mort (*).

(*) Joël 2:31 ; Act. 2:20. És. 13:10 ; Ézéch. 32:7 ; Joël 2:10 ; 3:15 ; Matth. 24:29 ; Apoc. 8:12 ; 12:1

Étoiles (voir 1:16) du ciel tombant sur la terre.

Autorités subordonnées perdant leur situation d’origine céleste, pour devenir terrestres par leur chute.

Vers. 14. — Ciel se retirant comme un livre qui s’enroule.

Jugement qui rend les hommes incapables de connaître les pensées du ciel (*).

(*) És. 34:4

Montagne.

Puissance fermement établie sur la terre

(*) Ps. 46:2, 3 ; És. 40:4 ; 64:1, 3 ; Jér. 51:25 ; Dan. 2:35 ; Mich. 6:1, 2 ; Hab. 3:10 ; Zach. 4:7 ; Matth. 17:20 ; 21:21

Ile.

Côte maritime. Puissance commerçante (*).

(*) És. 40:15; 51:5 ; Ézéch. 26:18 ; Soph. 2:11 ; Apoc. 16:20

8                    CHAPITRE 7

Vers. 1. — Quatre anges (*).

En contraste avec les quatre anges déliés de 9:14.

(*) Héb. 1:14

Quatre coins de la terre.

Lieux de la dispersion et de l’exil de Juda et d’Israël (*).

(*) És. 11:12

Quatre vents de la terre.

Éléments préparés pour dévaster la terre, correspondant ici aux anges de 9:14 (*).

(*) Jér. 49:36 ; Apoc. 7:3 ; Cf. Dan. 7:2

Terre.

Scène organisée du gouvernement sur la terre, professant d’être en relation avec Dieu. De là, souvent «terre» pour pays d’Israël.

Mer.

Masse confuse des nations dans un état de trouble, d’agitation ou d’anarchie (*).

(*) És. 57:20 ; Jér. 51:42 ; Ézéch. 26:3 ; Dan. 7:2

Arbres.

Ceux qui sont élevés en dignité et en puissance parmi les hommes (*), puissances protectrices (*).

(*) És. 61:3 ; Ézéch. 17:13 ; 31:3, 10-14 ; Dan. 4:20, 21

Vers. 2. — Autre ange montant de l’orient.

En rapport avec le soleil de justice qui se lèvera sur la terre d’Israël (*).

(*) Pour l’expression «Autre ange», voir «Court exposé et Division de l’Apocalypse», p. 25. Cette expression se trouve aux chapitres 7:2 ; 8:3 ; 10:1 ; Luc 1:78, 68 ; 7:16

Sceau du Dieu vivant.

Ce que le Dieu vivant marque irrévocablement pour le préserver. Sceller : mettre hors d’atteinte avec impossibilité d’y toucher (*).

(*) Ézéch. 9:4

Vers. 3. — Sceller au front.

Mise à part publique, manifestée à tous, connue de tous (*). De plus, confession ouverte soit de Christ, comme ici, soit de la Bête. (Apoc. 13:16.)

(*) Ézéch. 9:4 ; Apoc. 9:4 ; 14:1, 9 ; 20 :4 ; 22:4

Vers. 4. — 144000.

12 x 12 x 1000. Nombre symbolique. C’est le résidu dans son ensemble, scellé pour être préservé avant de traverser la grande tribulation. Le nombre 12 est la perfection de l’administration du gouvernement de Dieu sur la terre. Cette administration, est confiée à l’homme. Ainsi : 12 tribus, 12 apôtres, 12 portes, 12 fondements de la nouvelle Jérusalem, etc.

Vers. 9. — Longues robes blanches.

Voir  6:11

Palmes.

Emblèmes de justice (*), de protection paisible (*2). Caractère de l’entrée du roi de paix dans son royaume (*3). Jouissance paisible du bonheur millénaire représenté par la fête des Tabernacles (*4).

(*) Ps. 92, 12

(*2) Ex. 15:27

(*3) Jean 12:13

(*4) Lévit. 23:40

Vers. 15. — Temple.

Lieu du service sacerdotal des nations en connexion avec Israël (*).

(*) És. 56:6-7

9                    CHAPITRE 8

Vers. 1. — Silence d’environ une demi-heure.

Court intervalle sans manifestation publique des voies de Dieu en jugement (*).

(*) Cf. 7:1

Vers. 2. — Sept (*) trompettes (**).

Proclamation éclatante et publique de l’intervention de Dieu en jugement (***).

(*) Voir  1, 4

(**) Jos. 6:8

(***) Ex. 19:16, 19 ; Jos. 6:4, 20 ; Juges 7 :20 ; Jér. 4 :19-21 ; Zach. 9 :14

En Nomb. 10:1-10, le mot hébreu pour les trompettes donnant le signal du rassemblement, du départ, du combat et du culte est autre que dans les passages cités plus haut.

Vers. 3. — Autre ange (*).

Christ sous forme angélique, souverain sacrificateur et médiateur pour exercer le jugement, en réponse à l’efficace donnée aux prières des saints.

(*) Voir  7:2

Autel d’or.

Intercession selon la justice divine (*) pour rendre le peuple continuellement agréable devant Dieu (**).

(*) Voir  1:12

(**) Ex. 30:1-10

Vers. 5. — Encensoir rempli du feu de l’autel.

C’est l’autel d’airain. (Lév. 16:12.) Le feu : Le Jugement qui consume (*), appliqué au monde (**), tandis qu’il purifie, appliqué au croyant (***).

(*) Voir  1:14

(**) Ézéch. 10:2

(***) És. 6:6.7

Voix, tonnerres, éclairs.

Voir  4:5

Tremblement de terre.

Voir  6:12

Vers. 7. — Grêle (*).

Jugement subit, violent, orageux, d’origine céleste (**).

(*) Les quatre premières trompettes atteignent toutes les parties de la création symbolique : ciel, terre, mer, fontaines d’eaux. (Voir  14:7)

(**) És. 28:2, 17 ; 30:30 ; Ézéch. 38:22

Feu

Voir  vers. 5

Sang.

Vengeance rétributive (*). Dans un sens moral : l’esprit de la mort, comme souillure repoussante et révoltante ; la mort morale comme fruit du péché (**).

(*) Gen. 9:5, 6

(**) Ex. 7:14-21 ; Ézéch. 16:6. Voir  16:3

Terre.

Voir  7:1

Le tiers.

Tiers occidental du monde romain (*). Le tiers des objets frappés, veut dire : les objets appartenant à ce tiers occidental.

(*) Pour «le tiers», voir  Court exposé et Division de l’Apocalypse, p. 28 et 29

Arbres.

Voir  7:1

Herbe verte.

Prospérité terrestre (*) et agrément de la vie.

(*) És. 15:6 ; Zach. 10:1

Vers. 8. — Grande montagne toute en feu (*).

(*) (Voir  6:14.) Jér. 51:25 ; Zach. 4:7

Mer.

Voir  7:1

Sang.

Voir vers. 7

Vers. 9. — Mort.

Abandon de la profession de relation avec Dieu. Séparation publique de Lui. Apostasie (*).

(*) Jude 12

Navires.

Prospérité par le commerce (*).

(*) 1 Rois 22:49 ; Apoc. 18:19 ; Gen. 49 :13

Vers. 10. — Étoile brûlant comme un flambeau.

Puissance qui aurait dû agir comme lumière, abandonnant sa position d’autorité et ses rapports avec Dieu et brûlant au lieu d’éclairer (*).

(*) (Voir  1:16). Jude 13 ; És. 14:12-13

1) Fleuves.

a) Limites des nations. Ce qui les sépare en peuples divers (*).

(*) Jos. 12:2 ; Ps. 80:11 ; És. 11:15 ; 18:1 ; 27:12 ; Soph. 3:10

b) Nations puissantes (*).

(*) Ps. 93:3 ; És. 8:7-8 ; 18:2 ; Jér. 46:7-8 ; Nah. 1:8 ; Hab. 3:9

c) Sources de rafraîchissement et de fertilité (*).

(*) És. 19:5-6 ; 33:21 ; 43:20 ; Ézéch. 31:4 ; 47:7-10 ; Nah. 1:4

2) Fontaines des eaux.

Sources de l’existence morale et de la vie des peuples (*).

(*) Os. 13:15 ; Apoc. 14:7 ; 16:4 ; 21:6

Vers. 11. — Eaux devenant absinthe.

Amertume empoisonnant tout ce qui devrait être le moyen de rafraîchissement pour l’homme, ce qui concerne sa vie habituelle (*).

(*) Deut. 29:18 ; Jér. 9:15 ; 23:15 ; Lament. 3:15, 19

Beaucoup d’hommes moururent par les eaux.

«L’absinthe» apporte la mort morale (voir vers. 9) aux hommes, et les perd individuellement.

Vers. 12. — Soleil, lune, étoiles.

Voir  1:16 ; 6:12, 13

Obscurci.

Absence de perception des pensées de Dieu. Ni lumière, ni chemin pour se conduire (*).

(*) 2 Cor. 4:4 ; 2 Thess. 2:11-12

Vers. 13. — Aigle volant par le milieu du ciel.

Rapide messager de malheur, en contraste avec 14 :6.

10               CHAPITRE 9

Vers. 1. — Étoile tombée du ciel (*).

(*) (Voir  8:10). Analogie en És. 14:12

Clef (*) du puits de l’abîme.

Puissance pour l’ouvrir et déchaîner le pouvoir de Satan, comme 20:1, pour l’y enfermer.

(*) Voir  1:18; 3:7

Puits de l’abîme.

Source du mal et de la misère sataniques (*).

(*) Cf. 9 :11 ; 11:7 ; 17:8 ; 20:1, 3

Vers. 2. — Fumée comme d’une grande fournaise.

Déchaînement de la méchanceté satanique à laquelle le jugement de Dieu donne essor (*).

(*) És. 9:18-19. Pour le jugement de Dieu, Cf.:Gen. 19 :28 ; Ex. 19:18 ; Ps. 18:8 ; És. 34:10 ; Joël 2:30

Soleil et air obscurcis.

Ce déchaînement a pour résultat d’obscurcir l’autorité suprême (voir 1 :16), en empêchant de reconnaître la pensée de Dieu ; et de vicier l’air : d’obscurcir l’atmosphère de l’esprit de l’homme en enlevant toute influence bienfaisante du milieu où il se trouve (*).

(*) Éph. 2 :2 ; 2 Cor. 4:3 ; Cf. Apoc. 16:17

Vers. 3. — Sauterelles.

Une armée d’instruments directs du pouvoir de Satan, sortant du déchaînement de sa méchanceté. Propagande conquérante et dévorante (*).

(*) Deut. 28 :38 ; Joël 1:4 ; Nah. 3:15, 17. Armées du nord : Jér. 51:27

Pouvoir des scorpions.

Pouvoir d’infliger des tourments mortels et des angoisses morales (*).

(*) Cf. 9 :5, 10

Vers. 4. — Herbe de la terre (*) et verdure.

Voir  8:7

(*) La terre peut signifier le pays ou la terre d’Israël quand il s’agit de circonstances juives. (Voir  7:1 ; Cf. 20:8, 9.)

Arbre.

Voir  7:1 ; 8:7

Hommes qui n’ont pas le sceau de Dieu sur leurs fronts (*).

(*) Juifs apostats  (Voir  7:3.)

Vers. 5. — Cinq mois.

Période limitée, incomplète. Ce n’est pas encore le jugement final.

Vers. 7. — Chevaux (*) préparés pour le combat.

Instruments guerriers qu’aucun obstacle n’arrête (**).

(*) Voir  6:2

(**) Job 39:22-28

Comme des couronnes semblables à de l’or.

Une classe dominatrice spéciale, prétendant faussement à la royauté et à la justice divine (*).

(*) Voir  1:13 ; 4:4

Comme des faces d’hommes.

En apparence indépendants et agissant avec leur propre intelligence (*).

(*) Voir  4:6-7

Vers. 8. — Cheveux comme des cheveux de femme.

En réalité dépendant d’autrui d’une manière déshonorante, malgré leurs prétentions (*).

(*) 1 Cor. 11:10-14

Comme des dents de lion.

Férocité (*).

(*) Job 4:10 ; Joël 1:6

Vers. 9. — Cuirasses comme des cuirasses de fer.

Consciences endurcies (*).

(*) És. 48:4 ; Lam. 3 :65 ; Contraste : És. 59:17 ; Éph. 6:14

Bruit de chariots courant au combat.

Attaque violente et irrésistible (*).

(*) Joël 2:5 ; Jér. 46:9 ; 47:3

Vers. 10. — Queues de scorpions (*), aiguillons, pouvoir dans leurs queues.

Doctrines empoisonnées et mensongères de faux prophètes, qu’ils disséminent et laissent derrière eux (**).

(*) Voir  v. 3

(**) És. 9:15.

Vers. 11. — Ange de l’abîme, Abaddon, Apollyon (*).

Destructeur.

(*) Ps. 88 :11 ; Prov. 15 :11 ; Job 26:6

Vers. 13. — L’autel d’or. (Voir  8:3.)

La voix sortant de l’autel de l’intercession, donne essor au deuxième malheur qui est un jugement en faveur des saints.

Vers. 14. — Quatre anges liés.

Contraste avec 7:1

Euphrate.

Barrière et frontière normales de la Palestine (*) et de l’empire romain.

(*) Jos. 1:4, etc. (Voir  8:10.)

L’heure, le jour, le mois et l’année.

Une période très exacte et déterminée.

Vers. 16. — Deux myriades de myriades.

20000 fois des myriades (Voir  5:11)

Vers. 17. — Chevaux.

Voir  6:2

Cuirasses (*) de feu, d’hyacinthe et de soufre.

Conscience cautérisée par des principes infernaux et dominateurs. L’hyacinthe a une couleur rouge orange et pourpre; couleur impériale (**).

(*) Voir  verset 9

(**) Voir  21:20

Vers. 18. — Feu, fumée et soufre sortant de leur bouche.

Origine infernale de ces «trois fléaux» qui consument, obscurcissent et étouffent les âmes (*). Ce que les chevaux proclament (bouche) coûte la vie aux hommes (tue) (**) en contraste avec le premier malheur (***).

(*) 9:2; 19 :3; 20:10; 21 :8

(**) 9:15

(***) 9:6

Vers. 19. — Le pouvoir des chevaux est dans leur bouche (*) et dans leurs queues (**).

(*) 9 :17, 18

(**) Voir  9 :10

Queues semblables à des serpents, ayant des têtes.

Enseignements impies concentrés avec une ruse séductrice et satanique (*) dans des chefs considérés qui les imposent (**).

(*) 2 Cor. 11:3

(**) És. 9:15

11               CHAPITRE 10

Vers. 1. — Un autre ange puissant descendant du ciel.

Christ, sous forme angélique, non encore manifesté publiquement et personnellement (*), venant, par sa puissance, revendiquer ses droits au règne universel.

(*) Voir  7:2

Nuée et (plus bas) Colonnes de feu.

La nuée est l’habitation de la gloire divine avec Israël. Les deux sont les signes de la présence de l’Éternel avec Israël au désert, pour conduire et garantir le peuple (*).

(*) Ex. 13:21 ; 14:20 ; És. 4:5 ; Ézéch. 10:4 ; Cf. Matth. 17:5. Act. 1:9

Arc-en-ciel.

Voir  4:3

Visage comme le soleil.

Voir  1:16

Pieds comme des colonnes de feu.

Fermeté de ses voies en jugement qui discerne et consume. Au chap. 1:15, en rapport avec l’Église, ici en rapport avec le monde et pour conduire Israël.

Vers. 2. — Petit livre ouvert.

Une partie restreinte de la prophétie, non scellée, c’est-à-dire déjà révélée et dont chacun peut prendre connaissance (*).

(*) (Voir 5:1 et suiv.) ; Ézéch. 2:9-10 ; Cf. Dan. 12:4

Son pied droit sur la mer (*).

Il revendique ses droits à la possession de la masse confuse des nations.

(*) Voir  7:1 ; 8:8-9

Le gauche sur la terre (*).

Ces mêmes droits à la possession du monde or ganisé qui professe être gouverné par Dieu.

(*) Voir  7:1 ; 8:7

Vers. 3. — À haute voix.

Voir  4:5

Comme le lion rugit.

Voir  5:5. Revendication puissante et effrayante de ses droits à saisir sa proie et à la dévorer (*).

(*) És. 5:29 ; 31:4. Amos 3:4, 8

Vers. 4. — Les sept tonnerres (*).

La plénitude (**) de l’intervention du trône (***) en puissance, en majesté et en jugement, pour répondre au cri de l’ange.

(*) Voir  4:5

(**) Voir  1:4

(***) Voir  4:5

Vers,. 7. — Mystère de Dieu terminé.

L’ordre et les bénédictions qui accompagnent le gouvernement de Dieu sur la terre, voilés jusqu’ici, seront désormais pleinement découverts. C’est le seul mystère dont la révélation ne soit pas encore complète dans l’époque actuelle. — Un mystère est une chose voilée à l’homme, qui n’est connue que par révélation et seulement de ceux à qui elle est dévoilée (*).

(*) Rom. 16:25 ; 1 Cor. 2:7 ; 15:51 ; Éph. 1:9 ; 3:3, 4, 9 ; 5:32 ; 6:19. CoI. 1:26, 27 ; 2:2 ; 4:3 ; 2 Thess. 2:7 ; 1 Tim. 3:9, 16 ; Apoc. 1:20 ; 10:7 ; 17, 7

Vers. 8. — Voix du ciel (*).

(*) Voir  4:1, en contraste avec 1 :10

Vers. 9. — Dévorer.

S’approprier avidement son contenu (*).

(*) Jér. 15:16

Vers. 10. — Doux comme du miel.

Effet de la communication directe des révélations divines.

Ventre rempli d’amertume.

Effet sur l’homme intérieur quand le contenu du livre est digéré, c’est-à-dire appliqué à la conscience (*).

(*) Jér. 15:15-18 ; Ézéch. 3:1-3, 14

12               CHAPITRE 11

Vers. 1. — Roseau semblable à une verge.

Mesure (*) avec caractère d’autorité et de puissance (**).

(*) 21:15 ; Ézéch. 40

(**) Ex. 4:2, 17 ; Ps. 110:2

Mesurer.

Prendre possession pour Dieu. Ce qui est donné à Dieu, accepté de lui et placé sous ses soins (*).

(*) Zach. 2:1-4

Le temple, l’autel, et ceux qui y adorent.

Le temple : Lieu intérieur du culte. Lieu où l’on s’approche de Dieu. Lieu des relations de Dieu avec son peuple.

L’autel : L’autel d’or, lieu de l’intercession.

Ceux qui y adorent : Les adorateurs qui appartiennent à cet ordre de choses. Les vrais adorateurs juifs de ce jour-là.

Vers. 2. — Ne pas mesurer.

Laisser de côté comme rejeté et donné aux nations.

Le parvis en dehors du temple.

La profession extérieure se rattachant au culte juif à Jérusalem sans relation vitale avec Dieu.

La cité sainte foulée aux pieds des nations quarante-deux mois (*).

(*) Ou : 1260 jours, ou : un temps, des temps et la moitié d’un temps. C’est la dernière demi-semaine de Daniel. Le temps n’est jamais compté qu’en rapport avec le peuple juif. Dan. 7:25 ; 9:27 ; 12:7, 11 ; Apoc. 11 :2, 3 ; 12, 6, 14 ; 13:5

Vers. 3. — Deux témoins.

Témoignage compétent, suffisant, bien que le moindre selon la loi (*).

(*) Nomb. 35:30 ; Deut. 17:6 ; Matth. 18:16 ; 2 Cor. 13:1

Sacs.

Deuil, affliction (*) et repentance (**).

(*) Gen. 37:34 ; 2 Sam. 3:31

(**) Jonas 3:5-8 ; Matth. 11:21

Vers. 4. — Les deux oliviers et les deux lampes qui se tiennent devant le Seigneur de toute la terre.

Témoignage suffisant (*) au rétablissement d’Israël (**) avec la royauté et la sacrificature (2 oliviers) (***). Leur témoignage a pour sujet les droits de Christ sur la terre en rapport avec ces deux dignités (la royauté et la sacrificature). Ici le témoignage n’est que suffisant ; c’est pourquoi ils sont les deux lampes. En Ex. 25, le témoignage d’Israël vu en Christ dans le lieu saint est complet, de même celui d’Israël restauré en Zach. 4.

(*) Voir  11:3

(**) Ex. 25:31-40 ; Zach. 4:1-3

(***) Zach. 4:3, 14

Vers. 5, 6. — Feu sortant de leur bouche ; pouvoir de fermer le ciel; pouvoir sur les eaux pour les changer en sang ; pouvoir pour frapper la terre.

Actes de puissance accompagnant le témoignage d’Élie et de Moïse (*).

(*) 2 Rois 1:10 ; Cf. Luc 9:54, 55 ; Jacq. 5:17 ; Ex. 7:17 ; 8:16

Vers. 7. — La Bête qui monte de l’abîme.

Voir  13:1. La première Bête, distincte de la Bête montant de la terre, ou faux prophète (*).

(*) Tous les passages où la première Bête est mentionnée dans l’Apocalypse : 11:7 ; 13:1, 12, 14, 15, 17 ; 14:9, 11 ; 15:2 ; 16:2, 13 ; 17:3, 8, 11 ; 19:19, 20 ; 20:10

Vers. 8. — La grande ville, appelée spirituellement Sodome et Égypte.

La grande ville : Jérusalem.

Sodom. : Corruption (*) et apostasie (**).

Égypte : Pouvoir oppresseur du peuple de Dieu.

(*) Gen. 13:13 ; Ézéch. 16:46, 53

(**) Jude 6:7

Vers. 12. — Dans la nuée.

Voir  10:1

Vers. 13. — Grand tremblement de terre.

Voir  6:12

La ville.

Le système organisé de la terre (*). Diffère de la grande ville du v. 8, dont le nom est donné.

(*) 16:19 ; 17:18

La dixième partie.

Le chiffre 10 exprime la responsabilité envers Dieu. Ici, la partie responsable.

7000 noms d’hommes.

Nombre complet (*) d’hommes que Dieu connaît et dont il a pris note (**).

(*) Voir  1:4

(**) (Voir  3:4.) Cf. Ex. 31:2 ; 33:12, 17

Vers. 15. — Grandes voix.

Voir  4:5

Vers. 19. — Temple (*) ouvert dans le ciel.

Les relations de Dieu avec son peuple reprises, non encore rétablies sur la terre, mais assurées dans le ciel.

(*) Voir  11 :1

L’arche de Son alliance apparaissant dans son temple.

L’immuable lien de Dieu avec son peuple, remis en lumière. L’alliance gardée fidèlement par Lui (rompue par Israël) est vue dans le ciel, c’est-à-dire selon les conseils de Dieu.

Éclairs, voix, tonnerres (*), tremblement de terre (**), grosse grêle (***).

Cette reprise des relations de Dieu avec Israël ne peut avoir lieu sans jugements.

(*) Voir  4:5

(**) Voir  6:12 ; 8:5 ; 11, 13

(***) Voir  8:7

13               CHAPITRE 12

Vers. 1. — Grand signe dans le ciel : Une femme.

Israël considéré selon son importance dans les pensées de Dieu. La femme, Israël, vase des promesses et du déploiement des conseils de Dieu (*).

(*) Gen. 3:15 ; Gal. 3:16 ; 4:25-26

Revêtue du soleil (*).

Parée par l’autorité suprême, comme devant enfanter le Messie.

(*) Voir  1:16

La lune (*) sous ses pieds.

La lumière réfléchie de l’état antérieur du judaïsme, la gloire de l’ancienne alliance, ou état mosaïque, sous ses pieds, c’est-à-dire dans une place subordonnée (**).

(*) Voir  6:12 ; 8:12

(**) Gen. 37:9

Couronne de 12 (*) étoiles (**) sur sa tête.

Elle est couronnée de l’emblème du gouvernement complet, le nombre 12 étant celui de la perfection d’autorité administrative confiée par Dieu à l’homme sur la terre.

Couronne de 12 étoiles : Allusion aux 12 tribus, en rapport avec l’autorité royale et administrative confiée à l’homme.

(*) Voir  7:4

(**) Voir  1:16

Soleil, lune, étoiles (*).

En rapport avec Israël (**).

(*) Voir  8:12

(**) Gen. 37:9

Vers. 3. — Grand dragon roux, signe dans le ciel.

Satan (*), source du pouvoir du monde. La puissance du mal ayant encore sa place dans le ciel, sphère du pouvoir. L’accusateur des frères.

(*) És. 27:1 ; Apoc. 12:9-10

Sept (*) têtes.

Plénitude de l’autorité dans le gouvernement, la tête étant ce qui gouverne (**); mais aussi succession complète des diverses formes de gouvernement (***).

(*) Voir  1:4

(**) És. 9:15; 19:15 ; Dan. 2:38

(***) Apoc. 17 :10

Dix cornes (*).

Puissance royale responsable, mais incomplète (l’Agneau a 7 cornes) ; c’est aussi l’ensemble des royaumes constituant l’empire romain occidental (**).

(*) Voir  5:6

(**) Dan. 7:7, 24

Sept (*) diadèmes.

État complet de l’autorité qui dirige ou domine les diverses formes du gouvernement (**).

(*) Voir  1:4

(**) Apoc. 19:12

Vers. 4. — Queue (*).

Influence satanique directe par fausses doctrines (**).

(*) Voir  9:10, 19

(**) És. 9:15

Le tiers (*) des étoiles (*).

Puissances subordonnées qui auraient dû amener l’ordre et la lumière dans l’empire romain occidental.

(*) Voir  8:7

(**) Voir  1:16

Vers. 5. — Fils mâle.

Christ et l’Église, car Dieu ne les sépare pas dans ses conseils. Comparez la suite des événements à la fin du v. 5 et aux versets 6 et 7 (*).

(*) És. 66:7 ; 1 Cor. 15:20, 23 ; Apoc. 20:4-5

Vers. 6. — Le désert.

Une contrée inconnue, hors de l’atteinte des ennemis, une retraite fournie par la providence de Dieu où l’Israël des conseils de Dieu est gardé matériellement à l’abri du besoin pendant un temps limité.

1260 jours

(*) (Voir  11:2) ; 12:14

Vers. 7. — Michel (*).

L’Archange, chef de l’armée angélique, tenant de la part de Dieu les intérêts du peuple devant l’ennemi.

(*) Dan. 10:13, 21 ; 12 :1 ; Jude 9

Vers. 10. — Grande voix.

Voir  4:5

Vers. 12. — La terre et la mer.

Voir  7:1

Vers. 14. — Les deux ailes du grand aigle (*).

Ici : Rapidité pour échapper, fournie par la puissance de Dieu (**).

(*) Voir  4, 7

(**) Matth. 24:16. Pour d’autres cas : Ex. 19:4 ; Deut. 28:49 ; 2 Sam. 1:23

Vers. 15. — De sa bouche.

Voir  9:18

De l’eau, comme un fleuve.

Fleuve des nations mises en mouvement par la proclamation de Satan, pour submerger et anéantir l’Israël de Dieu (*).

(*) Voir  8:10

Vers. 16. — La terre.

Voir  7:1

Vers. 17. — Le témoignage de Jésus.

Voir  1:2

14               CHAPITRE 13

Vers. 1. — La mer.

Voir  7:1

Ici, origine de l’empire romain ressuscité, sortant de l’anarchie des peuples.

Une Bête.

Une puissance sans relation morale avec Dieu (*). Ici : Empire romain avec toute son organisation (**) personnifié dans un homme (***).

(*) Dan. 4:32-34 ; 2 Pierre 2:12 ; Jude 10:19 ; 1 Cor. 2:14

(**) Dan. 7:7, 19-26

(***) Apoc. 17 :11

Dix cornes (*).

Dix rois (**).

(*) Voir  5:6 ; 12:3

(**) Apoc. 17:12

Sept têtes (*).

Organisation de l’empire romain vu dans sa plénitude ou son ensemble et dans la diversité de ses gouvernements.

(*) Voir  12:3

Dix diadèmes.

Ici, sur les cornes, non sur les têtes. (Cf. 12:3.) Les royaumes distincts subsistent et leurs rois sont vus comme régnant ensemble à ce moment-là.

Vers. 2. — Léopard, ours, lion.

Les traits des trois monarchies générales qui ont précédé la quatrième Bête de Daniel (c’est-à-dire l’empire romain), absorbées dans cette dernière.

Léopard : Rapidité de conquête. L’empire d’Alexandre (*).

Ours : Voracité, ténacité pour saisir et retenir sa proie. Mèdes et Perses (**).

Lion :  Force et férocité. Empire chaldéen (***).

(*) Dan. 7:6 ; Hab. 1:8

(**) Dan. 7:5

(***) Dan. 7:4

Vers. 3. — Une tête frappée à mort.

La tête impériale de l’empire romain ; la sixième tête (*).

(*) Apoc. 17:8

Plaie mortelle guérie.

Résurrection de la Bête romaine sous sa forme impériale (*).

(*) Apoc. 17:11

Vers. 5. — Une bouche.

Ici, une bouche à la Bête ; en Daniel 7:8, à la petite corne. Ainsi la Bête est ici un personnage (*).

(*) Cf. 17:11

Quarante-deux mois (*).

Durée du règne de la Bête (**).

(*) Voir  11:2

(**) Dan. 7:25

Vers. 6. — Son habitation.

L’Église (*).

(*) Éph. 2:22 ; Apoc. 21:3

Ceux qui habitent dans le ciel.

Les saints célestes, hormis l’Église (*).

(*) 12:12 ; Dan. 7:18, 25, 27

Vers. 11. — Une autre bête montant de la terre

L’Antichrist (*).

(*) Voir  7:1

(*) És. 30:33 ; Dan. 11:36-39 ; 2 Thess. 2:3, 4 ; 1 Jean 4:3

Deux cornes semblables à un agneau (*).

Roi et prophète en imitation du Christ.

(*) Voir  5:6

Vers. 14. — Image de la Bête.

Image de la première Bête, une idole qui la représente. Idolâtrie de l’État (*).

(*) Dan. 9:27; 11:31; 12 :11 ; Apoc. 14:9; 15:2; 19:20; 20 :4

Vers. 16. — Marque sur la main droite et sur le front (*).

Marque indiquant que l’on sert exclusivement la Bête et que l’on reconnaît publiquement son autorité (**). Elle consiste dans le nom de la Bête et dans le nombre de son nom (v. 17).

(*) Voir  7:3

(**) Apoc. 14:9, 11 ; Cf. 14:1 ; 22:4

Vers. 18. — Six cent soixante-six.

Le nombre six est toujours un nombre d’imperfection, par exemple, d’un travail humain qui n’aboutit pas à son plein résultat. Le nombre 666 nous est donné comme le revenu de Salomon, de la royauté humaine imparfaite, malgré sa gloire. Ici ce nombre est en rapport avec la royauté satanique. Nous passons sous silence la signification de ce chiffre comme nom. Elle sera, nous n’en doutons pas, très claire pour les sages de la fin qui auront besoin de la connaître (*).

(*) 1 Rois 10:14 ; Dan. 11:33 ; 12:10

15               CHAPITRE 14

Vers. 1. — L’Agneau (*) sur la montagne de Sion.

Royauté de David, manifestée publiquement à Jérusalem et appartenant au Messie qui a souffert (**).

(*) Voir  5:6

(*) 2 Sam. 5:7 ; Ps. 2:6 ; 110:2 ; És. 24:23 ; Dan. 7:14 ; Mich. 4:7

144000

Voir  7:4

Ici, le résidu de Juda qui a traversé la tribulation, le résidu des deux premiers livres des Psaumes (Cf. v. 5), les frères de Christ (*) associés avec lui dans son royaume (**).

(*) Matth. 25:40

(**) 1 Sam. 22:1-2 ; 2 Sam. 23:8, etc.

Vers. 2. — Voix de grandes eaux,

Voir  1:15

d’un grand tonnerre,

Voir  4:5

Joueurs de harpe.

Voir  5:8

Vers. 6. — L’Évangile éternel.

Un Évangile qui a été proclamé dès le commencement, éternel dans son caractère, annonçant que la semence de la femme écrasera la tête du serpent et introduira son royaume et la bénédiction finale de la création’.

(*) Gen. 3:15 ; Matth. 24:14

Vers. 7. — Ciel, terre, mer, fontaines d’eau.

Voir  7:1 ; 8:10

Vers. 8. — Babylone (*) la grande.

Babel est la «confusion» produite parmi les hommes par le jugement de Dieu, à cause de la tentative organisée par eux, d’agir dans l’indépendance de Dieu (**). Ici c’est le système romain sous son aspect moral et religieux. La fausse Église, la grande prostituée idolâtre et persécutrice des saints (***).

(*) Gen. 11:9

(**) Gen. 11:3-9

(***) Apoc. 16:19 ; 17:5 ; 18:2, 10,21

Vers. 14. — Semblable au fils de l’homme.

Voir  1:13

Couronne d’or.

Voir  4:4

Faucille tranchante (*).

(*) Deut. 16:9-13 ; Joël 3:13-14 ; Marc 4:29

Vers. 15. — Temple

(*) (Voir  11:1), v. 17

Vers. 15. — Moisson.

D’habitude jugement qui sépare les méchants d’avec les justes, afin que ces derniers soient mis à l’abri. Ici, c’est la moisson de la terre, un jugement général et non séparatif (*), sur la population de la terre, sur les nations, à l’exception du peuple juif (*).

(*) [note de Bibliquest] Autre pensée dans JND Notes sur Apocalypse p. 92,94 et JND Etudes sur la Parole, Apocalypse p.90 et H.R, Court exposé et division de l’Apocalypse, p.37

(**) Joël 3:11-14 ; Cf. Matth. 13:30 ; Luc 17:34-37

Vers. 17. — Temple dans le ciel

(*) Voir  11:19

Indique ici la reprise des relations de Dieu avec le vrai Israël, par le jugement. Ici l’ange lui-même a une faucille.

Vers. 18. — Pouvoir sur le feu.

Puissance pour exécuter le jugement de Dieu (*). Ici, le jugement ne s’adresse pas au monde, mais au peuple juif apostat.

(*) Voir  8:5

Sortant de l’autel.

L’autel d’or. Le jugement est en rapport avec l’intercession (*).

(*) Apoc. 16:7. (Voir  8:3.)

La vigne de la terre.

Le peuple juif (*).

(*) Ps. 80:8-11 ; És. 5:7 ; Matth. 21:33-41

Vers. 19. — La vendange. La Cuve.

Le jugement sur les Juifs apostats. Nul n’est épargné (*). La cuve : la colère de Dieu (**).

(*) És. 63:1-6

(**) Apoc. 19:15

Vers. 20. — Hors de la ville.

Peut-être en Édom (*).

(*) És. 63:1-6

1600 stades.

Ou 296 kilomètres. Selon Jérôme, la longueur de la Palestine.

16               CHAPITRE 15

Vers. 2. — Mer de verre.

Voir  4:6

Pureté fixe et définitive de ceux qui s’y tiennent, en contraste avec le lavage d’eau qui est la purification.

Mêlée de feu (*).

Feu de la tribulation judiciaire de Dieu pour acquérir aux siens la délivrance et la pureté définitive (**).

(*) Voir  8:5

(*) Dan. 3:26, 27 ; Ps. 66:12

Ceux qui ont remporté la victoire sur la Bête et sur son image et sur le nombre de son nom.

Compagnie céleste des martyrs gentils de la dernière demi-semaine ayant part à la première résurrection (*).

(*) Apoc. 13:7, 15-18 ; 20:4

Harpes de Dieu.

Voir  5:8

Vers. 3. — Cantique de Moïse.

Louange au sujet de la destruction de l’oppresseur gentil (*).

(*) Ex. 15

Cantique de l’Agneau (*).

L’Agneau considéré tout spécialement ici comme roi des nations. (v. 3, 4.)

(*) Voir  5:6-9

Vers. 5. — Temple du Tabernacle du témoignage dans le ciel, ouvert (*).

Non pas, comme 11:19, «l’arche de l’alliance» avec Israël, mais «le tabernacle du témoignage» (**).

Le témoignage : les tables de la loi ; les exigences de la sainteté de Dieu dans le gouvernement du monde. Si la loi est en rapport avec Israël, elle est aussi la source d’où la colère de Dieu tombe sur la terre apostate avant l’apparition du Seigneur. «Ouvert» pour en faire sortir les anges exécuteurs des jugements.

(*)(Voir  11:19.) Apoc. 14:15, 17 ; 15:8 ; 16:1, 17

(**) Ex. 25:16 ; Nomb. 1:50; 10:11

Vers. 6. — Lin pur et éclatant (λίνον) (*).

Justice et sainteté originelles, caractérisant les jugements divins.

(*) En Apoc. 19:8, 14 un autre mot (βυσσινος). C’est le byssus, coton d’Égypte, dont étaient faits les vêtements des sacrificateurs.

Ceintures d’or sur leurs poitrines (*).

Fermeté judiciaire et justice divine pour l’exécution du jugement.

(*) Voir  1:13

Vers. 7. — L’un des quatre animaux.

Voir  4:6, 7

Sept (*)  coupes d’or (**) .

Plénitude, ou consommation de la colère de Dieu selon sa justice (***).

(*) Voir  1:4

(**) Voir  1:12

(***) Ps. 75:8 ; És. 51:17 ; Jér. 25:15 ; Cf. Luc 22:42

Vers. 8. — Fumée procédant de la gloire de Dieu, remplissant le temple.

Témoignage de la puissance et de la majesté de sa gloire en jugement, mais empêchant toute relation avec Dieu. Personne ne peut plus entrer pour intercéder (*).

(*) 1 Rois 8:10-11 ; És. 6 :4

17               CHAPITRE 16

Vers. 2. — Sur la terre (*).

Non plus le tiers, comme en 8:7. La terre est la Palestine pendant la dispensation juive, la sphère de la chrétienté pendant la dispensation chrétienne. Elle est le théâtre où les questions qui ont un caractère moral, dans la création, sont résolues.

(*) Voir  7:1 ; Cf. 8:7

Ulcère mauvais et malin.

État caractérisé par l’angoisse et la misère morale, dans la souillure et la séparation de Dieu (*).

(*) Ex. 9:9 ; Lév. 13:18-23 ; 2 Rois 20:7 ; Job 2:7

Vers. 3. — La mer.

Voir  7:1 ; 8:8

Sang (*) comme d’un corps mort.

La mort cadavérique. La corruption dans ce qui devrait être l’expression de la vie. Mort morale. Abandon de toute profession religieuse (**).

(*) Voir  8:7

(**) Gen. 9:4 ; Ex. 7:17-18

Vers. 4. — Fleuves et fontaines des eaux.

Les peuples rendus distincts l’un de l’autre par l’influence de certains principes. Les principes moraux qui sont à la source de la vie des peuples (*).

(*) Voir  8:10. 1 a, c, 2

Sang.

Voir  v. 3 ; 8:7

Vers. 5. — L’ange des eaux.

Le troisième ange, comme le premier est l’ange de la terre, et le second l’ange de la mer.

Vers. 7. — L’autel.

Voir  14:18

Vers. 8. — Le soleil.

Voir  8 :12

Vers. 9. — Brûlés par de grandes chaleurs.

Le pouvoir suprême brûlant au lieu d’éclairer, et devenant l’instrument d’une oppression terrible (*).

(*) Ps. 121:6 ; És. 49:10

Vers. 10. — Trône de la Bête.

Siège du gouvernement de l’empire romain.

Royaume devenant ténébreux.

Jugement pénal sur l’empire romain, accompagné de terribles douleurs morales (v. 10, 11) et de révolte contre le Dieu du ciel.

Vers. 12. — Le grand fleuve Euphrate.

Limite et séparation (*), qui sont la sûreté de l’empire romain, entre sa frontière orientale et les hordes des nations.

(*) Voir  8:10. 1, a

Les rois qui viennent de l’Orient.

Ou «du soleil levant». Alliés peut-être de l’Assyrien (*).

(*) Cf. Zach. 14:2

Vers. 13. — La bouche.

Ce qui prononce la parole et exprime la pensée. Ce qui sort de la bouche et souille l’homme (*). Esprits immondes.

(*) Matth. 15 :11

Grenouilles (*)

(*) Ex. 8:3, etc. ;  Lév. 11:10 ; Ps. 78:45 ; 105:30

Vers. 14. — Trois esprits de démons.

Trinité de démons avec puissance miraculeuse. Esprit de la trinité satanique : le pouvoir direct, blasphématoire et rebelle de Satan (le dragon) ; celui de l’empire romain ressuscité (la Bête) ; celui du faux prophète (la seconde Bête, ou l’Antichrist).

Vers. 16. — Armagédon.

La montagne de Meguiddo (*) «en Hébreu» parce qu’alors Israël revient au premier plan. Le lieu de la fin du témoignage fidèle de la royauté en Israël devient le lieu de la défaite finale des rois de la terre (**).

(*) 2 Rois 23:29 ; 2 Chr. 35:22 ; Zach. 12:11

(**) Jug. 5:19-20

Vers. 17. — L’air.

L’atmosphère qui enveloppe les hommes et agit sur eux. Ce qui est essentiel à leur existence. La scène de l’autorité de Satan (*).

(*) Éph. 2:2

Vers. 18. — Éclairs, voix et tonnerres.

voir 4:5

Grand tremblement de terre (*), etc.

Convulsion subversive universelle.

(*) Voir  6:12

Vers. 19. — La grande ville divisée en trois.

Organisation unifiée de la civilisation européenne dans les bornes de l’empire romain occidental (*), en contraste avec la grande ville juive (**) et avec les villes des nations.

(*) Apoc. 17:18 ; 18:10, 16, 18, 19, 21

(**) Apoc. 11 :8

Les villes des nations.

Organisation politique des nations en dehors de l’empire romain.

La grande Babylone.

Voir  14:8

Vers. 20. — Toute île.

Toutes les côtes maritimes sous leur aspect commercial. (Voir  6 :14.)

Les montagnes.

Voir  6:14

Vers. 21. — Grande grêle (*) du poids d’un talent.

Le poids monétaire le plus élevé.

(*) Voir  8:7

18               CHAPITRE 17

Vers. 1. — La grande prostituée.

Une prostituée : Femme qui se livre pour de l’argent. Corruption idolâtre de la religion chrétienne, détournant les âmes du vrai Dieu (comme Ézéchiel 23, de la religion juive) (*). La prostitution a son origine à Babylone (**).

(*) Cf. 1 Rois 21:25, 26

(**) Jér. 51:7

Assise sur plusieurs eaux.

Exerçant une influence étendue sur les masses populaires (*).

(*) Vers. 15. (Voir  8:10.)

Vers. 2. — Commettre fornication.

Avoir des rapports avec celle qui ne devait reconnaître d’autre époux que Christ.

Ceux qui habitent sur la terre.

Voir  3:10

Vers. 3. — En Esprit dans un désert.

L’aspect désolé, et sans aucune source vivante, du lieu qu’elle habite, vu par les yeux de l’Esprit (*).

(*) Ps. 63:1

Bête écarlate, pleine de noms de blasphème.

Le pouvoir impérial romain, sous sa dernière forme blasphématrice. (Voir  13 :1)

Sept têtes et dix cornes.

Voir  12:3 ; 13:1

Vers. 4. — Pourpre, écarlate, or, pierres précieuses, perles.

Grandeur et puissance impériale, richesse, luxe, splendeur.

Coupe d’or.

Imitation profane de 5:8. Là, les prières des saints, et 15:7, la colère divine ; ici, ce dont elle enivre, ayant l’apparence de le distribuer dans une coupe de justice divine.

Abominations et fornication.

Idoles (*) et corruption. Prostitution de la chrétienté.

(*) Matth. 24 :15

Vers. 5. — Mystère.

Voir  10:7

Vers. 8. — Était et n’est pas.

Était sous sa forme impériale ; n’est pas, au moment où elle va renaître pour monter de l’abîme. (13:3.)

Va monter de l’abîme.

Caractère satanique que la Bête revêt à la fin. Son origine aux derniers jours.

Vers. 9. — Sept montagnes.

Rome, la ville aux sept collines.

Vers. 10. — Sept rois.

Sept formes ou têtes du gouvernement (*) romain, dont cinq sont tombées (**). La sixième, la forme impériale, était du temps de Jean ; le septième roi n’était pas encore venu. Peut-être Napoléon 1er, l’homme le plus éminent qui ait aspiré à la résurrection de l’Empire romain ; mais Charlemagne, Charles-Quint ont aussi cherché à la réaliser.

(*) (Voir  12, 3) Rois pour royaumes ou formes de gouvernement : Dan. 8, 18-22

(**) Voir  13:3

Vers. 11. — Un huitième.

La forme impériale ressuscitée (*) dans un personnage, la première Bête du chapitre 13.

(*) 13:3

Vers. 12. — Dix rois (*) qui n’ont pas encore reçu de royaume.

Qui n’existaient pas au temps de la vision.

(*) Voir  12:3 ; 13 :1

Une heure avec la Bête.

Pendant le même court espace de temps que la Bête.

Vers. 14. — Combattront contre l’Agneau.

Voir  chap. 16:14 et 19:19

Vers. 15. — Les eaux (*).

(*) (Voir  v. 1.) Jér. 51:13

Vers. 16. — Déserte et nue.

Désolée (cf. v. 3), dépouillée et rendue méprisable (*).

(*) Ézéch. 23:29

Manger sa chair.

S’approprier sa substance (richesses et possessions) en la confisquant à leur usage (*).

(*) Zach. 11:16.

Brûler au feu.

Destruction complète (*).

1° Les dix rois la brûlent

2° Les saints la frappent, dans le sens de réponse à leur cri (**)

3° Dieu la juge (***).

(*) 18:8

(**) 18:6 ; Jér. 50:8, 14, 15

(***) 19:3

19               CHAPITRE 18

Vers. 2. — Elle est tombée.

Non pas «a cessé d’exister». C’est l’annonce générale du jugement, quand Babylone a perdu sa place de puissance (*). On trouve la suite graduelle de cet événement en Apocalypse 16:19 ; 18:8-24 ; 19:1-3.

(*) És. 13:21 ; 21:9 ; Jér. 50:39 ; Apoc. 14:8

Vers. 4. — Sortez du milieu d’elle (*).

(*) Cf. És. 48:20 ; Jér. 50:8 ; 51:6, 45 ; 2 Cor. 6:17

Vers. 21. — Un ange puissant.

Voyez le rôle des anges dans les derniers chapitres : 14:6, 8, 9, 15, 17, 18 (15:1, 6) ; 16:2, 3, 4, 8, 10, 12, 17 ; 17:1, 7 ; 18:1, 21 ; 19:17 ; 20:1.

Jetée dans la mer (*).

(*) (Voir  7:1) ; Cf. Jér. 51:42, 63, 64

20               CHAPITRE 19

Vers. 6. — Voix de grandes eaux et de forts tonnerres.

Voir  14:2

Vers. 7. — Les noces.

Le lien indissoluble qui consacre une relation d’amour entre l’époux et l’épouse.

Vers. 8. — Fin lin éclatant et pur.

Justices ou justes faits des saints. C’est la justice pratique absolue et définitive (Cf. 3:5). L’idée de blancheur n’est pas absente (Cf. v. 14), la pureté et la sainteté étant inséparables de la justice (*).

(*) (Voir  15:6.) Cf. 7:14.

Vers. 9. — Ceux qui sont conviés.

Les saints célestes, sauf l’Épouse. (Cf. Jean 3:29.)

Vers. 10. — Le témoignage de Jésus.

Voir  1:2

Vers. 11. — Cheval blanc.

Voir  6:2

Vers. 12. — Yeux comme une flamme de feu.

Voir  1:14

Sur sa tête plusieurs diadèmes (cf. 12:3; 13:1).

Ce n’est plus 7 ni 10, mais un nombre non limité, l’autorité illimitée posée sur une seule tête.

Nom écrit que nul ne connaît que lui seul.

Expression de sa relation avec le Père, que nul ne peut connaître (*).

(*) Matth. 11:27 ; Apoc. 2:17

Vers. 13. — Vêtement teint dans le sang.

Son caractère manifesté comme Vengeur (*).

(*) És. 63:1 ; Apoc. 14:20

La Parole de Dieu.

La révélation de Dieu, mais ici en jugement (*).

(*) Jean 12:48 ; Cf. Jean 1:14

Vers. 14. — Les armées qui sont dans le ciel.

Saints et anges, mais ici spécialement les saints (*).

(*) Deut. 33:2 ; Zach. 14:5 ; 1 Thess. 3:13 ; Jude 14

Fin lin blanc et pur.

Voir  v. 8

Vers. 15. — Épée aiguë à deux tranchants, sortant de sa bouche.

(Voir  1, 16.) Il frappe ici les nations, comme en 2:12, l’Église responsable.

Verge de fer.

Voir  2:27

La cuve.

Voir  14:19

Vers. 16. — Sur son vêtement et sur sa cuisse.

Ce qui le fait reconnaître publiquement comme Roi des rois : la vengeance (cf. v. 13) et le jugement guerrier (*).

(*) Ps. 45:3 ; Cf. Juges 3:16 ; Cant. 3:8

Vers. 17. — Dans le soleil.

(Voir  1:16.) Lieu de l’autorité suprême.

À haute voix.

Voir  4:5

Le grand souper de Dieu (*).

Cf. Luc 14:16 : le grand souper de la grâce.

(*) Job 39:33 ; Matth. 24:28 ; Voir  Apoc. 16:14

Vers. 20. — L’étang de feu et de soufre.

L’enfer. Jugement final (*).

(*) Apoc. 20:10, 14, 15 ; 21:8 ; (Voir  9:17.)

21               CHAPITRE 20

Vers. 1. — Clef (*) de l’abîme.

Pouvoir pour enfermer dans le lieu qui est d’ordinaire sous le contrôle de Satan (**). Non pas l’étang de feu, comme en 19:20.

(*) Voir  1:18

(**) Luc 8:31 ; Apoc. 9:1, 2, 11 ; 11:7 ; 17:8

Grande chaîne.

Ce qui retient prisonnier selon la puissance divine.

Vers. 3. — Un sceau.

Voir  7:2

Vers. 4. — Des trônes (*) et ils étaient assis dessus.

Ils : Tous les saints ressuscités, vus comme rois, juges (**)  et sacrificateurs (***).

(*) Voir  4:4

(**) 1 Cor. 6:2

(***) Vers. 6 ; Cf. ch. 4 à 5

Les âmes.

Ici, comme faisant partie des Ils de ce même verset, deux classes spéciales de martyrs qui auraient pu paraître arriver trop tard pour participer à la première résurrection: les âmes sous l’autel ou martyrs du cinquième sceau (Voir  6:9) et Ceux qui n’avaient pas rendu hommage à la Bête, les martyrs de la Bête romaine (*).

(*) Voir  Apoc. 13:7, 15 ; 14:13 ; 15:2.

Ils vécurent et régnèrent avec le Christ mille ans (*).

(*) Luc 20:35

Vers. 5. — Le reste des morts ne vécut pas jusqu’à ce que les mille ans fussent accomplis.

C’est «la résurrection de jugement» (*).

(*) Jean 5:29.

Vers. 6. — La seconde mort (*).

Conséquence de la seconde résurrection.

(*) Vers. 14

Vers. 8. — Gog et Magog.

Armée innombrable d’entre les nations, rassemblée des quatre coins de la terre d’Israël. (v. 8, 9.) Ce n’est pas Gog, personnage antémillénaire (*), mais un rassemblement symbolique de nations.

(*) Ézéch. 38:1-39

Vers. 10. — Jour et nuit.

Il y a jour et nuit dans l’enfer : le temps y compte. (Cf. 22:5.)

Vers. 11. — Grand trône blanc.

Le trône devant lequel paraissent «les morts» du v. 5, qui ressuscitent dans ce but, et non pas ceux qui ont part à la première résurrection. Le trône devant lequel «les morts» répondront personnellement de leurs oeuvres et où seront jugés les secrets des coeurs (*). En Jean 5:29, distinction du caractère des deux résurrections ; en Apoc. 20:5, distinction du temps où elles auront lieu. En 2 Cor. 5:10, 11, la part commune à tous sans distinction du temps et du lieu de la manifestation; mais, dans le cas des «vivants», jugement de leur conduite; dans le cas des «morts», jugement de leurs personnes d’après leur conduite.

Trône blanc : Jugement selon la pureté et la sainteté de Dieu.

(*) Rom. 2:16 ; Jean 5:29 ; Apoc. 20:5 ; 2 Cor. 5:10, 11

Vers. 12. — Livres ouverts.

Livres de mémoire où sont enregistrés les actes des hommes (*).

(*) Mal. 3:16

Livre de la vie.

Voir  3:5

Vers. 14. — La mort et le hadès jetés dans l’étang de feu.

Les résultats du péché cessent d’avoir une existence distincte. Leur puissance sur l’homme est définitivement anéantie dans l’étang de feu. La seconde mort a absorbé la première (*).

(*) Osée 13:14

22               CHAPITRE 21

Vers. 1. — La mer (*)

Dans un sens plus général que 7:1, etc. Ce qui n’est pas contenu ou en ordre ; ce qui n’est pas en relation organisée avec Dieu ou parmi les hommes. Tout est désormais mis en ordre ; plus de confusion tumultueuse ni d’imperfection (*).

(*) (Voir  7:1.) Cf. 7:2, 3 ; 8:8, 9 ; 10:2 ; 13:1 ; 16:3 ; 18:21

(**) És. 57:20

Vers. 2. — Descendant du ciel, d’auprès de Dieu.

Son origine céleste et sa nature divine (*).

(*) Cf. V. 10.

La sainte cité, nouvelle Jérusalem.

L’Épouse, l’Église, manifestée en gloire.

Vers. 6. — C’est fait.

Il y en a trois : Le premier (c’est accompli) pour le salut (Jean 19:30) ; le second pour la consommation de la colère de Dieu (Apoc. 16:17) ; le troisième pour l’établissement de la nouvelle création. (Apoc. 21:6.)

Vers. 10. — Une grande et haute montagne.

Lieu d’où l’on a une vue générale et étendue (*).

(*) Deut. 34:1 ; Ézéch. 40:2 ; Matth. 4:8

Ayant la gloire de Dieu.

L’ensemble des perfections divines, mis en évidence. Tous les détails de cette gloire sont révélés ensuite.

Vers. 11. — Luminaire.

Lumière d’un corps céleste (*).

(*) Gen. 1:16 ; Phil. 2:15

Pierre de jaspe cristallin.

Voir  4:3

Vers. 12. — Grande et haute muraille.

La muraille entoure et enferme. Elle constitue une cité, un ensemble administratif, ayant ses lois, ses coutumes, son gouvernement propre, se suffisant à lui-même, séparé de ceux du dehors et préservé de mélange. La muraille est aussi un moyen de défense ; elle repousse les attaques de l’ennemi ; elle met en sécurité ceux qui habitent la ville, les citoyens (*).

(*) Vers. 15, 17, 18, 19 ; Néh. 6:15, etc.

Douze (*) portes.

Lieu de l’administration judiciaire (**).

(*) Voir  7:4

(**) Gen. 19:1 ; Deut. 22:15 ; Job 29:7 ; Amos 5:12, 15 ; 1 Cor. 6:2, 3

Noms des douze tribus d’Israël sur les portes.

Aspect administratif de la sainte cité en rapport avec Israël (*).

(*) Matth. 19:28 ; Luc 22:30

Vers. 13. — Orient, Nord, Midi, Occident.

Ordre des tribus autour du tabernacle (*).

(*) Nomb. 2:3-31

Vers. 14. — Douze noms des douze apôtres de l’Agneau, sur les douze fondements de la muraille.

Les apôtres, ayant pleinement révélé la vérité sur laquelle l’Église est établie, sont le fondement de toute la puissance gouvernementale et administrative chrétienne, en même temps que les fondements posés par Dieu pour la sécurité (muraille) de la ville (*).

(*) Éph. 2:20 ; 3:2, 5 ; Cf. És. 54:11

Vers. 15. — Roseau (*) d’or.

Prise de possession selon la justice divine (**).

(*) (Voir  11:1.) Cf. Ézéch. 40:5

(**) Voir  1:12

Vers. 16. — Carré.

Base parfaite, semblable à celle de l’autel du sacrifice (*) et de l’autel de l’encens (**) , quant à leur longueur et à leur largeur.

(*) Ex. 27:1 ; 38:1

(**) Ex. 30:2

12000 (*) stades.

Perfection administrative largement multipliée, aussi complète que sa base est parfaite.

(*) Voir  7:4

Longueur, largeur et hauteur égales.

Perfection finie dans toutes les directions, comme le cercle et la sphère sont la perfection infinie, sans commencement ni fin.

Vers. 17. — Cent quarante-quatre (*) coudées.

Toujours en rapport avec la perfection administrative confiée à l’homme.

(*) Voir  7:4

Mesure d’homme, c’est-à-dire d’ange.

Perfection qui n’est pas divine, mais humaine, dans sa nature, quoique mesurée par une créature céleste.

Vers. 18. — Muraille de jaspe.

La gloire divine manifestée à la créature (*) est sa sécurité (**).

(*) Voir  4:3

(**) Voir  v. 12

Cité d’or pur, semblable à du verre pur.

Elle a un caractère de justice divine, d’une pureté fixe et inaltérable (*).

(*) Voir  1:12 ; 15:2

Vers. 19. — Fondements de toute pierre précieuse.

Les pierres ne sont pas la lumière, mais ce qui réfléchit la gloire divine (*), l’état dans lequel la plus parfaite des créatures marchait avant sa chute (**).

(*) Ex. 28:17 ; 39:10 ; És. 54:11, 12

(**) Ézéch. 28:13

Vers. 19, 20. — Les douze pierres précieuses.

Rayons de la gloire divine, réfléchis par l’Église, dans le gouvernement millénaire.

L’essai d’expliquer la signification des douze pierres par celle des noms des douze fils de Jacob ou des apôtres n’offre, pour diverses raisons, trop longues à énumérer ici, aucune base solide. Nous nous bornerons à les identifier et à en indiquer la couleur d’après des travaux récents. La signification incontestable de trois d’entre elles (voir 4:3), a déjà été mentionnée.

1. Jaspe. Diamant ou brillant. (Voir  4:3.)

2. Saphir. Couleur bleu de ciel.

3. Calcédoine ou Cornaline. Variété d’agate. Couleur pourpre et écarlate. (Escarboucle, en Exode 28:18.)

4. Émeraude. Couleur verte semblable à celle du feuillage ou de l’herbe. (Voir  4:3.)

5. Sardonix. La plus précieuse variété d’onyx, ayant deux couleurs, une blanche, la seconde, couleur de chair saignante. (Onyx, en Exode 28:20.)

6. Sardius ou Rubis. Couleur rouge sang. (Voir  4:3.) (Sardoine, en Exode 28:17.)

7. Chrysolithe. Couleur jaune d’or (*).

(*) Dan. 10:5, 6 ; Ézéch. 1:16

8. Béril ou Aigue-marine. Couleur de mer, vert bleu très pâle. (Diamant ou cristal de roche, couleur d’eau, en Exode 28, 18.)

9. Topaze.

Couleur de feu ou jaune brillant.

10. Chrysoprase.

Plus précieuse que la calcédoine. Variété d’agate, couleur gris clair. (Agate, en Exode 28:19.)

11. Hyacinthe ou ligure.

Présente un mélange de couleur rouge, orange et pourpre tyrienne. (Voir  9:17.) (Opale, en Exode 28:19.)

12. Améthyste. Couleur violette.

L’ordre des pierres précieuses sur le pectoral diffère complètement de celui des fondements de la cité.

Vers. 21. — Douze portes qui sont douze perles.

L’estimation faite par Christ, de la beauté de l’Église, son Épouse (*), vue extérieurement (portes) par les hommes et les anges.

(*) Matth. 13:45, 46

La rue d’or pur, comme du verre transparent.

Le lieu où l’on marche a les mêmes caractères que la cité. (Voir  v. 18.)

Vers. 22. — Temple.

Lieu où Dieu demeure, où il est caché, où l’on s’approche de lui.

Dieu et l’Agneau sont le temple.

Ils sont eux-mêmes le lieu de culte, sans voile, vu de tous. C’est dans leur gloire que tous demeurent.

Vers. 23. — Pas besoin du soleil, ni de la lune (*).

(*) És. 60:19, 20

La gloire de Dieu l’a illuminée, et l’Agneau est sa lampe.

La lumière, la gloire (voir v.10) se concentrent en Lui. Il est l’objet que l’on reconnaît dans la gloire et en qui cette gloire se manifeste (*).

(*) És. 8:14 ; Zach. 6:15

Vers. 24. — Les nations marcheront par sa lumière (*).

(*) És. 60:13, 14

Vers. 25. — Portes non fermées.

Aucun danger ne la menace (*).

(*) És. 60:11

Vers. 27. — Ce qui n’y entre pas et y entre.

Elle exclut le mal et inclut le bien.

23               CHAPITRE 22

Vers. 1. — Fleuve d’eau vive.

Bénédictions spirituelles vivifiantes, se renouvelant éternellement et coulant de leur source dans les coeurs qui les rendent à leur tour (*).

(*) Ézéch. 47:1-9 ; Zach. 14:8 ; Jean 7:37-39

Éclatant comme du cristal (*).

(*) (Voir  4:6.) Apoc. 21:11, 18, 21.

Vers. 2. — Arbre de vie (*).

(*) (Voir  2:7.) Ps. 1:3 ; Jér. 17:8 ; Ézéch. 47:7-12

Douze (*) fruits (**).

Les divers fruits, mûrs et parfaits, de la vie manifestée par Christ ici-bas.

(*) Voir  7:4

(**) Voir  2:7

Les feuilles de l’arbre.

La manifestation extérieure de la vie, remède et guérison du mal qui, durant le millénium, n’est pas encore absolument aboli sur la terre (*).

(*) Ézéch. 47:12

Vers. 4. — Ses esclaves le serviront et ils verront sa face (*).

Service et proximité.

(*) Esther 1:14 ; 1 Rois 10:8 ; Cf. Matth. 18:10

Son nom sur leurs fronts (*).

Témoignage public.

(*) (Voir  13:16.) 14:1

Vers. 10. — Ne scelle point.

Contraste avec Daniel 12:4. Ici, rien de scellé. Voyez le livre, en Apoc. 5:9, le petit livre, en Apoc. 10:2. Enfin ici, l’Apocalypse tout entière.