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Citations d’auteurs divers à propos du Nouveau Testament
Ce document comprend principalement des extraits des études bibliques ; il a été réalisé pour permettre un accès rapide à des explications sur des points particuliers sans avoir à charger la totalité de l’étude biblique
Table des matières:
1 LA VÉRITABLE ÉGLISE (= Assemblée) et Matt. 16:18
3 1 et 2 Pierre fondés sur Matt. 16 et 17
5 1 Pierre 3:19 — Y a-t-il eu une descente de Christ aux enfers ?
6 Sur Jacques 4 :7 — Résister au diable
7 Sur 1 Cor. 3 :22 : «Toutes choses sont à vous,... soit vie, soit mort».
8 Sur 2 Tim. 1 :10 : Immortalité
9 Sur 2 Tim. 1 :13-14 : Aie un modèle des saines paroles … garde le bon dépôt
10 Sur 2 Tim. 3 :15-16 — ce qui est écrit, les Écritures comme moyen de communication de Dieu
11 Sur 2 Tim. 3 :15-16 : Rôle respectif de l’Écriture et du ministère oral.
12 Au sujet de la création (Héb. 11 :3) — portée et limite du récit de la Genèse
13 Sur 1 Thess. 5 :23 — Sanctification de position et sanctification pratique
14 Sur 1 Thess. 3 :11-12 — l’amour comme moyen de sanctification
15 Christ assis à la droite de Dieu — Psaume 110 — Hébreux 1 :3 ; 8 :1, 10 :13 ; 12 :2
16 Christ notre Avocat — À propos de la communion
21 Sur Éph. 3 : 15 : le Père … duquel est nommé toute famille dans les cieux et sur la terre
24 Matt. 5:10 et 11 : Souffrances pour la justice et souffrances pour Christ
25 Jude 22-23 – Commentaire de HR
26 Rôle des anges – Tactique de Satan
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Quand Jésus a dit dans Matthieu 16:18 : «Tu es Pierre, et sur ce roc je bâtirai mon assemblée, et les portes du hadès ne prévaudront point contre elle», Il utilisait le démonstratif «ce» (taute) pour désigner la confession de Pierre – «Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant» (le roc). Jésus a dit: «Tu es Pierre» (petros, une pierre - tous les croyants sont des pierres ; lire aussi 1 Pierre 2:5 et Éphésiens 2:21), «et sur ce roc (petra, une énorme base rocheuse - la confession que Jésus est le Christ), je bâtirai mon assemblée». Jésus n’a pas promis qu’Il bâtirait son assemblée sur Pierre, car Il n’aurait pas confié une telle précieuse possession comme Son assemblée à la direction d’un homme faillible, encore moins à toute une succession de ces hommes. Le pape de Rome est appelé le Vicaire du Fils de Dieu (Vicarius Filii Dei). Dans la Bible nous lisons que le Saint Esprit, et non un pape, a été envoyé pour prendre la place de Jésus sur la terre (Jean 14:16; 15:26; 16:7). Voilà le vrai sens du terme vicaire. En effet, le Saint Esprit est venu pour nous conduire dans toute la vérité (Jean 16:7-15), et les Écritures ont été données pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, et pour instruire (2 Timothée 3:16). Christ n’a pas abandonné Son assemblée à la direction humaine. Jésus Lui-même est toujours la Tête de Son Assemblée. Il nous parle par sa Parole infaillible, les Saintes Écritures, et Son Saint Esprit à jamais présent et infaillible.
N’oublions pas que Christ est le Rocher et la seule Tête de l’Assemblée. «Car personne ne peut poser d’autre fondement que celui qui est posé, lequel est Jésus Christ» (1 Corinthiens 3:11) :
a) 1 Corinthiens 10:4 - Le Rocher était Christ.
b) Éphésiens 1:22-23 - Chef sur toute l’Assemblée.
c) Éphésiens 2:20 - Jésus Christ ... la pierre angulaire.
Dieu est appelé un Rocher ou le Rocher d’Israël environ 34 fois dans l’Ancien Testament.
La Bible enseigne ainsi clairement que, dès le moment de la fondation de Son assemblée
Jésus devait être la seule tête,
le Saint Esprit devait être le Vicaire et le Guide, et
la Bible devait être la seule autorité en matière de foi et de pratique.
Tous les vrais chrétiens constituent LA VÉRITABLE ASSEMBLÉE (ceux en qui l’Esprit Saint habite; ils croient et obéissent aux enseignements de Christ).
Les vrais croyants étaient appelés «chrétiens», et non «catholiques» :
Actes 11:26 - Les disciples furent premièrement nommés chrétiens.
Actes 26:28 - Tu me persuaderas d’être chrétien.
1 Pierre 4:16 - Souffrir comme chrétien.
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Les disciples devaient aussi, quant à leurs besoins, dépendre entièrement de Celui qui les envoyait. Emmanuel était là. Si les miracles étaient pour le monde une preuve de la puissance de leur Maître, le fait qu’ils ne manquaient de rien devait être pour leur coeur une preuve de cette puissance.
L’ordonnance a été abrogée pour le temps du ministère des disciples qui a suivi le départ de Jésus de ce monde (voyez Luc 22: 35-37). Ce qu’il leur donne ici (Matth. 10) tient à sa présence comme Messie, comme Jéhovah lui-même sur la terre. Aussi la réception ou le renvoi de ses messagers décidaient du sort de ceux auprès desquels ils étaient envoyés. Les rejeter, c’était rejeter le Seigneur, Emmanuel, Dieu avec son peuple (*).
Citation de J.N.D., Études sur la Parole, à propos de Matt. 10
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Il est intéressant de remarquer que la première épître de Pierre est fondée sur Matthieu 16 ; et la seconde, sur le chap. 17, que nous venons d’étudier (*). Au chap. 16, Pierre, instruit du Père, avait confessé le Seigneur comme Fils du Dieu vivant ; et le Seigneur avait dit que sur ce roc il bâtirait son Assemblée, et que celui qui avait la puissance de la mort ne prévaudrait pas contre elle. Ainsi aussi Pierre, dans sa première épître, déclare que lui et les autres disciples avaient été régénérés pour une espérance vivante par la résurrection de Jésus Christ d’entre les morts. Or, c’est par cette résurrection que la puissance de la vie du Dieu vivant a été manifestée. Ensuite, Pierre appelle Christ la pierre vivante, à laquelle venant comme des pierres vivantes, nous sommes édifiés pour être un temple saint au Seigneur.
Citation de J.N.D., Études sur la Parole, à propos de Matt. 17
Cette tentative de Satan de rebuter les disciples par le déshonneur de la croix, émeut le coeur du Seigneur. Toute son affection pour ses disciples et la vue de ces pauvres brebis devant lesquelles l’ennemi mettait une pierre d’achoppement, est la cause de la violente répréhension de Pierre comme étant l’instrument de Satan et parlant de sa part. Hélas, pour nous, la raison de l’acte de Pierre était simple ; ses pensées étaient aux choses des hommes et non à celles de Dieu ; car la croix renferme en elle toute la gloire de Dieu. L’homme préfère la gloire de l’homme, et ainsi Satan le gouverne.
Citation de J.N.D., Études sur la Parole, à propos de Marc 9
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Cette hypothèse n'est pas à soutenir. Elle repose sur la mauvaise interprétation d'un verset de l'Écriture — 1 Pierre 3:19 — et sur une addition présentée par le texte latin du Symbole des Apôtres, dont le texte original, c'est-à-dire la rédaction grecque, ne mentionne pas la descente aux enfers.
C'est «en esprit» par le moyen de Noé lui-même (Cf. 2 Pierre 2:5), auquel s'applique l'expression «étant allé (ayant marché)», laquelle ne convient pas à un esprit, que le Christ a prêché à ces esprits en prison dans le hadès, qui n'étaient autres, de leur vivant, que les contemporains de Noé. Noé, est, en effet, appelé «prédicateur» ou, plus exactement, «héraut de justice» dans la seconde Épître de Pierre (2:5).
L'hypothèse d'une descente du Seigneur aux enfers pour prêcher aux morts est d'ailleurs contredite par les enseignements du Sauveur. (Cf. Luc 16:19 à 31).
Citation de Paul Regard, Les sept Paroles de la croix ; à propos de la deuxième Parole
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Les esprits méchants agissent sur l’homme par la frayeur de leur puissance ; ils n’en ont aucune si on ne les craint pas. Mais c’est la foi seule qui ôte à l’homme cette frayeur. Je ne parle pas des convoitises sur lesquelles ils agissent, ni des ruses de l’ennemi, mais de sa puissance. «Résistez au diable, et il s’enfuira de vous».
Citation de J.N.D., Études sur la Parole, à propos de Matt. 8
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Christ seul a pu traverser la mort, épuisant sa force en se tenant là pour répandre le sang de l’alliance éternelle, et a pu en ressortir dans la réalité de la puissance de la vie qui était en lui, «car en lui était la vie». …….. Il a frayé ce chemin. Il a fait de la mort une puissance qui détruit cette chair qui nous entrave, et une délivrance de ce qui, en nous, donne prise à l’ennemi avec lequel nous avons à combattre, étant dès lors introduits en Canaan. C’est pour cela que l’apôtre dit : «Toutes choses sont à vous,... soit vie, soit mort». Or, tout vrai chrétien est mort et ressuscité en Jésus ; le savoir et le réaliser, c’est autre chose. Mais la parole de Dieu nous présente les privilèges du chrétien selon leur vraie force en Christ.
Citation de J.N.D., Études sur la Parole, à propos de Josué 3
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Quant à cette expression : La vie et l’immortalité ont été mises en évidence par l’Évangile (2 Tim. 1:10), l’immortalité veut dire l’incorruptibilité du corps, et non l’immortalité de l’âme.
Citation de J.N.D., Attente actuelle de l’Église, 4° soirée
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Dieu formule bien la vérité, c’est-à-dire il exprime la vérité dans des paroles certaines. Si l’homme se met à formuler la vérité, sa formule n’est plus la vérité donnée de Dieu. Ainsi, retenir ferme la vérité comme Dieu l’a formulée, retenir le type, la forme ou modèle de son expression est de toute importance ; en la gardant, on est en relation avec Dieu, selon la certitude de ce qu’il a révélé. Cette révélation divine de la vérité est la sûre ressource de l’âme quand l’Assemblée a perdu sa force et son énergie, n’est plus un soutien pour les faibles, et quand ce qui porte le nom d’Assemblée ne répond plus à ce caractère de «colonne et... soutien de la vérité» qui lui est donné dans la première épître
Citation de J.N.D., Études sur la Parole, à propos de 2 Tim. 1
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Une autre chose a un caractère propre : savoir les Écritures, qui constituent, comme telles, le fondement de la foi de l’homme de Dieu, et le dirigent dans toutes ses voies. Le Seigneur Jésus Lui-même a dit, en parlant de Moïse : «Si vous ne croyez pas ses écrits, comment croirez-vous mes paroles ?» Ces paroles étaient les paroles de Dieu. Il ne met pas en contraste l’autorité de ce qui est dit avec celle de ce qui est écrit, mais les deux moyens de communication. Il a plu à Dieu d’employer celui des Écritures pour servir d’autorité permanente. «Aucune prophétie de l’Écriture», dit Pierre : il y a eu beaucoup de prophéties qui ne sont pas écrites, qui avaient l’autorité de Dieu pour les personnes auxquelles elles étaient adressées, car la Parole nous parle plus d’une fois de prophètes, qui ont prophétisé, sans qu’elle nous communique leurs prophéties. Ces hommes étaient des instruments pour communiquer la volonté de Dieu, à un moment donné, afin de diriger le peuple de Dieu dans les circonstances où il se trouvait, sans que cette communication fût une révélation nécessaire pour les fidèles de tous les temps ou applicable soit au monde, soit à Israël, soit à l’Assemblée, dans tous les siècles. Ce n’était pas une révélation générale et permanente venant de Dieu et qui dût servir d’instruction pour l’âme à toutes les époques.
Une foule de choses que Jésus a dites ne sont pas reproduites dans les Écritures ; en sorte qu’il ne s’agit pas seulement de savoir de qui l’on a entendu une vérité ; mais il s’agit aussi du caractère de la chose communiquée. Lorsqu’elle est pour le profit permanent du peuple ou de l’Assemblée de Dieu, Dieu la fait consigner dans les Écritures ; elle demeure pour l’instruction et pour la nourriture des fidèles dans tous les temps.
L’expression "sachant de qui tu les as apprises" nous donne comme fondement l’autorité personnelle d’un apôtre, en envisageant les apôtres comme docteurs autorisés du Seigneur. Ceux qui sont de Dieu, dit Jean, nous écoutent. Il n’est pas nécessaire que les Écritures soient l’oeuvre des apôtres. Dieu, dans les Écritures, a fait connaître sa volonté et sa vérité, et il a confié le dépôt de ses oracles à son peuple pour le profit de tous les temps. Les Écritures font autorité comme telles ; et cette autorité n’appartient pas seulement à ce qu’un homme, comme homme spirituel, peut en recevoir, ce dont nous avons profité (quant à l’application à l’âme c’est réellement tout) ; mais ce sont toutes les saintes Écritures, telles que nous les possédons, qui ont cette autorité.
Dès son enfance, Timothée avait lu les saintes lettres ; et ces écrits, tels qu’il les avait parcourus comme enfant, le garantissaient — étant d’autorité divine — contre l’erreur et lui fournissaient les vérités divines nécessaires pour son instruction. Pour s’en servir comme il faut, la foi en Christ était nécessaire, mais ce dont Timothée se servait, c’étaient les Écritures, connues dès sa jeunesse. Ce qui est important à remarquer ici, c’est que ce dont il est parlé ici sont les Écritures en elles-mêmes, telles qu’un enfant les lit — non pas même ce qu’un homme converti ou spirituel peut y trouver, mais les saintes lettres elles-mêmes.
On dira peut-être que Timothée, comme enfant, n’avait que l’Ancien Testament ? — D’accord, mais il s’agit du caractère de tout ce qui a le droit d’être appelé saintes Écritures, ainsi que Pierre dit des écrits de Paul : Ils les tordent comme ils tordent «aussi les autres Écritures» (2 Pierre 3: 16) (*). Du moment que je reconnais les livres du Nouveau Testament comme ayant droit à ce nom d’Écritures, ils possèdent le même caractère, ils ont la même autorité que l’Ancien Testament.
Les Écritures sont l’expression permanente des pensées et de la volonté de Dieu, munies comme telles de son autorité ; elles sont son expression de ses propres pensées ; elles édifient, elles sont utiles ; mais ce n’est pas tout : elles sont inspirées. Ce n’est pas seulement que la vérité y soit donnée par inspiration, ce n’est pas là ce qui est dit ici. Elles sont inspirées.
(*) «Écritures» est le vrai sens du mot «écrits» en Romains 16: 26.
Citation de J.N.D., Études sur la Parole, à propos de 2 Tim. 3
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Celui qui ne se soumet pas aux paroles de Dieu se montre par là même rebelle à Dieu. La règle de Dieu est dans les Écritures, l’activité énergique de son Esprit dans le ministère, quoique Dieu puisse également agir directement sur le coeur par la Parole même. Par contre, le ministère ne fait jamais autorité depuis que les révélations de Dieu sont complètes ; autrement il y aurait deux autorités ; s’il y en avait deux, la seconde serait une répétition inutile de la première ; ou bien si elles étaient différentes, elles s’annuleraient l’une l’autre.
Citation de J.N.D., Études sur la Parole, à propos de 2 Tim. 3
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En premier lieu, pour ce qui est de la création, l’esprit humain perdu dans les raisonnements et ignorant Dieu, cherchait par des solutions sans fin à s’expliquer l’origine de ce qui existe. Ceux qui ont lu les cosmogonies des anciens savent combien de systèmes divers, les uns plus absurdes que les autres, ils ont imaginés pour ce que l’introduction de Dieu par la foi rend parfaitement simple. Les modernes, avec un esprit moins actif et plus pratique, s’arrêtent à des causes secondaires et ne s’occupent guère de Dieu. La géologie a remplacé la cosmogonie des Indiens, des Égyptiens, des Orientaux et des philosophes. Pour le croyant, la pensée est simple et claire ; son esprit est assuré du fait et intelligent par la foi : Dieu par sa parole a tout appelé à exister : l’univers n’est pas une cause première productrice ; il existe par la volonté de Dieu ; et ses mouvements sont réglés par une loi qui lui a été imposée. Celui qui a de l’autorité parle, et sa parole a une efficace divine. Il dit, et la chose est. On sent que cela est digne de Dieu, car une fois que l’on introduit Dieu, tout est simple ; mais si Dieu est exclu, l’homme est perdu dans les efforts de sa propre imagination qui ne peut créer, ni arriver à la connaissance d’un Créateur, parce qu’elle ne peut dépasser la capacité d’une créature. C’est pourquoi, avant d’en venir aux détails de la forme actuelle de la création, la Parole dit simplement : «Au commencement Dieu créa les cieux et la terre» (Gen. 1: 1). Tout ce qui a pu arriver entre cela et le chaos ne fait pas partie de la révélation ; cela est distinct de l’action spéciale du déluge, laquelle nous est donnée à connaître. Le commencement de la Genèse ne donne pas l’histoire des détails de la création même, ni l’histoire de l’univers ; il nous apprend le fait, qu’au commencement Dieu créa, et ensuite raconte ce qui regarde l’homme sur la terre. Les anges mêmes ne sont pas là. Des étoiles, il n’est dit que ceci : et il fit les étoiles ; le «quand» n’est pas révélé.
Citation de J.N.D., Études sur la Parole, à propos de Héb. 11
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Nous sommes donc sanctifiés (c’est ainsi que l’Écriture parle le plus souvent) par Dieu le Père, par le sang et par l’offrande de Christ, et par l’Esprit, c’est-à-dire mis à part personnellement et pour toujours pour Dieu. À ce point de vue la justification est présentée, dans la Parole, comme conséquence de la sanctification, comme une chose dans laquelle nous entrons par celle-ci. Pris comme pécheurs dans le monde, nous sommes mis à part par le Saint Esprit pour jouir de toute l’efficace de l’oeuvre de Christ selon les conseils du Père, étant mis à part par la communication d’une vie nouvelle sans doute, mais placés, par cette mise à part, dans la jouissance de tout ce que Christ nous a acquis. Je le répète, il est très important de tenir ferme cette vérité tant pour la gloire de Dieu que pour notre propre paix ; mais l’Esprit de Dieu, dans notre épître, ne parle pas de la sanctification à ce point de vue, mais de la réalisation pratique du développement de cette vie de séparation du monde et du mal. Il parle de ce développement divin, dans l’homme intérieur, qui fait de la sanctification un état réel et intelligent de l’âme, un état de communion pratique avec Dieu selon cette nature et selon la révélation de Dieu avec laquelle cette nature est en relation.
Sous ce rapport nous trouvons bien un principe de vie qui opère en nous, ce qu’on appelle un état subjectif, mais il est impossible de séparer cette opération en nous d’avec un objet : l’homme serait Dieu s’il était indépendant d’un objet ; on ne peut pas non plus, par conséquent, séparer cette opération d’une oeuvre continuelle de Dieu en nous, oeuvre qui nous tient en communion avec cet objet, qui est Dieu Lui-même. En conséquence, c’est par la vérité, par la Parole, que la sanctification s’accomplit en nous, soit au commencement, dans la communication de la vie, soit, en détail, tout le long du chemin. «Sanctifie-les par la vérité ; ta parole est la vérité».
L’homme s’est dégradé, nous le savons. Il s’est assujetti aux convoitises de sa partie animale ; mais comment? En s’éloignant de Dieu ! Dieu ne sanctifie pas l’homme en dehors de la connaissance de Lui-même, le laissant toujours éloigné de Lui ; mais, tout en lui donnant une nouvelle nature capable de connaître Dieu, en donnant à cette nature (qui ne peut même pas vivre sans cela) un objet — Lui-même — Dieu ne rend pas l’homme indépendant, comme l’homme a voulu le devenir. Le nouvel homme est l’homme dépendant ; la dépendance est sa perfection. C’est ce que Jésus Christ a montré dans sa vie. Le nouvel homme est un homme dépendant dans ses affections, qui veut l’être, qui s’y complaît, il ne saurait être heureux sans être dépendant et dépendant de l’amour, tout en étant obéissant comme un être dépendant doit l’être.
Ainsi les sanctifiés possèdent une nature sainte dans ses désirs et dans ses goûts ; ils participent de la nature divine, de la vie de Christ. Mais ils ne cessent pas d’être des hommes. Ils ont Dieu révélé en Christ pour objet. La sanctification se développe en communion avec Dieu et dans des affections qui se portent sur Christ et qui l’attendent. Mais la nouvelle nature ne peut pas se révéler un objet à elle-même ; et elle pourrait encore moins en avoir un en mettant Dieu de côté à son gré ; elle est dépendante de Dieu pour la révélation de Lui-même : l’amour de Dieu est répandu dans nos coeurs par le Saint Esprit qu’Il nous a donné, et ce même Esprit prend les choses de Christ et nous les communique. Nous croissons ainsi dans la connaissance de Dieu, étant fortifiés puissamment par son Esprit dans l’homme intérieur, pour «comprendre avec tous les saints quelle est la largeur et la longueur, et la profondeur et la hauteur, et connaître l’amour du Christ qui surpasse toute connaissance», afin que nous soyons remplis jusqu’à toute la plénitude de Dieu. Ainsi, «nous tous, contemplant à face découverte la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur en Esprit». «Je me sanctifie moi-même pour eux, afin qu’eux aussi soient sanctifiés par la vérité».
Nous voyons par ces passages, et l’on pourrait les multiplier, que le chrétien est dépendant d’un objet, et qu’il est dépendant de la force d’un autre. L’amour agit pour opérer en nous selon cette nécessité.
Notre mise à part pour Dieu est complète ; car elle s’effectue par le don d’une nature qui est purement de Dieu, et en nous plaçant sous une responsabilité absolue, car nous ne sommes plus à nous, mais achetés à prix, sanctifiés par le sang de Christ, selon la volonté de Dieu qui veut nous avoir à Lui ; elle nous place en même temps dans une relation, dont le développement, par la connaissance croissante de Dieu qui est l’objet de notre nouvelle nature, est la sanctification pratique qui s’opère en nous par la puissance du Saint Esprit, témoin au-dedans de nous de l’amour de Dieu. Le Saint Esprit attache le coeur à Dieu, en le révélant aussi toujours davantage ; il développe en même temps la gloire de Christ et toutes les qualités divines qui se déploient en Lui dans la nature humaine, et forme ainsi notre nature en tant que nous sommes nés de Dieu.
C’est pourquoi, comme nous l’avons vu dans cette épître, l’amour opérant en nous est le moyen de la sanctification (chap. 3: 12, 13). C’est l’activité de la nouvelle nature, de la nature divine en nous, et cette activité est liée avec la présence de Dieu, car celui qui demeure dans l’amour demeure en Dieu. Ici, au chapitre 5, les saints sont recommandés à Dieu Lui-même pour qu’il opère cette sanctification en eux, tandis que nous sommes toujours placés devant les objets glorieux de notre foi, pour l’accomplir.
Citation de J.N.D., Études sur la Parole, à propos de 1 Thess. 5
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C’est pourquoi, comme nous l’avons vu dans cette épître, l’amour opérant en nous est le moyen de la sanctification (chap. 3: 12, 13). C’est l’activité de la nouvelle nature, de la nature divine en nous, et cette activité est liée avec la présence de Dieu, car celui qui demeure dans l’amour demeure en Dieu. Ici, au chapitre 5, les saints sont recommandés à Dieu Lui-même pour qu’il opère cette sanctification en eux, tandis que nous sommes toujours placés devant les objets glorieux de notre foi, pour l’accomplir.
Nous pouvons, ici plus particulièrement, attirer l’attention du lecteur sur ces objets de notre foi ; ce sont Dieu Lui-même et la venue du Seigneur : la communion avec Dieu, d’un côté, et de l’autre l’attente de Christ. Il est de toute évidence que la communion avec Dieu est la position pratique de la plus haute sanctification ; celui qui sait qu’il verra Jésus, tel qu’il est maintenant, et qu’il Lui sera semblable, se purifie comme Lui est pur. Par notre communion avec le Dieu de paix, nous sommes sanctifiés tout entiers : si Dieu est tout pour nous dans notre vie pratique, nous sommes tout saints (nous ne parlons pas ici d’aucun changement dans la chair qui ne saurait être assujettie à Dieu, ni Lui plaire) ; et la pensée de Christ et de sa venue nous garde en pratique, en détail, et intelligemment, sans reproche. C’est Dieu Lui-même qui nous garde ainsi et opère en nous pour occuper nos coeurs et nous faire toujours croître.
Citation de J.N.D., Études sur la Parole, à propos de 1 Thess. 3
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L’épître aux Hébreux fait continuellement usage de notre Psaume [110]. En Héb. 1: 3, la séance de Christ à la droite de Dieu, est la preuve du parfait accomplissement de l’oeuvre par laquelle nous sommes purifiés. Au verset 13 du même chapitre, ce passage est cité pour montrer qu’il est non seulement Dieu comme au Ps. 45, Éternel Créateur, comme au Ps. 102, mais Fils. Au chap. 8 il est assis à la droite de Dieu comme souverain sacrificateur selon l’ordre de Melchisédec, le Saint Esprit unissant le verset 1 de notre Psaume avec le verset 4. C’est en cette qualité qu’il est ministre du vrai tabernacle, du sanctuaire céleste, qu’il sympathise avec nos infirmités, nous donne pleine liberté pour nous approcher du trône de la grâce, nous procure du secours pour le moment opportun et sauve jusqu’au bout ceux qui s’approchent de Dieu par lui (Héb. 7: 25), choses inconnues aux saints de l’ancienne alliance.
Au chap. 10: 13, il s’est assis à perpétuité à la droite de Dieu, en témoignage de l’oeuvre qu’il a accomplie. Aussi sa séance à la droite de Dieu nous fait connaître, chose inconnue sous la loi, la perfection absolue de son oeuvre pour nous.
Au chap. 12: 2, il est assis à la droite du trône de Dieu, comme Chef et Consommateur de la foi, nous donnant, en tout ceci, Communion, ou part et jouissance, avec Lui-même.
En Col. 3: 1, il est assis à la droite de Dieu et notre vie est cachée avec Lui en Dieu. Nous participons actuellement à Sa vie et, quand il sera manifesté, nous le serons avec Lui en gloire. Peut-il y avoir une Communion plus parfaite, pour le temps et l’éternité?
En Apoc. 3: 21, comme il s’est assis avec son Père sur son trône, il nous fera asseoir avec lui-même sur son propre trône. En Apoc. 4 et 5, tous les saints glorifiés, assis sur leurs trônes, font partie de cet ensemble symbolique appelé le trône, dont le centre est occupé par l’Agneau immolé.
Nous pourrions multiplier les citations, surtout au sujet de la sacrificature de Christ, mentionnée au v. 4, mais celles que nous avons faites suffisent pour montrer que si le Ps. 110 nous présente Christ occupant seul la place de suprématie comme homme ressuscité dans le ciel, le Nouveau Testament donne aux croyants l’association céleste la plus complète et la plus étendue avec Christ, dans sa séance à la droite de Dieu. S’il y est assis, nous y sommes assis en Lui; s’il règne, nous régnerons avec Lui; s’il est Roi et Sacrificateur sur son trône, nous sommes Rois et Sacrificateurs avec lui; et si, redescendant de ces hauteurs sur la terre, nous le rencontrons «buvant du torrent dans le chemin» comme Envoyé du Père, là encore il nous associe avec Lui, car il dit: "Comme tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi je les ai envoyés dans le monde" (Jean 17: 18).
Citation de H.R. Communion et Psaumes de communion, à propos du Ps. 110
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Si nous avons eu le malheur de perdre cette précieuse Communion, n’oublions pas que notre ressource parfaite est dans l’office d’Avocat de notre Sauveur bien-aimé. Il n’attend pas que nous ayons recours à cet office, pour l’exercer en notre faveur. S’il attendait que nous lui en eussions exprimé le désir, toute notre vie pourrait s’écouler sans la jouissance de rapports intimes avec le Père et avec Lui. Ses fonctions d’Avocat s’exercent à notre insu, même avant que nous ayons commis la faute, comme ce fut le cas de Simon Pierre. C’est un office constant. «Nous avons (non pas: nous aurons après avoir péché) un Avocat auprès du Père, Jésus Christ, le Juste». Nous réalisons son intervention, lorsque nous le voyons s’abaisser pour nous laver les pieds par la Parole. Sans ce lavage des pieds, quelque humiliant qu’il fût pour l’apôtre Pierre de voir le Seigneur de gloire obligé de s’abaisser ainsi, ce pauvre disciple n’aurait pu avoir «de part (c’est-à-dire de Communion) avec Lui», dans la place glorieuse qu’il occupait alors en figure, et qu’il occupe actuellement dans le ciel. Il en est de même pour nous. Sans notre Avocat, la Communion interrompue ne pourrait jamais être retrouvée. Mais souvenons-nous que le chemin pour la retrouver promptement est la confession journalière ou immédiate de nos péchés devant notre Père. Celui-ci, fidèle aux promesses qu’il nous a faites, et juste envers Jésus Christ, notre Avocat, qui se tient toujours devant Lui, nous pardonnera nos péchés et nous purifiera de toute iniquité, par lesquels notre Communion avec Lui avait été interrompue (1 Jean, 1: 9).
Astreindre le Seigneur à nous laver les pieds devrait toujours nous humilier profondément, et combien cela nous est profitable! Mais soyons attentifs à ne pas obliger notre Avocat de prendre cette attitude. Nous avons cette Communion: ne la perdons pas; et si, pour notre malheur et par notre faute, nous l’avions perdue, hâtons-nous de confesser nos péchés: nous avons un Avocat !
Que ces pages, cher lecteur, contribuent à vous faire chérir la Communion avec lui, et vous rendent attentif à toute menace de la perdre. Puissiez-vous vous écrier, avec la brebis, dont nous suivrons les traces au Ps. 23 : Tu restaures mon âme ; tu me conduis dans des sentiers de justice, à cause de ton nom !
Celui qui écrit ces lignes sent vivement qu’il vaut mieux jouir de la communion que d’en parler. La conserver doit être notre but principal.
Citation de H.R. Communion et Psaumes de communion
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Ce terme «les hommes» [Ps.124 :2], semble traiter la question d’une manière toute générale. En effet, on trouve dans la prophétie plus d’une occasion où le Résidu est en danger d’être englouti et submergé comme par un torrent. Au chapitre 12 de l’Apocalypse, nous voyons Satan, le dragon, sous la forme de la Bête romaine, persécutant la femme, l’Israël des conseils de Dieu, et, quand elle a fui dans le désert, lançant de sa bouche de l’eau, comme un fleuve, après elle, afin de la faire emporter par le fleuve. Ce soulèvement des peuples, dépendant de l’empire romain, contre le Résidu de Juda, s’enfuyant de la terre d’Israël, ne réussit pas, et Satan déçu revient en Palestine pour y persécuter ceux de Juda qui sont restés à Jérusalem, «le Résidu de la semence de la femme, ceux qui gardent les commandements de Dieu et qui ont le témoignage de Jésus», c’est-à-dire ceux qui, au milieu des méchants de Jérusalem, ayant les «deux témoins» à leur tête, représentent la loi de Moïse et l’Esprit prophétique d’Élie (Apoc. 12: 13-17 ; cf. 11 : 6).
Citation de H.R. Histoire prophétique des derniers jours et les Cantiques des degrés, à propos du Psaume 124 v2
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Cet établissement de l’Arche sur la montagne de Sion fait cependant époque ; car Sion était la montagne de la grâce royale, où le roi avait souffert, et en tant qu’ayant souffert, avait établi son trône en puissance et en grâce en rapport avec Israël. C’est ce qui donne la clef du chapitre 14 de l’Apocalypse, livre dans lequel l’Agneau est toujours, me semble-t-il, ce Messie qui a souffert, mais assis sur le trône de Dieu en attendant la manifestation de sa gloire ; assis dans ce caractère quoique, comme tel, il eût accompli des choses bien autrement importantes, car le salut et l’Église sont bien plus excellents que le royaume ; or, c’est du royaume que nous nous sommes évidemment occupés ici. Je ne doute pas que les cent quarante-quatre mille qui sont avec l’Agneau sur la montagne de Sion, ne soient ceux qui ont souffert pour l’amour du Messie dans l’esprit de ses propres souffrances, au milieu d’Israël. Ils ont part avec lui à sa position royale sur Sion, et ils l’accompagnent partout où il va. Ils sont moralement assez près du ciel pour apprendre le cantique qu’on y chante, et que personne d’autre sur la terre ne peut apprendre. Ils sont les prémices de la terre. Ils ne sont pas dans le ciel.
Citation de J.N.D., Études sur la Parole, à propos de 2 Sam. 6
Ceux qui seront tués monteront dans le ciel, ainsi que le témoignent Matthieu 5: 12, et l’Apocalypse. Les autres, rendus conformes à Christ, comme Juif souffrant, seront avec Lui sur la montagne de Sion ; ils apprendront le cantique chanté dans le ciel, et accompagneront l’Agneau quelque part qu’il aille (ici-bas).
Citation de J.N.D., Études sur la Parole, à propos de Matt. 5
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Ceci explique aussi Héb. 12: 22, où nous trouvons Sion en contraste avec Sinaï, où le peuple avait été placé sous sa responsabilité propre, la loi ayant la sanction que la frayeur de la présence de l’Éternel lui donnait. Mais, dans le passage cité, Sion se distingue bien nettement de la Jérusalem céleste (*).
(*) La forme de la phrase Héb. 12: 22, rend les diverses parties dont elle se compose plus faciles à distinguer. Le mot «et» les sépare. Sion, — la cité du Dieu vivant, la Jérusalem céleste, — les anges, l’assemblée universelle, — l’Assemblée des premiers-nés, écrits dans les cieux, — Dieu juge de tous, etc.
Citation de J.N.D., Études sur la Parole, à propos de 2 Sam. 6
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L’exposé de 1 Cor. 2 est très frappant à cet égard, et de toute importance pour nos jours. «Ce que l’oeil n’a pas vu, et que l’oreille n’a pas entendu, et qui n’est pas monté au coeur de l’homme, ce que Dieu a préparé pour ceux qui l’aiment» (c’est l’état qu’on trouve dans l’Ancien Testament), «mais Dieu nous l’a révélé par son Esprit» ; c’est la révélation. «Choses... desquelles aussi nous parlons, non point en paroles enseignées de sagesse humaine, mais en paroles enseignées de l’Esprit», c’est la communication, l’inspiration. Troisièmement : «Elles se discernent spirituellement», c’en est la réception. La révélation, le témoignage inspiré et la réception de ces choses par la grâce et la puissance de l’Esprit seul, sont tous nettement affirmés.
Citation de J.N.D., Études sur la Parole, Matthieu, Marc — partie «généralités sur le Nouveau Testament»
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La même vérité de l’adaptation des communications de Dieu à la position de ceux qui les ont reçues historiquement, nous introduit dans l’intelligence de tous les conseils de Dieu, car il se révèle dans son autorité, sa sagesse et sa souveraineté, dans ses conseils, comme il se fait connaître dans sa nature par la révélation de lui-même en Christ. Christ est le centre de ses conseils, mais toute famille, dans les cieux et sur la terre, se range sous le Père de notre Seigneur Jésus Christ. Anges, principautés, puissances, Juifs, Gentils, tout ce qui se nomme, tous seront placés sous son autorité (l’Église étant unie à Lui dans la gloire).
Citation de J.N.D., Études sur la Parole, Matthieu, Marc — partie «généralités sur le Nouveau Testament»
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Les disciples avaient tout abandonné pour suivre Jésus. La grâce les avait attachés à Christ pour le suivre. Le Saint Esprit ne les avait pas encore liés à sa gloire. Il monte à Jérusalem. Ils s’en étonnent et ont peur en le suivant, bien qu’il aille devant eux et qu’ils aient sa conduite et sa présence. Paul cherche la puissance de sa résurrection : il désire la communion de ses souffrances, et d’être rendu conforme à sa mort. Au lieu de l’étonnement et de la frayeur, il y a pleine intelligence spirituelle et désir d’être conforme à cette mort que les disciples craignaient ; c’est qu’il y trouvait Christ moralement, et que c’était le chemin de la gloire que Paul avait vue.
D’ailleurs, cette vue de Christ purifie les désirs du coeur même à l’égard de la gloire. Jean et Jacques voulaient pour eux-mêmes la meilleure place dans le royaume — désir qui se servait (dans un but charnel et égoïste) de l’intelligence de la foi — intelligence qui ne voyait qu’à demi, et cherchait tout d’abord le royaume, et non la gloire et le monde à venir. Paul avait vu Christ : son seul désir dans la gloire était de le posséder — «afin que je gagne Christ», et un nouvel état conforme à ce désir ; non pas une bonne place auprès de Lui dans le royaume, mais Christ lui-même. C’est là la délivrance — l’effet de la présence du Saint Esprit qui révèle un Christ glorifié.
Citation de J.N.D., Études sur la Parole, Marc 10
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On a cité à quelques-uns de vous, dimanche dernier, ce fameux passage de Paul : Je n’ai voulu savoir autre chose que Jésus Christ et Jésus Christ crucifié.
Je désire vous dire un mot là-dessus. On présente constamment ce passage comme une objection contre l’étude de ce qui se trouve révélé dans la Parole. Cela provient de deux causes : l’une est due à l’influence d’autrui, qui fait que souvent l’on cite le passage sans avoir examiné le contexte ; l’autre cause est due, hélas ! à un plus ou moins manque de droiture, à un désir de s’arrêter dans les voies du Seigneur, et d’en savoir aussi peu que possible. Il n’est pas vrai, il n’est même pas dit que nous devions nous borner à la connaissance de Jésus Christ, et de Jésus Christ crucifié. Il faut que nous connaissions Jésus Christ glorifié, Jésus Christ à la droite de Dieu ; il faut que nous le connaissions comme Souverain Sacrificateur, comme Avocat auprès du Père. Nous devons connaître Jésus Christ autant que possible, et ne pas dire : Je ne me suis proposé de savoir parmi vous autre chose que Jésus Christ, et Jésus Christ crucifié. C’est prendre la parole de Dieu pour en abuser.
Citation de J.N.D., l’attente actuelle de l’Église, dernier chapitre
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Ces deux sortes de persécutions expriment le double caractère de la souffrance, que nous trouvons mentionné dans les épîtres : la souffrance pour la justice et la souffrance pour Christ ; deux choses distinctes. Souffrir pour la justice, c’est simplement être mis en présence d’un devoir, et être mis en demeure de se prononcer ; si l’on faiblit, si l’on n’endure pas la souffrance, la conscience sera troublée, mais ce n’est pas là souffrir à cause de Christ. Dans le cas de la justice, la conscience est en jeu ; mais lorsqu’on est appelé à souffrir pour Christ, il ne s’agit pas seulement de résister au mal ou d’accomplir un devoir, il s’agit de la grâce du Seigneur Jésus et des droits de sa grâce sur notre coeur : l’amour de sa vérité, de sa gloire, nous entraîne dans tel chemin qui nous expose à la souffrance. Nous pourrions nous contenter de faire notre devoir dans la position où nous nous trouvons ; mais jamais le strict accomplissement du devoir ne saurait satisfaire la grâce. J’admets pleinement que le chrétien ne doit jamais transiger avec le devoir, et qu’il n’y a rien comme la grâce pour le faire accomplir ; mais Dieu nous préserve de nous enfermer dans ces étroites limites, et de rester étrangers à ces épanchements de la grâce qui entraînent le coeur dans les voies du renoncement ! Dans l’un des cas, il n’y a qu’une issue, car si je ne résiste pas, je commets un péché ; dans l’autre, je puis céder, sans commettre pour cela un péché formel ; mais j’aurai failli à mon témoignage pour Christ. Or la grâce me rend heureux d’être réputé digne de souffrir pour son nom, bien qu’il ne soit nullement question de la justice.
W Kelly, à propos du sermon sur la montagne, Introduction à l’étude des évangiles, Évangile de Matthieu
Ce commentaire de H.Rossier du texte biblique suit la traduction de J.N.Darby en français. Le commentaire de Hamilton Smith suit la traduction du Texte Reçu = version autorisée anglaise. La traduction de J.N.Darby en anglais suit cette version autorisée.
Citation identique au texte de http://bibliquest.org/HR/HR-nt26-Jude.htm
« Mais nous avons encore, comme chrétiens, des devoirs vis-à-vis de ceux qui contestent et des devoirs envers nos frères : «Et les uns qui contestent, reprenez-les ; les autres sauvez-les avec crainte, les arrachant hors du feu, haïssant même le vêtement souillé par la chair» (v. 22, 23). Quant aux moqueurs qui contestent, comme Satan, leur maître, contestait jadis avec Michel l’archange, nous avons, comme celui-ci, à les reprendre en leur disant : Que le Seigneur vous censure ! Il est désormais inutile de chercher à les persuader. Nous sommes aux temps dont il est dit : «Que celui qui est injuste commette encore l’injustice ; et que celui qui est souillé se souille encore» (Apoc. 22:11). Mais les âmes de nos frères peuvent se laisser séduire par ces raisonneurs et par leurs fausses doctrines qui s’attaquent à la parole de Dieu et à la personne du Sauveur. Qu’avons-nous à faire pour eux ? Les sauver avec crainte, en les arrachant hors du feu. Un chrétien a comparé l’épître de Jude à une maison incendiée. Il faut en retirer à tout prix les habitants, au péril de sa propre vie ; aucun effort ne doit nous coûter, à nous qui connaissons le prix de ces âmes. Il faut qu’elles se rendent compte du danger imminent dans lequel elles se trouvent. Sauvons-les avec crainte. Tel est notre but principal en adressant aux chrétiens le sérieux avertissement contenu dans ces pages.
Pour ce qui nous concerne, si nous voulons être utiles aux autres, apprenons à haïr «même le vêtement souillé par la chair», à éviter toute communication avec une profession impure (le vêtement est l’emblème de la profession) dont cette épître nous parle et qu’elle appelle la souillure de la chair (cf. Apoc. 3:4). C’est ainsi que, dans la seconde épître aux Corinthiens, après avoir parlé de l’obligation comme famille de Dieu, d’être séparés du monde, l’apôtre ajoute, quant à notre témoignage individuel : «Purifions-nous nous-mêmes de toute souillure de chair et d’esprit, achevant la sainteté dans la crainte de Dieu» (7:1). »
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Briem Christian
Extrait de « Dies ist das ewige Leben », Commentaire sur la première épitre de Jean, pages 335-337
Technique et tactique de Satan
La Parole de Dieu ne laisse planer aucun doute sur le fait qu’il y a un monde invisible des esprits, et que dans ce monde il existe aussi bien des bons que des mauvais esprits. Les anges qui ne sont pas déchus sont qualifiés d’« esprits administrateurs envoyés pour servir en faveur de ceux qui vont hériter du salut » (Héb. 1:14). Il n’est pas précisé en quoi consiste leur service à l’égard des croyants. Mais assurément leur service a plutôt à faire avec les circonstances extérieures et les manifestations de la grâce de Dieu, plutôt qu’avec l’âme et avec le déploiement de la vérité divine. Pour cela, nous possédons un autre Esprit, incomparablement plus grand que tous les esprits créés. Quand le Seigneur Jésus était dans l’angoisse du combat à Gethsémané, et qu’un ange du ciel Lui est apparu pour Le fortifier (Luc 22:43), cette fortification s’est certainement limitée au corps. Il est impensable qu’un être créé ait pu fortifier le Seigneur dans Son être intérieur ! Ainsi nous ne devons pas regarder en haut vers les anges, et attendre d’eux des directions et une fortification intérieure. Combien il est bon de posséder le Saint Esprit, cet autre Consolateur, l’Esprit de vérité, qui nous conduit dans toute la vérité, et qui veut aussi être notre conducteur dans les affaires de tous les jours.
D’un autre côté il y a aussi un grand domaine de puissances mauvaises. Satan est le chef de l’autorité de l’air (Éph. 2:2), et d’innombrables esprits mauvais sont à sa disposition. C’est contre eux que se dirige le combat chrétien proprement dit. « Car notre lutte n’est pas contre le sang et la chair, mais contre les principautés, contre les autorités, contre les dominateurs de ces ténèbres, contre la puissance spirituelle de méchanceté qui est dans les lieux célestes » (Éph. 6:12). Et pour pouvoir résister aux ruses du diable, nous avons besoin de l’armure complète de Dieu.
Faisons attention à ceci : ce sont les ruses de l’adversaire contre lesquelles nous devons être particulièrement sur nos gardes, et non pas tant sa puissance qui est brisée vis-à-vis de nous. « Mais je crains », écrivait l’apôtre Paul aux croyants de Corinthe, « que, en quelque manière, comme le serpent séduisit Ève par sa ruse, ainsi vos pensées ne soient corrompues et détournées de la simplicité quant au Christ » (2 Cor. 11:3). Voilà le danger qui nous guette : être corrompus dans nos pensées, et détournés du Seigneur Jésus !
De quelle manière le diable cherche-t-il à atteindre ce but ? Entre autre en prenant la forme d’un « ange de lumière » (2 Cor. 11:14), et en déguisant ses serviteurs en « ministres de justice », et en les faisant parler comme tels (2 Cor. 11:15). Ainsi il peut arriver que des gens veuillent nous enseigner d’un point de vue spirituel avec la prétention d’être envoyés de Dieu ; mais l’esprit qui les anime et qui parle par eux n’est pas le Saint Esprit, mais un esprit mauvais. Le diable cherche constamment à détruire la vérité de Dieu, soit par la force, soit par la contrefaçon soit en mêlant la vérité et l’erreur. Derrière toute fausse doctrine il y a effectivement des esprits séducteurs, des démons (1 Tim. 4:1). Nous devons donc être conscients que ces mauvais esprits peuvent, avec la permission de Dieu, agir de manière cachée et secrète sur l’être intérieur des hommes. L’exemple déjà mentionné du serpent et d’Ève, au commencement de l’histoire humaine, le montre plus que clairement.