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Chaque Jour les Écritures — Livre de l’Ecclésiaste

 

 

 

Table des matières :

1     Ecclésiaste 1 v. 1 à 18

2     Ecclésiaste 2 v. 1 à 11

3     Ecclésiaste 2 v. 12 à 26

4     Ecclésiaste 3 v. 1 à 22

5     Ecclésiaste 4 v. 1 à 16

6     Ecclésiaste 5 v. 1 à 20

7     Ecclésiaste 6 v. 1 à 12

8     Ecclésiaste 7 v. 1 à 15

9     Ecclésiaste 7 v. 16 à 29

10          Ecclésiaste 8 v. 1 à 17

11          Ecclésiaste 9 v. 1 à 18

12          Ecclésiaste 10 v. 1 à 20

13          Ecclésiaste 11 v. 1 à 10

14          Ecclésiaste 12 v. 1 à 14

 

 

1                    Ecclésiaste 1 v. 1 à 18

 

Le livre de l'Ecclésiaste peut être résumé par cette parole du Seigneur Jésus: «Quiconque boit de cette eau-ci aura de nouveau soif»… (Jean 4 v. 13). La fontaine de Sichar était l'image d'un monde aride et décevant où ne se trouve pas de bonheur durable. Or la plupart des hommes ressemblent à la pauvre Samaritaine. Ils ne sont prêts à recevoir l'eau vive, don gratuit du Fils de Dieu, qu'après avoir fait maintes fois l'expérience que «l'eau» d'ici-bas ne peut en aucune manière étancher la soif de l'âme (comp. Jér. 2 v. 13). Eh bien! Cette expérience a été faite; elle se trouve consignée dans ce livre pour que nous n'ayons pas besoin de la recommencer. Et elle a été faite par quelqu’un qui, du fait de sa grandeur et de sa sagesse, était particulièrement qualifié pour explorer «tout ce qui se fait sous les cieux» (v. 13). Le Prédicateur n'est autre que Salomon, roi à Jérusalem. Son témoignage a toujours la même valeur car «il n'y a rien de nouveau sous le soleil». Bien des choses sans doute ont changé d'apparence, mais le cœur de l'homme est resté identique à lui-même et les conséquences du péché sont toujours là: «Ce qui est tordu ne peut être redressé, et ce qui manque ne peut être compté» (v. 15).

 

2                    Ecclésiaste 2 v. 1 à 11

 

Le Prédicateur a d'abord appliqué son cœur à la connaissance. Que de choses passionnantes à découvrir dans tous les domaines: arts, sciences, tourisme, archéologie…! Elles sont mises aujourd'hui à la portée de la jeunesse par des moyens modernes. Mais plus le sage avance dans ses recherches, plus ardus deviennent les problèmes et plus il est découragé. L'esprit humain est emprisonné dans les murs de ses propres raisonnements. Seule la Parole de Dieu affranchit la pensée et communique la vraie connaissance. Occupation ingrate, fatigue, chagrin, douleur, telle a été la triste conclusion du sage (ch. 1 v. 13, 18; ch. 12 v. 12).

Allons, se dit-il alors, ne pensons plus qu'aux plaisirs de la vie (ch. 2 v. 1 à 3). Mais là aussi son expérience tourne court; vanité et déraison sont les mots qui cette fois la résument. Toute joie humaine est gâtée au départ par le sentiment qu'elle n'est pas durable (Prov. 14 v. 13).

Est-ce peut-être l'abondance des biens terrestres qui pourra le satisfaire? Qui était mieux placé que Salomon pour accumuler et gérer des richesses, accomplir les «grandes choses» que l'ambition humaine ne cesse de se proposer (2 Chron. 9 v. 22…)? Eh bien! Ecoutons comment finalement il les apprécie: «vanité et poursuite du vent» (v. 11).

 

3                    Ecclésiaste 2 v. 12 à 26

 

«Quel profit a l'homme de tout son labeur…?» était la première question posée par le prédicateur (ch. 1 v. 3). «Aucun profit» a répondu le v. 11. Sur le moment il se tourmente, ses jours sont douleur et son occupation chagrin; la nuit même il ne se repose pas (v. 22, 23). Et quant à l'avenir, il réalise que rien n'est stable.

Devant ce tableau désespérant (v. 20) que fera l'enfant de Dieu? Il ne lui est pas défendu d'aimer la vie et de voir d'heureux jours ici-bas. Mais ce ne sera pas en parcourant le monde à la recherche d'un bonheur illusoire. C'est à lui-même qu'il appartient d'en réaliser les conditions: «… qu'il garde sa langue du mal,… qu'il fasse le bien;… qu'il recherche la paix…» (1 Pier. 3 v. 10, 11; quand nous ne sommes pas heureux, nous accusons si volontiers les autres!). Et d'autre part le travail est nécessaire, mais il faut qu'il soit paisible, accompli pour le Seigneur et non pour servir sa propre ambition (2 Thess. 3 v. 12; Col. 3 v. 23 à 25). Chers amis, que chacun de nous s'interroge: Quel est le but de mon travail? Car les choses n'ont pas du tout le même aspect selon qu'elles sont considérées à la lumière du soleil ou à celle de l'éternité. Seule cette dernière nous révèlera ce qui est vraiment profitable.

 

4                    Ecclésiaste 3 v. 1 à 22

 

Dieu ordonne «les temps» de toutes ses créatures. Il a ainsi déterminé la date de notre naissance et celle de tous les événements de notre vie. Comme le psalmiste, le chrétien peut dire avec confiance: Seigneur, «mes temps sont en ta main» (Ps. 31 v. 15). À tout ce que Lui fait «il n'y a rien à ajouter, ni rien à en retrancher» (v. 14). Il «a fait toute chose belle en son temps» (v. 11); la création est sortie parfaite des mains de Dieu. Mais, malgré toutes les merveilles qui sont encore visibles dans la nature, nous ne pouvons plus l'admirer aujourd'hui dans sa splendeur et sa fraîcheur primitives. L'homme l'a souillée et dégradée par sa méchanceté (v. 16); il l'a assujettie à la vanité (Rom. 8 v. 20). Les épines et les ronces lui rappellent sa chute (Gen. 3 v. 18). De plus, au milieu du naufrage produit par le péché, l'homme lui-même ne subsiste que comme une triste épave de ses bénédictions passées. Et, finalement, le v. 20 évoque la sentence de Gen. 3 v. 19: «Tu es poussière et tu retourneras à la poussière». Pour chacun échoit «le temps de mourir», plus proche souvent qu'il ne le pense. Ah, cher lecteur, si vous n'êtes pas encore sauvé, sachez qu'il existe aussi un temps pour se convertir et que c'est aujourd'hui.

 

5                    Ecclésiaste 4 v. 1 à 16

 

Pourquoi l'injustice, la misère, l'oppression, les conflits dont ce monde est rempli? On s'efforce de résoudre ces problèmes par des doctrines sociales et économiques, d'y remédier par des conférences internationales. La seule vraie explication n'est jamais donnée parce que l'homme dans son orgueil se refuse à la reconnaître: son état de péché. Le Seigneur est loin d'être indifférent à toutes ces souffrances (Lam. 3 v. 34 à 36). Mais il se sert de la détresse des hommes pour se révéler comme le seul vrai consolateur (2 Cor. 1 v. 3; Es. 51 v. 12). À partir du v. 4, le prédicateur analyse les différentes formes du «mauvais travail qui se fait sous le soleil». Il conclut chaque fois: vanité, poursuite du vent, ingrate occupation (fin des v. 4, 6, 8, 16). Ses réflexions ont une portée générale; le monde même en reconnaît souvent la sagesse. Le v. 6 affirme par exemple que le repos d'esprit avec une situation modeste, valent mieux que «les deux mains pleines» et le tourment (v. aussi 1 Tim. 6 v. 6). Si une association offre humainement bien des avantages et même de l'agrément pour le travail, la marche ou le combat (v. 9 à 12), la véritable force du chrétien réside toujours dans sa communion personnelle avec le Seigneur.

 

6                    Ecclésiaste 5 v. 1 à 20

 

Les v. 1 et 2 rappellent ce qui sied à la présence de Dieu. Veillons à ce que notre attitude et notre tenue dans les réunions soient respectueuses et modestes. La crainte de Dieu doit caractériser le fidèle de tous les temps et nous n'avons droit à aucun relâchement sous prétexte que nous sommes aujourd'hui dans la liberté de la grâce.

À partir du v. 10, il est de nouveau question des richesses. «Celui qui aime l'argent n'est point rassasié par l'argent…». Un avare ressemble à quelqu'un qui essaye de se désaltérer avec de l'eau de mer. Plus il boit, et plus sa soif devient intense. Telle est la tromperie des richesses (Matt. 13 v. 22). On a l'illusion de se servir de l'argent, et en réalité on en est esclave. De deux choses l'une: ou bien les richesses seront conservées à leurs maîtres pour leur détriment spirituel (v. 13); ou elles périssent sans profit pour personne (v. 14; Jac. 5 v. 3). Enfin tôt ou tard il faudra s'en séparer pour mourir (v. 15). Un drap mortuaire n'a pas de poches — a dit quelqu'un. Les trésors accumulés dans certaines sépultures antiques n'ont pas suivi leurs propriétaires dans l'au-delà.

1 Tim. 6 v. 17 à 19 règle parfaitement pour le chrétien ce problème de la richesse.

 

7                    Ecclésiaste 6 v. 1 à 12

 

«Certainement, tout homme qui se tient debout n'est que vanité… Certainement l'homme se promène parmi ce qui n'a que l'apparence; certainement il s'agite en vain; il amasse des biens et il ne sait qui les recueillera…». L'expérience du prédicateur confirme ces certitudes du Ps. 39 (v. 5, 6). L'homme, son milieu, son activité, tout cela est éphémère. Son âme seule existe à toujours, et c'est justement d'elle qu'il s'occupe en général le moins. «Tout le travail de l'homme est pour sa bouche»; son âme n'est pas rassasiée de biens (v. 7 note et v. 3). Le Seigneur raconte l'histoire de ce riche qui trompait sa propre âme en lui offrant les biens d'ici-bas (Luc 4 v. 4 et 12 v. 16 à 20). On est étreint en pensant aux multitudes d'existences gaspillées, à la somme des intelligences et des énergies consacrées à quoi?… à poursuivre çà et là des buts aussi inconsistants et fugitifs que l'air agité. À se tourmenter ainsi, sans repos (v. 5) ni bonheur (v. 6), ces vies elles-mêmes auront passé «comme une ombre» (v. 12) et pourtant il faudra qu'il en soit rendu compte à Dieu. Chrétiens, que ceci nous ouvre aussi les yeux! Nous n'aurons pas l'occasion de recommencer notre vie. Qu'elle soit donc tout entière employée pour le Seigneur!

 

8                    Ecclésiaste 7 v. 1 à 15

 

Le prédicateur a exploré le monde. Qu'a-t-il vu partout? Vanité, souffrance, désordre et folie. Une question se pose alors pour le sage: Comment doit-il se comporter au milieu de cet état de choses auquel il ne peut rien changer? Sous forme de sentences qui rappellent le livre des Proverbes, l'Ecclésiaste nous donne maintenant des conseils de sagesse et de prudence. — N'évitons pas la maison de deuil (v. 2 à 4). Elle nous rappellera notre fragilité et nous donnera plus de sérieux. Voir la peine des autres rendra notre cœur plus sensible et nous dictera peut-être des paroles de sympathie propres à diriger vers le Seigneur la pensée des affligés. Suivent d'autres recommandations: Ne te hâte pas en ton esprit pour t'irriter. La colère est souvent fille de la précipitation et compagne de la sottise (v. 9).

«Ne dis pas: Comment se fait-il que les jours précédents ont été meilleurs que ceux-ci?» (v. 10; Jug. 6 v. 13). «Car ne croyons pas qu'il soit plus difficile de suivre le Seigneur aujourd'hui que du temps de nos parents ou de nos grands-parents… Les ressources qu'ils ont trouvées dans sa Parole et dans sa communion sont à notre disposition pour nous conduire dans un monde qui moralement n'a pas changé» (G.A.).

 

9                    Ecclésiaste 7 v. 16 à 29

 

Que signifie la recommandation du v. 16? Est-ce que nous risquons d'être trop soigneux dans notre marche? Certainement pas! Nous n'aurons jamais une conscience trop délicate. Mais il existe un danger dans lequel tombent souvent les nouveaux convertis. Ils sont excessifs dans leurs attitudes ou leurs paroles; ils dépassent la mesure de leur foi. En même temps, ils critiquent facilement les autres chrétiens, tout simplement parce qu'ils ne se connaissent pas encore eux-mêmes (Rom. 12 v. 3).

Le v. 21 nous présente l'autre côté, celui des critiques dont on est soi-même l'objet. Si nous avons l'approbation du Seigneur, nous ne devons pas les prendre à cœur. «Qui craint Dieu sort de tout» (v. 18); il est enseigné à faire face aux situations les plus dangereuses. Parmi ces pièges, le v. 26 cite «la femme dont le cœur est comme des filets… et dont les mains sont des chaînes». Celui qui est agréable à Dieu (c'est-à-dire qui Le craint et Lui obéit) peut compter qu'il sera gardé et échappera, «mais celui qui pèche sera pris par elle». Deux histoires opposées illustrent cet avertissement: celle de Joseph (Gen. 39 v. 7…) et celle, tragique, de Samson trahi par Delila (Jug. 16 v. 4…). Jeunes chrétiens, méditons bien ces deux exemples!

 

10               Ecclésiaste 8 v. 1 à 17

 

«Pour toute chose il y a un temps et un jugement» (v. 6). Lorsqu'un candidat passe un examen, deux jours sont importants: celui des épreuves puis celui des résultats. Le «temps» que Dieu alloue à chacun sur la terre correspond au premier de ces jours; mais celui du jugement suivra inévitablement. Le pécheur dans son inconscience profite de ce que «la sentence contre les mauvaises œuvres ne s'exécutent pas immédiatement» (à cause de la patience de Dieu) pour abonder dans le mal (v. 11)… et dans la misère (v. 6). «L'homme ne connaît pas son temps» (ch. 9 v. 12; Jér. 8 v. 6, 7), ni «ce qui adviendra» (v. 7), tandis que le sage, enseigné par Dieu, discerne toutes choses (v. 1; 1 Cor. 2 v. 15, 16). Comme à Paul, la pensée du tribunal de Christ lui donne de la crainte. Réalisant le sérieux du temps actuel, la solennité du jugement (v. 5), il s'applique avec ardeur à être agréable au Seigneur (2 Cor. 5 v. 9 à 11). Le prédicateur n'a pas comme nous de révélation au sujet de l'avenir. Il connaît néanmoins l'importance de cette crainte de Dieu et affirme que «tout ira bien pour ceux qui craignent Dieu». Ils rencontreront peut-être la persécution, mais nul n'a le pouvoir d'emprisonner leur esprit (v. 8, 9). Rien ne pourra les séparer de l'amour du Christ (Rom. 8 v. 35).

 

11               Ecclésiaste 9 v. 1 à 18

 

«Tout arrive également à tous…» déclare le v. 2. Dans la vie de chacun, Dieu permet une succession d'événements — que nous appelons, suivant le cas, heureux ou malheureux — afin de voir si l'un d'eux fera se tourner vers Lui le cœur de sa créature. Par ailleurs le Seigneur n'a jamais promis que les épreuves seraient épargnées au croyant après sa conversion. Mais les diverses circonstances de la vie, qu'elles affectent notre santé, notre travail ou notre famille, sont l'occasion de montrer en quoi la foi chrétienne change notre manière de les traverser. Après un échec à un examen par exemple, où le jeune inconverti parlera de malchance ou d'injustice, l'enfant de Dieu, lui, reconnaîtra la main sûre et sage de son Père céleste. «La course n'est pas aux agiles, ni la bataille aux hommes forts» (v. 11; comp. Rom. 9 v. 16). C'est l'homme de Dieu qui les remporte. 2 Tim. 4 v. 7 nous présente un pauvre vieillard prisonnier qui avait achevé la course et combattu le bon combat.

La parabole de l'homme pauvre et sage (v. 13 à 15) porte nos regards sur Jésus. Il nous a délivrés de notre puissant Ennemi (comp. Héb. 2 v. 14, 15). Ne soyons pas maintenant ingrats ni oublieux comme les habitants de la petite ville, et écoutons Ses paroles (v. 15, 16; 1 Cor. 11 v. 24).

 

12               Ecclésiaste 10 v. 1 à 20

 

Prenons bien garde à ce panneau avertisseur du v. 8: «Qui renverse une clôture, un serpent le mord». Dieu a mis autour de chacun de nous des barrières de protection (par ex. l'autorité de nos parents ou éducateurs). Il sait Lui, ce qu'il y a de l'autre côté de la clôture. Nous nous figurons quelquefois que ce sont des avantages, et qu'Il nous en prive. Mais non! Ce qu'Il veut nous éviter, c'est une morsure dangereuse. Le serpent guette et il ne faut pas une large brèche pour lui permettre de se faufiler. Un peu de péché, «un peu de folie» (v. 1), suffit à compromettre le témoignage de l'enfant de Dieu (comp. 1 Cor. 5 v. 6) et à remplacer le parfum de Christ par la mauvaise odeur de la corruption (Gal. 6 v. 8).

Le manque de sens chez ceux qui gouvernent est spécialement détestable (v. 5…). Il a des conséquences pour tous ceux qui leur sont assujettis, qu'ils en soient victimes ou qu'ils suivent ce mauvais exemple (ex.: 2 Rois 21 v. 9, 16). Mais ce n'est pas une raison pour dire, ni même pour penser, du mal des autorités (v. 20). Au contraire, notre devoir de chrétiens est de prier pour elles (1 Tim. 2 v. 1, 2).

Le v. 12 nous rappelle Christ, le Sage par excellence. «Tous… s'étonnaient des paroles de grâce qui sortaient de sa bouche» (Luc 4 v. 22).

 

13               Ecclésiaste 11 v. 1 à 10

 

Il semblerait que la surface de l’eau soit l'endroit le moins approprié pour y répandre du pain (v. 1). Mais ce pain c'est la Parole de vie et les eaux nous parlent du monde dans son état de trouble et d'agitation. Et c'est bien là que le Seigneur nous appelle à répandre l'évangile, libéralement (v. 2), sans regarder aux difficultés (v. 4), sans nous poser de questions (v. 5; Jean 3 v. 8), et sans relâcher notre effort (v. 6). Et si nous avons tendance ensuite à nous en attribuer quelque mérite, rappelons-nous que c'est «Dieu qui fait tout» (v. 5 fin). Le v. 3 évoque la grâce, substance de l'évangile (Es. 55 v. 10, 11). Mais l'annonce du jugement en fait également partie. «Réjouis-toi, jeune homme, dans ta jeunesse, … marche dans les voies de ton cœur…». C'est la philosophie de beaucoup de jeunes insouciants. Eh bien! La fin de la phrase est propre à les faire réfléchir: …«mais sache que, pour toutes ces choses, Dieu t'amènera en jugement» (v. 9). Oui, Dieu te demandera compte de chacune de tes folies. Pour qui et pour quoi as-tu vécu? Tout ne se borne pas à la terre. Il y a un Dieu et ce Dieu est juge (H.R.). Ami lecteur encore inconverti, puisse cet avertissement te conduire au v. 1 du ch. 12.

 

14               Ecclésiaste 12 v. 1 à 14

 

«Souviens-toi de ton Créateur dans les jours de ta jeunesse» (v. 1). C'est le moment favorable pour se tourner vers le Seigneur et mettre à Son service ses pleines facultés. Car avec l'âge les forces déclinent et le cœur tend à s'endurcir. La vieillesse et la mort sont évoquées par allégories dans les v. 2 à 7. Vient la conclusion du livre, tragiquement identique à son introduction (v. 8; comp. ch. 1 v. 2). Combien nous pouvons remercier le Seigneur de ce que ce livre de l'Ecclésiaste ne présente qu'un côté de la vérité! À la révélation du Dieu juge (v. 14), s'ajoute aujourd'hui celle du Dieu Sauveur. C'est pourquoi, moins qu'aucune autre, cette portion de l'Ecriture ne doit être séparée du contexte de la Parole divine. Les différents «recueils» de la Bible sont donnés par un seul Pasteur, tous dictés par le même Esprit (v. 11). Laissons ces paroles toutes ensemble, telles des «aiguillons» ou «des clous enfoncés», pénétrer dans notre conscience pour la rendre sensible à salut. Contrairement aux livres des hommes, la Parole de Dieu ne nous lassera jamais si nous l'étudions avec prière (v. 12). Elle nous enseignera ce qui est le tout de l'homme: craindre Dieu et garder ses commandements. Tout le reste n'est que vanité.