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Chaque Jour les Écritures — Livre de Ruth

 

 

Table des matières :

1     Ruth 1:1-14

2     Ruth 1:15-22; 2:1-3

3     Ruth 2:4-16

4     Ruth 2:17-23; 3:1-13

5     Ruth 3:14-18; 4:1-6

6     Ruth 4:7-22

 

 

 

1                        Ruth 1:1-14

Comme un rayon de lumière, après les sombres pages du livre des Juges, Dieu nous donne l'histoire de Ruth. Ce beau récit nous apprend que la foi personnelle peut exister dans tous les temps et chez tous les peuples, et que Dieu est toujours prêt à faire de grandes choses pour répondre à cette foi.

Dans ces jours où les juges jugeaient, voici un homme, Élimélec, qui fait, comme chacun «ce qui est bon à ses yeux». Il quitte l'héritage de l'Éternel et va s'établir avec les siens dans les champs de Moab, c'est-à-dire au milieu des ennemis de son peuple. On ne gagne rien à s'éloigner de Dieu. Qu'en résulte-t-il pour cette famille? La mort, les larmes, la misère, l'amertume! Et voilà Naomi la veuve, avec ses deux belles-filles, veuves elles aussi, sur le chemin du retour. Triste retour? Oui, mais pourtant heureux retour pour celui qui, à bout de ressources, tourne vers Dieu ses pensées et ses pas. Ainsi le fils de la parabole, dans le pays éloigné, se souvenant du lieu où il peut trouver du pain en abondance, se lève et s'en retourne à la maison paternelle reconnaissant son péché (comparer verset 6 avec Luc 15:17). On appelle cela la conversion. Nous aimons à penser que chacun de nos lecteurs connaît le sens de ce mot par expérience personnelle?

 

 

2                        Ruth 1:15-22; 2:1-3

Orpa n'avait pas longtemps balancé. D'un côté: le veuvage, la misère en compagnie d'une femme triste et âgée, un peuple et un Dieu inconnus. De l'autre: sa propre nation, l'affection des siens, la perspective de fonder un nouveau foyer, ses idoles familières. Ses larmes vite séchées nous rappellent ce jeune homme qui, parce qu'il préférait ses richesses, s'en alla tout triste au lieu de suivre le Seigneur. «Je te suivrai où que tu ailles» dit un autre homme à Jésus. Mais Celui-ci le prévient: «Le Fils de l'homme n'a pas où reposer Sa tête» (Matthieu 19:22; 8:19-20 — voir aussi Luc 14 versets 25 et suivants). Chez Ruth tout a été bien pesé; elle a calculé la dépense. Sa décision est irrévocable; c'est le choix de la foi. Elle s'est attachée à Naomi, mais aussi à son peuple, à son Dieu. Sans regarder en arrière, sans se laisser non plus arrêter par des craintes au sujet de l'avenir, elle se met en route avec sa belle-mère et arrive à Bethléhem: Ce nom signifie «maison du pain», l’abri par excellence contre la famine spirituelle. Là, avec le consentement de Naomi, elle va chercher sa subsistance. Et Dieu la conduit «fortuitement» (mais d'une main sûre) dans les champs de Boaz, l'homme qu'Il a préparé pour lui donner consolation et repos.

 

 

3                        Ruth 2:4-16

Ruth n'avait encore eu affaire qu'aux serviteurs de Boaz. À présent elle rencontre personnellement cet ami puissant et riche (verset 1), «figure» particulièrement belle du Seigneur Jésus. Boaz évoque pour nous l'Ami suprême, débonnaire et compatissant, celui dont Dieu peut dire au Psaume 89:19: «J'ai placé du secours sur un homme puissant». — Voyez-le dans cette ville de Bethléhem (celle-là même où le Sauveur devait naître), bénissant ses serviteurs et les dirigeant, veillant à tout, remarquant la pauvre glaneuse, usant enfin envers elle d'une grâce pleine de délicatesse qui met en confiance la jeune femme craintive. Il l'invite à s'approcher, parle à son coeur et la console.

L'expérience que Ruth a faite, il faut que chacun de nous la fasse aussi. Il ne suffit pas de connaître les serviteurs du Seigneur: pasteurs, docteurs ou évangélistes, et de trouver auprès d'eux, ici et là, quelques enseignements tirés de la Parole de Dieu. Chacun doit avoir affaire directement au Seigneur Jésus. Alors Il parlera Lui-même à notre coeur. Il nous fera comprendre ce qu'Il a traversé pour nous quand Il vint ici-bas pour souffrir et mourir (ce grain rôti du verset 14). Et Il nous rassasiera des trésors de Son amour.

 

 

4                        Ruth 2:17-23; 3:1-13

En Israël, lors de la moisson, les coins du champ devaient être laissés au pauvre et à l'étranger qui viendraient pour glaner (Lévi. 23:22 ; Deut. 24:19). Ruth a par conséquent un triple droit pour profiter de cette disposition de la grâce. Glaner nous parle de l'activité nécessaire pour que notre âme soit nourrie de ce que le Seigneur Jésus donne. Et souvent c'est avec l'aide des serviteurs de Dieu qui nous permettent de mieux entrer dans Ses pensées. Cela demande quelque effort, mais le Seigneur, vrai Boaz, ne sera pas en reste et donnera «bonne mesure pressée et secouée et qui débordera...» (Luc 6:38). Ruth bat sa récolte et la rapporte à la maison. Faisons profiter les nôtres des biens excellents que le Seigneur nous a fait trouver dans Sa Parole.

Nous avons remarqué le dévouement de Ruth à l'égard de Naomi. Admirons maintenant sa soumission envers sa belle-mère. Jeunes filles, quels exemples Ruth vous donne! Elle fait tout ce que lui demande Naomi qui, de son côté, pense au repos et au bonheur de sa fille (chapitre 3:1). Où trouver ce repos et ce bonheur sinon aux pieds de Boaz, figure d'un plus grand que lui? Combien sont venus à Jésus fatigués et chargés et ont trouvé le repos de leur âme! (Matthieu 11:28-29).

 

 

5                        Ruth 3:14-18; 4:1-6

«Il n'y a personne — affirme Jésus à Ses disciples — qui ait quitté maison, ou frères, ou soeurs, ou père, ou mère, ou enfants, ou champs, pour l'amour de moi... qui n'en reçoive maintenant, en ce temps-ci, cent fois autant...» (Marc 10:29-30 — voir aussi Hébreux 6:10). Ruth ne s'était pas trompée dans son choix. Aussi n'a-t-elle pas perdu sa récompense. Boaz qui avait demandé pour elle la bénédiction de l'Éternel (chapitre 2:12) va être lui-même le prix qui récompensera sa foi. — Il en est ainsi du Seigneur Jésus pour les siens.

«J’ai fait la perte de toutes choses... — écrit l'apôtre Paul — afin que je gagne…» une récompense? Non; «afin que je gagne Christ» (Philippiens 3:8).

Mais quelque chose est nécessaire d'abord. Il faut que Ruth soit rachetée, et Boaz sans tarder s'occupe de cette question. Le plus proche parent, malgré son désir, ne le pouvait pas (verset 6). Il nous fait penser à la loi et à son incapacité quand il s'agit de sauver les hommes, ou de les introduire dans les bénédictions de Dieu. En Boaz au contraire nous avons la grâce divine. Quand il n'existe plus d'autre ressource, cette grâce se révèle dans une Personne: Jésus le Rédempteur, c'est-à-dire Celui qui rachète.

 

 

6                        Ruth 4:7-22

Les noms dans la Bible ont quelquefois une signification intéressante. Il en est ainsi dans ce livre de Ruth. Nous avons vu Naomi: mes délices, devenir Mara: amertume (chapitre 1:20). Makhlon, premier mari de Ruth, signifie: défaillance, grande faiblesse; tandis que Boaz (son deuxième époux), veut dire au contraire: en lui est la force (voir 1 Rois 7:21). Ruth, enfin, peut se traduire (entre autre) par satisfaite (1 Tim. 6:6). Quel nom magnifique!

Lié par nature à un état de misère et de faiblesse totale, le pécheur est introduit par grâce dans une relation avec Christ, l'Homme céleste en qui est la force et qui seul peut pleinement le satisfaire. Et cette grâce est encore soulignée par le fait que le Moabite n'avait pas le droit d'entrer dans la congrégation de l'Éternel (Deutéronome 23:3). Eh bien, non seulement Ruth est introduite en Israël, mais elle fera partie de la famille des princes de Juda. Mère d’Obed qui signifie celui qui sert, elle deviendra l'arrière-grand-mère de David et prendra place dans la généalogie du Seigneur Jésus. C'est la même grâce qui aujourd'hui encore fait entrer, sans qu'il y ait aucun droit, un pécheur dans la famille de Dieu, en lui donnant un Rédempteur.