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Questions et réponses :

 

Imposition des mains, baptême d’eau et du Saint Esprit 

 

 

Christian Briem

 

Traduit de l’allemand « Antworten auf Fragen zu biblischen Themen » = Réponses à des questions sur des thèmes bibliques, édité par Christliche Schriftenverbreitung, Hückeswagen, 2005. ISBN 3-89287-088-8

 

Table des matières :

1     Baptême, imposition des mains et réception du Saint Esprit — Actes 8:17 et 19:6

 

 

 

1                        Baptême, imposition des mains et réception du Saint Esprit — Actes 8:17 et 19:6

Questions et réponses p. 297

Question

En Actes 2:38, le baptême au nom du Seigneur Jésus précède la réception du Saint Esprit, de même qu’en Actes 8:15, 16. Par contre en Actes 10:44 les croyants reçoivent d’abord le Saint Esprit et sont ensuite baptisés. En outre, il est frappant qu’au chapitre 8 le Saint Esprit soit donné par l’imposition des mains de l’apôtre, tandis qu’aux chapitres 2 et 10, nous ne lisons rien de tel. Comment expliquer ces différences ?

 

Réponse

Il y a là deux questions différentes : La première porte sur une question d’ordre ou de succession : Baptême, puis réception de l’Esprit Saint. La deuxième question concerne le rapport entre l’imposition des mains et la réception de l’Esprit Saint.

 

Baptême avant ou après réception du Saint Esprit

L’ordre qu’on voit dans le cas de Corneille et de sa maison au ch. 10 (c’est-à-dire d’abord la réception de l’Esprit Saint, puis ensuite le baptême d’eau au nom du Seigneur), semble être l’ordre normal pour nous aujourd'hui, nous qui sommes aussi issus des nations. Ces croyants des nations avaient entendu la parole du salut par Pierre, et l’avaient acceptée par la foi. La confirmation de leur foi du côté de Dieu (Gal. 3:2) ne se fit pas attendre : « l’Esprit Saint tomba sur tous ceux qui entendaient la parole ». Qui pouvait refuser l’eau, pour qu’ils fussent baptisés ? Et ainsi Pierre commanda qu’ils fussent baptisés au nom du Seigneur. Le privilège leur fut ainsi accordé de se placer extérieurement du côté du Seigneur rejeté, et aussi dans le cercle des disciples ou aussi de la profession chrétienne.

Le cas des croyants Juifs et de ceux de Samarie était différent. Les deux se réclamaient de relations particulières avec le Messie, « qui est appelé le Christ » (Jean 4:25). Les premiers s’étaient rendus particulièrement coupables car ils avaient crucifié « ce Jésus » que « Dieu a fait et Seigneur et Christ » (Actes 2:36). Le fait qu’à l’ouïe de cette parole « leur cœur fut saisi de componction », et leur question « que ferons-nous, frères ? » montrent qu’ils croyaient cette parole (Actes 2:37). Mais avant de pouvoir être scellés du Saint Esprit (Éph. 1:13), ils devaient, par le baptême, prendre la place de la mort avec Christ, ils devaient se placer publiquement du côté de Celui qu’ils avaient crucifié, et juger tout ce sur quoi ils se confiaient jusqu’alors. En bref, ils devaient rompre avec tout ce qu’était l’homme religieux, tout ce qu’était le judaïsme.

 

Imposition des mains et réception du Saint Esprit

En ce qui concerne l’imposition des mains et sa relation avec la réception de l’Esprit Saint, on peut dire que c’est une exception. Au jour de la Pentecôte, quand le Saint Esprit vint sur la terre, et que les croyants juifs, les 120 dans la chambre haute, furent par là baptisés en « un seul corps » (Actes 2:4 ; 1 Cor. 12:13), nous n’entendons parler d’aucune imposition des mains quelle qu’elle soit. Nous n’en entendons pas plus parler lors du deuxième grand événement, lorsque le don de l’Esprit Saint fut répandu sur les croyants issus des nations (Actes 10:44-47). Lors de ces deux événements majeurs et déterminants où l’Esprit Saint a été conféré, nous ne trouvons absolument rien d’un intermédiaire humain.

Lorsqu’en Actes 8, les apôtres Pierre et Jean imposèrent les mains aux croyants de Samarie, et qu’en Actes 19 l’apôtre Paul les imposa aussi aux douze disciples de Jean, afin qu’ils reçoivent l’Esprit Saint, il y avait une raison particulière pour cette différence dans la manière de transmettre l’Esprit Saint : Le Seigneur glorifié a honoré et confirmé Ses apôtres sur la terre, — dans le premier cas les apôtres juifs, dans le second cas l’apôtre des nations. En outre la position de la Samarie était caractérisée depuis toujours par l’apostasie et l’indépendance. Bien qu’ils se disaient descendre de Jacob (Jean 4:12), ils avaient dressé dès le temps de Néhémie un culte rival sur le mont Garizim, avec un temple rival. Il leur fallait donc apprendre à cesser toute attitude concurrente dans les choses de Dieu. Le témoignage chrétien devait être unique, l’œuvre de Dieu devait être un tout. Non seulement Philippe dut quitter la métropole juive pour annoncer l’évangile aux Samaritains, mais les apôtres Pierre et Jean durent descendre en Samarie pour y imposer les mains aux croyants, afin qu’ils reçoivent l’Esprit Saint : la bénédiction de Dieu ne pouvait les atteindre qu’à partir de Jérusalem.