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Questions et réponses

 

Christian Briem

 

Traduit de l’allemand « Antworten auf Fragen zu biblischen Themen » = Réponses à des questions sur des thèmes bibliques, édité par Christliche Schriftenverbreitung, Hückeswagen, 2005. ISBN 3-89287-088-8

 

Table des matières :

1     Le vœu de Jephté — Juges 11:30, 31

1.1     Question

1.2     Réponse

 

 

1                        Le vœu de Jephté — Juges 11:30, 31

Questions et réponses, p. 210

1.1   Question

J’ai quelques questions au sujet du vœu de Jephté en Juges 11:30, 31. A-t-il effectivement offert sa fille en holocauste à l’Éternel ? Si oui, y a-t-il une signification typique dans cette action ? Et a-t-il premièrement tué sa fille, ou, selon la coutume païenne, l’a-t-il mise vivante dans le feu ?

 

1.2   Réponse

Le fait que Jephté ait exécuté son vœu sur sa fille, est clairement exprimé en Juges 11:39 : « Et il accomplit à son égard le vœu qu’il avait voué ». Nous devons prendre les déclarations de l’Écriture Sainte comme elles sont écrites, et ne pas prendre comme point de départ qu’elles pourraient vouloir dire autre chose. Il y a souvent cette tendance d’introduire quelque chose dans les déclarations claires de la parole de Dieu, et par-là de les détourner directement dans leur contraire : cela peut se révéler funeste. Dieu ne nous dit pas quelque chose pour orienter nos pensées dans une fausse direction ; ce serait absolument indigne de Lui. Si par exemple le Seigneur Jésus parle en Matthieu 25 de ce que les injustes vont dans le feu éternel et dans les tourments éternels (Matt. 25:41, 46), Il ne veut nullement susciter par ces paroles l’impression que la punition n’est que passagère, limitée dans le temps. Non, elle est éternelle. Il dit les choses dans leur sens direct. J’avais à cœur de mettre ce principe en évidence en rapport avec la première question posée. Nous pouvons nous fier entièrement à ce que Dieu dit. C’est très rassurant.

De quelle manière le sacrifice a-t-il été accompli, nous ne le savons pas. L’Écriture Sainte ne nous donne aucun renseignement à ce sujet. Ce silence du Saint Esprit justement sur un point qui excite facilement la curiosité des gens me semble être très significatif : La parole de Dieu passe sous silence une chose qui ne provenait pas du tout de l’Esprit de Dieu.

Le résultat effroyable — le sacrifice de sa propre fille — était le fruit amer d’un vœu irréfléchi et inconsidéré d’un homme dur, ambitieux et brutal au point de massacrer un peu plus tard 42000 de ses frères à cause de sa vanité blessée (ch. 12). Aucun scrupule n’a tracassé cet homme même quand il s’est agi d’amener à la mort sa fille unique.

On peut objecter qu’il connaissait quand même bien les Saintes Écritures, comme son message au roi des fils d’Ammon le prouve (Juges 11:15 et suiv.), et qu’ainsi, pour faire ce qu’il a fait, il a pu s’appuyer sur ce qu’Abraham avait fait avant lui. Mais c’est oublier qu’Abraham a offert Isaac « par la foi » et sur un ordre exprès de Dieu (comp. Héb. 11:17). En revanche Jephté a sacrifié sa fille volontairement et par manque de foi. Dans le cas du sacrifice d’Isaac, Dieu lui-même retint le bras d’Abraham afin d’empêcher le pire. Mais lors du sacrifice de la fille Jephté, on ne voit rien de pareil. Le vœu a été exprimé sans Dieu, précipitamment, à la légère et sans rien peser ; et il  a aussi été exécuté sans Dieu. Dieu a laissé se produire ce qui était complètement contraire à Sa nature.

Le seul point lumineux dans cette scène sombre vient de la foi, de l’obéissance et du dévouement de la fille à la volonté de son père. Elle était prête à mourir, si seulement l’Éternel, procurait à son père la vengeance sur ses ennemis. Elle a été ainsi estimée digne de représenter les beaux traits de caractère de Celui qui a parfaitement accompli la volonté de Son Père et, qui à cause de nous, est « devenu obéissant jusqu’à la mort, et à la mort de la croix » (Philippiens 2:8).