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Encouragements
Regroupement d’articles
E.A. Bremicker
ME 2010 p. 161-164 + ME 2009 p. 170-175 + ME 1999 p. 247-253 + ME 2007 p. 214-218 + ME 2006 p. 335-339 + ME 2007 p. 3-7
Table des matières abrégée :
2 Que dirons-nous donc à ces choses ? — Romains 8:31-39
3 IL fait venir un VENT de TEMPÊTE — Ps.107:23-32
4 Orages de la vie — Marc 6:45-53
6 Bénis de toute bénédiction spirituelle
7 Vœux de bénédiction — 2 Jean 1,3
Table des matières détaillée :
2 Que dirons-nous donc à ces choses ? — Romains 8:31-39
2.1 Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? (v. 31)
2.2 Comment ne nous fera-t-il pas don aussi, librement, de toutes choses avec lui ? (v. 32)
2.3 Qui intentera accusation contre des élus de Dieu ? (v. 33)
2.4 Qui est celui qui condamne ? (v. 34)
2.5 Qui est-ce qui nous séparera de l’amour du Christ ? (v. 35)
3 IL fait venir un VENT de TEMPÊTE — Ps.107:23-32
3.1 Premier motif : Un mauvais comportement
3.2 Deuxième motif : L’épreuve de la foi
3.4 Il transforme la tempête en calme
4 Orages de la vie — Marc 6:45-53
4.1 Jésus envoie ses disciples sur le lac
4.2 Le Seigneur prie sur la montagne et voit ses disciples se tourmenter à ramer
4.3 Le Seigneur vient vers ses disciples au moment opportun
4.4 Le Seigneur se fait connaître à ses disciples
5.1 Deux exemples de l’Ancien Testament
5.2.1 Dieu regarde ceux qui ont un esprit contrit :
5.2.2 Dieu est près de ceux qui ont un esprit contrit :
5.2.3 Dieu habite avec ceux qui ont un esprit contrit :
6 Bénis de toute bénédiction spirituelle
6.1 Quelle est la source de cette bénédiction ?
6.2 Qu’a fait ce Dieu et Père ?
6.3 Qui reçoit cette bénédiction ?
6.4 De quelle nature sont les bénédictions de Dieu ?
6.5 Où se trouvent nos bénédictions spirituelles ?
6.6 Quelle est l’étendue de cette bénédiction divine ?
6.7 Comment cette bénédiction nous est-elle parvenue ?
7 Vœux de bénédiction — 2 Jean 1,3
7.4 ...de la part de Dieu le Père et de la part du Seigneur Jésus Christ
ME 2010 p. 161-164
« Comme un berger il paîtra son troupeau ; par son bras il rassemblera les agneaux et les portera dans son sein ; il conduira doucement celles qui allaitent » (És. 40:11).
L’image du berger et de ses brebis est utilisée aussi bien dans l’Ancien que dans le Nouveau Testament. Ce mot reporte toujours nos pensées vers notre Seigneur et Sauveur. Il a dit : « Moi, je suis le bon berger » (Jean 10:14). Non un bon berger, mais le bon berger. Personne ne peut lui être comparé, il est unique. Il l’est dans son amour de berger et dans ses soins. Dans le passé, il a donné sa vie pour nous, et maintenant, il prend soin de nous et s’occupe de nous chaque jour.
Le verset cité en tête, comme de nombreux passages de l’Ancien Testament qui mentionnent le berger, a une portée directe en ce qui concerne le peuple d’Israël. Mais nous pouvons certainement en faire une application pour nous. Ce qui sera une réalité pour Israël dans le Millénium réjouit notre cœur déjà aujourd’hui.
Quel est pour nous l’enseignement pratique de ce verset ?
1. Le troupeau est son troupeau. Les brebis sont ses brebis. Nous lui appartenons. Il nous a acquis par ses souffrances et sa mort à la croix. Il a payé pour nous un prix immense, celui de sa propre vie. Ne l’oublions jamais. C’est pourquoi nous sommes maintenant « précieux à ses yeux » (És. 43:4). Ce qui nous est précieux, nous le protégeons. Voilà pourquoi notre berger prend soin de nous.
2. Le berger paît son troupeau. C’est ce qui est caractéristique d’un berger. Il s’occupe de donner à ses moutons un pâturage et une nourriture appropriés. Le prophète Ézéchiel parle d’un « bon pâturage » et de « gras pâturages » (34:14). Notre Berger aime à donner. Il donne abondamment. Il donne ce qui est bon pour nous, ce qui est le meilleur. La nourriture spirituelle est absolument nécessaire à notre vie nouvelle. Si, comme brebis, nous manquons de nourriture spirituelle, cela ne vient pas de notre Berger mais de nous-mêmes. Apprenons de Marie, qui s’asseyait aux pieds de Jésus et l’écoutait. Dans son amour pour le Seigneur, elle avait choisi « la bonne part » (Luc 10:42).
3. Un troupeau se compose de bêtes différentes. Notre verset mentionne les agneaux et les brebis qui allaitent. Les agneaux, les jeunes moutons, ont besoin d’une attention particulière de la part du berger. Et les brebis plus âgées, qui nourrissent leurs petits et prennent soin d’eux, ont elles-mêmes besoin d’égards particuliers. C’est une image de ce qui est vrai aussi dans le peuple de Dieu. Les jeunes et les plus âgés font partie de la même famille — même s’ils ont besoin de soins différents. Il en est ainsi dans nos foyers, comme aussi dans notre vie collective d’enfants de Dieu. L’ennemi s’efforce de disperser. Il voudrait désunir jeunes et vieux. Le Berger, par contre, rassemble son peuple autour de lui.
4. Le Berger a des bras puissants, sur lesquels il porte les agneaux. Chez les hommes, un père peut porter un petit enfant sur un trajet plus ou moins long, mais il se fatigue. Ses forces faiblissent. Le bon Berger n’est jamais fatigué. Sa force est toujours là. La place dans ses bras nous parle de sûreté et de protection. Notre Berger nous porte tous les jours, mais particulièrement dans les jours difficiles. La promesse donnée ici concerne plus spécialement les jeunes du troupeau. Mais elle est pour tous. Les brebis plus âgées ont aussi besoin de cette place dans ses bras.
5. Le Berger ne porte pas seulement les agneaux dans ses bras, il les porte dans son sein, c’est-à-dire sur sa poitrine, tout près de son cœur. C’est la place où nous éprouvons son amour et sa proximité. Nous pensons à Jean qui, dans une soirée mémorable, était « dans le sein de Jésus » (Jean 13:23). Ce disciple avait particulièrement conscience de l’amour de son Seigneur. Dans cette proximité avec lui, nous entendons, pour ainsi dire, son cœur battre. Là nous comprenons combien il nous aime. Dans le passage d’Ésaïe 40, cette promesse est particulièrement pour les agneaux. Quand le Seigneur Jésus vivait sur la terre, il a pris les petits enfants dans ses bras. Souvenons-nous toujours que non seulement les croyants expérimentés mais aussi les petits enfants et les jeunes convertis ont cette place dans son sein.
6. Enfin le Berger conduit. Ici il est spécialement question des brebis qu’il conduit doucement, mais d’autres passages nous le montrent conduisant tout son troupeau. Il va devant elles et leur montre le chemin. Quand le Seigneur Jésus était avec ses disciples sur la terre, il allait devant eux, et ils le suivaient. Il doit en être de même aujourd’hui. Le Seigneur Jésus va aussi devant nous. Il nous indique le bon chemin. Il nous a laissé un modèle afin que nous suivions ses traces. Il ne nous conduit pas d’une manière rigoureuse mais d’une manière sûre et douce. Lorsque nous le suivons, nous ne nous égarons pas.
Quel privilège d’avoir un tel Berger pour prendre soin de nous !
ME 2009 p. 170-175
Par la question « Que dirons-nous donc à ces choses ? » l’apôtre Paul introduit une série d’autres questions auxquelles il donne immédiatement la réponse. Ce sont des versets bien connus, qui ont souvent réjoui nos cœurs, mais que nous allons encore une fois considérer brièvement.
La réponse à cette première question est implicitement contenue dans la question qui suit : « Celui même qui n’a pas épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous... » (v. 32).
Savoir que Dieu est de notre côté — quelle heureuse certitude !
Les versets précédents ont montré les plans merveilleux qui étaient dans le cœur de Dieu. Il voulait nous accorder des bénédictions infinies en Christ. Avant la fondation du monde, il nous a préconnus et prédestinés ; au temps propre, il nous a appelés et justifiés ; et aujourd’hui déjà — selon ses conseils — nous sommes glorifiés. Il nous a prédestinés à être conformes à l’image de son Fils. Cela va bien au-delà du pardon de nos péchés, si grande que soit cette bénédiction. Il veut que nous partagions la gloire de l’Homme glorifié, quoiqu’il demeure vrai qu’il sera toujours le premier-né entre plusieurs frères.
Ayant devant lui cette plénitude de bénédictions, l’apôtre Paul s’exclame : « Que dirons-nous donc à ces choses ? » Lorsque nous contemplons tout ce que Dieu a fait pour nous et ses desseins envers nous en Christ, nous sommes dans l’émerveillement. Dieu est pour nous, il est de notre côté. Il est notre Père qui nous aime. Il nous a fait don du Saint Esprit qui habite en nous et qui nous est en aide dans notre infirmité. Si Dieu est pour nous, que pourrait-il nous arriver de mauvais ?
Et pourtant, nous sommes parfois craintifs et angoissés. Nous vivons dans un monde qui subit les conséquences du péché. Nous-mêmes sommes faibles et trébuchons souvent. C’est pourquoi nous avons besoin de nous souvenir constamment de ce que Dieu a fait pour nous, de voir ce qu’il fait chaque jour et de compter sur lui pour ce qu’il fera encore.
Dieu a donné la preuve qu’il est pour nous. Il n’a pas épargné son propre Fils, mais l’a livré pour nous tous. C’est ce qu’il a fait dans son amour. En Malachie 3, l’Éternel dit qu’il épargnera les siens « comme un homme épargne son fils » (v. 17). Un père qui aime son fils cherchera toujours à l’épargner, toutes les fois que cela est possible. Mais notre Dieu n’a pas épargné son Fils, lui qui l’aimait comme jamais un père humain ne pourrait aimer son fils.
Pour Dieu, ne pas épargner son propre Fils signifiait le livrer pour nous tous. Et il l’a livré pour des hommes qui étaient ses ennemis, qui ne voulaient pas de lui, qui ne lui portaient aucun intérêt. Il l’a livré pour nous tous, à la mort et au jugement. À la croix de Golgotha, le jugement entier du Dieu juste et saint, qui ne peut voir le mal, est tombé sur son Fils. Abraham avait pris le couteau pour égorger Isaac, mais il n’a pas eu à s’en servir. Un substitut a été trouvé pour lui et il a été épargné. Mais le Fils de Dieu n’a pas été épargné. « L’Éternel a fait tomber sur lui l’iniquité de nous tous » (És. 53:6).
Nous voyons ici ce que Dieu a fait. Or il y a aussi le côté des hommes ; ceux qui ont jugé et crucifié le Seigneur Jésus portent l’entière responsabilité de leur crime. D’autres passages du Nouveau Testament nous présentent le côté du Seigneur Jésus. Il s’est donné lui-même pour nous. Mais ici, nous avons la preuve que Dieu est pour nous. Il a livré son propre Fils.
Cette deuxième question contient en elle-même sa réponse. C’est une affirmation, une certitude. Dieu nous fera don de toutes choses avec Christ. En lui, toutes les bénédictions nous sont assurées.
Dans les versets qui précèdent, on trouve aussi l’expression « toutes choses » : « Nous savons que toutes choses travaillent ensemble pour le bien de ceux qui aiment Dieu » (v. 28). Il s’agit là des difficultés de notre vie quotidienne, qui peuvent nous charger ou même parfois nous décourager. Elles sont pour notre bénédiction et elles servent à l’accomplissement des plans de Dieu à notre égard.
Mais ici il est dit que Dieu nous fera don de « toutes choses » avec Christ, et cette expression a une autre signification. Il s’agit des dons de Dieu qui sont pour nous un sujet de joie. Ce sont toutes les choses que Dieu nous a assurées en Christ. Paul en a cité quelques-unes dans le paragraphe précédent : nous sommes enfants et fils de Dieu, nous savons ce que signifie la véritable liberté chrétienne, nous serons un jour conformes à l’image du Fils de Dieu. Pour connaître ce que comporte cette bénédiction en Christ et avec Christ, il nous faut lire l’épître aux Éphésiens. Là nous apprenons que nous avons été bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ.
Voici une troisième question. Quelqu’un oserait-il intenter accusation contre des élus de Dieu ? (v. 33). Il y a, il est vrai, celui que la Parole nomme « l’accusateur de nos frères » (Apoc. 12:10). Dans le livre de Job, nous apprenons comment Satan a accusé devant Dieu cet homme « parfait et droit, craignant Dieu et se retirant du mal ». Et dans le chapitre 3 du prophète Zacharie, nous voyons Satan se tenant devant l’Ange de l’Éternel pour s’opposer à Joshua, le grand sacrificateur. Satan nous accuse aussi. Si nous regardons à nous-mêmes et à notre marche, nous apercevons beaucoup de choses qu’il peut mettre en avant pour nous accuser devant Dieu. Combien de faux-pas et de péchés ! Mais une chose est sûre — et Satan n’y peut rien changer : le Juge devant lequel il nous accuse est de notre côté et il nous aime. Les attaques de Satan sont vaines. Nous sommes les élus de Dieu et nous lui appartenons. Il nous a fait don de son Fils. Il nous voit maintenant en Christ, et là nous sommes saints et irréprochables devant lui.
« C’est Dieu qui justifie. » C’était sa volonté de nous justifier. Nous sommes devant le Juge, mais nous n’avons plus aucune crainte. En son Fils, il nous a déclarés justes. Nous n’avons pas à être effrayés des attaques de Satan. Il ne peut rien faire pour nous condamner. « Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont dans le Christ Jésus » (v. 1). Cela remplit nos cœurs d’assurance et de paix.
En posant cette quatrième question, Paul en donne immédiatement la merveilleuse réponse : « C’est Christ qui est mort, mais plutôt qui est aussi ressuscité, qui est aussi à la droite de Dieu, qui aussi intercède pour nous ».
Personne ne peut plus nous condamner. Dieu est pour nous. Nous sommes ses élus et il nous a justifiés. Mais ce n’est pas tout : Christ aussi est pour nous. Tout ce qu’il a fait, tout ce qui le concerne, tout ce qu’il fait, a une portée immense pour nous. Il est mort, il a été ressuscité, il est maintenant à la droite de Dieu, et il intercède pour nous.
Il y a le côté de Dieu : il l’a livré pour nous, et il y a celui du Seigneur Jésus : il s’est livré lui-même. Sa mort nous donne la certitude que nos péchés ont été expiés. Sa résurrection nous donne l’assurance que Dieu a accepté son œuvre et que nous avons été justifiés. Celui qui a été le Vainqueur à Golgotha est assis maintenant à la droite de Dieu. Et là, il agit encore en notre faveur ; il intercède pour nous qui marchons dans le monde — qui n’est qu’un désert pour le croyant. D’une part, l’Esprit Saint, personne divine qui habite en nous, intercède pour nous depuis la terre, et d’autre part, notre Sauveur est assis à la droite de Dieu et intercède pour nous. Il accomplit ce service en notre faveur jour après jour, jusqu’à ce que nous ayons atteint le but.
Nous arrivons ici à la cinquième et dernière question : « Qui est-ce qui nous séparera de l’amour du Christ ? Tribulation, ou détresse, ou persécution, ou famine, ou nudité, ou péril, ou épée ? » (v. 35) Nos cœurs donnent la réponse. Rien ni personne ne peut nous séparer de l’amour du Christ. Personne ne peut avoir quelque succès en nous accusant devant Dieu. Personne ne peut nous condamner. Et les circonstances, même les plus difficiles, ne peuvent nous séparer de l’amour du Christ.
L’amour de Dieu s’est montré en ce qu’il n’a pas épargné son propre Fils, mais nous l’a donné. L’amour de Christ s’est montré en ce qu’il a laissé lui-même sa vie pour nous. Cet amour est plus fort que tout ce qui pourrait s’élever contre nous. Ni tribulation, ni détresse, ni persécution, ni famine, ni nudité, ni péril, ni épée ne peuvent nous séparer de cet amour. C’est ce que peuvent affirmer du fond de leur cœur d’innombrables enfants de Dieu qui ont passé par les plus grandes détresses.
En sommes-nous aussi profondément convaincus ? Si oui, nous pouvons nous écrier comme l’apôtre : « Que dirons-nous donc à ces choses ? »
ME 1999 p. 247-253
La vie du croyant n’est pas une promenade tranquille. Dieu ne nous a pas promis une vie sans difficultés ni épreuves.
L’auteur du Psaume 107 évoque cela. En parlant de « ceux qui descendent sur la mer,... qui font leur travail sur les grandes eaux », il montre ce que Dieu juge bon de leur envoyer parfois : « Il a commandé, et a fait venir un vent de tempête, qui souleva ses flots » (v. 25). Pour nous aussi, cela peut arriver. Un vent de tempête souffle contre nous, de sorte que nous avons bien de la peine à avancer. Les circonstances de la vie, comme des vagues menaçantes, semblent vouloir nous engloutir. Dieu permet de telles choses dans nos vies. Mais non seulement cela. Parfois, il agit directement pour nous faire passer par de telles situations. Cela peut toucher tous les domaines de notre existence — notre vie personnelle, familiale, professionnelle, comme aussi notre vie d’assemblée.
Pourquoi Dieu nous envoie-t-il de telles tempêtes ? Au moyen de deux exemples, nous allons voir deux motifs très différents qui peuvent amener Dieu à commander un vent de tempête et de grandes vagues.
Souvenons-nous de l’histoire du prophète Jonas. Au début du livre, Dieu lui donne une mission claire et directe. Il doit aller à Ninive et adresser à ses habitants un message de la part de Dieu. Cependant Jonas ne veut pas exécuter la mission reçue. Il a une tout autre pensée, et il se lève pour fuir la face de l’Éternel. Nous connaissons le récit. Il « descend » trois fois, et finalement nous le trouvons couché au fond d’un navire, dormant tranquillement.
Mais Dieu n’a pas perdu de vue son serviteur. Jonas doit apprendre qu’il est impossible de sortir du champ de vision de celui qui l’a envoyé. En outre, Dieu veut ramener Jonas pour qu’il accomplisse tout de même sa mission envers Ninive. C’est pour cela qu’il agit. « Et l’Éternel envoya un grand vent sur la mer ; et il y eut une grande tempête sur la mer, de sorte que le navire semblait vouloir se briser » (Jonas 1:4).
La tempête était donc une conséquence de la désobéissance de Jonas. Dieu la « commande » pour ramener son serviteur de son chemin d’égarement. C’était un « grand » vent et une « grande » tempête. Dieu voulait montrer clairement à Jonas qu’il se trouvait sur un mauvais chemin et qu’il était indispensable qu’il fasse demi-tour et revienne.
Ne ressemblons-nous pas souvent à cet homme de Dieu des temps anciens ? Peut-être ne recevons-nous pas des missions aussi en vue que celle de Jonas. Peut-être n’essayons-nous pas non plus de fuir aussi directement notre Seigneur, mais le principe est le même. Dieu doit intervenir dans notre vie, il doit faire venir un vent de tempête, parce que nous ne nous comportons pas comme nous le devrions, parce que nous nous engageons dans des chemins qui sont contraires à ses pensées. Dieu nous laisse parfois avancer un moment, mais ensuite il nous arrête. Et c’est toujours avec sagesse qu’il le fait.
C’est dans tous les domaines de notre vie, personnelle ou collective, que nous sommes exposés à nous engager dans de mauvais chemins. Ils vont souvent de pair avec la désobéissance. Consciemment ou non, nous nous rebellons contre la volonté ou les pensées de Dieu. Le temps dans lequel nous vivons ressemble à celui des Juges, où « chacun faisait ce qui était bon à ses yeux » (21:25). Le monde actuel agit ouvertement selon ce principe et le danger est grand que nous nous laissions contaminer par lui.
Beaucoup de principes de la parole de Dieu qui étaient encore officiellement reconnus dans le monde il y a quelques années, sont aujourd’hui considérés comme étant sans valeur. Il en est ainsi, par exemple, en ce qui concerne le mariage et la famille. Quand nous laissons entrer les principes de ce monde dans notre vie, dans nos familles et même dans le rassemblement local, il ne faut pas nous étonner qu’il nous envoie un vent de tempête, que des exercices et des épreuves surgissent. C’est un moyen qu’il utilise pour nous ramener à lui.
Mais comment Jonas réagit-il à la discipline de Dieu ? Tout d’abord, il ne remarque absolument pas sa main. Il s’est livré au repos et est tombé dans un profond sommeil. C’est seulement quand il est réveillé par le maître des rameurs qu’il reconnaît que la main de Dieu est là. Nous voyons là notre image. Combien de peine avons-nous souvent — et que de temps perdu parfois ! —jusqu’à ce que nous prenions conscience que le Seigneur est en train d’intervenir dans notre vie, pour nous amener à réfléchir et nous faire revenir en arrière !
Le deuxième exemple met en évidence quelque chose de tout différent. Nous pensons à l’épisode rapporté dans les Évangiles, où les disciples traversent la tempête sur le lac de Génésareth. Ce récit nous est bien connu. Les disciples sont là où le Seigneur les veut. Il leur a donné l’ordre de se rendre seuls sur la rive opposée. Ils auraient sans doute volontiers pris le Seigneur avec eux, mais ils ont obéi et ont fait exactement ce qui leur a été ordonné. Et pourtant, pendant cette nuit, une grande tempête se lève sur le lac. Quelques-uns des disciples étaient des marins expérimentés, qui n’étaient certainement pas vite effrayés. Mais cette nuit-là, ils ont vraiment peur.
Nous nous demandons : Comment est-il possible que le Seigneur nous mette dans les difficultés bien que nous nous trouvions dans le chemin qu’il nous a montré ? Nous voyons qu’un comportement juste n’est pas une garantie que tout aille sans difficultés et qu’aucune tempête ne se lève. C’est quand Abraham se trouvait au sommet de la vie de la foi que Dieu lui a demandé de lui offrir en sacrifice son fils unique et bien-aimé. Dieu envoie parfois des détresses pour éprouver notre foi. Il en a été ainsi d’Abraham et il en a été ainsi des disciples.
L’apôtre Pierre, qui lui-même a vécu cet épisode sur le lac de Génésareth, parle de cette sorte d’épreuves. Il écrit : « En quoi vous vous réjouissez, tout en étant affligés maintenant pour un peu de temps par diverses tentations, si cela est nécessaire, afin que l’épreuve de votre foi, bien plus précieuse que celle de l’or qui périt et qui toutefois est éprouvé par le feu, soit trouvée tourner à louange, et à gloire, et à honneur, dans la révélation de Jésus Christ » (1 Pierre 1:6, 7). Dieu éprouve notre foi, et il ne le fait pas sans raison. Son but est que notre Seigneur soit glorifié par cette épreuve. Si nous en sommes conscients, nous pouvons comprendre un peu ce verset difficile de l’épître de Jacques : « Estimez-le comme une parfaite joie, mes frères, quand vous serez en butte à diverses tentations » (1:2). Les tentations sont ici les épreuves que Dieu dispense. Il envoie un vent de tempête dans notre vie, afin qu’il en résulte quelque chose pour lui-même. Combien Dieu a été glorifié par le comportement d’Abraham ! En même temps, ce dernier a reflété dans son acte quelque chose de ce que Dieu lui-même a fait quand il a livré son Fils unique à la mort de la croix.
Le Seigneur avait-il perdu de vue les disciples lorsqu’ils luttaient contre le vent et les vagues ? Certainement pas. Eux ne le voyaient pas, mais lui les voyait. Et même, quand il intervient au moment approprié, ils ne le reconnaissent pas. Combien de fois il nous arrive de ne plus voir notre Seigneur, et de ne pas le reconnaître au milieu des éléments déchaînés ! Mais cela ne change rien au fait que le Seigneur, lui, nous voit toujours et qu’il interviendra au moment qu’il sait opportun.
Dans différentes circonstances de notre vie, nous nous demandons pourquoi Dieu nous envoie telle épreuve et pourquoi tout ne se passe pas sans difficultés. Pourquoi une maladie, pourquoi des problèmes au travail, pourquoi des soucis dans l’assemblée ? Les motifs peuvent être très différents, comme nous venons de le voir. Nous nous trouvons peut-être dans un mauvais chemin, et alors c’est le moment de nous arrêter et de laisser Dieu nous corriger et nous ramener. En ce qui nous concerne personnellement, nous devrions nous examiner de manière très critique à la lumière de la parole de Dieu et dans la prière, pour voir s’il y a peut-être en nous « une voie de chagrin », si nous nous sommes égarés à droite ou à gauche du bon chemin.
Malheureusement, c’est le propre de la nature humaine de juger les autres d’un œil plus critique que soi-même. Un avertissement à ce sujet est peut-être opportun. Si Dieu envoie une épreuve à un frère ou une sœur, nous devrions être extrêmement réservés et ne pas conclure hâtivement que Dieu agit à cause d’une faute ou d’un mauvais chemin. Au contraire, il nous convient de supposer plutôt qu’il s’agit d’une épreuve de foi. Il ne nous appartient pas de juger les autres à cet égard. Nous devons nous juger nous-mêmes, ainsi que nos motifs, mais pas nos frères et sœurs et leurs motifs. Il peut y avoir des cas qui semblent très clairs, mais même là, une très grande prudence est de rigueur.
« Dieu est fidèle, qui ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de ce que vous pouvez supporter, mais avec la tentation il fera aussi l’issue, afin que vous puissiez la supporter » (1 Cor. 10:13). Quand Dieu envoie une tempête, il sait aussi avec quelle force le vent doit souffler et à quelle hauteur les vagues doivent s’élever. Tout est en sa main, aussi bien l’intensité de l’épreuve que sa durée. Il envoie une tempête, mais il a soin d’envoyer aussi le calme après la tempête. L’auteur du Psaume 107, sous la direction de l’Esprit, exprime cela ainsi : « Il les a fait sortir de leurs angoisses ; il arrête la tempête, la changeant en calme, et les flots se taisent ; et ils se réjouissent de ce que les eaux sont apaisées, et il les conduit au port qu’ils désiraient » (v. 28-30). Heureuse expérience ! Au moment qu’il juge bon, Dieu amène l’issue.
« Il les conduit au port qu’ils désiraient. » Une chose est certaine : nous avons un pilote qui nous conduit sûrement jusqu’à ce que nous arrivions au port désiré. Au but, il n’y aura plus de tempêtes, plus de vents contraires pour nous souffleter. Nous pouvons nous réjouir de ce moment, et prendre courage au milieu des angoisses et des difficultés de cette terre. Regardons à notre Seigneur. Lui ne nous quitte jamais des yeux.
ME 2009 p. 6-10
Ce n’est ni sur la signification prophétique de ce passage ni sur le contenu de chaque verset que nous voulons nous arrêter aujourd’hui. Nous désirons seulement mettre en évidence quatre points qui peuvent nous encourager dans les orages de la vie.
C’est le Seigneur lui-même qui a envoyé ses disciples sur le lac. Il les a même contraints à monter dans la barque. Il peut nous arriver de rencontrer des difficultés dont nous sommes nous-mêmes responsables, parce que nous nous sommes engagés dans un mauvais chemin. Il nous faut alors moissonner ce que nous avons semé. Mais ici nous voyons que nous pouvons aussi nous trouver dans des situations difficiles — où notre foi est éprouvée à l’extrême — dans un chemin où le Seigneur nous a expressément envoyés. Mais quoi qu’il en soit, nous pourrons constater que le Seigneur contrôle constamment toute chose. Ce qui nous arrive n’est pas le produit du hasard. Il a ses plans et les réalise par les moyens qu’il juge bon.
Après plusieurs années d’immenses épreuves, jetant un regard en arrière, Joseph pouvait dire à ses frères : « Et maintenant, ce n’est pas vous qui m’avez envoyé ici, mais c’est Dieu » (Gen. 45:8). Quelle vision des choses et quelle leçon pour nous ! Dans notre vie, rien n’arrive que le Seigneur n’ait pas commandé et qui ne soit pas pour notre bien (cf. Lam. 3:37).
Le Seigneur Jésus nous suit des yeux dans la détresse et nous accompagne par la prière. La situation des disciples ne le laissait pas indifférent. Même s’il était éloigné d’eux pour un moment, rien de ce qui les concernait ne lui échappait. Il était monté sur la montagne pour prier. De là il voyait ses disciples et leurs circonstances adverses.
Aujourd’hui le Seigneur Jésus est dans le ciel. Il est là comme notre miséricordieux et fidèle souverain sacrificateur auprès de Dieu. Il est plein de compassion pour nous. Il s’occupe de nous. Rien ne lui échappe. Son regard est dirigé vers nous. C’est ce qu’exprime le psalmiste : « Les yeux de l’Éternel regardent vers les justes, et ses oreilles sont ouvertes à leur cri » (Ps. 34:15).
Depuis le ciel, le Seigneur voit
· chaque difficulté que nous rencontrons,
· chaque larme que nous versons,
· chaque sentiment de notre cœur, même s’il est inconnu de ceux qui nous entourent,
· chaque moment de solitude qui nous oppresse,
· chaque injustice dont nous pourrions être victimes,
· chaque question à laquelle nous ne trouvons pas de réponse ici-bas.
Devant lui toutes choses sont nues et découvertes ; nous sommes entièrement transparents. Depuis le ciel, il ne nous perd jamais des yeux. Il connaît nos sentiments dans chaque situation.
Jésus ne se contente pas de nous regarder et de compatir avec nous, mais il vient auprès de nous dans nos difficultés. Il ne s’est pas simplement présenté à ses disciples dans la barque, mais il a marché sur les vagues — ces vagues qui parlent des circonstances difficiles qu’il nous arrive de rencontrer. C’est justement là que nous pouvons faire l’expérience de sa présence et de son secours.
Lorsque les trois amis de Daniel étaient dans la fournaise, le Seigneur est venu auprès d’eux dans le feu ardent (Dan. 3:25). Lorsque Paul était seul dans sa prison, le Seigneur s’est tenu près de lui (2 Tim. 4:17). C’est ce dont nous pouvons aussi faire l’expérience.
En Ésaïe nous lisons : « Dans toutes leurs détresses, il a été en détresse, et l’Ange de sa face les a sauvés ; dans son amour et sa miséricorde il les a rachetés, et il s’est chargé d’eux, et il les a portés tous les jours d’autrefois » (63:9).
Et dans un autre passage du même prophète, nous trouvons : « Mais maintenant, ainsi dit l’Éternel, qui t’a créé, ô Jacob, et qui t’a formé, ô Israël : Ne crains point, car je t’ai racheté ; je t’ai appelé par ton nom, tu es à moi. Quand tu passeras par les eaux, je serai avec toi, et par les rivières, elles ne te submergeront pas ; quand tu marcheras dans le feu, tu ne seras pas brûlé, et la flamme ne te consumera pas. Car moi, je suis l’Éternel, ton Dieu, le Saint d’Israël, ton sauveur.., tu es devenu précieux à mes yeux... et moi, je t’ai aimé... Ne crains pas, car je suis avec toi » (43:1-5).
Quel appui pour nous que cette présence de notre Dieu dans les circonstances difficiles !
Les disciples n’ont pas tout de suite reconnu leur Maître. Cela nous arrive souvent aussi. En le voyant marcher sur la mer, ils ont cru que c’était un fantôme et ont crié de peur. Mais aussitôt il leur a parlé. Il leur a adressé des paroles de consolation, des paroles qui encouragent, des paroles par lesquelles tout est transformé. Ce qu’il a dit alors à ses disciples est pour nous aussi.
« Ayez bon courage. » Nous n’avons pas à rester résignés, fatigués et sans courage. Le Seigneur nous parle afin de nous encourager. Écoutons-le. Il veut nous donner la force de supporter l’épreuve que lui-même a envoyée.
« N’ayez point de peur. » Les circonstances de la vie sont souvent de nature à nous faire peur et à nous rendre soucieux quant à l’avenir. Que va-t-il advenir ? Mais à quoi sert-il d’avoir peur de ce qui pourrait survenir ?
L’apôtre Pierre nous exhorte : « Rejetant sur lui tout votre souci, car il a soin de vous » (1 Pierre 5:7).
« C’est moi ». Il est l’éternel JE SUIS, l’Immuable, le Rocher des siècles. Dans le dernier livre de l’Ancien Testament, nous lisons : « Car moi, l’Éternel, je ne change pas » (Mal. 3:6). Dans un monde où tout est en bouleversement continuel, nous pouvons nous abandonner entièrement au Seigneur. Rien ne peut l’ébranler.
Au moment où le Seigneur est monté dans la barque, les disciples ont pu voir le vent et les vagues s’apaiser. En ce qui nous concerne, il n’en est pas toujours ainsi. Mais une chose est certaine : si le Seigneur est à bord, le bateau ne peut jamais couler. Et le moment vient où nous arriverons sains et saufs au port.
« Alors ils ont crié à l’Éternel dans leur détresse, et il les a fait sortir de leurs angoisses ; il arrête la tempête, la changeant en calme, et les flots se taisent, et ils se réjouissent de ce que les eaux sont apaisées, et il les conduit au port qu’ils désiraient. Qu’ils célèbrent l’Éternel pour sa bonté, et pour ses merveilles envers les fils des hommes » (Ps. 107:28-31).
ME 2007 p. 214-218
La parole de Dieu s’exprime de façon particulièrement encourageante au sujet de ceux qui ont un cœur ou un esprit contrit, brisé ou abattu.
Le roi Josias vivait dans des temps très difficiles. Le livre de la loi de l’Éternel était perdu, tombé dans l’oubli et pratiquement inconnu du peuple de Dieu. Cependant, lors des travaux de réparation du temple, on retrouva ce livre et on le présenta au jeune roi. Quelle fut sa réaction ? « Et il arriva, quand le roi entendit les paroles de la loi, qu’il déchira ses vêtements » (2 Chr. 34:19). Nous trouvons l’appréciation divine de ce comportement dans les paroles transmises par la prophétesse Hulda, vers laquelle Josias avait envoyé des messagers : « Parce que ton cœur a été sensible, et que tu t’es humilié devant Dieu quand tu as entendu ses paroles contre ce lieu et contre ses habitants... et que tu as déchiré tes vêtements, et que tu as pleuré devant moi, moi aussi j’ai entendu, dit l’Éternel » (v. 27). C’est toujours ce qui caractérise l’esprit contrit : un cœur touché par la parole de Dieu, une humiliation sincère devant lui et une réelle affliction de s’être écarté.
Esdras, le scribe, vivait aussi dans des temps difficiles. Un résidu du peuple d’Israël dispersé était bien revenu de Babylone à Jérusalem, mais ces Juifs se trouvaient dans un mauvais état : beaucoup d’entre eux s’étaient liés avec les peuples voisins, contrairement à la volonté de Dieu clairement exprimée dans sa Parole. Pour Esdras, nouvellement revenu à Jérusalem, cette découverte a été un sujet de profonde tristesse. Il s’exprime ainsi : « Et quand j’entendis cela, je déchirai mon manteau et ma robe, et j’arrachai les cheveux de ma tête et ma barbe, et je m’assis désolé ; et vers moi s’assemblèrent tous ceux qui tremblaient aux paroles du Dieu d’Israël, à cause du péché de ceux qui avaient été transportés ; et je restai assis, désolé, jusqu’à l’offrande du soir. Et lors de l’offrande du soir, je me levai de mon humiliation, et, mon manteau et ma robe déchirés, je m’agenouillai, et j’étendis mes mains vers l’Éternel, mon Dieu » (Esdras 9:3-5). Nous trouvons ici les mêmes caractères que chez Josias : il craint la parole de Dieu, il mène deuil sur les fautes commises et il supplie l’Éternel.
Ce qui rend ces deux cas très remarquables, c’est qu’il n’y avait pas de culpabilité personnelle particulière chez ces hommes. Ce n’était pas eux-mêmes, mais le peuple auquel ils appartenaient qui s’était rendu coupable. En ce qui nous concerne, il s’agit d’abord de confesser et de déplorer les fautes que nous pouvons avoir commises — que Dieu nous donne de savoir les discerner, nous avons parfois bien de la peine à le faire ! — et ensuite nous avons à courber la tête au sujet des péchés du peuple de Dieu, ce peuple auquel nous appartenons. Ne passons pas légèrement sur ce qui doit être confessé et dont nous avons à nous humilier, que ce soit dans notre vie personnelle, dans notre vie de famille, dans l’assemblée locale, ou dans l’assemblée entière. Que de sujets d’humiliation pour ceux dont la conscience est exercée et dont le cœur est « sensible » à tout ce qui, chez les chrétiens, jette du déshonneur sur Christ devant le monde !
Lorsque Dieu trouve en nous un tel état de cœur, il n’y est pas insensible. Dans l’Ancien Testament, nous avons trois promesses adressées à ceux qui sont affligés et humiliés. Elles ont toute leur valeur pour nous et nous encouragent :
« C’est à celui-ci que je regarderai : à l’affligé, et à celui qui a l’esprit contrit et qui tremble à ma parole » (És. 66:2). « Les yeux de l’Éternel parcourent toute la terre » (2 Chron. 16:9), non seulement pour se montrer fort envers nous, mais pour nous consoler. Dieu voit et prend connaissance de tout. Il se peut que personne ne s’aperçoive de rien lorsque nous sommes tristes. Mais lorsque nous nous adressons à Dieu, lui nous accorde toujours son attention. Il voit quelle est notre attitude vis-à-vis de sa Parole. Il voit si nous prenons à cœur ses pensées et sa volonté, ou si nous passons dessus avec légèreté. Il voit si l’état de son peuple préoccupe nos cœurs ou si nous nous contentons de vivre notre propre vie chrétienne sans regarder autour de nous.
« L’Éternel est près de ceux qui ont le cœur brisé, et il sauve ceux qui ont l’esprit abattu » (Ps. 34:18). Les enfants de Dieu qui ont un esprit abattu et un cœur brisé se sentent souvent seuls et incompris. Si nous en sommes là, souvenons-nous de la promesse de notre Dieu. Non seulement il nous voit, mais il se tient près de nous. Il entre dans nos circonstances. Il est au ciel, au-dessus de tout ce qui se passe sur la terre, et rien ne peut ébranler son trône. Mais il se tient aussi près de nous personnellement, lorsque nous sommes dans la détresse ou que nous nous sentons isolés. Et ce n’est pas tout. Le psalmiste ajoute : « il sauve ». La situation peut nous paraître désespérée. Pour Dieu elle ne l’est jamais. Notre Seigneur fera l’issue convenable pour nous délivrer.
« Car ainsi dit celui qui est haut élevé et exalté, qui habite l’éternité, et duquel le nom est le Saint : J’habite le lieu haut élevé et saint, et avec celui qui est abattu et d’un esprit contrit, pour revivifier l’esprit de ceux qui sont contrits, et pour revivifier le cœur de ceux qui sont abattus » (És. 57:15). C’est encore davantage que de les regarder et d’être près d’eux. Il veut habiter avec nous lorsque nous sommes dans l’humiliation et dans l’affliction. Il demeure toujours vrai qu’il habite « le lieu haut élevé et saint » et qu’il « habite l’éternité ». Mais en même temps, il habite avec ceux qui ont un esprit contrit et abattu. Quelle merveille de la grandeur, de la puissance et de la grâce de notre Dieu ! Non seulement il nous voit dans notre détresse, non seulement il veut se tenir près de nous, mais il veut entrer dans notre affliction. Notre détresse et notre tristesse sont les siennes. Et il le fait afin de « revivifier » nos cœurs. Il ne veut pas que nous soyons découragés et abattus, mais que nous poursuivions notre chemin avec la force et la joie qu’il nous donne.
Les exemples de Josias et d’Esdras nous montrent qu’après le temps du deuil, de l’humiliation et de la prière vient le temps où il faut agir. Nous n’avons pas à cultiver un état d’abattement. Nos cœurs doivent garder cette disposition d’un esprit contrit, mais ce n’est pas un prétexte pour rester inactifs. Dans les temps difficiles aussi, il y a beaucoup de travail à faire au sein du peuple de Dieu et nous avons le privilège de pouvoir contribuer à l’œuvre du Seigneur avec son aide. Josias renouvela les relations du peuple avec son Dieu et fit faire une lecture publique de sa Parole (2 Chron. 34:30, 31). Quant à Esdras, un messager de Dieu lui dit : « Lève-toi, car la chose repose sur toi.... Sois fort et agis » (Esd. 10:4).
Nous ne pouvons pas empêcher le déclin que nous constatons parmi le peuple de Dieu, mais nous avons pour mission d’accomplir ce qui est placé devant nous, « abondant toujours dans l’œuvre du Seigneur » (1 Cor. 15:58).
Bientôt, nous serons auprès de lui. Alors il ne sera plus question ni d’esprits brisés ni de cœurs contrits. Nous jouirons d’un bonheur éternel et d’une joie permanente.
ME 2006 p. 335-339
« Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ, qui nous a bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ » (Éph. 1:3).
Quand nous relisons cette expression de louange de l’apôtre Paul, dont la profondeur est si grande, nous sommes toujours émerveillés par tout ce qu’elle nous révèle du cœur de notre Dieu et Père.
Au moyen de sept questions, nous désirons approfondir quelque peu le contenu de ce verset.
C’est « le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ ». Le dessein de bénir en Christ des êtres tels que nous était dans le cœur de ce Dieu merveilleux. Lui seul pouvait concevoir de telles pensées à notre égard. Plus loin dans cette épître, Paul prie pour que Dieu, qu’il appelle « le Père de gloire », nous donne « l’esprit de sagesse et de révélation dans sa connaissance » (Éph. 1:17). Le Dieu éternel que nous pouvons maintenant appeler notre Père est l’origine de toute gloire et de desseins merveilleux. C’est de lui que viennent toutes les bénédictions que nous possédons. Jacques écrit : « Tout ce qui nous est donné de bon et tout don parfait descendent d’en haut, du Père des lumières, en qui il n’y a pas de variation ou d’ombre de changement » (Jacq. 1:17).
Il nous a bénis. C’était le désir de son cœur de combler des hommes de ses dons célestes. Le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ a ouvert son cœur afin de faire participer des hommes à la bénédiction que lui seul peut donner. Cette bénédiction est totalement imméritée. Nous n’y avions aucun droit. C’est seulement par Christ, l’Homme parfait, que nous y avons part. Le psalmiste dit prophétiquement de lui : « Sa gloire est grande dans ta délivrance ; tu l’as revêtu de majesté et de magnificence. Car tu l’as mis pour bénédictions à toujours ; tu l’as rempli de joie par ta face » (Ps. 21:5, 6). Pour avoir part à ces bénédictions, nous avons été « rendus capables de participer au lot des saints dans la lumière » (Col. 1:12). Quel puissant motif d’action de grâces !
La réponse à cette question est propre à toucher nos cœurs. C’est nous que Dieu « a bénis de toute bénédiction spirituelle ». Ce sont des hommes qui vivaient autrefois loin de Dieu. Comme nous l’apprend cette épître, nous étions par nature « morts dans nos fautes et dans nos péchés » ; nous étions dans les ténèbres, étant nous-mêmes « ténèbres », ennemis de Dieu. Nous ne voulions rien savoir de lui.
Cependant, il a eu pitié de nous. Il ne nous a pas seulement offert le pardon des péchés et le salut éternel ; il ne nous a pas seulement amenés à sa lumière et rendus participants d’une vie nouvelle — ce qui serait déjà une immense faveur — mais il a fait beaucoup plus : il a voulu nous bénir de toute bénédiction spirituelle. Il nous a attirés près de son cœur. Et ainsi, en Christ, nous pouvons dès à présent jouir des trésors du ciel. C’est la bénédiction particulière de ceux qui appartiennent à la période de la grâce.
Il existe différentes sortes de bénédictions divines. Ici il s’agit de bénédictions spirituelles. Elles sont en contraste avec les bénédictions matérielles, qui sont palpables et liées à la terre. Dieu en avait promis de telles à Israël, son peuple terrestre — des enfants, des richesses, du bétail, des terres. Il peut arriver que Dieu nous donne aussi, à nous chrétiens, certaines de ces bénédictions, et nous devons savoir les apprécier.
Mais les bénédictions particulières des chrétiens sont de nature spirituelle. Elles sont entièrement indépendantes de notre prospérité terrestre. Dieu nous les donne pour notre joie. Plusieurs de ces « bénédictions spirituelles » sont mentionnées dans l’épître aux Éphésiens. Cela comporte tout ce qui est lié à Christ. En lui, par exemple, nous avons été élus avant la fondation du monde pour être adoptés. En lui, nous avons été prédestinés à être des fils. En Christ, nous avons reçu un héritage dont nous prendrons possession un jour avec lui. Ce ne sont là que quelques exemples. Ils nous montrent qu’un immense domaine s’offre au regard de la foi. Il vaut vraiment la peine de s’intéresser à ces bénédictions et d’apprendre, non seulement à les connaître, mais à les apprécier journellement.
Elles se trouvent dans les lieux célestes. Nous en jouirons parfaitement lorsque nous serons dans la maison du Père. Mais dès aujourd’hui, bien que nous soyons encore sur la terre quant à nos corps, nous pouvons trouver notre joie dans ces bénédictions et en jouir, car en Christ nous sommes déjà assis dans les lieux célestes.
Ainsi, les bénédictions spirituelles appartiennent au ciel, et cependant des hommes vivant encore sur la terre — les rachetés du temps de la grâce — peuvent déjà en jouir. Les bénédictions célestes sont en contraste avec les terrestres. Les bénédictions chrétiennes sont donc non seulement d’ordre spirituel, mais elles ont un caractère céleste. Elles étaient inconnues des croyants de l’Ancien Testament. Ils avaient bien certaines bénédictions spirituelles, mais ils ignoraient tout des « bénédictions spirituelles dans les lieux célestes ». Quelle immense faveur nous est faite !
Nous sommes « bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ ». Il n’y a pas une seule bénédiction spirituelle que Dieu ne nous ait pas donnée. En Christ, il nous a ouvert tous les trésors de son cœur et n’a rien retenu de ce qu’il pouvait nous accorder. Cela aurait déjà été magnifique qu’il nous donne une partie des richesses qui sont dans son cœur. Mais il a voulu nous faire participer à tout ce qu’il a donné à Christ comme homme. Il s’agit de richesses insondables, de bénédictions que nous ne pouvons pas épuiser. Et pourtant, ce trésor est pour nous. Que nous sommes devenus riches ! Le bonheur de les posséder se voit-il sur nos visages ?
Il n’y avait qu’un seul moyen par lequel Dieu pouvait nous bénir ainsi. C’était de le faire « dans le Christ Jésus », l’homme de ses conseils. Le regard de Dieu repose continuellement sur lui avec une entière satisfaction. Et tout ce que nous possédons — que nous n’avons ni mérité, ni acquis de droit — nous l’avons en Christ. Dieu nous voit en lui, c’est pourquoi il peut aussi nous bénir en lui. Le Seigneur Jésus est mort pour nous sur la croix. Ses souffrances et sa mort étaient nécessaires pour nous sauver, mais aussi pour que nous puissions être bénis en lui. En dehors de Christ, nous n’avons pas de bénédictions spirituelles. Il est le centre de tout. En face de telles merveilles, ne passons pas indifférents.
Chaque fois que nous sommes placés devant le fait que Dieu avait de telles pensées dans son cœur, et que c’est à nous qu’il a voulu faire de tels dons, nous nous écrions avec l’apôtre Paul : « Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ ! »
ME 2007 p. 3-7
Il est dans les coutumes d’échanger des bons vœux à l’occasion de la nouvelle année. On dit : « Bonne année ! » « Tout de bon ! » « Beaucoup de succès ! » etc. Fréquemment, ces vœux ne sont qu’une forme.
Lorsque les enfants de Dieu se souhaitent réciproquement quelque chose, ce devrait être avant tout la bénédiction de notre Père céleste. Le Nouveau Testament connaît aussi toute une série de tels vœux, même s’ils n’ont pas de rapport précis avec la nouvelle année. Presque chaque épître commence avec un vœu de bénédiction de l’écrivain à l’intention des destinataires. Arrêtons-nous sur les premiers mots de la deuxième épître de Jean et laissons-les parler à notre cœur :
« L’ancien à la dame élue et à ses enfants... La grâce, la miséricorde, la paix, seront avec vous de la part de Dieu le Père et de la part du Seigneur Jésus Christ le Fils du Père, dans la vérité et dans l’amour » (2 Jean v. 1, 3).
Jean mentionne (comme d’ailleurs aussi Paul dans les épîtres à Timothée) la grâce, la miséricorde et la paix, mais il ajoute les mots significatifs : « de la part de Dieu le Père et de la part du Seigneur Jésus Christ le Fils du Père, dans la vérité et dans l’amour ». Nous ne trouvons cette adjonction dans aucune autre épître. De plus, il nous faut remarquer que cette salutation n’est pas à proprement parler un vœu, mais plutôt une constatation. Jean était certain que la grâce, la miséricorde et la paix seraient avec la « dame élue » à laquelle il écrivait, et à ses enfants. Assurément il leur souhaitait aussi toutes ces choses, mais il avait la certitude que Dieu les leur donnerait.
Dans tous les vœux de bénédiction des épîtres, la grâce, lorsqu’elle est mentionnée, se trouve à la première place. Nous le comprenons bien. La grâce vient directement du cœur de notre Dieu. Dieu donne, et il donne ce qui n’est pas mérité et sans conditions. Il vient au-devant de nous parce qu’il est « le Dieu de toute grâce » (1 Pierre 5:10). Si nous regardons en arrière, nous pensons à sa grâce qui nous a sauvés lorsque nous étions morts dans nos fautes et dans nos péchés (Éph. 2:1, 5, 8). Si nous regardons au présent, nous nous réjouissons de sa grâce qui nous porte dans nos circonstances quotidiennes — une grâce qui nous suffit (cf. 2 Cor. 12:9) et qui nous donne de l’assurance quant à la nouvelle année. Et si nous regardons en avant, nous nous confions à la grâce qui nous amènera au but (cf. 1 Pierre 1:13). L’année qui s’ouvre devant nous sera-t-elle celle dans laquelle le Seigneur vient ? Attendons-le chaque jour !
Lorsque Jean assure la dame élue de « la grâce », il pense certainement avant tout à la grâce de Dieu qui nous porte chaque jour. Nous pouvons entrer dans la nouvelle année étant pleinement conscients que notre Père dans le ciel non seulement connaît nos besoins mais aussi qu’il y répondra. Les circonstances de chacun de nous peuvent être très différentes, mais nous avons tous besoin de la grâce divine, de la grâce de notre Dieu et Père et de la grâce de notre Seigneur Jésus Christ. Elle est un fondement solide.
Dieu est appelé « le Dieu de toute grâce » ; cela veut dire qu’il est illimité en cela. Il est aussi « le Dieu de toute consolation ». En dehors de lui, ces choses sont inexistantes.
La grâce et la miséricorde sont étroitement liées l’une à l’autre et sont souvent mentionnées ensemble. La miséricorde de Dieu est aussi en rapport avec notre passé, notre présent et notre avenir. C’est la miséricorde de Dieu qui nous a sauvés (cf. Éph. 2:4). Chaque jour nous recevons sa miséricorde et son secours lorsque nous venons au trône de la grâce (cf. Héb. 4:16). Et nous pouvons attendre la miséricorde de notre Seigneur Jésus Christ, quand il viendra pour nous amener dans la pleine jouissance de la vie éternelle (cf. Jude 21).
Toutefois il y a une différence entre la miséricorde et la grâce. La miséricorde suppose un état misérable et nécessiteux chez celui envers qui elle s’exerce.
La miséricorde de notre Dieu est inépuisable. Paul nous dit que Dieu « est riche en miséricorde », et lie ce fait à « son grand amour » (Éph. 2:4). Dieu a montré la richesse de sa miséricorde en ce qu’il nous a vivifiés avec Christ, mais il le fait aussi en nous renouvelant sa miséricorde chaque jour. Nous pouvons compter sur elle. Chacun de nous en a un réel besoin. Nous pouvons nous appuyer sur elle et aller notre chemin dans le sentiment profond que le Seigneur donnera ce qui nous est nécessaire dans toutes les circonstances difficiles que nous pouvons rencontrer.
La paix est mentionnée en dernier lieu. Elle est le résultat en nous de la grâce et de la miséricorde. C’est bien compréhensible. Seule une personne qui vit dans le sentiment profond d’être sauvée par la grâce peut jouir de la paix avec Dieu. Et de plus, ce n’est que lorsque nous avons le sentiment profond de vivre chaque jour dans la grâce et la miséricorde de Dieu que la paix de Dieu peut vraiment être notre part dans nos circonstances. C’est celui qui connaît « le Dieu de toute grâce » qui peut se réjouir d’avoir « le Dieu de paix » avec lui (Rom. 15:33).
Paul avait connu dans sa vie des circonstances extrêmement difficiles. Mais il avait fait l’expérience qu’il valait la peine d’avoir entièrement confiance en son Dieu. C’est la raison pour laquelle il jouissait de la paix intérieure dans les circonstances les plus éprouvantes. Sinon, comment aurait-il pu chanter les louanges de Dieu dans la prison de Philippes ? Comment aurait-il pu adresser, de sa prison de Rome, autant de paroles d’encouragement à ses frères et sœurs dans la foi ? Comment aurait-il pu parler de sa confiance en Dieu, ayant devant lui une mort certaine ? Nous ne voulons pas nous comparer avec cet homme de Dieu, mais Dieu nous donne sa vie comme exemple. Celui qui vit de la grâce, qui fait l’expérience de la miséricorde de Dieu, jouit de la paix et du repos intérieurs. N’en avons-nous pas fait l’expérience dans le passé ? Qu’elle soit richement renouvelée dans l’avenir !
Jean ajoute que la grâce, la miséricorde et la paix sont de la part de Dieu le Père et de la part du Seigneur Jésus Christ. La dame à laquelle Jean écrivait vivait à une époque où la personne du Fils de Dieu était déjà attaquée ouvertement. C’est pourquoi il est expressément mentionné, dès les mots d’introduction, que la grâce, la miséricorde et la paix se trouvent en Dieu le Père et dans le Seigneur Jésus Christ, dans la vérité et dans l’amour. Il n’en est pas autrement aujourd’hui. Nous vivons dans un temps où les fondements de la foi chrétienne sont ouvertement reniés. Rappelons-nous que nous avons une relation vivante et intangible aussi bien avec Dieu le Père qu’avec le Seigneur Jésus Christ. Il est le Fils du Père. Cela nous donne de l’assurance. Jean écrit à la fin de sa première épître : « Nous sommes dans le Véritable, savoir dans son Fils Jésus Christ : lui est le Dieu véritable et la vie éternelle » (1 Jean 5:20).
Quelles raisons nous avons d’aller de l’avant avec confiance !