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HALLOWEEN
L’ampleur extraordinaire qu’a prise la fête de Halloween et sa croissance très rapide en Europe nous obligent d’en dire quelques mots.
Table des matières :
1.1.2 la légende de Jack O’Lantern.
2 Fête païenne transformée en fête dite-chrétienne
3 Passage à la fête moderne et exploitation
4.1 Halloween : une fête comme toutes les autres ?
4.4 Dramatisé pour pas grand chose ?
Le Seigneur de la mort, Samain, avait sa fête le 1° novembre et les druides pensaient que, pour participer à cette fête, les morts revenaient dès la veille sur terre. Pour ne pas les décevoir, on préparait des offrandes à leur intention et on allumait des feux pour les tenir tout de même à distance.
Au moment de sa mort, il aurait été refusé au Paradis. Le diable lui aurait aussi fermé la porte de l’Enfer, tout en lui donnant, pour le consoler, une petite flamme tirée des fournaises ardentes dont il est le gardien. Dès lors, Jack erre, cherchant son chemin. Pour éclairer celui-ci, il aurait creusé un navet pour y placer sa flamme et en faire une espèce de lanterne. D’où le nom de Jack O’Lantern et la citrouille creusée d’aujourd’hui.
La Toussaint et Halloween ont leur origine dans un festival des druides (prêtres chez les celtes, qui habitaient en Angleterre, en Irlande et au nord de la France, avant l’ère chrétienne). L’idée était que les âmes des personnes décédées avaient besoin d’être purifiées. Selon un certain rite magique, l’âme du défunt était transférée après la mort dans le corps d’un animal. Une fois par année, pendant la nuit du 31 octobre, suite à ces enchantements, les âmes étaient libérées par un dieu des druides appelé Samhain, le dieu de la mort. Ces âmes libérées retournaient à leurs maisons et étaient ensuite conduites ensemble dans leur ciel. Tout cela était lié à toute sorte de magie et accompagné de sacrifices de certains fruits et d’animaux et parfois d’êtres humains.
L’église (catholique) a cherché à gommer les fêtes païennes en les christianisant, au moins un peu.
C’est ainsi que le calendrier chrétien a introduit la Toussaint (fête de tous les saints), et Halloween = All Hallow’s Eve (littéralement «la veille de tous les saints»), en lieu et place de celle de Samain et des défunts.
Mais la tradition païenne n’a pas été ôtée définitivement des esprits et c’est pourquoi la confusion demeure toujours entre la fête de la Toussaint et celle des morts.
Lorsque l’Église catholique eut établi sa domination sur les pays celtes, Grégoire le grand (A. D. 540-604) conseilla à l’archevêque de Canterbury de maintenir les sacrifices d’origine druides et de les célébrer en l’honneur des saints «chrétiens». Plus tard, l’Église a approuvé la pratique de prier pour les morts, les gens allant de porte à porte pour mendier et pour prier, recevant des gâteaux comme récompense (précurseur des usages d’aujourd’hui).
Le passage de ces coutumes de l’Europe à l’Amérique a suivi les émigrations.
L’aspect moderne et américain de la fête de Halloween date de moins d’un siècle.
Depuis quelques années, les medias aidant, l’Europe a suivi l’Amérique en introduisant une nouvelle occasion de délires massifs, d’ampleur grandissante ; une quasi révolution culturelle, mais surtout commerciale:
Les enfants sont encouragés à se déguiser en monstres effrayants, en sorcières, en fantômes, avant d’aller de porte en porte réclamer des menus cadeaux. Les donateurs, en échange de friandises, ont l’assurance d’être laissés tranquilles par ceux qui les visitent.
Des adultes participent à des célébrations où on cherche à accumuler la sorcellerie, la magie, la mort, les squelettes, horreur et mal.
Pourquoi s’intéresser à Halloween plus qu’à n’importe quelle autre des «fêtes» dites «chrétiennes» ? Est-ce aussi banal que Pâque, Noël ou les autres fêtes ?
La plupart des autres fêtes ont vraiment un caractère de fête, et sont reliées avec un contexte généralement tourné vers du beau et du bon, au moins en ce qui concerne les apparences extérieures. Certes, leur origine reste généralement païen et le sens chrétien qui a voulu leur être ultérieurement donné est lui-même perdu ou volontairement abandonné ; l’aspect commercial devient prépondérant partout (en accord avec Apocalypse 18).
Halloween est-elle un jeu, un divertissement, une occasion de s’éclater ? Y a-t-il un sens positif : échapper aux peurs de toute sorte ! Rien de très méchant ?
Ce qui donne son caractère unique à Halloween, c’est :
· son lien affiché avec la mort le domaine de Satan, la sorcellerie, la magie, les fantômes, les lieux hantés, les sabbats nocturnes, l’enfer, les démons, les diables, les monstres, les menaces, la peur, l’horreur ; et toute sorte d’autres maux
· tout cela banalisé, rendu fréquentable et même gentil ; tout cela introduit et multiplié dans la vie ordinaire, spécialement auprès des enfants
· son amplification rapide, ces dernières années.
Beaucoup ne voient dans cette fête et dans ce qui l’entoure qu’une distraction anodine. Les enfants s’amusent, se déguisent, courent ensemble, reçoivent des petits cadeaux.
Pourtant derrière ces futilités, il est désirable de s’arrêter, et de voir s’il n’y a pas un sens plus profond dans ce mouvement nouveau. Certains nous accuseront, peut-être, de dramatiser et de tout voir en noir. Les directions de la Sainte Écriture nous seront utiles pour nous éclairer sur le caractère des temps (1 Chr. 12:32 ; Prov. 21:30).
Nous sommes à une époque de déchristianisation rapide. Le Seigneur va bientôt revenir chercher les siens, en sorte que leur espérance reste intacte, et le croyant peut rester paisible et tranquille. Mais à l’opposé, le monde est en pleine dérive ; il court à sa perte et s’enfonce dans la perdition. Les jugements décrits dans l’Apocalypse vont sans aucun doute, tomber bientôt sur lui et l’atteindre directement. Mais en attendant, il y a une évolution morale, forte, rapide et entraînante, et sur laquelle il vaut mieux avoir les yeux ouverts ; la sagesse et la connaissance permettent d’éviter les pièges comme le livre des Proverbes le répète abondamment (Prov. 1:1-5, 7 ; 2:6-15 ; 13:14 ; 14:27 ; 21:5, 16, 20, et bien d’autres).
Il y a deux choses méritant réflexion en rapport avec le temps présent et ses manifestations :
· les dérives morales des hommes individuellement et comme société
· les méthodes de Satan, l’ennemi des âmes ; elles ne changent pas en principe, même si elles s’adaptent aux circonstances du temps et aux convoitises particulières des uns et des autres.
Dès le jardin d’Éden, Satan a cherché à tromper l’homme et le faire tomber dans son piège, avec comme objectif final de l’amener à la perdition. La méthode était :
· faire croire que Dieu cherche à priver l’homme de quelque chose de meilleur
· faire douter de la parole de Dieu
· faire perdre la confiance en Dieu
· mélanger du vrai et du faux
· cacher les conséquences du mal et du péché
· faire croire que ce que Satan présente est bon, meilleur que ce que l’homme a déjà.
Étant dans une époque où les quatre premiers points sont déjà prépondérants, il reste à l’ennemi de nos âmes, à mettre l’accent sur les deux derniers points. Ce n’est pas par hasard qu’on observe à notre époque, à la fois l’abandon de la crainte de Dieu et du mal, et la disparition de toutes craintes dans cette «fête» d’Halloween.
Nous indiquons ci-après quelques-uns des moyens et buts de Satan. Ceci marque cette fête de Halloween, mais il ne faut pas se focaliser uniquement sur cette fête, et soulignons bien qu’on trouve la même chose dans bon nombre de publications ou scènes des médias d’aujourd’hui, y compris les publicités pour les banalités de la vie.
Le moyen de Satan |
L’objectif et le résultat de Satan |
Ce que dit la Parole |
Ramener les us et coutumes anciens, quelques soient leur origine, comme s’ils étaient toujours bons et naturels |
Mêler le bien avec le mal Détacher du christianisme et du vrai Dieu pour ramener au paganisme et aux idoles |
On appelle le mal bien, et le bien mal (Ésaïe 5:20) Matt. 12:44 (retour de l’idolâtrie, après que l’homme en a été débarassé) |
Rendre la sorcellerie amusante et gaie Rendre la peur attrayante |
Insensibiliser les âmes aux pièges de Satan Faire perdre aux âmes le sens du danger et du risque de perdition éternelle |
Jean 8:44 Satan est menteur et père du mensonge, et meurtrier dès le commencement |
Familiariser avec la mort Ôter l’aspect effrayant de la mort |
Détourner les âmes de l’inquiétude de l’au-delà, même quand on est aux portes de la mort Faire perdre aux âmes le sens de l’horreur de l’enfer Endurcir les coeurs |
Là sont les pleurs et les grincements de dents (Matt. 24:51) Là où le ver ne meurt pas et le feu ne s’éteint pas (Marc 9:46) Matt. 16:26 (gagner le monde entier et faire la perte de son âme) Aujourd’hui, n’endurcissez pas vos coeurs (Héb. 3:7) |
On développe la fête à outrance, pourvu qu’on gagne de l’argent |
Avilir les âmes des hommes, qui deviennent elles-mêmes un objet de commerce |
Annoncé et dénoncé en Apoc. 18:13 |
Faire de chacun, des acteurs des pratiques morbides ou magiques |
Capter les âmes en vue de les posséder |
Prov. 1:10-18. 7:18, 21-23 1 Rois 22:4 |
Donner l’illusion de puissance devant la mort et dans le domaine occulte et spirituel Donner l’illusion de la maîtrise des éléments et des événements |
Rendre l’homme esclave en lui faisant croire qu’il est fort |
Tentations proposées par Satan à Jésus au désert (Matt. 4:5-10) Comment échapperons-nous si nous négligeons un si grand salut (Héb. 2:3) |
Habituer aux catastrophes |
Ôter la peur des menaces des jugements de Dieu et de l’Apocalypse |
Apoc. 19:19-21 |
Faire fréquenter, au moins en image, les agents de Satan |
Faire préférer la présence des démons à celle de Dieu |
Marc 5:3, 5, 17 |
Multiplier les masques |
Habituer au mensonge |
Satan peut se transformer en ange de lumière (2 Cor. 11:14) |
Fêtes nocturnes |
Fuir la lumière de la présence de Dieu |
Jean 3:20, 21 quiconque fait des choses mauvaises hait la lumière Jean 12:35, 36; 1 Thes. 5:4-5 |
Braver tous les interdits |
Annuler ou neutraliser la parole de Dieu |
1Jean 1:10; 5:10 faire Dieu menteur Matt. 24:35 mes paroles ne passeront pas |
Les avertissements donnés dans les Proverbes font allusion à certains pièges qui paraissent inoffensifs au début, où on se laisse aller même avec plaisir, et les résultats finaux sont terribles (Prov. 5:3-6; 7:6-23).
Quoiqu’on dise, la fréquentation de la sorcellerie, même simulée, n’est pas neutre.
Ce qui frappe dans le temps présent, c’est la cautérisation (1 Tim. 4:2) des esprits et des consciences, l’annihilation des réactions. Cela a déjà eu lieu en des temps anciens (Juges 15:11), Satan agissant comme séducteur, ou désarmant les opposants (1 Sam. 13:19-22). Mais ce qui est particulier au temps actuel, c’est que la puissance du mal est rendue gentille et fréquentable, même sous ses pires aspects, et les gens s’y habituent en y étant mêlés dès le plus jeune âge, et en masse. On retrouve cela dans l’Écriture aux derniers degrés de la déchéance d’une civilisation (Gen. 19: 4, en contraste avec le v. 9 ; «non seulement les pratiquent, mais encore trouvent leur plaisir dans ceux qui les commettent» Rom. 1:32 ; Apoc. 13:3-4)
… de manière à séduire, si possible, même les élus (Mat. 24 :24)
… vous êtes tous des fils de la lumière et des fils du jour ; nous ne sommes pas de la nuit, ni des ténèbres. Ainsi donc, ne dormons pas comme les autres, mais veillons (1 Thes. 5:5-6)
Et je regarde même toutes choses comme des ordures à cause de l’excellence de la connaissance du Christ Jésus, mon Seigneur (Phil. 3:8)