[ Page principale | Nouveautés | La Bible | la Foi - l'Évangile | Plan des sujets | Études AT | Études NT | Index auteurs + ouvrages + sujets ]

 

Précieux nom !

Comment devons-nous appeler notre Seigneur Jésus ?

Faut-il utiliser les mots hébreux pour parler du Seigneur Jésus ?

 

Table des matières :

1        L’usage que le Saint Esprit fait des noms dans la langue d’origine

1.1        L’inspiration verbale ou littérale de la Parole de Dieu

1.2        Quelques cas d’usage de la langue d’origine

1.3        JÉSUS, le Nom au-dessus de tout Nom (Phil. 2:9-10)

1.4        L’usage des langues de chaque peuple. Actes 2

1.5        Conclusion : ne pas ajouter un fardeau que Dieu n’a pas ordonné

2        Jésus ou Yeshua ? Un sujet à considérer avec la sagesse d’en haut

2.1        [Traduction ou translittération ?]

2.2        [Noms et titres]

2.3        [Jésus ou Josué ? — même sens deux personnes différentes]

2.4        [Christ ou Messie ? — même sens, deux portées différentes]

2.4.1        [Ce qui est spécial à Christ depuis son rejet]

2.4.2        [Notre relation avec Christ]

2.5        [Le connaître Lui, dans ce qu’Il est]

3        Psaume 138 — Célébrer le Nom de l’Éternel. La Parole exaltée au-dessus de tout Son Nom

3.1        Louange du cœur. Le fidèle célèbre le Nom de l’Éternel à cause de Sa bonté et de sa vérité et Dieu exalte Sa Parole au-dessus de tout Son Nom

3.2        Les circonstances où la Parole est accomplie, et donc exaltée

3.3        Concentrer notre intérêt sur ce qui est important selon Dieu et que Dieu a exalté

 

 

1         L’usage que le Saint Esprit fait des noms dans la langue d’origine

D’après Emil Nashed publié dans « Toward the mark » avril 2020
(https://towardthemark.org/TTM74/)

1.1        L’inspiration verbale ou littérale de la Parole de Dieu

« …nous parlons, non point en paroles enseignées de sagesse humaine, mais en paroles enseignées de l’Esprit, communiquant des choses spirituelles par des moyens spirituels » (1 Corinthiens 2:13).

« Car [la] prophétie n’est jamais venue par la volonté de l’homme, mais de saints hommes de Dieu ont parlé, étant poussés par l’Esprit Saint » (2 Pierre 1:21)

 

Les versets cités ci-dessus montrent clairement que chaque mot du texte original de la Sainte Bible a été dicté par l’Esprit de Dieu. Lui a choisi chaque mot et chaque lettre pour que les auteurs les écrivent. C’est ce qu’on appelle l’inspiration littérale ou verbale de l’Écriture.

Il est également clair que le Nom de notre précieux Seigneur que l’Esprit de Dieu a dicté aux auteurs du Nouveau Testament est Iesous. L’Esprit de Dieu ne l’a pas dicté en hébreu, mais en grec. Sommes-nous en meilleure position que l’Esprit de Dieu pour déterminer que le nom hébreu de notre Seigneur Jésus est préférable ?

Normalement dans le Nouveau Testament, l’Esprit de Dieu a fait que les auteurs utilisent des mots grecs.

 

1.2        Quelques cas d’usage de la langue d’origine

Cependant, il y a quelques endroits dans le Nouveau Testament où l’Esprit de Dieu a dicté les mots dans la langue originale dans laquelle ces mots ont été prononcés. Dans ces endroits, les mots qui ont été prononcés sont accompagnés d’une traduction généralement précédée d’expressions telles que « ce qui est interprété », ou « c’est-à-dire », ou « ce qui signifie ». Voici quelques exemples avec les mots qui accentuent :

●         «Et vers la neuvième heure, Jésus s’écria d’une voix forte : Éli, Éli, lama sabachthani ? c’est-à-dire : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?» (Matthieu 27:46 ; voir aussi Marc 15:34).

●         «Et ayant pris la main de l’enfant, Il lui dit : Talitha koumi, ce qui, interprété, est : Jeune fille, je te dis : Lève-toi» (Marc 5:41).

●         Et regardant vers le ciel, Il soupira, et lui dit : Ephphatha, c’est-à-dire : Ouvre-toi (Marc 7:34).

●         «Et il dit : Abba, Père, toutes choses te sont possibles : fais passer cette coupe loin de moi ; toutefois non pas ce que je veux, moi, mais ce que tu veux, toi» (Marc 14:36).

●         Et Jésus se retournant, et voyant qu’ils Le suivaient, leur dit : Que cherchez-vous ? Et ils lui dirent : Rabbi, (ce qui, interprété, signifie : Maître,) où demeures-tu ? (Jean 1:38-39).

●         Jésus lui dit : Marie ! Elle, s’étant retournée, lui dit en hébreu : Rabboni, ce qui veut dire Maître (Jean 20:16).

 

Voir aussi 1 Corinthiens 16:22.

 

1.3        JÉSUS, le Nom au-dessus de tout Nom (Phil. 2:9-10)

L’Esprit de Dieu n’a pas utilisé cette manière de faire avec le nom Iesous dans aucun endroit du Nouveau Testament. En Philippiens 2:10 par exemple, nous ne lisons pas «afin qu’au nom de Yeshua, ce qui, interprété, est Iesous, se ploie tout genou». Partout dans le Nouveau Testament qui est inspiré et dicté par le Saint-Esprit, la langue grecque a été utilisée, et le Nom béni Iesous est écrit en grec et non en hébreu.

«Alors» dira-t-on, «devons-nous utiliser le nom grec pour nous adresser au Seigneur Jésus ?»

 

1.4        L’usage des langues de chaque peuple. Actes 2

Le Seigneur, dans sa grâce et sa miséricorde, a permis la traduction de Sa Parole dans presque toutes les langues parlées du monde afin que l’humanité puisse comprendre et être sauvée. Le Seigneur n’a exigé de personne qu’on apprenne l’hébreu et le grec pour pouvoir comprendre la Parole de Dieu révélée ou pour pouvoir s’adresser à Lui, comme si seules ces langues étaient admissibles. Actes 2:6-8 montre à l’évidence le désir de Dieu que chacun entende Sa parole dans sa langue maternelle.

Qu’on ne se méprenne pas sur ce qui vient d’être dit. C’est une excellente chose d’étudier les langues originales, mais non pas pour en faire étalage ou pour prétendre à une supériorité spirituelle, seulement pour voir les beautés de la Parole de Dieu et le sens profond que, parfois, les traductions ne sont pas en mesure de transmettre parfaitement.

Il ressort clairement d’Actes 2 que lorsque les apôtres ont miraculeusement parlé des choses magnifiques de Dieu dans les langues mêmes que les gens pouvaient comprendre, ils ne sont pas passés à l’hébreu lorsqu’ils ont mentionné le Nom de notre Seigneur Jésus dans leur prédication ; ils n’ont pas prononcé Son Nom en hébreu pour ensuite revenir et continuer à parler en persan, en arabe ou dans les autres langues par lesquelles l’Esprit leur donnait de s’exprimer (Actes 2:9-11). L’Esprit de Dieu ne s’est servi de Son nom en hébreu ni dans l’écriture du Nouveau Testament (en grec) ni dans les récits de ce que disaient les saints hommes de Dieu dans leurs prières, leurs enseignements et leurs prédications.

 

1.5        Conclusion : ne pas ajouter un fardeau que Dieu n’a pas ordonné

Ainsi, lorsque certains insistent pour que nous utilisions uniquement le nom de notre Seigneur Jésus en langue hébraïque lorsque nous nous adressons à Lui, ils ajoutent un fardeau, ce contre quoi l’Esprit de Dieu nous a mis en garde (Actes 15:10). Soyons reconnaissants pour la grâce de Dieu de pouvoir invoquer Son Fils notre Seigneur Jésus-Christ dans notre propre langue et avec toutes les affections de notre cœur.

 

2         Jésus ou Yeshua ? Un sujet à considérer avec la sagesse d’en haut

D’après John A. Pickering publié dans « Toward the mark » avril 2020 (https://towardthemark.org/TTM74/)

Le nom du Seigneur Jésus est précieux pour tout croyant. Mais certains enseignent qu’on ne devrait parler du Seigneur Jésus qu’en utilisant un nom hébreu translittéré, comme Yeshua ou Yeshouah. Ceux qui traitent ces questions, ont malheureusement tendance à les traiter par des arguments académiques d’érudits de la Bible. Cependant, il est essentiel d’aborder cette question avec la sagesse qui est donnée d’en haut à chaque simple croyant.

 

2.1        [Traduction ou translittération ?]

Le but des Écritures est de révéler « l’ensemble de toutes les pensées de Dieu et de toutes ses voies relativement à l’homme, ainsi que son propos arrêté à l’égard du Christ et de l’homme en Lui » (Introduction à la traduction de la Bible par J.N. Darby, 1881). Cela ne peut être réalisé qu’au moyen de la traduction des manuscrits les plus exacts conservés par le Saint-Esprit, cette traduction étant utilisée par des gens compétents tant du point de vue de la traduction (connaissance des langues) que du point de vue de l’intelligence spirituelle. Des hommes tels que J.N. Darby et William Kelly et bien d’autres ont plus ou moins réuni les qualifications nécessaires pour entreprendre une telle tâche. Leurs traductions fournissent la signification des mots en français (JND) ou en anglais (WK et JND) à partir des langues originales.

La translittération, en revanche, permet de transférer la prononciation d’un mot d’une langue à l’autre, ce que n’ont fait ni J.N. Darby ni W. Kelly ni beaucoup d’autres.

 

2.2        [Noms et titres]

Il est également nécessaire de faire la distinction entre les noms et les titres. Un nom décrit la personne dans son caractère ou son excellence. En voici quelques exemples : « Tu appelleras son nom Jésus, car c’est lui qui sauvera son peuple » (Matthieu 1:21) ; « Tu appelleras son nom Jésus. Il sera grand » (Luc 1:31-32) ; « Et son nom s’appelle : la Parole de Dieu » (Apocalypse 19:13).

Par contre, un titre décrit le rôle ou la position qu’une personne occupe ou en vue de quoi elle est nommée. Par exemple : « Dieu a fait et Seigneur et Christ {titres}, ce Jésus {nom} que vous avez crucifié » (Actes 2:36). « Et il l’a donné pour être chef {titre} sur toutes choses à l’assemblée » (Éphésiens 1:22).

Mais quand Dieu nous fait connaître un nom ou un titre, cela a un but autre que de la simple information. Ainsi le but de l’auteur de l’évangile de Jean, quand il a écrit son évangile, était « que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu’en croyant vous ayez la vie par son nom » (Jean 20:31).

 

2.3        [Jésus ou Josué ? — même sens deux personnes différentes]

Bien sûr, il est vrai que Jésus a la même signification que Josué (Jéhovah est salut). Les deux noms sont utilisés en français et véhiculent la même signification, mais pour deux personnes différentes. Le caractère de celles-ci est tout à fait différent.

Jésus est le nom donné à notre Seigneur à sa naissance (grec Iesous) ; les écritures du Nouveau Testament ont été écrites en grec par des hommes de Dieu agissant sous la direction du Saint-Esprit. Ce nom de Jésus décrit le Dieu qui est devenu un homme, qui est né d’une femme (Gal. 4:4), qui a été fait à la ressemblance des hommes (Phil. 2:7) et qui a eu part au sang et à la chair (Héb. 2:14 ; hormis le péché, Héb. 4:15) — un Homme de douleurs, qui a accompli sur la croix l’œuvre du salut pour l’homme. Or ce JÉSUS du Nouveau Testament a un caractère entièrement différent du Josué de l’Ancien Testament, et il nécessite donc un nom spécifique, unique, pour Le distinguer et Le marquer. Jésus a été hautement exalté par la résurrection à la droite de Dieu et est couronné de gloire et d’honneur.

Certes le nom de Josué signifie et affirme que « Jéhovah (YHWH) est le sauveur », mais Jésus est Lui-même Jéhovah (YHWH), et Il est Lui-même Sauveur en nom, en caractère et en fait.

 

2.4        [Christ ou Messie ? — même sens, deux portées différentes]

De même, les titres de Christ (en grec) et de Messie (en hébreu) ont la même signification dans les deux langues : « Oint (de Dieu) ». Le titre Messie ne se trouve que quatre fois dans l’Écriture, deux fois dans l’Ancien Testament (Dan. 9:25, 26) et deux fois dans l’Évangile de Jean (Jean 1:42 ; 4:25).

Le Messie a été présenté sur la terre pour être accepté par les Juifs, mais Il a été rejeté.

 

2.4.1        [Ce qui est spécial à Christ depuis son rejet]

Le Christ, après avoir souffert la mort pour tous, est ressuscité d’entre les morts et a été glorifié à la droite de Dieu (Actes 2:36). Il n’a pas été glorifié comme Messie terrestre, mais comme le Christ de Dieu. Il est le second homme venu du ciel (1 Cor. 15:47), qui, après être entré dans la mort et avoir vaincu tous les ennemis, est ressuscité d’entre les morts et est retourné au ciel. Il est toujours la même Personne, mais avec un aspect supplémentaire ajouté à Son titre, car il est Oint de Dieu « pour réunir en un toutes choses dans le Christ, les choses dans les cieux et les choses qui sont sur la terre » (Éphésiens 1:10).

 

2.4.2        [Notre relation avec Christ]

En tant que croyants, nous sommes « en Christ », que nous soyons vivants sur la terre ou endormis dans le tombeau : « ainsi aussi dans le Christ tous seront rendus vivants » (1 Corinthiens 15:22). En tant qu’Église, qui est Son corps, nous sommes unis à Lui ; Il est la tête du corps, qui est « du Christ » et nous sommes nourris et « croissons de l’accroissement de Dieu » (Col. 2:17,19). L’aspect critique de cette question est la description de Son Être : qui IL est — nous sommes ainsi dans une nouvelle relation avec Dieu, non pas une relation terrestre, mais une céleste, et le second homme venu du ciel a été appelé JÉSUS.

 

2.5        [Le connaître Lui, dans ce qu’Il est]

Se disputer sur la traduction ou la translittération, c’est utiliser la sagesse de l’homme, tandis qu’il nous est donné la sagesse d’en haut pour Le connaître dans Sa nature, dans Sa Personne. En tant que simple chrétien, un poète a dit : « j’aime le nom de Jésus, le nom le plus doux sur la terre », mais c’est le nom le plus glorieux dans le ciel, le nom de Celui qui dans un jour prochain me prendra pour aller dans la maison de Son Père (et de mon Père !) et qui sera pour l’éternité « ce même Jésus ».

 

 

3         Psaume 138 — Célébrer le Nom de l’Éternel. La Parole exaltée au-dessus de tout Son Nom

Bibliquest d’après JND, Réflexions pratiques sur les Psaumes, et Psaume de Hamilton Smith

3.1        Louange du cœur. Le fidèle célèbre le Nom de l’Éternel à cause de Sa bonté et de sa vérité et Dieu exalte Sa Parole au-dessus de tout Son Nom

Ce Psaume présente un fidèle dont le cœur déborde de louange même en face des puissances prétentieuses de ce monde (v.1). Le fidèle célèbre le Nom de l’Éternel, parce qu’il a appris à connaître Dieu Lui-même et Ses caractères, spécialement ceux de bonté et de vérité (v.2b). L’importance de ce Nom vient de ce qu’il représente les caractères et excellences de Dieu Lui-même. Or ces caractères sont révélés dans Sa Parole, et Dieu est toujours fidèle à Sa Parole, et en l’accomplissant Il l’exalte au-dessus de tout Son Nom (v.2c).

La bonté et la vérité par lesquelles Dieu est connu, correspondent à la grâce et la vérité qui vinrent en perfection par Jésus Christ, qui est la Parole vivante (Jean 1:1-3, 17).

 

3.2        Les circonstances où la Parole est accomplie, et donc exaltée

Quand Dieu répond au cri du fidèle (v.3), c'est-à-dire quand Dieu accomplit Sa Parole, Sa fidélité se montre à l’évidence, et le croyant comprend combien il avait raison de se confier en Dieu alors que tout semblait contraire. Le fidèle apprend ainsi à connaître Dieu (tout Son Nom) par Sa Parole, mais Sa Parole vécue et accomplie dans les circonstances qu’il traverse.

Le fidèle reçoit l’assurance (v.4) qu’un jour, tous devront reconnaître cette puissance en laquelle lui s’est confiés au temps où les choses étaient encore obscures.

Un autre caractère de la bonté de Dieu ressort : Le Seigneur, quelque haut élevé qu’Il soit, voit ceux qui sont en bas état (v.6). La détresse atteint le fidèle lui-même ; mais la bonté et la promesse donnent la délivrance selon la Parole (v.7). Il y a plus encore. Dieu achèvera ce qui nous concerne ; il accomplira en bénédiction, en nous et pour nous, ce qu’Il s’est proposé de faire et ce qu’Il a révélé dans Sa Parole (v.8). Par-dessus tout à travers toutes les difficultés et au-delà de toute limite « sa bonté demeure à toujours ». Il y a bien de quoi Le célébrer de tout notre cœur (v.1).

 

3.3        Concentrer notre intérêt sur ce qui est important selon Dieu et que Dieu a exalté

Ce que Dieu s’est proposé de faire et qu’Il a révélé dans sa Parole, Il l’achève et l’achèvera, car « sa bonté demeure à toujours ». La Parole est accomplie et ainsi exaltée au-dessus de tout Son Nom. Alors ce qui compte n’est pas la formule hébreu, grecque ou française du Nom. Attirer l’attention sur le nom hébreu du Seigneur ne fait que détourner l’intérêt du fidèle de ce qui est important selon Dieu et de ce que Dieu a exalté au-dessus même de ce nom.