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Les PROPHÉTIES de la BIBLE
par Jacques Thomas, 1975
Table des matières :
1 Première partie : Les prophéties de la Bible et l’histoire d’Israël et de l’Église
1.1.1 Quel avenir pour notre société qui chancelle ? — La Bible répond...
1.1.2 Méconnaissance de la Bible et apparition des sectes
1.1.3 Principes pour comprendre la prophétie
1.2 Les prophéties dans l’histoire d’Israël
1.2.3 Le rejet du Messie et ses conséquences
1.2.4 Perspectives pour Israël
1.3 Les prophéties dans l’histoire de l’Église
1.3.1 Ce qu’elle est pour Christ
1.3.2 Ce qu’elle est devenue aux yeux des hommes
1.3.3 Ce qu’elle est aujourd’hui et ce qu’elle sera demain
2 Deuxième partie — L’avenir selon la Bible
2.1 Jusqu’à l’enlèvement de l’Église
2.1.1 La fin des temps et la fin du monde
2.1.3 Peut-on calculer la date de la fin des temps ?
2.1.4 L’enlèvement de l’Église
2.1.5 Ceux qui s’en iront — ceux qui resteront
2.1.6 Voici c’est maintenant le jour du salut
2.2 Les grands actes de la fin des temps
2.2.1 Quand le mal sera déchaîné : angoisse, anarchie, persécutions...
2.2.3 Le chef romain et la fausse Église
2.2.4 Le chef des Juifs : l’Antichrist
2.2.5 La grande tribulation et l’évangile du royaume
2.2.6 Batailles finales... Le Seigneur intervient lui-même
2.3 Du Jour du Seigneur jusqu’aux nouveaux cieux et à la nouvelle terre
2.3.1 Quand Dieu ébranlera les cieux et la terre
2.3.2 Quand Dieu changera les fleuves en désert
2.3.3 Quand le Seigneur apparaîtra en gloire
2.3.4 Quand le Seigneur régnera sur la terre
2.3.5 Quand les cieux et la terre seront brûlés entièrement
2.4 Où passerez-vous l’éternité ?
+ Carte du moyen orient et d’Israel dans un document séparé
Un débordement de violence et de corruption est actuellement en train d’enfler et d’atteindre la terre tout entière. Dans nos pays d’Occident l’autorité des églises, l’influence de la morale christianisée, la reconnaissance implicite par tous de cette morale comme mesure du bien et du mal, tout ce qui, jusqu’alors, paraissait un rempart contre la méchanceté naturelle du coeur de l’homme, sombre dans un déclin vertigineux. La société entière semble partir à la dérive vers un état d’amoralisme où le mal sera appelé bien, et le bien appelé mal. Il ne peut, logiquement, que s’ensuivre une condition d’anarchie terrible, anarchie qui, toujours, amène un état, pire encore, de dictature et d’esclavage. Tout cet ensemble de faits inquiétants conduit bien des personnes à réfléchir, à s’interroger : Où allons-nous ? Où va le monde ? De quoi demain sera-t-il fait ?
Alors, on se souvient avoir entendu dire qu’un vieux livre, mais toujours actuel, et plus que jamais répandu, contenait des prophéties, c’est-à-dire l’annonce d’événements à venir. Mais ce vieux livre qui est la Bible ou l’Écriture ou les Saintes Écritures, on ne le connaît pas, on ne l’a jamais lu, ni en entier, ni même en partie bien souvent.
L’Écriture, il est vrai, contient de nombreuses prophéties parce qu’elle est la Parole de Dieu, du Dieu qui connaît la fin d’une chose avant même son commencement. Depuis, évidemment, bien des événements qu’elle avait annoncés se sont accomplis et sont entrés dans l’histoire.
L’homme chemine en aveugle sur cette terre puisqu’il ne peut voir l’avenir. Seule l’Écriture peut lui donner une réponse aux questions concernant son devenir, ainsi qu’il est écrit : «nous avons la parole prophétique à laquelle vous faites bien d’être attentifs, comme à une lampe qui brille dans un lieu obscur, jusqu’à ce que le jour ait commencé à luire...» 2 Pierre 1:19.
Dans la chrétienté, on a complètement négligé l’avertissement de l’apôtre Pierre ; on n’a pas été attentif à la parole prophétique. Et nous ne parlons pas de ceux qui nient entièrement l’Écriture, les incrédules qui veulent rester entièrement aveugles, et qui porteront les conséquences de leur incrédulité, mais nous parlons de ceux qui forment les grands systèmes de la chrétienté : ces grandes églises, qui ont prétendu être les seules habilitées à instruire le peuple. Ceux-ci, tout en reconnaissant comme véritable la partie historique, et en acceptant dans ses grandes lignes la doctrine du Christ et de ses apôtres, ont cependant ignoré volontairement, ou même complètement nié qu’il y ait révélation d’événements encore à venir. Mais l’Écriture devenait alors impossible à comprendre et à expliquer, c’est pourquoi on l’a ôtée de la main des fidèles, et on ne leur a laissé que quelques textes dans des livres liturgiques, et encore, en leur imposant une explication officielle de l’église. De là l’ignorance générale de la Bible dans nos pays.
En d’autres milieux, dans d’autres pays, où, après la Réforme, la Bible s’est trouvée placée dans chaque foyer, on a enseigné que l’Écriture n’était pas la Parole de Dieu, mais que la Parole de Dieu se trouvait dans l’Écriture, mélangée aux pensées personnelles de ceux qui écrivaient et dont il fallait la distinguer. Cela permettait de rejeter, comme imagination propre des écrivains, tout ce qui dépassait la raison de l’homme naturel, tenue pour seul critère de vérité.
Dans son orgueil, l’homme se mettait au-dessus de la Parole de Dieu. Le résultat est que, devenu aveugle et sourd à la révélation divine, et, bien que possédant la Bible et s’en réclamant, l’homme ne la connaît pas davantage que dans le cas précédent. De toutes manières, pour l’humble fidèle, la parole de l’homme, l’autorité d’un clergé, a remplacé l’enseignement directement reçu de son Dieu par l’Écriture.. Et les âmes restent dans l’obscurité alors que Dieu voulait leur donner cette «lampe qui luit dans les ténèbres».
C’est alors que, profitant de cette ignorance, des sectes pernicieuses apparaissent. Prétendant apporter l’Écriture que les gens d’église ont méprisée, elles proposent leurs explications fantaisistes de la prophétie. Choisissant quelques textes tirés de leur contexte, et de préférence dans les livres les plus hermétiques à ceux qui n’ont encore jamais lu l’Écriture tout entière, elles construisent des fables ingénieusement imaginées qui donnent à l’homme la fausse espérance d’un faux salut. Ces enseignements de mensonge qui sont actuellement répandus avec acharnement n’apportent même pas le fondement du vrai évangile. Jésus le Fils unique de Dieu, y est présenté comme une créature ; il serait ressuscité en esprit, son corps aurait disparu, il serait revenu en esprit ; toutes choses en totale contradiction avec l’Écriture sur laquelle ils prétendent se fonder. L’Église serait composée de 144000 plus purs que les autres, et qui, par leurs propres efforts, leur dévouement, auraient atteint cet état et seraient, maintenant, déjà ressuscités dans le ciel. C’est la glorification de l’homme, l’étalage de son orgueil, il veut se passer de la grâce de Dieu manifestée en Jésus Christ, il veut gagner le ciel, lui-même, par ses propres oeuvres, c’est le contraire absolu de la vérité de Jésus Christ...
Et comme beaucoup, humblement, reconnaissent qu’ils ne peuvent pas atteindre ces hauteurs, on leur promet alors un salut de second ordre, une vie éternelle sur une terre régénérée, si toutefois, bien entendu, ils suivent la secte et obéissent à ses commandements.
Voici un principe essentiel de l’étude de la prophétie posé par Pierre dans la suite de l’Écriture déjà citée :
«Sachant premièrement qu’aucune prophétie de l’Écriture ne s’interprète elle-même (ou n’est d’une interprétation particulière). Car la prophétie n’est jamais venue par la volonté de l’homme, mais de saints hommes de Dieu ont parlé étant poussés par l’Esprit Saint» 2 Pierre 1:20-21. C’est-à-dire que la prophétie est un ensemble de révélations apporté par le Saint Esprit. L’explication donnée à un texte particulier doit donc absolument s’accorder avec l’ensemble. Tirer un texte de son ensemble et bâtir dessus une théorie ne peut conduire qu’aux pires erreurs.
Le récit des événements prophétiques ne se présente pas comme une suite logique de dates et de faits, ainsi que le serait le récit fait par un historien. Dieu ne parle pas pour satisfaire la curiosité de l’homme, mais pour toucher sa conscience, pour l’avertir, le ramener à Lui, le consoler. Il a parlé ainsi, au cours des siècles, à un peuple qu’il s’était choisi, le peuple d’Israël, comme chacun sait.
Les prophètes annonçaient donc, à l’avance, toute l’histoire du peuple : les délivrances s’il y avait fidélité à son Dieu, les châtiments si au contraire il y avait infidélité. Mais la Parole de Dieu devait demeurer éternellement et servir à réveiller la conscience du peuple dans tous les temps. Aussi la vision du prophète, tout en englobant l’événement du futur tout proche, le dépassait, pour aller bien au-delà, jusqu’à la fin de l’histoire du peuple sur la terre, jusqu’au «Jour du Seigneur», «jour grand et terrible», qui amènerait pour Israël le châtiment final, suivi de la délivrance finale. C’est pourquoi on trouve dans les écrits de chaque prophète, la description d’événements déjà accomplis pour nous, et déjà entrés dans l’histoire, et, en même temps, la description d’autres encore à venir. Par exemple, l’annonce du Messie souffrant, fait qui a eu lieu, et la venue du Messie glorieux imposant son règne, fait encore à venir.
Les prophètes ont écrit, soit en langage clair, Compréhensible immédiatement, même s’il est fortement imagé, soit en un langage symbolique, difficile au premier abord. Toutefois Dieu n’a pas parlé aux hommes pour ne pas en être compris, et c’est pourquoi les symboles employés en certains textes hermétiques trouvent leur explication en d’autres textes en langage clair. Car Dieu n’a pas laissé à la fantaisie de l’homme, ni à son imagination le soin d’expliquer le symbole, il le fait lui-même.
Dans bien des sectes aujourd’hui, l’enseignement est centré sur l’Apocalypse ; on s’en tient même, en fait, à ce livre-là. Or le livre de l’Apocalypse n’est pas indépendant du reste de l’Écriture, il est seulement une partie de l’ensemble de la révélation. Le langage symbolique dans lequel il est écrit est déjà employé par d’autres prophètes qui le rendent plus clair. Ainsi donc, affirmer péremptoirement, sans aucune référence à l’Écriture, que tel symbole signifie telle chose, n’est que pure imagination de l’homme, et donc erreur.
C’est au peuple d’Israël que Dieu a envoyé les prophètes, Paul le rappelle aux chrétiens de Rome : «Quel est l’avantage du Juif ? Grand de toute manière, et d’abord en ce que les oracles de Dieu leur ont été confiés» Romains 3:2.
La prophétie concerne donc, au premier chef, Israël, et s’il est question des autres nations, c’est à cause de leurs rapports avec Israël ; tous les écrits prophétiques de l’Ancien Testament ainsi que les Évangiles parlent de l’avenir d’Israël. Mais les épîtres et l’Apocalypse, écrits adressés, eux, aux églises, annoncent aussi l’avenir de la chrétienté.
Vouloir appliquer ce qui concerne Israël à l’Église ou à la chrétienté est l’erreur générale qui rend incompréhensible la prophétie.
La lecture de l’Écriture montre que Dieu considère les hommes comme répartis en trois groupes ayant chacun une responsabilité propre envers lui selon les révélations qu’il lui a plu de leur faire :
Il y a d’abord les nations, c’est-à-dire tous les peuples, puis, tiré des nations pour former un peuple à part : Israël ; puis tiré d’Israël et des nations : l’Église.
Les hommes des nations avaient, et ont toujours, la responsabilité de discerner «par le moyen de l’intelligence, par les choses qui sont faites, la puissance éternelle et la divinité du Créateur». Ce qui devait les conduire à «le glorifier comme Dieu» et «à lui rendre grâces». Ils ne l’ont pas fait, «ils sont inexcusables». Et, en conséquence : «ils devinrent vains dans leurs raisonnements, et leur coeur destitué d’intelligence fut rempli de ténèbres»,et ils se sont plongés dans l’idolâtrie, c’est-à-dire «l’adoration de la créature plutôt que de Celui qui l’a créée» Romains 1:18-25. Sauf en ce qui concerne celles qui interviennent directement dans l’histoire d’Israël, les prophéties n’annoncent pas l’avenir particulier des multiples nations qui forment le monde. Seulement, en Apocalypse on les voit subissant ensemble l’heure de l’épreuve qui va venir sur la terre habitée tout entière. En Matthieu 25, 31 à 46 on les voit assemblées pour être jugées par le Seigneur venant dans sa gloire. Les uns entrent dans le Royaume sur la terre, les autres vont à la perdition éternelle. Lire aussi Joël 3:2, 11, 12.
Depuis Ur en Chaldée, le pays des idoles, Dieu appela un homme, Abraham, qui par la foi répondit à cet appel. La foi c’est la confiance en ce que Dieu dit, et non pas, comme beaucoup le pensent, le fait de reconnaître l’existence de Dieu. Admettre l’existence de Dieu, comme on vient de le voir plus haut, est une question d’intelligence, non pas de foi. Je puis admettre qu’une certaine personne existe si j’en ai des preuves suffisantes sans, pour autant, croire ce qu’elle dit. La même différence existe entre le fait d’admettre l’existence de Dieu, ce dont chaque homme est responsable parce qu’il a une intelligence et qu’il se trouve dans la création, et la foi qui vient de ce qu’on entend par la Parole de Dieu. Lire Romains 10:17. L’Éternel avait dit à Abraham : «Va-t-en de ton pays... dans le pays que je te montrerai ; et je te ferai devenir une grande nation, et je te bénirai... je bénirai ceux qui te béniront, je maudirai ceux qui te maudiront ; et en toi seront bénies toutes les familles de la terre». Et Abraham crut Dieu, et s’en alla comme Dieu le lui avait dit. Lire Genèse 12. C’est cela la foi, inséparable de l’obéissance qui en est l’expression. Quand Abraham fut dans le pays, Dieu lui promit à nouveau et à plusieurs reprises : Je donnerai ce pays depuis le fleuve d’Égypte jusqu’au grand fleuve Euphrate à ta semence en possession perpétuelle. Elle séjournera quatre cents ans dans un pays étranger, elle y sera asservie et opprimée, mais elle reviendra ici. Lire Genèse 15:13-21 ; 13:14-18 ; 17:8.
Abraham engendra Isaac, lequel fut le père de Jacob. Dieu donna à Jacob le nom d’Israël (vainqueur ou prince de Dieu). Jacob eut douze fils, les pères des douze tribus formant le peuple d’Israël.
Comme Dieu l’avait annoncé à Abraham, ses descendants séjournèrent en Égypte, puis, formant un peuple nombreux, six cent mille hommes en état de porter les armes, ils sortirent d’Égypte sous la conduite de Moïse, et après quarante ans de vie dans le désert, ils entrèrent dans le pays promis, Canaan, sous le commandement de Josué. Ils se partagèrent le territoire par tribus, et après l’avoir conquis s’y installèrent. (Lire le livre de Josué.)
Avant même qu’ils entrent dans le pays, Moïse, sur le point d’achever sa vie, leur avait annoncé : «Si tu écoutes attentivement la voix de l’Éternel ton Dieu pour prendre garde à pratiquer tous ses commandements... l’Éternel ton Dieu, te mettra très haut au-dessus de toutes les nations de la terre, et toutes ces bénédictions viendront sur toi...», suit une énumération de toutes les bénédictions promises : abondance de fils, abondance de biens, abondance de santé, domination sur les ennemis, abondance de paix... etc...
«Et si tu n’écoutes pas la voix de l’Éternel, ton Dieu... toutes ces malédictions viendront sur toi...», suit l’énoncé de toutes les malédictions : disettes, famines, épidémies, troubles intérieurs, guerres extérieures, défaites, captivités... etc ... «et vous serez arrachés de dessus la terre où tu vas entrer pour la posséder. Et l’Éternel te dispersera parmi tous les peuples, d’un bout de la terre jusqu’à l’autre bout de la terre... et parmi ces nations tu n’auras pas de tranquillité, et il n’y aura pas de repos pour la plante de ton pied ; et l’Éternel te donnera là un coeur tremblant... et une âme défaillante. Et ta vie sera en suspens devant toi, et tu seras dans l’effroi nuit et jour et tu ne seras pas sûr de ta vie. Le matin tu diras : Qui donnera le soir ? et le soir tu diras : Qui donnera le matin ? à cause de l’effroi de ton coeur, ... à cause des choses que tu verras de tes yeux. Et l’Éternel te fera retourner en Égypte sur des navires... Et là vous vous vendrez à vos ennemis pour être serviteurs et servantes, et il n’y aura pas d’acheteur» Deutéronome 28.
«Le peuple servit l’Éternel tous les jours de Josué, et tous les jours des anciens dont les jours se prolongèrent après Josué, et qui avaient vu toute la grande oeuvre de l’Éternel, qu’il avait faite pour Israël... Après eux, se leva une autre génération... et ils abandonnèrent l’Éternel... et ils marchèrent après d’autres dieux d’entre les dieux des peuples qui étaient autour d’eux...» Alors ce fut pour eux la défaite devant l’ennemi, le pillage, la ruine, la détresse... Lorsque, dans leur misère, ils se souvenaient de l’Éternel, leur Dieu, et criaient à lui, alors l’Éternel suscitait un homme fidèle pour prendre le commandement et les gouverner (les juger) et c’était la délivrance. «Et il arrivait que, lorsque le juge mourait, ils retournaient à se corrompre plus que leurs pères, marchant après d’autres dieux pour les servir...» Juges 2.
Ce fut une période de deux ou trois siècles.
Puis l’Éternel se chercha un homme selon son coeur et l’établit prince sur Israël. Lire 1 Samuel 13:14. Ce fut David, le roi fidèle qui, pendant ses quarante ans de règne, fit ce qui est droit aux yeux de l’Éternel. Sous sa conduite, tous les ennemis furent vaincus, le royaume fut établi et affermi. Son fils, Salomon, lui succéda, et sous son règne particulièrement glorieux, le pays atteignit l’apogée de sa prospérité.
Mais Salomon aima beaucoup de femmes étrangères. Et il arriva, au temps de sa vieillesse, que ses femmes détournèrent son coeur après d’autres dieux, et Salomon fit ce qui est mauvais aux yeux de l’Éternel, il bâtit des autels pour chacun des dieux de ses femmes, introduisant ainsi officiellement l’idolâtrie en Israël. Lire 1 Rois 11.
Alors ce fut le déclin. La division s’introduisit dans le royaume, lui faisant perdre, et puissance et prospérité. À la mort de Salomon dix tribus se séparèrent, et sous la direction de Jéroboam de la tribu d’Éphraïm, formèrent le royaume d’Israël, avec pour capitale, Samarie. Roboam, fils de Salomon, ne régna plus, lui, que sur les deux autres tribus : Juda et Benjamin, formant le royaume de Juda, avec pour capitale, Jérusalem, la ville que l’Éternel avait choisie pour y faire habiter son nom, où se trouvait la maison de l’Éternel, le temple construit par Salomon. Lire 1 Rois 12.
Et la guerre sévit à maintes reprises entre les deux royaumes.
Le royaume d’Israël, malgré tous les avertissements des prophètes se tourna carrément vers l’idolâtrie, et le déclin s’accentua rapidement, avec des troubles internes, des coups d’État, l’anarchie, les défaites devant l’ennemi. Après deux cents ans environ d’existence, le royaume fut envahi par l’Assyrien qui déporta le peuple des dix tribus.
De son côté, Juda, bien que gardien du temple et du culte de l’Éternel, se laissa entraîner aux mêmes idolâtries, à part quelques périodes remarquables de retour à son Dieu. Alors ce fut aussi, un peu moins rapides seulement, le déclin et la défaite. Cent quarante ans après Israël, Juda fut vaincu par le Chaldéen et déporté à Babylone, le temple et la ville furent rasés. Il ne restait plus rien ni de la nation, ni du royaume, ni de Jérusalem. (Livres des Rois et des Chroniques).
Mais Dieu avait un plan qui dépassait la simple installation du peuple en Palestine. Il voulait envoyer son propre Fils comme Sauveur du monde et Roi régnant sur Israël, et, par Israël, sur toute la terre. Et la fidélité de Dieu ne cesse pas à cause de l’infidélité des hommes. Il poursuit son dessein.
Après soixante-dix ans d’abandon, selon ce qu’avait prophétisé Jérémie, le temple, et ensuite Jérusalem, furent reconstruits, l’empire perse ayant remplacé l’empire chaldéen. C’est du groupe de fidèles qui revint pour accomplir cette oeuvre qu’est issu le peuple juif du temps du Christ. Lire Esdras et Néhémie ; Jérémie 25:11 ; Jérémie 29:10 ; Daniel 9:2.
Et le Messie promis est venu. Moïse et tous les prophètes l’avaient annoncé. Le détail de sa vie avait été donné ; par exemple : sa naissance de la vierge à Bethléem en Juda dans la famille de David, sa puissance miraculeuse, la trahison de son ami, sa mort entre deux malfaiteurs, sa crucifixion, sa résurrection le troisième jour... Il n’est pas possible dans ces quelques lignes d’énumérer tous les textes des prophètes le concernant. Car tout, dans son passage sur la terre, a été l’accomplissement des Écritures ; il était vraiment comme le disait le disciple Philippe, «celui duquel Moïse et les prophètes ont écrit» Jean 1:46.
On connaissait les Écritures en Judée, elles étaient lues chaque sabbat dans les synagogues, elles étaient enseignées : on connaissait les Écritures, mais on ne les croyait pas.
Ainsi malgré toutes les preuves qu’il était l’envoyé annoncé, le peuple, une fois encore, a rejeté son Dieu : «Nous ne voulons pas que celui-ci règne sur nous» Luc 19:11-27. «Crucifie, crucifie, nous n’avons pas d’autre roi que César» (Jean 19), et ce cri terrible, devant l’hésitation de Pilate à mettre à mort un innocent : «Que son sang soit sur nous et sur nos enfants !» Matthieu 27:21-26.
C’est un choix politique qu’avaient fait les grands prêtres, les chefs religieux conduisant la nation : «Il fait beaucoup de miracles. Si nous le laissons faire, tous croiront en lui, et les Romains viendront et ôteront et notre lieu et notre nation... il nous est avantageux qu’un seul homme meure et que la nation entière ne périsse pas» Jean 11:47-50. Les hommes de religion ne peuvent faire que de mauvais choix politiques, car ce n’est pas leur mission, ils prétendent enseigner aux hommes à se confier en Dieu, et ils se confient en l’homme.
Israël avait choisi les Romains, la force plutôt que la justice, César plutôt que Dieu. Quarante ans plus tard, les Romains sont venus et ont détruit et le temple et la ville ; ils ont crucifié dix mille personnes, dit-on ; ils ont emmené le reste de la population sur des navires au marché d’esclaves d’Alexandrie en tel nombre qu’il n’y eut plus d’acheteur et que leur prix devint dérisoire.
Et quant à la précarité de leur existence dans tous les pays où ils furent dispersés, les persécutions qu’ils connurent partout, il suffit de se souvenir de leurs épreuves lors de la dernière guerre mondiale... et qui n’étaient pas les premières, il s’en faut...
Des générations et des générations avaient lu ce texte prophétique de Moïse, ainsi que ceux des autres prophètes, sans y croire sans doute, puis un jour la Parole de Dieu s’est accomplie.
Cependant la prophétie de Moise ne s’arrête pas à ce triste tableau de la dispersion d’Israël parmi toutes les nations.
En Deutéronome 30, nous continuons de lire : «Et lorsque toutes ces choses que j’ai mises devant toi seront venues sur toi, la bénédiction et la malédiction, et lorsque tu les auras rappelées dans ton coeur, parmi toutes les nations où l’Éternel, ton Dieu, t’aura chassé et que tu seras retourné à l’Éternel, ton Dieu, et que tu auras écouté sa voix... de tout ton coeur, de toute ton âme, il arrivera que l’Éternel, ton Dieu, rétablira tes captifs, et aura pitié de toi ; et il te rassemblera de nouveau d’entre tous les peuples où l’Éternel, ton Dieu, t’avait dispersé. Quand tes dispersés seraient au bout des cieux, l’Éternel, ton Dieu, te rassemblera de là, et te prendra de là ; et l’Éternel, ton Dieu, te ramènera dans le pays que tes pères ont possédé, et tu le posséderas, et il te fera du bien, et il te rendra plus nombreux que tes pères... Et toi, tu reviendras, et tu écouteras la voix de l’Éternel, et tu pratiqueras tous ses commandements... Et l’Éternel, ton Dieu te fera surabonder en prospérité... etc.»
Et tous les prophètes ont également annoncé ce retour, ont donné les détails de l’installation du royaume dans le pays promis à Abraham. Les événements qui précéderont l’établissement de ce royaume sur lequel régnera le Seigneur Jésus Christ : les guerres, les cataclysmes, les tribulations, l’apostasie des Juifs, la nouvelle destruction de Jérusalem, la persécution de ceux qui, parmi eux, voudront rester fidèles à l’Éternel, leur délivrance par le Seigneur, le châtiment des nations... etc, tous les événements terribles de cette période sont, précisément, l’objet de la prophétie.
Les églises ont nié qu’il y aurait un nouveau royaume d’Israël, prétendant qu’elles l’avaient remplacé dans le plan de Dieu sur la terre.
Or les textes des prophètes sont là. Si ce qu’ils ont annoncé dans le passé s’est accompli à la lettre, qui empêchera ce qui est révélé pour l’avenir de s’accomplir également ?
Jésus disait : «Jusqu’à ce que le ciel et la terre passent, un seul iota ou un seul trait de lettre ne passera point de la toi, que tout ne soit accompli» Matthieu 5:18. «Le ciel et la terre passeront mais mes paroles ne passeront point» Marc 13:31 ; Luc 21:33.
Parmi ce peuple juif incrédule, quelques âmes, cependant, avaient gardé leur foi en Dieu et en sa parole : «Et ils attendaient la délivrance,... la consolation d’Israël» (Luc 2:38, 25). Ils ne furent pas déçus. Un jour, le Libérateur, le Messie annoncé vint : Jésus de Nazareth. Ils le reconnurent, crurent en lui, devinrent ses disciples.
Israël ayant, en tant que peuple, rejeté son roi, l’établissement du royaume se trouvait remis à plus tard, mais non pas annulé car «les dons de grâce et l’appel de Dieu sont sans repentir» (Romains 11:29). Il ne revient pas sur le choix d’Abraham et de sa descendance ni sur les promesses qu’il leur a faites de posséder le pays.
Mais en attendant qu’Israël soit revenu de coeur à son Dieu, celui-ci fait quelque chose de nouveau, accomplit un dessein qu’il n’avait pas jusqu’alors révélé aux hommes. (Il n’est jamais question de l’Église dans les prophéties de l’Ancien Testament.)
Avec ce noyau de Juifs pieux, croyant en leur Messie, Jésus Christ, et tous ceux qui, parmi les nations, croiraient en lui par leur parole, Dieu forme un nouveau peuple qu’il appelle l’Assemblée de Dieu ou église (du grec : ecclesia : assemblée).
L’Église est donc formée par l’ensemble de tous les sauvés, c’est-à-dire de ceux qui déclarent de leur bouche que Jésus Christ est le Seigneur et qui croient dans leur coeur que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts, lire Romains 10:9. Ceux-là sont nés de Dieu, lire Jean 1:13, ils sont lavés de leurs péchés dans le sang de Jésus, lire Romains 5:9 ; 1 Jean 1:7 ; ils reçoivent le Saint Esprit, lire Éphésiens 1:13. Le Saint Esprit les lie spirituellement et indissolublement les uns aux autres et à Christ glorifié dans le ciel ; c’est pourquoi l’Église est comparée à un corps dont Christ est la tête, lire 1 Corinthiens 12:13 ; Éphésiens 1:23.
Elle est appelée aussi par l’apôtre Pierre une maison spirituelle dont Christ est la pierre angulaire, lire 1 Pierre 2.
L’apôtre Paul en parle comme de la maison de Dieu (1 Timothée 3:15), et encore, l’habitation de Dieu par l’Esprit (Éphésiens 2:22), le temple de Dieu construit sur le fondement, et il n’y a pas d’autre fondement que Jésus Christ (1 Corinthiens 3:11). Le Saint Esprit qui unit l’Assemblée en un seul corps depuis la Pentecôte demeure dans l’Assemblée, et le Saint Esprit est Dieu, de même que le Père et le Fils, l’Écriture est formelle à cet égard : lire Jean 14:16,17,26 ; 15:26 ; 16:7,15.
L’Église est aussi comparée à une épouse dont Christ est l’époux. Lire Éphésiens 5:23-33.
Toutes ces expressions veulent montrer l’unité et l’intimité qui existent entre le Seigneur dans le ciel, et ses disciples qui sont encore sur la terre.
Le témoignage que l’Église était appelée à rendre devant le monde correspondait à ces caractères. Elle devait montrer son unité, tous étant «un coeur et une âme», montrer que chaque membre dépend de la tête, comme dans un corps, maintenir la sainteté qui sied à la maison de Dieu, condamner le mal en son sein, exclure le méchant, rejeter l’erreur, et comme fiancée à Christ glorifié dans le ciel, elle devait attendre l’époux dans un monde qui l’avait crucifié et restait ennemi de Dieu.
Pour maintenir ferme cette attitude, cette ligne de conduite dans un monde hostile, pour connaître la pensée de son Seigneur, entendre sa voix, elle avait l’Écriture, en particulier les Épîtres, qui lui étaient plus directement destinées, et le Saint Esprit, qui devait conduire les disciples dans toute la vérité (Jean 16:13).
L’histoire de l’Église responsable n’est pas moins affligeante que celle d’Israël, pire sans doute. Très rapidement après le départ des apôtres, les croyants perdirent leur vigilance.
Il ressort clairement de l’Écriture que la vraie Église n’est composée que de croyants de coeur, à l’exclusion de toute autre personne. Bientôt, parce qu’on cherchait le nombre, on ne fit plus cette distinction ; une simple profession de foi, un simple baptême même, suffit pour être considéré comme membre de l’Église, sans qu’on s’enquière si l’attitude et la conduite dans le monde montrent qu’une vraie foi de coeur correspond à cette déclaration de la bouche.
On perdit de vue Christ, le seul chef, et on se donna des chefs, toute une hiérarchie, ce qu’il n’avait pas, lui, commandé. On oublia le Saint Esprit demeurant dans l’Église pour la conduire, et on organisa l’Église comme le sont les organisations du monde. On laissa la maison de Dieu souillée par le mai ; les fausses doctrines et l’idolâtrie s’introduisirent, s’étendirent, devinrent doctrines officielles. On ôta l’Écriture de la main des fidèles, car elle condamnait nécessairement tout le système. On oublia alors l’Époux qui devait venir, on nia même qu’il dût revenir, malgré ses promesses formelles. On s’installa sur la terre.
L’Église était devenue une grande puissance politique, cherchant l’alliance ou la soumission de tous les puissants de la terre, elle prétendit qu’il lui revenait d’installer le royaume de Dieu sur la terre par la domination. Ses chefs se firent traiter comme des rois, avec tout le faste des rois de la terre, et ils agirent comme des rois, imposant des lois aux peuples, levant l’impôt, levant des armées, entrant en guerre, persécutant l’opposition, s’accumulant des trésors ; l’Église de Dieu était devenue invisible, noyée dans le flot de ce monde religieux ; on ne voyait plus dans la chrétienté, qu’un empire où la violence et la corruption avaient exactement la même place que dans tous les autres empires du monde.
Le réveil des consciences, voulu par Dieu, lors de la Réforme eut le mérite au moins de remettre l’Écriture entre les mains du peuple, de remettre en lumière quelques grandes vérités oubliées, tel le salut par la seule foi au Seigneur Jésus... Mais ceux qui s’en réclamèrent, s’organisant bientôt en églises, suivirent le même chemin et cherchèrent à leur tour le pouvoir.
Et aujourd’hui, que voyons-nous ? Les grands systèmes ecclésiastiques incapables de condamner et de freiner la dégradation des moeurs, la fornication, l’adultère, l’homosexualité, la violence qui s’étendent de plus en plus, quand encore leurs représentants n’y participent pas directement, ou ne cherchent pas à légitimer ces choses, les églises qui s’appliquent à plaire au monde, et pour ne pas lui faire la moindre peine sont prêtes à tout recevoir, à tout tolérer, à aménager même la Vérité pour que tout puisse être accepté. C’est «l’ouverture au monde» dans l’espoir que le monde voudra bien de nouveau remplir leurs édifices vides, leurs organisations inutiles ; alors que le chrétien doit être, dans le monde, même s’il devait rester seul, le témoin de Celui que le monde a crucifié.
Mais de la part des églises, c’est encore, à l’évidence, recherche de l’alliance avec les puissants du jour. Le monde ne change pas. Il y a des millénaires, avant le déluge, il était violence et corruption (lire Genèse 6), il est le même aujourd’hui, sans conteste. Et dans un temps où le relâchement moral généralisé va de pair avec la mollesse ou la démission des autorités officielles, le seul problème des églises, en fait, semble être de ne pas manquer le train de l’histoire, et de se trouver en bonne place à côté du pouvoir quel qu’il soit.
Le résultat immédiat, pour le simple fidèle, c’est que ceux qui se disent bergers du troupeau sont souvent beaucoup plus occupés de la politique de ce monde que de donner aux âmes la seule nourriture dont elles aient besoin : la Parole de Dieu, l’Écriture.
Il est vrai que cette Parole serait pour eux bien gênante, car il est écrit : «Adultères, ne savez-vous pas que l’amitié du monde est inimitié contre Dieu ? Quiconque donc voudra être ami du monde se constitue ennemi de Dieu» Jacques 4:4. Et encore : «N’aimez pas le monde... si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est pas en lui. Car tout ce qui est dans le monde, la convoitise des yeux, la convoitise de la chair, l’orgueil de la vie n’est pas du Père, mais est du monde et le monde passe et sa convoitise, mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement» 1 Jean 2:15-17.
«Le monde entier gît dans le méchant» 1 Jean 5:19. Le chef de ce monde, le dieu de ce siècle c’est Satan, l’adversaire.
Qu’y a-t-il d’étonnant alors, à ce que les croyants lassés se détournent de tels conducteurs religieux, abandonnant les églises, et que dans l’ignorance de l’Écriture qui est la Parole de Dieu, ils soient prêts à tourner à tout vent de doctrine ?
Car il y a encore des croyants, et, en tous les milieux : ceux qui gémissent de voir le triste état moral de la chrétienté, ceux qui se tiennent à l’écart du courant du monde, ainsi qu’il est dit : «Tu n’iras pas après ta foule pour mai faire» (Exode 23:2), ceux qui gardent leur confiance en Jésus Christ leur Seigneur, et en sa Parole, même sans la bien connaître, ceux qui l’attendent, même s,ils ne savent guère comment il viendra... Ils ne sont peut-être pas très nombreux, ils sont dispersés çà et là, ils ne représentent pas une force, ils sont inconnus et souvent ils ne se connaissent même pas les uns les autres, mais le Seigneur, lui, les connaît. Croyants de coeur, ils sont sur le fondement ; car par la grâce de Dieu, malgré l’extrême confusion doctrinale et morale qui règne dans la chrétienté, le fondement est encore maintenu et encore enseigné ; et le fondement c’est JESUS CHRIST, le Fils unique de Dieu, vrai Dieu, vrai homme, conçu du Saint Esprit dans le sein de la vierge Marie. Il a souffert sous Ponce Pilate, il a été crucifié, il est mort pour nos péchés, selon les Écritures, il a été enseveli, il a été ressuscité le troisième jour, selon les Écritures, il est monté au ciel où il est assis à la droite du Père d’où il va bientôt revenir.
Ceux qui, non seulement déclarent cela devant tous, mais aussi en sont intimement persuadés dans leur coeur, à quelque Église qu’ils appartiennent, ou se tenant même en dehors de toute Église, constituent l’Assemblée de Dieu aujourd’hui, la véritable Église, celle qui d’un instant à l’autre, va être enlevée à la rencontre du Seigneur. Lire 1 Corinthiens 15 ; 1 Thessaloniciens 4:13-18.
Une fois l’Église enlevée, le fondement même sera abandonné. Les grandes organisations religieuses continueront à s’agiter, plus actives que jamais, proposant aux hommes une vague religiosité politico-philosophique, conduisant à glorifier l’homme, à croire en l’homme, ce qu’on trouve déjà chez un certain nombre de théologiens, et qui est précisément l’idolâtrie.
Pour le moment le fondement demeure et tant qu’il en sera ainsi, tant que les hommes pourront entendre parler de Jésus Christ selon la Vérité, nous serons dans le temps de la grâce, le temps où le Seigneur est encore en train de former son Église.
Certains disent que l’Église a déjà été ressuscitée et enlevée au ciel, mais l’Écriture nous avertit à l’égard de ceux-là en ces termes : «Évite les discours vains et profanes ; car ceux qui s’y livrent iront plus avant dans l’impiété, et leur parole rongera comme une gangrène, desquels sont Hyménée et Philète qui se sont écartés de la vérité disant que la résurrection a déjà eu lieu, et qui renversent la foi de quelques-uns. Toutefois le solide fondement de Dieu demeure ayant ce sceau : le Seigneur connaît ceux qui sont siens et : Qu’il se retire de l’iniquité quiconque prononce le nom du Seigneur» 2 Timothée 2.16-19.
1. Jusqu’à l’enlèvement de l’Église
2. Les grands actes de la fin des temps
3. Du jour du Seigneur jusqu’aux nouveaux cieux et à la nouvelle terre
4. Où passerez-vous l’éternité ?
Il ne peut être question, évidemment, de relever en quelques pages, tous les détails que l’Écriture donne quant à l’avenir de l’homme. On en soulignera les grandes lignes.
D’abord précisons un point, fort confus pour le plus grand nombre de personnes du fait que l’Écriture n’est pas connue. On confond généralement la fin des temps avec la fin du monde. L’Écriture n’annonce pas la fin du monde pour un futur proche, mais la fin des temps.
«La fin des temps» ou «la fin du temps» ou «la consommation du siècle» est la fin d’une période où les nations ont eu la domination sur Israël. Commencée avec la prise et la destruction de Jérusalem et du temple par les Chaldéens, et la déportation du peuple à Babylone, elle se terminera par la délivrance du reste d’Israël et l’établissement du règne de Christ sur Israël, et en Israël, et par lui sur tous les restes des nations qui auront survécu à cette période de châtiments. C’est la période de troubles, de guerres, d’apostasie, de persécutions, de cataclysmes de toutes sortes qui précèdent ou accompagnent cette venue du Messie qui fait l’objet de la plus grande partie de la prophétie. Elle concerne le futur immédiat.
La fin du monde, par contre, est décrite ainsi : «En ce jour-là, les cieux et la terre passeront avec un bruit sifflant, et les éléments embrasés seront dissous, et la terre et les oeuvres qui sont en elle seront brûlées entièrement» 2 Pierre 3:10. Cet événement n’arrive que Mille ans après le commencement du règne du Seigneur, à la suite d’une dernière révolte de l’homme. Lire Apocalypse 20.
La période qui commence avec la fin des temps est aussi appelée par les prophètes : le «jour du Seigneur», «jour grand et terrible», «brûlant comme un four», «jour de vengeance», «jour de la colère» etc. Dans le temps présent, le Seigneur Jésus supporte le mal sur la terre sans intervenir, prenant patience, ne voulant pas la mort du pécheur, mais qu’il se repente et qu’il vive. Mais en ce jour-là, il prendra «sa grande puissance», et exercera de façon visible le châtiment sur les impies. On ne dira plus : Où est ton Dieu ? Car alors «tout oeil le verra» Apocalypse 1:7. Quant aux incrédules qui auront refusé le Dieu de grâce et de vérité, ils le rencontreront comme Juge tout puissant. Et «c’est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant !» Hébreux 10:31.
Le prophète Daniel, suscité au milieu des Juifs après leur déportation à Babylone, a eu plusieurs visions de l’avenir, et en a reçu l’explication :
Daniel 2 : Une statue... tête d’or, tronc d’argent, ventre et cuisses d’airain, jambes de fer, orteils de fer et d’argile. Une pierre se détacha sans main et frappa la statue aux pieds, et les broya, et toute la statue fut broyée, et la pierre devint une grande montagne qui remplit toute la terre. Ce sont quatre royaumes dont le premier, la tête, est Nébucadnetsar ; le quatrième sera fort et brisera tout, et il sera formé par dix rois : «Et dans les jours de ces rois, le Dieu des cieux établira un royaume qui ne sera jamais détruit» verset 44.
Daniel 7 : Quatre grandes bêtes, la quatrième extraordinairement puissante, elle avait dix cornes, une autre corne monta au milieu d’elles, elle avait «des yeux comme des yeux d’homme, et une bouche proférant de grandes choses... Les trônes furent placés... l’Ancien des jours s’assit... la bête fut tuée et son corps fut détruit...» lire versets 7-11.
«La quatrième bête sera un quatrième royaume sur la terre, qui sera différent de tous les royaumes... Et les dix cornes sont dix rois qui surgiront du royaume. Et un autre surgira après eux ; et il sera différent des premiers.. . Et il proférera des paroles contre le Très-haut, et il consumera les saints des lieux très-hauts, et il pensera changer les saisons et la loi, et elles seront livrées en sa main jusqu’à un temps et des temps et une moitié de temps. Et le jugement s’assiéra...». Et il sera détruit. «Et le royaume, et la domination, et la grandeur des royaumes sous tous les cieux, seront donnés au peuple des saints des lieux très-hauts. Son royaume est un royaume éternel...» versets 23 à 27.
Les quatre empires qui ont dominé le monde d’alors, en relation avec Israël, centre des pensées de Dieu, sont l’empire chaldéen, l’empire des Mèdes et des Perses, l’empire grec, et l’empire romain.
Mais l’empire romain apparaît là comme une fédération de dix rois, sur lesquels un onzième établit son pouvoir, en outre il est détruit par l’intervention directe de Dieu, et suivi par le royaume promis à Israël («le peuple des saints», le peuple des «mis à part par Dieu», signification exacte du mot «saint»). Et l’histoire nous rapporte que l’empire romain n’a jamais eu cette forme de confédération de dix rois, sous un gouvernement suprême ; en outre, il n’a pas disparu par intervention directe de Dieu, mais par corruption intérieure et sous les coups des barbares. Donc la vision est encore pour l’avenir.
Le livre de l’Apocalypse reprend le symbole de la bête et nous donne une précision :
«Je vis monter de la mer une bête qui avait dix cornes et sept têtes et sur ses cornes dix diadèmes... Le pouvoir d’agir quarante-deux mois lui fut donné. Et elle ouvrit sa bouche en blasphèmes contre Dieu, et il lui fut donné de faire la guerre aux saints et de les vaincre...» Apocalypse 13:1 -10.
«La bête que tu as vue était, et n’est pas, et va monter de l’abîme et aller à la perdition ; et ceux qui habitent sur la terre... s’étonneront en voyant la bête, qu’elle était, et qu’elle n’est pas, et qu’elle sera présente...»
«Et les dix cornes que tu as vues sont dix rois qui n’ont pas encore reçu de royaume, mais reçoivent pouvoir comme rois, une heure avec la bête. Ceux-ci ont une seule et même pensée, et ils donnent leur puissance et leur pouvoir à la bête». Apocalypse 17:8,12, 13.
Au temps voulu de Dieu, l’empire romain réapparaîtra sous cette forme confédérale, qu’il n’a jamais eue, de dix chefs d’État déléguant leur autorité particulière à un chef suprême.
Cette unité n’est-elle pas ce que cherchent depuis longtemps les nations d’Europe occidentale qui sont les héritières directes de l’empire romain ?
Une autre révélation faite à Daniel concernant «son peuple», le peuple juif, apporte des précisions chiffrées :
«Soixante-dix semaines ont été déterminées sur ton peuple et sur ta sainte ville, pour clore la transgression, et pour en finir avec les péchés, et pour faire propitiation pour l’iniquité, et pour introduire la justice des siècles... et pour oindre le saint des saints.. . Depuis la sortie de la parole pour... rebâtir Jérusalem, jusqu’au Messie, le prince, il y a sept semaines et soixante-deux semaines... Et après les soixante-deux semaines, le Messie sera retranché et n’aura rien ; et le peuple du prince qui viendra détruira la ville et le lieu saint, et la fin en sera avec débordement ; et jusqu’à la fin il y aura guerre, un décret de désolations. Et il confirmera une alliance avec la multitude pour une semaine, et au milieu de la semaine il fera cesser le sacrifice et l’offrande ; et à cause de la protection des abominations il y aura un désolateur, et jusqu’à ce que la consomption et ce qui est décrété soient versés sur la désolée». Daniel 9:24-27.
Les semaines sont des semaines d’années, plus précisément des septaines.
La prophétie s’est déjà réalisée en partie
Artaxerxès dit Longue-Main, roi de Perse, permit la reconstruction de la ville, comme le rapporte le livre de Néhémie. Soixante-neuf semaines, soit 483 ans plus tard, le Messie, Jésus de Nazareth, fut retranché et n’eut rien du royaume qui lui revenait. Puis les Romains sont venus et ont détruit la ville et le sanctuaire, et jusqu’alors il y a toujours eu guerres et désolations sur le pays à maintes et maintes reprises.
Mais ensuite l’empire romain a disparu, et il n’y a jamais eu alliance entre l’un de ses princes et le peuple juif puisque celui-ci n’existait plus comme nation. En outre pour faire cesser le sacrifice il eût fallu qu’il soit offert, or le temple était détruit. La dernière semaine de Daniel est encore un temps à venir.
Le chef qui dominera («le prince qui viendra» Daniel 9:26) sur l’empire romain ressuscité fera une alliance de sept ans avec la multitude juive, puis au milieu des sept ans il fera cesser le service du temple pour y placer des abominations (une idole). Au moment où cette dernière semaine prophétique commencera, les Juifs seront dans leur pays en tant que nation, ils posséderont Jérusalem, et le temple existera avec ses cérémonies et ses offrandes de sacrifices établies par la loi de Moïse. Or le temple, seul lieu où puissent être offerts des sacrifices pour un Israélite, ne peut être bâti que sur l’emplacement de celui de Salomon, emplacement désigné par l’Éternel. Pour le moment il y a sur cet emplacement une mosquée célèbre : le Dôme du Rocher. Remarquons que voir un État juif en Palestine nous parait aujourd’hui à peu près normal ; c’était impensable il y a seulement cent ans. Or ceux qui croyaient l’Écriture savaient et enseignaient qu’il en serait un jour ainsi.
Comme la dernière semaine prophétique est suivie de l’entrée du Seigneur dans son règne sur Israël et sur la terre, certains ont prétendu avoir calculé la date du début du règne. C’est tout à fait impossible, car de la mort du Messie jusqu’au commencement de la dernière semaine, il y a toute l’histoire de l’Église, dont ni Daniel, ni les prophètes ne parlent. C’était un mystère qui n’avait pas, alors, été donné à connaître aux hommes, dit l’apôtre Paul (Éphésiens 3:5). Cette semaine ne commencera donc qu’après l’enlèvement de l’Église et personne ne sait quand cet enlèvement aura lieu. Le Seigneur a dit : «Je viens bientôt» (Apocalypse 22:20), et l’Église l’attend, c’est tout ce que nous savons.
En outre, le Seigneur précise à propos de sa venue : «Mais quant à ce jour-là et à l’heure, personne n’en a connaissance, pas même les anges des cieux, si ce n’est mon Père seul» Matthieu 24:36, et encore, lorsque ses disciples lui demandent : «Est-ce en ce temps-ci que tu rétablis te royaume pour Israël ? Il leur dit : Ce n’est pas à vous de connaître les temps et les saisons que le Père a réservés à sa propre autorité» Actes 1:7.
Ceux donc qui avancent des dates pour la fin des temps ou le commencement du règne sont des ignorants ou des menteurs.
Dans l’immédiat, l’enlèvement de la véritable Église, l’Épouse du Christ, est le premier événement prophétique qui doit s’accomplir, comme nous l’avons déjà dit.
C’est un événement fort ignoré dans la chrétienté et cependant certains textes qui en font état sont parmi les plus connus, car ils sont généralement lus lors des services d’inhumation. Par exemple : Jésus dit aux disciples : «Je vais vous préparer une place. Et si je m’en vais... je reviendrai, et je vous prendrai auprès de moi ; afin que là où moi je suis, vous, vous soyez aussi» Jean 14:3.
«... S’il y a un corps animal, il y en a aussi un spirituel ... Le premier homme (Adam) est tiré de la terre, -poussière ; le second homme (Jésus) est venu du ciel. Tel qu’est celui qui est poussière, tels aussi sont ceux qui sont poussière ; et tel qu’est le céleste, tels aussi sont les célestes. Et comme nous avons porté l’image de celui qui est poussière, nous porterons aussi l’image du céleste... la chair et le sang ne peuvent pas hériter du royaume de Dieu.
... Voici je vous dis un mystère : nous (les croyants) ne nous endormirons pas tous, mais nous serons tous changés : en un instant, en un clin d’oeil, à la dernière trompette, car la trompette sonnera et les morts (en Christ) seront ressuscités incorruptibles et nous, nous serons changés» 1 Corinthiens 15:47-52.
«Nous vous disons ceci par la parole du Seigneur : que nous (croyants), les vivants, qui demeurons (sur la terre) jusqu’à la venue du Seigneur, nous ne devancerons aucunement ceux qui se sont endormis. Car le Seigneur lui-même, avec un cri de commandement, avec une voix d’archange, et avec la trompette de Dieu, descendra du ciel et les morts en (*) Christ ressusciteront premièrement puis nous, les vivants qui demeurons, nous serons ravis ensemble avec eux dans les nuées à la rencontre du Seigneur, en l’air ; et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur» 1 Thessaloniciens 4.15-17.
(*) Les morts qui avaient cru en Jésus.
Qu’est-ce qu’un corps céleste ? Nous ne pouvons en dire plus que l’Écriture n’en dit un corps semblable à celui du Seigneur actuellement «Nous lui serons semblables, car nous le verrons comme il est» 1 Jean 3:2.
Avant que la terre, remplie de violence et de corruption, soit submergée par le déluge d’eau, il y eut déjà un homme enlevé par Dieu afin qu’il ne vit pas la mort : Énoch. Il marchait avec Dieu : «et il ne fut plus car Dieu le prit» Genèse 5:24 ; et encore : «et il ne fut pas trouvé parce que Dieu l’avait enlevé» Hébreux 11:5.
Il en sera donc de même à ce moment-là : à une heure que personne ne connaît, en un clin d’oeil, tous les croyants vivants sur la terre auront leurs corps actuels «transmués» en corps célestes et seront enlevés en l’air à la rencontre du Seigneur. L’événement sera invisible pour le monde, sans doute, puisque les corps seront devenus corps spirituels ; toutefois il produira bien quelque perplexité puisque les croyants ne seront plus trouvés... Mais ils seront vite oubliés car ceux qui resteront, les incrédules, recevront alors une «énergie d’erreur pour qu’ils croient au mensonge, afin que tous ceux-là soient jugés qui n’ont pas cru la vérité, mais qui ont pris plaisir à l’iniquité» 2 Thessaloniciens 2:11-12. Ce sera le premier châtiment tombant sur eux : ils ne pourront plus croire la Vérité.
C’est extrêmement solennel, car la grosse majorité sinon la totalité des adultes de nos pays ont entendu parier de Jésus Christ, et ont eu la pleine liberté et les moyens de s’informer de sa personne, mais ils ont refusé de le faire, et de croire la Vérité. L’énergie d’erreur les conduira à l’adoration de la Bête romaine, à la suite de laquelle ils seront entraînés dans la perdition éternelle.
L’avenir des croyants du temps présent est entièrement et immédiatement céleste. Prétendre qu’ils ressusciteront ou vivront éternellement sur la terre dans un corps de chair et de sang est en contradiction formelle avec l’Écriture, c’est un mensonge. Le peuple d’Israël, seul, a reçu des promesses de bénédictions dans un royaume sur la terre, et il ne faut jamais confondre Israël et l’Église ; ils ne sont pas interchangeables et Dieu accomplira ses plans à l’égard des uns et des autres, à l’heure qu’il choisira.
Toutefois, même un homme d’Israël n’aura qu’un seul moyen de salut, Jésus Christ ressuscité, comme le déclarait l’apôtre Pierre aux Juifs : «Il n’y a de salut en aucun autre, car aussi il n’y a pas d’autre nom sous le ciel, qui soit donné parmi les hommes, par lequel il nous faille être sauvés» Actes 4:12. Et, à la fin des temps, les réchappés en Judée et à Jérusalem recevront le royaume en se tournant vers celui qu’ils ont percé. Lire Zacharie 12:10.
Certains, aujourd’hui, se réclament du nom sous lequel Dieu s’est révélé à Moïse : «Je suis», en hébreu Yahveh, ou d’une façon moins exacte, dit-on, mais plus traditionnelle : Jéhovah, et traduit par : Éternel. Mais c’était une révélation particulière à Israël, à l’homme sur la terre, correspondant à la relation de Dieu avec son peuple terrestre. Elle apportait à celui-ci la certitude que, puisque celui qui leur parlait et voulait être leur Roi, était l’Éternel, l’Être invariable, le Même, hier, aujourd’hui, et éternellement, ses promesses seraient tenues, et elles le seront en effet.
Mais à présent, Dieu révèle à tous les hommes qu’il est le Père et que sa maison, le ciel, leur est ouverte ; et cette révélation du Père est en son Fils, Jésus Christ, celui en qui «habite toute la plénitude de la déité corporellement» Colossiens 2:9. «Personne ne vit jamais Dieu ; le Fils unique qui est dans le sein du Père, lui, l’a fait connaître». Et Jésus dit : «Celui qui m’a vu a vu le Père... Croyez-moi, que je suis dans le Père et que le Père est en moi... Père juste... je leur ai fait connaître ton nom». «Je monte vers mon Père et votre Père, et vers mon Dieu et votre Dieu» Jean 1:18 ; 14:9, 11 ; 17:25, 26 ; 20:17. Et l’apôtre Paul écrit : «Vous avez reçu l’Esprit d’adoption par lequel nous crions : Abba Père !» Romains 8:15. Et l’apôtre Jean écrit : «Notre communion est avec le Père et avec son Fils Jésus Christ... Quiconque nie le Fils n’a pas non plus le Père ; celui qui confesse le Fils a aussi le Père» 1 Jean 1:3 ; 2:23.
Jésus Christ ressuscité est remonté au ciel et a été glorifié ; le Père, alors, au nom du Fils, a envoyé le Consolateur, l’Esprit Saint, pour être avec les disciples éternellement, et pour qu’ils ne soient pas laissés seuls dans ce monde ennemi. Lire Jean 14:17, 26 ; 15:26 ; 16:7,13.
Dieu est donc maintenant révélé dans sa plénitude, il est : Père, Fils, Saint Esprit ; c’est pourquoi les disciples étaient envoyés dans toutes les nations pour y faire des disciples et les baptiser «au nom (*) du Père et du Fils et du Saint Esprit» Matthieu 28:19.
(*) Remarquez le singulier.
Revenir à la révélation faite à Moïse pour Israël sous le faux prétexte de fidélité, est une faute très grave, une ruse de Satan, c’est rejeter la manifestation de Dieu en Jésus Christ (*). Et il est écrit : «Quiconque vous mène en avant et ne demeure pas dans la doctrine du Christ n’a pas Dieu. Celui qui demeure dans la doctrine, celui-là a le Père et le Fils. Si quelqu’un vient à vous et n’apporte pas cette doctrine, ne le recevez pas dans votre maison et ne le saluez pas, car celui qui le salue participe à ses mauvaises oeuvres» 2 Jean 9-11.
(*) C’est nier la doctrine du Christ.
Autre point à souligner en rapport avec l’enlèvement de l’Église : il n’y aura aucune autre occasion de salut offerte à nouveau aux hommes qui auront entendu l’Évangile de Jésus Christ et qui l’auront refusé, ou seulement négligé. «L’énergie d’erreur» qui saisira leur esprit les conduira nécessairement à l’adoration du surhomme, le chef de l’empire romain, la Bête qui les entraînera à sa suite dans la perdition.
Ceux qui enseignent qu’une autre occasion de se tourner vers Dieu sera offerte aux hommes, que, même, ils seront ressuscités sur terre pour pouvoir saisir cette occasion, ceux-là sont des agents de Satan, le père du mensonge.
L’Écriture est claire : «Il est réservé aux hommes de mourir une fois, — et après cela le jugement» Hébreux 9:27.
«Et je vis les morts... se tenant devant le trône... et ils furent jugés... selon leurs oeuvres.. . Et si quelqu’un n’était pas trouvé écrit dans le livre de vie, il était jeté dans l’étang de feu» Apocalypse 20:12, 15.
Or, «vous êtes sauvés par la grâce, par la foi, et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu ; non pas sur le principe des oeuvres, afin que personne ne se glorifie» Éphésiens 2:8, 9.
«Qui croit au Fils a la vie éternelle ; mais qui ne croit pas au Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui» Jean 3:36.
«Celui qui entend ma parole, et qui croit celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle et ne vient pas en jugement ; mais il est passé de la mort à la vie» Jean 5:24.
«Il n’y a maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont dans le Christ Jésus» Romains 8:1.
«C’est pourquoi, — comme dit l’Esprit Saint : Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas vos coeurs» Hébreux 3:7, et encore : «Voici, c’est maintenant le temps agréable ; voici, c’est maintenant le jour du salut» 2 Corinthiens 6:2.
Des multitudes, aujourd’hui, il est vrai, n’ont encore jamais entendu parler du Seigneur Jésus Christ. Dieu leur parlera directement au temps convenable ; mais quant aux hommes de la chrétienté qui, eux, ont entendu : «comment échapperons-nous, si nous négligeons un si grand salut, qui ayant commencé par être annoncé par le Seigneur, nous a été confirmé par ceux qui l’avaient entendu... ?» Hébreux 2:3.
Lorsque l’ensemble des croyants, la véritable Église, aura été enlevée de la terre, et que le Saint Esprit demeurant en eux sera retourné au ciel avec eux, plus rien ne retiendra la manifestation totale de la méchanceté du coeur de l’homme (lire 2 Thessaloniciens 2:6) ; aucune influence divine n’interviendra plus pour le discipliner, et toutes les capacités de violence et de corruption qui sont déjà à l’oeuvre dans nos sociétés décadentes auront alors pleine liberté de s’épanouir. Et l’histoire prophétique n’est, en réalité, que l’aboutissement logique de ce fait.
Car Dieu dit : «L’imagination du coeur de l’homme est mauvaise dès sa jeunesse», elle «n’est que méchanceté en tout temps» Genèse 8:21 ; 6:5. Mais Dieu aime l’homme, il ne veut pas que celui-ci se détruise entièrement lui-même par sa propre méchanceté, il lui met des digues, des freins, pour en contenir les manifestations ; c’est ainsi qu’il suscite en chaque nation des autorités imposant des lois, des magistrats, un certain code moral, des règles de conduite... etc... tout ce qui, bien que très imparfait, permet de maintenir à peu près l’ordre et la paix dans la cité. Et Dieu attend avec une grande patience que l’homme reconnaisse cette mauvaise nature, et par sa Parole il lui propose une nouvelle nature par la foi en Jésus Christ. Puis, un jour, le châtiment tombe, Dieu permet que les digues soient rompues, il ne retient plus l’homme, mais le laisse libre de montrer ce dont il est capable, alors c’est l’apocalypse.
Le terme «apocalypse» est passé dans la langue pour désigner des guerres d’envergure extraordinaire, employant des armements d’un pouvoir destructeur formidable ; il y aura cela, c’est certain, à la fin. Mais le livre de l’Apocalypse qui annonce les événements douloureux que traverseront les nations d’Occident jusqu’à leur destruction, fait surtout état dans son style symbolique des souffrances morales des habitants de ces pays. Car l’homme n’est pas que poussière : il est corps, âme et esprit. Et les souffrances de l’âme et de l’esprit sont différentes et sûrement plus profondes que celles du corps. Avoir peur d’une bombe est pénible, toutefois ceux qui ont connu la guerre savent que si on est au milieu des camarades ou dans une société d’amis, le coeur s’en trouve réchauffé, encouragé. Le danger n’est pas moindre, mais l’anxiété est grandement diminuée. Tandis qu’avoir peur des hommes au milieu desquels on vit sera combien plus pénible ! Vivre dans un climat de haine entretenue, de délation érigée en devoir, d’envie, de jalousie, de violence sans retenue, quelles souffrances ! Lorsque les mots même du langage n’auront plus leur vraie signification, mais seront seulement l’expression de l’hypocrisie ; lorsque l’homme sera dans la nuit complète, ne trouvant plus personne à qui se confier, ni dans sa maison, ni parmi ses amis, ni dans la cité, aucune autorité à laquelle s’adresser pour se faire rendre justice, ou pour que soit maintenue la paix publique, lorsque seront détruites la famille, les affections, les relations naturelles et la société dont elles sont le fondement. Quelles détresses 1
Voilà le genre de souffrances qui pèsera sur la terre entière, certes, mais d’un poids considérablement plus lourd sur les nations d’Occident, en particulier la chrétienté, dans laquelle il n’y aura plus de vrais chrétiens. Et c’est justice : Dieu punit en proportion de la responsabilité, et ces nations sont celles qui ont eu les plus grands privilèges ; elles ont été enseignées dans la vérité de Dieu bien plus qu’aucune autre, elles ont eu pour s’en informer une liberté que d’autres n’ont jamais connue ; elles ont joui d’une prospérité et d’un ordre social dont elles n’ont pas su être reconnaissantes, une puissance qui leur donnait la domination du monde où elles n’ont pas voulu maintenir la paix et la justice... et elles se sont enthousiasmées pour les doctrines et l’action de ceux qui se disent sans Dieu ni maître. Il est juste, donc, qu’elles soient livrées à des hommes sans Dieu ni maître, jusqu’à ce qu’elles se soumettent corps et âme à celui qui se fera lui-même, dieu et maître, le grand dictateur de la fin des temps, le chef de l’empire romain.
L’Apocalypse montre un conquérant s’étendant de conquêtes en conquêtes (un impérialisme ou une idéologie) mais suivi de guerres civiles et de carnages, accompagnés évidemment de disettes et d’épidémies ; puis une subversion totale, le renversement de toute autorité, supérieure ou subalterne, de tout ce qui est établi, de tout ce qui fait l’organisation sociale nécessaire à l’homme ; une anarchie telle que les hommes dans leur angoisse penseront que le jour de la colère de l’Agneau (l’Agneau de Dieu : Jésus) est arrivé, alors que ce ne sera qu’un commencement de douleurs. Lire Apocalypse 6.
Ces troubles effroyables seront accompagnés d’une sanglante persécution religieuse, car Dieu aura encore des témoins. Ceux qui auront refusé Jésus Christ auront reçu l’énergie d’erreur comme on l’a déjà dit, mais parmi les autres, et, ils sont légion dans le monde, qui n’auront pas entendu parler du Christ, certains proclameront encore qu’il y a un Dieu créateur de toutes choses, et beaucoup seront mis à mort. Dieu en marquera d’autres pour qu’ils soient préservés et restent comme témoins, des hommes des douze tribus d’Israël en particulier (144000) et une grande foule des nations.
Comme un dernier avertissement de Dieu, les fléaux iront s’accentuant tout particulièrement sur le territoire de ce qui fut l’empire romain : la désorganisation, la dissolution du corps social, l’action de doctrines diaboliques de mensonge tourmentant les hommes, répandues par la classe d’hommes prétendant faussement au pouvoir et à la justice. Classe soutenue, semble-t-il, par des invasions ou par une invasion partielle d’armées orientales (les cavaliers de l’Euphrate). Mais les hommes ne se repentiront ni de leur idolâtrie ni de leurs oeuvres. Lire Apocalypse 9.
Alors le mystère de Dieu sera terminé, Dieu ne se taira plus devant le mal, il ne prendra plus patience envers le méchant, ce sera le temps de la colère, ce sera la destruction de tous ses ennemis, la purification de la terre de tous les impies qui s’étaient rangés sous la bannière du blasphème et de la révolte.
Lorsque le mal sera à son comble, Dieu agira d’abord par une purification du ciel, par un événement se produisant dans le monde spirituel, donc invisible des hommes terrestres : Satan sera chassé du ciel.
Satan (le satan : l’adversaire), créature spirituelle, déchu parce qu’il voulait dans son orgueil se mettre au-dessus de Dieu, forme, actuellement, avec les anges qui l’ont suivi, cette troupe qui est appelée en Éphésiens 6:12 : «les principautés, les autorités, les dominateurs de ces ténèbres» (ténèbres morales et spirituelles couvrant le monde), «la puissance spirituelle de méchanceté qui est dans les lieux célestes» et non pas en enfer comme on l’entend souvent dire. La Bible, elle, ne le dit jamais. Ces lieux célestes sont la sphère spirituelle immédiatement en contact avec la terre, d’où le diable agit pour influencer l’esprit des hommes. Satan est appelé aussi «le chef de l’autorité de l’air» (Éphésiens 2:2), ce qui montre cette proximité. Il est aussi le prince ou le chef de ce monde, le dieu de ce siècle. Toutes choses dans les limites permises par Dieu, bien entendu, car Satan n’est qu’une créature. Lire Job 1 et 2.
L’Écriture donc, nous montrant l’avenir, dit : «il y eut un combat dans le ciel, Michel (ou Micaël, l’archange, défenseur d’Israël, Daniel 10:21 ; 12:1) et ses anges combattaient contre le dragon. Et le dragon combattait, et ses anges» et «le grand dragon fut précipité, le serpent ancien, celui qui est appelé diable (calomniateur, diviseur) et Satan, celui qui séduit la terre habitée tout entière, — il fut précipité sur la terre, et ses anges furent précipités avec lui... Malheur à la terre et à la mer, car le diable est descendu vers vous, étant en grande fureur, sachant qu’il a peu de temps» Apocalypse 12:7-12.
C’est alors qu’apparaît la Bête aux dix cornes et aux sept têtes. Elle «monte de la mer», la foule des peuples en état d’anarchie révolutionnaire, de laquelle se dégagent dix chefs d’État qui donnent pouvoir à un chef suprême. L’empire romain existe à nouveau.
«Et le dragon lui donna sa puissance et son trône et un grand pouvoir» Apocalypse 13:2. Daniel avait dit, quant au royaume : «il sera différent de tous les royaumes...», quant au chef : «il sera différent des premiers» (les dix autres, Daniel 7:23, 24). En effet, cet homme aura une puissance et un pouvoir surnaturels, ce que n’a jamais eu aucun chef d’État ; avec un tel chef, l’empire occidental atteindra très rapidement l’hégémonie quasi mondiale.
Et «la terre tout entière était dans l’admiration de la bête. Et ils rendirent hommage au dragon, parce qu’il avait donné le pouvoir à la bête... Et elle ouvrit sa bouche en blasphèmes contre Dieu pour blasphémer son nom, et son habitation, et ceux qui habitent dans le ciel» Apocalypse 13:3-7.
Après l’enlèvement des croyants, les grandes organisations religieuses, qui certainement n’auront pas attaché beaucoup d’importance à l’événement, continueront à s’agiter, et à discourir dans le monde ; sans doute même, arriveront-elles à s’unir : lorsqu’on ne défend plus la vérité, il est aisé de s’unir à n’importe qui. Leur activité sera toujours dirigée dans le même sens — arriver au pouvoir — et elles y arriveront.
Ce système ecclésiastique, la fausse Église, est décrit de cette façon précise dans l’Écriture : «La grande prostituée qui est assise sur plusieurs eaux, (des peuples, des foules et des nations et des langues) avec laquelle les rois de la terre ont commis fornication... Et la femme était vêtue de pourpre et d’écarlate, et parée d’or et de pierres précieuses et de pertes, ayant dans sa main une coupe d’or pleine d’abominations, et les impuretés de sa fornication ; et il y avait sur son front un nom écrit : Mystère, Babylone la grande, la mère des prostituées et des abominations de la terre. Et je vis la femme enivrée du sang des saints, et du sang des témoins de Jésus ; et, en la voyant, je fus saisi d’un grand étonnement» Apocalypse 17:1-6. On comprend le grand étonnement de l’apôtre Jean : il venait d’avoir la vision de ce que serait l’histoire de l’église.
Cette femme est assise sur sept montagnes, il est certain que la tête de cette église apostate sera à Rome, la ville aux sept collines, la description d’ailleurs correspond à ce qui a toujours été fait à partir de là, et la fin n’est que l’aboutissement des commencements.
La prostituée apparaît donc montée sur la Bête l’église apostate sera portée par le pouvoir impérial, associée à lui. Elle aura récupéré le pouvoir qu’elle eut un temps sans partage sur ce même territoire. Mais «les dix cornes que tu as vues et la bête, — celles-ci haïront la prostituée et la rendront déserte et nue, et mangeront sa chair et la brûleront au feu» Apocalypse 17:16. Ainsi le calcul politique de ces hommes religieux sera, pour eux, un mauvais calcul, comme il en fut pour les chefs religieux d’Israël. Le pouvoir qu’ils auront choisi les détruira.
Dans ce même temps, en Judée, montera aussi un chef peu ordinaire : Daniel en parle, comme d’un roi qui «agira selon son bon plaisir, et s’exaltera, et s’élèvera contre tout dieu, et proférera des choses impies contre le Dieu des dieux... Il n’aura point égard au Dieu de ses pères... à sa place il honorera le dieu des forteresses : avec de l’or, et avec de l’argent,... il honorera un dieu que n’ont pas connu ses pères ; et il agira dans les lieux forts des forteresses, avec un dieu étranger : à qui le reconnaîtra il multipliera la gloire ; et il les fera dominer sur la multitude et leur partagera le pays en récompense» Daniel 11:36-39.
Ce sera donc un roi qui rejettera l’Éternel et qui ne se fiera qu’à la puissance des armes, cette puissance militaire sera son dieu, et ceux qui serviront ce nouveau dieu seront ses adjoints pour gouverner le pays. Mais la puissance militaire la plus formidable, à ce moment-là, sera celle de la Bête, l’empire romain, aussi voyons-nous en Daniel 9:27, qu’il y aura une alliance de sept ans entre l’empire et le peuple juif. Cette confiance dans les armes n’est-elle pas déjà un caractère actuel de la nation d’Israël ?
Apocalypse 13:11-18 apporte des précisions : «Je vis une autre bête montant de la terre (un lieu ferme : Israël n’aura pas connu l’anarchie et la désorganisation de l’Occident) ; et elle avait deux cornes semblables à un agneau ; et elle parlait comme un dragon. Et elle exerce tout le pouvoir de la première bête devant elle, et fait que la terre et ceux qui habitent sur elle rendent hommage à la première bête dont la plaie mortelle avait été guérie. Et elle fait de grands miracles, en sorte que même elle fait descendre le feu du ciel sur la terre devant les hommes. Et elle séduit ceux qui habitent sur la terre, à cause des miracles qu’il lui fut donné de faire devant la bête, disant à ceux qui habitent sur la terre de faire une image à la bête qui a la plaie de l’épée et qui a repris vie. Et il lui fut donné de donner la respiration à l’image de la bête, afin que l’image de la bête pariât même, et qu’elle rit que tous ceux qui ne rendraient pas hommage à l’image de la bête fussent mis à mort. Et elle fait qu’à tous, petits et grands, et riches et pauvres, et libres et esclaves, on leur donne une marque sur leur main droite ou sur leur front ; et que personne ne peut acheter ou vendre, sinon celui qui a la marque, le nom de la bête ou le nombre de son nom».
Le chef romain et le chef des Juifs seront donc étroitement associés dans l’autorité exercée sur l’Empire et sur Israël. Mais ce chef des Juifs aura en même temps une autorité religieuse. David, était déjà le roi-prophète, le Messie est aussi Roi et Prophète. Ce chef se fera passer pour le Messie : la bête a deux cornes comme un agneau, le Messie est l’Agneau de Dieu ; mais le roi, lui, est du diable : il parle comme un dragon, c’est pourquoi il est appelé : «le faux prophète» Apocalypse 16:13. Sa capacité surnaturelle de faire des miracles séduira «ceux qui habitent sur la terre», ceux qui ont refusé le ciel en refusant Jésus Christ, et qui auront reçu l’énergie d’erreur pour croire au mensonge. Lire 2 Thessaloniciens 2:11 ; et aussi 1 Jean 2:18 ; 4:3. Alors il instaurera le culte du chef, un culte qui n’est pas nouveau, certes, mais qui sera, là, poussé à l’extrême. On fera une image du chef romain, une réplique, un sosie respirant et parlant. L’Écriture n’en dit pas plus. Chacun dans l’empire et en Israël, devra adorer l’image sous peine de mort.
Plus encore, il sera réclamé de chacun une totale conformité au chef dans la façon d’agir et dans la manière de penser : la marque sur la main droite et sur le front. Ceux qui ne s’y conformeront pas seront mis hors la loi, ils ne pourront plus acheter ni vendre, c’est-à-dire qu’ils n’auront plus aucun moyen de vivre...
C’est déjà le régime d’un bon nombre de pays sur la terre, c’est celui qui de plus en plus s’instaure dans un bon nombre d’autres. Amener la soumission complète de l’individu et de ses activités à l’État, n’est-ce pas la pensée politique la plus répandue présentement ?
Comme tous les dictateurs, celui de la fin des temps sera acclamé par les peuples. Sortant d’un état terrible d’anarchie, ils diront «Paix et sûreté», mais alors, «une subite destruction viendra sur eux comme les douleurs sur celle qui est enceinte, et ils n’échapperont point» 1 Thessaloniciens 5:3.
En Israël, comme on l’a vu, le culte de l’Éternel sera à nouveau célébré dans le temple reconstruit. Mais au milieu des sept ans d’alliance, comme il est écrit, le pouvoir «fera cesser le sacrifice et l’offrande» Daniel 9:27 ; il voudra changer les fêtes religieuses juives, «les saisons et la loi», et il le pourra pendant trois ans et demi (Daniel 7:25). Il ira jusqu’à placer dans le lieu saint l’abomination de la désolation (c’est-à-dire l’idole qui attire la désolation), vraisemblablement l’image de la bête. Au même moment commencera une terrible persécution contre les Juifs qui servaient encore l’Éternel ; il leur faudra fuir immédiatement, car, semble-t-il, cette profanation sera le signal déclenchant une rafle gigantesque.
Jésus dit : «Quand donc vous verrez l’abomination de la désolation, dont il a été parlé par Daniel le prophète, établie dans le lieu saint (que celui qui lit comprenne), alors que ceux qui sont en Judée s’enfuient dans les montagnes ; que celui qui est sur le toit ne descende pas pour emporter ses effets hors de sa maison ; et que celui qui est aux champs ne retourne pas en arrière pour emporter son vêtement... car alors il y aura une grande tribulation, telle qu’il n’y en a point eu depuis le commencement du monde jusqu’à maintenant, et qu’il n’y en aura jamais. Et si ces jours-là n’eussent été abrégés, nulle chair n’eût été sauvée ; mais, à cause des élus, ces jours-là seront abrégés» Matthieu 24:15-22.
Cette persécution durera trois ans et demi, ou quarante-deux mois, ou un temps, des temps et la moitié d’un temps. Le but poursuivi par le dictateur sera évidemment d’ôter toute trace de culte rendu à Dieu, d’ôter même l’idée de Dieu dans la pensée des hommes. Il semblera prêt d’atteindre son but «Il lui fut donné de faire la guerre aux saints et de les vaincre» Apocalypse 13:7. «Il consumera les saints des lieux très-hauts» Daniel 7:25. Un certain nombre sera mis à mort, d’autres réussiront à s’enfuir, mais tous comprendront alors par les Écritures que les prophéties sont en train de s’accomplir, et que le Royaume de Dieu est sur le point d’être établi. Et dans toutes les nations de la terre vers lesquelles ils s’enfuiront, ils annonceront l’évangile du Royaume, la bonne nouvelle du règne de Dieu sur la terre ; ils diront l’évangile éternel : «Craignez Dieu et donnez-lui gloire, car l’heure de son jugement est venue ; et rendez hommage à celui qui a fait le ciel et la terre et la mer et les fontaines d’eaux» Apocalypse 14:7.
Beaucoup les rejetteront ou seront indifférents, mais certains les recevront, et dans cette période de si terribles persécutions par un pouvoir si ‘Puissant, le geste fait en faveur d’un de ces pauvres pourchassés ne sera pas oublié ; le Seigneur l’estimera comme fait à lui-même. Et, parmi les nations, au travers des destructions massives qui suivront, ce sont eux qui seront préservés pour entrer dans le royaume ; ainsi qu’il est écrit en Matthieu 25:31-46 : «Venez, les bénis de mon Père, héritez du royaume qui vous est préparé dès la fondation du monde ; car j’ai eu faim, et vous m’avez donné à manger ; j’ai eu soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais étranger, et vous m’avez recueilli ; j’étais nu, et vous m’avez vêtu ; j’étais infirme, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus auprès de moi. Alors les justes lui répondront, disant : Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu avoir faim, et que nous t’avons nourri... etc... ? Et le roi, répondant, leur dira :... en tant que vous l’avez fait à l’un des plus petits de ceux-ci qui sont mes frères, vous me l’avez fait à moi».
En Israël, la majorité du peuple juif aura suivi le faux prophète, et accepté de rendre hommage à l’image de la Bête. Alors Dieu enverra «la verge de sa colère» contre cette nation profane (Ésaïe 10:5). Ils avaient fait alliance avec la Bête pour se préserver d’une attaque des nations du nord (le fléau qui inonde) (Ésaie 28:14-22). Malgré cette alliance, le roi du nord (l’Assyrien), Gog (la Russie) avec ses alliés, les nations au nord et au nord-est d’Israël, déferleront soudainement sur le pays (Lire Ézéchiel 38 et 39). Jérusalem sera prise, «les maisons seront pillées, et les femmes violées, et la moitié de la ville s’en ira en captivité ; et le reste du peuple ne sera pas retranché de la ville» Zacharie 14:2. Ils passeront outre et iront envahir et détruire l’Égypte, aidés en cela par l’Éthiopie et la Libye (Daniel 11:42-43).
En ce même moment, sans doute pour répondre à cette attaque et pour délivrer Jérusalem, trône du faux prophète, le dragon, la bête et le faux prophète enverront vers les rois de la terre tout entière pour assembler une immense armée en un lieu appelé en hébreu Armagédon (Apocalypse 16:16) ; mais Dieu qui sonde les coeurs dit que ce sera pour livrer combat au Seigneur Jésus lui-même. Et c’est lui, en effet, qui sortira à leur rencontre, lui, le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs : Celui qui foule la cuve du vin de la fureur de la colère de Dieu.., et tous seront à l’instant mis à mort, «la bête... et le faux prophète ... seront pris et jetés vivants dans l’étang de feu embrasé par le soufre» Lire Apocalypse 19. et 2 Thessaloniciens 2:8.
Le roi du nord occupera toujours le pays d’Israël et l’Égypte, «Mais des nouvelles de l’orient et du nord (peut-être la nouvelle du rassemblement de ces armées, de la bête et des rois de la terre) l’effrayeront, et il sortira en grande fureur pour exterminer et détruire entièrement beaucoup de gens. Et il plantera les tentes de son palais entre la mer (Méditerranée) et la montagne de sainte beauté (la montagne de Jérusalem) ; et il viendra à sa fin, et il n’y aura personne pour le secourir» Daniel 11:44-45.
Zacharie précise : «L’Éternel sortira et combattra contre ces nations comme au jour où il a combattu au jour de la bataille (d’Armagédon). Et ses pieds se tiendront, en ce jour-là, sur la montagne des Oliviers, qui est en face de Jérusalem, vers l’orient ; et la montagne des Oliviers se fendra par le milieu...» Zacharie 14:3-4.
«Et c’est ici la plaie dont l’Éternel frappera tous les peuples qui auront fait la guerre contre Jérusalem : leur chair se fondra tandis qu’ils seront debout sur leurs pieds, et leurs yeux se fondront dans leurs orbites, et leur langue se fondra dans leur bouche. Et il arrivera, en ce jour-là, qu’il y aura... un grand trouble... et ils lèveront la main l’un contre l’autre» Zacharie 14:12-13.
Dans cette invasion, les deux tiers du peuple périront, ceux qui auront servi l’idole, «mais un tiers demeurera de reste», on le trouve combattant l’ennemi «semblable à un foyer de feu au milieu du bois et à une torche de feu dans une gerbe, et ils dévoreront à droite et à gauche tous les peuples d’alentour». C’est ce reste fidèle de Juda qui sera délivré, et recevant «un esprit de grâce et de supplication», ils regarderont vers celui qu’ils ont percé, le Seigneur Jésus. Il y aura alors dans ce peuple une profonde repentance. Et le Seigneur dira : «C’est ici mon peuple ; et lui dira : L’Éternel est mon Dieu». De même que Thomas ne croyant à la résurrection de Jésus qu’en le voyant devant lui, se prosterne en s’écriant : «Mon Seigneur et mon Dieu». Lire Zacharie 12 et 13 ; Jean 20:28.
Les prophètes de l’Ancien Testament, en annonçant en leur temps, le châtiment d’Israël par l’Assyrien et celui de Juda par le Chaldéen, parlent surtout de ce déferlement sauvage des armées venant du nord. Cette prophétie ne s’est historiquement réalisée qu’en partie, sa réalisation complète est donc encore à venir, en particulier l’anéantissement des envahisseurs par la venue personnelle et visible du Seigneur et la délivrance totale et définitive du pays.
Ces écrits prophétiques seront un puissant motif d’espérance pour les Juifs restés fidèles à l’Éternel, et subissant l’invasion au milieu du peuple apostat, après avoir connu la terrible persécution de ces mêmes Juifs apostats sous le règne de leur chef, le faux prophète.
Le livre des Psaumes rapporte prophétiquement ce que seront les détresses, le travail de coeur de ces fidèles dans le feu de la persécution, leur cri à Dieu pour la vengeance et la délivrance, ainsi que leur certitude que l’Éternel leur Dieu exterminera le méchant, et délivrera le pays de tous ses ennemis, et les chants de louange qui s’ensuivront...
Comme on l’a vu, Dieu emploie divers moyens pour réaliser ses plans envers les hommes. Il se sert de la Bête, le chef romain, et des dix rois pour détruire «la prostituée», «Babylone», l’église apostate. Ensuite il se sert de la persécution déclenchée par la Bête et le faux prophète, le chef juif, pour former au milieu d’Israël apostat, un reste fidèle, qui sera l’Israël sauvé pour le règne. Puis il se sert du roi du nord pour détruire le peuple infidèle.
Mais il anéantit lui-même, en un instant, par «l’apparition de sa venue», la Bête et le faux prophète et leur immense rassemblement d’armées ; il les consume «par le souffle de sa bouche». De même, ensuite, il sort lui-même pour combattre l’Assyrien, le roi du nord.
Il est à remarquer, en effet, que les deux puissances militaires les plus colossales qui seront vues sur la terre ne seront pas détruites l’une par l’autre. C’est qu’en ce jour-là Dieu montrera, soudainement, aux yeux des incrédules, ses ennemis, qu’il est, lui, le Tout-Puissant, le Créateur des cieux et de la terre et de tout ce qu’elle contient, et qu’il demeure le seul Maître de la création. Et certains événements qui précéderont immédiatement, Ou accompagneront la venue du Fils de Dieu dans sa gloire, ne devront rien, ni à la science, ni à la puissance de l’homme.
On cite souvent, lorsqu’un cataclysme, dit «naturel», ravage quelque région, la parole du Seigneur en Matthieu 24:7 : «Il y aura des famines, des pestes, des tremblements de terre en divers lieux...». Certes, ces choses arrivées déjà à maintes reprises dans le monde et encore tout récemment, vont aller en augmentant de fréquence et d’intensité, mais toutefois, il ajoute : «ce ne sera qu’un commencement de douleurs...». En effet, pour le présent, on secourt les rescapés, on les rassemble en des lieux fermes. Mais que sera-ce le jour où la terre tout entière tremblera à la fois ? Où se réfugiera-t-on ? Vers quelle idole se tournera l’orgueil des incrédules pour trouver le salut ? Et quelle épouvante envahira les coeurs qui n’auront pas pris Dieu pour leur refuge !
Les croyants d’alors, eux, diront comme au Psaume 46:1-7 : «Dieu est notre refuge et notre force, un secours dans les détresses, toujours facile à trouver. C’est pourquoi nous ne craindrons point, quand la terre serait transportée de sa place, et que les montagnes seraient remuées et jetées au coeur des mers ; Quand ses eaux mugiraient, qu’elles écumeraient, et que les montagnes seraient ébranlées... L’Éternel... est avec nous, le Dieu de Jacob nous est une haute retraite».
Car celui «qui soutient toutes choses par la parole de sa puissance» Hébreux 1:3, a dit : «Encore une fois, ce sera dans peu de temps, et j’ébranlerai les cieux et la terre, et la mer et la terre sèche ; et j’ébranlerai toutes les nations» Aggée 2:6.
Encore une fois... parce que, une fois déjà, il a ébranlé les cieux, et toute l’eau qu’ils contenaient fut précipitée sur la terre : «Les écluses des cieux s’ouvrirent» Genèse 7:11 ; il a ébranlé la terre et la mer, et les océans furent versés sur le sol sec et le submergèrent, «les fontaines du grand abîme se rompirent» Genèse 7:11 ; et ce fut le déluge dans lequel l’humanité d’alors, sauf Noé et sa famille, huit personnes, fut engloutie. La terre était pleine de violence et de corruption. En conséquence, Dieu décida de détruire l’homme. Au jour dit, ce fut fait. Mais qui veut recevoir l’enseignement de ces faits ? L’apôtre Pierre dit : «Des moqueurs viendront disant :... toutes choses demeurent au même état dès le commencement de la création. Car ils ignorent VOLONTAIREMENT ceci, que, par la parole de Dieu, des cieux subsistaient jadis, et une terre tirée des eaux et subsistant au milieu des eaux, par lesquelles le monde d’alors fut détruit, étant submergé par de l’eau» 2 Pierre 3:5. Et on continuera d’ignorer volontairement puisque Jésus dit : «Mais comme ont été les jours de Noé, ainsi sera aussi la venue du fils de l’homme. Car, comme dans les jours avant le déluge on mangeait et on buvait, on se mariait et on donnait en mariage, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche, et ils ne connurent rien, jusqu’à ce que le déluge vint et les emporta tous» Matthieu 24:37-39. Or Noé les avait pourtant avertis ; il est appelé : «prédicateur de justice».
Encore une fois, donc, les cieux et la terre, la mer et la terre sèche, le globe entier, et même le système cosmique dans lequel il est inclus, seront ébranlés. Dans leur vision prophétique, les prophètes ont décrit ce jour terrifiant.
Par exemple, Habakuk, voyant le Seigneur venir contre l’ennemi de la fin des temps : «Dieu vint de Théman, et le Saint, de la montagne de Paran (frontière sud d’Israël)... Et sa splendeur était comme la lumière : des rayons lui jaillissaient de la main ; et là se cachait sa force. La peste marchait devant lui, et une flamme ardente sortait sous ses pas. Il se tint là et mesura la terre, il regarda et mit en déroute les nations ; et les montagnes antiques furent brisées en éclats, les collines éternelles s’affaissèrent... des torrents d’eau passèrent, l’abîme fit retentir sa voix ; il leva ses mains en haut. Le soleil, la lune, s’arrêtèrent dans leur demeure...» Habakuk 3:3-11.
On retrouve les éléments de cette description, à peu près dans tous les autres prophètes :
· Le feu : «Les cieux et la terre de maintenant sont réservés pour le feu» 2 Pierre 3:7 ; «..la révélation du Seigneur Jésus du ciel avec les anges de sa puissance, en flammes de feu» 2 Thessaloniciens 1:7-8 ; «l’inique, que le Seigneur Jésus consumera par le souffle de sa bouche» 2 Thessaloniciens 2:8 ; «Notre Dieu est un feu consumant» Hébreux 12:29.
· Le tremblement de terre dans lequel les montagnes disparaissent : «En ce jour-là, il y aura une grande commotion sur la terre d’Israël ; et les poissons de la mer, et les oiseaux des cieux, et les bêtes des champs, trembleront devant moi, et tout ce qui rampe sur la terre, et tout homme qui est sur la face de la terre ; et les montagnes seront renversées, et les hauts rochers s’écrouleront, et toutes les murailles tomberont par terre». Ézéchiel 38:19-20.
«Car voici, l’Éternel sort de son lieu, et descendra et marchera sur les lieux hauts de la terre ; et les montagnes se fondront sous lui, et les vallées s’entrouvriront, comme la cire devant le feu, comme des eaux versées sur une pente.» Michée 1:3-4.
«Les montagnes tremblent devant lui, et les coltines se fondent ; et devant sa face la terre se soulève, et le monde et tous ceux qui y habitent.» Nahum 1:5.
«Et le pays montera tout entier comme le Nil, et enflera ses flots, et s’abaissera comme le fleuve d’Égypte» Amos 8:8 et 9:5 (comme le Nil, lorsqu’il est en crue, couvre la vallée et ensuite regagne son lit).
· La mer qui produit un bruit terrifiant tout à fait anormal
· Le cours des astres qui est perturbé
«Il y aura des signes dans le soleil et la lune et les étoiles, et sur la terre une angoisse des nations en perplexité devant le grand bruit de la mer et des flots, les hommes rendant l’âme de peur et à cause de l’attente des choses qui viennent sur la terre habitée, car les puissances des cieux seront ébranlées». Luc 21:25.
«En ces jours-là, après cette tribulation, le soleil sera obscurci, et la lune ne donnera pas sa lumière, et les étoiles du ciel tomberont» Marc 13:24, (il n’est pas dit : tomberont sur la terre, non, mais elles «tomberont», elles seront déplacées soudainement jusqu’à disparaître à l’horizon de l’observateur terrestre). Voir aussi Matthieu 24:29.
«Et il arrivera en ce jour-là, dit le Seigneur, l’Éternel, que je ferai coucher le soleil en plein midi, et que j’amènerai les ténèbres sur la terre en plein jour». Amos 8:9.
«Le soleil et la lune seront obscurcis, et les étoiles retireront leur splendeur ; et l’Éternel rugira de Sion, et de Jérusalem il fera entendre sa voix, et les cieux et la terre trembleront». Joël 3:15-16.
Et Zacharie précise : «Et il arrivera, en ce jour-là, qu’il n’y aura pas de lumière, les luminaires seront obscurcis ; mais ce sera un jour connu de l’Éternel, -pas jour et pas nuit ; et au temps du soir il y aura de la lumière» Zacharie 14:6-7.
Quel jour singulier en effet ! L’aurore apparaîtra (en Israël) mais pendant une douzaine d’heures le lever du jour sera comme en suspens — il ne fera pas jour, et pas nuit; et au temps du soir, au lieu de la nuit, «il y aura de la lumière», le jour se lèvera pleinement. Ne peut-on pas penser que la terre sera perturbée dans sa rotation sur elle-même ? Et quels pourraient être les effets d’un tel phénomène sur la croûte terrestre, qui selon les géologues ne serait qu’une juxtaposition de plaques solidifiées flottant à la surface du magma visqueux interne, sinon ces formidables tremblements de terre ? Et quelle pourrait être la réaction à cet arrêt de l’énorme masse liquide des océans, qui couvrent les trois quarts de la surface du globe, sinon d’extraordinaires raz de marée ainsi que le dit David en 2 Samuel 22.16 : «Alors les lits de la mer parurent, les fondements du monde furent mis à découvert...», événements bien propres à provoquer, comme cela a déjà été dit : «l’angoisse des nations en perplexité devant le grand bruit de la mer et des flots, les hommes rendant l’âme de peur» Luc 21:25. Toute la création est un équilibre uniquement maintenu par Celui «qui soutient toutes choses par la parole de sa puissance» Hébreux 1:3.
· Les pestes sont aussi une arme de Dieu, mise en oeuvre par un ange, maintes fois citée par les prophètes et dont l’Écriture donne plusieurs exemples : les soixante-dix mille morts, en deux ou trois jours, en châtiment sur Israël (2 Samuel 24:15), et vraisemblablement les cent quatre-vingt-cinq mille morts, en une nuit, dans l’armée du roi d’Assyrie attaquant Jérusalem (2 Rois 19:35). Et l’histoire rapporte des cas bien plus récents de l’efficacité mortelle de ces épidémies terrifiantes.
Que peut donc peser toute la puissance accumulée de l’homme en regard de la puissance de Dieu ?
«J’ôterai, j’enlèverai tout de dessus la face de la terre, dit l’Éternel. Je détruirai les hommes... ceux qui se détournent de l’Éternel, et ceux qui ne cherchent pas l’Éternel et ne s’enquièrent pas de lui» Sophonie 1:2-6.
Ainsi toutes les réalisations de l’homme seront anéanties, toutes les murailles seront par terre, les usines, les barrages, les villes... Mais, en même temps, tous les problèmes, actuellement insolubles pour l’homme, se trouveront d’un seul coup résolus :
- la surpopulation : après les guerres, les pestes, les cataclysmes, seuls un petit reste d’Israël et un reste des nations subsisteront.
- la pollution : toutes les industries atomiques, chimiques, pétro-chimiques, et autres auront été balayées par cette tempête de tremblements de terre.
- nations riches, nations pauvres : celles qui resteront en seront toutes au même point.
- la course aux armements : terminée par la destruction totale des armées avec leurs armes. etc...
Des cataclysmes d’une telle ampleur ne se produiront pas sans qu’en résultent des bouleversements géographiques et même climatologiques d’importance sur toute la terre, bien que les prophètes n’envisagent que ce qui concerne Israël.
Ésaïe annonce à plusieurs reprises que les déserts refleuriront (35:1-2 ; 41:18-20) et au Psaume 107:33-36, nous trouvons «Il (Dieu) change les fleuves en désert, et les sources d’eaux en soi aride, la terre fertile en terre salée à cause de l’iniquité de ceux qui y habitent. Il change le désert en un étang d’eau, et la terre aride en des sources d’eaux ; et il y fait habiter les affamés ; et ils y établissent des villes habitables».
«La montagne des Oliviers se fendra par le milieu, vers le levant, et vers l’occident, — une fort grande vallée ; et la moitié de la montagne se retirera vers le nord, et la moitié vers le midi...» Zacharie 14:4.
«Tout le pays, de Guéba (30 km au nord de Jérusalem) à Rimmon qui est au midi de Jérusalem, (c’est-à-dire une chaîne de montagnes de 70 km de long, et de 700 à 1000 m d’altitude) sera changé pour être comme l’Araba, et Jérusalem sera élevée et demeurera en son lieu» Zacharie 14:10.
- L’Araba est un terme souvent traduit par «la plaine», c’est le nom désignant la grande dépression où se trouvent le Jourdain et la mer Morte (- 394 m). Il semble que cette région au relief exceptionnel se retrouvera aplanie.
Ainsi : «... la montagne de la maison de l’Éternel sera établie sur le sommet des montagnes, et sera élevée au-dessus des collines» Ésaïe 2:2. «... des eaux vives sortiront de Jérusalem, la moitié vers la mer orientale, et la moitié vers la mer d’occident ; cela aura lieu été et hiver» Zacharie 14:8.
Et la mer Morte redeviendra saine, pleine de poissons, et tout vivra autour d’elle... sauf «ses marais et ses étangs qui ne seront pas assainis, ils seront abandonnés au sel» ; c’est le lieu où se trouvaient Sodome et Gomorrhe, livrées à une totale subversion. Lire Ézéchiel 47:7-12.
«Et l’Éternel desséchera la langue de la mer d’Égypte... il frappera le fleuve pour qu’il devienne sept ruisseaux, et y fera marcher avec des souliers» Ésaïe 11:15.
L’Égypte sera une désolation au milieu des pays désolés, un désert inhabité pendant quarante ans. Lire Ézéchiel 29:8-12.
«... Moab sera comme Sodome, et les fils d’Ammon comme Gomorrhe, un lieu couvert d’orties, et des carrières de sel, et une désolation, à toujours» Sophonie 2.9.
Édom, la montagne de Séhir, sera réduite en désolation perpétuelle, inhabitée (Ézéchiel 35), poix et soufre (Ésaïe 34).
Achevant ces diverses manifestations de la puissance et de la colère de Dieu, ce sera l’apparition de la gloire de Jésus Christ, le Seigneur.
«Et alors, on verra le Fils de l’homme venant sur une nuée avec puissance et une grande gloire» Luc 21:27.
«Et alors paraîtra le signe du Fils de l’homme dans le ciel : et alors toutes les tribus de la terre se lamenteront et verront le fils de l’homme venant sur les nuées du ciel, avec puissance et une grande gloire» Matthieu 24.30.
«Voici, il vient avec les nuées, et tout oeil le verra, et ceux qui l’ont percé (les Juifs) ; et toutes les tribus de la terre se lamenteront à cause de lui. Oui, amen !» Apocalypse 1:7.
Soulignons en passant la fausse doctrine évidente de ceux qui prétendent que le Seigneur est revenu de manière invisible en 1914 ou à quelque autre date, et que depuis lors il établit le règne ; l’Écriture, elle, affirme : «Tout oeil le verra».
Nous avons vu qu’à cause des élus (ceux qui, au travers de la destruction, doivent être préservés pour habiter ensuite le royaume), tous ces événements se dérouleront en un laps de temps très court, avec un paroxysme dans les bouleversements aux derniers jours, jours de «la colère de l’Agneau» (Apocalypse 6:17), lorsque le Seigneur, ayant «pris sa grande puissance» sortira du ciel pour combattre lui-même. Les expressions de l’Écriture pour parler de cette «heure de l’épreuve qui va venir sur la terre habitée tout entière» donnent toutes l’idée de soudaineté et de surprise : «le jour du Seigneur viendra comme un voleur dans la nuit...» 1 Thessaloniciens 5:2, «une subite destruction viendra sur eux» 1 Thessaloniciens 5:3, «il vient comme un filet sur tous ceux qui habitent sur la face de toute la terre» Luc 21:35, «à l’heure que vous ne pensez pas, le fils de l’homme vient...» Luc 12:40, etc.
Beaucoup ne croient pas du tout à l’intervention de Dieu, Puisqu’ils ne croient même pas à son existence ; ainsi il est écrit : «L’insensé a dit en son coeur : Il n’y a point de Dieu» Psaume 14:1, ils «disent dans leur coeur : L’Éternel ne fera ni bien ni mal» Sophonie 1:12, et encore : «il ne s’enquerra de rien» Psaume 10:4 ; aussi quelle sera leur stupéfaction lorsqu’ils verront le Seigneur paraître, accompagné des signes de sa puissance !
Daniel donne des temps comptés à partir du moment où le sacrifice continuel sera ôté et où l’abomination qui désole sera placée dans le lieu saint (Daniel 7:25; 9.27 ; 12:11-12 ; Matthieu 24:25). À partir de ce jour, le pouvoir du chef occidental et du faux prophète juif ne durera plus que trois ans et demi, et ils seront «consumés». Les «mille deux cent quatre-vingt-dix jours» semblent devoir se terminer avec la venue du Seigneur pour la délivrance du reste fidèle de son peuple en Israël, et l’anéantissement du roi du nord et de ses armées ; et les «mille trois cent trente-cinq jours» s’achèvent sans doute avec la réalisation de la paix complète sur la terre. Le «jugement des vivants» aura eu lieu, les derniers ennemis auront été détruits (Matthieu 25:31-36), le reste des dix tribus d’Israël dispersées dans le monde sera rentré au pays, et, se joignant aux Juifs (tribus de Juda et Benjamin), ils auront ensemble exterminé les Philistins, Édom et Moab, et soumis les fils d’Ammon (Ésaïe 11:11-16 ; Abdias 18 ; Sophonie 2:8-10).
Alors se développera le règne de mille ans du Seigneur sur la terre. Règne de paix et de justice dont les prophètes et les Psaumes donnent de nombreux détails. C’était précisément, et c’est encore, l’espérance d’Israël, espérance justifiée à cause des promesses faites par Dieu à Abraham, Isaac et Jacob.
Nous soulignerons seulement quelques caractères de cette période du règne. Elle ne peut d’ailleurs concerner que ce qui restera et d’Israël et des nations après la grande tribulation dont nous venons de parler. En effet les personnes qui nous lisent en ce moment, étant informées du «si grand salut» que Dieu offre en Jésus Christ, ou l’auront accepté, et alors elles seront, à ce moment-là déjà sauvées et glorifiées avec l’Église tout entière, ou l’auront refusé. Endurcies par l’énergie d’erreur pour croire au mensonge, elles rejoindront dans la perdition la bête et le faux prophète. Il n’y a jamais, en vérité, dans l’Écriture aucune promesse de prolongation de vie sur la terre dans le royaume à venir, pour les christianisés d’occident (ou d’ailleurs). Le prétendre est une ruse du Menteur.
En ce qui concerne le règne donc : d’abord, Satan sera lié et n’agira plus sur la terre (Apocalypse 20:2-3).
L’autorité sera un gouvernement ferme, une théocratie : le Seigneur régnant lui-même, «paîtra les nations avec une verge de fer» Apocalypse 19:15.
Il fera régner la justice sur toute la terre : «C’est ici le nom dont on l’appellera : L’Éternel notre justice» Jérémie 23:5-6, le méchant mourra (Ésaïe 11:4), le pécheur âgé de cent ans sera maudit (Ésaïe 65:20).
Par l’effet de la justice, il fera régner la paix : «On n’apprendra plus la guerre», «on l’appellera Prince de paix» Ésaïe 2:4 ; 9:5-6.
La vie sera considérablement prolongée ; «mourir à cent ans sera mourir jeune», «les jours de mon peuple seront comme les jours d’un arbre» Ésaïe 65:18-25.
Les maladies et les infirmités seront guéries (Ésaïe 35.5-6).
La malédiction pesant sur le sol sera ôtée (Ésaïe 55:13). La productivité de la terre sera grandement accrue, ce sera la prospérité matérielle pour tous ; fruit d’une oeuvre essentiellement agricole et pastorale, semble-t-il ; les civilisations mécaniques et leurs prétendues merveilles auront disparu dans la tourmente.
Israël aura la prééminence sur les nations (Psaume 72 ; Ésaie 30 ; 36 ; 65 ; etc ... )
Jérusalem sera la capitale de la terre (Michée 4:1-12 ; Zacharie 8:22).
Toutes les nations monteront à Jérusalem d’année en année se prosterner devant le Roi, l’Éternel des armées, et célébrer la fête des tabernacles. Celle qui ne montera pas n’aura pas de pluie (Zacharie 14).
Ce règne de gloire sera un temps béni pour tous les hommes, toutefois ce ne sera pas le ciel, mais encore la terre. La nature de l’homme ne sera pas changée et le péché sera encore dans son coeur même si l’autorité du Seigneur en limite les effets extérieurs dans la vie de la société.
L’homme pieux aura reçu, comme maintenant une nouvelle nature née de Dieu, mais l’impie restera avec sa seule nature pécheresse, seulement le Tentateur n’agira plus.
À la fin du règne de paix, Dieu, une fois encore, manifestera les coeurs : «Quand les mille ans seront accomplis, Satan sera défié... et il sortira pour égarer les nations... pour les assembler pour le combat... Et ils montèrent sur la largeur de la terre, et ils environnèrent le camp des saints et la cité bien-aimée (Jérusalem)». C’est la dernière révolte de l’homme, réprimée instantanément : «Du feu descendit du ciel de la part de Dieu et les dévora. Et le diable... fut jeté dans l’étang de feu et de soufre, où sont la bête et le faux prophète ; et ils seront tourmentés, jour et nuit, aux siècles des siècles» Apocalypse 20:7-10.
«Et je vis un grand trône blanc, et celui qui était assis dessus, de devant la face duquel la terre s’enfuit et te ciel ; et il ne fut pas trouvé de lieu pour eux» Apocalypse 20:11.
«Dans ce jour-là, les cieux passeront avec un bruit sifflant, et les éléments embrasés seront dissous, et la terre et les oeuvres qui sont en elle seront brûlées entièrement» 2 Pierre 3:10.
Ce sera la fin de ce monde terrestre, et pour les morts la résurrection de jugement. Chacun d’eux comparaîtra devant le trône et sera jugé selon ses oeuvres. N’étant pas inscrits dans le livre de vie, puisque ce sont des morts, ils seront jetés dans l’étang de feu : «C’est la seconde mort» Apocalypse 20:12-15.
Les croyants, nous l’avons déjà dit, ne viennent pas en jugement, mais ils sont passés de la mort à la vie.
Ceux du règne, transmués, rejoindront directement, et l’Épouse et tous les croyants des autres époques, déjà ressuscités et dans le ciel.
L’Écriture nous parle de cette nouvelle création, où Dieu sera tout en tous (1 Corinthiens 15:28), en langage symbolique, car nous sommes incapables d’imaginer ce que nous n’avons jamais vu : «...nouveaux cieux... nouvelle terre... où il n’y a plus de mer» (rien de mouvant, d’insubordonné) Apocalypse 21.
Quant à l’apôtre Paul, tout simplement il dit «Nous (les croyants) serons toujours avec le Seigneur» 1 Thessaloniciens 4:17. Et comme notre nature pécheresse aura disparu, que plus rien dans notre coeur ne viendra plus voiler ou interrompre notre communion avec lui, ce sera le bonheur parfait.
«Mais quant aux timides (ou aux lâches, ceux qui n’auront pas osé braver les hommes et se décider pour Christ), et aux incrédules, et à ceux qui se sont soufflés avec des abominations, et aux meurtriers, et aux fornicateurs, et aux magiciens, et aux idolâtres, et à tous les menteurs, leur part sera dans l’étang brûlant de feu et de soufre, qui est la seconde mort» Apocalypse 21:8... à moins, certes, qu’ils ne se repentent avant leur mort : «Si nous confessons nos péchés, Dieu est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute iniquité» 1 Jean 1:9.
Il est dit de ceux qui sont dans l’étang de feu et de soufre que «la fumée de leur tourment monte aux siècles des siècles» Apocalypse 14:11. «... ils seront tourmentés jour et nuit, aux siècles des siècles» Apocalypse 20:10, et Jésus dit : «Ceux-ci s’en iront dans les tourments éternels, et les justes dans la vie éternelle» Matthieu 25:46.
Certains nient les peines éternelles, ou prétendent qu’elles ne seraient pas éternelles, ce sont des ignorants de l’Écriture, ou des menteurs. Ils sont, en fait, les Instruments d’une ruse de Satan. Lui sait qu’il va dans l’étang de feu, et il cherche à aveugler les hommes pour les y entraîner à sa suite.
Que les tourments des incrédules soient éternels, il ne peut en être autrement. Créature faite à l’image de Dieu, chaque homme a une existence éternelle. Dieu est la vie, la mort c’est la séparation d’avec Dieu. À cause du péché, l’homme est séparé de Dieu, il est mort : «Le salaire du péché c’est la mort» Romains 6:23.
L’apôtre Paul, dans sa lettre aux Éphésiens, leur disait : «lorsque vous étiez morts dans vos fautes et dans vos péchés...» Éphésiens 2:1. Il s’adressait bien à des gens qui vivaient, mais ils vivaient jusqu’alors séparés de Dieu, ils étaient «morts». Puis ils avaient entendu la parole de la vérité concernant Jésus Christ, la bonne nouvelle de leur salut, le fait que «Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même, ne leur imputant pas leurs fautes» parce que «celui qui n’a pas connu le péché, il l’a fait péché pour nous, afin que nous devinssions justice de Dieu en lui». Ils avaient cru cette bonne nouvelle, ils se savaient donc réconciliés avec Dieu (lire 2 Corinthiens 5:19-21), rien ne les séparait plus de leur Dieu ; ils étaient passés de la mort à la vie.
C’est la part de tous ceux qui croient en Jésus Christ : «En vérité, en vérité, je vous dis que celui qui entend ma parole, et qui croit celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle et ne vient pas en jugement ; mais il est passé de la mort à la vie» Jean 5:24.
La vie éternelle n’est pas seulement une vie qui n’en finit plus, Jésus précise : «C’est ici la vie éternelle, qu’ils te connaissent seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ» Jean 17:3. C’est donc l’acceptation de la révélation de Dieu en Jésus Christ, et l’entrée dans la relation de Père à enfants qui en découle. Tous ceux qui ont reçu Jésus Christ, savoir ceux qui croient en son nom, sont enfants de Dieu, «nés, non pas de sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu» Jean 1:13. Dès lors qu’ils ont cru, ils ont reçu la vie divine.
Mais ce salut de Dieu est offert gratuitement à tout homme quel qu’il soit. Dieu, en Christ, ayant réconcilié le monde avec lui-même, ne leur imputant pas leurs fautes, chaque homme est d’abord, dès sa naissance, destiné, pour ainsi dire, au «livre de vie». S’il méprise cette réconciliation de Dieu, il se trouvera être de ceux dont les noms ne sont pas écrits dans le «livre de vie» Apocalypse 3:5 ; 13:8 ; 20:12.
Ainsi ceux qui ne veulent pas connaître Dieu, qui sont comme les Juifs auxquels le Seigneur disait : «vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie» Jean 5:40, ceux-là restent donc séparés de Dieu, c’est-à-dire morts. C’est la première mort.
La mort physique n’est qu’un passage pour l’homme, le passage d’un état à un autre, de l’état terrestre avec un corps physique, à l’état spirituel avec un corps spirituel ; jamais l’Écriture ne donne l’idée de cessation d’existence. La piéride ne cesse pas d’exister parce que, de chenille, elle est devenue papillon, ou le blé parce que, de grain, il est devenu plante.
Si, durant son existence sur la terre, dans son corps physique, l’homme, par la foi au Seigneur Jésus, a reçu de Dieu la vie éternelle, s’il est entré dans la famille de Dieu par la nouvelle naissance, cette vie, cette relation demeure quand l’homme passe dans le domaine spirituel, et il en jouit dans sa plénitude, car elle se trouve purifiée de ce que l’état premier hérité d’Adam apportait de capacité de corruption, de désobéissance, de mai en tout genre, et le croyant va dans la maison du Père.
Celui qui a refusé cette réconciliation de Dieu, celui qui a méprisé le sacrifice de Jésus Christ, le Fils de Dieu, celui qui a préféré les ténèbres morales à la lumière, qui a choisi de rester séparé de Dieu, celui-là, lorsqu’il passe dans le domaine spirituel, continue de rester séparé de Dieu. Seulement, dans ce domaine-là, les tromperies de son propre coeur, les mensonges de Satan, les divertissements du monde, les illusions entretenues, tout cela n’a plus d’effet, et l’aveuglement qui en résulte disparaît ; l’homme alors, arrive soudain à une terrible lucidité. Le jugement vient lui rappeler ses oeuvres, toutes ses oeuvres, celles qu’il avait oubliées et celles qu’il aurait voulu oublier, et faire oublier ; il prend conscience pleinement qu’il y avait un moyen de salut, que Christ était mort pour expier ces oeuvres-là, et qu’il a méprisé Christ, et qu’il est maintenant trop tard. Il garde un plein souvenir de ses relations sur la terre ; peut-être en a-t-il engagé d’autres, par sa parole ou par son exemple, à suivre le même chemin, mais il est trop tard pour les avertir ; il avait eu du temps pour se repentir, et accepter d’entrer dans la sphère de félicité éternelle, maintenant il est trop tard. Il existera, éternellement séparé de Dieu, tourmenté par ses regrets, ses remords, sans aucun remède. C’est la seconde mort, ce sont les tourments symbolisés par l’étang de feu, image du jugement qui brûle le coeur et vrille la conscience.
Il est dit : «ils seront tourmentés aux siècles des siècles», il n’est jamais dit que qui que ce soit les tourmente. Ce n’est pas Dieu qui les tourmente, Dieu ne prend pas plaisir à la mort du méchant ; ce n’est pas non plus le diable, comme une grossière imagerie a voulu le faire croire, le diable est lui-même tourmenté dans l’étang de feu. Mais les tourments causés par leurs regrets amers, la perte de toute espérance ne suffisent-ils pas ?
Le feu éternel n’était pas destiné à l’homme, mais il était préparé pour le diable et ses anges (Lire Matthieu 25:41). Si l’homme choisit de suivre le diable plutôt que Dieu, dans la seconde mort il sera avec le diable et séparé de Dieu, c’est logique.
On ne saurait donc trop souligner l’importance extrême de la position que prend l’homme durant son passage sur la terre, car l’entrée dans l’au-delà fixe définitivement son état éternel.
La question que posait Ponce Pilate aux Juifs, se pose à chacun de nous : «Que ferai-je donc de Jésus, qui est appelé Christ ?» Matthieu 27:22, et personne ne sera tenu pour neutre. Ou bien nous déclarons comme Pierre : «Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant» Matthieu 16:16, et comme Thomas nous lui rendons hommage en disant : «Mon Seigneur et mon Dieu !» Jean 20:28. Ou bien nous serons comptés avec la foule criant : «Qu’il soit crucifié !» Matthieu 27.23.
Votre avenir éternel dépend de cette position prise aujourd’hui ; car demain, serez-vous encore sur la terre ou déjà dans l’au-delà ?
«C’EST MAINTENANT LE JOUR DU SALUT» 2 Corinthiens 6:2.