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Confessions vraies et fausses :

 

la conviction de culpabilité

 

Siegfried Nick

 

Table des matières :

1     Introduction

2     Le Pharaon

3     Balaam, le faux prophète

4     Acan

5     Saül, le premier roi d’Israël

6     Judas

7     David

8     Le fils prodigue

9     Qu’est-ce qui distingue les confessions vraies ?

 

 

1                    Introduction

Un proverbe français affirme qu« une faute avouée est à moitié pardonnée ». C’est un encouragement pour tous ceux qui ont un aveu à faire, car il est toujours pénible d’avouer : la fierté en souffre, et l’on craint les conséquences fâcheuses de sa faute. Selon ce proverbe, il est sage de tout confesser sans tarder dans le but d’au moins diminuer la gravité de la faute, et si possible d’obtenir un plein pardon. Mais dans ce proverbe, l’incitation à demander pardon n’a pas pour base un motif moral, c’est seulement une attitude de sagesse qui s’impose sur le plan humain. Il n’est pas question, dans ce proverbe, de savoir si le coupable sent sa faute, ni s’il la regrette. La seule chose qui entre en ligne de compte, c’est de savoir ce qui est le plus profitable : confesser sa faute, ou non.

 

Au Sud du Cameroun, dans le pays Boulou, on rencontre encore çà et là une coutume particulière pour demander pardon. Si par exemple, un fils a mal parlé contre son père, la coutume l’oblige à se présenter devant son père avec une chèvre pour exprimer ses regrets. Le coupable n’oserait évidemment pas présenter une bête malade ou chétive de peur que cela ne soit perçu comme une attitude de mépris. Mais, même si la chèvre est parfaitement convenable, il n’est pas certain que le père veuille l’accepter. Si la conduite du fils, sa manière de parler de sa faute à son père, ou la manière de présenter ses excuses, ne donnent pas au père offensé la conviction que cette demande de pardon est sincère, deux réactions sont possibles de la part du père :

 

Soit il refuse tout simplement d’accepter la chèvre, auquel cas la demande de pardon est définitivement rejetée. Soit le père attache la bête à un arbre sans rien dire à son fils ; dans ce cas le père offensé montre qu’il n’est pas sûr que la demande de pardon soit sincère ; il attend que cela devienne clair par la conduite de son fils ; son désir est de voir ce que la Bible appelle « les fruits qui conviennent à la repentance » (Luc 3 v. 8). Si son doute persiste, ou si la fausseté de la demande de pardon devienne manifeste, le père détache la chèvre et la remet à son fils : le pardon est refusé, et la malédiction qui pèse sur le coupable demeure. Ainsi, le pardon dépend du sérieux de celui qui le demande.

Quand quelqu’un réalise qu’il a péché, une question vitale se pose pour lui : « comment puis-je être sûr d’avoir confessé ma faute avec une sincérité suffisante pour que Dieu veuille bien me pardonner ? »

C’est la réponse à cette question qui fera décider de la vie ou de la mort, du bonheur ou du malheur, de l’existence éternelle, heureuse, dans la présence de Dieu, ou de l’existence éternelle dans les tourments de l’étang de feu, préparé pour le diable et ses anges (cf. Matthieu 25 v. 41).

 

Regardons ensemble, cher lecteur, sept passages de la Bible où un homme dit : « J’ai péché ». Deux personnes ont obtenu le pardon ; par contre les cinq autres n’ont pas été pardonnées. D’où vient cette différence d’attitude de la part de Dieu ?

 

Il y a d’abord :

 

2                    Le Pharaon

Lire le chapitre 10 du livre de l’Exode — voir aussi ch. 9 v. 27.

 

Dieu avait envoyé Moïse au Pharaon pour lui dire : « Laisse aller mon fils (mon peuple) pour qu’il me serve ; et si tu refuses de le laisser aller, voici je tuerai ton fils, ton premier né » (Exode 4 v. 23)

Malheureusement, le roi d’Égypte n’a pas obéi à l’ordre de Dieu, il a même résisté aux plaies que Dieu faisait venir sur le pays par la main de Moïse. Après la huitième plaie, (les sauterelles), le pays était tellement dévasté que le Pharaon reconnut la nécessité que Dieu fasse cesser immédiatement son jugement. Alors, pour que s’achève cette terrible plaie, il confessa : « J’ai péché contre l’Éternel, votre Dieu et contre vous, et maintenant pardonne, je te prie, mon péché seulement pour cette fois ; et suppliez l’Éternel, votre Dieu, afin seulement qu’il retire de dessus moi cette mort-ci » (Exode 10 v. 16-17). Mais dès que les sauterelles furent parties, le Pharaon refusa de laisser aller Israël.

Voilà une confession qui avait pour seul but d’être délivré d’un jugement, d’échapper aux conséquences d’un péché. Quel en fut le résultat ? Pas de pardon, mais à la fin, un jugement terrible (voir Exode 14 et 15).

 

Un autre exemple de l’Écriture :

 

3                    Balaam, le faux prophète

Lire Nombres 22.

 

Balaam, le faux prophète, était invité par le roi Balak à maudire le peuple d’Israël pour qu’il ne puisse pas détruire les Moabites en leur faisant la guerre. En fait, Dieu n’avait pas autorisé Israël à faire la guerre à Moab. Bien que Dieu ait interdit dès le commencement à Balaam de répondre à cette invitation, ce devin essaie par tous les moyens d’y aller, car il voulait recevoir la récompense promise par Balak. Aussi, pendant qu’il était en chemin pour maudire le peuple, l’Ange de l’Éternel s’opposa à lui et à son ânesse en leur barrant le chemin. Comme Balaam ne voyait pas l’Ange de l’Éternel, il frappa sa bête pour lui faire continuer son chemin, jusqu’à ce que celle-ci se mette finalement à interpeller le faux prophète. Les yeux de Balaam s’ouvrirent enfin et virent l’Ange qui lui disait : « Voici, moi, je suis sorti pour m’opposer à toi, car ton chemin est pervers devant moi » (Nombres 22 v. 32). Devant cette révélation, Balaam déclara : « J’ai péché, car je ne savais pas que tu te fusses placé à ma rencontre dans le chemin ; et maintenant, si cela est mauvais à tes yeux, je m’en retournerai » (v. 34). Nous voyons deux choses importantes dans la réponse de ce faux prophète :

Premièrement, lui-même ne voyait pas que son chemin était mauvais. Non, le seul mal qu’il sentait faiblement, c’était d’avoir, sans raison, frappé sa bête.

Ensuite, même s’il se montrait extérieurement disposé à retourner chez lui, il poursuivit tout de même son chemin, voulant recevoir à tout prix les gages promis.

 

Ainsi, il y a beaucoup de personnes qui ont déjà confessé leurs péchés en disant : « J ‘ai péché », sans toutefois être convaincues de la gravité de leurs péchés et de la nécessité de les abandonner.

 

Encore un autre exemple de l’Écriture :

 

4                    Acan

Lisez Josué 7.

 

Lors de la destruction de la ville maudite, Jéricho, un des fils d’Israël, Acan, avait pris du butin : un beau manteau de Shinhar, deux cent sicles d’argent et un lingot d’or de cinquante sicles. Or Dieu avait ordonné de brûler tout ce qui se trouvait dans cette ville pécheresse ; seuls les vases de fer et d’airain, ainsi que l’argent et l’or devaient être conservés pour les mettre dans le trésor de la maison de l’Éternel. Acan, croyant n’être vu par personne, prit de ces choses et les cacha dans la terre au milieu de sa tente. Bien que Dieu ait montré à tout Israël, par une terrible défaite, qu’il y avait un péché grave au milieu d’eux, Acan demeura insensible et ne confessa pas sa transgression.

Sur l’ordre de Dieu, Josué fit approcher les douze tribus d’Israël, pour désigner le coupable par le sort (Prov. 16 v. 33).

La tribu à laquelle Acan appartenait (Juda) fut prise en premier. Pourquoi Acan ne saisit-il pas cette opportunité pour dire : « Arrêtez de chercher, c’est moi le coupable ! » Non, même après que le sort ait désigné sa famille et sa propre maison, il resta muet.

Suite à sa désignation directe, après la question de Josué, Acan dit : « J’ai péché contre l’Éternel ». Était-ce une vraie confession dès lors qu’il n’avait avoué son péché qu’après avoir été démasqué ?

Est-ce là le fruit d’une conscience travaillée par Dieu et pénétrée par le sentiment de sa culpabilité ? Non, pas du tout. Mais, ne pouvant plus échapper, Acan avoue son péché. Ne pouvant plus le cacher, il déclare ce qu’il a fait. Or une confession selon Dieu vient d’un cœur qui en sent lui-même la nécessité.

 

Encore un autre exemple de l’Écriture :

 

5                    Saül, le premier roi d’Israël

Lire 1 Samuel 15.

 

L’Éternel avait ordonné à Saül, par la bouche de Samuel, de détruire entièrement Amalek, car le jour du juste jugement de ce peuple était venu. Saül, avec l’aide de Dieu, avait remporté une grande victoire sur ces ennemis ancestraux du peuple de Dieu. Mais au lieu de tout détruire, il ramène les meilleures bêtes de leurs troupeaux, et même leur roi Agag vivant. Il avait donc gravement transgressé l’ordre de l’Éternel, et Samuel lui en fit le reproche, disant : « …la rébellion (opposition à la volonté de Dieu) est comme le péché de divination…Parce que tu as rejeté la parole de Éternel, Il t’a aussi rejeté comme roi » (1 Samuel 15 v. 23). Aussitôt, Saül déclare : « J’ai péché, car j’ai transgressé le commandement de l’Éternel et tes paroles, car j’ai craint le peuple et j’ai écouté leur voix ». Au verset 30 il répète pour la seconde fois : « j’ai péché ». Toutefois, il n’hésite pas de demander à Samuel de l’honorer : « Honore-moi maintenant, je te prie, en la présence des anciens de mon peuple… »

 

Nous trouvons dans cette réponse de Saül trois fautes graves qui ôtent tout sérieux à sa confession :

·             Il prétend que sa désobéissance envers la parole de l’Éternel avait un bon motif, un but agréable à Dieu. Comme ces bêtes étaient les meilleures, on pouvait les offrir comme sacrifice à l’Éternel. Mais Dieu lui dit par Samuel : « Écouter (obéir) est meilleur que sacrifice, prêter l’oreille, meilleur que la graisse des béliers » (v. 22) ;

·             Il cherche aussi à s’excuser en rejetant la faute sur le peuple. Comme roi, il méconnaît sa responsabilité quant à ce que le peuple faisait ;

·             Enfin, sa confession hâtive a avant tout pour but d’échapper à un jugement mérité, et ensuite d’être honoré devant le peuple pour sa victoire sur les Amalékites. Il suppose ainsi que Samuel est disposé à appeler le mal bien (És 5 v. 20).

 

Voilà une confession qui n’avait pour but que la recherche d’un profit humain, sans qu’il y ait eu le moindre sentiment de culpabilité vis-à-vis de Dieu.

 

Encore un autre exemple de l’Écriture :

 

6                    Judas

Lisez Matthieu 26 v. 14-16 ; 27 v. 3-10.

 

Il s’agit de Judas l’Iscariote, l’un des douze apôtres de Jésus, un disciple qui vendit finalement son maître aux mains de ses ennemis en échange de trente pièces d’argent.

Il n’avait pas cru que le Christ devait mourir (à la croix pour expier les péchés de son peuple et du monde entier). Il ne comprenait pas pourquoi son maître refusait d’être reçu et proclamé comme le roi des juifs. Il pensait peut-être, qu’en mettant Jésus dans une situation sans issue, il l’obligerait à se délivrer miraculeusement. Le peuple verrait alors sa puissance divine, et le proclamerait roi sur Israël. Tel était l’espoir de ce voleur (Jean 12 v. 6) à l’entendement obscurci par le péché, tels étaient les calculs d’un homme que le Seigneur Jésus qualifie de diable (Jean 7 v. 70).

 

Judas est surpris de voir Jésus se laisser arrêter, outrager et condamner « comme une brebis muette devant ceux qui la tondent » (És. 53 v. 7). Il réalise que son plan a échoué, et n’apporte que le malheur à son maître, ainsi qu’à lui-même ; il commence à avoir des remords. Alors il va dire aux ennemis de son maître qui l’ont soudoyé : « J’ai péché en livrant le sang innocent ». Oui, il avait du remords, mais non pas une tristesse selon Dieu (2 Cor. 7 v. 10), non pas une tristesse comparable à celle que Pierre avait manifestée quand il pleurait amèrement, réalisant qu’il avait renié son Seigneur. Il ne retourna pas vers Jésus pour confesser sa faute, mais étant entièrement sous l’influence de son vrai maître, le diable, il sombra dans un désespoir total, au point de se pendre.

 

Combien il est sérieux et dangereux de se borner à regretter les conséquences de son péché, sans être réellement attristé selon Dieu à cause du péché lui-même !

 

Mais voyons maintenant un exemple d’un autre genre :

 

7                    David

2 Samuel 11 et 12 ; Psaume 32 v. 1-5 et 51.

 

David, ce roi aimé de Dieu et richement béni de sa part, va pourtant commettre un grand péché. Au lieu d’aller à la guerre avec ses soldats, il était resté à la maison, menant une vie de facilité. Satan saisit cette occasion pour le tenter. La Bible raconte : « Et il arriva, au temps du soir, que David se leva de dessus son lit de repos, et se promena sur le toit de la maison du roi, et il vit une femme qui se lavait (2 Samuel 11 v. 2). Cette femme était déjà mariée à Urie. David n’est pas préparé à résister à cette attaque de l’ennemi ; il succombe à la tentation et commet adultère. Au lieu de confesser son péché, tout effrayé et triste, il cherche à le cacher. Il est alors conduit à commettre des péchés plus abominables encore. Il sera coupable d’un meurtre. Mais Dieu n’abandonne pas son enfant, alors sous l’emprise du diable et du péché. Un travail secret de Dieu va se faire dans la conscience de David pour mettre en lumière ses fautes cachées. David dira dans le Psaume 32 v. 3-4 : « Quand je me suis tu, mes os ont dépéri, quand je rugissais tout le jour ; car jour et nuit ta main s’appesantissait sur moi ; ma vigueur s’est changée en une sécheresse d’été ». Dans ces exercices d’âmes, profonds et constants, la conviction se prépare au-dedans de son cœur : « Je connais mes transgressions, et mon péché est continuellement devant moi. Contre toi (Dieu), contre toi seul, j’ai péché » (Psaume 51 v. 3-4). Pour que le travail de Dieu atteigne son but, Il envoie le prophète Nathan.

Le péché est alors publiquement confessé, et à la suite de cette confession sincère, David peut dire : « Je t’ai fait connaître mon péché, et je n’ai pas couvert mon iniquité…et toi, tu as pardonné l’iniquité de mon péché » (Psaume 32 v. 5 et 2 Samuel 12 v. 12-13).

Ensuite, David pourra dire avec une réelle joie dans son cœur : « Bienheureux celui dont la transgression est pardonnée et dont le péché est couvert » (Psaume 32 v. 1). Si l’homme découvre avec sincérité son péché devant Dieu, Dieu le couvre pour toujours à cause du sang de Christ versé à la croix.

 

Et voyons maintenant un dernier exemple :

 

8                    Le fils prodigue

Lisez Luc 15 v. 11-32.

 

C’est un récit qui a son équivalent chaque jour quelque part dans ce monde. Un père avait deux fils, et le plus jeune demande un jour qu’on lui donne sa part d’héritage, les biens auxquels il aurait eu normalement droit après la mort de son père. Celui-ci est, bien sûr, attristé de ce que son fils ne veut plus vivre avec lui. Il partage l’héritage avant le temps, et, peu de jours après, ce fils cadet s’en va dans un pays éloigné pour tout gaspiller, en vivant avec des gens de mauvaise réputation. Le manque d’argent et la famine l’obligent bientôt à paître un troupeau de cochons (un travail interdit à un juif). Mais après un certain temps, Dieu opère en lui la conviction de son péché. Il comprend que son état misérable est le fruit de sa rébellion contre son père qui est plein de bonté. Après mûre réflexion, il décide de revenir vers son père pour lui dire : « Père, j’ai péché contre le ciel et devant toi, je ne suis plus digne d’être appelé ton fils… » Et de fait, il rentre avec ces paroles sur ses lèvres, et voit venir à sa rencontre un père qui l’attend, ému de compassion.

Ce père court vers lui, et le reçoit à bras ouverts. C’est entre ses bras, et couvert de baisers, que le fils prodigue fait sa confession. La réponse du cœur de son père, qui le fait revêtir de la plus belle robe, etc., lui fait comprendre qu’il est pardonné, accepté, reconnu même comme son fils. Pourquoi le fils a-t-il reçu un tel pardon, si vite accordé, sans questions ni conditions préalables ? La raison en est premièrement que le fils est rentré, abandonnant sa vie de péché, ce qui était déjà la preuve indiscutable d’un changement intérieur, plus convaincant que mille paroles ! Ensuite, sa confession montrait qu’il était passé par des exercices profonds avant de décider de revenir. Il dit : « J’ai péché contre le ciel et devant toi ». Il montre ainsi qu’il a saisi que tout péché est d’abord contre Dieu ; c’est Dieu, dans sa sainteté, qui a été offensé.

Ce fils réalise aussi ce que devaient être les conséquences de son péché : il ne méritait plus d’être appelé fils ; il avait tout perdu ; il n’avait plus le droit de réclamer quoi que ce soit. Finalement, il avait péché devant son père, il avait attristé celui qui l’avait gardé tant d’années chez lui avec amour et bonté. Il ne manque pas de l’exprimer, comme, hélas! c’est trop souvent notre cas. On ne veut pas confesser son péché à celui que l’on a offensé, sous prétexte qu’on l’a déjà confessé à Dieu, mais très souvent on ne l’a pas confessé avec le sérieux nécessaire. Sinon on serait prêt, comme Job, à dire devant les hommes : « J’ai péché et j’ai perverti la droiture, et il ne me l’a pas rendu » (Job 33 v. 27). Ici nous trouvons une confession sérieuse devant Dieu, et devant les hommes auxquels il avait fait tort.

Une telle confession, basée sur une vraie repentance du cœur, ne peut qu’être suivie d’un pardon immédiat et sans réserve.

 

9                    Qu’est-ce qui distingue les confessions vraies ?

 

Nous avons étudié la confession de sept personnes qui ont dit : « J’ai péché ! » Cinq n’ont pas obtenu le pardon, et deux ont trouvé le bonheur et la joie dans un pardon qui leur a été accordé immédiatement. Pourquoi Dieu a-t-il reçu de façon différente ces confessions, bien que tous les sept aient prononcé les mêmes paroles ?

Dire : « J’ai péché » n’est malheureusement pas toujours le fruit d’une conscience exercée devant Dieu. Le Pharaon souhaitait simplement la cessation du jugement divin ; Balaam poussé par l’amour de l’argent poursuivait, malgré sa confession, son propre chemin ; Acan, lui, avait été démasqué par les faits, et non par sa conscience ; Saül rejetait la responsabilité sur le peuple, n’ayant aucun sentiment de sa culpabilité, et Judas quant à lui, le plus malheureux parmi les hommes (Matt. 26 v. 24), ne regrettait que le résultat du péché.

Tel Simon le magicien qui ne se préoccupait que de l’annulation des conséquences de sa faute, l’homme naturel ne sait que faire de la repentance (Actes 8 v. 22-24), son cœur endurci rend insensible sa conscience.

 

Tous ceux-ci manquaient de cette conviction qu’avaient David et le fils prodigue, ce que David exprime dans le Psaume 51 v. 4 : « contre toi, contre toi seul, j’ai péché ! ». Placés dans la lumière d’un Dieu qui mesure tout acte selon sa sainteté, et non selon la mesure d’une humanité dégradée par la corruption, fruit du péché, David et le fils prodigue ont senti profondément le poids de leurs fautes. Leur confession « j’ai péché » correspondent au cri d’une conscience travaillée, le soupir d’une âme qui languit. Elle ne languit pas après un allègement des conséquences judiciaires, ni après un bénéfice personnel quelconque, qui serait la conséquence d’une attitude extérieure. Cette âme ne désire qu’une seule chose : le pardon venant d’un Dieu qui a donné son fils unique, afin que quiconque se repent et le craint, soit sauvé s’il était encore dans ses péchés ou restauré, s’il s’agit d’un croyant en chute (Ps. 130 v. 4).

 

S’il y a du sérieux, une conviction profonde de culpabilité devant Dieu, la confession elle-même ne nécessite pas de formes spéciales ou de répétition, ni même l’assistance de quelqu’un. Nul besoin d’un médiateur ecclésiastique. Dieu est toujours à l’écoute de ceux qui viennent à Lui, chargés de leurs péchés, prêt à leur accorder son pardon à cause du sacrifice de Christ.

 

Cher lecteur, à quel groupe appartenez-vous ? Connaissez-vous déjà ce bonheur que David exprime dans le Psaume 32 v. 1 : « Bienheureux celui dont la transgression est pardonnée et dont le péché est couvert ! » ou êtes-vous encore de ceux qui disent avec légèreté : « Oui, bien sûr, nous tous nous avons péché, même moi, j’ai péché ! ». Dieu veut que vous soyez un bienheureux en  goûtant au pardon de vos péchés. Voulez-vous demander à Dieu de vous montrer vos péchés et les Lui confesser ? Aujourd’hui ? Maintenant ?