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LE PLAN DE DIEU POUR SAUVER L’HOMME DE LA PERDITION ÉTERNELLE

 

JCK

 

 

Table des matières :

1       L’HOMME FACE À DIEU

1.1         ADAM

1.2         ÉPREUVE

1.3         CHUTE D’ADAM ET ÈVE

1.4         CONSÉQUENCES TRAGIQUES

1.5         LA DESCENDANCE D’ADAM ATTEINTE PAR LE PÉCHÉ, LE MAL INCURABLE

1.6         LA RACE HUMAINE TOUT ENTIÈRE EST COUPABLE : ELLE VA AU-DEVANT DU JUGEMENT DE DIEU ET DE LA PERDITION ETERNELLE

2       LE PLAN DE DIEU POUR SAUVER LES HOMMES DU FEU ÉTERNEL, L’ENFER

2.1         UN MÉDIATEUR

2.2         À PROPOS DE DIEU

2.3         ISRAËL, le peuple que Dieu a mis à part pour recevoir le Fils de Dieu, le Médiateur, le Sauveur du monde

2.4         LE FILS DE DIEU DANS LE MONDE

2.4.1      Sa naissance miraculeuse était annoncée par les prophètes

2.4.2      Son lieu de naissance aussi était prédit

2.4.3      Le nom qu’il allait porter en tant qu’homme a été révélé

2.4.4      Le but de sa venue était révélé

2.5         LE MINISTÈRE DE JÉSUS, LE CHRIST

2.6         ISRAËL N’A RECONNU JÉSUS NI COMME LE FILS DE DIEU, NI COMME SON MESSIE, NI COMME SON ROI

2.6.1      Pourquoi Israël n’a-t-il pas reconnu son Messie ?

2.7         JÉSUS EST MORT, JÉSUS EST RESSUSCITÉ

2.8         DIEU A GLORIFIÉ JÉSUS EN L’ÉLEVANT AU-DESSUS DE TOUT

2.9         DIEU A ENVOYÉ L’ESPRIT SAINT SUR LA TERRE

2.10       LE MESSAGE DU SALUT ANNONCÉ À TOUS

3       LE SALUT S’OBTIENT PAR LA FOI

3.1         QUICONQUE RECONNAIT JÉSUS COMME LE CHRIST, MORT POUR SES PÉCHÉS ET RESSUSCITÉ, EST SAUVÉ : IL EST NÉ DE NOUVEAU, IL A LA VIE ÉTERNELLE, IL IRA AU PARADIS

3.1.1      En résumé :

3.2         CEUX QUI ACCEPTENT LA BONNE NOUVELLE DU SALUT PAR LA FOI SONT SAUVÉS : ILS N’IRONT PAS DANS LE FEU ÉTERNEL (l’ENFER)

3.3         LE SALUT EST GRATUIT : IL EST ACCORDÉ PAR GRACE

3.4         LA PAIX AVEC DIEU, L’ACCÈS À SA FAVEUR, UNE ESPÉRANCE GLORIEUSE, UN AVENIR ÉTERNEL AVEC DIEU : C’EST CE QU’OBTIENT TOUTE PERSONNE QUI CROIT EN JÉSUS CHRIST

3.5         LE MESSAGE DE GRACE EST TOUJOURS ACTUEL

3.6         CEUX QUI ACCEPTENT LA BONNE NOUVELLE DU SALUT SONT APPELÉS CHRÉTIENS, ILS SONT UN PEUPLE NOUVEAU, LE PEUPLE DE DIEU

3.7         QUE DEVIENT ALORS ISRAËL, LE PEUPLE QUI, EN TANT QUE TEL, N’A PAS VOULU RECEVOIR LE MESSIE ?

3.8         LES CHRÉTIENS, CEUX QUI RECONNAISSENT LE CHRIST, SONT UN PEUPLE CÉLESTE, BIEN QU’ILS SOIENT ENCORE SUR LA TERRE

3.9         QUELLE DIFFÉRENCE Y A-T-IL ENTRE ISRAËL ET L’ÉGLISE ?

3.9.1      Israël, le peuple terrestre de Dieu, temporairement mis de côté pour avoir refusé de reconnaître Jésus comme le Messie, le Fils de Dieu

3.9.2      L’Église, le peuple céleste de Dieu, un peuple composé de tous ceux qui reconnaissent Jésus comme le Christ, le Fils de Dieu

3.9.3      Remarque importante :

3.10       LA VRAIE ATTENTE DES CHRÉTIENS, LE PEUPLE CÉLESTE DE DIEU

4       LE RETOUR DU SEIGNEUR JÉSUS POUR ENLEVER LES VRAIS CHRÉTIENS

4.1         Ce retour a été annoncé par Jésus lui-même

4.2         Les objectifs du retour ont été annoncés

4.3         La façon dont le Seigneur Jésus reviendra a été annoncée par l’apôtre Paul

4.4         Ce qui se passera lors de ce retour a également été annoncé

4.4.1      Les morts en Christ entendront sa voix et ressusciteront

4.4.2      Les morts non chrétiens, c’est-à-dire ceux qui n’ont pas réellement accepté Jésus dans leur cœur, ne ressusciteront pas à ce moment-là

4.4.3      Les morts en Christ ressuscités et les chrétiens en vie seront enlevés ensemble à la rencontre du Seigneur

4.4.4      Remarques :

5       AU CIEL

5.1         Tous les chrétiens comparaîtront devant le tribunal du Christ

5.2         Les chrétiens recevront des récompenses

5.3         L’ensemble des chrétiens sera uni à Christ : ce sera l’union de Christ et de l’Église, union connue sous le nom de « noces de l’Agneau »

6       DÉROULEMENT DES ÉVÉNEMENTS QUI AURONT LIEU APRÈS L’ENLÈVEMENT DE L’ÉGLISE

6.1         Jugements apocalyptiques sur la terre

6.2         Le retour glorieux de Christ sur la terre, en vue d’établir son royaume millénaire, ou Millénium

6.3         Le Millénium

6.3.1      Le diable mis hors d’état de nuire

6.3.2      La paix entre les hommes

6.3.3      Un changement dans la faune et dans la flore

6.3.4      Dieu connu de tous

6.4         Fin du Millénium, dont les grands traits seront :

6.4.1      La dernière épreuve de l’homme

6.4.2      Satan jeté en enfer

6.4.3      Le ciel et la terre détruits par le feu

6.5         Jugement dernier

6.6         Jésus remet le royaume au Père

6.7         Création de nouveaux cieux et d’une nouvelle terre

7       CEUX QUI PORTENT LE NOM DE CHRÉTIENS IRONT-ILS TOUS AU CIEL ?

8       En bref : cadre du livre

 

 

1         L’HOMME FACE À DIEU

1.1        ADAM

Après avoir fini de créer les cieux et la terre, les eaux, toutes les plantes, les poissons, les animaux, … Dieu dit, de manière solennelle : « Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance… Et Dieu créa l’homme à son image ; il le créa à l’image de Dieu ; il les créa mâle et femelle » (Genèse 1. 26-27). « L’Éternel Dieu forma l’homme, poussière du sol, et souffla dans ses narines une respiration de vie, et l’homme devint une âme vivante » (Genèse 2. 7). Dieu a créé l’homme, le seul être vivant composé d’une partie matérielle (corps) et d’une partie immatérielle (âme et esprit). De plus, contrairement aux autres êtres créés, l’homme était le seul qui ait reçu le souffle de Dieu dans ses narines : en conséquence, il était conscient de l’existence de son Créateur, il avait la possibilité d’être en relation avec Lui, il pouvait communiquer avec Lui, il entendait la voix de son Créateur, il comprenait Sa volonté, il n’était pas assujetti à la mort, il était doté de personnalité, doué de raison et de volonté autonome… Ainsi, l’homme était vraiment différent des autres êtres que Dieu venait de créer.

 

Créé à l’image de Dieu et selon Sa ressemblance, l’homme avait été placé dans une position de domination, nettement au-dessus des autres créatures. De plus, l’homme reçut de Dieu des capacités particulières, notamment l’intelligence. À ce propos, il est écrit : « L’Éternel Dieu forma de la terre tous les animaux des champs et tous les oiseaux des cieux, et les fit venir vers l’homme pour voir comment il les nommerait ; et tout nom que l’homme donnait à un être vivant fut son nom. L’homme donna des noms à tout le bétail, et aux oiseaux des cieux, et à toutes les bêtes des champs » (Genèse 2. 19-20). L’homme avait une intelligence particulière, il était manifestement le couronnement de la création.

 

Adam, le premier Homme, était le représentant de Dieu sur la terre. Mais pour Adam, Dieu « ne trouva pas d’aide qui lui correspondît. Et l’Éternel Dieu fit tomber un profond sommeil sur l’homme, et il dormit ; et il prit une de ses côtes, et il en ferma la place avec de la chair. Et l’Éternel Dieu forma une femme de la côte qu’il avait prise de l’homme, et l’amena vers l’homme. Et l’homme dit : Cette fois, celle-ci est os de mes os et chair de ma chair ; celle-ci sera appelée femme (Isha), parce qu’elle a été prise de l’homme (Ish) » (Genèse 2. 20-23). Ainsi fut créée la première femme, tirée du corps d’Adam (os de ses os et chair de sa chair), le complément de l’homme, l’aide qui lui corresponde. Adam « appela sa femme du nom d’Ève, parce qu’elle était la mère de tous les vivants » (Genèse 3. 20).

 

Adam et Ève ont été créés conformément à la pensée de Dieu, ayant une nature sans inclination au péché, ne connaissant ni le bien ni le mal. Ils étaient tous les deux innocents : tel était leur état, l’état d’innocence.

 

Dieu voulait que l’homme, sa créature exceptionnelle, soit heureux. « L’Éternel Dieu planta un jardin en Éden, du côté de l’orient… Et l’Éternel Dieu prit l’homme et le plaça dans le jardin d’Éden pour le cultiver et pour le garder » (Genèse 2. 8, 15). Dans le jardin d’Éden, Adam et Ève, innocents, étaient proches de Dieu, dépendaient de Lui, étaient sensibles à Sa présence. Ils étaient heureux, heureux d’être avec Dieu, en paix, en harmonie, en communion avec Dieu. Adam et Ève vivaient dans le bonheur - c’était ce que Dieu avait voulu pour eux.

Aussi « Dieu vit tout ce qu’il avait fait, et voici, cela était très bon » (Genèse 1. 31).

 

Suivant l’ordre que Dieu avait conçu, il fallait un Chef. Ainsi,

 

•         créé à l’image de Dieu, l’homme était appelé à représenter Dieu sur la terre. De ce fait, il reçut la souveraineté pour dominer sur toute l’œuvre de la création : il en était le chef. « Dieu leur dit : Fructifiez, et multipliez, et remplissez la terre et assujettissez-la ; et dominez sur les poissons de la mer, et sur les oiseaux des cieux, et sur tout être vivant qui se meut sur la terre » (Genèse 1. 28). Le Psaume 8 présente une belle description de l’homme dominant sur les œuvres de Dieu : « Quand je regarde les cieux, l’ouvrage de tes doigts, la lune et les étoiles que tu as disposées : Qu’est-ce que l’homme, que tu te souviennes de lui, et le fils de l’homme, que tu le visites ? Tu l’as fait de peu inférieur aux anges, et tu l’as couronné de gloire et d’honneur ; tu l’as fait dominer sur les œuvres de tes mains ; tu as mis toutes choses sous ses pieds : Les brebis et les bœufs, tous ensemble, et aussi les bêtes des champs, l’oiseau des cieux, et les poissons de la mer, ce qui passe par les sentiers des mers » (3-8) ;

 

•         créé à la ressemblance de Dieu —une ressemblance essentiellement morale—, Adam avait quelques points communs avec Dieu. De ce fait, il pouvait communiquer avec Dieu, il était appelé à agir (même faiblement) comme Dieu : savoir gérer la terre avec sagesse, vérité, droiture, fidélité… (quelques-unes des qualités qui caractérisent Dieu).

 

Étant un être créé —bien qu’étant le représentant de Dieu sur la terre—, l’homme était avant tout appelé à obéir à Dieu. L’obéissance : c’est ce que Dieu attendait de l’homme. En plus, l’homme était appelé à manifester quelques traits de caractère de Dieu (tels l’amour, la bonté…) ; autrement dit, l’homme avait à être parfait dans ses voies :

o   sa vie devait dépendre de Dieu,

o   sa conduite devait être dictée par les pensées de Dieu.

Il fallait donc que Dieu soit vu dans la vie d’Adam.

 

Pourquoi Dieu a-t-Il créé le monde et l’homme ?

• Dieu voulait se faire connaître à des créatures créées à son image, selon sa ressemblance : des créatures intelligentes. Il voulait se faire connaître dans tout ce qu’Il EST, notamment lumière, justice, sainteté, amour… Il voulait être proche de sa créature, au point même d’habiter un jour avec elle, comme cela est rapporté dans le livre de l’Apocalypse : « Voici, l’habitation de Dieu est avec les hommes, et il habitera avec eux ; ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux, leur Dieu » (21. 3). Le monde a donc été créé parce que Dieu voulait disposer d’un lieu autre que le ciel, où pourrait s’accomplir cette intention : habiter avec les hommes.

 

• Mais la création du monde avait aussi pour but :

o   que le Dieu suprême, l’Éternel, le Dieu invisible, manifeste à tous les hommes sa gloire, sa majesté, sa puissance : « Les cieux racontent la gloire de Dieu, et l’étendue annonce l’ouvrage de ses mains » (Psaume 19. 1) ;

 

o   que les hommes, face à l’étendue de l’univers, à la beauté, à l’harmonie et à l’ordre qui s’y trouvent, s’émerveillent devant la majesté et la grandeur de Dieu, le louent et lui donnent gloire : « Rois de la terre et tous les peuples, princes et tous les juges de la terre ; jeunes hommes et les vierges aussi ; [vous], vieillards, avec les jeunes gens : Qu’ils louent le nom de l’Éternel ! car son nom seul est haut élevé ; sa majesté est au-dessus de la terre et des cieux » (Psaume 148. 11-13).

 

• En créant le monde, Dieu avait par-dessus tout un but encore plus élevé : c’est là, sur la terre, que son Fils prendrait une forme d’homme. Dieu voulait que Celui-ci, « image du Dieu invisible » (Colossiens 1. 15), soit glorifié sur la terre et ait une Épouse. Ainsi donc, « le monde et ceux qui l’habitent » (Psaume 24. 1) ont été créés pour le Fils de Dieu. Aussi lisons-nous : « C’est par lui (le Fils de Dieu) que tout a été créé  : ce qui est dans les cieux et ce qui est sur la terre, le visible et l’invisible, soit trônes, ou seigneuries, ou pouvoirs, ou autorités ; tout a été créé par lui et pour lui, et lui est avant tout, et tout subsiste par lui » (Colossiens 1. 16-17).

 

Le plan de Dieu est en marche :

o   Dieu crée l’homme, Adam, et l’établit comme son représentant, à la tête de la création terrestre ;

o   Dieu se fait connaître à Adam et lui donne une aide qui lui corresponde, Ève sa femme ;

o   Adam et Ève vivent en harmonie avec Dieu, dans le bonheur, en paix sur la terre…

 

Mais Adam et Ève vont-ils honorer ou trahir cette relation privilégiée avec Dieu ? Vont-ils dépendre de Dieu en tout temps ? Vont-ils avoir confiance en Dieu, demeurer dans Son amour, obéir à tout ce que Dieu dit ?

 

1.2        ÉPREUVE

« L’Éternel Dieu commanda à l’homme, disant : Tu mangeras librement de tout arbre du jardin ; mais de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, tu n’en mangeras pas ; car, au jour où tu en mangeras, tu mourras certainement » (Genèse 2. 16-17).

 

Satan, l’ennemi de Dieu, entra dans le jardin, s’approcha d’Ève et la tenta par ces mots : « Quoi, Dieu a dit : Vous ne mangerez pas de tout arbre du jardin ?... Vous ne mourrez point certainement ; car Dieu sait qu’au jour où vous en mangerez vos yeux seront ouverts, et vous serez comme Dieu, connaissant le bien et le mal » (Genèse 3. 1, 4-5).

•         En disant : « Quoi, Dieu a dit : Vous ne mangerez pas de tout arbre du jardin ? », l’objectif de Satan était de semer le doute et d’ébranler la confiance d’Ève quant à la parole que Dieu avait clairement dite à l’homme : « Tu mangeras librement de tout arbre du jardin » ;

•         En disant : « Vous ne mourrez point certainement », Satan accusait Dieu de mensonge, puisque Dieu avait clairement dit à l’homme : « Au jour où tu en mangeras, tu mourras certainement » ;

•         Enfin, en disant : « Dieu sait qu’au jour où vous en mangerez vos yeux seront ouverts, vous serez comme Dieu, connaissant le bien et le mal », Satan disait une vérité partielle : « Vos yeux seront ouverts », et aussi un mensonge doublé de flatterie : « Vous serez comme Dieu ».

 

Ainsi, en tentant Adam et Ève, Satan avait pour objectif de calomnier Dieu (comme si Dieu était menteur), de nier ce qu’Il avait dit (comme si ce que Dieu avait dit à Adam était faux). Satan voulait ainsi faire en sorte qu’Adam et Ève ne se soumettent pas à la parole que Dieu avait dite ; il voulait qu’ils se détournent de Dieu pour vivre sans Dieu dans le monde, ceci afin qu’ils ignorent Dieu et Sa volonté. En somme, Satan voulait qu’Adam et Ève désobéissent et pèchent contre Dieu : il voulait les perdre.

 

1.3        CHUTE D’ADAM ET ÈVE

En écoutant les mauvais conseils de Satan, et en se laissant tenter par l’argument pernicieux : « Vous serez comme Dieu », Adam et Ève n’ont pas tenu compte du Créateur et de son commandement : ils ont douté, perdu confiance en Dieu, abandonné leur place de créature (appelée à obéir). Ils ont désobéi, offensant ainsi Dieu. Ils ont péché contre Dieu et ont ainsi introduit le mal dans une création sortie parfaite des mains du Créateur. C’est ce péché, le premier, celui d’Adam et Ève, qu’on appelle le péché originel.

 

1.4        CONSÉQUENCES TRAGIQUES

Adam et Ève connaissaient désormais le bien et le mal. Avec cette connaissance, ils n’étaient plus innocents, ils étaient devenus conscients, conscients de la valeur morale de leurs actes : c’était leur nouvel état, l’état de conscience. Cette conscience les conduisit à avoir peur de Dieu ; aussi ils se cachèrent : « L’homme et sa femme se cachèrent de devant l’Éternel Dieu » (Genèse 3. 8).

 

La désobéissance d’Adam et Ève fut un grand mal :

 

•         La nature même de l’homme, autrefois pure et sans tache, fut atteinte par le péché : elle changea et devint pervertie et ennemie de Dieu ;

 

•         Adam et Ève, qui auparavant étaient innocents, libres et heureux, devinrent pécheurs, soumis à une incapacité à faire le bien et à une volonté irrépressible de faire le mal ; autrement dit, ils étaient incapables de résister au mal ;

 

•         L’état de mort spirituelle apparut, avec pour fin inévitable, la mort physique : « Tu es poussière et tu retourneras à la poussière » (Genèse 3. 19) ;

 

•         Adam, créé pour être le chef qui domine la terre entière, perdit sa souveraineté ;

 

•         Enfin, l’introduction du péché dans le monde avait déshonoré Dieu le Créateur et sa sainteté allait exiger la purification de la souillure du péché.

 

En résumé, la chute de l’homme a été le manque de confiance en Dieu, provenant de la suggestion trompeuse de Satan, qui prétendait que Dieu avait refusé ce qui pouvait rendre l’homme pareil à Lui. Une fois la confiance en Dieu perdue, Adam a cherché à se rendre heureux en faisant sa volonté propre : il a péché. Plus grave encore, le péché, qui avait atteint la nature même d’Adam, allait se transmettre à sa descendance, la race humaine tout entière.

 

1.5        LA DESCENDANCE D’ADAM ATTEINTE PAR LE PÉCHÉ, LE MAL INCURABLE

Tous les humains sont issus d’Adam, le premier homme, le chef de la race humaine. Adam a transmis le péché à sa descendance, et cette descendance hérite d’une nature atteinte par le péché, la nature pécheresse. En effet, cette nature pécheresse se transmet à chacun de nous, à la naissance, comme l’explique la Bible : « Par un seul homme (Adam) le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et ... ainsi la mort a passé (s’est transmise) à tous les hommes, en ce que tous ont péché » (Romains 5. 12).

 

Ainsi, à cause du péché d’Adam, le péché originel, tous les humains naissent avec une nature pécheresse. En plus de cela, toute la race humaine hérite de deux choses :

 

•         une conscience (plus ou moins juste) de ce qui est bien et de ce qui est mal ;

 

•         une orientation vers le mal qui rend les humains incapables de « rejeter le mal et choisir le bien » (Ésaïe 7. 15) : tel est le mécanisme inexorable du péché.

 

Le péché s’est enraciné en chacun d’entre nous, et est devenu partie intégrante de notre nature humaine, au point que nous sommes devenus incapables de faire ce qui plaît à Dieu. C’est ce que veut dire l’apôtre Paul, lorsqu’il écrit en Romains 7. 17 : « Le péché ... habite en moi ». Le terme « habite » peut étonner ; mais il souligne que le péché a élu domicile en moi, j’en suis en quelque sorte la maison, je l’abrite et le loge, comme une maison loge ses habitants. Je ne peux pas m’en défaire. Faisant partie de la descendance d’Adam, je suis pécheur, pécheur par nature : en conséquence, je ne vis pas sous la dépendance de Dieu, et ma conduite est dictée par les désirs de ma nature corrompue par le péché.

 

Voilà comment Adam, en désobéissant, a entraîné l’humanité entière dans le péché. Désormais, tous les hommes, sans exception, sont déclarés pécheurs, pécheurs par nature : tel est, devant Dieu, l’état réel de tout être humain.

 

L’état de l’homme manifesté par l’expérience

Après Adam, Dieu a laissé l’homme mortel continuer à vivre sa vie naturelle sur la terre. Mais les conséquences de l’état de pécheur se sont vite manifestées.

 

Il y a d’abord eu Caïn, qui est devenu meurtrier et a vécu sans tenir compte de Dieu. Ensuite, le péché s’est développé au point que « la méchanceté de l’homme était grande sur la terre, et que toute l’imagination des pensées de son cœur n’était que méchanceté en tout temps » (Genèse 6. 5). La race humaine a alors été détruite par un déluge d’eau ; seuls Noé et sa famille ont été préservés : « Huit personnes furent sauvées à travers l’eau » (1 Pierre 3. 20).

 

Après le déluge, le développement mauvais de l’homme s’est accentué, jusqu’à l’apparition de l’idolâtrie : dès lors, les hommes « ont servi d’autres dieux » (Josué 24. 2), des faux dieux qui ont pris dans les cœurs la place du seul vrai Dieu.

 

Dieu a alors séparé un homme, Abraham, qui l’a écouté et lui a obéi. Dieu l’a conduit dans le pays de Canaan. Par sa descendance, Dieu a mis à part le peuple d’Israël, afin qu’il devienne pour Lui un peuple qui L’adore, une nation sainte : « Vous m’appartiendrez en propre d’entre tous les peuples ; car toute la terre est à moi ; et vous me serez un royaume de sacrificateurs, et une nation sainte » (Exode 19. 5-6).

 

Mais après une longue histoire, ce peuple n’a pas été « la nation sainte » à laquelle Dieu l’avait appelé ; au contraire, le peuple d’Israël a continué à montrer sa méchanceté, jusqu’au moment où il a crucifié Jésus, le Fils de Dieu. Ainsi, l’expérience a confirmé que le cœur de l’homme est mauvais par-dessus tout.

 

1.6        LA RACE HUMAINE TOUT ENTIÈRE EST COUPABLE : ELLE VA AU-DEVANT DU JUGEMENT DE DIEU ET DE LA PERDITION ETERNELLE

Étant de la descendance d’Adam, tous les hommes, sans exception, ont le péché en eux : ils sont pécheurs par nature. David confirme cette triste réalité, lorsqu’il déclare : « Voici, j’ai été enfanté dans l’iniquité, et dans le péché ma mère m’a conçu » (Psaume 51. 5).

 

Ainsi, non seulement les hommes sont nés dans le péché et ont en eux le péché, mais plus grave encore, ils pèchent et s’y habituent, de sorte que leur cœur s’endurcit et leur conscience s’endort : « Ils ont l’intelligence obscurcie, ils sont étrangers à la vie de Dieu, à cause de l’ignorance qui est en eux, à cause de l’endurcissement de leur cœur ; [ils ont] rejeté tout sens moral, ils se sont livrés à la débauche, pour pratiquer avidement toute impureté » (Éphésiens 4. 18-19).

 

N’ayant pas la vie de Dieu en eux, les hommes sont morts spirituellement 

 

o   Ils n’ont pas de rapport avec Dieu ;

 

o   Ils sont sous la domination de Satan ;

 

o   Ils sont esclaves du péché : « insensés, désobéissants, égarés, asservis à diverses convoitises et voluptés, vivant dans la méchanceté et la jalousie, détestables, (se) haïssant l’un l’autre » (Tite 3. 3) ;

 

o   Ils se souillent en vivant délibérément dans le péché ;

 

o   Ils se rendent ainsi coupables aux yeux de Dieu ;

 

o   Ils sont condamnés à cause du péché, car Dieu est juste, et sa justice condamne le coupable.

 

Les hommes vont inévitablement au-devant du jugement de Dieu : l’enfer, le feu éternel

Dieu ne peut pas admettre des pécheurs dans sa présence, au ciel, à cause de sa nature sainte et pure. Il ne le peut pas, parce que :

 

o   « Dieu est lumière et il n’y a en lui aucunes ténèbres » (1 Jean 1. 5) ;

 

o   Dieu a « les yeux trop purs pour voir le mal » (Habakuk 1. 13).

 

Comme les hommes ont le péché en eux et qu’ils commettent des péchés, ils sont coupables aux yeux du Créateur de l’être humain, le Dieu Tout-puissant. En conséquence, ils vont inévitablement au-devant du jugement de Dieu, selon qu’il est écrit : « Il est réservé aux hommes de mourir une fois – et après cela le jugement » (Hébreux 9. 27).

 

Or, qui pourra tenir devant la justice divine, quand l’Écriture elle-même démontre que tous les hommes sont « sous l’emprise du péché, comme il est écrit : Il n’y a pas de juste, non pas même un seul… Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu » (Romains 3. 9-10, 23) ? Qui pourra échapper au châtiment que Dieu réserve au coupable ?

Personne !

 

Impasse ? …

Dieu n’est jamais pris au dépourvu ! Il est grand et omniscient, c’est-à-dire qu’Il détient toute connaissance. Afin que les humains échappent au jugement et à la perdition éternelle, Dieu avait en réserve un plan encore plus grand, le plan du salut de l’âme : ainsi, sa sainteté, sa grâce, son amour, … allaient être révélés aux hommes. Jusqu’ici, Dieu avait montré à l’homme sa puissance éternelle, sa divinité, sa bonté, mais maintenant, d’une autre manière, Il allait établir des relations d’amour avec les hommes et retrouver la proximité avec l’homme pécheur.

 

Et pour que sa créature ne soit pas perdue à jamais, Il allait la sauver, sans pour autant renoncer à sa justice et à sa sainteté — la justice et la sainteté étant des caractères essentiels de la nature même de Dieu.

Comment Dieu va-t-il alors s’y prendre pour sauver sa créature perdue ?

 

 

2         LE PLAN DE DIEU POUR SAUVER LES HOMMES DU FEU ÉTERNEL, L’ENFER

« Notre Dieu sauveur… veut que tous les hommes soient sauvés et viennent à la connaissance de la vérité » (1 Timothée 2. 3-4).

 

2.1        UN MÉDIATEUR

Dieu est bon : Il n’a jamais voulu qu’une seule de ses créatures souffre éternellement et aille en enfer « dans le feu qui ne s’éteint pas » (Marc 9. 44). Dieu a donc conçu un plan qui prévoit un médiateur, c’est-à-dire quelqu’un qui puisse rétablir le lien rompu entre Dieu et l’homme, et qui propose aussi le moyen de réconcilier l’homme avec Dieu : quelqu’un qui serait dans la position de dire à Dieu, quand les hommes seraient allés jusqu’au bout du mal et du péché : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font » (Luc 23. 34).

 

Pour répondre au besoin de salut de l’homme, il fallait un médiateur qui soit d’abord approuvé de Dieu, un médiateur qui soit notre substitut, qui prenne sur lui le châtiment que Dieu réserve au coupable. Le médiateur devait mourir à notre place, car la justice de Dieu réclame que le coupable soit puni de mort. Le médiateur devait se donner « lui-même en rançon pour tous » (1 Timothée 2. 6).

 

Mais quel homme pouvait faire cela, quand il est écrit qu’un « homme ne pourra en aucune manière racheter son frère, ni donner à Dieu sa rançon, car précieux est le rachat de leur âme et il faut qu’il y renonce à jamais » (Psaume 49. 7-8) ?

 

Qui pouvait être ce médiateur ?

Qui pouvait prendre sur lui le châtiment que méritent les fautes, afin que les hommes échappent au jugement de Dieu ? Qui pouvait vivre parmi les hommes comme étant « l’image du Dieu invisible » (Colossiens 1. 15) ? Qui pouvait montrer l’infinie bonté de Dieu, son amour, sa compassion pour nos détresses, son désir de nous guérir du péché ? Qui pouvait glorifier Dieu sur la terre, en réglant une fois pour toutes la question du péché et en lavant des pécheurs de leurs péchés ? Qui pouvait se tenir devant Dieu pour plaider en notre faveur — n’ayant rien à confesser quant à lui-même ? Qui pouvait proposer de payer le prix et de porter le jugement, en confessant les péchés des humains comme étant les siens ?

En somme, qui pouvait faire en sorte que l’homme puisse se tenir à nouveau devant Dieu ?

 

Selon qu’il est écrit, Adam, « le premier homme est tiré de la terre —poussière—, le second homme est venu du ciel » (1 Corinthiens 15. 47). Seul ce second homme pouvait être « le médiateur entre Dieu et les hommes » (1 Timothée 2. 5). Venu du ciel, il allait recommencer l’histoire du premier homme, Adam, de manière à satisfaire Dieu.

Dieu a donc envoyé Son Fils pour devenir un homme, en vue de chercher et sauver sa créature perdue. Et le « médiateur entre Dieu et les hommes », Jésus, est effectivement venu apporter « la grâce et la vérité » (Jean 1. 14, 17) : la grâce du Dieu amour et la vérité du Dieu lumière.

 

2.2        À PROPOS DE DIEU

DIEU EST UN : « L’Éternel, notre Dieu, est un seul Éternel » (Deutéronome 6. 4), mais ce Dieu unique se révèle lui-même en TROIS PERSONNES DISTINCTES ET INSÉPARABLES : LE PÈRE, LE FILS, LE SAINT ESPRIT ; c’est ce qui est appelé, par commodité, « la tri-unité », ou « la trinité ».

Cette révélation de Dieu — Père, Fils et Saint Esprit — a été manifeste lors du baptême de Jésus : « Après avoir été baptisé, Jésus remonta aussitôt de l’eau. Et voici, les cieux lui furent ouverts, et il vit l’Esprit de Dieu descendre comme une colombe, et venir sur lui. Et voici une voix qui venait des cieux : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai trouvé mon plaisir » (Matthieu 3. 16-17).

 

Ainsi, Dieu le Père décida d’envoyer Dieu le Fils aux hommes — Dieu le Fils qui est éternel, qui est égal au Père, qui a toujours existé en tant que Dieu ! En son temps, par l’Esprit, Dieu le Fils avait dit : « Maintenant, le Seigneur, l’Éternel, m’a envoyé avec son Esprit » (Ésaïe 48. 16). Le moment venu, Dieu le Fils devait sortir d’auprès de Dieu (Jean 16. 28), s’incarner — c’est-à-dire revêtir un corps d’homme — pour prendre en main la cause de l’humanité perdue et la sauver des peines éternelles. Mais pour venir sur la terre et accomplir le plan d’amour, l’Homme-Dieu devait être accueilli par un peuple…

 

2.3        ISRAËL, le peuple que Dieu a mis à part pour recevoir le Fils de Dieu, le Médiateur, le Sauveur du monde

Dans l’Antiquité biblique, Dieu a d’abord mis à part Abraham et sa descendance à part de la masse des gens idolâtres. Puis Il a choisi un peuple, Israël — au début un peuple très petit, sans puissance, mais dont l’ancêtre, Abraham, avait fidèlement suivi Dieu. À ce peuple hébreu (les Juifs), Dieu a promis d’instaurer par lui, un jour, un royaume de justice et de paix : « Abraham doit certainement devenir une nation grande et forte, et en lui seront bénies toutes les nations de la terre » (Genèse 18. 18).

 

Dieu avait ainsi en vue le bien de toute l’humanité, en choisissant un peuple pour préparer un royaume de bénédiction. Ce royaume devait être établi par un envoyé de Dieu, appelé le « Messie » (ou, en grec, le « Christ », c’est-à-dire l’Oint, Celui qui est choisi par Dieu), un homme préparé depuis toujours pour ôter le péché du monde et rétablir les droits de Dieu sur la terre, puisque la terre, corrompue par le péché, était passée sous la domination de Satan. Il allait à la fois régner et rétablir la paix, la paix entre l’homme et Dieu, d’une part, et la paix entre tous les hommes, d’autre part : « Un enfant nous est né, un fils nous a été donné, et le gouvernement sera sur son épaule ; et on appellera son nom : Merveilleux, Conseiller, Dieu fort, Père du siècle, Prince de paix. À l’accroissement de [son] empire, et à la paix, il n’y aura pas de fin, sur le trône de David et dans son royaume, pour l’établir et le soutenir en jugement et en justice, dès maintenant et à toujours » (Ésaïe 9. 6-7).

 

Il était dit à Israël, à qui Dieu allait envoyer le Messie : « Ainsi dit l’Éternel, ton rédempteur, le Saint d’Israël : Moi, je suis l’Éternel, ton Dieu, qui t’enseigne pour ton profit, qui te dirige dans le chemin [par lequel] tu dois marcher » (Ésaïe 48. 17).

 

Mais, Israël allait-il écouter Dieu, allait-il recevoir son Messie, le salut de Dieu, afin de permettre l’établissement du Royaume de Dieu sur la terre ?

 

2.4        LE FILS DE DIEU DANS LE MONDE

2.4.1        Sa naissance miraculeuse était annoncée par les prophètes

« Le Seigneur, lui, vous donnera un signe : Voici, la vierge concevra et elle enfantera un fils, et l’appellera du nom d’Emmanuel » (Ésaïe 7. 14). À Marie, une jeune vierge qui avait trouvé grâce auprès de Dieu, l’ange dit : « Voici, tu concevras dans ton ventre, tu enfanteras un fils et tu l’appelleras du nom de Jésus. Il sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; il régnera sur la maison de Jacob à toujours, et il n’y aura pas de fin à son royaume. Marie dit à l’ange : Comment cela arrivera-t-il, puisque je ne connais pas d’homme ? L’ange lui répondit : L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre ; c’est pourquoi celui qui naîtra, saint, sera appelé Fils de Dieu » (Luc 1. 31-35). Après sa naissance, Siméon l’a vu, « il le reçut dans ses bras, bénit Dieu et dit : Maintenant, Seigneur, tu laisses aller ton esclave en paix, selon ta parole ; car mes yeux ont vu ton salut, que tu as préparé devant tous les peuples : lumière pour la révélation des nations, et gloire de ton peuple Israël » (Luc 2. 28-32).

 

2.4.2        Son lieu de naissance aussi était prédit

« Et toi, Bethléhem Éphrata, bien que tu sois petite entre les milliers de Juda, de toi sortira pour moi celui qui doit dominer en Israël, et duquel les origines ont été d’ancienneté, dès les jours d’éternité » (Michée 5. 2). Bien que ses origines soient d’éternité, le Fils de Dieu —Emmanuel, nom qui signifie « Dieu avec nous » — était un homme comme nous, à part le péché : il était un Homme animé de l’Esprit Saint, et il était en même temps Dieu.

 

2.4.3        Le nom qu’il allait porter en tant qu’homme a été révélé

« Tu l’appelleras du nom de Jésus, car c’est lui qui sauvera son peuple de leurs péchés » (Matthieu 1.  21). Jésus signifie : « Dieu-Sauveur ».

 

2.4.4        Le but de sa venue était révélé

« En entrant dans le monde, il dit (à Dieu) : Tu n’as pas voulu de sacrifice ni d’offrande, mais tu m’as formé un corps. Tu n’as pas pris plaisir aux holocaustes ni aux sacrifices pour le péché ; alors j’ai dit : Voici, je viens — il est écrit de moi dans le rouleau du livre — pour faire, ô Dieu, ta volonté » (Hébreux 10. 5-8).

 

En lisant les évangiles, et notamment la prière sacerdotale de Jésus, en Jean 17, on voit que cette volonté consistait à :

o   donner aux hommes un moyen de salut, c’est-à-dire un Sauveur ;

o   révéler Dieu comme Père ;

o   révéler la gloire de Dieu aux hommes, car cette gloire avait été ternie à cause d’Adam, qui avait introduit le péché dans le monde ;

o   rendre témoignage pour Dieu dans ce monde ;

o   faire connaître Dieu aux hommes, car suite au péché, les hommes s’étaient détournés de Dieu pour se tourner vers les idoles et vers le diable ;

o   transmettre aux hommes la Parole de Dieu, afin qu’ils acceptent et reconnaissent que Jésus est sorti d’auprès de Dieu, qu’il est le Fils de Dieu, qu’il est le Christ, l’envoyé de Dieu, le Sauveur du monde, le chemin qui mène à Dieu et celui qui nous ouvre la porte du ciel, du paradis.

 

En résumé, le Fils de Dieu est venu dans le monde afin d’accorder la vie éternelle à tous ceux qui croient en lui, « et la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ » (Jean 17. 3).

 

2.5        LE MINISTÈRE DE JÉSUS, LE CHRIST

Jésus, l’Homme-Dieu, est effectivement venu sur la terre. Sur le plan spirituel, il a trouvé les hommes dans une condition déplorable : éloignés de Dieu, incapables d’entendre Sa voix et de discerner Sa présence ; il a trouvé les hommes sous l’emprise du péché, sous la domination et la puissance de Satan.

 

Cependant, malgré ce triste constat, l’Homme-Dieu devait accomplir sa mission :

•         Envers le peuple juif, à qui était promis un royaume terrestre : il le leur annonça en ces termes : « L’Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu’il m’a oint pour annoncer de bonnes nouvelles aux pauvres ; il m’a envoyé pour proclamer aux captifs la délivrance et aux aveugles le recouvrement de la vue ; pour renvoyer libres ceux qui sont opprimés, pour proclamer l’an agréable du Seigneur » (Luc 4. 18-19). Le Seigneur Jésus parlait ainsi de l’établissement du royaume de Dieu sur la terre ; mais ce royaume ne pouvait s’établir que si Israël se repentait et le reconnaissait, lui, comme le Messie, le Fils du Dieu vivant, le roi d’Israël.

•         Envers le reste du monde : il leur disait : « Le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu » (Luc 19. 10).

 

Le Christ prêchait l’Évangile, c’est-à-dire la bonne nouvelle de la paix qui annonce que Dieu est présent, en grâce, pour sauver l’homme perdu. L’Homme-Dieu était venu dans le monde pour détruire les œuvres du diable, pour délivrer les hommes de la culpabilité du péché et les épargner du châtiment qui en découle. Aussi disait-il : « Allons ailleurs dans les bourgs voisins, afin que j’y prêche aussi ; car c’est pour cela que je suis venu » (Marc 1. 38). « Jésus… de Nazareth, …Dieu l’a oint de l’Esprit Saint et de puissance, lui… a passé de lieu en lieu, faisant du bien et guérissant tous ceux que le diable avait asservis à sa puissance, car Dieu était avec lui » (Actes 10. 38-39).

 

L’Homme-Dieu prêchait la repentance, car l’Évangile commence toujours par la nécessité de la repentance. Se repentir ne consiste pas seulement à regretter d’avoir péché, à reconnaître qu’on a fait le mal comme un voleur pris sur le fait et qui avoue. Se repentir, c’est comprendre qu’on a d’abord offensé Dieu, c’est regretter profondément d’avoir péché et le regretter avec une vraie tristesse, c’est réaliser la nécessité d’être pardonné, c’est désirer vivement renoncer au mal, c’est chercher à obtenir le pardon de Dieu. Sans la repentance, les hommes vont au-devant du jugement de Dieu. C’est pourquoi le Seigneur Jésus insistait toujours sur la nécessité de la repentance. Aujourd’hui encore, Dieu ordonne aux hommes de se repentir : « Dieu… ayant passé par-dessus les temps de l’ignorance, ordonne maintenant aux hommes que tous, en tous lieux, ils se repentent » (Actes 17. 30).

 

Dans son service, le Fils de Dieu était entièrement consacré à Dieu, son Père. Aussi pouvait-il dire : « Je fais toujours les choses qui plaisent à mon Père » (Jean 8. 29). Et le Père a déclaré, du haut du ciel : « Celui-ci est mon fils bien-aimé, en qui j’ai trouvé mon plaisir » (Matthieu 17. 5).

 

L’Homme-Dieu a mené à bien la mission que Dieu lui avait confiée, et il a déclaré dans sa prière à son Père : « Moi je t’ai glorifié sur la terre, j’ai achevé l’œuvre que tu m’as donnée à faire » (Jean 17. 4). Ainsi, le Fils de Dieu est venu dans le monde, parmi le peuple d’Israël, le peuple que Dieu avait mis à part pour accueillir et recevoir le Christ, le Messie-Sauveur.

 

2.6        ISRAËL N’A RECONNU JÉSUS NI COMME LE FILS DE DIEU, NI COMME SON MESSIE, NI COMME SON ROI

Jésus « vint chez lui, et les siens ne l’ont pas reçu » (Jean 1. 11). Suprême aboutissement de ce rejet, les chefs religieux juifs ont déclaré : « Nous ne voulons pas que celui-ci règne sur nous » (Luc 19. 14), et ils ont condamné Jésus à mort, en disant : « Nous avons une Loi, et selon notre Loi, il doit mourir, car il s’est fait Fils de Dieu » (Jean 19. 7).

En plus des chefs religieux, le peuple d’Israël dans son ensemble voulait la mort du Christ. Cette réalité est explicitement décrite dans le récit suivant : « Les principaux sacrificateurs et les anciens persuadèrent les foules de demander Barabbas et de faire périr Jésus. Reprenant la parole, le gouverneur leur dit : Lequel des deux voulez-vous que je vous relâche ? Ils dirent : Barabbas ! Pilate leur dit : Que ferai-je donc de Jésus, qui est appelé Christ ? Ils disent tous : Qu’il soit crucifié ! Le gouverneur reprit : Mais quel mal a-t-il fait ? Et ils se mirent à crier encore plus fort : Qu’il soit crucifié ! Voyant qu’il ne gagnait rien, mais plutôt que cela tournait à l’émeute, Pilate prit de l’eau et se lava les mains devant la foule, en disant : Je suis innocent du sang de ce juste. À vous de voir ! Tout le peuple répondit : Que son sang soit sur nous et sur nos enfants ! » (Matthieu 27. 20- 25).

Ainsi donc, c’est la société tout entière — Juifs et non-Juifs, chefs religieux et chefs politiques, les soldats romains et la foule — qui a rejeté et crucifié le Christ : « Ils le crucifièrent, et deux autres avec lui, un de chaque côté, et Jésus au milieu » (Jean 19. 18).

2.6.1        Pourquoi Israël n’a-t-il pas reconnu son Messie ?

La cause principale a été le refus de reconnaître un Messie venu dans l’abaissement, l’humilité, la pauvreté ; un Messie qui parle de péché, de repentance, de justice, de jugement, de nouvelle naissance ; un Messie qui obéit à Dieu et Lui donne toute la gloire ; … en somme, un Messie qui n’attire pas et dont la compagnie n’est pas désirée. Le prophète Ésaïe avait annoncé ce que serait la défiance, voire l’indifférence du peuple, à l’égard du Messie. Ainsi, parlant de lui, il dit : « Il n’a ni forme, ni éclat ; quand nous le voyons, il n’y a point d’apparence en lui pour nous le faire désirer. Il est méprisé et délaissé des hommes, homme de douleurs, et sachant ce que c’est que la langueur, et comme quelqu’un de qui on cache sa face ; il est méprisé, et nous n’avons eu pour lui aucune estime » (Ésaïe 53. 2-3).

 

Les Juifs étaient dans un mauvais état spirituel : ils ne voulaient pas reconnaître leurs péchés et refusaient de se repentir. Ils voulaient un Messie qui les délivre de leurs oppresseurs, les Romains qui occupaient alors la Palestine. Mais pour le reste, ils étaient satisfaits et fiers de leur religion, de leur temple et de ses rituels. Les Juifs n’estimaient donc pas devoir se repentir. C’est pourquoi, tout en admirant les miracles, ils ont rejeté d’abord le message de Jésus — à cause des appels pressants à la repentance —, puis sa Personne même.

 

2.7        JÉSUS EST MORT, JÉSUS EST RESSUSCITÉ

Jésus l’avait annoncé lui-même à ses disciples : « Il faut que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté des anciens, des principaux sacrificateurs et des scribes, qu’il soit mis à mort et qu’il ressuscite après trois jours » (Marc 8. 31). Jésus a accepté volontairement la mort, ayant aussi le pouvoir de reprendre sa vie : « Moi je laisse ma vie afin que je la reprenne. Personne ne me l’ôte… J’ai le pouvoir de la laisser, et j’ai le pouvoir de la reprendre » (Jean 10. 17-18).

 

Sur la croix, Jésus a confessé à Dieu nos péchés comme étant les siens : « Mes iniquités m’ont atteint, et je ne puis les regarder ; elles sont plus nombreuses que les cheveux de ma tête » (Psaumes 40. 12). Jésus a pris sur lui le jugement que méritaient nos péchés : « Le châtiment qui nous apporte la paix a été sur lui (sur Jésus crucifié), et l’Éternel a fait tomber sur lui l’iniquité de nous tous » (Ésaïe 53. 5-6).

 

Après avoir dit : « C’est accompli » (Jean 19. 30), Jésus est entré volontairement et victorieusement dans la mort : « Père ! entre tes mains je remets mon esprit » (Luc 23. 46).

 

Jésus est mort, victime sainte et pure :

o   il a été « offert une fois pour porter les péchés d’un grand nombre » (Hébreux 9. 28) ;

o   il a obtenu pour tous « une rédemption éternelle » (Hébreux 9. 12), et « en lui nous avons la rédemption par son sang, le pardon des fautes selon les richesses de sa grâce » (Éphésiens 1. 7).

 

Dieu, pleinement satisfait par l’œuvre de son Fils, l’a ressuscité le troisième jour : « Vous avez mis à mort le Prince de la vie, lui que Dieu a ressuscité d’entre les morts » (Actes 3. 15).

 

2.8        DIEU A GLORIFIÉ JÉSUS EN L’ÉLEVANT AU-DESSUS DE TOUT

« » Le Seigneur (Dieu) a dit à mon Seigneur (Jésus Christ) : Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que j’aie mis tes ennemis pour marchepied de tes pieds ». Que toute la maison d’Israël le sache donc avec certitude : Dieu a fait et Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié » (Actes 2. 34-36) — Seigneur et Christ : ce sont précisément les titres que la nation juive, avec à sa tête les chefs religieux, ne voulait pas lui reconnaître !

 

2.9        DIEU A ENVOYÉ L’ESPRIT SAINT SUR LA TERRE

Jésus ayant été glorifié, Dieu a envoyé sur la terre l’Esprit Saint, « car l’Esprit n’était pas encore venu, parce que Jésus n’avait pas encore été glorifié » (Jean 7. 39). « Alors que le jour de la Pentecôte avait son accomplissement, ils étaient tous ensemble dans un même lieu… ils furent tous remplis de l’Esprit Saint » (Actes 2. 1, 4). Cela aussi, Jésus l’avait annoncé : « Le Consolateur, l’Esprit Saint, que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera toutes choses et vous rappellera tout ce que je vous ai dit » (Jean 14. 26).

 

2.10   LE MESSAGE DU SALUT ANNONCÉ À TOUS

Remplis de l’Esprit Saint, les apôtres sont dès lors devenus des témoins puissants du Christ ressuscité et glorifié. Avec assurance, ils ont commencé à proclamer que :

 

•         L’humanité entière est coupable devant Dieu

o Tous les hommes sont « sous l’emprise du péché, comme il est écrit : Il n’y a pas de juste, non pas même un seul  » (Romains 3. 9-10) ;

o « Il n’y a pas de différence, car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu » (Romains 3. 23) ;

o Tous sont coupables devant Dieu et « personne ne sera justifié devant lui par des œuvres de loi » (Romains 3. 20) ;

o Tous les hommes, sans exception, ne méritent rien d’autre que le juste jugement de Dieu, la perdition éternelle, « car le salaire du péché, c’est la mort » (Romains 6. 23).

 

•         Dieu veut sauver tous les hommes

« Cette parole est certaine et digne d’être pleinement reçue : le Christ Jésus est venu dans le monde pour sauver les pécheurs » (1 Timothée 1. 15).

« Notre Dieu sauveur veut que tous les hommes soient sauvés et viennent à la connaissance de la vérité » (1 Timothée 2. 4).

 

Remarque :

Dans l’Ancien Testament, pour que les péchés soient couverts et pardonnés, il fallait que le Juif qui avait péché offre à Dieu — selon la loi de Moïse — des animaux sans défaut, animaux qui se substituaient à lui et mouraient à sa place. Mais tout ce rituel ne satisfaisait pas Dieu, « car il est impossible que le sang de taureaux et de boucs ôte les péchés. C’est pourquoi, en entrant dans le monde, [Christ a dit à Dieu] : Tu n’as pas voulu de sacrifice ni d’offrande, mais tu m’as formé un corps. Tu n’as pas pris plaisir aux holocaustes ni aux sacrifices pour le péché ; alors j’ai dit : Voici, je viens – il est écrit de moi dans le rouleau du livre – pour faire, ô Dieu, ta volonté. Ayant dit plus haut : Tu n’as pas voulu de sacrifices, ni d’offrandes, ni d’holocaustes, ni de sacrifices pour le péché, et tu n’y as pas pris plaisir – offrandes présentées selon la Loi –, alors il dit : Voici, je viens pour faire ta volonté. Il annule le premier ordre de choses afin d’établir le second. C’est par cette volonté que nous avons été sanctifiés, par l’offrande du corps de Jésus Christ faite une fois pour toutes » (Hébreux 10. 4-10).

 

Jésus est donc venu dans le monde, et il est venu « non avec le sang de boucs et de veaux, mais avec son propre sang » (Hébreux 9. 12) ; il est mort comme sacrifice pour le péché, portant les péchés de tous ceux qui croient en Lui, les portant à leur place. De plus, « tous les prophètes lui rendent témoignage que, par son nom, quiconque croit en lui reçoit le pardon des péchés » (Actes 10. 43).

 

Pour mieux comprendre :

« La Loi, ayant l’ombre des biens à venir, non l’image même des réalités, ne peut jamais, par les mêmes sacrifices que l’on offre continuellement chaque année, rendre parfaits ceux qui s’approchent » (Hébreux 10. 1). Ainsi, les divers sacrifices offerts dans l’Ancien Testament (offrandes, holocaustes, sacrifices pour le péché…) n’étaient en fait que des ombres (des images) qui parlaient du Christ qui allait venir et qui était, lui, la réalité. Les sacrifices étaient offerts dans ce but : que celui qui les offrait soit rendu parfait, en vue d’avoir la faveur de Dieu, le bonheur dans l’Au-delà, le paradis, appelé aussi « le sein d’Abraham » par les Juifs.

 

Le Christ étant venu, tous les sacrifices ont trouvé leur accomplissement en sa Personne. C’est pourquoi il est écrit :

« Christ… [a] été offert une fois pour porter les péchés d’un grand nombre » (Hébreux 9. 28) ; « Christ est mort pour nous » (Romains 5. 8) —d’une mort sanglante, car « sans effusion de sang il n’y a pas de rémission (pardon des péchés) » (Hébreux 9. 22) —, et « le sang de Jésus Christ… nous purifie de tout péché » (1 Jean 1. 7).

 

Le Christ « s’est offert lui-même à Dieu sans tache » (Hébreux 9. 14), il a « obtenu une rédemption éternelle » (v. 12) — ce que ne parvenaient pas à faire les rites imposés dans l’Ancien Testament !

 

« Par une seule offrande, il (Christ) a rendu parfaits à perpétuité ceux qui sont sanctifiés » (Hébreux 10. 14).

 

Jésus Christ « a été manifesté une fois pour l’abolition du péché par son sacrifice » (Hébreux 9. 26), de sorte que « ceux qui sont appelés reçoivent l’héritage éternel qui a été promis » (Hébreux 9. 15).

 

 

3         LE SALUT S’OBTIENT PAR LA FOI

 

3.1        QUICONQUE RECONNAIT JÉSUS COMME LE CHRIST, MORT POUR SES PÉCHÉS ET RESSUSCITÉ, EST SAUVÉ : IL EST NÉ DE NOUVEAU, IL A LA VIE ÉTERNELLE, IL IRA AU PARADIS

Pour être sauvé, nul besoin de faire des œuvres prescrites par la loi de Moïse, ou quelque autre œuvre, car « sans loi, la justice de Dieu est manifestée, comme en témoignent la Loi et les Prophètes : la justice de Dieu par la foi en Jésus Christ envers tous, et sur tous ceux qui croient. En effet, il n’y a pas de différence, car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu » (Romains 3. 21-23).

 

Il suffit donc d’avoir foi en Jésus Christ, c’est-à-dire d’avoir une confiance personnelle dans son œuvre expiatoire. Mais avoir foi en Jésus suppose que, non seulement je le reconnais comme le Christ, le Fils de Dieu, mort pour mes péchés, mais aussi, que je crois son message, qui me dit que je suis pécheur, qu’il faut que je me repente, que seul son sang me purifie de tout péché.

 

C’est pourquoi, tous ceux qui croient au sacrifice du Seigneur Jésus « sont justifiés gratuitement par sa grâce, par la rédemption qui est dans le Christ Jésus, lui que Dieu a présenté pour propitiatoire, …, par la foi en son sang, afin de montrer sa justice (parce que les péchés précédents avaient été supportés au temps de la patience de Dieu), en vue de montrer sa justice ... dans le temps présent, de sorte qu’il est juste et qu’il justifie celui qui est de la foi en Jésus » (Romains 3. 24-26).

 

Pour mieux comprendre :

Au temps de l’Ancien Testament (et même quand le Seigneur Jésus était sur la terre), toute la vie religieuse des Israélites, avec ses rites et ses cérémonies, avait pour but d’accomplir les exigences de Dieu, appelées « œuvres de loi » - elles étaient écrites dans le livre de la Loi, appelé aussi loi de Moïse. Quand l’Israélite se mettait à accomplir ce que commandait la Loi, il accomplissait des œuvres de loi, appelées aussi œuvres de justice (car alors il se croyait juste).

 

S’il était arrivé à accomplir parfaitement tout ce qui était écrit dans la loi de Moïse, il aurait été justifié sur la base des œuvres de loi, c’est-à-dire déclaré juste et saint par Dieu, parce qu’il aurait respecté tout ce que la Loi disait. Il aurait donc obtenu le pardon de ses péchés, il aurait été sauvé, il aurait hérité de la vie éternelle. Mais qui pouvait accomplir intégralement ce que commandait la Loi ?

 

Qui le pouvait, quand on sait que l’homme, à cause du péché inné en lui, a non seulement une tendance naturelle à faire le mal, mais le fait dès que l’occasion se présente ?

En vérité, personne ne pouvait persévérer dans tout ce qui était écrit dans le livre de la Loi, pour le faire ; personne ne pouvait donc être justifié sur la base des œuvres de loi, car devant Dieu, « il n’y a pas de juste, non pas même un seultous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu » (Romains 3. 10, 23).

 

•         La justification n’est pas par l’accomplissement des œuvres de loi, mais uniquement par la grâce de Dieu

Le fait d’être déclaré juste et saint par Dieu — la justification — ne peut reposer, ni sur l’accomplissement des œuvres prescrites par la loi de Moïse (puisque personne n’a pu — et ne peut toujours pas — les accomplir), ni sur l’accomplissement de toute autre loi sous laquelle on voudrait se placer, ni non plus sur la pratique de bonnes œuvres qu’un homme accomplirait ; car « l’homme n’est pas justifié sur la base des œuvres de loi, ni autrement que par la foi en Jésus Christ » (Galates 2. 16).

 

•         C’est uniquement sur la base de la foi en Jésus Christ que l’on est sauvé et justifié

Ainsi, à quiconque croit, sa foi lui est comptée par Dieu à justice : quelle grâce ! L’Évangile est incontestablement une bonne nouvelle, « car la justice de Dieu y est révélée sur la base de la foi, pour la foi » (Romains 1. 17) —la foi au Fils de Dieu, acte de foi qui ouvre la voie au pardon des péchés.

 

Dès le début de son ministère, l’apôtre Paul annonçait déjà cette bonne nouvelle en ces termes : « Par lui (Jésus Christ) vous est annoncé le pardon des péchés, et de tout ce dont vous n’avez pu être justifiés par la loi de Moïse, quiconque croit est justifié par lui » (Actes 13. 38-39). Plus tard, le même apôtre écrivit à Tite : « Quand la bonté de notre Dieu sauveur et son amour envers les hommes sont apparus, il nous sauva, non sur la base d’œuvres accomplies en justice que nous, nous aurions faites, mais selon sa propre miséricorde, par le lavage de la régénération et le renouvellement de l’Esprit Saint, qu’il a répandu richement sur nous par Jésus Christ, notre Sauveur, afin que, ayant été justifiés par sa grâce, nous devenions héritiers selon l’espérance de la vie éternelle » (Tite 3. 4-7).

 

« Nous aussi (les vrais chrétiens), nous avons cru au Christ Jésus, afin que nous soyons justifiés sur la base de la foi en Christ et non pas sur celle des œuvres de loi  » (Galates 2. 16).

 

3.1.1        En résumé :

L’humanité entière ayant été reconnue coupable devant Dieu, et ayant été démontrée incapable d’atteindre la justice de Dieu, seule la justification par la foi — la foi au Fils de Dieu, élevé sur une croix, en vue de porter « nos péchés en son corps sur le bois » (1 Pierre 2. 24) — répond au besoin de salut de l’homme.

C’est pourquoi, si une personne reconnaît ses fautes et son état de perdition devant Dieu, si elle croit que Jésus Christ est mort pour elle en prenant sur Lui l’ensemble de ses péchés pour en subir le châtiment, et se met ainsi au bénéfice du sacrifice de Jésus, cette personne est alors purifiée de tout péché par la vertu expiatoire du sang de Jésus versé à la croix ; elle est pardonnée et justifiée, c’est-à-dire déclarée juste par Dieu.

Celui qui a cru au Fils de Dieu est ainsi sauvé du feu éternel (l’enfer), il hérite de la vie éternelle et entrera au paradis.

 

Ainsi, pour obtenir le salut, c’est-à-dire la vie éternelle auprès de Dieu dans le ciel, il faut placer sa confiance — la foi — en Jésus, le Fils de Dieu, car :

Jésus « qui n’a pas connu le péché, [Dieu] l’a fait péché pour nous, afin que nous devenions justice de Dieu en lui » (2 Corinthiens 5. 20-21) ;

 

et, « il n’y a de salut en aucun autre ; car il n’y a pas non plus sous le ciel d’autre nom qui soit donné parmi les hommes, par lequel il nous faut être sauvés » (Actes 4. 12).

 

C’est donc en vain que des hommes cherchent à « établir leur propre justice » (Romains 10. 3) en accomplissant des œuvres de loi (ou toute autre œuvre, même louable, empreinte de bonté et de sincérité) pour être sauvés, « parce que, sur la base des œuvres de loi, personne ne sera justifié » (Galates 2. 16). Aussi « nous concluons que l’homme est justifié par la foi, sans œuvres de loi » (Romains 3. 28).

 

3.2        CEUX QUI ACCEPTENT LA BONNE NOUVELLE DU SALUT PAR LA FOI SONT SAUVÉS : ILS N’IRONT PAS DANS LE FEU ÉTERNEL (l’ENFER)

•         Ils sont purifiés intérieurement par « l’eau de la Parole », la Parole de Dieu : leur cœur, leurs affections, leur conscience, leurs pensées… ; toutes leurs impuretés intérieures sont nettoyées, purifiées ;

•         Ils reçoivent la vie donnée par Dieu : la vie divine, une vie nouvelle, une nouvelle nature —et c’est cela « naître de nouveau » — : « Celui qui croit en moi (Jésus) a la vie éternelle » (Jean 6. 47) ;

•         Ils deviennent enfants de Dieu : « À tous ceux qui l’ont reçu, il leur a donné le droit d’être enfants de Dieu, c’est-à-dire à ceux qui croient en son nom – qui sont nés non pas de sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu » (Jean 1. 12-13).

 

Étant nés de Dieu, nés de nouveau, ceux qui ont cru peuvent maintenant dire : « Voyez de quel amour le Père nous a fait don, que nous soyons appelés enfants de Dieu… Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu » (1 Jean 3. 1, 2).

 

3.3        LE SALUT EST GRATUIT : IL EST ACCORDÉ PAR GRACE

•         « Quiconque croit que Jésus est le Christ est né de Dieu  » (1 Jean 5. 1) : il reçoit la vie éternelle, car « le don de grâce de Dieu, c’est la vie éternelle dans le Christ Jésus, notre Seigneur » (Romains 6. 23) ;

•         « C’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi, et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu ; non pas sur la base des œuvres, afin que personne ne se glorifie » (Éphésiens 2. 8-9). 

 

3.4        LA PAIX AVEC DIEU, L’ACCÈS À SA FAVEUR, UNE ESPÉRANCE GLORIEUSE, UN AVENIR ÉTERNEL AVEC DIEU : C’EST CE QU’OBTIENT TOUTE PERSONNE QUI CROIT EN JÉSUS CHRIST 

 

« Jésus notre Seigneur … a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification » (Romains 4. 24, 25). Dieu ayant été entièrement satisfait de l’œuvre accomplie par son Fils, à la croix — satisfaction que prouve sa résurrection d’entre les morts —, tout ce qui s’élevait entre Dieu et nous, à cause de nos péchés, a été ôté : il n’y a plus d’obstacle, plus de séparation entre Dieu et nous.

 

C’est pourquoi, il est écrit : « Ayant donc été justifiés sur la base de la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus Christ, par qui aussi nous avons trouvé accès, par la foi, à cette faveur dans laquelle nous sommes, et nous nous glorifions dans l’espérance de la gloire de Dieu » (Romains 5. 1-2).

 

3.5        LE MESSAGE DE GRACE EST TOUJOURS ACTUEL

Celui qui croit en l’œuvre expiatoire de Jésus à la croix est déclaré juste devant Dieu, non parce qu’il aurait fait des œuvres qui satisfont Dieu, mais parce qu’il peut dire à Dieu : « Je reconnais que je suis pécheur, je suis perdu, je suis indigne de me présenter devant toi. Je sais que je ne mérite rien d’autre que la condamnation éternelle. Je suis incapable de mériter le ciel par mes œuvres, mes efforts ; cependant, je sais et j’accepte que le Seigneur Jésus s’est sacrifié pour moi : il a pris ma place, il a pris sur lui tous mes péchés, il a subi de ta part le châtiment qui aurait dû tomber sur moi. Comme tu as accepté son sacrifice en le ressuscitant d’entre les morts, je viens à toi et je place ma totale confiance — ma foi — dans le Fils de Dieu, Jésus Christ le Sauveur du monde, qui est mort pour moi à la croix. Comme je suis maintenant au bénéfice du sacrifice de Jésus, ô Dieu ! tous mes péchés sont effacés de devant tes yeux. Je sais que tu me pardonnes. Je le crois, parce que tu l’as dit et fait écrire dans ta Parole : « Le sang de Jésus Christ… nous purifie de tout péché » (1 Jean 1. 7). J’ai donc la certitude que je suis sauvé : j’ai la vie de Dieu en moi, la vie éternelle ; je suis né de nouveau, j’ai l’assurance que le jour viendra où je vivrai éternellement auprès de toi dans le ciel, le paradis ; je n’irai pas en enfer. »

 

3.6        CEUX QUI ACCEPTENT LA BONNE NOUVELLE DU SALUT SONT APPELÉS CHRÉTIENS, ILS SONT UN PEUPLE NOUVEAU, LE PEUPLE DE DIEU

Tous ceux qui croient individuellement en Jésus, mort pour chacun d’eux, sont appelés chrétiens. Ces personnes vont montrer qu’elles sont effectivement chrétiennes, en reflétant le Christ dans leur vie, dans leur conduite, dans leurs paroles… dans leur marche quotidienne. « Ce fut… à Antioche que, pour la première fois, les disciples furent nommés chrétiens » (Actes 11. 26) : ils étaient appelés ainsi parce qu’ils vivaient comme le Christ.

 

Ces chrétiens forment ensemble un peuple mis à part pour Dieu, un peuple que Dieu a racheté par « le sang précieux de Christ » (1 Pierre 1. 19). Aujourd’hui encore, nous sommes dans la période où la bonté de Dieu pousse les hommes à recevoir sa grâce ; Dieu continue d’ajouter à son peuple nouveau tous ceux qui croient en son Fils Jésus, qu’ils soient Juifs ou non-Juifs, issus « de toute tribu, et langue, et peuple, et nation » (Apocalypse 5. 9).

 

3.7        QUE DEVIENT ALORS ISRAËL, LE PEUPLE QUI, EN TANT QUE TEL, N’A PAS VOULU RECEVOIR LE MESSIE ?

Pour un temps, Israël est mis de côté par Dieu, car il a refusé de recevoir son Messie. Le Seigneur Jésus a dévoilé les vraies raisons de son rejet, savoir :

•         le mauvais état spirituel du peuple qu’il avait décrit en disant : « La lumière est venue dans le monde, et les hommes ont mieux aimé les ténèbres que la lumière, car leurs œuvres étaient mauvaises » (Jean 3. 19) ; 

•         la haine d’Israël contre sa Personne, haine qu’il montre dans une parabole : « Ses concitoyens le haïssaient, et ils envoyèrent après lui une délégation pour dire : Nous ne voulons pas que celui-ci règne sur nous » (Luc 19. 14).

 

Or en son temps, l’Éternel avait dit à Israël :

•         « Je leur susciterai un prophète comme toi (Moïse), du milieu de leurs frères, et je mettrai mes paroles dans sa bouche, et il leur dira tout ce que je lui commanderai » (Deutéronome 18. 18) ;

•         « Si vous écoutez attentivement ma voix et si vous gardez mon alliance, vous m’appartiendrez en propre d’entre tous les peuples ; car toute la terre est à moi ; et vous me serez un royaume de sacrificateurs, et une nation sainte » (Exode 19. 5-6).

 

Hélas ! Israël n’a pas été attentif à la voix de l’Éternel, il n’a pas écouté la voix de Jésus, le Christ, l’Envoyé que Dieu leur avait promis : le peuple a été incrédule. Ainsi, « pour cause d’incrédulité » (Romains 11. 20), incrédulité qui a entraîné le rejet de Jésus le Christ, Israël a perdu l’essentiel : le pardon de ses péchés, le salut, la réconciliation avec Dieu, l’accès à Dieu, le culte vrai…

 

En somme, Israël, en tant que nation, a perdu de grandes bénédictions. Quelle tristesse ! car, certes, tous les peuples de la terre sont à Dieu, mais Israël avait une mission particulière : être l’intermédiaire qui, d’une part, ferait connaître Dieu aux autres, et d’autre part, Lui rendrait culte. Le peuple d’Israël a manqué à ces deux objectifs :

•         Il a voulu que Dieu soit exclusivement au service de son nationalisme ;

•         Il a fait du judaïsme une religion basée sur des rituels et des œuvres, une religion sans vie, une religion d’où le Christ est absent.

 

Israël a aussi perdu son statut collectif de peuple de Dieu, de nation sainte. C’est maintenant un nouveau peuple — les chrétiens —, qui, non seulement a les bénédictions spirituelles, mais aussi, occupe la place privilégiée de peuple de Dieu. Mais en tant que nouveau peuple de Dieu, les chrétiens ne remplacent pas Israël sur la terre. Il est dit d’eux : « Vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis, pour que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière ; vous qui autrefois n’étiez pas un peuple, mais qui maintenant êtes le peuple de Dieu ; vous qui n’aviez pas obtenu miséricorde, mais qui maintenant avez obtenu miséricorde » (1 Pierre 2. 9-10).

 

Mais si Israël n’est plus le peuple de Dieu en tant que nation, chaque individu en Israël se trouve sur un pied d’égalité avec tous les autres hommes (les non-Juifs) « car Dieu les a tous renfermés dans la désobéissance, afin de faire miséricorde à tous » (Romains 11. 32). Ainsi, si un Juif croit que Jésus est le Fils de Dieu, et se met au bénéfice de son sacrifice, il est sauvé, il fait alors partie de quelque chose d’entièrement nouveau et céleste : le Corps de Christ, l’ensemble de tous les rachetés de Dieu, un peuple spirituel. Les apôtres, les premiers, étaient juifs, et à leur suite bien d’autres ont accepté Jésus comme Sauveur. En Christ, ils sont unis au peuple des chrétiens, parce qu’en Jésus, « il n’y a ni Juif, ni Grec ; il n’y a ni esclave, ni homme libre ; il n’y a ni homme, ni femme ; car vous tous, vous êtes un dans le Christ Jésus » (Galates 3. 28) : tous donc sont égaux devant Dieu !

 

Pour résumer, Israël, en tant que peuple, a été rejeté temporairement à cause du refus de leur Messie. Mais malgré ce rejet, chaque individu du peuple d’Israël peut bénéficier du salut gratuit en Jésus Christ.

 

Remarque :

Dieu ne rejette pas Israël pour toujours ; il reprendra ses relations avec son peuple terrestre lorsque, dans un temps futur, après de grandes épreuves, il reconnaîtra enfin son Messie. L’apôtre Paul le confirme en disant : « Je ne veux pas, frères, que vous ignoriez ce mystère, afin que vous ne soyez pas sages à vos propres yeux : c’est qu’un endurcissement partiel est arrivé à Israël jusqu’à ce que la plénitude des nations soit entrée ; et ainsi tout Israël sera sauvé, comme il est écrit : Il viendra de Sion, le Libérateur ; il détournera de Jacob l’impiété. Et voilà ce que sera pour eux mon alliance, lorsque j’ôterai leurs péchés. En ce qui concerne l’évangile, ils sont ennemis à cause de vous ; mais en ce qui concerne l’élection, ils sont bien-aimés à cause des pères. Car les dons de grâce et l’appel de Dieu sont irrévocables » (Romains 11. 25-29).

 

3.8        LES CHRÉTIENS, CEUX QUI RECONNAISSENT LE CHRIST, SONT UN PEUPLE CÉLESTE, BIEN QU’ILS SOIENT ENCORE SUR LA TERRE

L’ensemble des rachetés de Christ constitue un peuple retiré du monde. Ils sont en relation avec leur Sauveur, qui est dans le ciel, « notre Seigneur Jésus Christ, qui s’est donné lui-même pour nos péchés, afin de nous retirer du présent siècle mauvais » (Galates 1. 3-4). En conséquence, les chrétiens sont spirituellement incompris du monde.

 

Certes, ils vivent physiquement sur la terre, mais leurs pensées sont en opposition avec l’esprit du monde. Ils sont un peuple étranger : « Ils ne sont pas du monde » (Jean 17. 16). Ils sont moralement en dehors de ce monde méchant et mauvais : ils sont « morts avec Christ aux principes du monde » (Colossiens 2. 20), et ils y vivent comme des étrangers. C’est pourquoi les chrétiens sont exhortés en ces termes : « Bien-aimés, je vous exhorte, comme étrangers et gens de passage, à vous abstenir des convoitises charnelles, qui font la guerre à l’âme ; ayez une conduite honnête parmi les gens des nations » (1 Pierre 2. 11-12).

 

Mais en étant étrangers, ils sont aussi ambassadeurs, c’est-à-dire chargés de faire connaître au monde, leur pays (le ciel) et leur roi (Jésus). Ce nouveau peuple, l’Église, la famille de Dieu, exclusivement composée de vrais chrétiens, est différent du peuple d’Israël.

 

3.9        QUELLE DIFFÉRENCE Y A-T-IL ENTRE ISRAËL ET L’ÉGLISE ?

3.9.1        Israël, le peuple terrestre de Dieu, temporairement mis de côté pour avoir refusé de reconnaître Jésus comme le Messie, le Fils de Dieu

Les hommes ayant abandonné le seul vrai Dieu, le Créateur, pour se vouer au culte des idoles — ce qui est en réalité un culte aux esprits, qui sont des faux dieux, des démons —, Dieu s’est choisi un peuple pour ne pas rester sans témoignage sur la terre. Il s’est choisi un peuple parmi les nations, pour que ce peuple connaisse Sa volonté, la mette en pratique, étant instruit par la Loi, qui est la volonté divine révélée. Le but de Dieu était que ce peuple soit le « conducteur des aveugles, la lumière de ceux qui sont dans les ténèbres, le docteur des insensés, le maître des ignorants » (Romains 3.19). Dieu s’est alors choisi Israël, pour être ce « peuple qui lui appartienne en propre, d’entre tous les peuples qui sont sur la face de la terre » (Deutéronome 7. 6).

 

Pour la réalisation de son plan, Dieu leur avait accordé des bénédictions terrestres :

•         un pays sur la terre pour lieu d’habitation : « Je donne ce pays à ta semence, depuis le fleuve d’Égypte jusqu’au grand fleuve, le fleuve Euphrate » (Genèse 15. 18) ;

•         de grandes prospérités matérielles : « Tu seras béni dans la ville, et tu seras béni dans les champs… Le fruit de ton ventre sera béni, et le fruit de ta terre, et le fruit de tes bêtes, les portées de ton gros bétail, et l’accroissement de ton menu bétail ; ta corbeille sera bénieL’Éternel commandera à la bénédiction d’être avec toi, dans tes greniers et dans tout ce à quoi tu mettras ta main ; et il te bénira dans le pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne » (Deutéronome 28. 3-5, 8).

 

Au-delà de toutes ces bénédictions terrestres, Dieu voulait aussi qu’Israël reçoive en son sein le Messie, qui venait pour montrer à l’humanité perdue le seul vrai Dieu, ainsi que le moyen pour être réconcilié avec Lui. Le Messie est venu, mais Israël, hélas, ne l’a pas reçu comme tel : « Il vint chez lui, et les siens ne l’ont pas reçu » (Jean 1. 11).

 

3.9.2        L’Église, le peuple céleste de Dieu, un peuple composé de tous ceux qui reconnaissent Jésus comme le Christ, le Fils de Dieu

Contrairement au peuple d’Israël, des hommes et des femmes, issus de toutes tribus, et peuples, et langues, et nations, ont reconnu Jésus comme le Christ, le Fils de Dieu. Ainsi, qu’ils soient Juifs ou non, ceux qui acceptent le Christ comme Seigneur font partie de l’Église, un peuple qui a son avenir, non sur la terre, mais dans le ciel, c’est-à-dire là où se trouve actuellement le Christ.

 

C’est pourquoi, à propos de l’Église, tout ce qui la concerne est lié au ciel :

•         Son appel est « céleste » (Hébreux 3. 1) ;

•         Ses bénédictions sont spirituelles : les chrétiens sont « bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ » (Éphésien 1. 3) ;

•         Son héritage est « incorruptible, sans souillure, inaltérable, conservé dans les cieux » (1 Pierre 1. 4) ;

•         Sa patrie est dans le ciel, « car notre cité à nous se trouve dans les cieux, d’où aussi nous attendons le Seigneur Jésus Christ comme Sauveur » (Philippiens 3. 20).

 

3.9.3        Remarque importante :

L’Église ne remplace pas Israël sur la terre. Elle est différente d’Israël, dans ses liens avec Dieu, tant aujourd’hui que dans l’avenir.

Ainsi donc, contrairement à Israël — le peuple terrestre de Dieu, aujourd’hui mis de côté par Dieu pour avoir renié le Messie —, l’Église — l’ensemble des vrais chrétiens — est un peuple céleste, un peuple qui a son avenir auprès de Christ, son Seigneur dans le ciel.

 

3.10   LA VRAIE ATTENTE DES CHRÉTIENS, LE PEUPLE CÉLESTE DE DIEU

Les chrétiens attendent du ciel Jésus qui vient : ils attendent « la bienheureuse espérance et l’apparition de la gloire de notre grand Dieu et Sauveur Jésus Christ, qui s’est donné lui-même pour nous, afin de nous racheter de toute iniquité et de purifier pour lui-même un peuple qui lui appartienne en propre, zélé pour les bonnes œuvres » (Tite 2. 13-14). 

 

 

4         LE RETOUR DU SEIGNEUR JÉSUS POUR ENLEVER LES VRAIS CHRÉTIENS

 

4.1        Ce retour a été annoncé par Jésus lui-même

À ceux qui croient en lui, Jésus a promis : « Dans la maison de mon Père, il y a de nombreuses demeures ; s’il en était autrement, je vous l’aurais dit, car je vais vous préparer une place. Et si je m’en vais et que je vous prépare une place, je reviendrai et je vous prendrai auprès de moi, afin que là où moi je suis, vous, vous soyez aussi » (Jean 14. 2-3).

 

Jésus revient bientôt, c’est une certitude qui signifiera la perte de ceux qui ne le croient pas ! Il est écrit à leur sujet : « Aux derniers jours viendront des moqueurs qui se livreront, au gré de leurs désirs, à la moquerie, et diront : « Où est la promesse de sa venue ? Car, depuis que les pères se sont endormis, tout demeure dans le même état depuis le commencement de la création » (2 Pierre 3. 3-4).

 

Et pourtant, « le Seigneur ne tarde pas en ce qui concerne la promesse, comme certains estiment qu’il y a du retard ; mais il est patient envers vous, ne voulant pas qu’aucun périsse, mais que tous viennent à la repentance » (2 Pierre 3. 9).

 

4.2        Les objectifs du retour ont été annoncés 

•         Le premier est que Christ ait l’Église, son Épouse, l’ensemble de tous les rachetés, auprès de Lui, dans le ciel : « Je reviendrai et je vous prendrai auprès de moi » (Jean 14. 3) ;

 

•         Le second objectif est de préserver les chrétiens des jugements qui s’abattront sur l’humanité. Aussi Jésus dit à la vraie Église : « Parce que tu as gardé la parole de ma patience, moi aussi je te garderai de l’heure de l’épreuve qui va venir sur la terre habitée tout entière, pour éprouver ceux qui habitent sur la terre. Je viens bientôt » (Apocalypse 3. 10-11). Ainsi, Jésus vient pour enlever son peuple racheté de la terre où le péché, qui a tout gâté, va entraîner le jugement de Dieu. Jésus vient pour prendre auprès de lui ceux qui l’ont choisi comme Maître et Seigneur, pendant qu’il était rejeté sur la terre. Toutes ces personnes croyantes seront avec lui dans le ciel. Ainsi donc, les chrétiens seront enlevés pour être protégés des jugements qui s’abattront sur la terre.

 

•         Le Seigneur Jésus vient pour enlever les Siens, afin qu’ils voient sa gloire et y soient associés, et pour qu’ils participent à son règne millénaire sur la terre. C’est pourquoi Jésus a dit : « Père, je veux, quant à ceux que tu m’as donnés, que là où je suis, moi, ils y soient aussi avec moi, afin qu’ils contemplent ma gloire, que tu m’as donnée ; car tu m’as aimé avant la fondation du monde » (Jean 17. 24).

 

4.3        La façon dont le Seigneur Jésus reviendra a été annoncée par l’apôtre Paul

« Le Seigneur lui-même,

o   avec un cri de commandement,

o   avec une voix d’archange et

o   avec la trompette de Dieu,

descendra du ciel » (1 Thessaloniciens 4. 16).

 

Il n’y aura pas de signe particulier annonçant le retour du Seigneur pour prendre les chrétiens. Ainsi, à tout instant peut retentir le « cri de commandement », cri qui annonce l’arrivée du Seigneur pour prendre les vrais chrétiens, c’est-à-dire ceux qui sont nés de nouveau.

 

Et ce qui touche nos cœurs, c’est que le Seigneur viendra lui-même prendre les Siens, il n’enverra pas ses anges mais accomplira lui-même cet acte glorieux qu’il attend depuis si longtemps.

 

4.4        Ce qui se passera lors de ce retour a également été annoncé

4.4.1        Les morts en Christ entendront sa voix et ressusciteront

Quand un homme meurt, qu’il soit chrétien ou non, son corps retourne à la poussière, car c’est de là que chaque homme a été tiré. Quant à son âme, s’il est chrétien, elle va au paradis, lieu de bonheur avec Jésus ; s’il n’est pas chrétien, elle va dans le lieu de tourments, loin de Dieu (Luc 16. 23).

 

Lors du retour du Seigneur, « les morts en Christ ressusciteront premièrement » (1 Thessaloniciens 4. 16). Dieu saura trouver leur poussière, où qu’elle soit : dans des tombeaux, au fond des mers, réduite en cendres… ; ils entendront la voix du Fils de Dieu et ils sortiront vivants « pour une résurrection de vie » (Jean 5. 29). Les morts en Christ ressusciteront donc, selon qu’il est écrit à leur sujet : « Si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité le Christ d’entre les morts vivifiera aussi vos corps mortels, à cause de son Esprit qui habite en vous » (Romains 8. 11). « Consolez-vous donc l’un l’autre par ces paroles » (1 Thessaloniciens 4. 18).

 

4.4.2        Les morts non chrétiens, c’est-à-dire ceux qui n’ont pas réellement accepté Jésus dans leur cœur, ne ressusciteront pas à ce moment-là

Lors de cette venue du Seigneur pour les chrétiens, les corps morts des non-chrétiens resteront dans les tombeaux et attendront jusqu’au jour du Jugement dernier qui aura lieu bien après. Ils sortiront alors « pour une résurrection de jugement » (Jean 5. 29), jugement terrible qui nous est décrit dans l’Apocalypse : « Et je vis un grand trône blanc, et celui qui y siégeait : la terre et le ciel s’enfuirent loin de sa face ; et il ne se trouva pas de place pour eux. Et je vis les morts, les grands et les petits, qui se tenaient devant le trône ; et des livres furent ouverts ; et un autre livre fut ouvert, qui est celui de la vie. Et les morts furent jugés d’après ce qui était écrit dans les livres, selon leurs œuvres. La mer rendit les morts qui étaient en elle ; la mort et le hadès (le séjour des morts) rendirent les morts qui étaient en eux, et les morts furent jugés, chacun selon ses œuvres. Puis la mort et le hadès furent jetés dans l’étang de feu : c’est la seconde mort, l’étang de feu. Si quelqu’un n’était pas trouvé écrit dans le livre de vie, il était jeté dans l’étang de feu » (Apocalypse 20. 11-15).

 

4.4.3        Les morts en Christ ressuscités et les chrétiens en vie seront enlevés ensemble à la rencontre du Seigneur

« Les morts en Christ ressusciteront en premier lieu ; puis nous, les vivants qui restons, nous serons enlevés ensemble avec eux dans les nuées à la rencontre du Seigneur, en l’air » (1 Thessaloniciens 4. 16-17).

 

Tous les croyants répondront ainsi à l’appel du Seigneur qui les attirera à lui en un instant ; cette rencontre n’aura pas lieu sur la terre mais « en l’air » et ne sera pas visible par le monde.

 

4.4.4        Remarques :

Au moment du retour du Seigneur, tous les croyants — c’est à dire les chrétiens ainsi que les saints de l’Ancien Testament —, recevront un corps nouveau et revêtiront l’immortalité : la seconde mort n’aura pas de pouvoir sur eux

« Voici je vous dis un mystère : Nous ne nous endormirons (nous ne mourrons) pas tous, mais nous serons tous changés : en un instant, en un clin d’œil, à la dernière trompette, car la trompette sonnera et les morts seront ressuscités incorruptibles, et nous, nous serons changés. Car il faut que ce mortel revête l’incorruptibilité et que ce mortel revête l’immortalité.

 

Quand ce corruptible (notre corps) aura revêtu l’incorruptibilité, et que ce mortel aura revêtu l’immortalité, alors s’accomplira la parole qui est écrite :

o   "La mort a été engloutie en victoire".

o   "Où est, ô mort, ton aiguillon ? où est, ô mort, ta victoire ? » » (1 Corinthiens 15. 51-55).

 

•         Pour ceux qui seront ressuscités, leur esprit — qui aura déjà été auprès du Seigneur ayant été séparé de leur corps physique par la mort— sera à nouveau réuni à un corps, mais un corps nouveau, spirituel et glorieux.

 

•         Et pour ceux qui seront en vie sur la terre au moment du retour du Seigneur, leur corps connaîtra un changement appelé transmutation, une transformation complète : il sera transmué en un corps glorieux, semblable à celui du Seigneur.

 

•         Tous les croyants revêtiront donc ce corps glorieux, incorruptible et immortel par l’intervention puissante du Fils de Dieu :

« Nous attendons le Seigneur Jésus Christ comme Sauveur, qui transformera notre corps d’abaissement en la conformité du corps de sa gloire, en déployant le pouvoir qu’il a de soumettre absolument tout à son autorité » (Philippiens 3. 20-21).

 

« Tel est celui qui est poussière, tels aussi sont ceux qui sont poussière ; et tel est le céleste, tels aussi sont les célestes. Comme nous avons porté l’image de celui qui est poussière (Adam), nous porterons aussi l’image du céleste (Jésus) » (1 Corinthiens 15. 48-49).

 

Ainsi, de la même manière que les hommes sont de la lignée d’Adam, personne terrestre, et ont hérité de ses caractéristiques morales et physiques, les chrétiens seront à l’image de Christ, Personne céleste : ils deviendront des êtres célestes, avec des corps spirituels, c’est-à-dire affranchis des lois actuelles de la matière, de l’espace et du temps. Les chrétiens porteront donc l’image de Christ, le Céleste, à sa venue. Ils seront changés, pour devenir semblables à Christ, leur Seigneur : c’est cela la rédemption du corps, un corps glorifié, un corps rendu conforme à celui du Fils de Dieu.

 

Ainsi, le dernier acte du travail de Dieu dans les chrétiens sera la transformation de leurs corps pour les rendre conformes au corps de gloire de Christ. Cela est décrit dans l’épître aux Romains comme étant « la délivrance de notre corps » (8. 23). Le propos éternel de Dieu décrit en Romains 8.30 sera alors pleinement réalisé : Ceux que Dieu a « appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés ».

 

•         Le Seigneur introduira alors tous les Siens dans le ciel pour être avec Lui pour toujours

« ... et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur. Consolez-vous donc l’un l’autre par ces paroles » (1 Thessaloniciens 4. 17-18).

 

Arrivés dans la « maison du Père », dont Jésus avait parlé à ses disciples en Jean 14, nous jouirons d’une intimité infinie avec notre Seigneur que nous verrons enfin de nos yeux.

 

Chaque chrétien peut être consolé et se réjouir déjà de cette bienheureuse espérance d’être un jour avec le Seigneur, dans le repos et le vrai bonheur, le bonheur du ciel, là où il n’y aura ni larme, ni souffrance ; « la mort ne sera plus : il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni peine… » (Apocalypse 21. 4).

 

 

5         AU CIEL 

 

5.1        Tous les chrétiens comparaîtront devant le tribunal du Christ

« L’ouvrage de chacun sera mis en évidence, car le jour le fera connaître, parce qu’il est révélé en feu ; et ce qu’est l’ouvrage de chacun, le feu l’éprouvera. Si l’ouvrage que quelqu’un aura édifié dessus demeure, il recevra une récompense ; si l’ouvrage de quelqu’un vient à être consumé, il en éprouvera une perte, mais lui-même sera sauvé, toutefois comme à travers le feu » (1 Corinthiens 3. 13-15). En ce jour-là, le Seigneur Jésus mettra « en lumière ce qui est caché dans les ténèbres, et manifestera les intentions des cœurs ; et alors, pour chacun, l’approbation viendra de Dieu » (1 Corinthiens 4. 5). « Ainsi, chacun de nous rendra compte pour lui-même à Dieu » (Romains 14. 12).

 

Mais attention, le tribunal du Christ ne sera pas pour condamner les chrétiens, car il est écrit : « Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont dans le Christ Jésus » (Romains 8. 1). Le tribunal du Christ sera le lieu où les œuvres de chacun seront révélées : ce sont les actions, les œuvres, et non les personnes, qui seront éprouvées, car il faut que « chacun reçoive les choses accomplies dans le corps selon ce qu’il aura fait, soit bien soit mal » (2 Corinthiens 5. 10).

 

« Et si vous invoquez comme Père celui qui, sans partialité, juge selon l’œuvre de chacun, conduisez-vous avec crainte pendant le temps de votre séjour sur la terre, sachant que vous avez été rachetés de votre vaine conduite qui vous avait été enseignée par vos pères – non par des choses corruptibles, de l’argent ou de l’or, mais par le sang précieux de Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans tache, préconnu avant la fondation du monde, mais manifesté à la fin des temps pour vous qui, par lui, croyez en Dieu qui l’a ressuscité d’entre les morts et lui a donné la gloire, en sorte que votre foi et votre espérance soient en Dieu » (1 Pierre 1. 17-21).

 

5.2        Les chrétiens recevront des récompenses

Après le tribunal du Christ, une récompense sera donnée à chaque croyant, selon qu’il aura été fidèle à la Parole de Dieu. Par exemple, le Seigneur récompensera, avec des couronnes, le croyant qui aura laissé la Parole de Dieu et le Saint Esprit agir en lui. La vie de l’Esprit dans le croyant, le fruit de l’Esprit visible de tous, une marche et un service pour Christ dans la dépendance et l’obéissance à Dieu, seront reconnus et récompensés. En ce jour-là, le Seigneur Jésus sera le juste Juge.

 

« Bienheureux, vous l’êtes quand on vous injuriera, qu’on vous persécutera et qu’on dira, en mentant, toute espèce de mal contre vous, à cause de moi. Réjouissez-vous et tressaillez de joie, parce que votre récompense est grande dans les cieux ; car c’est ainsi qu’on a persécuté les prophètes qui ont été avant vous » (Matthieu 5. 11-12).

 

« Bienheureux l’homme qui endure l’épreuve ; car, lorsque, mis à l’épreuve, il aura été manifesté fidèle, il recevra la couronne de vie, que Dieu a promise à ceux qui l’aiment » (Jacques 1. 12). « Ainsi, mes frères bien-aimés, soyez fermes, inébranlables, abondant toujours dans l’œuvre du Seigneur, sachant que votre travail n’est pas vain dans le Seigneur » (1 Corinthiens 15. 58), « car si nous travaillons et sommes dans l’opprobre, c’est parce que nous espérons dans le Dieu vivant qui est le conservateur de tous les hommes, surtout des fidèles » (1 Timothée 4. 10).

 

Remarque :

En ce jour-là, le chrétien verra que tout ce qui aura été produit de bon, ces bonnes œuvres faites pour la joie et la gloire du Seigneur Jésus, auront été le résultat de l’action de la grâce en lui. Mais il y aura aussi ce qui n’aura pas été à la gloire du Seigneur, qui aura été la conséquence de manifestations charnelles dans la vie du croyant. Alors nous verrons là comment le sang de Christ nous aura purifiés de tout péché, nous verrons toute l’étendue de sa grâce envers nous. Toute cette mise en lumière de ce que nous aurons vraiment été devant Dieu ne sera pas pour que nous soyons condamnés, mais pour que nos cœurs adorent et louent le Seigneur à cause de l’immensité de sa grâce.

 

Ainsi, quand les chrétiens verront l’immensité de la grâce dont ils auront été l’objet, ils éclateront en louanges : « Digne est l’Agneau qui a été immolé de recevoir la puissance, et richesse, et sagesse, et force, et honneur, et gloire, et bénédiction » (Apocalypse 5. 12).

 

5.3        L’ensemble des chrétiens sera uni à Christ : ce sera l’union de Christ et de l’Église, union connue sous le nom de « noces de l’Agneau »

« Réjouissons-nous, tressaillons de joie et donnons-lui gloire ; car les noces de l’Agneau sont venues ; sa femme s’est préparée ; et il lui a été donné d’être vêtue de fin lin, éclatant et pur, car le fin lin, ce sont les justes actes des saints » (Apocalypse 19. 7-8). Notons ici que la beauté de la robe est le résultat de l’œuvre de Christ : « Il lui a été donné ». C’est Christ qui travaille dans le cœur des saints, pour produire ces justes actes.

 

Tout ce qui aura été auparavant éprouvé à la lumière du tribunal du Christ, et qui subsistera, sera alors vu dans cette robe. Le reste ne sera qu’une perte. D’où l’importance de vivre aujourd’hui dans la perspective de cette union !

 

« Et il me dit : Écris : Bienheureux ceux qui sont invités au banquet des noces de l’Agneau » (Apocalypse 19. 9).

Ces « invités » sont les amis de Christ, l’Époux, comme Jean-Baptiste et tous les croyants d’avant la croix.

Jean-Baptiste a dit : « Celui qui a l’épouse est l’époux ; mais l’ami de l’époux, qui se tient là et l’entend, est tout réjoui à cause de la voix de l’époux. Cette joie donc, qui est la mienne, est accomplie » (Jean 3. 29).

 

 

6         DÉROULEMENT DES ÉVÉNEMENTS QUI AURONT LIEU APRÈS L’ENLÈVEMENT DE L’ÉGLISE

 

6.1        Jugements apocalyptiques sur la terre

Une fois les noces de l’Agneau célébrées, Christ et l’Église seront unis et inséparables, pour l’éternité. Puis le Seigneur Jésus reviendra afin de régner durant mille ans. Mais avant que le règne de Christ ne soit effectif, Dieu manifestera sa colère envers tous ceux qui ne se sont pas repentis de leurs péchés : de terribles jugements s’abattront alors sur la terre.

 

Mais les chrétiens ne connaîtront pas cette épreuve, car ils auront déjà été enlevés de la terre, afin d’être avec Christ au ciel. C’est pourquoi le Seigneur Jésus avait promis : « Je te garderai de l’heure de l’épreuve qui va venir sur la terre habitée tout entière, pour éprouver ceux qui habitent sur la terre » (Apocalypse 3. 10).

 

6.2        Le retour glorieux de Christ sur la terre, en vue d’établir son royaume millénaire, ou Millénium

Après ces jours d’épreuves, Christ apparaîtra dans le ciel. Accompagné de tous ses anges, il viendra pour régner. L’Église, alors unie à Christ comme son Épouse, sera à ses côtés quand il « viendra pour être, dans ce jour-là, glorifié dans ses saints et admiré dans tous ceux qui auront cru » (2 Thessaloniciens 1. 10).

 

6.3        Le Millénium

Le Seigneur Jésus Christ établira sur la terre un règne de justice et de paix comme il n’y en a jamais eu. Le règne de Christ durera 1000 ans : « Le royaume du monde de notre Seigneur et de son Christ est venu… Bienheureux et saint celui qui a part à la première résurrection : sur eux, la seconde mort n’a pas de pouvoir ; mais ils seront sacrificateurs de Dieu et du Christ, et ils régneront avec lui mille ans » (Apocalypse 11. 15 : 20. 6). Ce règne sera une période de bonheur extraordinaire, avec entre autres caractères :

 

6.3.1        Le diable mis hors d’état de nuire

« Alors je vis un ange qui descendait du ciel ; il avait la clef de l’abîme et une grande chaîne dans la main. Il se saisit du Dragon, le serpent ancien qui est le diable et Satan, et le lia pour mille ans ; il le précipita dans l’abîme qu’il ferma et scella sur lui, afin qu’il ne séduise plus les nations, jusqu’à ce que les mille ans soient accomplis » (Apocalypse 20. 1-3).

 

6.3.2        La paix entre les hommes

« De leurs épées ils forgeront des socs, et de leurs lances, des serpes : une nation ne lèvera pas l’épée contre une autre nation, et on n’apprendra plus la guerre » (Ésaïe 2. 4).

« En ses jours le juste fleurira, et il y aura abondance de paix » (Psaume 72. 7).

 

6.3.3        Un changement dans la faune et dans la flore

« Je ferai couler des rivières sur les hauteurs, et des fontaines au milieu des vallées ; je changerai le désert en un étang d’eau, et la terre aride en des sources jaillissantes. Je ferai croître dans le désert le cèdre, l’acacia, et le myrte, et l’olivier ; je mettrai dans le lieu stérile le cyprès, le pin et le buis ensemble » (Ésaïe 41. 18-19) ;

 

« Le loup habitera avec l’agneau, et le léopard couchera avec le chevreau ; et le veau et le jeune lion, et la bête grasse, seront ensemble, et un petit enfant les conduira. La vache paîtra avec l’ourse, leurs petits coucheront l’un près de l’autre, et le lion mangera de la paille comme le bœuf » (Ésaïe 11. 6-7) ;

« Il n’y aura pas là de lion, et une bête qui déchire n’y montera pas et n’y sera pas trouvée » (Ésaïe 35. 9).

 

6.3.4        Dieu connu de tous 

« Je suis recherché de ceux qui ne s’enquéraient pas de moi, je suis trouvé de ceux qui ne me cherchaient pas. J’ai dit : Me voici, me voici, à une nation qui n’était pas appelée de mon nom » (Ésaïe 65. 1). « La terre sera pleine de la connaissance de l’Éternel, comme les eaux couvrent le fond de la mer. Et, en ce jour-là, il y aura une racine d’Isaï, se tenant là comme une bannière des peuples : les nations la rechercheront, et son repos sera gloire » (Ésaïe 11. 9-10).

 

Le Millénium sera donc une période glorieuse, aussi est-il écrit à propos de ce temps à venir : « La création attend, d’une vive attente, la révélation des fils de Dieu ; en effet, la création a été assujettie à la vanité (non de son propre gré, mais à cause de celui qui l’a assujettie), dans l’espérance que la création elle-même aussi sera délivrée de la servitude de la corruption, pour jouir de la liberté de la gloire des enfants de Dieu » (Romains 8. 19-21).

 

6.4        Fin du Millénium, dont les grands traits seront :

6.4.1        La dernière épreuve de l’homme

À la fin du Millénium, Dieu mettra une dernière fois les hommes à l’épreuve, tous ceux qui auront bénéficié de la paix et de la prospérité de ce règne millénaire. Satan, qui avait été lié pendant le Millénium, sera alors détaché de sa prison. Il cherchera encore à séduire les hommes, pour qu’ils s’éloignent de Dieu et se révoltent contre Lui.

 

Malheureusement, un très grand nombre de ceux qui seront alors sur la terre, nés pendant le Millénium, et qui n’auront jamais été éprouvés, se laisseront séduire par le diable et se révolteront : toutes ces personnes rebelles manifesteront ouvertement qu’ils n’ont jamais cru Dieu. Ils seront immédiatement détruits par le feu, ce sera un jugement de Dieu.

 

Ainsi, « quand les mille ans seront accomplis, Satan sera délié de sa prison ; et il sortira pour égarer les nations qui sont aux quatre coins de la terre, Gog et Magog, pour les assembler en vue du combat, eux dont le nombre est comme le sable de la mer. Et ils montèrent sur la largeur de la terre, ils environnèrent le camp des saints et la cité bien-aimée ; mais du feu descendit du ciel, de la part de Dieu, et les dévora » (Apocalypse 20. 7-9).

 

6.4.2        Satan jeté en enfer

Satan sera jeté en enfer : « Le diable qui les avait égarés fut jeté dans l’étang de feu et de soufre, où sont et la bête et le faux prophète ; et ils seront tourmentés, jour et nuit, aux siècles des siècles » (Apocalypse 20. 10). Ainsi, Satan sera définitivement vaincu par le Seigneur Jésus Christ ; il ne pourra plus séduire personne.

 

6.4.3        Le ciel et la terre détruits par le feu

L’univers —c’est-à-dire la terre sur laquelle nous vivons aujourd’hui, ainsi que le ciel avec les étoiles que nous voyons— sera totalement anéanti par le feu, selon qu’il est écrit : « Dans ce jour-là, les cieux passeront avec un bruit strident, les éléments embrasés seront dissous, et la terre et les œuvres qui sont en elle seront brûlées entièrement » (2 Pierre 3. 10).

Ce sera alors la fin, réellement la fin du monde.

 

6.5        Jugement dernier

Après ces cataclysmes, viendra le jugement final, connu sous le nom de « Jugement dernier ». Tous les morts non croyants de tous les temps ressusciteront, pour comparaître devant « un grand trône blanc », afin d’être jugés : « Et je vis un grand trône blanc, et celui qui y siégeait : la terre et le ciel s’enfuirent loin de sa face ; et il ne se trouva pas de place pour eux. Et je vis les morts, les grands et les petits, qui se tenaient devant le trône ; et des livres furent ouverts ; et un autre livre fut ouvert, qui est celui de la vie. Et les morts furent jugés d’après ce qui était écrit dans les livres, selon leurs œuvres. La mer rendit les morts qui étaient en elle ; la mort et le hadès rendirent les morts qui étaient en eux, et les morts furent jugés, chacun selon ses œuvres » (Apocalypse 20. 11-13).

 

Cette résurrection des morts non croyants en vue du jugement sera la seconde résurrection, appelée « résurrection de jugement ». « Ne vous étonnez pas de cela ; car l’heure vient où tous ceux qui sont dans les tombeaux entendront sa voix ; et ils sortiront, … ceux qui auront fait le mal, pour une résurrection de jugement » (Jean 5. 28-29).

 

Ainsi, « plusieurs qui dorment dans la poussière de la terre se réveilleront… pour l’opprobre, pour être un objet d’horreur éternelle » (Daniel 12. 2). Ils comparaîtront devant le Dieu saint. Son jugement sera parfaitement juste, et la sentence incontestable : les tourments éternels, l’enfer, pour tous les incrédules de tous les temps. Ainsi, « quant aux lâches, aux incrédules, aux dépravés, aux meurtriers, aux fornicateurs, aux magiciens, aux idolâtres et à tous les menteurs, leur part sera dans l’étang brûlant de feu et de soufre, qui est la seconde mort » (Apocalypse 21. 8). « Ceux-ci s’en iront dans les tourments éternels » (Matthieu 25. 46) ; « là seront les pleurs et les grincements de dents » (Matthieu 13. 42).

 

On remarquera que le motif final de leur condamnation est que leurs noms ne sont pas écrits dans le livre de vie, et cela parce que, durant leur vie ils n’auront pas voulu du Seigneur Jésus, le Sauveur envoyé par Dieu, dont le sang purifie de tout péché.

 

« Puis la mort et le hadès furent jetés dans l’étang de feu : c’est la seconde mort, l’étang de feu. Si quelqu’un n’était pas trouvé écrit dans le livre de vie, il était jeté dans l’étang de feu » (Apocalypse 20. 14-15).

 

6.6        Jésus remet le royaume au Père

Le Seigneur Jésus remettra le royaume à son Père. Ce sera alors « la fin, quand il aura remis le royaume à Dieu le Père, quand il aura aboli tout pouvoir, toute autorité, et toute puissance. Car il faut qu’il règne jusqu’à ce qu’il ait mis tous les ennemis sous ses pieds : le dernier ennemi qui sera aboli, c’est la mort. Car il a tout assujetti sous ses pieds. Or, quand il dit que tout est assujetti, il est évident que c’est à l’exclusion de Celui qui lui a tout assujetti. Mais quand tout lui aura été assujetti, alors le Fils aussi lui-même sera assujetti à Celui qui lui a tout assujetti, afin que Dieu soit tout en tous » (1 Corinthiens 15. 24-28).

 

6.7        Création de nouveaux cieux et d’une nouvelle terre

Dans cette partie de l’histoire de l’humanité, la révélation divine nous place en dehors du temps. L’univers entier a été détruit, et Dieu crée un nouvel univers, ce que même les prophètes de l’Ancien Testament avaient déjà annoncé :

« Voici, je crée de nouveaux cieux et une nouvelle terre, et on ne se souviendra plus de ceux qui ont précédé, et ils ne monteront pas au cœur » (Ésaïe 65. 17) ;

 

« Les nouveaux cieux et la nouvelle terre que je fais, subsisteront devant moi, dit l’Éternel » (Ésaïe 66. 22).

 

« Et je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre ; car le premier ciel et la première terre s’en étaient allés, et la mer n’est plus » (Apocalypse 21. 1).

 

Tous ceux qui auront accepté Jésus Christ comme leur Sauveur et leur Seigneur pendant le Millénium habiteront dans la nouvelle terre, ce lieu de bonheur infini, lieu où la justice habite. Ils seront avec Dieu, selon qu’il est écrit : « Voici, l’habitation de Dieu est avec les hommes, et il habitera avec eux ; ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux, leur Dieu. Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus : il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni peine, car les premières choses sont passées » (Apocalypse 21. 3-4).

 

Quant à l’Église, elle conservera sa position privilégiée : unie à Christ, en tant qu’Épouse de Christ, elle jouira d’une relation d’intimité et de bonheur pour l’éternité dans le ciel.

 

« Bien-aimés, en attendant ces choses, appliquez-vous à être trouvés sans tache et irréprochables devant lui, en paix…

Prenez garde, de peur qu’entraînés par l’erreur des pervers, vous ne veniez à déchoir de votre propre fermeté ; mais croissez dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ. À lui la gloire, et maintenant et jusqu’au jour d’éternité » (2 Pierre 3. 14, 17-18).

 

À RETENIR :

Bien-aimés, nous avons « des biens meilleurs et permanents » (Hébreux 10. 34), et puisque nous recevons « un royaume inébranlable », attachons-nous dès maintenant à la grâce qui nous permet de rendre à Dieu un culte « qui lui soit agréable, avec révérence et avec crainte » (Hébreux 12. 28). Et même si parfois, étant dans ce bas monde, nous souffrons, écoutons ce que dit l’apôtre Paul : « J’estime, en effet, que les souffrances du temps présent ne sont pas dignes d’être comparées avec la gloire à venir qui doit nous être révélée » (Romains 8. 18).

 

Étant dans ce temps présent, mais attendant cette gloire à venir, « sortons vers lui (Jésus) hors du camp, portant son opprobre ; car nous n’avons pas ici de cité permanente, mais nous recherchons celle qui est à venir » (Hébreux 13. 13-14).

 

Enfin, en attendant d’entrer dans la cité permanente — le ciel —, « retenons la confession de notre espérance sans chanceler, car celui qui a promis est fidèle ; et veillons les uns sur les autres pour nous stimuler à l’amour et aux bonnes œuvres » (Hébreux 10. 23-24).

 

Ainsi, les chrétiens attendent du ciel Jésus, qui vient pour prendre auprès de lui l’ensemble de tous ceux qui croient en lui : telle est leur vraie attente. Pour se préparer à cette venue, tous les chrétiens sont exhortés à la pureté, selon cette exhortation : « Enfants, demeurez en lui afin que, quand il sera manifesté, nous ayons de l’assurance et que nous ne soyons pas couverts de honte par lui, à sa venue. Si vous savez qu’il est juste, sachez que quiconque pratique la justice est né de lui…

 

Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté ; nous savons que, quand il sera manifesté, nous lui serons semblables, car nous le verrons comme il est. Et quiconque a cette espérance en lui se purifie, comme lui est pur » (1 Jean 2. 28-29 ; 3. 2-3).

 

 

 

7         CEUX QUI PORTENT LE NOM DE CHRÉTIENS IRONT-ILS TOUS AU CIEL ?

 

Aujourd’hui, beaucoup de ceux qui sont baptisés, qui vont à l’église et chantent des cantiques au Seigneur, se disent chrétiens et se font appeler tels. Mais Jésus dit : « Ce ne sont pas tous ceux qui me disent : « Seigneur, Seigneur », qui entreront dans le royaume des cieux, mais celui qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. Beaucoup me diront en ce jour-là : « Seigneur, Seigneur, n’avons-nous pas prophétisé en ton nom, n’avons-nous pas chassé des démons en ton nom, et n’avons-nous pas fait beaucoup de miracles en ton nom » ? Alors je leur déclarerai : « Je ne vous ai jamais connus ; allez-vous-en loin de moi, vous qui pratiquez l’iniquité » » (Matthieu 7. 21-23).

 

Ainsi, ce n’est pas le fait de dire : « Seigneur, Seigneur », ou de porter le nom de chrétien, ou encore d’aller à l’église, qui permet d’aller au ciel. Ce n’est pas non plus sur la base des bonnes œuvres que l’on ira au ciel. Les bonnes œuvres ne peuvent ni effacer les péchés ni améliorer l’état de l’homme pécheur devant Dieu, « car c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi, et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu ; non pas sur la base des œuvres, afin que personne ne se glorifie » (Éphésiens 2. 8-9).

 

QUI SONT VRAIMENT CEUX QUI IRONT AU CIEL ?

Jésus dit : « La volonté de mon Père, c’est que quiconque discerne le Fils et croit en lui ait la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour » (Jean 6. 40). Discerner que Jésus est le Christ, croire qu’il est Fils de Dieu, est une affaire de foi — la foi du cœur et pas seulement l’affirmation par la bouche, car il est écrit : « … La parole de la foi, laquelle nous prêchons, savoir que, si tu confesses de ta bouche Jésus comme Seigneur et que tu croies dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts, tu seras sauvé. Car du cœur on croit à justice, et de la bouche on fait confession à salut » (Romains 10. 8-10).

 

Ainsi, seuls ceux qui croient en Jésus, Celui que Dieu a envoyé (Jean 6. 29), iront au ciel. Ils iront au ciel, car ils reconnaissent qu’ils sont coupables à cause de leurs péchés, perdus et séparés de Dieu, pour toujours ; avec humilité et crainte, ils confessent au Dieu Sauveur, au Dieu de grâce, leurs péchés, selon qu’il est écrit : « Si nous confessons nos péchés, [Dieu] est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute iniquité » (1 Jean 1. 9).

 

Ils se tournent alors vers Jésus, « Celui qui n’a pas connu le péché », … mais que Dieu « a fait péché pour nous, afin que nous devenions justice de Dieu en lui » (2 Corinthiens 5. 21).

Ils découvrent, puis reconnaissent et acceptent que Jésus, « l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde » (Jean 1. 29), est mort pour eux sur la croix ; et ils savent qu’en le ressuscitant d’entre les morts, Dieu a donné la preuve qu’Il était pleinement satisfait par son sacrifice.

Dès lors, tous ceux qui croient sont au bénéfice de l’œuvre de Jésus :

•         Leurs péchés sont effacés, selon qu’il écrit : « Jésus Christ, le Juste… est la propitiation pour nos péchés, et non pas seulement pour les nôtres mais aussi pour le monde entier » (1 Jean 2. 1-2) ; « Le sang de Jésus Christ son Fils nous purifie de tout péché » (1 Jean 1. 7) ;

•         Ils reçoivent le pardon de Dieu, car Dieu « nous a pardonné toutes nos fautes » (Colossiens 2. 13) ;

•         Ils sont justifiés, parce que « tous ceux qui croient sont justifiés gratuitement par sa grâce, par la rédemption qui est dans le Christ Jésus » (Romains 3. 24) ;

•         Ils ont la vie éternelle, car le Seigneur Jésus a dit : « En vérité, en vérité, je vous dis : Celui qui entend ma parole, et qui croit celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle et ne vient pas en jugement ; mais il est passé de la mort à la vie » (Jean 5. 24) ; « Je vous ai écrit ces choses afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au Fils de Dieu » (1 Jean 5. 13).

 

Ayant l’assurance que leurs péchés ont été pardonnés par Dieu, ces personnes, sauvées par grâce, sont nées de nouveau et sont devenues enfants de Dieu ; elles iront au ciel, avec Jésus, pour une éternité de bonheur.

 

En revanche, ceux qui ont simplement eu un comportement extérieur semblable à celui des vrais chrétiens, mais qui n’ont pas réellement cru dans leur cœur au sacrifice de Jésus sur la croix, n’ont pas la vie divine en eux. C’est pourquoi, ceux qui ne croient pas au Seigneur Jésus, même s’ils se disent chrétiens, n’iront pas au ciel.

 

Mais toi tu peux, dès aujourd’hui, être réconcilié avec Dieu, être sauvé et certain d’aller au ciel, au paradis

Comment ?

Repens-toi, car tu es pécheur par nature, et à cause du péché qui habite en toi, tu es séparé de Dieu, sans aucun rapport avec Lui : tu es spirituellement mort. L’apôtre Paul rappelle à des chrétiens ce qu’ils étaient avant leur conversion : « Vous étiez morts dans vos fautes et dans vos péchés » (Éphésiens 2. 1).

 

Étant dans cet état, comme eux, tu es coupable devant Dieu. Repens-toi donc, c’est-à-dire :

o   Tourne-toi sincèrement vers Dieu : « Tournez-vous vers moi, et soyez sauvés, vous, tous les bouts de la terre ; car moi, je suis Dieu, et il n’y en a pas d’autre » (Ésaïe 45. 22) ;

o   Reconnais qu’à cause de tous tes péchés — désobéissance, vol, mensonge, idolâtrie, et aussi mauvaises pensées, convoitise, jalousie, orgueil…—, tu mérites d’être éloigné de Dieu pour l’éternité ;

o   Reconnais tes péchés et confesse-les devant Dieu, avec le désir sincère de ne plus recommencer : « Repentez-vous et croyez à l’évangile » (Marc 1. 15).

 

Reconnais dans ton cœur Jésus comme ton Seigneur, c’est-à-dire Celui qui a toute autorité sur toi

« Si, de ta bouche, tu reconnais Jésus comme Seigneur, et si tu crois dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts, tu seras sauvé. Car du cœur on croit pour la justice, et de la bouche on le déclare pour le salut » (Romains 10. 9-10).

 

« Crois au Seigneur Jésus et tu seras sauvé » (Actes 16. 31), du feu éternel, des peines éternelles.

Si tu crois en Jésus, la vie de Dieu t’est communiquée, car il est écrit : « Qui croit au Fils a la vie éternelle ; mais qui désobéit (refuse de croire) au Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui » (Jean 3. 36) ; « celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu » (Jean 3. 18).

 

•         Celui qui a Jésus, le Fils de Dieu, est certain d’avoir la vie éternelle

« Vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu » (1 Jean 5. 13) : telle est la conviction de celui qui place en Jésus sa foi, la foi qui sauve. Il est sauvé par la grâce de Dieu, « par le moyen de la foi » (Éphésiens 2. 8). Si tu as cette conviction, tu es sûr d’aller au ciel, dans le paradis, là où se trouve Jésus, ton Seigneur et Sauveur. Tu y seras pour toujours avec Lui.

 

•         « Celui qui n’a pas le Fils de Dieu (Jésus) n’a pas la vie » (1 Jean 5. 12)

« Dieu n’a pas envoyé son Fils dans le monde afin qu’il juge le monde, mais afin que le monde soit sauvé par lui » (Jean 3. 17). Cependant, une chose est certaine, celui qui n’a pas le Fils de Dieu n’entrera pas dans le paradis. Après sa mort, il partagera, pour l’éternité, le sort de ceux dont il est dit : « Quant aux lâches, aux incrédules, aux dépravés, aux meurtriers, aux fornicateurs, aux magiciens, aux idolâtres et à tous les menteurs, leur part sera dans l’étang brûlant de feu et de soufre, qui est la seconde mort » (Apocalypse 21. 8).

 

Toi, ne te contente pas seulement de dire « Seigneur, Seigneur », de porter le nom de chrétien ou d’aller à l’église, mais confie à Jésus, dès aujourd’hui, le sort éternel de ton âme. Alors tu recevras le pardon de Dieu et la vie éternelle, tu connaîtras la vraie et parfaite délivrance : « le salut de l’âme » (1 Pierre 1. 9) ; et tu entreras dans le paradis.

 

 

 

8         En bref : cadre du livre

Être chrétien, c’est avoir rencontré une Personne, JÉSUS CHRIST ; c’est connaître une relation d’amour entre Lui, qui donne la vie divine, et nous, qui la recevons. Cette relation est établie à notre conversion, lorsque nous reconnaissons que nous sommes pécheurs et que nous acceptons par la foi le salut gratuit que Dieu offre à tous ceux qui croient en son Fils, dont le sang a été versé pour effacer leurs fautes.

Ce premier livre de la série « être chrétien : qu’est-ce que cela signifie ? » montre la culpabilité de tout homme devant Dieu, mais il présente le plan de Dieu pour sauver l’homme, l’évangile – la bonne nouvelle – qui est « la puissance de Dieu pour sauver quiconque croit » (Romains 1. 16).