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Maisons et familles dans les Écritures

 

Simon Attwood

Truth and Testimony, 2018-3 p.123

 

Table des matières :

1        Faire entrer le Seigneur Jésus dans nos foyers

1.1      [La maison de Jaïrus]

1.2      [La maison de Simon et André]

1.3      [Maison de Zacharie et Elisabeth]

1.4      [Maison de Simon le Pharisien]

1.5      [Maison de Zachée]

1.6      [Diverses maisons]

1.7      [Rôle de la Parole de Dieu]

2        Nos enfants

2.1      [Des modèles tirés de la Parole de Dieu]

2.2      [Difficultés liées au temps présent]

3        Des foyers dévoués

3.1      [Noé]

3.2      [Crispus]

3.3      [Ceux de chez Chloé]

3.4      [Stéphanas]

3.5      [Onésiphore]

3.6      [Simon, corroyeur ]

3.7      [Marie]

3.8      [Philippe l’évangéliste]

3.9      [Gaius — la dame élue]

3.10          [Aquilas et Priscilla]

4        Réflexions finales

4.1      [Conduite qui donne une autorité morale]

4.2      [Quand la fidélité entraine des difficultés, les familles peuvent garder confiance]

 

Beaucoup d’entre nous connaissent bien l’inscription murale chrétienne qui énonce : « Christ est le chef de cette maison, l’invité invisible de chaque repas, l’auditeur silencieux de chaque conversation ». Nous apprécions ce sentiment, mais il n’est pas strictement exact d’un point de vue scripturaire. En réalité, dans le cas d’un foyer comprenant le père, la mère et des enfants, et peut-être d’autres personnes à charge, l’homme est le chef de la maison. Nous lisons : « Christ est le chef de tout homme, mais le chef de la femme, c’est l’homme » (1 Cor. 11:3) et : « Enfants, obéissez en toutes choses à vos parents, car cela est agréable dans le Seigneur » (Col. 3:20). Il s’agit là d’une question qui donne à réfléchir à tout homme chrétien ayant un foyer : quoi que dise le monde, Dieu le tient responsable de ce qu’il permet dans son foyer. (*)

 

(*) Cf. Nombres 30:2-15.

 

1         Faire entrer le Seigneur Jésus dans nos foyers

1.1        [La maison de Jaïrus]

Et pourtant, c’est un immense privilège de diriger un foyer chrétien et une merveilleuse bénédiction de faire partie d’une famille dont les parents aiment le Seigneur et cherchent à Le suivre. Quel avantage nous avons de connaître celui qui a conçu la cellule familiale et qui peut nous aider à la réaliser. Même les foyers les mieux pourvus du monde autour de nous tombent en morceaux lorsque quelque chose ne va pas, comme celui de Jaïrus. Lorsque le Seigneur Jésus est arrivé chez lui pour ressusciter sa fille d’entre les morts, il vit « les joueurs de flûte et la foule qui faisait un grand bruit » (Matthieu 9:23). Il ne fait aucun doute que c’était la coutume à cette époque, mais c’était une scène de pandémonium. Tant de gens, de choses et d’influences étrangères à ce que Dieu veut, ont envahi les familles aujourd’hui ! Certes, ceux qui étaient dans la maison de Jaïrus se sont moqués du Seigneur pour ce qu’Il a dit, mais le chef de la synagogue était quand même assez désespéré pour suivre Ses instructions. Lorsque la foule fut chassée et que le Seigneur entra et prit la main de sa fille, celle-ci se leva et « le bruit s’en répandit par tout ce pays-là » (Matthieu 9:26). Voilà ce que Dieu veut, que nos foyers soient : des phares de lumière et de paix dans un monde sombre et troublé. Pour qu’il en soit ainsi, nous devons L’accueillir et Lui obéir comme fit Jaïrus.

 

1.2        [La maison de Simon et André]

L’atmosphère était tout à fait différente dans la maison de Simon et André. Lorsque le Seigneur Jésus arriva de la synagogue et qu’il trouva la belle-mère de Simon souffrant de fièvre, ils Lui parlèrent d’elle immédiatement : « Et s’approchant, il la fit lever en la prenant par la main ; et aussitôt la fièvre la quitta ; et elle les servit » (Marc 1:30-31). Il y avait urgence, mais sans désespoir, car les occupants de la maison connaissaient déjà le Seigneur et se confiaient en Lui. Le fait qu’ils s’adressèrent à Lui est une image de la prière. Combien il devrait être naturel dans nos familles de se tourner vers Lui pour obtenir l’aide et les conseils dont nous avons besoin, et cela, dans tous les aspects de notre vie.

 

1.3        [Maison de Zacharie et Elisabeth]

De nombreuses scènes de l’évangile de Luc se déroulent dans des maisons. La première appartient à Zacharie et Elisabeth et nous enseigne qu’une maison ne consiste pas dans le nombre de ses pièces ou la qualité de son mobilier, mais dans le caractère des personnes qui y vivent. « Ils étaient tous deux justes devant Dieu, marchant dans tous les commandements et dans toutes les ordonnances du Seigneur, sans reproche » (Luc 1:6). Cela signifie qu’ils étaient en état de recevoir l’hôte le plus illustre qui ait jamais franchi le seuil de leur maison — avant même qu’Il naisse (Luc 1:39-43). Notons deux choses en particulier. Premièrement, Zacharie et Elisabeth partageaient les qualités énoncées par le Saint-Esprit au v. 6 — ils étaient unis dans leur foi en Dieu et leur désir de Lui plaire dans leur vie. Deuxièmement, « ils n’avaient pas d’enfant, parce qu’Élisabeth était stérile ; et ils étaient tous deux fort avancés en âge » (Luc 1:7). Ils avaient vécu longtemps avec cette déception naturelle et pourtant leur foyer était encore un foyer que Dieu pouvait utiliser. Que cela encourage nos lecteurs qui n’ont pas eu la bénédiction d’avoir des enfants à eux.

 

1.4        [Maison de Simon le Pharisien]

Plus loin dans l’évangile, nous lisons que Simon le Pharisien pria le Seigneur Jésus « de manger avec lui » (Luc 7:36). Le Seigneur lut ses pensées à propos de la femme de la ville qui osa entrer chez lui et se tint à Ses pieds. Il lui dit : « Vois-tu cette femme ? Je suis entré dans ta maison ; tu ne m’as pas donné d’eau pour mes pieds, mais elle a arrosé mes pieds de ses larmes et les a essuyés avec ses cheveux. Tu ne m’as pas donné de baiser ; mais elle, depuis que je suis entré, n’a pas cessé de couvrir mes pieds de baisers. Tu n’as pas oint ma tête d’huile, mais elle a oint mes pieds avec un parfum » (Luc 7:44-47).

 

1.5        [Maison de Zachée]

Le Seigneur Jésus connaissait aussi les pensées de Zachée avant de lever les yeux et de l’apercevoir dans le sycomore, mais combien sont différentes les paroles qu’Il lui adressa : « descends vite ; car il faut que je demeure aujourd’hui dans ta maison ». L’accueil de Zachée fut également différent : « il descendit à la hâte, et le reçut avec joie » (Luc 19:5-6). C’était un pécheur qui cherchait, et cela fait toute la différence : La maison de Simon était encore un endroit froid et prêt à la critique lorsque le Seigneur en partit ; celle de Zachée fut remplie de chaleur et de joie par Sa présence qui a duré. Il n’est pas fait mention d’une famille de Zachée ; il avait peut-être une femme et des enfants, mais l’Écriture ne le dit pas. Cela signifie que son histoire peut être considérée comme un encouragement pour les célibataires (*).

 

(*) Voir aussi à cet égard le cas de Jean à qui le Seigneur Jésus a confié le soin de sa mère (Jean 19.25-27).

 

1.6        [Diverses maisons]

Nous pensons à d’autres cas dans cet évangile où des personnes ont fait entrer le Seigneur chez eux. « Lévi lui fit un grand festin dans sa maison ; et il y avait une grande foule de publicains et d’autres gens qui étaient avec eux à table » (Luc 5:29). Cela nous rappelle la joie qui doit marquer nos foyers. « Marthe... le reçut dans sa maison » (Luc 10:38). Quelle bénédiction pour elle-même, et pour Marie et Lazare — et pour le Seigneur lorsqu’il était à Béthanie.

Cléopas et son compagnon « le forcèrent disant : Demeure avec nous » (Luc 24:29). Quelle vision du Seigneur ressuscité, ils eurent à leur table à Emmaüs ! Ils retournèrent le soir même à Jérusalem pour la partager avec les autres disciples.

Toutes sortes de gens, toutes sortes de maisons.

 

1.7        [Rôle de la Parole de Dieu]

Nous ne pouvons pas terminer cette partie de notre méditation sans souligner l’importance de la Parole de Dieu dans tout cela. Le Seigneur lui-même a dit des Écritures : « Ce sont elles qui rendent témoignage de moi » (Jean 5:39). Lorsqu’il se fut approché de Cléopas et de son compagnon sur la route d’Emmaüs, Il leur « expliquait, dans toutes les écritures, les choses qui le regardent » (Luc 24:27). Dans nos foyers, ce devrait être une seconde nature de les lire et d’en parler journellement. En le faisant, nous obtenons de la lumière spirituelle dans nos habitations, comme ce fut le cas pour Israël en Égypte, physiquement parlant (Ex. 10:23). Pour reprendre les paroles du Seigneur, nous mettons la lumière « sur le pied de lampe » afin qu’elle « brille pour tous ceux qui sont dans la maison » (Matthieu 5:15).

 

2         Nos enfants

2.1        [Des modèles tirés de la Parole de Dieu]

Le psalmiste déclare : « Voici, les fils sont un héritage de l’Éternel » (Ps. 127:3). Naturellement, nous aimons et prenons soin de leur développement physique, mental et personnel, mais qu’en est-il de leur bien-être spirituel ? La grand-mère de Timothée, Loïs, et sa mère, Eunice, l’ont évidemment encouragé à s’approprier les Écritures (voir 2 Tim. 1:5 ; 3:15). Cela était particulièrement important dans son cas si, comme il semble, son père était un incroyant. En général, les mères et les pères ont des rôles différents mais complémentaires dans l’éducation de leurs enfants. Paul y fait allusion en 1 Thess. 2 : il dit de lui-même, de Silas et de Timothée qu’ils avaient été « doux au milieu d’eux. Comme une nourrice chérit ses propres enfants, ainsi, vous étant tendrement affectionnés, nous aurions été tout disposés à vous communiquer non seulement l’évangile de Dieu, mais aussi nos propres vies, parce que vous nous étiez devenus fort chers » (1 Thess. 2:7-8). Tel est le caractère du rôle de la mère dans l’éducation des enfants. Puis il écrit : « vous savez comment nous avons exhorté chacun de vous comme un père ses propres enfants, vous exhortant, et vous consolant, et rendant témoignage, pour que vous marchiez d’une manière digne de Dieu » (1 Thess. 2:11-12). C’est la responsabilité de l’homme[, du père]. En comparant Hébreux 11:23 et Actes 7:20, nous constatons que les parents doivent se soutenir mutuellement dans leurs rôles respectifs : « Par la foi, Moïse, étant né, fut caché trois mois par ses parents, parce qu’ils virent que l’enfant était beau, et ils ne craignirent pas l’ordonnance du roi » et il « fut nourri trois mois dans la maison du père ». Ne craignons pas le roi de la neutralité/ égalité des sexes qui cherche à renverser l’ordre de la création de Dieu dans les pays occidentaux, mais célébrons plutôt les différentes qualités et attributs qu’Il a donnés aux hommes et aux femmes pour les rendre capables de remplir leur rôle dans la création pour Sa gloire et pour la bénédiction de nos enfants. Et ne nous affaiblissons jamais l’un l’autre dans les rôles que Dieu nous a donnés.

 

2.2        [Difficultés liées au temps présent]

Bien sûr, nous devons reconnaître qu’il y a des enfants qui s’avèrent très difficiles à élever pour toutes sortes de raisons — certaines psychologiques, d’autres physiques et d’autres encore une combinaison des deux. Ces raisons, ainsi que les problèmes financiers auxquels sont confrontés les parents qui ont constamment du mal à joindre les deux bouts, exigent nos prières et notre attention. Le monde a changé, et cela a affecté les enfants et les circonstances, de sorte que souvent la vie familiale est à peine reconnaissable par rapport à ce qu’elle était il y a quelques décennies. Nous devons être attentifs aux familles avec de jeunes enfants parmi le peuple du Seigneur et, si nécessaire, être prêts et disposés à les aider d’une manière qui ne les condamne pas, mais qui favorise leur bien-être, leur dignité et leur bénédiction spirituelle (le besoin d’une telle aide pratique peut expliquer le nombre de références aux nourrices et aux servantes dans la Bible). Il se peut que nous puissions également donner des conseils, mais assurons-nous qu’ils viennent du Seigneur et que nous avons assez d’informations et de connaissances pratiques nécessaires pour le faire, en particulier lorsqu’il s’agit d’aider à résoudre les problèmes relationnels dont souffrent certaines familles. Cela exige certainement de prier d’abord. Que le Seigneur Jésus nous donne la grâce d’un tel service. (*)

 

(*) Les réflexions de ce paragraphe s’appliquent également aux cas de difficultés qui découlent de la prise en charge de parents âgés (voir 1 Tim. 5:3-8).

 

3         Des foyers dévoués

Combien il est bon que nos enfants se tournent vers le Seigneur Jésus comme leur Sauveur et le suivent comme leur Seigneur ! Nous sommes heureux de l’attribuer à la grâce de Dieu, et pourtant, en tant que parents, nous avons la responsabilité de leur enseigner les paroles de l’évangile.

 

3.1        [Noé]

Noé est un exemple pour tout père croyant aujourd’hui : Il « craignit et bâtit une arche pour la conservation de sa maison » (Héb. 11:7). Non seulement sa famille a appris la vérité qu’il prêchait, mais elle l’a vu la mettre en pratique, ce qui a eu un effet profond sur elle. Alors que personne d’autre au monde ne prenait au sérieux ses avertissements de jugement, sa femme, ses fils et leurs épouses l’accompagnèrent dans l’arche et furent sauvés.

 

3.2        [Crispus]

Dans le livre des Actes, nous lisons que « Crispus, le chef de la synagogue » de Corinthe « crut au Seigneur avec toute sa maison » (18:8). Dieu aime sauver les familles, comme nous le constatons à plusieurs reprises dans les Actes (voir 16:31). Mais il est particulièrement encourageant de lire les références à des foyers de croyants qui chérissaient les choses du Seigneur et se dévouaient aux intérêts des Siens.

 

3.3        [Ceux de chez Chloé]

Prenons l’exemple de « ceux de chez Chloé » (1 Cor. 1:11) qui étaient si affligés par les divisions à Corinthe qu’ils en informèrent l’apôtre Paul, le seul qu’ils connaissaient qui pouvait aider à résoudre la situation. Cela demandait du courage, car l’apôtre dut les nommer dans sa lettre.

 

3.4        [Stéphanas]

Ensuite, il y a « la maison de Stéphanas ... les prémices [premiers-fruits] de l’Achaïe » qui « se sont voués au service des saints ». Paul exhorte les Corinthiens à être « soumis » à de tels hommes (1 Cor. 16:15-16). Pourquoi ? Parce qu’ils étaient attachés au bien-être d’une famille encore plus merveilleuse dont nous faisons tous partie : la famille de Dieu.

 

3.5        [Onésiphore]

En 2 Timothée 1:16-17, l’apôtre demande qu’il soit fait miséricorde à « la maison d’Onésiphore ». Combien de fois cette famille avait-elle épargné son chef afin qu’il puisse rester à Rome pour rafraîchir Paul ? Une fois de trop (?) peut-être, car il semble qu’il ait eu des ennuis pour n’avoir pas eu « honte de (la) chaîne (de Paul) » et pour l’avoir recherché « très-soigneusement ». La famille d’Onésiphore faisait ce genre de choses depuis des années car, en lisant la suite, nous découvrons qu’il avait rendu de nombreux services dans le passé, à Éphèse (2 Tim. 1:18). Maintenant, il semblait qu’ils allaient faire le sacrifice suprême.

 

3.6        [Simon, corroyeur ]

Les saints ont également utilisé leurs maisons pour le Seigneur avec beaucoup d’effet. Actes 9:43 nous dit que Pierre « demeura plusieurs jours à Joppé, chez un certain Simon, corroyeur [ou : tanneur] ». Compte tenu du métier de son hôte, ce n’était peut-être pas, pour Pierre, l’endroit le plus agréable pour séjourner, mais cela a donné à l’apôtre de nombreuses occasions de prier tout en profitant de l’hospitalité de son frère. C’est là que Dieu lui a envoyé la vision d’un vase descendant du ciel et rempli de créatures de toutes sortes, le défiant de les tuer et de les manger. Cela l’a préparé à sa mission auprès de Corneille et à la prédication de l’évangile aux païens (voir Actes 10).

 

3.7        [Marie]

Plus tard, alors que Pierre était en prison à Jérusalem dans l’attente de son exécution, « plusieurs étaient assemblés et priaient » pour lui dans « la maison de Marie, mère de Jean surnommé Marc » (Actes 12:12). C’était une activité dangereuse, surtout quand l’ange l’eût libéré (voir Actes 12:19). Il n’est pas étonnant que, lorsqu’il arriva à la maison où ils priaient, il leur ait fait « signe de la main de se taire » (Actes 12:17).

 

3.8        [Philippe l’évangéliste]

La dernière fois que Paul s’est rendu à Jérusalem, il séjourna dans « la maison de Philippe ». Il s’agissait encore d’une hospitalité, mais le fait que Philippe soit appelé ici « l’évangéliste » peut indiquer qu’il utilisait sa maison comme base pour poursuivre le travail évangélique. Il est certain que la Parole de Dieu y était appréciée car il « avait quatre filles vierges qui prophétisaient » (Actes 21, 8-10).

 

3.9        [Gaius — la dame élue]

Gaius est un autre exemple de saint qui a utilisé sa maison pour offrir l’hospitalité à des enfants de Dieu et aider à l’œuvre de l’évangile (3 Jean 5-7).

Cependant, nous devons également noter que l’apôtre confie à la dame, en 2 Jean 10-11, la responsabilité de ne pas recevoir un faux enseignant « dans la maison » et de ne pas le saluer « car celui qui le salue participe à ses mauvaises œuvres ».

 

3.10   [Aquilas et Priscilla]

Nos pensées se tournent également vers Priscilla et Aquilas qui mirent leur maison à Corinthe, puis à Rome, à la disposition de l’assemblée locale pour ses réunions régulières (1 Cor. 16:19 ; Rom. 16:3-5) (*). D’autres ont fait de même (Col. 4:15 ; Philémon 1-2), et il est certain que toutes ces maisons étaient remplies de l’odeur de l’encens de l’adoration, comme la maison de Béthanie avait été « remplie de l’odeur du parfum (de Marie) » lorsqu’elle « oignit les pieds de Jésus et lui essuya les pieds avec ses cheveux » (Jean 12:3). Bien sûr, nous n’avons pas besoin de prêter nos maisons aux frères et sœurs pour des réunions pour que cela se produise : cela peut avoir lieu lorsque la famille s’unit pour louer, remercier et adorer le Père et le Fils (Éph. 5:18-21).

 

(*) Il semble que lorsqu’ils vivaient à Éphèse et qu’Apollos y arriva, ils devinrent comme des parents pour lui, et dans la chaleur de leur foyer, ils lui « expliquèrent plus exactement la voie de Dieu » (Actes 18:26). Notez que l’Écriture se réfère à Aquilas en premier, indiquant qu’il prenait la tête dans ce domaine et que Priscilla le soutenait sans enseigner elle-même (voir 1 Tim. 2:12).

 

4         Réflexions finales

4.1        [Conduite qui donne une autorité morale]

Abraham a eu sa tente et son autel tout au long de sa vie. Il était un pèlerin et un adorateur, mais les maisons (familles) doivent être ordonnées selon Dieu pour qu’il en soit ainsi. Dieu a pu dire de lui : « je le connais, [et je sais] qu’il commandera à ses fils et à sa maison après lui de garder la voie de l’Éternel, pour pratiquer ce qui est juste et droit » (Gen. 18:19). Quel contraste avec Lot à Sodome qui n’avait aucune autorité morale sur ses filles et ses gendres. En considérant l’histoire de ces deux foyers, nous ne pouvons éviter de conclure que le fait d’armer nos enfants de l’Écriture et de les « élever dans la discipline et sous les avertissements du Seigneur » (Éph. 6:4) est essentiel pour qu’ils soient fidèles à Dieu dans leur vie, en particulier à l’école, à l’université et au travail. Paul écrit à propos de celui qui aspire à veiller sur le bien-être spirituel de ses frères : « Si quelqu’un ne sait pas comment conduire sa propre maison, comment prendra-t-il soin de l’assemblée de Dieu ? » (1 Tim. 3:5).

 

4.2        [Quand la fidélité entraine des difficultés, les familles peuvent garder confiance]

Une telle fidélité peut apporter son lot de difficultés dans nos foyers, comme ce fut le cas pour celui de Jason à Thessalonique et sans doute pour celui de Juste à Corinthe (Actes 17:5 ; 18:7). Mais les maisons bâties sur le roc ne s’écrouleront pas, même si la pluie tombe, si les inondations arrivent et si les vents soufflent (voir Matthieu 7:24). Quelles que soient les circonstances, les familles chrétiennes peuvent heureusement compter sur le « Père des miséricordes et Dieu de toute consolation » (2 Cor. 1:3) dont la maison est prête, préparée pour chacun de ses enfants par son Fils, notre Sauveur (Jean 14:1-4).