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Réflexions chrétiennes sur le monde actuel
6 03 2002
Table des matières :
1 Convention sur l’avenir de l’Europe — Vers une nouvelle Europe avec un projet politique
3 Conversions rapides par méthode standardisée
4 Amour, haine et prédication de l’évangile
L’Europe est aujourd’hui (2002) l’Europe des quinze. Des projets d’élargissements amènent à l’Europe des vingt-sept. Tout cela ne concorde guère avec l’annonce de l’Apocalypse d’un (con)fédération de dix états. Alors ?
Or nous apprenons la création d’un projet de convention sur l’avenir de l’Europe avec espoir d’arriver à un projet politique commun, voire une union politique. Simultanément, on nous dit qu’une telle union pourra difficilement englober tous les pays de l’Europe, et pourrait ne se faire qu’avec une liste restreinte de pays.
Il sera intéressant de rester attentif aux grandes lignes de ce qui se passe : l’Union politique de l’Europe se fera-t-elle vraiment selon une liste restreinte ? Se fera-t-elle selon une union à dix pays ? On va bientôt le voir. Même si le nombre dix n’était pas retenu dans un premier temps, il peut être ultérieurement rectifié pour se ramener aux annonces bibliques.
Il y a lieu d’être ultra-prudents dans ces questions, car pendant le temps du christianisme, il ne faut pas s’attendre à la reprise de la succession des événements prophétiques bibliques : c’est le sens même des paroles de Notre Seigneur en Actes 1:7. Notre foi n’est pas liée à des événements terrestres.
Nous sommes frappés quand nous voyons les événements de la terre correspondre en partie avec ce qu’annonce l’Écriture. Toutefois, même s’il devait y avoir une marche arrière annulant tous ces points de similitude, notre foi ne devrait pas être ébranlée, car elle n’est pas basée sur des éléments du monde, mais sur l’Écriture. De plus, les événements de ces dernières années ont montré abondamment que le cours de l’histoire peut être bouleversé de fond en comble en très peu de temps. La Parole de Dieu demeure, et non pas les projets des hommes.
En attendant, que les croyants puissent retenir les exhortations de l’apôtre à Timothée «je t’adjure devant Dieu et le Christ Jésus… par son apparition et par son règne : prêche la parole, insiste en temps et hors de temps… car il y aura un temps où ils ne supporteront pas le sain enseignement». Quant aux non croyants, qu’ils se souviennent que «c’est aujourd’hui le jour du salut… n’endurcissez pas vos coeurs» (2 Cor. 6).
On se désole que dans bien des pays les gens ne survivent qu’avec un bol de riz par jour. Dans d’autres pays, notamment «occidentaux», la surabondance règne… pourvu qu’on ait de quoi payer.
En Genèse 40 à 47 au temps de Joseph en Égypte, il y eut un temps où, pendant sept ans, la surabondance fut telle que l’on finit par ne plus compter tout ce qu’on accumulait (Gen. 41:49). Puis ces années heureuses firent place à sept années de famine extrême. On ne survécut que grâce aux provisions faites pendant les sept années précédentes : heureusement qu’elles avaient été organisées soigneusement par Joseph, averti à l’avance par Dieu de ce qui allait arriver. De tous pays on convergeait vers ce pays béni où un homme de Dieu avait pris les sages précautions pour la survie de tous.
Spirituellement aussi, aujourd’hui, il y a une surabondance de nourriture spirituelle : La Bible est largement diffusée, tous les commentaires et explications bibliques désirables sont disponibles et offerts, souvent gratuitement.
Mais qu’en fait-on ? La parole sert-elle de guide ? d’instruction ?
Si la nourriture spirituelle est abondante aujourd’hui, elle est méprisée, surtout si elle parle de Dieu. Alors Dieu laisse arriver les choses selon ce que les hommes veulent. Prov. 1 :29-31 : «Parce qu’ils ont haï la connaissance et qu’ils n’ont pas choisi la crainte de l’Éternel, qu’ils n’ont point voulu de mon conseil, qu’ils ont méprisé toute ma répréhension, ils mangeront du fruit de leur voie et seront rassasiés de leur propre conseil».
Déjà aujourd’hui on voit la société face à des problèmes croissant, surtout dans les questions de société : chômage, violence, éducation, respect d’autrui, prisons, moeurs, questions sexuelles, etc. Des mesures sont prises, mais ou bien elles n’ont guère d’effets, ou bien les effets sont pervers, mais il y pire encore : Beaucoup de mesures prises sont en opposition aux principes divins de l’Écriture. Entre autres problèmes, la cellule familiale est attaquée sous bien des rapports, elle s’écroule de plus en plus, et au lieu de s’en désoler et de reconnaître les erreurs commises dans ce domaine, on cherche ou bien à minimiser le problème, ou à faciliter les moyens de vivre autrement.
Est-ce passager ? C’est ce qu’espère le monde.
Mais La Parole nous dit qu’il y aura un temps où il y aura une famine spirituelle. Le prophète Amos écrit (8:11-12) : «Voici des jours viennent, dit le Seigneur, l’Éternel, où j’enverrai une famine dans le pays ; non une famine de pain, ni une soif d’eau, mais d’entendre les paroles de l’Éternel. Et ils erreront d’une mer à l’autre, et du Nord au Levant ; ils courront ça et là pour chercher la parole de l’Éternel, et ils ne la trouveront pas».
À plusieurs reprises dans l’Apocalypse, la Parole de Dieu annonce des ténèbres profondes, le soleil devenant noir, perdant sa clarté, et aussi la lune ; selon une autre image, une fumée obscurcit l’air et le soleil, sous l’effet de puissances démoniaques. Les hommes en seront tourmentés. Il y a toute raison de penser que ces expressions sont symboliques, mais suffisantes pour nous laisser entendre que les difficultés ne vont aller qu’en croissant, et les solutions de plus en plus introuvables. La créativité de l’homme est fertile, mais on oublie l’essentiel : Écouter ce que Dieu dit, et en conséquence se repentir et regretter ses fautes. L’idée qu’on puisse être en difficulté parce qu’on a mis Dieu de côté, on n’y pense même pas, ou si l’on y pense, c’est pour se moquer que certains puissent se ranger à de pareilles opinions.
Dieu n’intervient-il pas ?
Il avertit par sa Parole. Il avertit que l’on sera laissé aux conséquences de ses propres voies quand on n’a pas eu la crainte de l’Éternel (Prov. 1). Et si l’on n’écoute toujours pas, Il avertit qu’il y aura une famine des paroles de l’Éternel (Amos 8).
Que nos lecteurs écoutent pendant qu’il en est encore temps, pendant que la Parole de Dieu est disponible. C’est aujourd’hui le jour du salut. Comme pour le fils prodigue, Dieu est un Père qui accueille et bénit ceux qui se repentent et reviennent à Lui.
Que celui qui a des oreilles écoute ce que Dieu dit dans sa Parole
Après la restauration rapide, on a découvert les conversions rapides. On revendique des succès énormes, des centaines, voire des milliers, par jour. Quel est le truc, le système ?
Des prières spécialement formulées, qui exprimant les vérités clefs du salut, font que la personne est dite convertie, et entre dans les statistiques des résultats de campagnes d’évangélisation. [formule exprimée dans des conseils d’évangélisation tirés de la littérature évangélique]
Qu’est-ce ? Un miracle ? LA méthode idéale d’évangélisation, qu’on a mis deux mille ans à découvrir ?
Hélas !
«Dieu veut la vérité dans l’homme intérieur» (Ps. 51 :6). Il y a bien un livre dans le ciel dont on n’est pas effacé (Luc 10:20 ; Apoc. 3:5), mais les listings terrestres, eux, sont facilement effaçables. Ou, ce qui revient au même, ce qui est écrit dans les registres de ces campagnes de soi-disant évangélisation ne sera pas transcrit sans contrôle divin dans le livre de vie lorsqu’on l’ouvrira au jour du jugement dernier (Apoc. 20:15).
Dieu ne juge pas selon les apparences, mais Il juge justement (Jean 7:24). S’il y a nouvelle naissance (Jean 1:12 ; 5:24), Il le sait et Il l’inscrit. La nouvelle naissance est opérée par l’Esprit Saint (Tite 3:5 ; Jean 3:6-7). Il faut qu’il y ait eu la repentance (Actes 17:30 ; Luc 24:47), une confession de son propre péché, de sa propre misère (Luc 15:18-19).
Ce n’est pas une simple répétition de formule toute faite — aussi bonne soit sa qualité doctrinale — qui saurait opérer ce travail de Dieu : ne nous faisons pas des illusions.
Dieu aime le pécheur au point qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui, ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle (Jean 3:16). «Dieu constate son amour à lui envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous» (Rom. 5:8).
Dieu a le péché en horreur, au point qu’il a fallu que son Fils expie les péchés sur la croix (et il est présenté désormais à la foi de ceux qui veulent le recevoir). «La colère de Dieu est révélée du ciel contre toute impiété et toute iniquité des hommes qui possèdent la vérité tout en vivant dans l’iniquité» (Rom. 1:18).
Certains personnes estiment qu’annoncer ce message biblique, c’est propager des idées de haine, aussi bien si l’on s’adresse au pécheur en général, ou à des catégories de pécheurs particuliers.
Mais réfléchissons tranquillement : où peut-on soupçonner de la haine contre son prochain ? Chez celui dit que Dieu aime le pécheur ? Chez celui qui dit que Dieu hait le péché et offre un moyen de salut au pécheur ? Est-on fauteur de haine en annonçant l’amour et la justice de Dieu, ou bien en accusant à tort ceux qui communiquent un tel évangile ?
En effet, comment mieux montrer au pécheur l’amour, que de lui dire que Christ est mort pour lui (comme pour nous, et comme pour les autres pécheurs), pour lui éviter la colère de Dieu, et lui montrer comment échapper à une condamnation pour l’au-delà ?
C’est une devoir de sentinelle que d’avertir le pécheur de sa mauvaise voie, devoir plusieurs fois répété dans l’Écriture : si l’on n’avertit pas le pécheur, il y a culpabilité sur celui qui s’est tu (Éz. 3 et 33). Dire au pécheur que sa voie n’est pas un péché, c’est une manière de refuser de l’avertir.
Cependant Christ n’est pas venu appeler des justes, mais des pécheurs : «Ceux qui sont en bonne santé n’ont pas besoin de médecin, mais ceux qui se portent mal ; je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs» dit Jésus (Marc 3:17). Si quelqu’un estime être juste, ne pas être pécheur, le message de l’évangile n’est évidemment pas pour lui. Mais il est solennel de se tromper sur son propre état ! C’est ce que le Seigneur dit dans la parabole de Lazare et du mauvais riche : celui-ci, une fois arrivé en enfer, supplie Abraham pour qu’il envoie avertir des frères.
L’évangile dit au pécheur quel est son état, et lui en communique le remède. Cesser d’adresser l’évangile aux pécheurs serait le pire des jugements contre eux, leur perdition assurée : ils n’auraient plus la possibilité de se repentir et de revenir à Dieu.
Est-ce de la discrimination que de dire aux gens qu’ils sont pécheurs ? Hélas non, car tous sont pécheurs et n’atteignent pas à la gloire de Dieu, et tous ont besoin du salut (Rom. 3:10-20).
Mais l’amour divin est rejeté, et suscite trop souvent la haine : la vie entière de notre Seigneur l’a montré, dans la manière dont il a été rejeté. Monté au ciel après sa mort et sa résurrection, son amour et sa grâce ne se sont pas arrêtés, et malgré tout, ont continué à envoyer annoncer l’évangile, offrir la salut et la pardon. Seuls ceux qui le reçoivent en bénéficieront : la salut universel est un mensonge qui n’est pas dans la Bible.
Que ceux qui entendent ou lisent encore une fois le message de l’évangile écoutent encore avant qu’il ne soit trop tard ! C’est peut-être la dernière fois qu’ils sont en contact avec ce message. Qu’ils croient sans tarder en Jésus Christ, mort pour eux sur la croix, afin qu’ils soient sauvés.