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Réflexions chrétiennes sur le monde actuel
31 1 2002
Table des matières :
3 Plus de repères ? Inutilité du christianisme ?
4 Un gouvernement universel est-il en train de se mettre en place ?
Cette rubrique a seulement pour but de jeter un regard sur le monde actuel du point de vue chrétien, essayant de voir et comprendre les mouvements profonds au-delà de l’aspect superficiel du quotidien. Bibliquest ne soutient aucun parti particulier, sachant que ce qui est à changer est le coeur de l’homme, non pas simplement l’organisation du monde.
Les sujets sont abordés en vrac, sans ordre particulier.
LES FAITS : La délinquance a cru en France de 8 % en un an (2001), 14% en deux ans. On cherche des explications de tous ordres. Le mal étant généralisé à toute la France, personne n’est désigné particulièrement comme coupable.
BIBLIQUEST : Bien rares ceux qui se soucient de voir là une évolution morale grave et profonde. Les uns cherchent des explications «naturelles» ou «rationnelles» (plus de téléphones portables à voler ? plus facile de porter plainte ?). La pauvreté des explications ou des remèdes proposés est affligeante. Les quelques voix qui tentent de se faire entendre ne vont souvent pas bien plus loin que de se plaindre d’un «abandon des valeurs»
Quant à une reconnaissance de péché, un besoin de repentance, une humiliation devant la déchéance morale, on n’y pense pas, et si on en parle, on s’en moque, trouvant toujours des statistiques tronquées ou des explications, sociologiques ou autres, pour dire qu’il faut en prendre son parti. On ne veut pas tirer de sonnette d’alarme, car il ne faut pas affoler les gens.
LA BIBLE annonce des temps fâcheux aux derniers jours avec une chute morale générale (2 Tim. 3:1-5) et une succession d’événements de plus en plus dramatiques.
Y a-t-il des remèdes ? Oui si l’on commençait à identifier le mal réel. Or le pire est qu’actuellement on appelle le bien mal, et le mal bien (Ésaïe 5:20) : Dieu est mis de plus en plus de côté et la propagation de l’immoralité est protégée. Au lieu d’appliquer des remèdes, on accélère le mal.
Que faire ? La Bible (et Dieu par elle) appelle à la repentance, et à la confession des péchés (Actes 17:30-31), pour se tourner vers le Sauveur qui seul peut changer les coeurs. Mais l’épisode de Marc 5:1-20 montre (grâce à Dieu il y a toujours des exceptions) que les hommes préfèrent vivre au contact de la violence qui les tourmente, que d’avoir le Seigneur parmi eux : on lui demande de s’en aller.
Et nous, où et vers quoi allons-nous nous tourner ? (Jean 6:67-68)
QUESTION : Y a-t-il quoi que ce soit de particulier à l’EURO, et ce sujet mérite-t-il qu’on s’y arrête quand on lit la Bible, la Parole de Dieu ?
BIBLIQUEST :
Dans les évangiles, on voit le Seigneur Jésus ou les apôtres utiliser et mentionner les monnaies disponibles de leur temps : le denier (Jean 12:5), la pite (Luc 21:2), la drachme (Luc 15:8), le quadrant (Matt. 5:26) et d’autres. La pauvreté de notre Seigneur était telle qu’il n’avait pas lui-même d’argent, et devait malgré tout payer des impôts (Matt. 17:24-27).
Pas plus que les autres monnaies, l’EURO n’a de sens particulier en lui-même.
Ce qui est spécial à l’EURO, c’est qu’il concrétise l’existence pratique de l’Europe, avec une unité pratique de fonctionnement. Jamais chose pareille ne s’était vue depuis l’empire romain d’autrefois, qui paraît ainsi reprendre vie. En cela l’EURO a un intérêt pour le chrétien, car il manifeste un commencement des choses annoncées dans les prophéties de la Bible.
La Bible annonce une résurgence (une sorte de résurrection ; Apoc. 13:3) de l’empire romain. Pour les détails de ce sujet, se reporter à la rubrique spécialisée de Bibliquest (voir « empire romain » à l’index par sujets). Même si le plein développement de cet empire retrouvé n’est que pour plus tard (il n’est manifestement pas dans sa forme achevée), nous en voyons les germes.
Si l’EURO lui-même est une chose matérielle sans signification morale, on trouve parallèlement dans le temps présent d’autres signes, ayant eux un caractère moral, et allant dans le même sens que ce qu’annonce la Bible pour le temps de l’empire romain (encore une fois, les choses aujourd’hui ne sont pas un accomplissement direct des prophéties, mais une simple amorce, ou germe). Ce qui frappe n’est pas seulement tel signe particulier, mais un ensemble de choses qui ne trompent pas pour celui qui connaît un peu la Parole. Si l’aspect matériel (EURO) n’a pas beaucoup d’importance, l’aspect moral de ce qu’on voit dans le monde est, lui, majeur.
Le chrétien n’a pas besoin de tout cela pour conforter sa foi, mais une amorce de réalisation des prophéties bibliques reste impressionnante, et avertit que le temps des jugements finaux est proche (Matt. 24:32). Que ceux qui ont des oreilles puissent écouter les avertissements de Dieu (Apoc. 13:9).
Bien des personnes peuvent se sentir déboussolées en voyant les évolutions du monde, généralisation et croissance de l’immoralité, développement de la violence et de l’insécurité, écroulement des repères moraux.
Plus de repères ?
Il reste et restera toujours la Bible = la Parole de Dieu (une lampe à mon pied, une lumière sur mon sentier — Ps. 119:105). Immuable, elle ne change pas, et répond aux besoins de tous les peuples de tous les temps et tous les pays.
Certains s’empresseront de dire que le christianisme n’a pas résolu les problèmes du monde et ne peut donc pas servir de guide.
Bien sûr, il n’a pas résolu les problèmes mondiaux, car ce n’est pas sa vocation, et la multiplication des croix a fait perdre le sens de la crucifixion de notre Seigneur : le Dieu d’amour, venant dans la personne de Christ, a été rejeté par tous, et crucifié, le monde montrant par là son opposition foncière contre Dieu, — il est inaméliorable. Jésus Christ venu apporter le royaume de paix et bénédiction, n’a pas été reçu : désormais le chef de ce monde, Satan, en est le dominateur (Jean 12:31 ; 14:30 ; 2 Cor. 4:4 ; Éph. 2:2) ; désormais le monde n’a plus rien d’autre à attendre que le jugement de Dieu.
Toutefois, Dieu est encore patient, et offre encore en grâce son salut, à tous, et spécialement à ceux qui sentent leur misère et l’absence de remède ; l’amélioration du monde n’est plus à attendre (Luc 12:14), mais il reste la possibilité d’être sauvés du péché, sauvé de l’esclavage moral, sauvé de la misère et de la détresse.
Marc 12:1-12 ; 2:17 ; Matt. 11:28-30
La notion d’un empire final ayant une influence universelle vient de Apoc. 13:7 où l’on trouve l’expression de «pouvoir sur toute tribu et peuple et langue et nation». Le détenteur de ce pouvoir est appelé, dans ce chapitre 13, la «première bête», ou bête à dix cornes, par opposition à la deuxième bête, ou bête à deux cornes comme un agneau. Sans rentrer dans le détail des justifications (on les trouve ailleurs sur Bibliquest), disons que le détenteur de ce grand pouvoir est l’empire romain reconstitué. Selon le chapitre 17 de l’Apocalypse, il comprend dix rois qui partagent le pouvoir chacun à son tour avec cette bête. On voit là un système d’Union de dix pays, ou États, restant distincts.
La notion de gouvernement totalement universel ne paraît pas être ce qu’annonce l’Écriture puisque la plus grande puissance n’a que dix rois ou états.
Apocalypse ch. 13 distingue (v. 2) le trône et le pouvoir. Le trône parle plus d’autorité directe et effective. Le pouvoir peut être indirect.
Il serait tout à fait conforme à l’Écriture que cette Union d’états exerce une autorité directe sur les peuples relevant de son territoire, tandis qu’en dehors de celui-ci, le pouvoir de l’Union s’exercerait par le biais du poids économique ou politique. Un tel pouvoir peut être fort et terrifiant, comme les images utilisées par Daniel (7:7, 19) l’annoncent.
En conclusion : Il nous semble qu’il n’y a pas lieu d’attendre effectivement un gouvernement universel, mais plutôt une puissance mondiale de premier ordre, faisant peser partout son poids économique et politique. Nous en avons déjà des prémices, ce qui sera futur étant nettement plus accentué que ce qui existe présentement.