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LIBERTÉ CHRÉTIENNE

 

 

selon Romains 5 à 8

 

Gibert André

D’après une étude sur Romains 8

Les sous-titres ont été ajoutés par Bibliquest ; ME 1991 p. 39-43

Table des matières :

1     Délivrance de la culpabilité du péché ou des péchés : la justification

2     Affranchissement de la puissance du péché : la liberté chrétienne

3     Romains 7 et la réponse de Romains 8

 

 

1                    Délivrance de la culpabilité du péché ou des péchés : la justification

Dans l’Épître aux Romains, l’Esprit de Dieu pose les bases du christianisme en présentant l’évangile, la puissance de Dieu. La justice de Dieu y est révélée sur le principe de la foi pour la foi (Rom. 1:16, 17). Dieu révèle son propos à Lui ; que de fois nous sommes portés, au cours de cette épître, à considérer le propos de Dieu et ensuite son accomplissement en Christ, de sorte que nous voyons Celui qui est mort pour nos fautes et qui a été ressuscité pour notre justification. Nous retrouvons le propos de Dieu en Romains 8:30 ; justifiés, c’est une chose faite ; glorifiés, c’est une chose faite. Un nouveau converti est justifié et déjà glorifié en Christ. Dieu le voit en Christ et tel que Christ est ; tel est, du côté de Dieu, le «maintenant» de la justice de Dieu. Donc, la position du croyant aux yeux de Dieu est inaltérable, indestructible, parfaitement assurée ; c’est la position de Christ lui-même ; pour Dieu, le croyant est en Christ. Mais le croyant est invité à s’approprier ce que Dieu dit ; et c’est alors, pour nous, une question de foi. Il s’agit pratiquement de nous emparer de ces choses. Comment ? La foi est inséparable de l’objet qui est devant elle, et l’Objet, c’est Christ. Nous étions coupables, sous le poids de nos péchés, mais la croix du Christ nous a amenés à Dieu. Nous avions besoin de pardon, or nous sommes justifiés sur le principe de la foi et nous nous glorifions en Dieu lui-même (Rom. 5:11). Tout cela se lie à la justification des péchés. Outre tout cela, dans la deuxième partie du chapitre 5 est rappelée la question de la source des péchés, de l’origine de ces actes coupables qui doivent être pardonnés, c’est-à-dire le péché attaché à nous-mêmes et à toute créature humaine selon la descendance d’Adam. Alors nous apprenons que ce péché, qui ne peut être pardonné, a été expié par Celui qui a été fait péché pour nous afin que nous devenions justice de Dieu en Lui. À quoi tendent toutes les expériences que le chrétien fait ? À le mettre entièrement de côté pour être occupé uniquement de Christ, à se juger comme Dieu l’a jugé pour s’occuper uniquement de Dieu. Voilà la vie chrétienne. Nous étions coupables de nos fautes et de nos péchés, qui dans l’âme réveillée pèsent sur la conscience et l’amènent à se tourner vers le Dieu de grâce. La première chose dont l’âme a besoin, c’est du pardon ; voilà pourquoi le premier enseignement est : «nous sommes justifiés de nos péchés sur le principe de la foi» ; la conséquence c’est que nous avons la paix avec Dieu. On se glorifie en Dieu lui-même, Dieu devenant la gloire du croyant : c’est la première partie du chapitre 5 de l’Épître aux Romains.

Dans la deuxième partie est considérée la question de la source des péchés. Le péché est attaché depuis Adam à toute créature humaine ; nous ne pouvons pas nous arracher à cette nature pécheresse, mais Christ a été fait péché pour nous (2 Cor. 5:21). Il en a porté la condamnation et il est entré dans la mort pour nous. Ceux qui sont en Christ, qui appartiennent à une nouvelle création, sont alors justifiés du péché : la justice de Christ est une justification de vie. Ainsi, par la grâce de Dieu et en vertu de l’oeuvre de Christ, la justice de Dieu se manifeste en nous, nous délivrant à la fois de la culpabilité de nos péchés et du péché. Le croyant est propre pour la présence de Dieu, propre pour le ciel : le nouveau converti comme le chrétien le plus âgé sont à la même place devant Dieu.

 

2                    Affranchissement de la puissance du péché : la liberté chrétienne

Mais il faut encore vivre ici-bas, vivre au milieu d’un monde où le péché règne, dans un corps qui appartient à l’ancienne création, un corps auquel le péché demeure attaché par la chair (Rom. 6:12). Il s’agit donc pour nous d’être affranchis, non plus de la culpabilité du péché, mais de la puissance du péché, pour vivre comme des justes. Voilà ce qui fait l’objet de l’enseignement d’une grande partie de cette épître. Il ne s’agit pas de prendre la grâce à la légère ; et même l’ennemi est prompt à nous dire : «Puisque la grâce abonde... continuez de pécher afin que la grâce surabonde». Ou encore : «Vous pouvez pécher puisque vous n’êtes plus sous la loi mais sous la grâce». C’est une chose extrêmement sérieuse d’être appelés à vivre en chrétiens ici-bas. Christ a placé notre vieille nature dans la mort, nous sommes soustraits à la domination du péché par notre mort avec Christ, nous sommes exhortés à «marcher en nouveauté de vie». Et comment choisirions-nous de vivre dans le péché ? Puisque nous sommes libres, «affranchis du péché», nous sommes appelés à «vivre en hommes libres». Allons-nous choisir le péché ? Nous souvenons-nous que Christ est mort pour cela ? Nous vivions de ces choses autrefois, mais maintenant marchons comme des hommes libres. Et si même il y a la loi de Dieu, nous avons été déliés de la loi (Rom. 7:6), nous ne pouvons marcher que dans cette liberté précieuse qui est dans le Christ Jésus. Entre les mains du croyant est la clé de la liberté chrétienne. Merveilleuse liberté du «maintenant» de la justice de Dieu (Rom. 8:1) ; morts, mais rendus vivants à Dieu.

Lorsque l’âme a compris cela, c’est un très grand progrès ; il ne reste plus qu’une chose à faire : «servir». Et l’on s’en va en chantant ! Halte ! jeunes gens, amis chrétiens, ne vous étonnez pas si, même après avoir cru ces choses, vous vous trouvez subitement arrêtés dans votre élan : Ah ! je me croyais affranchi de la puissance du péché. Et voilà que je trouve encore en moi des choses humiliantes, des choses qui me font baisser la tête ; ce péché auquel je croyais avoir échappé est là en moi, bien vivant et toujours dans son caractère d’«inimitié contre Dieu». C’est une terrible découverte, mais elle est salutaire, et ce sont les expériences des derniers paragraphes du chapitre 7.

C’est une terrible lutte ! La loi divine est là et elle n’abolit pas le péché ; elle lui demanderait plutôt des comptes. La conscience se trouve réveillée à ce sentiment douloureux : je ne peux pas arracher cette vieille nature qui est en moi. Dès maintenant, nous pouvons être affranchis de la puissance du péché, mais non pas de la présence du péché.

 

3                    Romains 7 et la réponse de Romains 8

Le chapitre 7 nous montre la lutte de quelqu’un qui croyait n’avoir plus rien à faire avec le péché : c’est quelqu’un qui s’occupe de lui-même, de son état intérieur, mais qui s’en occupe seul. Et le voilà qui constate : je me croyais libre, mais j’ai encore mes chaînes — terrible mais nécessaire découverte. Mais pourtant, peut-il dire, je possède quelque chose qui est différent de cette vieille nature, j’ai une volonté nouvelle, j’ai un entendement qui me fait aimer la loi de Dieu : c’est donc un homme renouvelé, c’est quelqu’un dont les péchés ont été pardonnés, mais quelqu’un qui ne jouit pas de la paix que cela doit apporter. Et pourquoi ? Parce qu’il ne regarde qu’à lui-même ; bien que converti, et, aux yeux de Dieu, justifié et glorifié, il parle comme étant dans la chair, et par lui-même, il essaie de la mater par ses propres forces, seul avec ses propres ressources, c’est-à-dire avec rien. Alors, il ne faut pas s’étonner s’il n’y arrive pas. Ce sont des expériences douloureuses mais nécessaires. Romains 7:19, qu’est-ce que cela veut dire ? Que même s’il a saisi les enseignements du chapitre 6, sa foi ne les réalise pas, car il s’est détourné de Christ et s’est occupé de lui-même ; et il se trouve là, sans Christ, sans Esprit, jusqu’au moment où sa foi se réveille. Le même Sauveur en qui il a la vie se présente à lui comme Celui en qui il a la victoire. Il saisit maintenant quelle est sa position en Christ et voilà la délivrance : il saisit que son nouveau «moi», c’est Christ lui-même. «Ma justice» ? c’est Christ ; «ma vie» ? c’est Christ. Quelle chose ! Il n’est pas plus en Christ qu’il ne l’était auparavant, mais il saisit que sa part est en Christ, et alors suit le verset 1 du chapitre 8. C’est une position qui nous est faite par la justice de Dieu. Qui est-ce qui en rend témoignage ? C’est l’Esprit. Ainsi, j’apprends qu’il y a une puissance supérieure à celle du péché : la loi de l’Esprit de vie ; et quant à ce péché dans la chair que j’essayais vainement de combattre, il a été condamné dans la personne de Celui qui, étant le Fils de Dieu, sans péché, est venu en ressemblance de chair de péché. La juste exigence de la loi peut être accomplie en ceux qui marchent, non pas selon la chair (comme au chap. 7), mais selon l’Esprit, dans la puissance de l’Esprit. Donc,

·       il n’y a pas de condamnation

·       la loi de l’Esprit de vie m’a affranchi

·       le péché dans la chair a été condamné

·       le croyant est dans l’Esprit ; cet Esprit opère dans l’esprit même du croyant, lui donnant la liberté de fils devant Dieu ; Il lui apporte son témoignage ; Il entre dans toutes nos circonstances

·       Dieu est pour le croyant (troisième partie du chap. 8).