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« Oubliant les choses qui sont derrière » — Phil. 3:14

 

William Kelly

Truth & Testimony, 2021-3 p.123

 

« Frères, pour moi, je ne pense pas moi-même l’avoir saisi [même si d’autres en rêvent] ; mais je fais une chose : oubliant les choses qui sont derrière et tendant avec effort vers celles qui sont devant… » (Philippiens 3:13-14).

 

1         [Il ne s’agit pas d’oublier les manquements passés]

L’apôtre ne veut pas dire que l’on doit fermer les yeux, ou qu’il a fermé les yeux sur ses péchés et ses manquements passés. Au contraire, il est très mauvais d’oublier ce que Christ a souffert à cause de nous, ainsi que les multiples façons dont nous avons déshonoré Dieu. Cela ne nuit en rien à une paix bien établie, bien au contraire. Un homme peut se réjouir d’autant plus dans le Seigneur s’il juge pleinement ses manquements. C’est la tendance d’une conscience qui n’est pas complètement heureuse de vouloir éviter de penser à tout ce en quoi nous nous sommes consciemment détournés, attristant par-là le Saint Esprit. C’est une bonne chose de nous examiner de fond en comble ; c’est juste de demander à Dieu de nous sonder et de nous éprouver, et de nous conduire dans la voie éternelle. La confiance dans la grâce, loin d’affaiblir le sentiment de nos insuffisances ou de camoufler nos manquements, est le ressort même qui nous permet de voir et de faire face à la réalité des choses dans la présence de Dieu.

 

2         [Il s’agit d’oublier les réussites passées]

Ainsi, l’apôtre parle d’« oublier les choses qui sont derrière », non pas en faisant référence à ses manquements, mais plutôt à ses points de progrès, les étapes ou les stades par lesquels il avait avancé dans la connaissance de Christ. Au lieu de s’attarder sur une réussite quelconque, comme si c’était quelque chose à méditer (comme le pharisien qui se comparait à son voisin), ici l’apôtre Paul, cet homme béni, oublie tout ce qui aurait pu nourrir de l’autosatisfaction ou qui aurait pu lui donner du crédit. Il tournait le dos au chemin parcouru. « Tendant avec effort vers les choses qui sont devant, je cours droit au but pour le prix de l'appel céleste de Dieu dans le christ Jésus » (Phil. 3:14). Ce but ne peut être que dans l’état de résurrection. Jusque-là, il était content de courir. C’était sa seule occupation. Il s’agissait de vivre Christ, car Christ était son objet.