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Ensevelissements de Moïse,
Jean le Baptiseur, Christ, Paul
Manuel Seibel
Table des matières :
2 Ensevelissement de Jean le Baptiseur par des disciples
3 Simplicité de l’ensevelissement de Jésus
4 Paul liquidé comme un inconnu
Moïse, Jean, Paul et, au-dessus de tout et avant tout Christ, sont les plus grands hommes de foi qu’on trouve dans la Parole de Dieu. Bien sûr, on pourrait encore citer Abraham et d’autres. Le côté intéressant chez ceux que nous avons retenus pour les considérer, est une analogie quant à l’ensevelissement.
Moïse est et reste un cas spécial. C’est le seul dont il est dit que Dieu Lui-même a procédé à l’enterrement (Deut. 34:6). Dieu ne voulait pas d’un afflux de peuple pour l’enterrement ni d’un pèlerinage après sa mort, alors que le diable voulait exactement le contraire (Jude 9). Le diable aurait probablement suggéré que c’était une bonne occasion pour une grande prédication et pour publier la grande grâce accordée par Dieu à Moïse et manifestée dans son ministère !
Non, Dieu savait ce que l’homme allait en faire : non pas un mémorial de Dieu, mais un lieu de vénération d’un grand homme. C’est précisément ce que Dieu, dans Sa sagesse, n’a pas permis.
Moïse fait partie des plus grands hommes de la parole de Dieu. Or une seule personne a assisté à ses funérailles : Dieu lui-même. Cela rendait-il Moïse plus petit ? Pas du tout ! Dieu ne voulait pas que l’homme soit un centre ; Il voulait que le peuple Le reconnaisse et L’accepte Lui-même comme Dieu.
La situation de Jean-Baptiste était différente. Il a été mis à mort et manifestement bazardé plutôt honteusement. Dieu a utilisé les disciples de Jean pour que soit rendu un dernier hommage à leur maître.
Ils ont ramassé son corps et l’ont déposé dans un sépulcre (Marc 6:29). Ils n’ont pas été nombreux à le faire. Mais ceux des disciples qui ont entendu parler de l’exécution de Jean se sont levés — probablement au péril de leur vie — et ont mis au tombeau le grand Jean en toute tranquillité.
Cela nous montre que nous avons raison d’ensevelir les croyants endormis que nous connaissons, et de ne pas les faire incinérer. Dieu veut que le défunt soit traité dignement. Cela est particulièrement évident dans le cas du Seigneur Jésus :
Le cas de Christ est tout à fait unique. En Jean 19.42, nous lisons : «Ils mirent donc Jésus là», c'est-à-dire dans le tombeau neuf dans le jardin. Il n’est pas dit ici « le corps de Jésus » comme au verset précédent (v. 40 « ils prirent le corps de Jésus et l’enveloppèrent de linges »), mais c’est «Jésus» qui est mentionné. Dieu identifie tellement la personne avec son corps qu’Il le dit explicitement pour le Seigneur Jésus dans Sa mort même.
Qui était présent à l’ensevelissement du plus grand homme de tous les temps, Jésus ? Il y avait Joseph d’Arimathée, Nicodème, et à une certaine distance, Marie de Magdala et Marie, la mère de Joses (Marc 15:47). Était-ce approprié pour le plus grand homme de l’histoire ? N’aurait-il pas fallu ici, pour la propagation de l’Évangile, organiser une grande célébration ?
Dieu en a décidé autrement. Les circonstances ne s’y prêtaient pas et les participants l’ont accepté. Dieu a Ses plans — avec les grands comme avec nous, les petites gens, qui voulons tous Le servir.
Qu’en a-t-il été de Paul ? On a tout lieu de penser qu’il a été jeté dans une fosse commune. La Parole de Dieu ne nous dit rien sur le comment et sur les circonstances concrètes de sa mort en martyr. Il a probablement été jeté aux lions. Et ce qui restait de lui sur la terre a ensuite été jeté dans une fosse commune — si tant est qu’il y en ait eu une — sans que quiconque fût présent, hormis ceux qui étaient affectés à ce genre de tâche.
Était-ce approprié pour le plus grand serviteur du Seigneur ? Son ensevelissement n’aurait-il pas pu ou dû mettre des milliers de gens sous le son de l’Évangile ? Pourquoi faire les choses en cachette ? — Pourtant c’est cela que Dieu a disposé. Prêtons l’oreille au message que Dieu a diffusé par l’apôtre, plutôt que de faire attention à sa personne et son histoire finale. Dieu n’a pas grand-chose à dire à ce sujet dans Sa Parole.
Bien sûr, à notre époque, nous pouvons faire nos adieux aux autres et nous consoler mutuellement. Il est précieux de prendre part au deuil d’une personne amie. Mais parfois, Dieu conduit des circonstances qui sont de même nature que celles de ces grands hommes de Dieu. Il est alors bon d’accepter ces circonstances.
Combien nous pouvons être reconnaissants de ce que, à l’avance, Dieu sait tout, et Il connaît et conduit toutes les circonstances. Parfois cela s’est avéré, après coup, être une bénédiction et une protection particulières.
Nous sommes étonnés de ce qu’Il ait arrangé les circonstances de manières telles que les plus grands témoins de Sa gloire aient eu les plus petites funérailles. La sagesse divine est toujours parfaite. L’important n’est pas d’avoir un grand ensevelissement (qu’on l’accorde à ceux qui le veulent !), et encore moins d’honorer les hommes. Ce qui est important, c’est la fidélité dans la vie et le service quotidiens. Cela, Dieu seul peut en juger.