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Que dit l’ÉCRITURE ? (Rom. 4:3)

 

 

Réponse à 150 questions touchant divers sujets bibliques ou de la vie chrétienne, posées par les lecteurs du périodique «le Salut de Dieu» entre 1873 et 1917 (par W.J.Lowe puis Élie Périer)

 

 

 «Sondez les Écritures, car vous, vous estimez avoir en elles la vie éternelle, et ce sont elles qui rendent témoignage de moi» Jean 5:39

 

«Toute écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit accompli et parfaitement accompli pour toute bonne œuvre» 2 Timothée 3:16, 17

 

«Et ils reçurent la parole avec toute bonne volonté, examinant chaque jour les Écritures pour voir si les choses étaient ainsi» Actes 17:11

 

Sommaire

86.          Philip. 2:12 ; 3:8-11. Travailler à son propre salut

87.          Philip. 3:11. De quelle résurrection Paul parle-t-il ?

 

86.       Comment pouvons-nous «travailler à notre propre salut avec crainte et tremblement» ? Comment peut-on «gagner Christ» et «parvenir à la résurrection d’entre les morts» ? (Philippiens 2:12 ; 3:8-11).

Pendant que l’apôtre avait été au milieu des Philippiens, il avait travaillé à l’oeuvre de leur salut ; plus tard, ils se trouvaient eux-mêmes directement aux prises avec l’Ennemi de leurs âmes, sans le secours de l’énergie spirituelle de Paul. Mais Dieu travaillait en eux et pour eux. Ils devaient donc se mettre à l’oeuvre d’autant plus sérieusement, en gardant le sentiment de la présence de Dieu qui opérait en eux «et le vouloir et le faire, selon son bon plaisir». Il en est ainsi pour nous, les apôtres n’étant plus au milieu de nous ; mais le Seigneur est là, et la sainteté qu’impose sa présence devrait agir puissamment dans nos âmes pour tout ce qui touche au jugement de nous-mêmes, ainsi que pour tout détail de notre service et du conflit inséparable de la marche chrétienne (voyez 2 Corinthiens 10:4-6 ; Éphésiens 6:10-13). Moïse et Josué ont dû, de leur temps, apprendre le grand secret pour accomplir le service qui leur fut confié, soit de veiller sur le peuple et de le conduire, soit de combattre contre l’ennemi qui lui contestait le pays de Canaan. À l’un comme à l’autre il fut dit : «Ote tes sandales de tes pieds, car le lieu sur lequel tu te tiens est une terre sainte». Elle était sainte à cause de la présence de Dieu (Exode 3:5 ; Josué 5:15).

Quant à la marche et aux aspirations de son âme, l’apôtre pouvait, par la grâce de Dieu, se présenter comme exemple à suivre, et dire : «Soyez tous ensemble mes imitateurs, frères». Il possédait au milieu du judaïsme, au plus haut degré, tout ce dont la chair se glorifiait volontiers, mais il estimait tous ces avantages-là comme une perte à cause de Christ. Il avait vu une fois Christ dans la gloire ; dès lors il désirait le connaître selon la perfection de son amour et parvenir là où Christ se trouvait par delà la résurrection. Sa justice n’était plus celle de la loi, mais celle qui est par la foi en Christ ; sa vie c’était Christ ; sa joie se trouvait dans la communion avec lui, de sorte qu’il poursuivait, désirant le connaître davantage dans sa vie et dans sa mort, et le saisir dès à présent comme il serait rendu capable de le faire parfaitement dans la résurrection. Les choses éternelles étaient tellement réelles pour lui, qu’elles formaient déjà la substance de sa vie présente. Ce qu’il devait lui en coûter ici-bas, toute sa vie le démontre ; mais il ne vivait pas pour ce monde, il en avait déjà fait son compte. Pour ce qui concernait les désirs ou l’activité de la chair, il portait toujours partout dans son corps la mort de Jésus (2 Corinthiens 4:10) ; le monde lui avait été crucifié, et lui au monde (Galates 6:14). Puis quant à l’énergie spirituelle qui le caractérisait, il se nourrissait de Christ et de son amour. S’il perdait la vie dans le service de l’évangile, c’était pour lui le comble de la joie que d’être avec Christ qu’il avait connu et qui pour le sauver avait donné sa vie (Galates 2:20 ; Philippiens 1:21-24). Puissions-nous être animés de semblables pensées quant à notre carrière chrétienne, et avoir le privilège de dire avec Paul : «Je fais une chose», une seule, c’est-à-dire, suivre Christ, ne vivre que pour lui.

87.       De quelle résurrection l’apôtre parle-t-il dans le chapitre 3 de l’épître aux Philippiens, vers. 11 : «Si en quelque manière que ce soit je puis parvenir à la résurrection d’entre les morts» ?

La force de la phrase est dans les mots «d’entre les morts», expression à laquelle l’apôtre donne ici une forme particulière, qui sert à en relever l’importance. C’est l’une des doctrines caractéristiques de l’évangile. La «résurrection des morts» était bien connue des Juifs et reçue par les plus orthodoxes d’entre eux (Jean 11:24 ; Actes 23:8, etc.). Mais lorsque le Seigneur Jésus parla, pour la première fois, d’une «résurrection d’entre les morts», les disciples ne comprirent pas ce qu’il voulait dire, et s’entre-demandaient ce que c’était que de ressusciter d’entre les morts (Marc 9:9, 10). Car l’expression même implique l’idée que tous ne ressuscitent pas en même temps, que quelques-uns seulement sortent de l’empire de la mort, tandis que d’autres y restent. Or cette résurrection a été réalisée dans la personne de notre Seigneur Jésus Christ, et elle le sera également dans tous ceux qui croient en lui, desquels il dit par quatre fois, dans le chap. 6 de l’évangile de Jean, qu’il les ressuscitera. Il est à cet égard «les prémices de ceux qui sont endormis» (1 Corinthiens 15:26). «Les prémices» veut dire un échantillon représentatif, comme les premiers fruits d’un champ représentent ce que le champ produit. Remarquez aussi que l’expression «être endormis» n’est employée dans le Nouveau Testament que pour désigner les croyants qui sont morts, non pas les incrédules. «Nous croyons», est-il dit, «c’est pourquoi aussi nous parlons, sachant que celui qui a ressuscité le Seigneur Jésus nous ressuscitera aussi avec Jésus et nous présentera avec vous» (2 Corinthiens 4:13, 14). Puis encore : «Car si nous croyons que Jésus mourut et qu’il est ressuscité, de même aussi, avec lui, Dieu amènera ceux qui se sont endormis par Jésus» (1 Thessaloniciens 4:14). Mais il faut que chacun soit ressuscité dans son propre rang, «les prémices, Christ ; puis ceux qui sont du Christ, à sa venue» (1 Corinthiens 15:23).

Tous ces passages nous parlent de la résurrection d’entre les morts, la résurrection des croyants, qui, en sortant du tombeau, y laissent encore ceux dont il est dit que «le reste des morts ne vécut pas jusqu’à ce que les mille ans fussent accomplis» ; c’est «la première résurrection», «la résurrection de vie», la résurrection des fils de Dieu : — bienheureux et saint celui qui y a part (Apocalypse 20:5, 6 ; Jean 5:29 ; Luc 20:36).

C’est donc de cette résurrection dans sa portée actuelle et morale que l’apôtre Paul parle dans le chap. 3 de l’épître aux Philippiens : — non pas qu’il doutât d’y parvenir pour ce qui regardait son corps, mais il désirait que toute sa vie fût caractérisée par cette énergie spirituelle venant de Dieu et qui seule répond à la puissance divine déployée dans la résurrection d’entre les morts, et dont Christ ressuscité est personnellement l’expression à tous égards. C’est en portant dans le corps la mort de Jésus que la vie de Jésus peut être manifestée dans notre corps (2 Corinthiens 4:10). De même, nous voyons ici que le désir constant de l’apôtre était de connaître Christ : «la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, étant rendu conforme à sa mort, si en quelque manière que ce soit je puis parvenir à la résurrection d’entre les morts». En courant ainsi vers le but pour remporter le prix, sa carrière tout entière devait porter l’empreinte des choses qu’il recherchait pour la gloire de Christ.