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Que dit l’ÉCRITURE ? (Rom. 4:3)

 

 

Réponse à 150 questions touchant divers sujets bibliques ou de la vie chrétienne, posées par les lecteurs du périodique «le Salut de Dieu» entre 1873 et 1917 (par W.J.Lowe puis Élie Périer)

 

 

 «Sondez les Écritures, car vous, vous estimez avoir en elles la vie éternelle, et ce sont elles qui rendent témoignage de moi» Jean 5:39

 

«Toute écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit accompli et parfaitement accompli pour toute bonne œuvre» 2 Timothée 3:16, 17

 

«Et ils reçurent la parole avec toute bonne volonté, examinant chaque jour les Écritures pour voir si les choses étaient ainsi» Actes 17:11

 

Sommaire

 

60.          Act. 7:56 ; Héb. 1:3, 13 ; 10:12 ; 12:2. Le Fils de l’homme debout et assis

61.          Act. 16:37 ; 22:25. La conduite de l’apôtre Paul

62.          Act. 21:20-26. Le voeu de l’apôtre Paul dans le temple

90.          1 Tim. 2:4 ; Act. 28:26-27. La volonté de Dieu quant au salut et notre responsabilité

 

60.       Dans le passage d’Actes 7:56, Etienne dit : «Voici, je vois les cieux ouverts, et le Fils de l’homme debout à la droite de Dieu» ; tandis que dans l’épître aux Hébreux le Seigneur est toujours présenté comme étant assis à la droite de Dieu (chap. 1:3, 13 ; 10 ; 12, etc.). Pourquoi cette différence ?

L’épître aux Hébreux fait connaître la position de tous les croyants sur la terre en rapport avec le rejet du Messie et l’accomplissement définitif par lui de l’oeuvre de la rédemption. Jésus est souverain sacrificateur dans le ciel, son oeuvre achevée ; il s’est assis, en attendant que ses ennemis soient mis pour marchepied de ses pieds, — contraste frappant avec les sacrificateurs lévitiques qui étaient toujours «debout», parce que leur service n’était jamais fini. Le Saint Esprit, dans cette épître, s’adresse premièrement au Juif (au Juif converti, bien entendu), parce que le Juif avait des droits terrestres assurés par les promesses de Dieu faites à ses pères. Le gentil n’en avait pas, en sorte que pour celui-ci la question est plus simple. Mais les Juifs croyants, ainsi que nous le voyons, même chez Pierre et les autres apôtres, au commencement du livre des Actes, avaient beaucoup de peine à accepter la mise de côté de leurs privilèges et des rites mosaïques, en faveur des nations qui jusqu’alors n’y pouvaient participer qu’en se faisant prosélytes. Cependant, par le rejet de leur Messie, les Juifs avaient perdu tout droit à la réalisation des bénédictions que le Messie seul pouvait apporter et devait dispenser. En même temps, par sa mort, l’accès dans les lieux saints était ouvert, le voile étant déchiré ; et c’est «dans le ciel même» que le Christ est entré, «afin de paraître maintenant pour nous devant la face de Dieu» ; c’est là que les mérites de son précieux sang «qui parle mieux qu’Abel», sont pleinement manifestés en faveur de tous les croyants tant Gentils que Juifs (Hébreux 1:8-10 ; 9:24 ; Actes 13:46-48).

Mais, dans le livre des Actes, et surtout dans les premiers chapitres, l’Esprit Saint nous fait assister aux événements qui ont abouti au changement de position et de relation dont nous avons parlé. Les Juifs avaient crucifié leur Messie, mais Dieu, au lieu de les punir immédiatement, dans sa grâce, les invitait encore à la repentance. Il agissait envers eux et envers le monde entier d’après la valeur qu’avait à ses yeux le sang de son Fils Jésus Christ, qui purifie de tout péché. C’était le premier et le grand résultat de la mort de Christ. Le jugement de ce monde pour avoir crucifié Jésus est remis à un jour à venir (Actes 17:30-31). Par conséquent l’apôtre Pierre présente Jésus comme prêt à revenir du ciel, si les Juifs se tournaient vers Dieu. Il attribue à l’ignorance (*), leur crime national d’avoir mis à mort le prince de la vie, puis il ajoute : «Repentez-vous donc et vous convertissez, pour que vos péchés soient effacés : en sorte que viennent des temps de rafraîchissement de devant la présence du Seigneur, et qu’il envoie Jésus Christ qui vous a été préordonné...» (Actes 3:12-20).

(*) Rappelons que le Seigneur lui-même, et plus tard le Saint Esprit par l’apôtre Paul, ont mis en avant l’ignorance comme un titre à la grâce (Luc 23:34 ; 1 Corinthiens 2:8 ; 1 Timothée 1:13).

Dieu donne à Etienne de voir sa gloire, et Jésus «debout» à sa droite. Il était, pour ainsi dire, prêt à revenir si les Juifs écoutaient l’appel suprême qui leur était adressé. Au lieu de le faire, ils consommèrent leur rébellion en mettant à mort Etienne, et par cet acte ils fermèrent la porte de la grâce que la miséricorde de Dieu leur tenait encore ouverte. Dès ce moment-là, l’évangile fut présenté aux nations. Et par une merveilleuse direction des voies de Dieu, le jeune homme, aux pieds duquel les témoins qui lapidaient Etienne avaient déposé leurs vêtements, devint, bientôt après, le grand apôtre des nations. Les Juifs, comme Etienne le leur montra, n’avaient pas seulement violé la loi, tué les prophètes et crucifié Christ, mais ils résistaient toujours au Saint Esprit, et dorénavant le jugement de Dieu les attendait. Encore quelques années et leur ville serait détruite et la nation dispersée (Matthieu 22:6-7).

61.       La conduite de l’apôtre Paul, racontée dans Actes 16:37 ; 22:25, nous fournit-elle un exemple à suivre ?

Rappelons d’abord que la partie historique de la parole de Dieu raconte des faits tels qu’ils sont arrivés, pour nous faire voir ce qu’est l’homme et quelles sont les voies de Dieu à son égard. Ces faits sont pleins d’instruction, et nous présentent tantôt des types de Christ ou des exemples à suivre, tantôt des contrastes avec le Seigneur Jésus parfait en toutes choses, et des écueils à éviter. Lorsqu’il est question de porter une appréciation sur tel acte, il faut tenir compte des motifs qui l’ont occasionné ; mais on doit toujours distinguer entre un récit historique et une leçon positive.

Dans les cas cités, l’apôtre revendique son droit de citoyen romain. Ses motifs en le faisant ne sont pas indiqués, de sorte que le jugement spirituel doit déterminer s’il y a ici une légère indication de faiblesse humaine en contraste avec la perfection du Seigneur Jésus qui confessa et devant le sanhédrin, et devant Ponce Pilate, ce qui allait être le motif de sa condamnation devant ces tribunaux iniques (Matthieu 24:64 ; 27:12). Quoi qu’il en soit, il est évident que Paul agit avec douceur et nullement avec l’idée de chercher son propre avantage aux dépens d’autrui. Il avait à coeur la réputation de l’évangile avec lequel il s’était identifié ; peut-être aussi, dans le second cas, voulait-il épargner au chiliarque une infraction à la loi. Ses sujets de gloire, lorsqu’il vient à en parler à contrecoeur, ne sont pas d’avoir échappé aux peines, mais plutôt d’y avoir passé, en endurant toutes sortes d’humiliations pour l’amour de Christ et des âmes (2 Corinthiens 11:16-33). Puissions-nous lui ressembler davantage comme imitateurs de Christ.

62.       Quelle est l’instruction que nous devons retirer du voeu auquel l’apôtre Paul s’associe dans le temple, à Jérusalem (Actes 21:20-26), et qui semble peu s’accorder avec l’enseignement de l’épitre aux Galates ?

Dieu a trouvé bon de nous donner, dans sa Parole, non seulement l’enseignement positif de l’Esprit, mais en même temps un tableau de ce qu’est l’homme. La perfection ne se trouve que dans le Seigneur Jésus Christ. Les émotions du coeur de l’apôtre, dans toutes les circonstances de son dernier voyage à Jérusalem, servent à mettre en relief ce dévouement à toute épreuve et cette abnégation complète de lui-même, qui le caractérisaient dans tout son service. Il consentit à suivre le plan qu’on avait imaginé afin d’éviter quelques difficultés qui pouvaient surgir ; mais cette prévoyance humaine a été précisément l’occasion de faire tomber l’apôtre entre les mains de ceux qui voulaient le faire mourir. Dieu l’a permis ainsi, mais il savait tout faire travailler pour le bien de son cher serviteur, et pour faire parvenir les bonnes nouvelles de sa grâce là où elles n’auraient guère pu être portées autrement. Toutefois, la Parole est claire quant aux avertissements donnés d’avance à Paul «par l’Esprit, de ne pas monter à Jérusalem» (Actes 21:4). Son affection profonde pour sa nation le dominait à ce moment-là, en sorte qu’il négligea de se conformer à ces avertissements, et se trouva faible devant les sollicitations qui lui furent faites lors de son arrivée dans le centre traditionnel du culte juif. Il y avait longtemps déjà qu’il avait fait son compte de mourir pour le nom de Jésus. Il savait qu’il allait au-devant des liens et de la tribulation (chap. 20:23), et il désirait glorifier le Seigneur jusqu’à la fin en accomplissant son service. Mais l’ardeur de l’affection et le dévouement qui le distinguaient ont fait ressortir, dans cette circonstance, ce manque d’équilibre moral et spirituel qui se trouve à un moment donné chez l’homme quel qu’il soit, équilibre que le Seigneur seul a pu toujours garder. L’apôtre était un homme comme nous ; et parce qu’il l’était, les qualités précieuses qui en lui nous servent de modèle, sont entremêlées de faiblesses faisant appel à la miséricorde de Dieu, mais celles-ci ne peuvent être des directions à suivre pour celui qui sert fidèlement le Seigneur.

Rappelons-nous que, même dans ces circonstances spéciales, Paul n’agissait pas comme les Galates, si même il en donne l’impression. Les ordonnances de la loi n’étaient pas pour lui une règle de vie. Il pensait aux autres, non pas à lui-même, se faisant tout à tous pour le service du Seigneur ; voyez 1 Corinthiens 9:19-23.

 

90.       Quelle est la portée des passages tels que Actes 28:26-27, en présence de la déclaration que «notre Dieu Sauveur veut que tous les hommes soient sauvés» (1 Timothée 2:4) ? Qu’en est-il de notre responsabilité ?

Le passage de l’épître à Timothée et d’autres semblables, tels que Hébreux 10:10 ; 2 Pierre 3:9 ; Jean 3:16, nous communiquent la pensée de Dieu quant au salut, la raison pour laquelle il a envoyé son Fils bien-aimé afin de porter nos péchés sur la croix. Les versets 9, 10 d’Ésaïe 6, cités dans les Actes, sont la sentence d’aveuglement judiciaire prononcée sur la nation juive puisqu’elle rejetait définitivement le Messie. Avec cela s’accorde aussi, comme principe moral, la fin du premier chapitre des Proverbes.

L’homme est déchu : sa volonté est toujours mauvaise. Dieu vient le chercher en grâce. Dès lors sa responsabilité n’est pas seulement celle de la créature envers le Créateur, mais encore celle d’écouter le Dieu de toute grâce. Le fait est que l’homme a méprisé la grâce de Dieu et rejeté son Fils ; la lumière est entrée dans le monde, et les hommes ont mieux aimé les ténèbres que la lumière ; c’est là la raison du jugement. «Qui croit au Fils a la vie éternelle ; mais qui désobéit au Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui» (Jean 3:18, 19, 36).