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La nourriture de Jésus Christ

Arend Remmers [ajouts bibliquest entre crochets]

ME 2014, p. 161-165

 

[Voir article parallèle : « L’obéissance et la volonté du Seigneur Jésus »]

 

Table des matières :

1        [Nourriture inconnue des disciples]

2        [Accomplir ce que le Père avait commandé était Sa nourriture]

3        [L’obéissance à la volonté du Père dépasse l’obéissance aux ordonnances]

4        [Il a appris l’obéissance par les choses qu’Il a souffertes]

5        [Obéissance absolue, jusqu’à la mort]

6        [Faire la volonté de Celui qui l’avait envoyé était Sa nourriture spirituelle et la source de sa force et ses délices]

7        [Prix qu’a coûté cette obéissance]

8        [Le fruit du travail de son âme]

9        [Que son obéissance soit notre modèle]

 

 

« Moi, j’ai de la nourriture à manger que vous, vous ne connaissez pas… Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé, et d’accomplir son œuvre » (Jean 4:32, 34).

 

1         [Nourriture inconnue des disciples]

Sur le chemin allant de la Judée à la Galilée, les disciples viennent de rentrer d’une ville proche où ils ont acheté des vivres. Ils invitent le Seigneur à manger de ce qu’ils ont apporté. Cela lui fournit l’occasion de les instruire au sujet d’une nourriture qu’ils ne connaissent pas. Ils sont ses disciples, ils croient en lui et sont nés de nouveau, mais cette nourriture leur est inconnue. Ne pensant qu’à la nourriture physique, ils se demandent : « Quelqu’un lui aurait-il apporté à manger ? » (Jean 4:33).

 

2         [Accomplir ce que le Père avait commandé était Sa nourriture]

Chaque être humain a besoin de nourriture, et normalement il mange volontiers. Personne ne peut ni ne veut vivre sans nourriture. Ce que dit ici le Seigneur Jésus nous permet de jeter un regard profond dans le cœur de Celui qui a été envoyé par Dieu le Père. Dieu a envoyé son Fils dans le monde « afin que le monde fût sauvé par lui » (Jean 3:17). Et Jésus dit : « Le Père qui m’a envoyé, lui-même m’a commandé ce que je devais dire et comment j’avais à parler » (12:49 ; cf. 14:24). Accomplir tout cela en perfection était la nourriture du Fils de Dieu devenu homme dans le monde.

 

3         [L’obéissance à la volonté du Père dépasse l’obéissance aux ordonnances]

Le Seigneur ne parle pas simplement d’obéissance. Sous la loi, que les disciples connaissaient et observaient encore, il s’agissait d’accomplir la volonté de Dieu dans une obéissance absolue. C’est aussi ce que le Seigneur Jésus a fait. Il nous a donné l’exemple d’une obéissance parfaite et illimitée, ce qu’aucun autre homme n’a jamais pu réaliser. Il n’était pas venu pour abolir la loi ou les prophètes, mais pour accomplir les Écritures (Matt. 5:17). Toutefois, en lui, il n’y avait pas seulement l’obéissance aux ordonnances de la loi. Pour lui, la volonté de Dieu impliquait beaucoup plus.

 

4         [Il a appris l’obéissance par les choses qu’Il a souffertes]

Comme homme, notre Seigneur a appris l’obéissance. C’était pour lui une chose tout à fait nouvelle. Comme Fils éternel de Dieu, par qui toutes choses ont été créées, Il ne connaissait pas l’obéissance. C’est lui qui « a parlé, et la chose a été ; Il a commandé, et elle s’est tenue là » (Ps. 33:9). Mais comme homme, « quoiqu’Il fût Fils, Il a appris l’obéissance par les choses qu’Il a souffertes » (Héb. 5:8). Nous voyons déjà cela lors de sa tentation dans le désert (Matt. 4:1-10). Des souffrances insondables ont été le prix de son obéissance, depuis le début jusqu’à la fin de son chemin sur la terre.

 

5         [Obéissance absolue, jusqu’à la mort]

Ainsi Christ a accompli la volonté de Celui qui l’avait envoyé. Son obéissance était caractérisée par un entier dévouement à son Dieu et Père. Il est « devenu obéissant jusqu’à la mort, et à la mort de la croix » (Phil. 2:8). Il a obéi même lorsque cela impliquait la mort. C’était un dévouement parfait.

 

6         [Faire la volonté de Celui qui l’avait envoyé était Sa nourriture spirituelle et la source de sa force et ses délices]

Ce caractère de l’obéissance de Christ nous est présenté dans le passage de Jean 4:32-34. C’était sa nourriture de faire la volonté de Celui qui l’avait envoyé et d’accomplir son œuvre. Une telle nourriture pour le cœur et pour l’âme était jusqu’alors inconnue aux hommes. Le Seigneur seul l’a connue en perfection et en a joui. « La volonté » de celui qui l’avait envoyé était l’élément déterminant de sa vie. Il ne connaissait aucune autre volonté que celle de son Père — aussi à Gethsémané et à la croix. « Son œuvre », c’était la révélation de Dieu dans le monde et Il s’employait à le glorifier dans sa vie sur la terre. C’était aussi l’accomplissement de l’œuvre de l’expiation à la croix, pour que Dieu soit pleinement glorifié et que les pécheurs perdus puissent être sauvés — telle la femme avec laquelle Il venait de parler. Tout cela faisait partie de son service, comme homme, et Il l’accomplissait avec un dévouement entier. C’était sa nourriture spirituelle et la source de sa force — et même ses délices — de faire la volonté de Celui qui l’avait envoyé. Et ainsi, Il marchait sur la terre dans une parfaite harmonie et dans une entière unité avec son Père. Son cœur était rassasié par l’accomplissement du bon plaisir de Dieu.

 

7         [Prix qu’a coûté cette obéissance]

Mais quel prix immense lui a coûté ce dévouement pour son Dieu et Père, cette obéissance jusqu’à la mort ! Par la voix prophétique, nous l’entendons dire : « Mes larmes ont été mon pain, jour et nuit, quand on me disait tout le jour : Où est ton Dieu ? » (Ps. 42:3). « Car mon âme est rassasiée de maux, et ma vie touche au shéol » (88:3). Qui pourrait sonder le prix qu’a exigé son dévouement envers Celui qui l’avait envoyé ? Ésaïe 49 nous permet de jeter un regard sur les sentiments de son cœur : « J’ai travaillé en vain, j’ai consumé ma force pour le néant et en vain ; toutefois mon jugement est par devers l’Éternel, et mon œuvre par devers mon Dieu » (v. 4).

 

8         [Le fruit du travail de son âme]

Cependant, malgré toutes ses souffrances, Il ne s’est pas laissé détourner de son but. C’est pourquoi Il a bu entièrement la coupe que le Père lui avait donnée à boire. Depuis que l’œuvre de la rédemption est accomplie, la parole prophétique se réalise : « Il verra du fruit du travail de son âme, et sera satisfait » (És. 53:11). Le travail impliqué par son dévouement envers son Dieu et Père est terminé pour toujours. Il n’a pas été vain. Le Fils parfaitement obéissant peut voir du fruit qui rassasie son âme, maintenant et jusque dans l’éternité. Dans le verset précédent (v. 10), non seulement « Il verra une semence » après le sacrifice accompli, mais aussi « le plaisir de l’Éternel prospérera en sa main ». Comme le grain de blé tombant en terre, « Il porte beaucoup de fruit » par sa résurrection (Jean 12:24). Ce fruit sera la nourriture dont Il sera éternellement satisfait. Il a connu la nourriture qui consistait à accomplir le bon plaisir de Dieu. Mais Il a vidé la coupe amère des souffrances expiatoires et connu l’amertume de la mort. Nous ne devons jamais l’oublier lorsque nous contemplons ses souffrances. Il jouit déjà maintenant — et Il jouira après le retour du résidu juif futur — du fruit du travail de son âme, que tous ses rachetés représentent pour lui.

 

9         [Que son obéissance soit notre modèle]

Reconnaissons que, dans notre vie quotidienne, l’obéissance nous est parfois difficile, qu’il s’agisse des enfants vis-à-vis de leurs parents ou de nous tous dans notre relation avec Dieu. Et quand nous obéissons, cela peut être à contrecœur. Nous faisons quelque chose par obéissance, sans être vraiment d’accord avec cela. Dieu désire que nous ayons une autre attitude. Philippiens 2 nous présente Christ comme modèle : « Qu’il y ait donc en vous cette pensée qui a été aussi dans le Christ Jésus, lequel, étant en forme de Dieu, n’a pas regardé comme un objet à ravir d’être égal à Dieu, mais s’est anéanti lui-même, prenant la forme d’esclave, étant fait à la ressemblance des hommes ; et, étant trouvé en figure comme un homme, Il s’est abaisse lui-même, étant devenu obéissant jusqu’à la mort, et à la mort de la croix » (v. 5-8).

Que sa « pensée » soit en nous ! Une obéissance fondée sur un entier dévouement et sur un véritable amour.