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La position spéciale de l’Assemblée

Remmers Arend

 

Im Glauben leben 2021-9 p.3

 

Table des matières :

1       L’homme nouveau

2       La plénitude du Christ

3       Corps de Christ et Épouse de l’Agneau

4       La perle de très grand prix

5       Une bénédiction extraordinaire

 

 

1         L’homme nouveau

Selon la pensée de Dieu, l’Assemblée (grec ekklesia : «les appelés hors de») se compose de toutes les personnes qui ont été rachetées par la foi au Seigneur Jésus, et qui sont réunies en un seul corps par le Saint Esprit qui habite en elles (1 Cor. 12:12, 13 ; Éph. 4:4). L’assemblée est fondée sur la personne et l’œuvre rédemptrice de Christ et a été appelée à la vie par le Saint Esprit au «jour de la Pentecôte» (Actes 2). Tous ceux qui en font partie sont membres de l’unique corps de Christ. Ils ont également tous revêtu l’unique homme nouveau que Christ a créé par Sa mort et Sa résurrection (Éph. 2:15 ; 4:24). L’assemblée est donc composée de ceux qui portent tous les mêmes marques caractéristiques de l’unique homme nouveau. La relation étroite entre l’homme nouveau et l’assemblée ressort clairement de Éphésiens 2:14-22.

 

2         La plénitude du Christ

Le caractère de l’assemblée s’exprime spécialement dans le corps étroitement attaché à Christ comme la tête. La tête et le corps forment une unité (1 Cor. 1:13 ; 12:12). Puisque Christ, la tête, est déjà dans le ciel et que l’assemblée y sera bientôt, la vraie nature de l’assemblée est céleste. L’assemblée qui est maintenant formée de croyants, est une communauté éternelle de ceux qui, du point de vue de Dieu, sont personnellement considérés comme étant «en Christ» et qui représentent ensemble «Sa plénitude» [Éph. 4:13], Son complément, dans lequel la lumière et l’amour de Dieu brilleront éternellement (voir Éph. 1).

Nous ne comprenons le véritable caractère de l’assemblée comme «la plénitude de Christ» (Éph. 1:23) que lorsque nous réalisons que, bien que laissée sur terre pour un certain temps comme témoignage, elle appartient en réalité comme corps à Christ, Sa tête, et ne fait qu’un avec Lui qui est déjà dans la gloire. Elle y brillera éternellement comme Sa «plénitude», car en elle se trouve l’expression aussi bien de la sainteté de Dieu que de Son amour.

L’objet suprême de l’amour, pour le Père c’est le Fils, et pour le Fils c’est l’Épouse (hormis le Père lui-même). C’est justement ce que nous montrent les deux premières mentions de l’amour dans la Parole de Dieu. En Genèse 22:2, nous voyons l’amour du père pour son fils, et en Gen. 24:67, l’amour du fils pour son épouse ou femme.

Nous ne pouvons pas assez estimer la valeur infinie du Fils pour le Père. Tous ceux qui se sont tournés par la foi vers le Rédempteur — aussi faiblement que soit cette foi, — sont comblés de grâces par le Père dans Son Fils bien-aimé. Combien cela va bien au-delà du pardon des péchés que nous avons espéré initialement !

 

3         Corps de Christ et Épouse de l’Agneau

En Éph. 5, nous trouvons le parachèvement de l’amour insondable de Christ envers nous en ce qu’Il s’est livré pour nous tous et pour l’assemblée comme un tout (5:2 et 5:25). Cette assemblée qui Lui est si précieuse, Il veut actuellement la sanctifier et la purifier par la Parole, afin de se la présenter bientôt glorieuse, sans tache ni ride, mais sainte et irréprochable. Actuellement, Il nourrit et soigne l’assemblée dans une mesure bien plus grande qu’un homme prend soin de son propre corps (5:26,27,29).

Les deux représentations de l’assemblée comme corps et comme femme de Christ reflètent les liens les plus intimes que Dieu a établis dans la création : La tête et le corps ne font qu’un parce qu’ils sont inséparablement liés par une seule vie, et l’homme et la femme dans le mariage sont liés par l’amour le plus étroitement qui soit.

 

4         La perle de très grand prix

Le mystère de Christ et de l’assemblée ne peut pas être saisi par une compréhension purement intellectuelle. C’est ce que montre déjà la première mention figurée de l’assemblée dans le Nouveau Testament, à savoir celle d’un marchand qui vend tout ce qu’il a pour posséder une perle de très grand prix (Matt. 13:45, 46). Chacun sait que les perles peuvent avoir une grande valeur (je parle plutôt du monde antique quand elles n’étaient pas encore cultivées et étaient difficiles à trouver). Mais si quelqu’un ne s’intéresse pas aux perles et qu’elles lui sont donc indifférentes, il ne comprendra pas le merveilleux enseignement donné ici. Une perle tient sa valeur d’une part de sa merveilleuse beauté naturelle et d’autre part de son unité intacte. Si on la taille comme on taille les pierres précieuses, sa beauté et sa valeur disparaissent. L’appréciation de l’enseignement sur l’assemblée et sa relation à Christ n’est pas une affaire intellectuelle, et elle ne peut jaillir que du cœur du croyant. Si le Seigneur nous le présente dans la parabole comme quelque chose de très extraordinaire, il vaut la peine de s’y attarder longuement et intensément jusqu’à ce que nous comprenions l’enseignement.

 

5         Une bénédiction extraordinaire

Il y a encore une autre pensée : Si je vois la position et la valeur de l’assemblée de Dieu comme Christ le fait, alors les croyants et le rassemblement en Son nom sont bien pour moi ce qu’il y a de plus élevé et de plus beau sur la terre, parce que je sais que c’est exactement ce qu’il en est, d’une manière parfaite, pour mon Seigneur bien-aimé. Ne dois-je pas aimer comme Lui ce qu’Il aime et pour lequel Il s’est livré (Éph. 5:25) — au moins imiter Son amour pour l’assemblée et pour ses membres ?

Enfin, pensons à l’avenir dans lequel l’Assemblée aura une gloire spéciale. En cela, nous voyons aussi la justice et la sagesse de Dieu, car ceux qui croient en Lui comme le Sauveur rejeté partagent Son sort sur la terre, au moins dans une certaine mesure, selon ce qu’Il dit Lui-même : «S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi» (Jean 15:20). Maintenant, Dieu dit, pour ainsi dire, «Celui qui partage le rejet de mon Fils, doit aussi partager Sa gloire». C’est ce que nous lisons en Rom. 8:17, 18 : «... car si nous souffrons avec Lui, nous serons aussi glorifiés avec Lui. Car j’estime que les souffrances du temps présent ne sont pas dignes d’être comparées avec la gloire à venir, qui doit nous être révélée». Cette perspective glorieuse n’est-elle pas un stimulant supplémentaire à prendre sur nous le mépris qui se rattache à la foi en Christ, car nous participerons aussi à Sa gloire inexprimable (Jean 17:22 ; Éph. 5:27) ?