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Pensées sur l’épître aux Galates

 

 

Leslie M. Grant

 

 

Calendrier « The Lord is near », 1983, 1988, 1990, 1991, 1992, 1994, 1999, 2004, 2011, 2012, 2013, 2014

 

Galates 1v6,7 ; 1v11-12 ; 2v8-9 ; 2v19 ; 2v19-20 ; 2v19-20(2) ; 2v20 ; 2v21-3v1 ; 3v13 ; 3v13-14 ; 3v20 ; 3v24-26 ; 4v4-6 ; 5v13-14 ; 5v16 ; 5v17-18 ; 6v1 ; 6v14(1) ; 6v14(2) ;

 

 

1         Galates 1:6,7

Je m’étonne de ce que vous passez si promptement de celui qui vous a appelés par la grâce de Christ, à un évangile différent, qui n’en est pas un autre.

4 avril 2018

Les assemblées de la Galatie avaient été détournées par certains, qui enseignaient la doctrine desséchante, que les chrétiens doivent garder leur salut en observant la Loi de Moïse. Garder la loi nourrit le sentiment d’importance de soi, comme si nous étions capables d’accomplir ce que seule la grâce de Dieu peut faire. Cela dérobe au Seigneur Jésus Christ l’honneur qui ne revient qu’à Lui seul, d’avoir, par Son sacrifice unique et parfait, accompli ce qui était nécessaire à la bénédiction éternelle de pécheurs croyants.

Les Galates, autrefois, avaient reconnu la souveraineté de Dieu dans l’évangile. Ils avaient entendu l’appel de Dieu qui les avait amenés dans la grâce de Christ. Paul pouvait bien s’étonner de ce qu’ils s’étaient tournés si rapidement vers un autre évangile, qui est une tromperie par rapport au seul évangile véritable de Christ. Ce changement est des plus sérieux. Ils étaient probablement tout à fait sincères en croyant qu’ils honoraient Dieu en pensant que par l’obéissance à la Loi de Moïse ils maintiendraient ainsi leur état devant Dieu ; ils conserveraient leur salut en accomplissant leurs bonnes œuvres. Paul explique cela très clairement. Le résultat réel de cela, c’est, à la fin, de laisser complètement Dieu de côté, et de faire de la loi le fondement de la bénédiction. Si je prétends obéir à la loi, cela alimente mon orgueil. L’orgueil de l’homme est le véritable secret de toutes les perversions de l’évangile.

Dieu les avait appelés « par la grâce de Christ ». Si les Galates recherchaient la volonté de Dieu, que Christ soit devant leurs âmes. Si nous laissons Christ de côté, nous risquons de nous engager dans n’importe quelle spéculation inutile concernant la façon de plaire à Dieu, mais Christ seul est le critère de Dieu en ce qui concerne la justice. Il est le seul par qui l’évangile véritable soit venu. Son nom, de sainteté et de vérité parfaites, met de côté tout ce qui est de la chair.

 

 

 

2         Galates 1:11, 12

Or je vous fais savoir, frères, que l’évangile qui a été annoncé par moi n’est pas selon l’homme. Car moi, je ne l’ai pas reçu de l’homme non plus, ni appris, mais par la révélation de Jésus Christ.

5 janvier 1983 et 27 janvier 1991

L’évangile que Paul prêche, il l’assure expressément aux Galates, n’est pas selon l’homme. En fait il est entièrement contraire à la pensée de l’homme naturel, car il procède de Dieu, dont les pensées, comparées à celles des hommes, sont aussi élevées que les cieux le sont au-dessus de la terre (Ésaïe 55:8-9). L’homme a la bouche fermée devant la vérité absolue et complète de la Parole de Dieu révélée, et il doit la recevoir dans toute sa valeur s’il veut en retirer de la bénédiction.

Ce n’était pas par l’intermédiaire de l’homme que Paul avait appris l’évangile, et on ne le lui avait pas enseigné. Il y a beaucoup de schémas logiques qu’on peut composer par d’adroites innovations, et qu’on peut faire pénétrer dans l’intellect de l’homme jusqu’à ce qu’il en soit complètement saturé, au point qu’il les défend avec ardeur et qu’il les soutient contre toute opposition. Accuseraient-ils Paul de cela ? — L’évangile ne lui avait pas été enseigné.

Quand il s’agit de la relation de l’âme avec Dieu, il ne sert à rien d’enseigner la chair. Paul avait reçu une révélation directement de Jésus Christ. Il le déclare. En le déclarant, il donne beaucoup d’enseignements, mais ne fait en aucun cas appel à la chair pour qu’elle reconnaisse cela : il est impossible à la chair d’atteindre à cette compréhension. Des exhortations, des reproches, des prières avec instance tiennent plus de place dans cette épître que l’enseignement, ceci afin que les Galates soient réveillés au fait de la présence et de l’action de l’Esprit, avec lesquelles la chair n’a rien à faire (sauf qu’elle s’y oppose). La chair ne veut pas accepter la réprobation, mais si l’Esprit de Dieu demeure dans le croyant, celui-ci sera réveillé au sentiment de la vérité de Ses paroles, et s’inclinera devant elles avec actions de grâces.

 

 

3         Galates 2:8-9

(Celui qui a opéré en Pierre pour l’apostolat de la circoncision a opéré en moi aussi envers les nations), et ayant reconnu la grâce qui m’a été donnée, Jacques, et Céphas, et Jean, qui étaient considérés comme étant des colonnes, me donnèrent, à moi et à Barnabas, la main d’association, afin que nous allions vers les nations, et eux vers la circoncision.

12 janvier 1983 et 9 octobre 2012

Bien que Paul soit apparu plus tard que les premiers apôtres du Seigneur Jésus, cependant son ministère a été approuvé sans réserve par Jacques, Pierre, et Jean, qui étaient reconnus comme étant des colonnes du christianisme. On ne voit pas trace de jalousie, pas la moindre idée de limiter, d’apporter des réserves, ou d’ajouter à ce ministère particulier. Ils reconnaissent ses caractères distinctifs comme venant de Dieu, et il en résulte une communion de cœur entière exprimée en termes sans équivoque. Que cette unité est heureuse qui, dans une sainte soumission sous la main de Dieu, peut se manifester avec une telle diversité ! Mais rien qui vienne de la chair ne peut s’immiscer là, sinon tout tournerait à la confusion. Qu’il est bon de voir que l’Esprit de Dieu a la liberté d’agir, non seulement dans le ministère de Paul, mais dans l’attitude des autres apôtres, une liberté qui toutefois produit une entière unité.

Prenons cela à cœur dans nos jours de déclin de la piété, quand la vérité est professée et qu’on revendique bien haut d’être envoyé par Dieu, mais cela dans un esprit d’orgueil et d’indépendance. Tous ceux qui ont de telles prétentions doivent être examinés à la lumière de la vérité. Il est souvent difficile de distinguer les prétentions de la vérité, car l’ennemi multiplie aujourd’hui ses tactiques de tromperie.

Les fondements demeurent : rien ne peut attenter à la beauté de cette liberté dans l’unité qui était connue parmi les apôtres : elle est consignée dans la Parole de Dieu. S’il ne se manifeste pas la même chose aujourd’hui, nous n’avons pas d’excuse : il ne fait pas de doute que nous avons manqué misérablement, mais la vérité n’a pas changé.

 

 

4         Galates 2:19

Car moi, par la loi, je suis mort à la loi, afin que je vive à Dieu.

19 janvier 1983 et 15 août 2011

La loi, parce qu’elle a été enfreinte, exige invariablement la mort, bien qu’elle promette : « Fais cela, et tu vivras » (Luc 10:28). Elle protégerait un homme parfaitement juste, mais condamne celui qui désobéit, si peu que ce soit : en conséquence, elle condamne tous, sauf Celui qui « n’a pas commis de péché » (1 Pierre 2:22). C’était la loi qui exigeait un sacrifice et qui disait : « C’est le sang qui fait propitiation pour l’âme » (Lévitique 17:11). La loi ferme toutes les bouches, et amène tous, sous le jugement de Dieu (Romains 3:21). Il n’y a pas d’échappatoire à sa sentence : la mort doit s’ensuivre : le sang doit être versé.

Mais le croyant se réjouit de ce qu’il est mort à la loi : la sentence de la loi a été exécutée pour lui ; car Un autre est mort à sa place : Christ, son Seigneur et son Sauveur, a entièrement accompli l’exigence de mort de la loi. En conséquence, la loi estime que je suis mort, et elle ne réclamera jamais rien d’un mort. C’est « par la loi » que je suis mort à la loi. La loi elle-même déclare qu’elle ne peut plus rien avoir à dire à mon sujet : car quant à elle, je suis mort.

Toutefois, je suis mort « afin que je vive ». La chair, condamnée par la loi, et mise à mort à la mort de Christ, n’est plus en question maintenant : je ne peux que l’avoir en horreur quand je vois l’agonie que Christ a supportée en ma faveur à cause du péché. Je sais que la loi, maintenant, n’exige rien de moi, et que j’en suis délivré complètement hors de sa sphère, par Celui dont l’amour L’a conduit à mourir. Je ne vis certainement pas « à la loi », en essayant de remplir des obligations auxquelles je ne puis jamais parvenir, et que Christ a déjà remplies dans sa mort : c’est bien plutôt le privilège du chrétien, et son bonheur, de « vivre à Dieu ».

 

 

5         Galates 2:19-20

Car moi, par la loi, je suis mort à la loi, afin que je vive à Dieu. Je suis crucifié avec Christ ; et je ne vis plus, moi, mais Christ vit en moi ; — et ce que je vis maintenant dans la chair, je le vis dans la foi, la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi.

6 mai 1992

Paul écrit ces paroles, non pas comme si c’était quelque chose de spécial qui s’applique à lui ou à une certaine classe de croyants, mais comme ce qui est normalement vrai de tous les croyants. Ce n’est pas une question d’expérience, mais de croire ce que Dieu lui-même a accompli pour eux par le moyen du sacrifice de Son Fils. Chaque croyant devrait donc énoncer ces propos de tout son cœur par la foi.

Puisque la loi, qui me condamnait à mort avec raison, a été satisfaite par la mort en sacrifice de mon Seigneur, la même loi me considère maintenant comme étant mort quant à toutes ses revendications, et je suis libre pour vivre à Dieu.

C’est un fait, du point de vue judiciaire de Dieu : je suis crucifié avec Christ. Je ne peux pas ressentir cette crucifixion : je ne peux pas en faire l’expérience. Christ seul l’a ressentie et en a fait l’expérience. Mais je dois le croire, parce que c’est un fait établi. Cependant j’ai la bénédiction d’une vie qui est au-delà de la mort, car « Christ vit en moi ». Cela aussi est vrai de tous les croyants. Maintenant, même dans la vie que je vis ici sur la terre, je vis par la foi au Fils de Dieu.

L’apôtre Jacques, d’autre part, parle de « la foi de notre seigneur Jésus Christ » (Jacques 2:1), et Jude, de « la foi qui a été une fois enseignée aux saints » (Jude 3). « La foi », dans ces passages, c’est la vérité entière concernant le Fils de Dieu dans toute l’Écriture. C’est ce dont notre foi personnelle se nourrit et par laquelle nous vivons. Notre foi personnelle est en relation avec la réponse subjective que nous donnons à la vérité ; mais « la foi » est la vérité du Fils de Dieu placée objectivement devant nos yeux. Quel but élevé placé devant nous pour notre vie !

 

 

6         Galates 2:19-20 (2)

Je suis crucifié avec Christ ; et je ne vis plus, moi, mais Christ vit en moi ; — et ce que je vis maintenant dans la chair, je le vis dans la foi, la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi.

26 janvier 1983 et 8 janvier 2013

C’est là le langage de quelqu’un qui a appris qu’il n’est rien que néant, pour voir avec humilité qu’il n’y a pas de vie, pas de source de bonté sauf en Christ Lui-même. Celui-là sait que Dieu le voit comme « crucifié avec Christ ». Toutefois Christ est ressuscité, et c’est la puissance de cette vie de résurrection qui opère dans le croyant, faisant jaillir de son cœur l’admiration pour Lui, attribuant toute bonne chose : pensée, parole et action, à Christ qui vit en lui.

Attitude précieuse de l’âme ! La vie d’autrefois est mise de côté comme étant sans valeur ; non pas qu’elle soit éradiquée, car dans la pratique nous avons mainte occasion d’être humiliés de son activité pécheresse ; mais devant les yeux de Dieu, elle a été abolie par la mort de Christ. Nous devons nous considérer comme effectivement morts au péché, mais vivants à Dieu par Jésus Christ notre Seigneur. C’est une question de foi, non pas de sentiments ou d’expérience ; bien que, si on en a pris connaissance par la foi, il y aura des sentiments de reconnaissance et une expérience consciente du fait, et cela sera rendu réel pour l’âme.

Mais on n’acquiert cette réalité que par la foi. Ce n’est pas seulement pour être justifié qu’il faut la foi, mais il faut aussi vivre par la foi, la foi au Fils de Dieu. La question n’est pas d’être réglé par un credo ou une série de règles : mais plutôt, c’est la foi qui fixe son regard simplement et uniquement sur Christ. Lui est notre Critère : il ne peut pas y en avoir de plus élevé ; et un critère inférieur (même la loi de Dieu, sainte, juste et bonne) ne peut jamais prendre Sa place, car cela ne pourrait jamais convenir au cœur de Dieu. C’est Christ « qui m’a aimé et qui s’est livré Lui-même pour moi », Lui qui est le Fils béni de Dieu.

 

 

7         Galates 2:20

Je suis crucifié avec Christ : et je ne vis plus, moi, mais Christ vit en moi ; - et ce que je vis maintenant dans la chair, je le vis dans la foi, la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi.

13 juillet 1990

L’apôtre Paul ne se vante pas, ici, d’avoir eu une expérience que d’autres n’avaient pas eue, mais il attire l’attention sur des choses dont chaque croyant devrait être conscient de manière vitale. Les Galates avaient le droit, tout autant que Paul, de connaître la réalité de cela, et Paul donne son propre exemple afin qu’ils puissent être incités à prendre conscience de cette vérité essentielle comme il le faisait lui-même.

« Je suis crucifié avec Christ ». Cela n’est certainement pas de l’expérience : Christ seul a fait l’expérience de cette mort terrible. Mais Dieu considère la mort de Christ comme étant la mort de Paul ; et cela est vrai de tous les croyants, c’est un fait absolument établi par Dieu.

« Et je ne vis plus, moi, mais Christ vit en moi ». Cela aussi est la prise de conscience de ce qui était un fait réel, tel que Dieu le voit. Je ne pourrais pas dire que, dans mon expérience je ne vis pas, car j’expérimente que je vis, quelquefois même dans la désobéissance. Mais puisque Dieu estime que ma vie comme enfant d’Adam est annulée, je suis alors en droit de ne pas la reconnaître, et d’être conscient que ma vie véritable est en Christ, qui vit en moi. Cela est également un fait, même si mon expérience n’est pas toujours en accord avec cela. Et ce fait est tout aussi vrai de tout croyant qu’il l’est de Paul, bien que tous les croyants ne s’en rendent pas compte comme ils le devraient.

« Et ce que je vis maintenant dans la chair, je le vis dans la foi, la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi ». Ici enfin, nous trouvons l’expérience qui est normalement le résultat de la prise de conscience correcte de la vérité. Vivre par la foi au Fils de Dieu est la vie normale du croyant : puissions-nous en jouir dans notre expérience journalière.

 

 

8         Galates 2:21-3:1

Je n’annule pas la grâce de Dieu ; car si la justice est par la loi, Christ est donc mort pour rien.

Ô Galates insensés, qui vous a ensorcelés, vous devant les yeux de qui Jésus Christ a été dépeint, crucifié au milieu de vous ?

2 février 1983 ; 5 septembre 2011 et 15 janvier 2013

Les Galates, bien que sauvés par la grâce, adoptaient la loi comme règle de conduite. On ne peut guère s’étonner que Paul, en considérant les principes de cela, et les immenses conséquences qui en résultent, éclate en paroles sérieuses de protestations et de supplications. N’avait-il pas été dépeint, devant leurs yeux mêmes, et prêché avec la plus ardente insistance, que Jésus Christ avait été crucifié ? Voudraient-ils échanger la bénédiction et la joie de la connaissance du Fils de Dieu, qui s’était donné volontairement pour eux, contre les exigences dures et froides d’une loi qui ne donnait rien — qui ne pouvait rien donner ? Se détourneraient-ils avec légèreté de la vision de l’agonie amère de la croix du Calvaire, de la vue des plus hauts tenants de l’observance de la loi déversant le mépris, les insultes et les injures sur le Fils de Dieu, du cri de tendre compassion poussé sur la croix même : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font », ou de ce cri déchirant le cœur, cri de douleur et d’angoisse : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? »

En vérité, rien ne peut être plus terrible que de se détourner de Christ. Il n’y a nulle part ailleurs un rayon d’espérance : c’est choisir les ténèbres plutôt que la lumière, la mort plutôt que la vie.

Ce n’est pas qu’il en avait été ainsi des Galates (et Dieu, en vérité, ne permettrait pas non plus qu’aucun croyant n’en arrive à cette extrémité), mais laisser son cœur s’éloigner de Christ, si peu que ce soit, est dangereux ; et quand la loi prenait une telle importance à leurs yeux, elle prenait la place de Christ.

 

 

9         Galates 3:13

Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous (car il est écrit : « Maudit est quiconque est pendu au bois »).

9 février 1983

La révélation merveilleuse du Nouveau Testament, donnée à ceux qui, ayant été sous la loi, s’étaient maintenant confiés en Christ, était celle d’une délivrance complète et sans conditions. La loi n’était pas amoindrie : elle était accomplie, et au prix d’une horreur indicible : la malédiction déversée sur la tête sainte et sans péché du Seigneur Jésus Christ. La loi imposait la malédiction sur tous ceux qui étaient sous elle. Christ a porté cette malédiction en son corps sur le bois, épuisant jusqu’au bout la colère et la terreur de Dieu. Nos cœurs, avec componction, peuvent bien se fixer longuement, et méditer sur cette scène d’angoisse et de peine inscrutables, la nuit la plus sombre de la sombre histoire de la terre. Quel spectacle — Le considérer supportant cette malédiction effrayante, seul, la lumière de Dieu s’étant retirée, de sorte que, des profondeurs de son âme sortit le cri ! « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? »

Comment serait-il possible qu’une âme puisse passer, ne serait-ce qu’un moment, à réfléchir sur cela, et conserve encore pourtant une position de propre justice ? Ce n’est que la tromperie et la vanité du cœur de l’homme qui peuvent le faire passer à la légère sur cette scène, et occuper son esprit de ses propres actions et capacités. Mais méditer sur la croix de Christ produira un esprit abattu et brisé, et cependant remplira l’âme d’adoration et de louanges envers Celui qui, Lui seul, a accompli la volonté bénie de Dieu. Nous sommes maintenant rachetés, totalement libérés du péché et de la loi, la malédiction étant ôtée, et la bénédiction découlant sur nous de la part de Dieu.

 

 

10    Galates 3:13-14

Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous (car il est écrit : « Maudit est quiconque est pendu au bois »), afin que la bénédiction d’Abraham parvînt aux nations dans le christ Jésus, afin que nous recevions par la foi l’Esprit promis.

22 mai 2004

Si les fils d’Israël avaient gardé la loi (les dix commandements), ils auraient été merveilleusement bénis, mais ils faillirent totalement et misérablement. Que pouvait alors faire la Loi pour Israël ? — Elle ne pouvait que mettre la nation sous une terrible malédiction. Cette malédiction exigeait le juste jugement de Dieu. En conséquence, est-il possible pour qui que ce soit d’être déchargé de cette malédiction en essayant de garder la loi avec zèle ? — Absolument pas ! Même si je pouvais, maintenant, (et je ne le peux pas), garder la loi parfaitement, cela n’ôterait pas la malédiction de ma culpabilité antérieure.

Il n’y a qu’une délivrance possible, par Celui qui n’a jamais Lui-même encouru une telle malédiction, le Fils de l’homme, sans péché, qui est aussi le Fils éternel de Dieu. Mais il fallait qu’Il devienne — et Il l’a fait — malédiction pour nous, en supportant, sur la croix, la somme immense de nos nombreux péchés, se courbant sous la malédiction de Dieu, afin que des pécheurs coupables puissent être rachetés, rendus libres de ce terrible esclavage sous lequel le péché les avait amenés.

Mais comment une telle rédemption bénéficie-t-elle aux pécheurs individuellement ? — Il faut d’abord que quelqu’un prenne conscience de son besoin désespéré d’une telle rédemption en considérant en face la culpabilité de ses péchés, puis se saisisse par la foi de la vérité vivante de la Parole de Dieu : « Si tu confesses de ta bouche Jésus comme Seigneur et que tu croies dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts, tu seras sauvé » (Romains 10:9). Prenez fermement cette décision, pour savoir que vous êtes racheté de la malédiction de la loi.

 

 

11    Galates 3:20

Or un médiateur n’est pas médiateur d’un seul, mais Dieu est un seul.

19 décembre 1999

Pourquoi un tel verset se trouve-t-il dans la Parole de Dieu ? — Parce qu’il contient un message vital que tous doivent prendre à cœur. Lorsque Dieu fit une alliance de loi avec Israël, en Exode 19 et 20, cette loi fut « ordonnée par des anges, par la main d’un médiateur » (Galates 3:19). Moïse était le médiateur entre Dieu et le peuple. Il y avait deux parties en cause, Dieu et le peuple, et le médiateur se tenait entre elles, pour confirmer que l’alliance liait chacune des parties.

Les deux parties ont-elles gardé l’alliance ? — Dieu a certainement gardé Sa Parole, mais Israël a rompu l’alliance presque aussitôt qu’elle a été faite, car les Israélites ont bientôt adoré le veau d’or.

Dieu s’attend-il à ce que les nations fassent mieux qu’Israël ? — Non, car toute l’humanité est vendue au péché, et un accord entre nous et Dieu faillirait complètement, comme cela a été le cas pour Israël. Dieu ne faillit pas, mais bien nous.

Mais Dieu est un. Si tout ne dépend que de Lui, sans qu’aucune œuvre ne soit attendue de notre part, alors il n’y a pas d’échec. Dieu est un, et Il a accompli par Lui-même, dans la Personne du Seigneur Jésus, ce que nous n’aurions jamais pu accomplir. C’est là le christianisme. Nous nous confions dans le Dieu vivant, et n’avons aucune confiance en nous-mêmes. Ainsi, le grand sacrifice de Christ pour nous est le sujet de notre plus profonde adoration, cependant que nos propres œuvres, en comparaison, pâlissent jusqu’à devenir totalement insignifiantes et néant. Le Dieu vivant, manifesté dans la Personne de Son Fils, reçoit ainsi la place d’honneur suprême qui lui est due. Puissent tous les croyants, en tout lieu, être tellement impressionnés par la grandeur de Dieu et de Son œuvre qu’ils deviennent des adorateurs au cœur non partagé.

 

 

12    Galates 3:24-26

La loi a été notre conducteur jusqu’à Christ, afin que nous fussions justifiés sur le principe de la foi ; mais, la foi étant venue, nous ne sommes plus sous un conducteur, car vous êtes tous fils de Dieu par la foi dans le Christ Jésus.

16 février 1983 ; 26 septembre 2011 et 5 février 2013

Le maître, et tout ce qu’il enseigne, ne sont qu’un moyen tendant à un but. Le maître doit, bien sûr, déployer toute son énergie à mettre ses élèves dans le bon chemin ; mais il a complètement manqué quant à son rôle propre si ces élèves traînent indéfiniment sous sa direction et dépendent de lui pour tout. Son enseignement doit les rendre indépendants de son aide.

Telle est la véritable fonction de la loi : elle dirige vers Christ. Et c’est un maître puissant pour ceux qui l’écoutent honnêtement, car elle enseignera à quel point nous avons un besoin inexprimable de Christ : la loi poussera l’âme à ressentir profondément la ruine que le péché a causée, et le besoin qui en résulte de Quelqu’un qui soit capable de purifier du péché : le Seigneur Jésus Christ. La loi ne nous amène pas à Christ, mais jusqu’à Christ. C’est-à-dire que son but, c’était Christ : elle détournait d’elle-même vers Christ qui, étant maintenant révélé, est l’objet de la foi qui justifie.

Maintenant que Christ est venu, la foi est venue, la foi qui est l’énergie indépendante de tout sauf de Dieu connu en Christ. Pourquoi alors mettre des restrictions légales sur quelqu’un qui a appris ce que c’est que de marcher par une foi personnelle en Dieu ? Il n’y a plus besoin de conducteur.

 

 

13    Galates 4:4-6

Quand l’accomplissement du temps est venu, Dieu a envoyé son Fils, né de femme, né sous la loi, afin qu’il rachetât ceux qui étaient sous la loi, afin que nous reçussions l’adoption. Et, parce que vous êtes fils, Dieu a envoyé l’Esprit de son Fils dans nos cœurs, criant : Abba, Père.

23 février 1983 ; 4 octobre 2011 et 12 février 2013

Les croyants de l’Ancien Testament sont vus comme de petits enfants, sous des tuteurs et des conducteurs, se préparant éventuellement pour un degré supérieur.

« L’accomplissement du temps », c’est le moment où Dieu a décrété que le changement devait avoir lieu. Dieu a envoyé Son propre Fils pour accomplir cette grande œuvre : amener des âmes hors d’un endroit d’éducation de l’enfance vers celui de la liberté et de la dignité de la condition de fils. Cela ne pouvait avoir lieu que par Ses souffrances et Sa mort sur la croix du Calvaire, par lesquelles le Seigneur Jésus a racheté ceux qui étaient pratiquement des esclaves, ne différant en rien des serviteurs. Car les tuteurs et les précepteurs avaient affaire avec la loi et son asservissement restrictif, hors duquel la grande rédemption qui est dans le Christ Jésus nous a rendus libres.

La rédemption, en conséquence, a transformé l’enfant en fils. L’enfant est vu maintenant comme étant arrivé à la maturité en vertu de la rédemption qui est dans le Christ Jésus, n’étant donc plus un serviteur, mais un fils, n’étant plus sous des contraintes légales, mais amené dans une place de liberté, de dignité et de confiance.

Cela implique pour lui, non seulement d’être soumis, comme enfant, à la volonté de son Père, mais de comprendre que cette volonté est « bonne, agréable et parfaite » (Romains 12:2), et de l’accepter de tout son cœur. C’est là le véritable caractère du christianisme, en contraste avec le judaïsme. En conséquence, le croyant étant dans une place de maturité quant à la compréhension, les biens de son Père lui sont confiés. Place précieuse de fils, et grâce précieuse qui l’a donnée !

 

 

14    Galates 5:13-14

Vous avez été appelés à la liberté ; seulement n’usez pas de la liberté comme d’une occasion pour la chair, mais, par amour, servez-vous l’un l’autre ; car toute la loi est accomplie dans une seule parole, dans celle-ci : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ».

2 mars 1983 ; 14 octobre 2011 et 12 mars 2013

La liberté et l’amour vont de pair : il n’y a pas de véritable liberté s’il n’en découle pas spontanément de l’amour. Mais la liberté est la sphère même dans laquelle le chrétien est introduit : la liberté hors de l’esclavage du péché et de la propre volonté — la liberté, en fait, d’honorer Dieu. Faire sa propre volonté est en réalité un esclavage, plutôt que la liberté. Le diable cherche à tourner cette liberté en corruption, bien sûr, pour en faire plutôt une licence permissive pour la chair. Nous n’avons pas d’excuse si nous nous laissons tromper par lui. Le lieu de la liberté, c’est celui de l’entière dépendance de Dieu, et de la soumission à Lui. C’est cela, la liberté de l’Esprit. Qu’il est honteux alors de l’employer comme d’une occasion pour la chair ! Qu’il est méprisable de faire usage, de manière impie, de la bonté de Dieu ! L’essence même du christianisme, c’est : « Par amour, servez-vous l’un l’autre ».

Comme il est simple et direct, le caractère véritable de l’enfant de Dieu. Aucun plan d’action, élevé et compliqué, ne lui est imposé, pas de formes ni de cérémonies légales telles que celles de l’Ancien Testament. En fait, la loi elle-même est réellement accomplie dans cette expression qui nous sonde : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ». Car elle va au fond des choses. Elle éradique absolument l’égoïsme, qui est le motif invariable du légaliste. Plus on a un esprit légal, plus on fait complètement abstraction des exigences de la loi. Mais connaître Christ, c’est ce qui donne la vraie liberté de l’amour.

 

 

 

15    Galates 5:16

Mais je dis : Marchez par l’Esprit, et vous n’accomplirez point la convoitise de la chair.

20 février 2018

Marcher par l’Esprit signifie : se détourner complètement de son propre intérêt, de l’exaltation de soi, de la propre-suffisance, et de tout ce qui est du moi, fixant les yeux sur Jésus, qui est l’Objet dont l’Esprit de Dieu aimerait que chacun de nous soit occupé. Cela ne suppose pas une détermination charnelle, mais c’est se détourner franchement de soi-même pour reconnaître toute sa valeur à ce que Dieu est et à ce que Dieu a fait. L’Esprit de Dieu demeure dans chaque croyant, et si nous nous soumettons à Sa direction et à Sa puissance, la chair n’aura pas d’occasion pour agir.

C’est une vérité vraiment très simple, mais qui présente une grande difficulté pour les chrétiens, parce que notre orgueil naturel prend plaisir à accorder du crédit à la bonne conduite, au lieu de rendre tout l’honneur à Dieu. La chair et l’Esprit sont opposés l’un à l’autre ; il n’y a rien de commun entre eux. Dieu ne donnera pas Sa gloire à un autre, et la chair ne voudra pas abandonner son égoïsme malhonnête.

Certains croyants supposent que, marcher par l’Esprit, c’est une exigence comparable aux règles de la loi, et en conséquence ils se donnent beaucoup de mal pour arriver à une telle expérience. Mais ce qui est requis, c’est plutôt la patience de la foi et le fait de se reposer paisiblement dans la présence de Dieu. L’Esprit de Dieu ne nous conduit jamais à établir des règles légales comme guides ; mais, à mesure que le cœur et l’esprit sont engagés avec Christ, nos critères sont beaucoup plus purs et beaucoup plus étendus que la loi. Que cette place de repos est douce et heureuse, et quel fondement parfait elle constitue pour une vie qui soit dévouée à Christ ! Le caractère du fruit de l’Esprit, tel que nous le trouvons en Galates 5:22-23, résulte du fait d’être conduit par l’Esprit : l’amour, la joie, la paix, la longanimité, la bienveillance, la bonté, la fidélité, la douceur et la maîtrise de soi. Il n’est mentionné là aucune grande œuvre visible, mais nous trouvons plutôt toutes les vertus belles et paisibles. L’Esprit de Dieu place toujours Christ comme le seul Objet devant nos cœurs.

 

 

16    Galates 5:17-18

La chair convoite contre l’Esprit, et l’Esprit contre la chair ; et ces choses sont opposées l’une à l’autre, afin que ne pratiquiez pas les choses que vous voudriez. Mais si vous êtes conduits par l’Esprit, vous n’êtes pas sous la loi.

9 mars 1983 ; 24 octobre 2011 et 19 mars 2013

La chair et l’Esprit ne peuvent pas s’accorder : l’action de l’un ne laisse aucune place à l’autre. Dieu ne donnera pas sa gloire à un autre ; et la chair ne veut pas abandonner son égoïsme malhonnête. Pour qu’il soit permis à Dieu d’agir, il faut que l’énergie de la chair cesse. En fait, ce n’est que la voix de Dieu qui peut calmer l’âme afin qu’on puisse voir Son travail et s’en réjouir. Mais quand la chair est active, nous ne serons pas dans un état d’esprit à être reconnaissants, nous n’honorerons pas la vraie gloire de Dieu. Ce n’est pas qu’il soit impossible à un croyant de faire ce qui plaît à Dieu, mais l’intrusion de la chair a pour effet de nous empêcher de faire ce que nous désirons.

Marcher par l’Esprit n’est pas non plus une condition comparable aux exigences de la loi, comme quelques personnes le conçoivent. Ils essaient alors d’atteindre à un tel état. Mais il n’est pas question, là, de faire des efforts : ce qui est requis, c’est plutôt la patience de la foi et un repos paisible dans la présence de Dieu — pas de travail, pas de pression, pas de forçage, car « si vous êtes conduits par l’Esprit, vous n’êtes pas sous la loi ».  L’Esprit de Dieu ne pousse jamais une âme à dresser des critères légaux comme guides : Il guide l’âme Lui-même : Il la guide dans toute la vérité, Il engage le cœur et l’esprit avec Christ, ce qui est un Critère infiniment plus pur, plus plein que la loi. Quelle place heureuse de repos c’est, où quelqu’un, non par contrainte, mais de bon gré, se réjouit de courber l’épaule sous le joug aisé du Seigneur Jésus.

 

 

17    Galates 6:1

Frères, quand même un homme s’est laissé surprendre par quelque faute, vous qui êtes spirituels, redressez un tel homme dans un esprit de douceur, prenant garde à toi-même, de peur que toi aussi tu ne sois tenté.

23 octobre 1991

Les Galates, bien que sauvés par la grâce de Dieu, étaient malheureusement dans l’erreur, pensant qu’ils devaient conserver leur salut en gardant la loi. Cela leur créait une attitude de propre-justice, ce qui est absolument contraire au véritable caractère chrétien. L’exhortation du passage ci-dessus était donc tout à fait à propos. Est-ce qu’ils envisageaient vraiment qu’une autre personne puisse être tentée et puisse tomber dans le mal ? Dans ce cas, est-ce que, dans leur propre-justice, ils la condamneraient ? Penseraient-ils que ce croyant perdrait le salut à cause de sa faute ? Ce n’est pas ainsi que Dieu agit. Quand Dieu sauve, c’est pour l’éternité.

Toutefois, notre manquement, pour le présent, entravera notre communion avec le Seigneur, et dans ce cas nous ne pouvons pas être vraiment heureux. Nous avons un profond besoin d’être restaurés par la miséricorde du Seigneur, pour retrouver la joie de la communion avec lui. Nous soucions-nous de ceux qui sont tombés ? En tant que chrétiens, nous devrions avoir profondément à cœur qu’ils soient complètement restaurés. En les encourageant par la Parole de Dieu appliquée à leur état, nous pouvons obtenir cet heureux résultat. Mais nous devons avoir un esprit de douceur, dans la conscience que nous pouvons, nous aussi, faire une faute aussi facilement qu’eux. Notre bonté et notre douceur seront la preuve que nous accordons une grande valeur à la pure grâce de Dieu en Jésus Christ, par laquelle nous avons été bénis éternellement. Car, de la même manière que la grâce sauve premièrement, c’est aussi la grâce, et non pas la loi, qui œuvrera pour la bénédiction la plus pure en restauration quand nous avons manqué.

 

 

18    Galates 6:14 (1)

Mais qu’il ne m’arrive pas à moi de me glorifier, sinon en la croix de notre seigneur Jésus Christ, par laquelle le monde m’est crucifié, et moi au monde.

10 janvier 1988 et 23 août 2014

Ces paroles de l’apôtre Paul sont vraiment précieuses. Quel contraste avec l’orgueil naturel de l’homme qui aime se vanter, de soi-même ou de ses réussites ! Les Galates, adoptant la loi comme critère pour la vie, au lieu de vivre l’expérience de la réalité et de la puissance de la grâce de Dieu, avaient permis au simple orgueil humain naturel de les amener dans un état de vantardise. Comme nous pouvons facilement tomber dans le même piège, simplement en détachant notre regard des beautés de Christ, et de Lui, crucifié. Nous ne nous vantons peut-être pas d’une manière criante et effrontée, et cependant nous le faisons souvent plus discrètement. Nous pouvons même faire précéder nos remarques d’un : je ne veux pas me vanter... et continuer ensuite à attirer l’attention sur nous-mêmes.

En 1 Corinthiens 1:31, Paul enjoint que « celui qui se glorifie, se glorifie dans le Seigneur ». Dans la Personne de Christ il y a perfection de vérité, de justice, de grâce, de beauté — toutes choses qui font qu’un croyant peut se glorifier sans cesse de Lui. Il est digne de la plus grande et de la plus profonde adoration en raison de Qui Il est et de ce qu’Il est.

Le verset ci-dessus, de Galates 6, parle cependant de Paul se glorifiant dans la croix de notre Seigneur Jésus Christ. Là aussi, il y a une raison de se glorifier hautement. Cette œuvre avait une valeur infinie, mais pour le Seigneur Jésus, elle signifiait : honte, ignominie, injures, rejet, l’opposé même de ce qui, normalement, serait une raison de se glorifier. De plus, par la croix, le monde, pour le croyant, est crucifié, et le croyant crucifié pour le monde. Cette croix coupe à la racine tout ce que l’homme est dans la chair : sa fière arrogance, son indépendance, son esprit de propre suffisance. Elle nous met tous à notre place, si nous voulons bien reconnaître sa véritable signification. La croix se tient entre le monde et le croyant, ne lui permettant plus de participer en rien à la communion d’un monde qui rejette le Seigneur de gloire béni. L’enfant de Dieu peut donc se glorifier dans ce qui l’humilie, car cela exalte le nom de son Seigneur.

 

 

19    Galates 6:14 (2)

Mais qu’il ne m’arrive pas à moi de me glorifier, sinon en la croix de notre seigneur Jésus Christ, par laquelle le monde m’est crucifié, et moi au monde.

28 février 1994

La croix du Seigneur Jésus se dresse entre le croyant et le monde, tandis que le sang de Christ se trouve entre Dieu et le croyant. Si je pense à me vanter en quoi que ce soit, que je considère d’abord la croix de Christ. Pourquoi a-t-il été crucifié ? Il était le Seul qui ait eu le droit de se vanter de Son caractère et de Ses capacités. Qu’est-ce que le monde lui a fait ? — Le monde a rejeté Celui qui était parfait au-delà de tous, et la croix est la preuve de ce rejet. Il y a quelquefois des gens qui peuvent même vénérer la croix, en la mettant à une place d’honneur dans une église ou dans leur maison, sans avoir conscience de sa signification solennelle, et de ce que cela veut dire, de lui être identifié. Car ce n’est pas un symbole de bénédiction, mais de malédiction : « Maudit quiconque est pendu au bois » (Galates 3:13).

De même que la croix a mis fin de manière violente à la vie de Christ sur la terre, moi aussi, avec tous les croyants, j’accepte la même sentence de crucifixion, et je renonce (moralement) à la vie sur la terre, pour le privilège d’être identifié avec Lui de l’autre côté de la mort.

La croix coupe à la racine toute confiance en soi-même. Je me glorifie dans la croix, car par elle j’ai été crucifié avec Christ et j’ai coupé les relations avec un monde qui l’a refusé. Le monde m’est crucifié ; ses attraits se sont complètement éteints et sont devenus vains ; il n’a rien qui puisse rassasier ; il est destiné à la mort qu’il a osé assigner au Seigneur de gloire. Le Seigneur Jésus a supporté la malédiction sur la croix du Calvaire, mais il l’a épuisée entièrement, de sorte qu’Il est ressuscité. Maintenant le monde m’est crucifié : il est sous la malédiction parce qu’il a rejeté le Fils de Dieu. De quel côté vous tenez-vous ?