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Le triomphe de la faiblesse qui s’appuie sur Dieu
Dieu donne des chants de joie dans la nuit (Job 35:10).
Philippe Laügt
Table des matières :
5.2 Des conducteurs préparés par Dieu
5.4 Tableau de la misère du peuple
5.5 Avoir le désir du bien du peuple de Dieu
5.6 Ceux qui tirent les bénéfices sans avoir pris de peine
5.7 Emmener captive la captivité
5.9.1 Inactifs avec un peu d’exercice spirituel
5.9.2 Inactifs et sans exercice spirituel
5.10 Encore d’autre à l’honneur
5.14 Le résultat, maintenant, et plus tard
Délivrés de l’Égypte «à main forte et à bras étendu», Israël voit les Égyptiens morts sur le rivage de la mer Rouge. Le peuple comprend que l’Éternel vient de déployer sa grande puissance en sa faveur. Un chant de triomphe éclate, il monte vers l’Éternel, Moïse et tous les fils d’Israël s’y associent (Ex. 15:1). Ce cantique exalte tout ce que Dieu a fait et tout ce qu’Il se propose de faire encore dans Sa bonté (Ex. 15:13). Son peuple sera guidé par Sa force «jusqu’à la demeure de sa sainteté» (Éph. 2:6).
Mais à peine a-t-on cessé d’entendre les dernières notes, que le peuple murmure déjà contre Moïse en disant : «Que boirons-nous ?» (Ex. 15:24). Il n’y aura plus, et pour longtemps, de cantique. La louange est incompatible avec un coeur rempli de convoitises et d’idoles diverses. La rébellion succède aux murmures, et Dieu doit intervenir en discipline (1 Cor. 10:6-10). Plus tard, l’Éternel dira même à son peuple : «Ôte de devant moi le bruit de tes cantiques» (Amos 5:23) et «Je ne puis supporter l’iniquité et la fête solennelle» (És. 1:13).
C’est à Beër — mot qui signifie puits — que l’Écriture situe un nouveau cantique. Le peuple vient de parcourir une de ses dernières étapes dans le désert. Il a traversé l’Arnon et se dirige vers le «soleil levant», vers le Jourdain. Les coeurs sont tournés vers le pays de la promesse, tout proche maintenant ! Dieu prend l’initiative et commande à Josué : « Assemble le peuple et Je leur donnerai de l’eau» (Nomb. 21:16). C’est encore un don de Dieu avant d’entrer en Canaan, en présence des ennemis (Ps. 23:5) ; un rafraîchissement collectif, qui se goûte dans la communion autour du Seigneur. Auprès de ce puits «creusé par les hommes nobles du peuple, avec le législateur», Israël chante à nouveau, mais son cantique n’a pas, semble t-il, l’ampleur du précédent. La fatigue les a atteints en chemin, et la louange n’a plus la même fraîcheur (Nomb. 20:14 ; Cant. 7:9). À l’aube du millénium, ils réaliseront pleinement que Jah, Jéhovah, est leur force et leur cantique et qu’Il a été leur salut. Alors Ils puiseront de l’eau avec joie aux fontaines du salut (És. 12:2-3).
Le peuple traverse ensuite le Jourdain et entre dans le pays. Dieu a promis : «Tout lieu que foulera la plante de votre pied, je vous l’ai donné» (Jos. 1:3). Mais le zèle fait défaut et leur conducteur, Josué, devra dire : «Jusques à quand vous porterez-vous lâchement à aller prendre possession du pays que l’Éternel, le Dieu de vos pères, vous a donné ?» (Jos. 18:3). Si le coeur est attiédi, comment répondra-t-il à l’exhortation : «Célébrez l’Éternel, invoquez son nom : faites connaître parmi les peuples ses actes ! Chantez-lui, Chantez-Lui des cantiques ! Méditez toutes ses oeuvres merveilleuses» (Ps. 105:1-2).
Après la mort de Josué, l’état moral s’aggrave. Pourtant Juda semble d’abord disposé à faire preuve de dépendance. Mais est-il juste de solliciter l’aide de Siméon ? Il n’est pas toujours selon Dieu de se faire aider par son frère, c’est parfois un signe de faiblesse, de foi chancelante.
Un fait met en évidence le déclin : Israël ne se sépare pas complètement du monde. D’abord, Juda ne dépossède pas les Philistins de la vallée. Il se contente de la montagne, «parce qu’ils avaient des chars de fer» ! (Jug. 1:19). Notre manque de confiance en Dieu se traduit toujours par une victoire incomplète.
Par la suite, au lieu d’être dépossédé du pays, l’ennemi en vient de plus en plus à dicter sa loi ; à Benjamin d’abord, et puis à d’autres tribus : Manassé‚ Éphraïm, Zabulon, Aser, Nephtali, et Dan (Jug. 1: 21, 27 à 35).
Alors l’Ange de l’Éternel quitte Guilgal, où le peuple aurait dû, dans l’obéissance, revenir de façon habituelle, se juger devant Dieu et chercher Sa volonté. Il monte à Bokim, «le lieu des pleurs» (Jug. 2:1-5 ). De fait le peuple va pleurer à Bokim et même offre des sacrifices. Mais il n’y a aucun changement dans sa conduite : celui qui confesse ses transgressions et les abandonne obtient miséricorde (Prov. 28:13).
Ne faut-il pas reconnaître, que faute d’exercices réels, nous avons laissé l’Ennemi nous dérober au moins en partie la jouissance de l’héritage que Dieu nous a réservé ? (Jude 2-3). Pour prendre vraiment possession de cet héritage, il faut que la vertu — ou l’énergie spirituelle — soit jointe à la foi (2 Pier. 1:5 ; Jos. 1:9 ; Ps. 16:5-6). Il faut d’abord revêtir et garder l’armure complète de Dieu. Alors on pourra résister à la puissance spirituelle de méchanceté, qui se trouve encore dans les lieux célestes (Éph. 6:10-18).
Ici la désobéissance obstinée du peuple à la volonté de Dieu aboutit à une situation consternante. Malgré des avertissements précis de l’Éternel, les fils d’Israël traitent alliance avec les habitants de Canaan et ne détruisent pas leurs autels. Au contraire, Ils donnent leurs fils à leurs filles et servent les Baals (Jug. 2:2 ; 3:5-7 ; Deut. 32 :16) !
Dans son cantique, Debora déclare très justement : «On choisissait de nouveaux dieux, alors la guerre était aux portes» (Jug. 5:8). La colère de l’Éternel s’embrase vis à vis de son peuple et il les vend à leurs ennemis. Privé de Son secours, Israël est incapable de leur résister (Jug. 2:14). Mais avant de se repentir vraiment et de retourner à l’Éternel, ils restent souvent longtemps opprimés (Jér. 4:1). Dieu est en peine de la misère d’Israël ; ce n’est pas volontiers qu’Il afflige et contriste les fils des hommes (Lam. 3:34).
Enfin ils crient à Lui, et dans Ses compassions, il leur envoie un «sauveur». Ce sont des hommes «enveloppés d’infirmité», mais Dieu est glorifié quand il se sert des choses viles du monde, de celles qui sont méprisées et de celles qui ne sont pas (Jug. 10:16 ; 1 Cor. 1:27-29).
Au chapitre 4 du livre des Juges, les enfants d’Israël font à nouveau ce qui est mauvais aux yeux de l’Éternel. La chair ne peut être améliorée, elle est incurable. L’Éternel vend son peuple dans la main de Jabin, dont le nom signifie «connaissance» (Jug. 4:2). C’est un roi de Canaan, il règne à Hatsor, dans le pays ! Il évoque cette sagesse humaine, opposée à Dieu : une sagesse terrestre, animale, diabolique, en contraste complet avec la sagesse d’en Haut (Jacq. 3:15-17). Le chef de l’armée de Jabin, Sisera ( = celui qui lie de chaînes) est une figure de Satan. Ils vont opprimer Israël, avec leurs neuf cents chars de fer, pendant vingt ans.
Mais en fait c’est un ennemi qui renaît de ses cendres. Son ancêtre, appelé aussi Jabin, vivait du temps de Josué. Au moment de la conquête du pays, il occupait la même région. Sa capitale portait le même nom et il avait aussi des chars de fer. Mais en ce temps-là, Israël, en s’appuyant sur l’Éternel, avait entièrement détruit et brûlé Hatsor au feu, avec tous ses habitants, «selon tout ce que l’Éternel avait commandé à Moïse» (Jos. 11:1-15). Le peuple de Dieu doit éviter toute relation avec le monde, même dans ce qu’il a d’attrayant pour notre esprit, qui doit être lui aussi sanctifié (1 Thess. 5:23). «Que personne ne fasse de nous sa proie par la philosophie et par de vaines déceptions, selon l’enseignement des hommes» (Col. 2:8). Le domaine de Jabin devait être rayé de la carte de Canaan ! Ne lui laissons pas de place dans nos pensées.
On peut, hélas, retrouver des dérives comparables dans l’histoire de l’Église. Au début, elle est entièrement séparée du monde. Mais peu à peu, le monde s’infiltre, ses principes envahissent les coeurs des enfants de Dieu, retirés, et même arrachés au présent siècle (1 Jean 2:16 ; Gal. 1:4).
Déjà à Corinthe, des enfants de Dieu osent entrer en procès devant les incrédules (1 Cor. 6:1-4). Le Seigneur dit à Pergame : «Je sais où tu habites, là où est le trône de Satan» (Apoc. 2:13). Même lors du grand réveil de la Réforme, des croyants n’hésitent pas à chercher du secours en s’appuyant sur les autorités de ce monde. Aujourd’hui, quand des chrétiens sont persécutés, plusieurs ne cherchent-ils pas parfois à être protégés par ceux qui gouvernent ? D’autres, il est vrai, montrent une foi vivante et se réjouissent de souffrir pour le nom de Christ !
L’Église se distingue souvent à peine du monde, tant elle en épouse les caractères. Dans de telles conditions, il n’y a plus de force spirituelle. Nous sommes inconsciemment peut-être, réduits en esclavage par le Prince de ce monde, comme c’est le cas ici avec Jabin, vis à vis d’Israël.
«On ne voyait ni bouclier ni pique chez quarante milliers en Israël» (Jug. 5:8 ; 1 Sam. 13:19-22). Il n’y avait donc plus d’arme défensive, encore moins offensive. Où sont nos armes, celles que Dieu nous a données ? (2 Cor. 10:4). Quel usage faisons-nous de l’Épée de l’Esprit ? (Éph. 6:17). Savons-nous encore manier la Parole pour résister aux fausses doctrines qui pullulent au milieu de la chrétienté ?
Les fils d’Israël sont, à vue humaine, absolument à la merci de leurs ennemis. Leur unique recours dans la détresse, et le nôtre aussi, c’est de s’humilier, de confesser leurs fautes et de crier à l’Éternel ! (Ps. 60:5,11). Y sommes-nous personnellement disposés ? La bénédiction est en réserve pour ceux qui «déchirent leur coeur» et non leurs vêtements (Joël 2:13).
Debora, personne active (son nom signifie abeille), et prophétesse, juge Israël en ce temps-là. Affligée par toute cette ruine, elle se lève (Jug. 5:7). Barak se trouve à Kedesh (= le sanctuaire), une des villes de refuge. Elle l’appelle et lui commande, de la part de l’Éternel, de se rendre avec dix mille hommes de Nephtali, sur le mont Thabor (Jug. 4:6). Dieu fait savoir à Barak : «J’attirerai vers toi, vers le torrent du Kison, Sisera, chef de l’armée de Jabin, et ses chars, et sa multitude, et je le livrerai en ta main» (Jug. 4:7).
Barak est mentionné au milieu de la «grande nuée des témoins de la foi» (Héb. 11:32 ; 12:1). La Parole déclare à leur sujet que de faibles qu’ils étaient, ils furent rendus vigoureux, devinrent forts dans la bataille, firent ployer les armées des étrangers (Héb. 11:34). Nous aimons à lire et à méditer cette liste des témoins de la foi. Dieu y met en évidence des manifestations de la foi que nous aurions été incapables de discerner.
Dans ce récit des Juges, Barak paraît plutôt pusillanime. Il déclare à Debora : «Si tu vas avec moi, j’irai». Il a besoin d’un appui humain visible et ce sera une femme. Debora accepte : «j’irai bien avec toi», mais elle l’avertit que ce ne sera pas à son honneur, car l’Éternel vendra Sisera en la main d’une autre femme, ce sera Jaël ! (Jug. 4:8-9). Elle comprend que c’est une honte pour les conducteurs d’Israël que Dieu confie à une femme une place d’activité publique.
L’apôtre écrit : «Je veux que les hommes prient en tout lieu» (1 Tim. 2:8). Il s’agit vraiment ici de l’homme en contraste avec la femme. Or, de nos jours, il y a des femmes qui, en désobéissance à la Parole (1 Tim. 2:11-12), prennent la place que Dieu a donnée aux hommes. Avons-nous réalisé que si un homme garde constamment le silence, que ce soit à la réunion de prières ou d’adoration, il prend par cette attitude la place de la femme ? Certains s’habituent parfaitement à garder le silence, année après année.
Barak rassemble ses troupes. Debora monte avec lui et l’encourage : «Lève-toi, car c’est ici le jour où l’Éternel livrera Sisera en ta main. L’Éternel n’est-il pas sorti devant toi ?» (Jug. 4:14). De fait, Dieu met en déroute Sisera et tous ses chars. Toute son armée périt et Sisera s’enfuit à pied. C’est à Jaël, femme de Héber, le Kénien, que revient l’honneur, malgré sa faiblesse naturelle, de mettre à mort cet adversaire. Elle agit sans sortir de la tente, c’est à dire de sa place (Jug. 4:21 ; Gen. 18:3).
C’est une complète victoire, et Debora, cette mère en Israël, instruite dans la Parole de Dieu, chante, avec Barak, un hymne à l’Éternel, le Dieu d’Israël (Jacq. 5:13). C’est le seul que l’on trouve dans ce livre des Juges, et un des rares cantiques de l’Ancien Testament.
Ils ne sont que deux témoins pour chanter (Deut. 19:15), dans un temps de ruine. Unis par le même amour pour Dieu et pour son peuple, ils ont un même sentiment et pensent à une seule et même chose (Phil. 2:2). Ils sont conscients de leur misère et de l’unité disparue dans la famille de Dieu. Le cantique a pour but essentiel de célébrer la puissance et la bonté de Dieu, mais il met aussi en évidence ce qui, au milieu de son peuple, est à Sa gloire ou ce qui Le déshonore.
La louange retrouvée est toujours le signe d’un réveil. Les fidèles se souviennent des bénédictions premières, quand les montagnes se fondaient devant l’Éternel, ce Sinaï, le Dieu d’Israël. Ils s’appuient entièrement sur l’Éternel. Devant Lui, une grande montagne devient une plaine (Jug. 5:4-5 ; Deut. 33:2 ; Zach. 4:7). Réalisons aussi que
dans notre infirmité,
Sa grâce nous éclaire.
Notre impuissance même
est notre sûreté :
Qui ne veut rien sans Lui,
peut tout en Sa bonté !
Ne pensons pas, comme des croyants infidèles le font, qu’il faut s’adapter aux jours où nous vivons ! Il n’y a pas de variation ni d’ombre de changement dans le Père des lumières auquel nous avons affaire (Jacq. 1:17).
Dieu prépare souvent en secret ceux qu’il choisit pour conduire son peuple (Moïse, David, Amos, Paul). Les chefs semblaient faire cruellement défaut avant cette grande bataille. Maintenant, le cantique de Debora les cite en premier lieu. L’accent est mis sur le rôle qu’ils ont joué au milieu du peuple de Dieu. Faute d’une sage direction, chacun est en danger de suivre son propre chemin et de s’égarer (Jug. 21:25).
Là où ceux qui sont à la tête, sont conduits par Dieu et se tiennent aux avant-postes, le peuple est encouragé, et se porte en avant de bonne volonté. Il est spontanément prêt à tout sacrifier, même sa vie (Jug. 5:2 ; 1 Jean 3:16). C’est un motif pour faire monter la louange vers Dieu, qui dispose les coeurs : «Bénissez l’Éternel !». Il opère en nous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir (Phil. 2:13). .
Au commencement de l’histoire de l’Église sur la terre, il y avait de vrais conducteurs au milieu du peuple de Dieu. En particulier, le Seigneur avait choisi douze apôtres, pour annoncer la Parole, mais aussi pour prendre soin de ses disciples. Ces derniers, avec les douze, «persévéraient dans la doctrine et la communion des apôtres, dans la fraction du pain et les prières» (Act. 2:46). L’apôtre Paul pouvait dire : «Soyez mes imitateurs, comme moi aussi je le suis de Jésus-Christ» (1 Cor. 11:11). Un vrai conducteur met en pratique ce qu’il enseigne (Héb. 13:7 et 17 ; 2 Tim. 3:10).
Mais à travers les siècles des «conducteurs» ont parfois contribués à égarer le peuple de Dieu (És. 9:16), en frelatant les Écritures, en l’annulant même par leur tradition (2 Cor. 2:17 ; Marc 7:13). Moins soigneux que les Béréens, attentifs à examiner les Écritures chaque jour, pour voir si les choses que Paul disait étaient ainsi (Act. 17:11), de nombreux croyants se sont laissés séduire : «Mon peuple l’aime ainsi» (Jér. 5:30-31 ; 23:16). La Parole de Dieu doit toujours être notre seule pierre de touche.
Debora a saisi l’importance de son cantique, il a même une portée prophétique. Elle invite les rois et les princes à écouter, et il est utile que nous soyons attentifs aussi. Sous la conduite de l’Esprit de Dieu, elle évoque de grands évènements, encore à venir. La victoire «près des eaux de Meguiddo» (Jug. 5:19) préfigure un triomphe complet sur les forces du mal.
La prophétesse trace un triste tableau de l’état du peuple. Elle cite Shamgar, qu’elle associe ici à Jaël. C’étaient de faibles instruments, mais ils ont accompli, l’un au Nord, l’autre au Sud du pays, des actes de valeur en faveur d’Israël (Jug. 3:31). Aujourd’hui encore, dans un temps de faiblesse et de ruine comparable, une conduite fidèle honore Dieu. Ne méprisons pas le temps des petites choses (Zach. 4:10).
Les grands chemins sont délaissés, pour cause d’insécurité, au profit des chemins détournés (És. 33:8). Dieu précise pourtant dans sa Parole le chemin où l’on doit marcher (És. 30:21) mais l’on préfère souvent suivre le penchant obstiné de son coeur. Amorcé par sa propre convoitise, on sert des idoles variées. Or tout ce qui porte atteinte aux droits de Dieu dans mon coeur est une idole (Ps. 32:8 ; Jér. 9:14 ; 1 Jean 5:21).
Les villes, où l’on aurait du habiter en sécurité, sont abandonnées. Ne faut-il pas reconnaître que nous avons perdu les privilèges que nous trouvions dans les rassemblements, sous l’effet combiné de la mondanité et de la crainte des ennemis ? Serons-nous appelés à juste titre des réparateurs de brèches et des restaurateurs des sentiers fréquentés (És. 58:12) ?
Debora, est grandement attristée devant toute cette misère. Le sommes-nous devant l’état de l’Église ? Elle est d’autant plus reconnaissante devant l’intervention puissante de Dieu, de qui descend tout don parfait. Elle s’écrie : «Mon coeur est aux gouverneurs d’Israël qui ont été portés de bonne volonté parmi le peuple. Bénissez l’Éternel !» (Jug. 5:9). «Qui sera de franche volonté pour offrir à l’Éternel ?» demande David (1 Chr. 29:5) Et l’Écriture garde le souvenir de ceux qui ont montré de telles dispositions : «Tous ceux que leur coeur porta à s’approcher de l’oeuvre, pour la faire» (Ex. 36:2). Elle nous exhorte : «Que chacun fasse selon qu’il se l’est proposé dans son coeur, non à regret ou par contrainte, car Dieu aime celui qui donne joyeusement (2 Cor. 9:7).
Apprenons à voir le bien produit sous l’action du saint Esprit et à rendre grâce au Seigneur. Dieu appelle encore aujourd’hui des hommes fidèles dans les assemblées à prendre leur part de souffrances, comme de bons soldats de Jésus-Christ (2 Tim. 2:3).
Puis la prophétesse s’adresse à ceux, hélas nombreux, qui sont disposés à jouir de la sécurité retrouvée sans pour autant s’être joints au combat. On les trouve dans toutes les «classes» de la société : il y a des fils du roi, mais d’autres ont une condition très modeste. Ceux qui «montent sur des ânesses blanches», ceux qui «sont assis sur des tapis» ou qui marchent simplement le long des routes, tous apprécient cette sécurité retrouvée. Debora les appelle à méditer, à rendre grâce à l’Éternel.
D’autres qui partagent le butin là «où l’on puise l’eau», racontent ce que Dieu a fait, ses justes actes (Jug. 5:11 ; Nomb. 23:23).
Debora invite Barak, le fils d’Abinoam, qui a conduit l’armée victorieuse de l’Éternel, à emmener «captifs ses captifs», c’est à dire à mener en triomphe la longue procession des prisonniers de guerre. Barak est ici un type de Celui qui a remporté une victoire complète et définitive sur toutes les puissances de méchanceté : «Par la mort Il a rendu impuissant celui qui avait le pouvoir de la mort, c’est à dire le diable» (Héb. 2:14).
Plus tard, David exalte ces gloires du Christ ressuscité et décrit les bénédictions millénaires qui en résultent pour son peuple terrestre : «Tu es monté en haut, tu as emmené captive la captivité ; tu as reçu des dons dans l’homme, afin que Jah, Dieu ait une demeure» (Ps. 68:18).
L’apôtre Paul à son tour, conduit par le saint Esprit, applique cette prophétie à l’Église. Elle reçoit des dons spirituels de la part de la tête du Corps, Christ, déjà entré dans la gloire (Éph. 4:8 ; Col. 2:15).
Debora distingue maintenant les tribus qui ont pris part au combat. Éphraïm, sa tribu, est citée la première au tableau d’honneur, en particulier ceux dont la racine est en Amalek (Jug. 5:14). Ils ressemblent à ceux de Pergame, auxquels le Seigneur déclare : «Je sais où tu habites, là où est le trône de Satan, et tu n’as pas renié ma foi, même dans les jours dans lesquels Antipas était mon fidèle témoin, qui a été mis à mort parmi vous, là où Satan habite» (Apoc. 2:13). La présence d’Amalek au milieu des hommes d’Éphraïm garde la trace de leurs défaillances. Mais en dépit des manquements, il y avait au milieu d’eux ceux qui, au moment de l’épreuve, ont été fidèles à l’Éternel.
Après Éphraïm, Benjamin est mentionné. Rien de remarquable n’est relevé à son sujet, mais cette tribu est là au moment du combat. Comme Philadelphie, il a sans doute «peu de force» mais il est fidèle. Cette tribu a répondu avec simplicité à l’appel de l’Éternel, comme Philadelphie, à laquelle le Seigneur dit : «tu as gardé ma Parole et tu n’as pas renié mon nom» (Apoc. 3:8).
De Makir, un des fils de Manassé, les gouverneurs sont descendus. Ils étaient prêts à se soumettre à la loi divine, en temps de guerre comme en temps de paix. Ceux qui cherchent vraiment à faire la volonté de Dieu au milieu de son peuple, doivent être prêts «à combattre pour la foi qui a été une fois enseignée aux saints» (Jude 3).
De Zabulon aussi sont venus «ceux qui tiennent le bâton du commandant» ou peut-être du scribe. Ils ont une attitude bien différente de celle des scribes qui ont combattu le Seigneur, quand il était sur la terre. À Meguiddo, ils s’opposent vaillamment aux ennemis du peuple de Dieu. Quelle tristesse de voir d’autres scribes qui cherchaient à enlacer le Serviteur divin dans Ses paroles, et se sont joints à ceux qui l’ont crucifié (Mat. 27:41). Ceux qui sont instruits touchant la pensée et la volonté de Dieu et l’enseignent doivent être disposés, comme ces scribes de Zabulon, à obéir au commandement de Dieu, à l’heure du danger.
«Les princes d’Issacar ont été avec Debora, et Issacar, comme Barak ; il a été envoyé sur ses pas dans la vallée». C’était une grande bénédiction pour ces princes d’être en compagnie de Debora. En effet, comme prophétesse, elle connaissait la pensée de Dieu et elle pouvait la communiquer à Israël. Les princes étaient comme Barak, mais s’ils partageaient les mêmes privilèges, ils lui étaient toutefois soumis. C’est sur ses pas, sous son commandement, qu’ils sont envoyés dans la vallée de Meguiddo.
Il est précieux de savoir que la grâce de Dieu nous appelle à partager la place qui appartient à Christ devant Dieu le Père : «Comme Il est, Lui, nous sommes, nous aussi, dans le monde» (1 Jean 4:17). Mais, si notre part est si privilégiée, il ne faut pas oublier qu’Il est notre Seigneur. Notre place, comme Marie de Béthanie, est à Ses pieds, pour L’adorer et Le laisser parler à nos coeurs en toutes circonstances.
Toutes autres sont les constations avec Ruben : «Aux divisions de Ruben, grandes considérations de coeur» ! Ils se sont longuement interrogés sur ce qu’il convenait de faire dans ce jour de crise, mais ils ont finalement laissé échapper le privilège de se tenir du côté de Dieu dans ce conflit.
Il ne suffit pas d’avoir un coeur exercé, et de se lamenter (Jos. 7:10), agir pour Dieu doit en découler. Dans son cantique, Debora pose une question solennelle à Ruben : «Pourquoi es-tu resté entre les barres des étables, à écouter le bêlement des troupeaux ? (Jug. 5:16). Il y a un temps où il convient de se tenir au milieu des brebis. Ce n’est pas pour écouter leurs bêlements mais pour les nourrir et en prendre soin, comme le Seigneur le recommande à Pierre (Jean 21:15-17). Mais, à l’heure du combat, l’on doit être disposé à prendre sa part de souffrances comme un bon soldat de Jésus-Christ (2 Tim. 2:3). Sinon une occasion est perdue, au lieu d’être saisie (Éph. 5:16).
Nous sommes nombreux à ressembler à Ruben ! Nous prenons de grandes résolutions, nos coeurs paraissent exercés devant Dieu, mais finalement plus d’une occasion est manquée de se montrer loyal envers Lui, au moment de l’épreuve. La région de Galaad, occupée par Ruben, Gad et la demi-tribu de Manassé, était située au-delà du Jourdain. Ses habitants ne ressemblaient pas à la génération passée qui, tout en choisissant d’élire domicile de l’autre côté du Jourdain, avait déclaré : «Nous nous équiperons promptement pour marcher devant les fils d’Israël, jusqu’à ce que nous les ayons introduits en leur lieu» (Nomb. 32:17). Ces derniers avaient activement participé aux combats pour s’emparer de l’héritage, et Josué avait pu leur dire : «Vous n’avez pas abandonné vos frères pendant ce long temps, jusqu’à ce jour» (Jos. 22:3).
Ici il ne semble pas qu’il y ait eu chez Gad et cette demi-tribu de Manassé les mêmes délibérations de coeur que chez Ruben. Il leur suffisait, au lieu de prendre à coeur les intérêts du Seigneur, de demeurer tranquilles au milieu de leurs possessions, au-delà du Jourdain (Nomb. 32:4).
Mais ils n’avaient pas été les seuls à rester inactifs. Debora s’enquiert aussi au sujet de Dan : «Pourquoi a-t-il séjourné sur les navires ?» Lui non plus ne se sentait pas concerné par les combats de l’Éternel. Il était activement engagé dans le commerce, il prospérait dans les affaires de ce monde tandis que ses frères risquaient leur vie sur le champ de bataille. Une telle attitude, très fréquente aussi aujourd’hui, est extrêmement triste. Les paroles de Paul aux Philippiens sont toujours d’actualité : «Tous cherchent leurs propres intérêts, non pas ceux de Jésus-Christ» (Phil. 2:21).
Certains, comme Dan, cherchent à tout prix à prospérer dans ce monde. D’autres, comme Aser, ont surtout en vue leurs aises et leur sécurité : «Aser est resté au bord de la mer, et il est demeuré dans ses ports» (Jug. 5:17). L’homme se plaît dans une atmosphère agréable, en bord de mer. Il se sent plus en sécurité dans un petit port. Mais le peuple de Dieu ne doit pas chercher égoïstement son bien-être (Rom. 15:1-3). Ce n’est pas là chercher premièrement le royaume de Dieu et sa justice. À l’heure du combat. Il faut être prêt à aider et montrer, malgré le danger, notre loyauté vis à vis du Seigneur. Dan peut se comparer à ceux qui mettent leur lumière sous un boisseau, une mesure de capacité utilisée pour le grain, Aser à ceux qui la cachent sous un lit de paresse (Marc 4:21).
En contraste complet avec Dan et Aser, «Zabulon est un peuple qui a exposé son âme à la mort» (Jug. 5:18). Ces hommes étaient préparés à tous les sacrifices, y compris celui de leur vie, pour que le peuple de Dieu échappe à l’esclavage. Leur riche récompense c’est d’avoir l’approbation de Dieu dans cette page inspirée.
Nephtali, la tribu de Barak, partage avec eux ce sacrifice d’eux-mêmes, ce privilège et cet honneur : «Nephtali aussi sur les hauteurs des champs» (Jug. 5:18). Ces deux tribus fidèles nous rappellent les saints à Smyrne, auxquels le Seigneur dit : «Ne crains en aucune manière les choses que tu vas souffrir. Sois fidèle jusqu’à la mort et je te donnerai la couronne de vie» (Apoc. 2:10). D’autres, autour de nous, par amour pour Christ, connaissent des épreuves comparables.
Zabulon sort de ce conflit avec un double honneur. Au verset 14, ses conducteurs reçoivent une mention honorable, et au verset 18, c’est toute la tribu qui est à l’honneur. L’apôtre Paul, écrivant aux saints à Philippes, s’adresse non seulement à tous les saints, mais aussi à ceux qui prenaient soin d’eux : «aux surveillants et aux serviteurs» et la salutation était pour eux tous : «Grâce et paix à vous, de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus Christ (Phil. 1:1-2).
Les tribus de Juda et de Siméon, éloignées, il est vrai du champ de bataille, sont passées sous silence.
Les versets 19 à 22 décrivent cette grande bataille. Elle a eu lieu à Meguiddo, et préfigure celle qui se déroulera quand les nations se réuniront à Armagédon, et seront détruites. Cet événement précèdera de peu l’établissement du royaume du Seigneur Jésus sur la terre. Ici, il est écrit : «Les rois sont venus, ils ont combattu ; alors les rois de Canaan ont combattu à Thaanac, près des eaux de Meguiddo» (Jug. 5:9 ; 2 Rois 29:29). Dans la grande journée d’Armagédon, il y aura dans cette plaine des rois «de la terre habitée tout entière», convaincus par des miracles (1 Rois 22:21-22 ; 2 Thess. 2:9), assemblés par les esprits des démons pour le combat de ce grand jour de Dieu, le Tout-puissant ! (Apoc. 16:14-16).
Jabin, le roi de Canaan, et Sisera, le chef de son armée, n’emporteront pas de butin d’argent. Au lieu de piller, ils seront pillés comme l’annonce prophétiquement Zacharie : «Et Juda aussi combattra à Jérusalem ; et les richesses de toutes les nations d’alentour seront rassemblées, or et argent et vêtements, en grande quantité» (Zach. 14:14). Si Juda et Siméon ne sont pas mentionnés par Debora, ils ne seront pas absents de ces combats des derniers jours et ils auront leur part des honneurs de la victoire.
Barak et ceux qui sont venus l’aider n’auraient pas pu faire face aux armées redoutables de Jabin, sans le secours venu de l’Éternel. «On a combattu des cieux ; du chemin qu’elles parcourent, les étoiles ont combattu contre Sisera» (Jug. 5:20). Dieu est concerné par les combats de son peuple. Il intervient au moment convenable avec Ses ressources pour donner la victoire aux siens. Toute l’histoire de son peuple est là pour en rendre témoignage. Chaque fois qu’il s’est tourné vers Dieu, il a reçu du secours. Aujourd’hui encore il nous appartient d’en faire également l’expérience.
Il n’y avait pas que le bras invisible Dieu pour agir en faveur de Debora et de Barak, les éléments agissaient aussi en leur faveur : «le torrent de Kison les a emportés» (Jug. 5:21). Debora s’écrie : «Mon âme, tu as foulé aux pieds la force !» Les hommes vaillants de l’ennemi cherchent en vain leur salut dans la fuite. Nous ne devrions pas craindre nos ennemis. Dieu donne ses ressources aux siens pour résister à leurs assauts. Appuyons-nous sur la promesse : «le Dieu de paix brisera bientôt Satan sous vos pieds» (Rom. 16:20).
Méroz occupait sans doute une position stratégique-clef, fort utile pour la destruction de l’armée de Sisera. Mais ses habitants ont délibérément refusé d’aider : «Ils ne sont pas venus au secours de l’Éternel, au secours de l’Éternel, avec les hommes forts» (Jug. 5:23). Leur inaction les conduits, et ceux qui, nombreux, agissent comme eux, à la malédiction. Dieu n’a pas besoin de Méroz, il n’a besoin de personne. Méroz est maudit pour n’avoir rien fait. Il y a des heures et des situations où la neutralité affichée prend un caractère criminel (Matt. 12:30). Quel avertissement pour chacun d’entre nous ! Gardons-nous de refuser les occasions que le Seigneur donne, dès la jeunesse, de Le servir (Jér. 30:21 ; 22:21).
Quand Paul envoie ses salutations aux saints à Corinthe, il ajoute : «Si quelqu’un n’aime pas le Seigneur Jésus, qu’il soit anathème, Maranatha (c’est à dire : le Seigneur vient)» ! (1 Cor. 16:22). On peut cheminer apparemment avec les autres, mais le jour du combat montre qu’il n’y a pas de dévouement pour Celui que l’on professait servir.
Jaël, la femme de Héber le Kénien, offre par sa conduite courageuse un contraste complet avec Méroz. Sa façon d’agir, à l’heure où elle est personnellement mise à l’épreuve, lui vaut la bénédiction de la part de Dieu : «Bénie soit, au-dessus des femmes, Jaël, femme de Héber, le Kénien. Qu’elle soit bénie au-dessus des femmes qui se tiennent dans les tentes !». Il y avait paix entre Jabin et ce Kénien, mais c’était une paix honteuse, semble t-il (Jug. 4:17).
Debora prend plaisir à détailler la façon d’agir de Jaël. Comme Méroz, elle a eu une occasion unique, et elle l’a littéralement saisie des deux mains : l’une pour tenir le pieu de la tente, l’autre pour se servir du marteau. Ce n’est pas une attitude coutumière pour une femme mais dans la circonstance un acte de foi de sa part. Elle comprend qu’elle peut aider à la délivrance du peuple de Dieu. Ce n’est pas du patriotisme, mais de la foi.
Les droits de Dieu doivent passer avant les sentiments de la nature ou les droits de l’homme. L’acte de Jaël évoque ce qui s’est passé à la Croix où Jésus, la semence de la femme, a brisé la tête du Serpent ancien, de Satan (Gen. 3:15-16). La grâce de Dieu s’est manifestée là de façon magnifique, d’autant plus que la femme était tombée la première sous les dards enflammés du Méchant (1 Tim. 2:14 ; Rom. 5:20).
Au lieu de la victoire escomptée, accompagnée du butin habituel, les ennemis du peuple de Dieu connaissent la défaite et la destruction. Le triomphe et les réjouissances sont pour le peuple de Dieu, l’angoisse et le deuil pour ceux qui pensaient continuer à le tenir en esclavage et le piller (Jug. 5:28-29). Debora attribue tout à l’Éternel. Les ennemis d’Israël sont à ses yeux ceux de Dieu lui-même. Elle s’écrie : «Qu’ainsi périssent tes ennemis, ô Éternel ! (Jug. 5:31).
Il en sera de même à la fin. Tous ceux qui monteront contre Israël, qu’ils viennent de l’Ouest, de l’Est ou du Nord, attireront sur eux-mêmes le jugement consumant de Dieu.
Quant au peuple de Dieu, la Loi sera écrite dans leurs coeurs. Ils seront vraiment «ceux qui t’aiment» et «comme le soleil quand il sort dans sa force» (Jug. 5:31). Ils tireront semblables à Celui qui sera comme «le soleil de justice», apportant la guérison dans ses ailes (Mal. 4:2).
Après cette victoire, le pays fut en repos 40 ans. Mais quand le Seigneur viendra donner la victoire à son peuple, le pays connaîtra la paix pendant toute la période milléniale. Ce sera le jour de Christ et la gloire du Seigneur couvrira la terre, comme les eaux couvrent la mer.
Le réveil spirituel du peuple d’Israël tout entier est une des pensées dominantes de ce cantique. L’appel : «réveille-toi» y est répété quatre fois (Jug. 5:12). Dieu nous invite aussi à un pareil réveil, à la fin de l’économie de la grâce, à la veille du retour de Jésus-Christ pour enlever son Église, formée de tous les vrais croyants. Dans l’attente de Sa venue, chaque enfant de Dieu est invité à offrir par Christ, sans cesse à Dieu, un sacrifice de louanges, c’est à dire le fruit des lèvres qui confessent son nom» (Héb. 13:15). Bientôt, nous chanterons en perfection le Cantique nouveau autour du trône et de l’Agneau : «Tu es digne de prendre le livre et d’en ouvrir les sceaux ; car tu as été immolé et tu as acheté pour Dieu par ton sang, de toute tribu, et langue, et peuple, et nation». (Apoc. 5:9).