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On ne paraîtra pas à vide devant ma face !

 

Philippe Laügt

Novembre 2005

 

Table des matières :

1     L’injonction de Dieu à son peuple

1.1      Les trois fêtes, ou occasions de paraître devant Dieu

1.2      L’injonction de ne pas paraître à vide

2     Offrir des sacrifices spirituels agréables à Dieu par Jésus Christ — 1 Pierre 2:5

2.1      Une louange continuelle

2.2      Un lieu spirituel

2.3      Ce qui est offert

2.4      Offrir ce qu’on a

3     « Entrer dans le pays » afin d’en apporter à Dieu les fruits

3.1      Responsabilité « d’habiter le pays »

3.2      Les soins pour offrir

3.3      Fruits du pays

3.4      Rappel du grand salut de Dieu

4     Ne pas oublier de faire part de nos biens

5     Conclusion-résumé pour le temps présent

 

 

Dieu, dans un sens, n’a évidemment besoin de rien (Ps. 50:12), toutefois chaque croyant doit apporter régulièrement « selon ce que sa main peut donner » (Deut. 16:17). L’injonction divine transmise par Moïse à chaque homme israélite se termine par ces mots : « selon la bénédiction de l’Éternel, ton Dieu, laquelle il te donnera ». Pour le chrétien ces bénédictions sont essentiellement d’ordre spirituel.

 

1                        L’injonction de Dieu à son peuple

« On ne paraîtra pas à vide devant ma face ! ». Cette injonction de l’Éternel à son peuple se trouve trois fois dans l’Écriture (Ex. 23:15 ; 34:20 ; Deut. 16:16). Dans l’Exode, elle fait suite à ce commandement : « Trois fois l’an tu me célébreras une fête ». Ces fêtes solennelles font partie intégrante des sept fêtes à l’Éternel décrites dans le chapitre 23 du Lévitique. Elles donnent une idée de la manière dont Dieu agit à l’égard de l’homme, à travers la mort de Christ et jusqu’à Son royaume, au moment du millénium. La puissance et la grâce de Dieu devaient être pour Son peuple une réalité vivante.

 

1.1   Les trois fêtes, ou occasions de paraître devant Dieu

Il fallait garder d’abord la fête des pains sans levain, une fête qui durait sept jours. Elle commençait dès le lendemain de la Pâque, image de la croix. Elle avait lieu au mois d’Abib qui était pour les Israélites le commencement des mois. La fête des pains sans levain évoquait Celui qui n’a pas connu le péché. C’est aussi l’image de toute une vie placée sous le signe de la séparation du mal pour Dieu (1 Cor. 6:7-8). Dans l’assemblée, le vieux levain doit être ôté, car nous sommes « sans levain » (1 Cor. 5:7).

Ensuite était célébrée la Pentecôte, « la fête de la moisson des premiers fruits de tes travaux, de ce que tu auras semé dans le champ » qui est aussi appelée la fête des semaines (Deut. 16:16). Ces « premiers fruits » évoquent la résurrection de Christ. Il est les prémices de ses rachetés qui se sont endormis et qui ressusciteront à sa venue (1 Cor 15:23). Après sa résurrection, Il est apparu à plusieurs reprises aux disciples avant de monter au ciel. Alors le Saint Esprit est descendu le jour de la Pentecôte (Actes 2). Les deux pains en offrande tournoyée ce jour-là sont appelés « les premiers fruits à l’Éternel », montrant ainsi qu’ils sont un avec la gerbe des prémices, tournoyée devant Dieu (Lév. 23:17).

 

Allons-nous ressembler à Nabal, que David, une figure de Christ, avait sollicité à cette occasion pour lui donner quelque nourriture ? Il avait osé répondre, traitant l’Oint de l’Éternel comme un hors-la-loi : « Et je prendrais mon pain et mon eau, et ma viande que j’ai tuée pour mes tondeurs et les donnerais à des hommes dont je ne sais d’où ils sont ? » (1 Sam. 25:8, 10-11). À la différence de sa femme, il méconnaissait volontairement David, et ses paroles mettaient en évidence son égoïsme forcené !

 

Enfin au terme de l’année (« quand tu recueilleras du champ les fruits de tes travaux »), se célébrait la fête de la récolte. Temps de réjouissance et de repos, cette fête, appelée aussi « fête des Tabernacles », est décrite ailleurs (Ex. 23:16 ; Deut. 16:13 ; Lév. 23:42-43).

 

1.2   L’injonction de ne pas paraître à vide

Trois fois l’an tous les hommes devaient paraître devant la face du Seigneur, l’Éternel (Ex. 23:17). Et chaque fois, il fallait veiller à ne pas se présenter « à vide », mais se souvenir au contraire de Celui qui donne libéralement toutes choses à son peuple (Ps 132:15). Le cœur devait être rempli de louange, les mains remplies des fruits de la bonté divine, pour réjouir le cœur des ouvriers du Seigneur et celui de ses pauvres.

Plusieurs recommandations suivaient immédiatement : « Tu n’offriras point le sang de mon sacrifice avec du pain levé ; et la graisse de ma fête ne passera pas la nuit jusqu’au matin. Elle appartenait exclusivement à Dieu.

Le péché des fils d’Éli était très grand car ils méprisaient l’offrande de l’Éternel (1 Sam. 2:15-17).

Tu apporteras à la maison de l’Éternel, ton Dieu, les prémices des premiers fruits de la terre» (Ex. 23:18-19).

 

 

2                        Offrir des sacrifices spirituels agréables à Dieu par Jésus Christ — 1 Pierre 2:5

 

2.1   Une louange continuelle

Tous les croyants sont directement concernés par cette injonction de ne pas paraître à vide devant Dieu. Il a plu au Seigneur d’édifier une maison spirituelle et les rachetés forment dès maintenant devant Dieu « une sainte sacrificature, pour offrir des sacrifices spirituels agréables à Dieu par Jésus-Christ » (1 Pier. 2:5). À la différence de tout autre service qu’Il confie aux siens sur la terre, ce service de la louange est éternel. Parmi le peuple terrestre, les Lévites seuls, tribu choisie par Dieu, exerçaient le rôle de sacrificateurs. Maintenant, tous les rachetés sont appelés à offrir continuellement la louange : « Offrons donc, par Lui (par Christ), sans cesse à Dieu, un sacrifice de louanges, c’est-à-dire le fruit des lèvres qui confessent son nom » (Héb. 13:15). Pour réaliser ce service, la communion avec Dieu doit être constante. Alors le Saint Esprit qui habite dans chaque croyant, l’aide puissamment à contempler les gloires de Christ (Jean 16:14). Il fait déborder son cœur de louange, d’adoration et aussi d’actions de grâce !

 

2.2   Un lieu spirituel

Autrefois il y avait un lieu où l’Éternel avait mis la mémoire de son nom, et le peuple de Dieu devait s’y rendre (Deut. 12:11). Ils venaient souvent de loin, mais dans sa bonté, Dieu avait promis que, pendant leur absence, l’ennemi ne désirerait pas leur pays (Ex. 34:24). Maintenant pour les rachetés le lieu est spirituel : « Là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis là au milieu d’eux » (Matt. 18:20). Sous la direction du Saint Esprit, ils sont rendus capables d’offrir à Dieu un culte collectif qui lui est agréable.

 

2.3   Ce qui est offert

L’Éternel avait commandé à Moïse de dire aux fils d’Israël : « Vous prendrez garde de me présenter au temps fixé mon offrande, mon pain, pour mes sacrifices par feu qui me sont une odeur agréable » (Nomb. 28:2). Ce n’était encore que des ombres des choses à venir. Maintenant « le corps est du Christ ». C’est Lui seul qu’il convient d’offrir à Dieu : tous les aspects de sa Personne et de Son œuvre lui sont précieux. De plus, sans occuper le devant de la scène, nous rendons grâce tous les jours de notre vie, comme le faisait Israël, de ce qu’Il a accompli pour nous (Deut. 16:3).

 

2.4   Offrir ce qu’on a

La louange jaillit-elle aisément de nos cœurs pour notre Bien-aimé ? C’est une question essentielle car « si la promptitude à donner existe, elle est agréable selon ce qu’on a et non selon ce que l’on n’a pas » ! (2 Cor. 8:12). S’il n’est pas attristé par notre conduite, le Saint Esprit nous enseignera comment louer Dieu (Éph. 3:30). Toutes sortes d’occupations ou de distractions peuvent envahir nos vies : elles sont loin d’être toujours légitimes ! Alors nous faisons l’humiliante expérience d’un cœur vide et d’affections très refroidies. C’est une grave offense à l’égard du Seigneur (Mal. 3:8).

Avec Ésaïe, nous devons reconnaître : « Ma maigreur, ma maigreur, malheur à moi ! » (És. 24:16). Notre vie chrétienne devrait toujours garder le caractère d’une fête : « Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur » écrivait à ses frères l’apôtre Paul pourtant prisonnier (Phil. 4:4) !

Les divers sacrifices mentionnés en particulier pour l’holocauste, qu’il s’agisse de taureaux, de menu bétail ou d’oiseaux étaient l’expression tangible des capacités de l’adorateur. Maintenant l’expression de l’adoration peut être liée à l’âge spirituel d’un chrétien dont la croissance est harmonieuse. Mais parfois aussi notre faible appréciation des gloires et des souffrances de Christ tient à des raisons qui engagent notre responsabilité devant Dieu. Les immenses ressources de la Parole sont pourtant à notre disposition ! Et l’Écriture peut faire brûler nos cœurs et augmenter nos affections pour Christ. Autrefois chacun ramassait la manne chaque matin sans autre limite que son appétit (Ex. 16:21 ; Jér. 15:16). Si Christ est vraiment la nourriture journalière de notre âme, notre louange en portera l’heureuse empreinte !

 

 

3                        « Entrer dans le pays » afin d’en apporter à Dieu les fruits

3.1   Responsabilité « d’habiter le pays »

Le livre du Deutéronome (26:1-11) met en évidence un autre aspect de l’adoration. Celle-ci est liée à une condition : « Quand tu seras entré dans le pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne en héritage, et que tu le posséderas, et y habiteras… ». Ce droit d’entrer dans notre héritage dépend de l’œuvre de la croix. Encore faut-il s’attacher à posséder nos possessions (Abdias 17). Dieu fait certainement au chrétien la même promesse qu’aux Israélites : « Tout lieu que foulera la plante de votre pied, je vous l’ai donné » (Josué 1:3). Peut-être serions-nous d’excellents géographes, capables de décrire les beautés de la sainte cité, déjà illuminée par la gloire de l’Agneau (Apoc. 21:23). Mais cela ne suffit pas, il faut véritablement y entrer par la foi !

Le désir de notre cœur est-il entièrement tourné vers ce bel et céleste héritage, acheté par le sang de Christ ? Israël a méprisé le pays désirable. Il a affligé (ou limité) par son incrédulité le Saint d’Israël (Ps. 106:24). L’Éternel n’était plus en mesure de lui donner les bénédictions qu’Il tenait pourtant en réserve (Ps. 78:41). Il est, hélas, assez fréquent que des chrétiens soient embarrassés par les affaires de la vie, par des biens de la terre « en très grande quantité » (Nomb. 32:1 ; 2 Tim. 2:4). Ils ne cherchent pas à entrer dans leur héritage céleste, et peut-être au fond ils s’y refusent, comme autrefois les deux tribus et demie ! Ils peuvent partager pour un temps les combats de leurs frères, mais ils retournent en arrière, attirés par une vie plus facile qui satisfait leurs ambitions mondaines. Le cœur retourne insidieusement en Égypte, c’est-à-dire vers les idoles de ce monde (Actes 7. 39-40). Mais on ne saurait vraiment servir et Dieu et Mammon (Matt. 6:24).

Le chrétien fidèle habitera le Pays (Ps. 37:3). Il s’attache à s’y promener de long en large : il apprend ainsi à le connaître toujours mieux ! Et Dieu bénit celui qui désire s’enquérir diligemment de Lui, et connaître les immenses richesses de sa gloire. Il le rend joyeux dans Sa présence (Ps 27:4).

 

3.2   Les soins pour offrir

L’Écriture poursuit : « Alors, tu prendras les prémices… et tu les mettras dans une corbeille » (Deut. 26. 2). Ces prémices du pays sont une figure de Christ : Sa présence remplit le sanctuaire et illumine le cœur de ses rachetés (Ps. 96:6). Le Saint Esprit nous est en aide dans notre infirmité pour arranger les fruits dans la corbeille, afin de présenter de manière convenable devant Dieu les preuves tangibles de Sa bonté (Prov. 3:9-10).

Il fallait prendre les mêmes soins pour l’holocauste continuel « placé sur le foyer sur l’autel toute la nuit jusqu’au matin ». Le sacrificateur (c’est maintenant la part de chaque racheté) revêtu d’une tunique de lin (pureté) portait les cendres dans un lieu pur. Il arrangeait soigneusement l’holocauste, ne laissait pas le feu s’éteindre, et y faisait fumer les graisses des sacrifices de prospérités (Lév. 6:1-6). Tous ces détails précieux montrent clairement la responsabilité et la faveur accordée au sacrificateur et à l’adorateur. Une telle part est maintenant celle de tout racheté du Seigneur.

 

3.3   Fruits du pays

« Tu iras au lieu que l’Éternel, ton Dieu aura choisi pour y faire habiter la mémoire de son nom ». « Tu viendras vers le sacrificateur qu’il y aura en ce temps-là » (Deut. 26:2). Notre grand souverain sacrificateur exerce un office qui ne se transmet pas, éternel dans les cieux ! Puis devant le sacrificateur, l’adorateur déclarait d’abord fermement : « Je suis arrivé ». Ce n’était plus simplement une espérance, tournée vers ce pays que l’on devait habiter. Non, il habitait enfin vraiment le pays, et le contenu de la corbeille en apportait le témoignage irrécusable. Elle contenait « les prémices de tous les fruits de la terre que tu tireras de ton pays que l’Éternel ton Dieu te donne» (Deut. 26:2). Ils avaient mûri dans un pays sans égal. L’adorateur pouvait s’écrier avec reconnaissance : « Les cordeaux sont tombés pour moi en des lieux agréables ; oui, un bel héritage m’est échu » (Ps 16:6). En effet notre part en Christ est insurpassable !

L’adorateur posait la corbeille, le sacrificateur la prenait de sa main et « la posait devant l’autel de l’Éternel ton Dieu » (Deut. 26:4, 10). Alors, fait singulier, car il s’agissait encore de l’économie mosaïque (ou : dispensation de la loi), l’adorateur avait le grand privilège de prendre la parole devant l’Éternel son Dieu !

 

3.4   Rappel du grand salut de Dieu

Le passé n’était pas oublié : il rappelait ses origines misérables (Éph. 2:3) en déclarant : « Mon père était un araméen qui périssait, et il descendit en Égypte avec peu de gens, et il y séjourna… Et les Égyptiens nous maltraitèrent, et nous humilièrent, et nous imposèrent un dur service ». Mais ces pauvres prisonniers ont crié. Dieu a entendu leur gémissement, a vu leur humiliation, leur labeur et leur oppression. Il les a délivrés du terrible esclavage, dans lequel Satan nous retenait captifs (Deut. 26:5-8 ; És. 14:17). Un plus fort que l’ennemi s’est présenté et l’a vaincu (Luc 11. 22). La croix de Christ, encore en filigrane dans cette scène, reste pour l’éternité le plus grand des signes et des prodiges que Dieu ait opérés ! Habitant dans ce lieu merveilleux « où tout dit gloire » (Ps.29:9), Christ et son œuvre occupent entièrement les cœurs devant Dieu. Rempli de joie, le croyant se prosterne et adore, le cœur plein de gratitude. Quelle belle illustration du culte des rachetés, venus rappeler leur glorieux salut et « offrir à Dieu le fruit des lèvres qui confesse son nom » (Héb. 13:15). Oui, puissions-nous dire en vérité, avec chaque racheté : « Tous les fruits exquis, nouveaux et anciens : mon bien aimé, je les ai gardés pour toi » (Cant. des cant. 7:13).

 

 

4                        Ne pas oublier de faire part de nos biens

Mais ce service si élevé de l’adoration ne rend pas superflue l’exhortation que l’Écriture place devant les rachetés dans l’épître aux Hébreux où, après l’appel à offrir sans cesse à Dieu un sacrifice de louange, il est tout aussitôt ajouté : « Mais n’oubliez pas la bienfaisance, et de faire part de vos biens, car Dieu prend plaisir à de tels sacrifices » (Héb. 13:15-16). C’était aussi l’enseignement donné dans ce chapitre du Deutéronome. Il était recommandé : « Quand tu auras achevé de lever toute la dîme de ta récolte… tu la donneras au Lévite, à l’étranger, à l’orphelin et à la veuve ; et ils la mangeront dans tes portes et seront rassasiés » (Deut. 26:12). De cette obéissance à Son commandement, l’Israélite devait rendre soigneusement compte devant l’Éternel (Deut. 26:13-14).

Rappelons aussi l’enseignement du Seigneur dans la parabole où Il se présente sous les traits d’un roi. Après avoir dit aux bénis de son Père : « J’ai eu faim, et vous m’avez donné à manger ; j’ai eu soif et vous m’avez donné à boire… ». Il va répondre à leur question étonnée : « En tant que vous l’avez fait à l’un des plus petits qui sont mes frères, vous l’avez fait à moi » (Matt.25:35-40).

On se souvient de la joie éprouvée par le Seigneur, assis vis-à-vis du trésor du temple, quand Il voit une veuve y jeter, dans ses affections pour l’Éternel, ses deux dernières pites : « tout ce qu’elle avait, toute sa subsistance » (Marc 12:44). Qui l’a vue dans la foule ? La reconnaissance qui était dans son cœur, elle a voulu l’exprimer par cet acte. Le regard pénétrant du Seigneur se pose sur tout et sur tous : Il observe non pas combien mais comment chacun donne !

 

5                        Conclusion-résumé pour le temps présent

À l’image de l’Israélite introduit dans le pays, qui venait déposer avec joie le fruit de sa corbeille devant Dieu, chaque racheté du Seigneur a aujourd’hui le privilège d’offrir à Dieu « le fruit des lèvres qui confessent son Nom ». C’est avec des cœurs occupés et nourris de Christ que nous pouvons commencer sur la terre le service éternel que notre Dieu et Père attend des vrais adorateurs qui l’adorent en Esprit et en vérité (Jean 4:23). Soyons exercés devant le Seigneur afin de ne pas paraître à vide devant Lui ! Une telle attitude serait en contradiction absolue avec celle des fils d’Aaron entrant dans la tente d’assignation. Ils étaient oints de cette huile qui est une image du Saint Esprit et consacrés, ce qui signifie que leurs mains étaient remplies des offrandes qu’ils apportaient à Dieu (Ex. 28:41-43 et la note). Sachons vraiment garder pour Lui « tous les fruits, nouveaux et anciens » (Cant. des cant. 7:13).

Et n’oublions pas que nos sacrifices spirituels sont appelés à revêtir un autre caractère : faisons part des biens qui nous sont confiés pour un temps et dont il faudra rendre compte. Retenons que « Dieu prend plaisir à de tels sacrifices » (Héb. 13:16), à ce qui est appelé très petit, mais qui manifeste pourtant l’état du cœur (Luc 16:10-11). Au ciel, ce service de la bienfaisance aura pris fin !

« La louange est bienséante » (Ps. 147:1) ; celui qui sacrifie la louange glorifie Dieu (Ps. 50:23) et la bienfaisance, associée au culte, est agréable à Dieu. Que de tels fruits précieux pour son cœur soient portés par tous ses bien-aimés enfants ! (Jean 15:2, 4-5).