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Un mystérieux et merveilleux visiteur :

 

 

«l’Ange de Dieu ou de l’Éternel»

 

Philippe Laügt

21.03.2002

 

Gen. 16:7, 10; 21:17 ; 22:11, 15 ; 31:11-13 ; Osée 12:5-6 ; Gen. 48:15 ; Ex. 3:2, 4 ; Ex. 14:19-20 ; Nomb. 14:11 ; Nomb. 22:27 ; Jos. 5:13-15 ; 6:2 ; Jug. 2:1-5 ; 6:12-22 ; 13:13-22 ; Zach. 3:1-2 ; 12:8.

 

«L’Ange qui m’a délivré de tout mal» (Gen. 48:16).

«Voici mon Ange ira devant toi» (Ex. 32:34).

«L’Ange de l’Éternel campe autour de ceux qui le craignent et les délivre» (Ps. 34 :7).

«L’Ange de sa face les a sauvés» (És. 63:9).

 

Table des matières :

1     Les anges

1.1      Le témoignage du Seigneur

1.2      Le témoignage des Écritures

1.3      Les sortes d’anges

1.4      Leurs services

2     L’Ange de l’Éternel

3      Quelques apparitions de l’Ange :

3.1      1°apparition à Agar

3.2      2°apparition à Agar

3.3      Abraham

3.4      Jacob

3.5      Moïse

3.6      Balaam

3.7      Josué

3.8      De Guilgal à Bokim

3.9      Debora

3.10      Gédéon

3.11      Parents de Samson

3.12      Joshua (Zacharie 3)

3.13      Zacharie 12

4      En résumé, l’Ange de l’Éternel est Dieu

4.1      Les passages de l’Écriture

4.2      Autres raisons

 

1                        Les anges

 

Il est souvent question des anges dans les Écritures, de la Genèse à l’Apocalypse. Cent- quatre-vingt fois environ dans l’Ancien Testament, et cent-soixante-cinq fois dans le Nouveau Testament. Leur activité dans le Ciel et sur la terre nous est relatée. Leurs manifestations à venir sont prophétiquement annoncées. Il n’est pas question de mettre leur existence en doute, comme le faisait pourtant autrefois les sadducéens (Act. 23:8) et les rationalistes aujourd’hui.

 

1.1   Le témoignage du Seigneur

Un seul témoignage suffit pour réduire au silence tous ces incrédules : celui du Seigneur Jésus Christ. Dans les paraboles du royaume, Il présente les anges comme des moissonneurs, à la consommation du siècle (Matt. 13:39, 41, 49). Il montre aussi comment ils lui seront associés, lors de sa venue en gloire (Matt. 16:27 ; 24:30-31 ; 25:31 ; 2 Thes. 1:7).

Pierre est repris par le Seigneur pour avoir emporté l’oreille droite de l’esclave du souverain sacrificateur. Il lui dit : « Remets ton épée en son lieu… Penses-tu que je ne puisse pas maintenant prier mon Père et il me fournira plus de douze légions d’anges ?» (Matt. 26:53).

Aux sadducéens, le Seigneur précise que ceux qui ressuscitent d’entre les morts, sont semblables aux anges dans les cieux : ils ne se marient pas et ne sont pas donnés en mariage (Marc 12:25 ; Matt. 22:30).

Il montre aussi leur intérêt vis-à-vis de tout ce qui se déroule sur la terre : «Il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se repent» (Luc 15:10). Ils désirent «regarder de près» dans le plan de la rédemption (1 Pier. 1:12). Ils ont vu l’homme tomber, s’éloigner de Dieu, le déshonorer. Maintenant, ils prennent part à la joie du ciel.

Le Seigneur déclare que désormais on verra les anges de Dieu «montant et descendant sur le Fils de l’homme» (Jean 1:52). Il parle ainsi en relation avec sa venue en puissance et en gloire, sa seconde venue, qui est encore à venir. Alors une relation sera établie par lui entre les cieux et la terre purifiés.

La Parole de Dieu enseigne que les anges sont des êtres créés par Christ et pour Lui (Col. 1:16 ; Matt. 26:53). Ils occupent une place plus élevée que les hommes (Ps. 8:5 ; Héb. 2:7). Mais, en Christ, les hommes sont élevés au-dessus des anges, et associés à Lui, ils jugeront les anges (1 Cor 6:1).

On ne trouve pas dans l’Écriture de réponse précise à la question suivante : À quel moment les anges ont-ils été créés ? Quand Dieu répond à Job du milieu du tourbillon, Il demande : «Où étais-tu quand j’ai fondé la terre et que tous les fils de Dieu éclataient de joie» ? (Job 38:4-7). Ils avaient donc été créés avant que Dieu établisse la terre sur ses bases et lui donne sa mesure.

Ils sont appelés six fois fils de Dieu dans l’Ancien Testament (Gen. 6:2 ; Job 1:6 ; 2:1 ; 38:7 ; Ps. 29:1 ; 89:6) Mais ils ne sont jamais appelés fils du Seigneur. Dans l’hébreu, c’est toujours Bnai (le mot pour fils) Elohim (le nom du Dieu Créateur) et jamais Bnai Jehovah. Ce dernier nom désigne des pécheurs rachetés, amenés dans une relation filiale par la rédemption. Les Bnai Elohim sont des créatures qui ne sont pas tombées dans le péché, des fils de Dieu par création. Tandis que les pécheurs sauvés par grâce sont appelés les fils de Dieu dans la nouvelle création.

Les anges n’ont pas une descendance comparable à celle des humains, mais ils sont très nombreux. Dans une de ses visions nocturnes, Daniel les voit autour du Trône de Dieu : «Mille milliers le servaient et des myriades de myriades se tenaient devant Lui» (Dan. 7:10).

Jean lui aussi, a une vision qui rappelle celle de Daniel : «Et je vis et j’ouïs une voix de beaucoup d’anges à l’entour du trône et des animaux et des anciens; et leur nombre était des myriades de myriades, et des milliers de milliers, disant à haute voix : «Digne est l’Agneau» (Apoc. 5:11). L’épître aux Hébreux 12:22 parle «des myriades d’anges, l’assemblée universelle». C’est une multitude de l’armée céleste qui est apparue au moment de la naissance de Christ, louant Dieu et disant : «Gloire à Dieu dans les lieux très-hauts» (Luc 2:13). L’Éternel des armées seul en connaît le nombre exact.

 

1.2   Le témoignage des Écritures

Les anges, soumis à Christ, Le servaient (Matt. 4:11 ; Marc 1:13). À Gethsémané, un ange du ciel lui apparaît, le fortifiant (Luc 22:34). Ils l’adoraient dans le ciel, avant son incarnation et le font depuis qu’Il est glorifié : «Anges et autorités lui étant soumis» (Héb. 1:4-6 ; 1 Pier. 3:22). La position et le rôle dévolu aux anges ne doit pas nous entraîner à leur rendre culte (Apoc. 19:10 ; 22:8-9 ; Col. 2:18).

 

1.3   Les sortes d’anges

Dans le monde angélique, vaste royaume de lumière et de gloire, se trouvent ceux qui servent Dieu. Mais il y aussi les anges déchus, ceux qui n’ont pas gardé leur origine, ceux qui ont abandonné leur propre demeure (Jude 5). Ce sont les démons (Jacques 2:13) dont le chef est Satan (Ésaïe 14:12), dont l’esprit opère parmi les fils de la désobéissance (Éph 2:2).

Il y a également des Trônes, des Seigneuries, des Dominations, des Principautés et des Autorités (Rom. 8:38 ; Éphés. 1:21 ; 3:10 ; Col. 1:16 ; 2:15). On connaît aussi parfois le nom de chérubins, gardiens de la sainteté de Dieu, de Séraphins, d’archanges : Gabriel et Micaël (Michel).

 

1.4   Leurs services

Ces anges, envoyés de la part de Dieu, ont toutes sortes de services. Ce sont, en particulier, «des esprits administrateurs», envoyés pour servir en faveur de ceux qui doivent hériter du salut (Héb. 1:14). On se souvient de leur rôle, dans le Nouveau Testament, auprès de Zacharie (Luc 1:13-19) de Marie (Luc 1:26-39), des bergers (Luc 1:8-15), au réservoir de Béthesda (Jean 5:4). C’est un ange qui parle à Philippe (Act. 8:26), à Corneille (Act. 10:3, 22). Un ange vient au secours de Pierre (Act. 12:8-11) et un autre fortifie Paul (Act. 27:23).

 

2                        L’Ange de l’Éternel

 

Mais il y a Un Ange qui est appelé «l’Ange de sa face» ou «l’Ange de l’Éternel», qui apparaît par moments, mystérieux et merveilleux visiteur.

Il est Celui qui rachète, qui sauve et qui entoure le peuple de Dieu d’une haie de protection. Il est à la fois distinct et un avec l’Éternel, étant semblable à Lui. Il révèle la face de Dieu (Gen. 32:30) ; Le nom de l’Éternel est en Lui (Ex. 23:21) et sa présence signe la présence divine (Ex. 32:34 ; 33:14 ; És. 63:9). Son nom est merveilleux (Jug. 13:18) et se retrouve dans la prophétie d’Ésaïe 9:6 appliquée au Messie. Il sera appelé admirable. Il ne peut s’agir que du Seigneur Jésus lui-même. Lui seul est le Rédempteur, le Sauveur et le Guide des hommes. Cette Personne merveilleuse peut apparaître sous une forme humaine. Mais il parle et agit comme Dieu. La Parole en parle comme de l’Éternel.

On appelle ces apparitions des Théophanies ou des Christophanies, c’est à dire des manifestations visibles de Dieu ou de Christ. Ce sont des incarnations du Seigneur Jésus sous une forme humaine, avant son Incarnation, où il a pris cette forme de manière durable.

 

Ces apparitions ont au moins un double but :

Préparer la nation juive à une révélation de Dieu, «à la ressemblance des hommes». «La Parole devint chair et habita au milieu de nous» (Jean 1:14). «Dieu a été manifesté en chair» (1 Tim. 3:16).

Mettre en évidence l’œuvre du Seigneur Jésus dans la rédemption : le salut et la conduite de Son peuple à travers les âges.

De la première Création jusqu’à la Gloire, Dieu s’est manifesté en Christ, pour la bénédiction de l’homme.

 

 

3                        Quelques apparitions de l’Ange :

3.1   1° apparition à Agar

L’Ange de l’Éternel apparaît d’abord à Agar (Gen. 16:7 et 21:17). C’est sa première mention dans l’Écriture. Sa visite à cette pauvre pécheresse montre toute sa tendresse. Il est toujours Celui qui est venu chercher et sauver ce qui était perdu (Luc 19:10).

Il apparaît à cette esclave égyptienne. Elle a été au centre de tristes querelles dans la famille d’Abram. Depuis dix ans, le patriarche déjà âgé attend la naissance du fils annoncé par l’Éternel (Gen. 15:5-6). Dans son impatience, Abraham écoute la voix de sa femme. Faut-il donc aider Dieu à réaliser ses promesses ?

Agar va devenir la mère d’Ismaël, elle méprise sa maîtresse. Saraï avait engagé son mari à user de ce subterfuge ; maintenant elle l’accuse injustement. Abram répond à sa femme : «Voici ta servante est entre tes mains». Alors Saraï la maltraite. Agar est forcée de quitter la tente d’Abram et s’enfuit de devant sa maîtresse (Gen. 16:6-7).

L’Ange de l’Éternel la trouve près d’une fontaine (Gen. 16:7), dans le désert, à Shur sur le chemin de l’Égypte. Il lui dit : «Retourne vers ta maîtresse et humilie-toi sous sa main». L’humiliation et la confession de nos fautes est la première chose que Dieu nous demande quand il se fait connaître à nos âmes.

Puis Il lui parle, comme Dieu seul peut le faire : Il connaît tous les secrets de nos vies. Il révèle l’avenir à Agar : «Je multiplierai beaucoup ta semence, et elle ne pourra se nombrer à cause de sa multitude. Tu es enceinte, et tu enfanteras un fils, et tu appelleras son nom Ismaël, car l’Éternel a entendu ton affliction».

Agar reconnaît l’Ange, comme plus tard le fera Nathanaël (Jean 1:49-50), sous son vrai caractère : «Elle appela le nom de l’Éternel qui lui avait parlé : Tu es le Dieu qui te révèle ; car elle dit : N’ai-je pas vu ici, après qu’Il s’est révélé» (Gen. 16:13). Elle le reconnaît comme le Dieu qui voit et se laisse voir.

Chacun de nous a-t-il fait cette rencontre décisive ? Dieu s’est-il révélé à nous comme étant vivant ? C’est en Christ qu’il s’est fait connaître (Jean 8:19 ; 2 Cor. 4:6).

Ce point d’eau remarquable, situé entre Kadès et Béred, portera désormais le nom de Beër-Lakhaï-roï (Gen. 16:14). C’est le puits du Vivant qui se révèle, Isaac y viendra à son tour, plus tard, méditer avant de rencontrer Rébecca (Gen. 24:62).

L’Ange est Celui qui , après son incarnation, bien des siècles plus tard, rencontrera une autre femme, au bord du puit de Sichar, en Samarie. Il mettra ses secrets en évidence , et elle aussi confessera qu’Il est Celui aux yeux duquel toutes choses sont nues et découvertes : «Venez, voyez un homme qui m’a dit tout ce que j’ai fait» (Jean 4:29).

 

3.2   2° apparition à Agar

Lors de sa seconde apparition de l’Ange à Agar (Gen. 21:17), les circonstances sont tout autres ! Le nom d’Abram a été changé en Abraham, et celui de Saraï en Sara (Gen. 17:5, 15). Elle a donné le jour à Isaac, le fils promis. Lors du grand festin qu’Abraham fait le jour où Isaac est sevré, Sara voit rire le fils d’Agar l’Égyptienne. Il manifeste ainsi son amertume à l’égard de ce demi-frère. Car Ismaël, enfant d’Abraham selon la chair, issu d’Agar l’esclave, n’a désormais plus aucun droit aux richesses et aux bénédictions paternelles (Gen. 21:8).

Lecteur, avec Abraham, Isaac et Jacob, faisons-nous partie des «cohéritiers de la même promesse», la cité céleste ? (Héb. 11:9-10, 16).

La fête est troublée, Sara presse son mari de chasser la servante et son fils, car, dit-elle : «le fils de cette servante n’héritera pas avec mon fils, avec Isaac» (Gen. 21:10. On lit dans Galates 4:21-31 en détail, la signification allégorique de cette scène.

Abraham se soumet, car Dieu lui-même approuve dans cette circonstance la mère d’Isaac. Le patriarche obéissant, se lève, selon son habitude, de bon matin, et renvoie avec tristesse Agar et Ismaël. Il leur donne du pain et une outre d’eau, mais elle sera bientôt vide.

Alors cette pauvre mère erre dans le désert de Beër-Shéba avec son enfant. Finalement, réduite à la dernière extrémité, elle le jette dans son désespoir sous un arbrisseau, car elle disait : «Que je ne voie pas mourir l’enfant». Puis assise vis-à-vis de lui, elle élève sa voix et pleure (Gen. 21:16).

«Mais Dieu entendit la voix de l’enfant» et l’Ange de Dieu (non pas de l’Éternel comme au chapitre 16) appelle des cieux Agar et lui dit : « Qu’as-tu Agar ?». Agar et Ismaël n’étaient plus en relation directe avec le Dieu de la révélation. Toutefois l’Ange ajoute : «Ne crains point, car Dieu a entendu la voix de l’enfant là où il est».

L’Écriture met l’accent sur ce fait si précieux pour nos cœurs : Dieu a entendu cet enfant. D’ailleurs son nom, Ismaël, signifie : Dieu entend. Il faut s’encourager et engager nos enfants et nos jeunes à la prière. Dieu entend et Il répond.

Alors l’Éternel ouvre les yeux d’Agar et elle voit un puits d’eau. Elle peut remplir son outre et étancher la soif de son enfant. «Dieu fut avec l’enfant et il grandit». Il habite dans le désert de Paran et devient tireur d’arc.

 

3.3   Abraham

L’Ange de l’Éternel s’adresse aussi à Abraham. Déjà au chapitre 18 de la Genèse, il est évident que l’un des trois hommes venus annoncer à Sara la naissance d’un enfant et entretenir le patriarche du sort de Sodome, était l’Éternel (18:17, 19-20, 22, 33). Mais dans la scène poignante du chapitre 22, «Dieu éprouve Abraham» et met sa foi à rude épreuve. C’est une figure de Christ allant à la Croix, sous le regard de Dieu.

Abraham doit lui-même offrir son fils en holocauste. «Ton unique, celui que tu aimes» (Gen. 22:2). C’est la première fois dans l’Écriture qu’il est question d’amour, et au verset 5, d’adorer.

Abraham obéit, se lève de bon matin, bâte son âne, prend avec lui deux de ses jeunes hommes et Isaac. Il voit le lieu de loin et s’y rend seul avec son fils, sur cette chaîne de montagnes de Morija, où Jérusalem est située (2 Chr. 3:1).

À la question d’Isaac : «Où est l’Agneau pour l’holocauste ?» Abraham répond : «Mon fils, Dieu se pourvoira de l’agneau pour l’holocauste» (Gen. 22:7-8).

Mais l’Ange de l’Éternel a les regards fixés sur cette scène, il crie des cieux et arrête la main d’Abraham à l’instant même où il va frapper son fils.

Par contre aucune voix ne se fera entendre à Golgotha pour arrêter l’épée qui devait frapper le Fils. Dieu «n’a pas épargné son propre Fils, mais il l’a livré pour nous tous» (Rom. 8:32).

Au verset 15 de Genèse 22, l’Ange de l’Éternel crie des cieux à Abraham une seconde fois et lui fait des promesses qu’aucun ange crée n’a jamais pu faire. «J’ai juré par moi-même, dit l’Éternel : Parce que tu as fait cette chose-, que tu ne m’as pas refusé ton fils, ton unique, certainement je te bénirai, et je multiplierai abondamment ta semence. L’apôtre précisera que cette semence était Christ» (Gal. 3:16). Dieu met en évidence la grandeur du sacrifice d’où l’étendue de sa satisfaction.

L’Ange de l’Éternel, qui intervient personnellement dans cette scène, savait tout ce qu’Il devrait souffrir pour accomplir «au temps convenable» la volonté de Dieu, son Père (Rom. 5:6-8).

Abraham appelle le nom de ce lieu-là : «Jehovah-Jiré, comme on dit aujourd’hui : En la montagne de l’Éternel, il y sera pourvu» (Gen. 22:14). De cette provision découle le don du Fils de Dieu, obéissant jusqu’à la mort et à la mort de la Croix, accomplissant la grande rédemption.

 

3.4   Jacob

Jacob a bien connu cet Ange : Pendant sa vie tumultueuse, il l’a plusieurs fois rencontré. Il a appris à discerner en Lui le Rédempteur, le Saint d’Israël ou même le Saint de Jacob, un titre que le prophète Ésaïe lui donne fréquemment (És. 1:4 ; 5:19 ; 29:23).

L’Ange de Dieu appelle Jacob en songe, qui répond : Me voici. Alors il lui déclare : «Je suis le Dieu de Béthel, où tu oignis une stèle, où tu fis un vœu. Maintenant lève-toi, sors de ce pays, et retourne au pays de ta parenté» (Gen. 31:11, 13).

Mais la plus grande manifestation de cet Ange aura lieu plus tard, au torrent du Jabbok, quand «un homme» lutte avec Jacob jusqu’au lever de l’aurore, et finalement touche et luxe l’emboîture de la hanche de Jacob. Jacob triomphe, non par sa force, mais par ses supplications (Gen. 32:24-32). En la présence de Dieu, toute la trame de sa vie antérieure passe devant ce patriarche, avec ses plans, ses ruses et ses mensonges.

Alors Jacob reçoit le nom d’Israël (vainqueur de Dieu): «Car tu as lutté avec Dieu et tu as prévalu ». Il porte pourtant désormais en son corps la marque de sa propre faiblesse. Il apprend cette vérité de base dans la vie d’un croyant : «Quand je suis faible, alors je suis fort» (2 Cor. 12:10)

Jacob voudrait connaître le nom de son interlocuteur. Ce dernier lui répond : «Pourquoi me demandes-tu mon nom ?». Nous sommes souvent lents, comme Jacob, à comprendre les pensées d’amour de Dieu à notre égard, mais Lui est fidèle.

Le patriarche appelle le lieu : Peniel, «car j’ai vu Dieu face à face et mon âme a été délivrée» (Gen. 32:24-32). Le prophète Osée décrit cette rencontre : «Oui, Jacob lutta avec l’Ange et prévalut : il pleura et le supplia. À Béthel, il le trouva ; et là, il parla avec nous ; l’Éternel, le Dieu des armées — l’Éternel est son mémorial» (Osée 12:5-6).

Plus tard encore, et contre toute attente, Jacob retrouvera Joseph. Devenu Israël, il est amené à reconnaître le travail de Dieu en lui. Brisé, il est maintenant heureux. La fin de sa vie est l’expression du triomphe de sa foi : «Jacob mourant bénit chacun des fils Joseph, et adora appuyé sur le bout de son bâton (Héb. 11:21). Il bénit Joseph et dit : «Le Dieu devant la face duquel ont marché mes pères, Abraham et Isaac, le Dieu qui a été mon berger depuis que je suis jusqu’à ce jour, l’Ange qui m’a délivré de tout mal, bénisse ces jeunes hommes» (Gen. 48:15-16).

 

3.5   Moïse

Moïse, «instruit dans toute la sagesse des égyptiens, puissant dans ses paroles et dans ses actions» (Act. 7:22), avait dû s’enfuir au pays de Madian. Il était devenu berger et il faisait paître son troupeau derrière le désert, à la montagne de Dieu, en Horeb. Les voies divines semblent parfois incompréhensibles, mais elles abaissent l’orgueil et la gloire de l’homme. Il y a déjà quarante ans que ce zélé serviteur est exilé en Madian. Durant cette longue préparation, que de sentiments de détresse auraient pu l’accabler.

L’Ange de l’Éternel lui apparaît maintenant dans une flamme de feu, au milieu d’un buisson à épines. Les épines sont une des conséquences du péché (Ex. 3:2 ; Gen. 3:17-18).

Ce buisson, tout ardent de feu, mais «qui n’était pas consumé», était une figure de ce peuple d’Israël souffrant, retenu en Égypte en esclavage. Dieu avait entendu leur gémissement, et s’était souvenu de son alliance.

On a parfois pensé que seule la flamme était visible. Mais les termes employés impliquent que l’Ange est apparu comme s’élevant de la flamme (Deut. 33:16). Sa présence au milieu de cette fournaise était le secret qui avait empêché Israël de se consumer (És. 43:2). C’était toujours Sa grâce qui garde les élus.

Étonné devant ce miracle, Moïse décide de se détourner pour voir «cette grande vision». Il voudrait comprendre pourquoi le buisson ne se consumait pas ! (Ex. 3:3).

Le feu de l’épreuve a pour but de consumer les liens et le mal non jugé qui subsistent en nous et de mettre en évidence la foi. En Christ seul le feu divin n’a rien trouvé à consumer (Ps. 17:3).

Au verset 4, c’est la même Personne qui est appelée ici l’Éternel (Jehovah) et Elohim (Dieu). La juxtaposition de ces deux noms divins est tout à fait remarquable : L’Éternel voit que Moïse se détournait pour voir, et Dieu l’appela du milieu du buisson, et dit : Moïse ! Moïse ! Il répond : Me voici». Alors Dieu lui commande d’ôter ses sandales «car le lieu où tu te tiens est une terre sainte» (Ex. 3:4-5). C’est la première mention dans l’Écriture de la sainteté.

L’Ange de l’Éternel annonce lui-même : «Je suis le Dieu de ton père, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob» (Ex. 3:6). La révélation ne pouvait pas être plus claire, plus explicite. Et Moïse cache sa face, car il craignait de regarder vers Dieu. Quand il lui demande son nom, il se révèle comme étant : «JE SUIS CELUI QUI SUIS».

Plus tard, Le Seigneur, sur la terre, parlera de la même manière : «Avant qu’Abraham fût, je suis» (Jean 8:39). On se rappelle les sept grands «JE SUIS» de l’évangile de Jean (6:35 ; 8:12 ; 10:7 ; 10:11 ; 11:25 ; 14:6  et 15:1).

L’Éternel déclare alors à Moïse qu’il est descendu pour délivrer Son peuple (Ex. 3:8). Il descendra plus tard pour sauver les pécheurs.

À la sortie d’Égypte, ayant devant lui la Mer Rouge, et derrière lui le Pharaon et ses chars, Israël doit apprendre qu’il n’y a pas de trop grande difficulté pour l’Éternel. Il les prend par la main (Jér. 31:32). L’ange de Dieu qui allait devant le camp d’Israël, partit et s’en alla derrière eux, avec la colonne de nuée, entre le camp d’Israël et celui des Égyptiens (Ex. 14:19-20). À présent, que pouvait donc craindre le peuple ?

Au désert l’Éternel donne sa Loi à son peuple, et l’entoure de Ses soins vigilants. Il lui donne Son Ange pour le conduire (le Seigneur lui-même) et pour diriger ses combats. Il recommande à son peuple Israël : «Prends garde à toi à cause de Sa présence, et écoute Sa voix ; ne l’irrite pas».

«Mon Ange ira devant toi et t’amènera vers l’Amoréen, et le Héthien et le Phérézien, et le Cananéen, le Hévien et le Jébusien et JE les exterminerai» (Ex. 23:20-23).

Laissons-nous ainsi conduire, sans nous laisser aller à la désobéissance qui est du mépris (Nomb. 14:11).

 

3.6   Balaam

Cet Ange de l’Éternel, figure de Christ avant son incarnation, apparaît encore à Balaam (le dévoreur du peuple) alors que le long séjour d’Israël au désert touche à sa fin (Nomb. 22:22). Balaam personnifie dans l’Écriture un clergé complaisant qui se loue à prix d’argent (Deut. 23:4). Comme plus tard avec Josué, cet Ange se place trois fois sur le chemin, son épée nue dans sa main (Nomb. 22:23). Mais ici, cet Ange s’oppose à Balaam. L’ânesse sur laquelle il est monté est seule d’abord à le voir ! (Nomb. 22:27). Elle se détourne à plusieurs reprises et finit par se coucher sous Balaam, tandis que ce dernier, qui ne voit toujours pas l’Ange, est de plus en plus irrité, et frappe à coups redoublés sur sa bête !

Dans sa perversité, poussé par son amour de l’argent, au mépris de la pensée de Dieu, ce devin (Jos. 13:22) voulait absolument répondre à l’invite de Barak, roi de Moab et maudire Israël. Il voulait surtout recevoir le «salaire d’iniquité» (2 Pier. 2:15-16).

Alors l’Éternel ouvre la bouche de l’ânesse, pour réprimer la folie du prophète. Il ouvre aussi les yeux de Balaam (Nomb. 22:31) pour Le voir, sous son apparence d’Ange de l’Éternel. Balaam s’incline, se prosterne, il dira même : «j’ai péché» (Nomb. 22:34). Finalement l’Ange de l’Éternel lui permet d’aller avec les hommes de Balak, mais précise : «Tu ne diras que la parole que JE te dirai» (Nomb. 22:35). Comment maudirait-il ce que Dieu n’a pas maudit ?» (Nomb. 23:8).

 

3.7   Josué

L’Ange apparaît aussi à Josué (Jos. 5:13-15). Il s’agit probablement d’une des théophanies les plus frappantes et les plus solennelles de l’Écriture. Le peuple se trouve à Guilgal, où la circoncision rappelle qu’il faut se tenir pour morts au péché (Rom. 6:11). Israël mange le vieux blé du pays et célèbre la Pâque.

C’est le moment où Josué est près de Jéricho, cette terrible forteresse de l’ennemi, apparemment imprenable. Il lève ses yeux et voici «un homme, se tenait debout devant lui, son épée nue dans sa main». Josué va vers lui et l’interroge : «Es-tu pour nous ou pour nos ennemis ?». Il répond : «Non, car c’est comme chef de l’armée de l’Éternel que je suis venu maintenant» (Jos. 5:14). C’est l’Ange promis dès les premiers jours de l’Exode (Ex. 23:23). Jésus est pour nous dans le ciel et il prend la direction de nos combats.

Alors Josué tombe sur sa face contre terre et lui rend hommage. Un simple ange n’aurait pas accepté qu’il se prosterne devant lui. Le chef de l’armée de l’Éternel lui dit, comme à Moïse : «Ôte ta sandale de ton pied, car le lieu sur lequel tu te tiens est saint». Josué doit apprendre la sainteté et la suprématie de Dieu.

«Et l’Éternel dit à Josué : Vois, j’ai livré en ta main Jéricho» (Jos. 6:2). Dans ce mystérieux visiteur, on peut discerner le Seigneur sous l’aspect d’un homme, et l’identifier comme le «Chef de notre salut» (Héb. 2:10).

 

3.8   De Guilgal à Bokim

Au début du livre des Juges, ce même Ange de l’Éternel monte de Guilgal à Bokim, le lieu des pleurs (Jug. 2:1-5). Il reproche au peuple, délivré de l’Égypte et introduit dans le pays promis par serment à leurs pères, d’avoir ouvertement désobéi à l’Éternel. Il a traité alliance avec les habitants du pays et n’a pas démoli leurs autels.

L’Ange de l’Éternel leur demande : «Pourquoi avez-vous fait cela ?». Si nous ne marchons pas dans le chemin de Sa volonté, le chemin de la victoire deviendra rapidement celui de la défaite. L’Ange de Sa face annonce qu’il ne chassera plus ces nations de devant eux et que leurs dieux leur seront en piège. En entendant ces nouvelles fâcheuses, le peuple pleure et sacrifie à l’Éternel.

 

3.9   Debora

Mais ces signes extérieurs de repentance seront sans lendemain. La ruine va grandissant. Pourtant Dieu intervient encore et leur envoie des «sauveurs». C’est dans la bouche de Debora, la prophétesse, que l’Ange de l’Éternel place un message solennel : «Maudissez Méroz (bâti de cèdres). Maudissez, maudissez ses habitants ! car ils ne sont pas venus au secours de l’Éternel, avec les hommes forts» (Juges 5:23). Qu’ont-ils fait pour être ainsi maudits ? ILS N’ONT RIEN FAIT. Ils sont restés neutres, dans leur confort. Ils n’ont pas combattu les combats de l’Éternel et n’ont pas apporté d’aide à leurs frères.

On retrouve les mêmes dispositions d’esprit chez les hommes de Succoth et de Penuel. Alors que Gédéon, malgré sa lassitude, poursuit toujours l’ennemi, il demande : «Donnez, je vous prie, du pain au peuple qui me suit, car ils sont fatigués».

Mais non seulement ils n’ont pas participé au combat, mais ils refusent d’aider les combattants à reprendre des forces (Jug. 8:4-9).

 

3.10                      Gédéon

L’Ange de l’Éternel apparaîtra aussi à Gédéon, alors qu’il battait du froment dans un endroit insolite, un pressoir. Noble tâche de sa part, car il cherche à mettre sa famille, menacée par les pillages constants de Madian, à l’abri de la disette. Cette rencontre avec l’Ange de l’Éternel est une figure de celle que nous devons absolument avoir avec le Seigneur, sur la base de l’œuvre de la Croix.

L’Ange s’adresse à lui : «L’Éternel est avec toi, fort et vaillant homme» (Jug. 6:12). Mais Gédéon ne trouve pas trace en lui-même de cette force dont l’Ange lui parle. Aussi sa réponse est plutôt celle du désespoir (Jug. 6:13).

Mais l’Éternel le regarde, et lui dit : «Va avec cette force que tu as et tu sauveras Israël de la main de Madian. Ne t’ai-je pas envoyé ?» (Jug. 6:14). La force dont Gédéon dispose désormais est celle que Dieu fournit (1 Pier. 4:11).

L’Ange de l’Éternel accepte ensuite avec condescendance que Gédéon prépare et dispose un présent, au demeurant maladroit, à son intention ; il s’assied jusqu’à ce que Gédéon soit de retour. Puis il lui fait déposer la chair et les pains sans levain «sur ce rocher-», et verser le bouillon dessus». Cet ensemble typifiait faiblement Christ aux yeux de Dieu (Jug. 6:20).

Puis l’Ange de Dieu étend le bout du bâton qu’il avait dans sa main. Il fait monter le feu du rocher et la chair et les pains sans levain, sont consumés. Puis l’Ange de l’Éternel disparaît de devant ses yeux (Jug. 6:21).

Persuadé qu’il va mourir, Gédéon s’écrie : «Ah ! Seigneur, si c’est pour cela que j’ai vu l’Ange de l’Éternel face à face ! Mais l’Éternel lui dit : Ne crains point, tu ne mourras pas» (Jug. 6:22-23).

On  reconnaît dans ces paroles de paix la voix de Jésus ? À Nazareth, pendant les jours de sa chair (Héb. 5:7), «tous lui rendaient témoignage et s’étonnaient des paroles de grâce qui sortaient de sa bouche» (Luc 4:22).

 

3.11                      Parents de Samson

On trouve encore dans ce livre des Juges, l’Ange qui se manifeste auprès des parents de Samson. Ce ménage pieux sans enfants, appartient à la tribu de Dan (Jug. 13:2-21). Le peuple est dans un état de ruine si avancé, qu’il ne crie même plus à l’Éternel. Il osera même plus tard reprocher à Samson de les troubler en s’opposant à l’ennemi (Jug. 15:11-12) !

L’Ange apparaît d’abord à l’épouse de Manoah. Il lui annonce qu’elle va devenir la mère de celui qui commencera à sauver Israël de la main des Philistins. Il sera nazaréen dès le ventre de sa mère, selon les principes de Nombres 6. Elle doit elle-même se séparer pour Dieu en s’abstenant des joies qui sont la part des autres humains.

Elle décrit ce visiteur à son mari : «Un homme de Dieu est venu vers moi, et son aspect était comme l’aspect d’un ange de Dieu, très terrible» (Jug. 13:6). Alors Manoah supplie l’Éternel et l’Ange apparaît à nouveau à la femme, comme elle était aux champs. Averti par son épouse, Manoah se lève et la suit. Il demande à l’Ange : «Es-tu l’homme qui a parlé à cette femme ? Il répond : C’est moi».

L’Ange délivre à nouveau son message : ce n’est pas la règle du jeune enfant qui est en vue, mais plutôt celle de sa mère.

Manoah voudrait apprêter un chevreau à son visiteur. Mais ce dernier n’accepte pas de manger avec lui et lui propose d’offrir un holocauste à l’Éternel. Dans cette scène, outre l’holocauste, le gâteau et le rocher sont autant d’images de Christ qui nous sont familières.

Manoah avait désiré ardemment connaître personnellement l’Ange. Maintenant il lui demande son nom, «afin que nous t’honorions, quand ce que tu as dit arrivera»

«Pourquoi me demandes-tu mon nom ? Il est merveilleux » (Jug. 13:16-17 ; És. 9:6), lui répond l’Ange et parce qu’Il est merveilleux, il ne peut que faire une chose merveilleuse. Il monte dans la flamme de l’autel, sous les yeux de Manoah et de son épouse, qui tombent face contre terre.

Nous pouvons assimiler cet Ange de l’Éternel à cet Enfant qui nous est né, ce Fils qui nous a été donné, le Seigneur Jésus.

Alors «Manoah connut que c’était l’Ange de l’Éternel». Ce n’était pas un ange mais Dieu, lui-même. Il dit à sa femme : «Nous mourrons certainement, car nous avons vu Dieu», Mais sa femme montre plus de bon sens et déclare : «Si l’Éternel eût pris plaisir à nous faire mourir, il n’aurait pas accepté de notre main l’holocauste et le gâteau, et ne nous aurait pas fait voir toutes ces choses» ! (Jug. 13:22-23).

Dans cette si belle scène, Celui qui est à la fois un homme et Dieu est devant nos yeux.

 

3.12                      Joshua (Zacharie 3)

Le livre de Zacharie nous entretient encore de cet Ange. Dans les visions de la nuit, Joshua, le grand sacrificateur, doit être purifié. Ses vêtements sont sales. Il est présenté comme un type de la nation coupable. Il se tient devant l’Ange de l’Éternel, tandis qu’à sa droite, Satan est là pour s’opposer à lui (Ps. 109:6).

Se présenter souillé devant Dieu n’est-ce pas encourir une condamnation certaine ? L’Éternel a donné des instructions précises concernant la purification des sacrificateurs (Lév. 8-9).

Mais l’Éternel tance Satan, avant qu’il prononce une seule parole d’accusation. Joshua est un tison sauvé du feu. Satan aurait bien voulu que Dieu l’y jette à nouveau !

Joshua est revêtu d’habits de fête par ceux qui se tiennent devant l’Ange de l’Éternel, qui désigne ici le Seigneur Jésus, dans son rôle d’avocat (1 Jean 2:1-2). Sommes-nous habituellement dans la présence du Seigneur, pour être en mesure d’aider nos frères et sœurs qui se trouveraient dans une situation comparable ?

Satan est un ennemi vaincu, Christ intervient sans cesse en notre faveur pour lui fermer la bouche et assurer notre relèvement.

 

3.13                      Zacharie 12

On retrouve une fois encore, l’Ange de l’Éternel, dans le chapitre 12 de ce livre de Zacharie. Il est question ici du siège final, encore à venir, de Jérusalem, et de la victoire divine. L’action de Dieu en faveur de Jérusalem est le thème principal de ce livre (Zach. 1:17). L’Éternel veut la gloire de la maison de David : Jérusalem demeurera encore à sa place. L’Éternel protégera ses habitants. Même ceux d’entre eux qui chancellent, seront parés de la dignité royale. «La maison de David sera comme Dieu, comme l’Ange de l’Éternel devant eux» (Zach. 11:8). Comprenons que la royauté elle-même revêtira un caractère divin, allusion à ce Prince qui sera, sur la terre, le représentant du Roi de gloire (Ézé. 45:7-8, 22-24). Mais Dieu agira aussi en eux. C’est la repentance qui rendra possible le relèvement de Jérusalem (Zach. 12:10-14).

 

4                        En résumé, l’Ange de l’Éternel est Dieu

4.1   Les passages de l’Écriture

Pour tenter de résumer cette étude, l’Ange de l’Éternel (Jehovah) est le Seigneur Jésus Christ dans l’ancienne alliance avant son incarnation. L’examen attentif des passages qui parlent de Lui met en évidence qu’Il est Dieu, il s’agit de la Seconde Personne de la Trinité (Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit). L’Écriture montre d’abord qu’il est Dieu. Quand Il apparaît à Agar, elle reconnaît qu’elle se trouve en présence de Dieu, elle dit : « Tu es le Dieu qui te révèle» (Gen. 16:13). Quand l’Ange s’adresse à Abraham sur le mont Morija, Il s’identifie Lui-même avec l’Éternel (en Hébreu YHWH, ou Jehovah ; Gen. 22:16). Jacob entend aussi l’Ange se présenter lui-même comme le Dieu de Béthel (Gen. 31:13). Quand il bénit Joseph, Jacob devenu désormais Israël, se sert sans distinction des noms de Dieu et de l’Ange (Gen. 48:15-16). Au buisson ardent, c’est l’Ange de l’Éternel qui apparaît (Ex. 3:2) et pourtant Moïse cache sa face, «car il craignait de regarder vers Dieu» (Ex. 3:6). L’Éternel qui précédait Israël dans une colonne de nuée (Ex. 13:21) ne diffère pas de l’Ange de Dieu (Ex. 14:19). Gédéon craignait de mourir car, en voyant l’Ange de l’Éternel, il avait vu Dieu (Jug. 6:22-23). L’Ange de l’Éternel dit à Manoah que son nom est Merveilleux (Jug. 13:18), ce qui est un des titres divins (És. 9:6). Quand Jacob lutte avec l’Ange, c’est en fait avec Dieu lui-même (Osée 12:3-4). Ce sont des preuves convaincantes que chaque fois qu’il est question de l’Ange de l’Éternel dans l’Ancien Testament, c’est en référence à la Déité.

 

4.2   Autres raisons

On peut encore présenter quatre arguments pour confirmer ce qui précède :

 

1 - Cette Seconde Personne, Dieu le Fils, est le Dieu visible du Nouveau Testament (Col. 1:15 ; Jean 1:18). Il est venu sur la terre, comme l’humble Jésus de Nazareth. Le monde fut fait par Lui et le monde ne l’a pas connu (Jean 1:10). Mais à ceux qui l’ont reçu, il leur a donné le droit d’être enfants de Dieu. Quelle grâce d’être de ceux-là ! (Jean 1:12).

2 - L’Ange de l’Éternel de l’Ancien Testament n’apparaît plus après que Christ s’est incarné.

3 –L’Ange de l’Éternel aussi bien  que Christ sont les Messagers du Père.

4 – Le Père et le Saint-Esprit sont invisibles pour l’homme.

Par ailleurs il n’y a pas de seule raison valable pour dénier que l’Ange de l’Éternel est cette Seconde Personne. Tout contribue, au contraire, à l’identifier à Christ dans le Nouveau Testament.

Comme Ange de l’Éternel, Christ se distingue absolument des autres anges, seul il est incréé. C’est le Messager de l’Éternel, il n’est appelé un ange que du fait de son office.

 

L’Ange de l’Éternel, campant avec puissance

Autour de ses enfants,

Les garde et les soutient ; il est leur délivrance

Dans leurs dangers pressants