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Méditations sur la Parole de Dieu

 

Lévitique

 

 

Louis Chaudier

 

 

Table des matières :

1      Le lépreux — Lévitique 13:1-20, 24, 29, 45-59 ; 14:1-20

2      L’amour — Matthieu 22:34-40 ; Lévitique 19:14-18

 

 

 

Le texte de ces méditations a été révisé par Bibliquest dans sa forme, par rapport à diverses éditions papiers précédentes. Les révisions ont été limitées à ce qui était nécessaire à une expression et une compréhension correctes. Le texte reste marqué par son caractère oral, non révisé par l’auteur. Dans certains cas d’expressions au sens discutable, l’imperfection de celles-ci a été laissée de peur d’en perdre une certaine vigueur.

Certains textes ont été repris de l’ouvrage «Méditations sur la vie chrétienne» édité en 1995 par F.R., et sont notés comme tels. Ces textes ont fait l’objet (par F.R.) d’une révision un peu plus poussée.

 

 

1   Le lépreux — Lévitique 13:1-20, 24, 29, 45-59 ; 14:1-20

 

[LC n° 7]

Dimanche après-midi 5 mars 1950

 

Je ne pourrai pas entrer dans le détail de ces deux chapitres tout à fait remarquables qui viennent après la mise en fonction des sacrificateurs.

Dieu avait son camp, il avait ses serviteurs. Mais les sacrificateurs seuls avaient un accès dans sa présence, un accès relatif jusqu’à Dieu. C’est toujours vrai ; il n’y a que les sacrificateurs qui ont accès en la présence de Dieu. Qui est sacrificateur aujourd’hui ? Tout vrai croyant. Un enfant de dix ans converti n’est pas un lévite, c’est-à-dire qu’il n’a pas un ministère, pas plus qu’une soeur n’a de ministère proprement dit. Mais une soeur, aussi bien qu’un enfant vrai chrétien, sont des sacrificateurs : ils sont approchés de Dieu. Un enfant de dix ans converti est aussi près de Dieu, en fait, que l’apôtre Paul l’était ; il n’y a pas de différence, à cet égard. Mais quelqu’un qui n’est pas converti peut avoir soixante ans de vie dite chrétienne derrière lui, il n’est pas plus près de Dieu que le premier des blasphémateurs, que le plus endurci des incrédules.

Ce qui approche de Dieu, c’est le sang de Christ. La seule puissance qui puisse répondre aux exigences de Dieu vis-à-vis d’un homme, quel qu’il soit, c’est le sang de Jésus mis sur le croyant. Dieu voit le sang et reçoit l’homme. Dieu ne met jamais dehors quelqu’un qui vient à lui avec le sang de Jésus sur lui ; il ne le peut pas. La valeur du chrétien est dans le fait que ce chrétien a reçu l’aspersion du sang de Jésus. C’est l’exclusive valeur du chrétien au point de vue de son accès dans la présence de Dieu. Tout homme qui n’a pas reçu pour son compte, comme s’il était tout seul, l’aspersion du sang de Jésus Christ, n’est pas près de Dieu. Il peut dire qu’il est près de Dieu ; il peut répondre : «Je connais Dieu aussi bien que vous ; je suis chrétien aussi bien que vous», c’est un menteur. Et si le chrétien peut proclamer qu’il est approché de Dieu, il ne dit pas : «J’étais meilleur que mon voisin, c’est pourquoi Dieu a été obligé de me recevoir». Quelquefois, on se croit meilleur que son voisin, et on croit qu’on a forcé Dieu à nous recevoir. Avoir par soi-même un droit à la présence de Dieu, quelle aberration !

Quand nous verrons ce que c’est que la présence de Dieu, nous comprendrons qu’il n’y en a pas un qui ait atteint à la gloire de Dieu !

On peut atteindre aux gloires des hommes, et plusieurs auront vendu leur âme pour atteindre aux gloires de l’homme (l’auront vendue au diable, chef de ce monde). Mais seul le sang de Jésus Christ nous ouvre les lieux très saints, c’est-à-dire ouvre, à quelque homme que ce soit, l’accès à la présence de Dieu lui-même. C’est la gloire suprême, la perfection éternelle et suprême, qui rassasiera l’âme du croyant : contempler aux siècles des siècles ce qu’est Dieu dans sa gloire !

Notre âme ne peut pas se nourrir de la gloire du monde et de la gloire de Dieu. Si quelqu’un veut le faire, il aura la gloire du monde, mais pas celle de Dieu. Si son âme aime ce pain mensonger que le monde donne, Dieu ne lui donnera pas de se nourrir de sa gloire ; Dieu est fidèle. Et cela est vrai, dans les petits, tout petits détails de notre vie chrétienne : il suffit d’une petite gloire du monde pour nous cacher la gloire de Christ. Chacun voit cela, dans sa vie, ou quelquefois dans la vie des autres. Combien facilement un voile est jeté sur le regard d’un chrétien, un voile mondain — peut-être un voile religieux — qui empêche ce chrétien de voir la gloire de Dieu ! Tout ce qui n’est pas de Dieu est contre Dieu, et est mauvais pour le chrétien.

Ce qui est extrêmement frappant, dans ces chapitres, ce sont les exigences de la présence de Dieu. On se demande souvent : Mais comment un Israélite pouvait-il arriver à se tenir devant Dieu ? Cela devait être impossible ; et, pratiquement, c’était impossible. Il était impossible qu’un Israélite fût toujours dans un état qui satisfasse Dieu. Dieu faisait un essai ; avec les meilleurs conditions possibles, il a fait un essai, et cet essai est fini. Il y en a qui le recommencent, comme s’ils étaient plus sages que Dieu. Il y a peut-être quelqu’un ici qui veut forcer Dieu à dire : voilà quand même quelqu’un qui est bien, un juste. Dieu a déjà dit d’avance : Il n’y a pas un juste, pas même un seul (Rom. 3:10). Est-ce que Dieu, quand il fait écrire quelque chose, est obligé de le corriger ? Impossible ! Nous, nous corrigeons ce que nous avons écrit, mais Dieu ne se corrige jamais. Ce qu’Il a écrit est bien écrit. Ainsi, il n’y a pas un juste, pas même un seul. Il y a eu un juste, Jésus, dont le sang a coulé sur la croix. C’est le sang de ce seul juste qui lave le péché du croyant qui, d’injuste qu’il est par nature, devient juste aux yeux de Dieu ; le sang de Jésus ! Qu’il soit donné à quiconque, ici, qui parle de Dieu et des choses de Dieu, de ne jamais perdre de vue le sang de Jésus, la croix de Jésus ! Toute la lumière rayonne de la croix ; elle éclaire tout. La lumière part de la croix ; les rayons de la lumière divine partent de la croix. Sans la croix, le monde est une énigme impossible à résoudre.

C’est pourquoi l’ennemi, qui a été battu complètement à la croix, s’efforce de cacher la croix, même parmi nous. On ne veut pas du scandale de la croix de notre Seigneur Jésus Christ, des infinies conséquences de la croix de notre Seigneur Jésus Christ ; on ne veut pas de cela ! Qu’il nous soit donné de ne jamais faire ou dire quelque chose qui affaiblisse, sur le coeur et la conscience de quelque homme que ce soit, le sens de la croix de notre Seigneur Jésus Christ.

Un christianisme sans la croix, c’est chose courante. C’est très bien ; on attire avec lui beaucoup de monde. Mais un christianisme avec la croix fait un triage serré. On n’entrera pas au ciel, sans la croix. «Le royaume de Dieu est pris par violence et les violents le ravissent» (Matt. 11:12).

Nous trouvons donc, dans ces chapitres, quelque chose de relatif à la lèpre. Toute la Parole de Dieu parle de la lèpre. Dans toute la Parole de Dieu, on voit des maux, des misères ; on voit ce qu’est l’homme. Dieu nous dit ce qu’est l’homme, toutes ses misères, ses péchés, ses choses honteuses. Tout ce que l’homme fait, pense, dit, on le trouve dans la Parole de Dieu. Quel livre que la Parole de Dieu !

Ah, des gens «très bien pensant» auraient voulu que Dieu ne mette que de très belles choses sur l’homme ! Mais Dieu a voulu faire un portrait parfait, vrai, ressemblant, et gravé. Votre péché est écrit avec un style de fer, dit le prophète (Jér. 17:1). Voilà comment Dieu nous voit et nous dépeint.

Dans ce monde, lorsqu’un artiste fait un portrait, il embellit le sujet tant qu’il peut, cache les taches et met en valeur ce qui peut être avantageux ; sinon, personne ne voudrait plus le faire travailler. Mais Dieu ne fait pas du tout ainsi. Et Dieu fait un portrait très général, mais qui a cette force particulière que, quand le croyant le lit, il dit : c’est mon portrait ; c’est tout à fait juste, ce que Dieu dit ; c’est pour moi qu’il a parlé. On trouve en Dieu quelqu’un qui dit les choses comme elles sont. Heureusement, nous avons un livre qui nous dit ce que Dieu voit, ce que Dieu pense. C’est le seul livre qui le fait ; c’est ce qui fait la valeur de la Parole de Dieu, pour la foi. C’est comme un projecteur qui fouille la conscience de l’homme, les replis de son âme, et qui force à dire : Voilà ce qu’est l’homme.

Les chapitres 13 et 14 sont relatifs à la restauration du croyant qui a péché, plutôt qu’au salut du pécheur. Ils présentent certainement de précieuses instructions pour tous ; mais ils sont relatifs à la restauration du croyant qui s’est écarté, plus qu’au salut d’un homme qui n’est pas encore converti — qui s’estime peut-être le meilleur chrétien du monde, mais qui est perdu et marche vers l’enfer, s’il n’est pas placé sous l’efficace du sang de Jésus.

Au sujet du lépreux, nous trouvons, dans les Évangiles (les enfants s’en souviennent, et cela est gravé dans l’esprit de ceux qui sont allés, il y a trente, quarante, cinquante, soixante ans, à l’école du dimanche), ces récits de Jésus allant, venant, rencontrant partout des misères, et en particulier des lépreux. Il ne rencontrait que cela ; tout ce mal couvert sortait au passage de Jésus. Et, chose très remarquable, le Seigneur, à quelque mal qu’il ait à faire, au mal en apparence le plus extérieur ou le plus physique, le rattache toujours à une question morale. L’origine du mal, quel qu’il soit, c’est le péché. S’il n’y avait pas de péché, il n’y aurait pas de malade, il n’y aurait aucune maladie du corps ou de l’esprit. Le péché est entré dans le monde, et avec le péché, la maladie, la mort, et tout le cortège des maux qui rongent l’homme tout entier. C’est pourquoi le mal, quel qu’il soit, a, pour la Parole de Dieu et pour la foi, une signification morale.

Quant un homme touchait un lépreux, il y avait deux lépreux au lieu d’un. Mais, quand le Seigneur touchait un lépreux, celui-ci était guéri. Voilà ce qu’était Jésus. Il a pris contact avec notre misère. La lèpre, c’est le péché dans son caractère de souillure.

Le péché a deux caractères. L’un, c’est la souillure. Le péché est laid ; il abaisse, il avilit ; il est honteux. L’autre caractère, c’est celui de culpabilité. On est souillé et on est coupable. Le péché souille, et le péché donne une mauvaise conscience. Quelqu’un qui a commis un péché n’ose plus aller dans la lumière. Il cherche l’ombre, le noir, parce que la lumière fait voir une tache. La souillure est une chose qu’on ne peut pas supporter. Il y a un second trait du péché, la culpabilité. Dieu a des droits, et le péché offense Dieu. C’est du désordre, et Dieu est un Dieu d’ordre ; et Il veut que sa maison soit en ordre, et son ciel. Les nouveaux cieux et la nouvelle terre sont des lieux où l’ordre habite, un ordre parfait, inattaquable et inaltérable.

La lèpre, c’est le péché dans son caractère de souillure. L’homme n’est pas brillant. Il cherche bien à se vêtir proprement, à paraître, moralement et de toutes façons, très brillant aux yeux des hommes ; mais l’homme est un être souillé, entièrement souillé. On peut lui faire la morale, on peut faire des livres sur la morale, pour tâcher d’arranger l’homme. Il est comme cet homme dont parle l’Évangile, qu’on ne pouvait pas dompter : il brisait toutes les chaînes. De même, aujourd’hui, l’homme brise toutes les chaînes : l’éducation, les dogmes, toutes les règles auxquelles on veut l’astreindre ; il brise tout, il est déchaîné. Impossible de dompter l’homme !

Alors c’est un immense progrès, lorsque l’âme d’un croyant avance dans cette conscience de ce qu’il est par nature, de cet état affreux, objet d’horreur. Comment ? Je suis cela ? Oui, c’est cela que je suis ! Et c’est un des signes de la conversion. Un converti, qui avait jusque-là une très bonne opinion de lui, Dieu le fait se jeter dans la honte, devant Dieu. Qu’il nous soit donné d’en avoir fini avec l’homme. Et on voit des chrétiens s’enthousiasmer pour des personnes de renom ! Comment ? Des chrétiens peuvent avoir oublié ce portrait que Dieu a tracé de tout homme, pour s’enthousiasmer pour ce qui est faux et péché !

Ce sentiment de ce qu’on est par nature croît dans un chrétien, s’il vit un peu avec Dieu. Et ce chrétien comprend de plus en plus que Jésus n’est pas mort pour rien !

Peut-être que quelqu’un pense que Jésus est mort pour rien, c’est-à-dire qu’il n’était pas nécessaire qu’il versât son sang, qu’il eût suffi que Jésus parlât. Quelqu’un ose-t-il penser que Jésus n’est simplement qu’un modèle ? Mais le croyant, enseigné de Dieu, dit : «Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ de ce qu’il m’a donné un Sauveur, quelqu’un qui s’est chargé de mes péchés, de mon péché». «À celui qui nous aime et nous a lavés de nos péchés dans son sang, à lui soit la gloire, la reconnaissance aux siècles des siècles» (Apoc. 1:5-6).

Je ferai tout d’abord la remarque que c’est le sacrificateur qui examine le cas présumé de lèpre ; ce n’est pas le lépreux. Il n’est pas dit ici : Le malade regardera sa propre plaie. Il est dit : Le sacrificateur regardera. Combien de fois il est dit : Le sacrificateur regardera, verra, etc. !

Dans toute cette activité, le lépreux, ou plutôt celui dont on peut craindre qu’il soit lépreux, ne dit rien. C’est au sacrificateur, exclusivement, qu’incombe la charge d’examiner. Il est dit : le sacrificateur ou l’un de ses fils. Quel est l’enseignement lié à cette remarque ? C’est que, pour juger d’un cas moral, d’un cas possible de lèpre, de péché, eh bien, on ne peut le faire que par la qualité de sacrificateur. C’est un service qui échoit au sacrificateur. Un chrétien n’est pas que sacrificateur. Celui qui prêche l’évangile n’accomplit pas en cela un service sacerdotal, mais celui d’un lévite. Mais quelqu’un qui prie, qui adore, est un sacrificateur. Le sacrificateur se tient dans la présence de Dieu, dans le lieu très-saint, où il acquiert, progressivement, et de plus en plus, l’intelligence de ce qui convient à la présence de Dieu. Ce service est ouvert à tous les chrétiens, et tous sont invités à le remplir.

Un enfant, s’il jouit de Dieu, de sa présence par la foi, aura un jugement plus sûr sur le mal qu’il voit autour de lui qu’un chrétien plus âgé mais mondain, parce que son jugement sera lié à Dieu lui-même. C’est le sacrificateur qui juge les choses, c’est-à-dire celui qui a le privilège de se tenir dans la présence de Dieu. Les frères et les soeurs n’ont pas à agir toujours en qualité de sacrificateur. C’est le service le plus élevé, et qui suppose le plus de discernement spirituel, le plus de proximité avec Dieu. Il y a des activités, dans notre vie chrétienne, qui ne sont pas sacerdotales. Mais, lorsqu’il s’agit de juger, d’apprécier le mal, nous le faisons en qualité de sacrificateur. C’est un point fort important. C’est pourquoi, lorsque nous sommes légers, lorsque nous fuyons la présence de Dieu, ou si nous sommes mondains ou peu exercés devant Dieu, nous ne sommes pas capables d’apprécier le mal. Quand ce sera une apparence de lèpre, nous dirons : Voilà une lèpre ; et quand ce sera une vraie lèpre, nous dirons : C’est quelque chose d’insignifiant. Nous nous tromperons.

Je ne puis que résumer ces deux chapitres et les recommander à la lecture de chacun. Il y a deux sortes de lèpre, dans ces deux chapitres (au chap. 14:33-53, il y en a une troisième) : une lèpre liée à l’individu, et une lèpre liée au vêtement. Le vêtement, ce sont les circonstances, tandis qu’une lèpre dans la personne est liée à l’individu. Dans les deux cas, c’est le sacrificateur qui regarde. Nous pouvons noter cette insistance avec laquelle la Parole dit qu’il examine avec soin. Il est supposé avoir la pensée de Dieu, et il projette la lumière de Dieu sur ce mal qui peut être une lèpre, et peut n’en pas être une. Si on voit une plaie enfoncée, c’est plus qu’un mal en intention, c’est un mal profond, c’est une lèpre ; le sacrificateur peut trancher tout de suite : l’homme est impur. Dans l’autre cas, lorsqu’il n’y a pas un mal profond en apparence, le sacrificateur ne tranche pas tout de suite. Il y a doute, pas de mal profond en apparence. On enferme le supposé lépreux pendant sept jours, expression d’une patience complète ; et puis le sacrificateur regarde à nouveau. Et encore deux cas peuvent se présenter : ou bien le mal a augmenté, l’homme est impur ; ou bien on peut encore douter : il faut attendre encore sept jours. Voilà le processus que la Parole indique, et nous voyons avec quelle patience le sacrificateur pouvait avoir à examiner un cas avant de trancher.

Je ferai une autre remarque relativement aux causes qui ont pu produire la lèpre : un ulcère, une brûlure de feu, etc. Ce qui, peut-être, en apparence, au commencement, n’est pas une lèpre, peut devenir la cause d’une lèpre. Ce qui peut ne pas être un péché profond, mais quelque chose d’apparence insignifiante, peut devenir un péché profond qui sera qualifié de lèpre et fera que l’individu sera impur et que sa place sera hors du camp. Nous devons prêter attention à ce qui n’a que l’apparence d’une brûlure de feu ou d’un ulcère, c’est-à-dire d’un mal qui n’a rien à voir avec la lèpre, c’est-à-dire d’un vrai péché lié à la personne. C’est très sérieux.

En premier lieu, nous avons les caractères de la lèpre. En second lieu, nous avons les causes possibles : ulcère, brûlure de feu. En troisième lieu, nous avons les places possibles de sa manifestation. Un homme peut pécher aussi bien par son esprit que par son corps, ou de toutes manières ; et cet homme est déclaré impur, quand c’est une lèpre.

J’insiste encore sur le fait que c’est le sacrificateur, c’est-à-dire que c’est au fond Dieu lui-même, qui apprécie les choses Elles sont liées à l’appréciation du sanctuaire.

Dans le cas du vêtement, le sacrificateur regarde une première fois. Dans un cas il peut dire : C’est une plaie de lèpre ; puis, dans l’autre, il ne peut pas se prononcer, et il attend sept jours. On lave le vêtement, c’est-à-dire qu’on applique la Parole de Dieu à toutes les circonstances. On applique la Parole de Dieu pour qu’elle lave ; on applique la Parole aux circonstances du chrétien. C’est le sacrificateur qui le fait ou le fait faire, et il voit l’effet produit. Un premier effet peut être que la plaie du vêtement est partie sous l’effet du lavage. Dans un second cas, le mal est toujours là ; le vêtement est impur, et on doit déchirer la partie qui est contaminée, c’est-à-dire qu’un chrétien doit condamner telle partie de sa vie qui est lépreuse. La lèpre dans les circonstances est un mal vite établi, hélas ! Nous devons veiller à la lèpre dans l’individu et dans les circonstances. La Parole nous montre que c’est le sacrificateur qui examine les choses, et que ce n’est pas le lépreux qui le fait.

Dans la lèpre quant aux circonstances, on peut être appelé à déchirer une partie du vêtement ou à le brûler tout entier, c’est-à-dire à se séparer radicalement de telle circonstance dont on sent qu’elle peut devenir cause de lèpre ouverte et du rejet de la présence de Dieu, du camp de Dieu.

Que faisait l’impur ? C’est la seule fois qu’on l’entend parler. Il a pris une position hors du camp, c’est-à-dire qu’il est excommunié. Il se couvre la barbe, signe d’humiliation, et il crie : impur, impur. «Hors du camp, dans un lieu à part, les vêtements déchirés, la tête découverte», trois signes d’humiliation, signes au sujet desquels le sacrificateur se distinguait en sens opposé, car il ne devait pas faire ces choses-là, même dans le cas de la mort de quelqu’un des siens.

Encore un mot sur un cas de la lèpre, celui de la chair vive. Chacun pourra relire le chapitre 13, versets 10 à 14, versets très importants. La chair vive correspond à la chair qui agit dans le chrétien : il est lépreux, il est impur. La chair n’est pas jugée, elle agit : il est impur. Nous trouvons une chose très remarquable au verset 13 : «voici, la lèpre a couvert toute sa chair ; alors le sacrificateur le déclarera pur». Quand le lépreux avait sa chair entièrement blanche de lèpre, la chair n’agissait pas, mais il était lépreux. Le sacrificateur ne voit que de la lèpre dans cet homme, alors il dit : cet homme est pur. Pourquoi cela ? Parce que le péché qui est dans cet homme est tout en évidence, il est vu. C’est le cas de quelqu’un qui a péché et qui confesse entièrement son péché : moralement, il est pur. Quand un homme qui a péché dépose devant Dieu tout ce qu’il a fait, il est pur, parce que, moralement, il est droit. Il est dans un état où Dieu peut lui parler et le bénir. Mais de celui qui se cache, qui s’excuse partiellement, la Parole nous dit : il n’est pas pur. Et il n’y a peut-être rien de si difficile que cette ouverture totale du coeur et de la conscience qui fait que le pécheur dit : Voilà, je découvre tout ce que j’ai fait ! C’est ce qui a sauvé David. Sans cela, certainement, David aurait eu le même sort qu’Acan. Le prophète vient à lui avec une parabole ; David déclare que l’homme de cette parabole mérite la mort. Tu es cet homme, dit le prophète. Immédiatement, David reconnaît son péché ; c’est certainement ce qui a sauvé sa vie. Tandis qu’Acan, ayant vu tout le trouble qui était dans le camp, tout cet émoi de Josué et de tous les autres, n’a rien dit. Il a fallu qu’on le force à parler. Un homme qui dévoile son péché, qu’il s’agisse d’un inconverti amené devant Dieu ou d’un chrétien dans un état de péché, lorsqu’il dévoile son état de péché devant Dieu, est pur moralement. Il est droit devant Dieu, et Dieu peut avoir affaire à lui.

Voilà quelques enseignements de ces chapitres remarquables, et Dieu n’a pas changé. Ces choses sont pour nous. Il ne s’agit pas de savoir ce que nous pensons, ce que nous nous aimerions faire, comment nous, nous voulons guérir, comment nous, nous voulons nous occuper de ces choses. Il s’agit de savoir comment Dieu s’en occupe.

Un homme lépreux qui a confessé sa lèpre est droit devant Dieu, est pur devant Dieu, moralement. Mais, avant qu’il rentre dans le camp, dans la communion avec Dieu et les siens, deux choses sont demandées, qui font l’objet de deux paragraphes du chapitre 14, et sont en rapport avec le sacrifice de notre Seigneur Jésus Christ. Il n’y a aucune restauration, pas plus qu’il n’y a aucun lavage initial des péchés, sans le sang du Christ.

Le premier paragraphe est relatif à un travail extérieur nécessaire pour que l’homme rentre dans le camp, à une manifestation extérieure des droits de Dieu vis-à-vis de cet homme, en rapport avec le sacrifice de Christ.

Nous y trouvons deux oiseaux. L’un s’envole après avoir été plongé dans le sang de l’autre — image du sang de Christ. Nous trouvons que, dans ce sang, on met l’hysope, l’écarlate et le cèdre. Tout ce qui peut avoir quelque valeur, aux yeux des hommes, est enseveli dans la mort de Christ. On peut penser que, si le lépreux était devenu tel, c’était parce qu’un de ces points, représentatifs de tout ce qui est de l’homme, avait causé sa chute. Peut-être l’écarlate, quelque chose de brillant selon l’homme, la gloire humaine ; c’est peut-être par là que la lèpre avait fini par toucher l’âme… Tout ce qui est de la nature est enseveli dans la mort de Christ. La lèpre ne touche jamais le nouvel homme, elle ne touche que le vieil homme. Et c’est pourquoi il est montré ici comme enseveli dans la mort de Christ. Dieu le rappelle au croyant pécheur. Dieu nous rappelle que le remède à ce mal puissant qui est en nous, c’est la mort.

Le second paragraphe (chap. 14 versets 10 à 20) se rapporte davantage à la valeur du sacrifice de Christ dans la conscience du croyant. Dans le premier paragraphe, il s’agit davantage de ses relations extérieures avec Dieu et avec le camp de Dieu, tandis que, dans le second paragraphe, c’est beaucoup plus le poids et toute la valeur du sacrifice de Christ qui sont rappelés au coeur et à la conscience du croyant : les sacrifices pour le délit, l’holocauste, la sang mis sur le côté de l’oreille droite, le pouce et l’orteil du pied droit, l’huile relative au Saint Esprit. Il fallait qu’il ait, dans son coeur, réalisé la vertu du sacrifice de Christ.

Un travail au dehors, un travail au dedans : le travail de Dieu pour la restauration est complet. Alors l’homme peut entrer dans le camp, après avoir attendu sept jours dehors. On ne se presse pas, avec Dieu, pour le retour. Il y a un examen patient, et il y a une opération patiente et divine pour la restauration du lépreux ; il n’y a pas de précipitation.

Que Dieu nous donne d’avoir à coeur sa gloire, de jouir de sa communion, de rester dans le lieu saint et de retenir sa pensée, pour l’honorer et le servir en toutes choses.

 

2   L’amour — Matthieu 22:34-40 ; Lévitique 19:14-18

 

[LC n° 45]

 

Il y a des points essentiels sur lesquels la Parole est assez claire pour que nous soyons tous d’accord, à moins que nous ne nous opposions à la Parole. Quelqu’un qui s’oppose à la Parole, comme un incrédule, s’oppose à Dieu.

Les points très clairs que je désire rappeler sont ceux-ci, que notre frère, qui vient de parler, a déjà touchés.

Premièrement, il n’y a pas d’amour dans l’homme lui-même. Tout le monde est égoïste. Tout homme, dans son état naturel, est égoïste. Chacun pense à soi, et seulement à soi. Le vieil homme, l’homme naturel, est un égoïste ; il n’est que cela, et ne peut pas être autrement.

Voilà un point que la Parole tire au clair. S’il y avait eu quelqu’un qui pût aimer Dieu et son prochain, pour celui-là, Christ n’aurait pas eu à mourir.

Mais tout le monde est égoïste. Tout ce que fait l’homme naturel, il le fait pour lui. Même lorsque c’est avec une très grande démonstration de philanthropie, c’est le moi. Il y a le moi individuel ; le moi collectif existe aussi. L’esprit de corps, l’esprit de famille, c’est le moi ; un esprit de société, c’est le moi ; un esprit de clan religieux, c’est une forme du moi : on s’aime soi, ceux du clan, et on hait les autres.

Cet égoïsme foncier de l’homme est déclaré dans la Parole de Dieu et confirmé par toute l’histoire profane.

Il ne s’agit donc pas de chercher un homme qui aime ; il n’y en a point. Il ne s’agit pas de laisser planer quelque équivoque sur ce point. Il n’y a pas un homme qui aime Dieu et son prochain. Sans cela, il faudrait effacer ce verset, entre autres : «Il n’y a point de juste, non pas même un seul» (Rom. 3:10).

On l’a souvent dit, il y a, au point de vue de la nature, des gens plus aimables que d’autres, des caractères aimables et des caractères qui le sont moins. L’expérience montre d’ailleurs très fréquemment que, dans le royaume de Dieu, quelqu’un d’un caractère très aimable aime souvent beaucoup moins son frère qu’un autre. C’est un fait d’expérience.

La situation de l’homme est une situation entièrement désespérée. Qu’on ne vienne pas mettre en avant qu’il y a des gens aimables et sympathiques ; aux yeux de Dieu, il n’y a pas de différence. C’est écrit.

Rappelons à ce sujet les paroles de l’un de ceux qui nous ont enseignés : «Voilà deux chiens ; l’un me mord, l’autre me caresse : ce sont deux chiens».

Deuxièmement, où trouver l’amour, par conséquent ? Dieu le donne. Où est la source de l’amour ? Dans le coeur de Dieu, et seulement là. De sorte que Dieu ne nous demande, à nous, aucun amour. Il nous le donne. Il nous a donné une nature qui aime, qui aime Dieu, d’abord, et son frère.

Ce qui doit aimer est de Dieu. Le nouvel homme, en chacun de nous ici, n’aime rien du monde, absolument rien. C’est d’ailleurs pourquoi il est écrit — et puisqu’il faut en revenir aux enseignements adaptés aux jeunes, paraît-il, voici un enseignement destiné spécialement aux jeunes gens — «Celui qui aime le monde, l’amour du Père n’est pas en lui» (1 Jean 2:15). C’est pour les jeunes gens ; c’est écrit en toutes lettres.

Si ces deux points sont reconnus : 1° qu’il n’y a pas d’amour dans l’homme, mais seulement de l’égoïsme ; 2° que Dieu donne une nature qui aime Dieu et ce qui est né de Dieu : la conséquence pratique en est très claire. D’ailleurs, la Parole la tire. C’est ce qu’on a dans l’épître aux Colossiens (3:9, 10) : montrez le nouvel homme. Nous avons à aimer de l’amour dont aime le nouvel homme, c’est-à-dire sans égoïsme, en ne pensant qu’à Dieu. Et là où les difficultés naissent, c’est dans les manifestations pratiques de cet amour, qui doit remplir notre coeur envers chacun. On nous a dit que le Seigneur est un modèle. Eh bien, lisons dans la Parole comment il parle. Les paroles de notre Seigneur Jésus Christ sont infiniment variées, mais elles sont, sans distinction, sans qu’aucune échappe à cette règle, toutes dictées par l’amour. Or il y en a de très dures. Le Seigneur n’agissait pas de façon uniforme avec tous ceux qu’il rencontrait. L’amour qui était en lui le faisait agir de façons variées, suivant les personnes avec qui il avait affaire, et même avec la même personne, puisque, dans le chapitre très souvent cité de Matthieu 16, il dit à Pierre : «Tu es bienheureux, Simon Barjonas, car la chair et le sang ne t’ont pas révélé cela, mais mon Père qui est dans les cieux» ; et ensuite : «Va, arrière de moi, Satan». Dans les deux cas, c’est l’amour qui parle. La Parole, d’ailleurs, nous enseigne très richement, et d’une façon variée, comment l’amour se manifeste.

À beaucoup d’entre nous, sans doute, les lectures qui ont été faites ont rappelé de nombreux passages. Il sera excellent que chacun les relise et les médite. Arrêtons-nous encore ici sur ce très remarquable verset : «tu aimeras ton prochain comme toi-même» (Lév. 19:18). Quelqu’un dira : mais Dieu, pourtant, l’avait donné avant le christianisme ; il comptait donc qu’il y aurait quelqu’un qui aimerait son prochain comme lui-même et qui l’aimerait de tout son coeur ! Non, Dieu n’avait pas besoin d’un expérience pour ouvrir le coeur de l’homme. Mais il a ouvert le coeur de l’homme devant les hommes, pour montrer que personne n’aime Dieu de tout son coeur. On peut essayer ; il y a eu de très grands efforts, dans ce sens. C’est le moi qui est manifesté.

Celui qui aime son prochain comme lui-même, et Dieu de tout son coeur, a accompli la loi (Romains 13:8). Mais il n’y a personne qui le fasse, sauf le nouvel homme. Celui-ci accomplit la loi, et même plus que la loi, parce que le chrétien peut aimer son prochain plus que lui-même.

Dans la première épître de Jean, qu’on appelle l’apôtre de l’amour — mais il y a autant de vérité que d’amour, dans ses écrits — nous trouvons ceci : «nous devons laisser nos vies pour les frères» (1 Jean 3:16) ; nous devons aimer nos frères plus que nous-mêmes. La loi n’en demandait pas autant. Nous trouvons aussi, dans cette première épître de Jean, que l’amour n’est jamais séparé de la vérité. Dieu est amour ; Dieu est lumière : c’est l’être divin. C’est son essence ; ce ne sont pas ses attributs.

Eh bien, il est très important de considérer le contexte de Lévitique 19:18 cité en Matthieu 22:39. Ce contexte nous montre ce que c’est qu’aimer son prochain comme on s’aime soi-même : premièrement, ne pas faire d’injustice, et deuxièmement, ce qui est peut-être encore plus remarquable : tu ne haïras pas ton frère dans ton coeur, tu ne manqueras pas (ou, dit la note : tu ne souffriras pas de péché en lui) de reprendre ton prochain, et tu ne porteras pas de péché à cause de lui.

Que Dieu nous accorde de n’avoir aucune mauvaise pensée envers aucun de nos frères.

Personne n’oserait penser que, lorsque le Seigneur dit : «Va, arrière de moi, Satan», il y ait eu dans son coeur autre chose que de l’amour. Et Dieu veuille que nos paroles ou nos attitudes dictées par l’amour ne se traduisent pas que par des embrassements. «Les baisers de celui qui hait sont fréquents» (Prov. 27:6) (exemple de l’Écriture : Judas).

Nous trouvons donc, dans Lévitique 19, que la preuve de l’amour du prochain comme soi-même, c’est non seulement de ne pas commettre d’injustice, de ne pas faire de différence entre mon prochain pauvre et mon prochain riche — c’est écrit, nous l’avons lu — mais c’est aussi de ne pas supporter d’iniquité en lui. Si j’aime mon frère comme moi-même, je ne désirerai pas que mon frère soit chargé de ce que je ne voudrais pas pour moi. C’est une pierre de touche qui, souvent, pour mon compte, m’a été très utile : est-ce que je voudrais en moi ce que je vois dans mon frère, est-ce que je le désirerais pour moi ? Je ne peux donc, dans ce cas, que souffrir en voyant ce qui arrive à mon frère.

Que Dieu nous donne de regarder tout cela de près. Rien n’est instructif à cet égard, et au point de vue de l’amour — puisqu’on en parle beaucoup, et avec raison — comme la vie de Jésus dans les évangiles. Rien ne nous parle autant de l’amour. Et pourtant, le chapitre 23 de Matthieu, à la suite de ce que nous avons lu, est l’un des plus terribles de l’Écriture, un des plus solennels : «malheur à vous, pharisiens, malheur à vous…». Il n’y a peut-être pas de chapitre, en dehors de ceux qui parlent du jugement, qui soit plus solennel que ce jugement moral prononcé par celui qui est amour. Est-ce que le Seigneur avait de la haine, quand il parlait ainsi ? Aucunement. Est-ce que nous allons avoir un ressentiment, quand nous nous occupons de notre frère selon Jean 13, et que nous lavons ses pieds ? Que Dieu nous en garde !

Mais l’amour ne laissera pas une douleur, une souillure, une plaie, sans s’en occuper, d’une façon ou d’une autre. Si une mère trouve son enfant dans un état répugnant, son amour passe par-dessus cela, et tant que l’enfant n’est pas restauré comme sa mère veut qu’il le soit, elle s’en occupe. Voilà l’amour.

Le secret pour poursuivre l’amour (1 Cor. 14:1) est très simple : vivre dans la communion avec le Père et avec son Fils Jésus Christ.

D’autre part, nous l’avons dit ici, l’amour et la communion sont deux choses très différentes, mais souvent confondues. Nous aimons nos frères. Il y a des chrétiens dans tous les milieux chrétiens, et même dans des milieux proprement païens. Les aimons-nous comme nos frères que nous voyons plusieurs fois par semaine ? Tout à fait. Quand nous rompons le pain, nous pensons au seul corps, à tous les croyants aimés de Jésus comme nous-mêmes. Mais avons-nous, pratiquement, la même communion avec eux ? Pas du tout. C’est là que gît la différence. On confond communion et amour, en lisant l’épître de Jean — il faut la lire toute entière, ne pas séparer des passages. Si j’aime mon frère, quand est-ce que je montre que je l’aime ? En gardant les commandements de Dieu. Mon frère, dans tel milieu chrétien, me dit : Pourquoi ne marchons-nous pas ensemble ? Le fidèle répondra : Écoutons ce que notre Père nous dit, lisons ce qu’il nous dit. Vous n’êtes pas dans un chemin d’obéissance à ce que notre Père nous dit. Je préfère écouter la voix de notre Père plutôt que votre préférence.

Si vous mettez votre préférence, vos amis chrétiens, au-dessus de Dieu, il y a quelque chose qui n’est pas en ordre, dans votre coeur, et ce n’est pas l’amour selon Dieu. L’amour selon Dieu se traduit, de la part de ceux qui peuvent avoir plus de lumière, par le souci de montrer aux autres la propre pensée du Père qui trace le chemin de tous ses chers enfants.

Que Dieu nous donne de boire à la source de l’amour ; elle est dans le coeur du Père.

Le plus pieux, c’est celui qui aimera le plus. Le moins mondain, c’est celui qui aimera le plus : «Si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est pas en lui» (1 Jean 2:15). Celui qui se juge est celui qui aime le plus. Il n’est pas, sans doute, celui qui le montre, extérieurement, le plus, mais il est celui qui aime le plus en Christ… ce qui est l’essentiel.