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La foi qui a été une fois enseignée aux saints — Jude 3


[Soit : ressources de Dieu pour la conduite du croyant face à la ruine]

J. N. Darby [Ajouts bibliquest entre crochets]

Collected writings 32 p379-391

 

 

1        [Principes immuables et leur application variant selon les circonstances]

1.1      [Temps d’Ézéchias et Jérémie]

1.2      [Temps de l’église au commencement et à la fin]

2        [L’homme qui ruine ce que Dieu a établi en bien, n’a pas à se prévaloir de la fidélité de Dieu]

2.1      [Sentence de la prophétie d’Ésaïe et patience de Dieu]

2.2      [Jérémie : ceux qui se prévalent de leur religion mènent à la ruine]

2.3      [Le cas d’Abraham : leçons opposées à tirer, selon Ésaïe 51 et Ézéchiel 33]

3        Les derniers jours et ce qui mérite le jugement

3.1      [Selon Jude]

3.2      [Selon Jean]

3.3      [Selon Paul]

3.4      [Selon Pierre]

4        [Agir en attendant le jugement qui commence par la maison de Dieu]

4.1      [Les sept églises d’Asie : besoin d’écouter ce que Dieu a à dire quant à notre état]

4.2      [Les carences de l’assemblée d’Éphèse qui motivaient le jugement]

4.3      [Pierre montre que Dieu regarde à l’état réel de Sa maison]

4.4      [La foi fait face aux difficultés et à l’opposition en discernant les pensées de Dieu dans Sa Parole quant à notre état]

5        [Puissance de l’Esprit de Dieu au milieu du mal : les exemples de la Parole]

5.1      [Dans les Actes]

5.2      [Le bien parfait manifeste Dieu et suscite l’hostilité]

5.3      [Les dix vierges]

5.4      [Au temps de Josué]

5.5      [Au temps des Juges]

5.6      [Au début de l’histoire de l’église]

5.7      [Malgré l’action de Dieu en puissance, les raisons motivant le jugement ne sont pas effacées]

6        [Aujourd'hui, le temps de l’église professante]

6.1      [L’église professante retombant au niveau du paganisme, mais le fidèle s’attache à l’Écriture]

6.2      [La foi et la piété prospérant malgré le mal qui prévaut]

7        [Se référer directement à la Parole, même si on peut se faire aider par un serviteur de Dieu]

7.1      [On ne juge pas la Parole de Dieu, c’est Dieu qui nous parle, et elle a une puissance réelle]

7.2      [Revenir à ce qui est au commencement]

7.3      [Distinguer l’œuvre de Christ bâtissant l’assemblée d’avec l’œuvre de l’homme comme instrument responsable]

8        [Croire en la présence de l’Esprit de Dieu]

8.1      [Avoir foi en la présence de l’Esprit de Dieu, Il utilise la Parole de Dieu]

8.2      [Le corps du croyant et l’église sont des temples du Saint Esprit]

8.3      [Réaliser que l’Esprit de Dieu habite en nous a des conséquences]

8.4      [Tout ce que l’Esprit fait pour que nous recevions les pensées de Dieu face à la ruine]

 

 

 

 

 

1        [Principes immuables et leur application variant selon les circonstances]

Dans sa marche, il est important que le croyant sache à quoi il en est, et ensuite qu’il connaisse les pensées de Dieu quant à son chemin et quant à la place qu’il y occupe.

Non seulement Dieu nous a visités en grâce, mais nous avons à garder à l’esprit ce qu’est le résultat présent effectif de cette grâce, de sorte que nous tenions fermement les grands principes sous lesquels Dieu nous a établis comme chrétiens. Ces circonstances peuvent varier, mais les principes ne varient jamais ; seule l’application de ces principes au chemin de la foi est variable.

 

1.1        [Temps d’Ézéchias et Jérémie]

Prenons l’exemple du temps d’Ézéchias où Jérusalem était environnée par l’ennemi. Il était dit au peuple : « dans la tranquillité et dans la confiance sera votre force » (Ésa. 30:15), et l’Assyrien n’élèvera même pas de terrasse contre Jérusalem (Ésa.37:33). Ils devaient rester parfaitement calmes et fermes ; et l’armée d’Assyrie a été détruite (2 Rois 19:32-35).

Mais au temps du prophète Jérémie et du roi Sédécias, le peuple était sous un temps de jugement, et pour être sauvé il fallait sortir de la ville et se rendre aux ennemis Chaldéens (Jér. 38:2). Pourtant le peuple était le peuple de Dieu autant qu’auparavant, mais à l’époque de Jérémie, Dieu avait prononcé une sentence par Osée : « Lo ammi », c'est-à-dire « pas mon peuple » ; c’est cela qui s’appliquait et faisait la différence. Les pensées de Dieu quant à Sa relation avec Son peuple n’avaient pas changé — ce ne sera jamais le cas — mais le peuple devait agir de façon absolument opposée. Sous Ézéchias, il était protégé ; sous Sédécias, il devait se courber sous le jugement.

Ces circonstances et ces passages montrent que si la relation de Dieu avec Israël reste immuable dans ce monde, cependant la conduite que ce peuple devait adopter en un temps donné pouvait être diamétralement opposée à celle à un autre moment, selon les circonstances.

 

1.2        [Temps de l’église au commencement et à la fin]

Prenez l’Église au début des Actes des Apôtres ; c’était l’assemblée de Dieu dans ce monde. On y voit un plein déploiement de puissance ; tous étaient un cœur et une âme et ils avaient tout en commun ; l’endroit même où ils se trouvaient fut ébranlé [en signe de la volonté de Dieu d’intervenir en puissance en leur faveur]. Mais prenons l’église actuellement, y compris tous les systèmes de la chrétienté, notamment le catholicisme ; si nous regardons à tout cet ensemble, nous devons reconnaitre et nous humilier de tout le mal qui s’y trouve.

Bien que les pensées de Dieu ne changent pas, nous avons besoin de discernement spirituel pour saisir à quoi nous en sommes et quelles sont les voies de Dieu dans nos circonstances, — sans pour autant jamais nous écarter des premiers grands principes qu’Il a établi pour nous dans Sa parole.

 

2        [L’homme qui ruine ce que Dieu a établi en bien, n’a pas à se prévaloir de la fidélité de Dieu]

Un autre point que nous devons toujours prendre en compte, est ce que montre l’Écriture, à savoir que, partout où Dieu a placé l’homme, celui-ci a toujours commencé par gâcher sa position, et bouleverser et ruiner ce que Dieu avait établi en bien. Les exemples de l’Écriture comme Adam, Noé, Aaron, Salomon et Nebucadnetsar en témoignent. Mais Dieu est fidèle et Il patiente dans Sa miséricorde et Son amour.

 

2.1        [Sentence de la prophétie d’Ésaïe et patience de Dieu]

Ainsi, quand il est dit en Ésaïe 6 : « Engraisse le cœur de ce peuple, et rends ses oreilles pesantes, et bouche ses yeux » etc., ce jugement ne s’est pas appliqué pendant huit cent ans, jusqu’à ce que Christ vienne et soit rejeté.

Dieu a patienté dans ce chemin, des âmes se sont converties, des prophètes ont rendu témoignage, et même un résidu a été préservé. Mais invoquer la patience et la fidélité invariable de Dieu pour donner une approbation au mal que l’homme a introduit, serait un principe entièrement faux.

 

2.2        [Jérémie : ceux qui se prévalent de leur religion mènent à la ruine]

Ce serait faire exactement ce que la chrétienté fait de nos jours et ce que le peuple faisait au temps de Jérémie, quand le jugement arrivait et qu’ils disaient : « c’est ici le temple de l’Éternel, le temple de l’Éternel » et « La loi ne périra pas de chez le sacrificateur, ni le conseil de chez le sages » (Jer. 7:4 ; 18:18), alors qu’ils allaient tous aller à Babylone. La fidélité de Dieu était invariable, mais l’appliquer pour les soutenir dans leur position de mal, c’était la raison même de leur ruine. Les principes mêmes qui devraient garantir notre sécurité se tournent à notre ruine, si nous perdons le sens de notre condition réelle.

 

2.3        [Le cas d’Abraham : leçons opposées à tirer, selon Ésaïe 51 et Ézéchiel 33]

Prenons comme autre exemple le verset : « Regardez au rocher d’où vous avez été taillés, et au creux du puits d’où vous avez été tirés. Regardez à Abraham, votre père, et à Sara, qui vous a enfantés ; car je l’ai appelé seul, et je l’ai béni, et je l’ai multiplié » (Ésaïe 51:1). C’est un verset trop souvent mal appliqué. Dieu dit : « Abraham était seul et Je l’ai appelé ». Israël à qui Dieu s’adressait par ces paroles, n’était alors qu’un petit résidu, et Dieu leur dit : Ne soyez pas troublés par cela, j’ai appelé Abraham quand il était seul. Leur petit nombre n’avait pas d’importance — Dieu pouvait les bénir étant seuls, tout comme Abraham.

Par contre, en Ézéchiel le peuple fait une déclaration similaire, mais dans des circonstances différentes, et elle est dénoncée comme une iniquité. En disant : « Abraham était un seul et il a hérité du pays ; et nous sommes plusieurs (ou : beaucoup), le pays nous est donné en héritage » (Ézé. 33:24), ils voulaient dire : « Dieu l’a béni, et Il nous bénira donc encore davantage ». En fait, ils manquaient de conscience et se méprenaient sur la condition dans laquelle ils étaient et dont Dieu s’occupait (lire Éz. 33:25-26).

Ainsi, si nous perdons le sens de à quoi en est notre état — j’entends celui de toute l’église professante au milieu de laquelle nous sommes — nous manquerons totalement d’intelligence spirituelle.

 

3        Les derniers jours et ce qui mérite le jugement

Maintenant, nous sommes dans les derniers jours ; mais je crains que les saints ne se rendent pas compte du poids de cette affirmation. L’Écriture montre que l’Église, comme système responsable ici-bas, est tombée dès le début dans un état qui méritait le jugement, et qu’une foi individuelle était nécessaire pour le discerner.

Pour sortir de la confusion actuelle, la grande idée qu’on trouve presque partout est que l’Église doit enseigner, juger et faire ceci et cela ; or au contraire, c’est Dieu qui juge l’Église ! Il use de patience et de grâce, appelant les âmes à Lui comme Il le faisait en Israël ; mais ce qu’il faut voir en face, c’est que l’Église n’a pas échappé à l’effet de ce principe qui domine la nature humaine, à savoir que la première chose que fait l’homme est de s’éloigner de Dieu et de ruiner ce que Lui a établi.

Le sujet des derniers temps n’est pas nouveau : on le trouve dans l’Écriture, et Dieu, dans Sa souveraine bonté, Dieu en a parlé avant que le canon des Écritures soit achevé. Il a permis que le mal se manifeste afin qu’Il puisse nous en donner le jugement de l’Écriture. Je vais prendre maintenant quelques-uns des principes qui font défaut dans l’église.

 

3.1        [Selon Jude]

Jude déclare par exemple : « Bien-aimés, quand j’usais de toute diligence pour vous écrire de notre commun salut, je me suis trouvé dans la nécessité de vous écrire afin de vous exhorter à combattre pour la foi qui a été une fois enseignée aux saints ». La foi était déjà en danger ; ils étaient obligés de combattre pour retenir ce qui leur échappait, car « des hommes s’étaient glissés parmi les fidèles », de sorte qu’il fallait dès lors considérer le jugement. Autrefois, au commencement, Dieu a sauvé le peuple du pays d’Égypte, et ensuite Il dut détruire ceux qui ne croyaient pas.

Autre cas : Énoch a prophétisé au sujet des impies dont Jude parle, et sur lesquels le Seigneur exercerait Son jugement à Son retour. Ils étaient déjà là aux jours des apôtres, et leur début suffisait pour que la révélation des pensées de Dieu soit donnée par Sa parole. Le motif du jugement à la venue du Seigneur était déjà présent.

 

3.2        [Selon Jean]

L’apôtre Jean dit : « Petits enfants, c’est la dernière heure ; et comme vous avez entendu que l’antichrist vient, maintenant aussi il y a plusieurs antichrists, par quoi nous savons que c’est la dernière heure » (1 Jean 2:18). Ce n’est donc pas quelque chose de nouveau qui se développe, cela a commencé dès le début. Il est arrivé la même chose avec Israël : ils ont fait le veau d’or au début (Ex. 32), pourtant Dieu les a supportés pendant des siècles ; néanmoins, un homme spirituel savait discerner l’état du peuple. Jean dit : « Nous savons que c’est la dernière heure ». L’Église ne s’est guère améliorée depuis lors. Au v. 20, il ajoute : « Et vous, vous avez l’onction de la part du Saint, et vous connaissez toutes choses » — autrement dit : vous avez ce qui vous permet de juger dans ces circonstances.

 

3.3        [Selon Paul]

Prenons encore ce que dit Paul de l’état pratique de l’Église déjà de son temps : « Je n’ai personne qui soit animé d’un même sentiment avec moi, pour avoir une sincère sollicitude à l’égard de ce qui vous concerne ; parce que tous cherchent leurs propres intérêts, non pas ceux de Jésus-Christ » (Phil. 2:20-21). Quel témoignage ! Pour autant, ils n’avaient pas renoncé à être chrétiens.

À Timothée, Paul dit : « Dans ma première défense, personne n’a été avec moi, mais tous m’ont abandonné ; que cela ne leur soit point imputé » (2 Tim. 4:16). Pas un seul n’était resté avec lui !

 

3.4        [Selon Pierre]

Pierre dit que « le temps est venu de commencer le jugement par la maison de Dieu » (1 Pierre 4:17).

Ainsi, c’est la parole de Dieu, avec son autorité, qui nous montre que, déjà au tout début, l’Esprit de Dieu discernait l’état des choses manifesté dans l’église, et témoignait que ce serait le motif du jugement final.

 

4        [Agir en attendant le jugement qui commence par la maison de Dieu]

4.1        [Les sept églises d’Asie : besoin d’écouter ce que Dieu a à dire quant à notre état]

Le cas des sept églises d’Asie en Apoc. 2 et 3 (ces chapitres donnent en fait l’histoire de l’église) montre fortement ce principe et que c’est là le motif pour agir : les assemblées ne pouvaient ni guider, ni user d’autorité, ni rien de ce genre ; par contre il est dit « que celui qui a des oreilles pour entendre, écoute ce que l’Esprit dit aux assemblées » ; voilà le motif donné pour agir : quiconque avait une oreille pour entendre la parole de Dieu devait juger de leur état. Il s’agit là, de toute évidence, d’un principe important et très solennel.

Christ s’adresse aux assemblées d’Asie, non pas comme Tête du corps, bien qu’Il le soit pour toujours, mais Il les considère en tant que responsables ici-bas sur la terre. Ce n’est pas le Père leur envoyant des messages, comme dans les différentes épîtres ; non, c’est Christ marchant au milieu d’elles pour les juger. C'est pourquoi Il n’est ici ni en tant que Tête du corps, ni en tant que Serviteur — Son vêtement va jusqu’aux pieds (Apoc. 1:13 ; pour servir il doit être retroussé). Il marche au milieu des assemblées pour juger leur état. C’est là le point nouveau.

Il est donc question de responsabilité, c’est pourquoi certaines assemblées sont approuvées et d’autres désapprouvées. Christ porte un jugement sur leur état, leur condition, et elles, elles sont appelées à écouter ce qu’Il a à dire. Il n’est pas question des bénédictions de Dieu reçues dans les assemblées, mais de l’état, de la condition de ces assemblées quand ces bénédictions ont été mises entre leurs mains : quel usage en ont-elles fait ?

 

4.2        [Les carences de l’assemblée d’Éphèse qui motivaient le jugement]

Chez les Thessaloniciens dans leur fraîcheur, l’œuvre de foi, le travail d’amour et la patience d’espérance étaient manifestes. Mais dans la première lettre aux assemblées, celle à Éphèse, nous lisons : « Je connais tes œuvres, ton travail et ta patience ». Où étaient la foi et l’amour ? La source manquait. Le Seigneur devait dire : « J’ôterai ta lampe... à moins que tu ne te repentes ». Ils étaient placés dans une position de responsabilité et Il agit envers eux en conséquence. La première chose est : « tu as abandonné ton premier amour » ; le temps était donc venu que le jugement commence par la maison de Dieu.

 

4.3        [Pierre montre que Dieu regarde à l’état réel de Sa maison]

C’est ce que dit Pierre en 1 Pierre 4:17 par son allusion à Ézéchiel 9:6 : « commencez par mon sanctuaire » — c’est-à-dire la maison de Dieu à Jérusalem. En effet, en ce qui concerne la droiture, Dieu regarde d’abord à sa propre maison. Ce fait très solennel devrait courber nos cœurs devant Dieu. L’Église, établie comme la lettre de Christ dans le monde, a failli ; aujourd’hui, en reste-t-il quelque chose ? Le monde païen peut-il en voir encore quelque chose ? Individuellement, notre marche peut être bénie, si nous avons une foi comme celle d’Élie. Il se sentait seul, il ne connaissait personne qui soit fidèle en Israël, bien que Dieu en connût sept mille. Il était béni, mais sa foi a quand même failli ! Dieu doit lui demander : « Que fais-tu ici, Élie ? » Que cela ne nous décourage pas, car Christ nous suffit ! Et rien n’altère la parfaite fidélité de la grâce de Dieu.

Il ne s’agit pas d’attaquer ni de blâmer personne, car en un sens nous sommes tous participants, mais nos cœurs devraient prendre note de l’état dans lequel se trouve ce qui avait été établi si magnifiquement dans la puissance de l’Esprit de Dieu. Cela nous rejette sur la force qui ne peut jamais faillir !

 

4.4        [La foi fait face aux difficultés et à l’opposition en discernant les pensées de Dieu dans Sa Parole quant à notre état]

Quand les espions revinrent de visiter le pays de Canaan, la foi de dix d’entre eux sombra. Caleb et Josué seuls dirent : « Ne craignez pas le peuple du pays, car ils seront notre pain » (Nomb. 14:9). Il en va de même pour nous, aujourd’hui, face à des difficultés et à de l’opposition. Nous sommes appelés à savoir à quoi nous en sommes, quel est le chemin où nous devons marcher, quelle y est notre place, et être conscients de l’état dans lequel tout se trouve autour de nous. Pourtant soyons certains que si l’église a entièrement failli, la Tête ne faillira jamais. Christ est tout autant suffisant pour nous aujourd’hui, dans l’état de choses où nous sommes, qu’au début, quand Il a établi l’Église dans sa beauté et sa bénédiction. Nous devons chercher Ses pensées dans Sa parole, sans cacher à nos yeux l’état dans lequel nous sommes.

 

5        [Puissance de l’Esprit de Dieu au milieu du mal : les exemples de la Parole]

5.1        [Dans les Actes]

En lisant les Actes des Apôtres, nous sommes frappés de voir qu’il y a de la puissance au milieu du mal. Lorsque nous arriverons au ciel, il n’y aura plus de mal du tout, nous n’aurons plus besoin de foi ou de conscience en exercice, mais maintenant nous en avons besoin ; et la seule chose que nous ayons, c’est la puissance de l’Esprit de Dieu là où le mal domine ; C’est par elle que nous devons dominer au-dessus du mal qui se trouve sur notre chemin.

 

5.2        [Le bien parfait manifeste Dieu et suscite l’hostilité]

Il n’est pas dit que tout chrétien sera persécuté ; il est dit : « tous ceux aussi qui veulent vivre pieusement dans le Christ Jésus seront persécutés » (2 Tim. 3:12). Si un homme manifeste la puissance de l’Esprit de Dieu, le monde ne le supporte pas ; voilà le principe. Dans les Actes, quand la puissance de l’Esprit se montrait par des miracles, comme en Christ auparavant, que suscitait-elle ? L’inimitié même qui a crucifié le Seigneur. Ce que nous avons maintenant, c’est le bien au milieu du mal — c’est ce que Christ était : le bien parfait au milieu du mal ; mais la manifestation de Dieu en Lui suscitait l’hostilité — car la pensée de la chair est inimitié contre Dieu — et plus cette manifestation de Dieu était grande, plus l’hostilité l’était aussi ; ainsi, pour Son amour, on Lui a rendu la haine. Nous ne sommes pas encore arrivés aux temps où le mal sera ôté ; il le sera quand Christ reviendra — et c’est là la différence entre ce temps-là et le nôtre ; ce temps-là verra l’arrivée du bien en puissance qui liera Satan et vaincra le mal. Mais Christ étant dans ce monde, comme le sont aussi Ses saints ensuite, c’est au contraire le bien au milieu du mal, Satan étant le dieu de ce monde.

 

5.3        [Les dix vierges]

Quand le bien et le mal ont fini par être entremêlés, le bien a été submergé, et tout a filé ensemble. Prenez les vierges sages et les vierges folles : tant qu’elles dorment, elles peuvent rester ensemble, mais dès qu’elles allument leurs lampes, la question de l’huile surgit, et elles ne vont plus ensemble. Il en est de même pour nous.

 

5.4        [Au temps de Josué]

En Josué aussi, c’était un temps de puissance. Il est vrai qu’ils ont failli à Jéricho et ont été battus à Aï, mais le caractère général était celui de la puissance. Les ennemis étaient assujettis, les villes dont les murailles montaient jusqu’au ciel étaient prises, la foi surmontait tout ; quel tableau béni ! — le bien au milieu du mal et la puissance poursuivant le bien et abattant les ennemis.

 

5.5        [Au temps des Juges]

Dans les Juges, c’est le contraire ; la puissance de Dieu était là, mais la puissance visible était celle du mal, parce que le peuple était infidèle. Ils se rendirent aussitôt à Bokim (Juges 2:1-5), le lieu des pleurs, tandis qu’en Josué ils se rendaient à Guilgal, le lieu de la séparation totale d’Israël d’avec le monde : après avoir traversé le Jourdain — c’était la mort — l’opprobre de l’Égypte avait été roulé de dessus eux, c'est-à-dire effacé. Mais dans les Juges, l’Ange de l’Éternel va à Bokim ; Il n’abandonne pas Israël, bien qu’ils aient laissé Guilgal — la grâce les suit ! Et pour nous, si nous n’allons pas à Guilgal, si nous ne nous humilions pas totalement quant à nous en présence de Dieu, nous ne pouvons pas marcher dans la puissance.

Si la relation d’un serviteur avec Dieu n’est qu’au niveau de son témoignage devant les hommes, il s’effondrera. Il doit renouveler ses forces. Le grand secret de la vie chrétienne est dans notre relation avec Dieu, elle doit faire que nous ne sommes rien. À Bokim, Dieu n’a pas abandonné Israël qui Lui offrirent des sacrifices, mais c’était au milieu des pleurs ; ils ne triomphaient pas, ils étaient constamment vaincus.

Le peuple avait perdu sa place, mais Dieu leur envoie des juges, et Dieu était avec ceux-ci. Nous avons pareillement à considérer la place que nous avons perdue. Quand il est dit : « Tous cherchent leurs propres intérêts, non pas ceux de Jésus-Christ », n’était-ce pas qu’on avait perdu sa place ? (je ne dis pas qu’ils avaient cessé d’être l’église de Dieu). Si nous ne considérons pas cela, nous irons nous aussi à Bokim, le lieu des pleurs. L’état de l’église de Dieu doit être jugé entièrement. La Tête, elle, ne peut jamais perdre Sa puissance, et la grâce s’adapte à la condition de l’église.

 

5.6        [Au début de l’histoire de l’église]

Au début de l’histoire de l’église, cette puissance bénie convertit trois mille âmes en un jour. Alors l’opposition arriva ; le monde mis des saints en prison, mais Dieu manifeste Sa puissance en délivrance (si nous étions plus fidèles nous verrions sans doute beaucoup plus d’interventions de Dieu). La puissance de l’Esprit de Dieu était là, et les saints marchaient dans une unité bénie, montrant cette puissance, et cela, au milieu de la puissance du mal. Hélas, le mal a vite agi à l’intérieur, comme dans le cas d’Ananias et Sapphira qui faisaient croire qu’ils donnaient tous leurs biens. L’Esprit de Dieu était là, ils tombèrent morts et la crainte s’empara de tous, tant dans l’assemblée qu’au dehors.

 

5.7        [Malgré l’action de Dieu en puissance, les raisons motivant le jugement ne sont pas effacées]

Ainsi, avant que la rédaction de l’Écriture soit achevée, le temps était venu de commencer le jugement par la maison de Dieu. Ce fait très solennel caractérise le temps présent jusqu’à la venue de Christ ; alors seulement, Sa puissance détruira le mal — ce qui est une chose très différente.

 

6        [Aujourd'hui, le temps de l’église professante]

6.1        [L’église professante retombant au niveau du paganisme, mais le fidèle s’attache à l’Écriture]

Ensuite, nous avons le témoignage d’un grand mal là où devrait se trouver le bien : « Dans les derniers jours, il surviendra des temps fâcheux, car les hommes seront égoïstes » etc. (2 Tim. 3:1-2). L’église professante — car c’est d’elle qu’il s’agit — est décrite dans les mêmes termes que les païens au début de l’épître aux Romains. Il est déclaré positivement que de tels temps viendraient et que l’état de choses retournerait à ce qu’il était dans le paganisme. Il est dit ensuite que « les hommes méchants et les imposteurs iront de mal en pis, séduisant et étant séduits » (2 Tim. 3:13). Mais Paul dit à Timothée de demeurer dans les choses qu’il avait apprises.

On entend dire aujourd’hui que « ces choses » sont enseignées par l’église ; mais ce n’est que des affirmations en l’air. Personne n’est inspiré pour enseigner dans l’Église. Je sais de qui j’apprends en me tournant vers Paul ou Pierre. Pareillement, Paul dit aux anciens d’Éphèse : « Je vous recommande à Dieu et à la parole de sa grâce » (Actes 20:32). Les méchants et les imposteurs allaient de mal en pis, mais l’apôtre dit à Timothée de demeurer dans la certitude de la connaissance de ce qu’il a reçu de certaines personnes. Pour nous, ce sont « les saintes Écritures, qui peuvent te rendre sage à salut » qui font autorité. Nous devons bien savoir cela, quand l’église professante est sous le jugement, et est caractérisée par une simple forme de piété. Les chrétiens doivent bien regarder cela en face. Ne voyons-nous pas, hélas, des hommes appelés chrétiens se détourner et devenir infidèles ?

 

6.2        [La foi et la piété prospérant malgré le mal qui prévaut]

Le formalisme se tourne en incrédulité ou en superstition ouvertes. La façon dont les choses progressent est notoire. En soi, le christianisme est celui que Dieu a donné, mais extérieurement, comme on le voit autour de nous, cela a disparu. Ce dont nous avons besoin, c’est du christianisme tel qu’il est dans la Parole de Dieu. Il n’y a pas lieu d’avoir de la crainte — dans un sens, c’est un temps béni qui nous rejette sur Dieu, mais il faut regarder ces choses simplement et fermement.

Il n’y a pas d’image plus bénie de foi touchante et de piété, avant l’arrivée de l’évangile, que celle qu’on trouve en Luc 1 et 2. Au milieu de toute l’iniquité des Juifs, nous voyons Zacharie, Marie, Siméon, Anne et d’autres ayant le même état d’esprit. Ils se connaissaient et Anne « parlait de Lui à tous ceux qui, à Jérusalem, attendaient la délivrance » ; c’est ce que nous devrions être.

Quant à l’état de choses actuel — au point de vue de la responsabilité de l’homme — l’homme s’est écarté de ce que Dieu a établi, et une corruption croissante est arrivée, jusqu’à ce que le jugement doive intervenir. Jean disait que les derniers jours étaient là, parce qu’il y avait déjà beaucoup d’antichrists ; mais la patience de Dieu a continué jusqu’à ce qu’arrivent les temps fâcheux.

 

7        [Se référer directement à la Parole, même si on peut se faire aider par un serviteur de Dieu]

J’ajoute maintenant un mot sur la façon dont nous devons marcher au milieu d’un tel état de choses. C’est clairement par la Parole de Dieu — en nous y référant directement. Certes Dieu utilise le ministère — c’est Lui qui l’a ordonné — mais pour ce qui est de l’autorité, nous devons nous tourner vers la Parole de Dieu elle-même. C’est là qu’est l’autorité directe de Dieu, qui détermine tout ; et nous avons l’activité de Son Esprit pour nous communiquer les choses. Cependant il est malheureux soit de ne se servir que de l’Écriture en refusant l’aide d’autrui, soit inversement de considérer les hommes comme des guides directs en niant la place de l’Esprit.

Comme une mère a besoin d’être bénie pour prendre soin de ses enfants, il en est de même pour un serviteur qui prend soin des saints ; pour cela, l’Esprit de Dieu agit en celui qui est un instrument de Dieu. Mais tout en reconnaissant cela pleinement, nous insistons sur le fait que nous devons nous référer directement à la Parole de Dieu. La Parole de Dieu est l’autorité, c’est Dieu qui parle par la Parole. Ni une mère ni aucun homme n’est inspiré, mais la Parole de Dieu l’est. « Que celui qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende ce que l’Esprit dit aux assemblées ».

L’Église est enseignée mais n’enseigne pas ; ce sont des saints individuellement qui enseignent. Les apôtres, comme ceux que Dieu a utilisés de la même façon, étaient les instruments de Dieu pour communiquer directement aux saints de Sa part, c’est pourquoi Paul dit : « Je vous adjure par le Seigneur que la lettre soit lue à tous les saints frères » (1 Thess. 5:27). C’est de toute importance, car c’est la prérogative de Dieu de parler aux âmes directement. Il peut aussi utiliser n’importe quel instrument, et vous ne pouvez pas vous y opposer — « l’œil ne peut pas dire à la main : Je n’ai pas besoin de toi » (1 Cor. 12:21) ; mais Lui seul a l’autorité directe, ne l’usurpons pas !

 

7.1        [On ne juge pas la Parole de Dieu, c’est Dieu qui nous parle, et elle a une puissance réelle]

Par ailleurs, on ne peut pas avoir un jugement personnel dans les choses de Dieu, je n’admets pas ce principe. Dans d’autres domaines, il faut examiner, mais dès qu’il s’agit des choses divines, peut-on juger la Parole de Dieu ? Le faire est un signe du mal des temps qui viennent.

Quand je possède la Parole de Dieu qui m’est apportée par Son Esprit, je m’assieds pour écouter ce que Dieu veut me dire ; c’est elle qui me juge, et non pas moi qui la juge. Quand la parole divine est apportée à ma conscience et à mon cœur, vais-je juger Dieu qui me parle ? Ce serait nier qu’Il me parle. Quand la Parole de Dieu s’adresse à mon âme, elle a une puissance réelle ; alors, je ne pense pas à la juger ; je me place devant elle pour que mon cœur soit touché et que ma conscience soit exercée ; je dois la recevoir comme donnant ce qui était dès le commencement — ce que Dieu a donné. Ce qui est au commencement n’a pas encore été ruiné, car c’est ce que Dieu a établi.

 

7.2        [Revenir à ce qui est au commencement]

Se référer à l’église primitive ne suffit pas, il faut aller à ce qui était au commencement. C’est alors que l’on saisit la parole inspirée et l’unité du corps. Mais, dans l’histoire de l’église, ce qui est apparu juste après le commencement ce sont de tristes divisions. Jean dit : « Si ce que vous avez entendu dès le commencement demeure en vous, vous aussi vous demeurerez dans le Fils et dans le Père » (1 Jean 2:24). Si vous vous éloignez de ce qui était dès le commencement, vous perdez votre place dans le Fils et dans le Père. Il est alors évident, en appliquant ceci, que je dois tenir compte des circonstances dans lesquelles nous sommes, car elles sont ce que l’homme a fait de ce que Dieu a établi au commencement, et non pas ce qui était au commencement. Les gens disent que l’Église est ceci ou cela ; mais si je prends ce que Dieu a établi, je vois l’unité du corps, et Christ qui en est la Tête, et c’est cela que l’Église doit manifester sur la terre. Or voyons-nous cela maintenant ?

 

7.3        [Distinguer l’œuvre de Christ bâtissant l’assemblée d’avec l’œuvre de l’homme comme instrument responsable]

Au contraire, la Parole nous met en garde. Paul, en sage architecte, a posé le fondement ; il avertit ceux qui bâtissent dessus, de ne pas construire avec de mauvais matériaux — bois, foin, chaume — qui seront détruits (1 Cor. 3:12). La construction a été placée sous la responsabilité de l’homme et, comme telle, est devenue sujette au jugement. — En Matthieu 16:18 « Sur ce roc, je bâtirai mon assemblée », c’est Christ qui édifie ; ce n’est pas achevé, c’est encore en cours. — Pierre dit : « duquel vous approchant, comme d’une pierre vivante, rejetée par les hommes, mais choisie et précieuse auprès de Dieu, vous-mêmes aussi, comme des pierres vivantes, êtes édifiés une maison spirituelle » (1 Pierre 2:4-5). Là aussi, la maison est perçue comme étant encore en construction. — Paul, lui, dit que l’édifice « bien ajusté ensemble, croît pour être un temple saint dans le Seigneur » (Éph. 2:21). — Tout cela est l’œuvre de Christ, ce que les hommes appellent l’église invisible, et il en est ainsi. Mais d’un autre côté, « Que chacun considère comment il édifie dessus » (1 Cor. 3:10), c'est-à-dire sur le fondement posé par Paul ; là, c’est l’œuvre de l’homme comme instrument responsable.

Les hommes confondent ces deux aspects ; ils construisent en bois, en foin et en chaume, et alors ils parlent de ce que les portes du hadès ne prévaudront pas contre cela, parce qu’ils ne tiennent pas compte de la Parole de Dieu. Nous devons considérer les principes de Dieu et la puissance de l’Esprit de Dieu ; nous devons écouter ce que l’Esprit dit aux assemblées/églises et découvrir véritablement où nous en sommes, afin de trouver le chemin que Dieu a tracé et dans lequel nous devons marcher résolument.

 

8        [Croire en la présence de l’Esprit de Dieu]

 

8.1        [Avoir foi en la présence de l’Esprit de Dieu, Il utilise la Parole de Dieu]

En outre nous devons avoir foi en la présence de l’Esprit de Dieu. L’Esprit utilisera la Parole et nous fera prendre conscience de l’état de choses, sans confondre la fidélité de Dieu avec la responsabilité de l’homme — ce que fait le monde superstitieux — mais en reconnaissant qu’il y a un Dieu vivant et que ce Dieu vivant est au milieu de nous dans la Personne et la puissance du Saint Esprit. Tout est fondé sur la croix, certes, mais le Consolateur est venu, et, par un seul Esprit, tous ont été baptisés en un seul corps.

 

8.2        [Le corps du croyant et l’église sont des temples du Saint Esprit]

Que ce soit au niveau individuel ou de l’église, la présence de l’Esprit de Dieu, se servant de la Parole pour nous guider, est le secret de la puissance pour tout combat du bien contre le mal, que ce soit extérieurement ou intérieurement. Paul a dit, pour corriger des gens qui marchaient mal : « ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint Esprit qui est en vous, et que vous avez de Dieu ? » (1 Cor. 6:19). Croyons-nous que nos corps sont le temple du Saint Esprit ? Alors, quels gens devrions-nous être ?

La même chose est dite de l’Église : « Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l’Esprit de Dieu habite en vous ? » (1 Cor. 3:16). La présence de l’Esprit donne de la puissance, et une puissance pratique, pour la bénédiction, que ce soit dans l’église ou dans l’individu. Lui seul peut faire quoi que ce soit pour une réelle bénédiction.

De plus, ce n’est que sur la base de la rédemption que Dieu habite avec l’homme. Il n’a pas habité avec Adam dans l’innocence, bien qu’Il soit descendu jusqu’à lui. Il n’a pas habité avec Abraham, bien qu’Il l’ait visité et ait mangé avec lui. Mais quand Israël sortit d’Égypte, Dieu dit qu’Il les a amenés à Lui, « pour que j’habite au milieu d’eux ». Le tabernacle fut aussitôt construit, et la présence de Dieu fut au milieu de Son peuple.

 

8.3        [Réaliser que l’Esprit de Dieu habite en nous a des conséquences]

Aujourd’hui, nous avons la vraie et pleine rédemption, et le Saint Esprit est descendu pour habiter en ceux qui croient, afin qu’ils puissent être l’expression de ce que Christ était Lui-même quand Il était ici-bas. « Quiconque confessera que Jésus est le Fils de Dieu, Dieu demeure en lui et lui en Dieu » (1Jean 4:15) ; « Par ceci nous savons que nous demeurons en Lui et Lui en nous, c’est qu’Il nous a donné de son Esprit » (1Jean 4:13). Si quelqu’un est vraiment chrétien, Dieu habite en lui ; il n’a pas seulement la vie, mais il est scellé du Saint Esprit qui est la puissance de toute conduite morale. Si nous réalisions que l’Esprit de Dieu habite en nous, quelle soumission nous caractériserait, et quels gens serions-nous, n’attristant pas cet Esprit !

 

8.4        [Tout ce que l’Esprit fait pour que nous recevions les pensées de Dieu face à la ruine]

En outre, il est dit : « Ce que l’œil n’a pas vu, et que l’oreille n’a pas entendu, et qui n’est pas monté au cœur de l’homme, ce que Dieu a préparé pour ceux qui l’aiment ; mais Dieu nous l’a révélé par son Esprit », « Mais nous, nous avons reçu, non l’esprit du monde, mais l’Esprit qui est de Dieu » (1 Cor. 2:9, 12). L’Esprit de Dieu et l’Esprit du monde sont toujours en contraste. Nous voyons aussi que la révélation est en contraste avec notre état. Nous devons dire : « L’œil n’a pas vu » ; ces choses sont si grandes que nous ne pouvons les concevoir, mais Dieu les a révélées par Son Esprit. Les saints de l’Ancien Testament ne pouvaient pas découvrir ni connaître ces choses, mais nous, nous le pouvons ; nous les connaissons, et Il nous a donné son Esprit « afin que nous connaissions les choses » (1 Cor. 2:12).

Dans ce passage, le Saint Esprit est vu dans trois étapes distinctes :

●         tout d’abord, ces choses sont révélées par l’Esprit ;

●         puis elles sont communiquées par des paroles que l’Esprit a enseignées ;

●         enfin, elles sont reçues par la puissance de l’Esprit — elles se « discernent spirituellement » ;

ces trois étapes sont opérées par la puissance de l’Esprit de Dieu.

Si je devais prendre la Parole de Dieu en soi et dire que je peux en juger et la comprendre, je serais un rationaliste (celui qui juge la révélation de Dieu par les pensées de l’homme). Mais lorsque les pensées de Dieu nous sont communiquées par le Saint Esprit, et que le Saint Esprit nous donne la puissance de les recevoir, alors je reçois les pensées qui sont de Dieu. Il y a autant de sagesse et de puissance de la part de Dieu pour nous permettre de faire face à l’état de ruine dans lequel nous sommes aujourd’hui, qu’il y en avait au commencement quand Il a établi l’église ; et c’est sur cela que nous devons nous appuyer.