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MÉDITATION sur Jean 17

 

J.N. Darby

 

Subdivisions ajoutées par Bibliquest. ME 1938 p. 108, 130 — Nîmes, 20 février 1872.

 

Table des matières :

1     Jean 17:24, 3, 11

2     Jean 17:1-3

3     Jean 17:4-5

4     Jean 17:6

5     Jean 17:8

6     Jean 17:9

7     Jean 17:11, 12

 

1                        Jean 17:24, 3, 11

Ce chapitre a ce caractère remarquable qu’il est le seul où le Seigneur, au lieu de parler à ses disciples de ce qui les concerne, nous admet à l’entendre parler d’eux à son Père. Pour le cœur qui est touché par la grâce de Dieu, n’est-il pas merveilleux qu’Il nous admette dans une telle intimité, et de l’entendre dire : « Ce qui est mien est tien, et ce qui est tien est mien » ?

Je ne peux pas vous présenter tout ce qu’il y a de merveilleux dans ce chapitre, mais nous pouvons examiner ensemble le désir du cœur de Jésus, de nous placer dans la même position que lui-même devant le Père, vis-à-vis du monde, et, à la fin du chapitre, dans le ciel, quand il dit : « Père, je veux, quant à ceux que tu m’as donnés, que là où moi je suis, ils y soient aussi avec moi, afin qu’ils voient ma gloire, que tu m’as donnée ». Nos pauvres cœurs, si durs et froids, ne sont-ils pas émus, en pensant que ce sont ceux même que le Père lui a donnés qu’il veut lui recommander avant de les quitter ; il les place entre les mains de son Père ; c’est son amour pour eux qui le porte à le faire. L’intérêt qu’il a pour eux veut ceci : « Qu’ils te connaissent, seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ ». Il leur déclare son unité avec le Père : « Qu’ils soient un comme nous sommes un ». Cet amour, cet entretien entre le Fils et le Père était tout en faveur des disciples. Il n’y a pas d’autre connaissance que celle de Dieu qui puisse nous placer dans une telle position : « Qu’ils te connaissent seul vrai Dieu ». Qu’ils connaissent le Père, c’est là la grâce, c’est le cœur de Dieu tout ouvert. Le Saint Esprit en rend capables ceux qui sont nés de Dieu, aussi faut-il une nature propre pour cela, et la puissance et l’énergie de l’Esprit pour nous y faire entrer.

 

2                        Jean 17:1-3

Après avoir posé le fondement, il introduit premièrement les douze dans sa place avec lui devant le Père. Au chap. 13, nous le voyons, sachant que son heure est venue de monter au ciel, laver les pieds de ses disciples, afin qu’ils fussent capables de jouir de sa communion ; au chap. 14, il leur parle de les introduire avec lui dans le ciel, et du Saint Esprit qu’ils recevraient. Ici, il s’adresse pour eux au Père. Jésus lève les yeux au ciel et dit : « Père, glorifie ton Fils, afin que ton Fils te glorifie ». Glorifier Dieu, c’est toujours le désir de Jésus. « Comme tu lui as donné autorité sur toute chair, afin que, quant à tout ce que tu lui as donné, il leur donne la vie éternelle. Et c’est ici la vie éternelle, qu’ils te connaissent seul vrai Dieu et celui que tu as envoyé, Jésus Christ » (v. 1-5). « Glorifie-moi, toi, Père, auprès de toi-même, de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde fût ». Il pose ainsi la base de cette position où il place les croyants. Le but du Seigneur est de donner la vie éternelle à tous ceux que le Père lui a donnés. Il a autorité sur toute chair ; tout genou se ploiera devant Lui, toute créature intelligente, même les démons. Les uns ploient maintenant le genou avec bonheur en adorant, les autres seront forcés de le faire un jour ; mais son but ici est de donner la vie éternelle ; non seulement des promesses, mais la vie éternelle. « Celui qui a le Fils a la vie ». S’étant fait homme, et donnant sur la croix son corps pour la vie du monde, il a autorité sur toute chair. Ni les incrédules, ni les endurcis ne veulent se soumettre ; néanmoins ils devront ployer le genou devant lui. Si aujourd’hui l’on ploie le genou devant Lui comme Sauveur, c’est le salut ; plus tard pour ceux qui devront le faire par force ce sera le jugement. Son but ici est de nous placer devant Dieu dans la pleine jouissance de ce qu’il a fait ; il veut nous donner la vie éternelle : il était lui-même la vie éternelle ; il était « la lumière des hommes », comme il est dit. « Ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché, concernant la parole de la vie (et la vie a été manifestée ; et nous avons vu et nous déclarons et nous vous annonçons la vie éternelle, qui était auprès du Père et qui nous a été manifestée) » (1 Jean 1:1-2). « Celui qui n’a pas le Fils de Dieu n’a pas la vie » (1 Jean 5:12). Celui qui reçoit Christ, reçoit la vie comme elle est en lui. « Qu’ils te connaissent seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ ». C’est en cela que consiste cette vie, qui est la vie éternelle.

Dieu s’est manifesté avant Christ, mais non la vie éternelle. À Abraham il dit : « Je suis le Dieu fort Tout-Puissant, marche devant ma face et sois parfait » (Gen. 17:1) ; mais cela ne révèle pas la vie éternelle. Toutes les promesses faites aux Juifs ne pouvaient donner la vie éternelle ; connaître le Père qui a donné le Fils, voilà la vie éternelle il donne son Fils, et le Fils donne la vie éternelle ; il est lui-même la vie éternelle. Christ a porté les péchés, il a accompli l’œuvre qui donne la vie éternelle. Quand nous comprenons cette vie dans son caractère et dans sa jouissance, nous avons trouvé Dieu le Père. L’amour du Père s’est manifesté en donnant son Fils « afin que nous vivions par lui », non par Adam. Il a donné en son Fils une vie divine. « En ceci a été manifesté l’amour de Dieu pour nous : c’est que Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde afin que nous vivions par lui » (1 Jean 4:9). Jean parle davantage de vie, et Paul beaucoup plus de purification : ces choses vont ensemble. Je reçois Christ en résurrection, et je le reçois comme vie, parfaitement agréé de Dieu parce qu’il a fait la rédemption. J’ai le Père qui a donné son Fils et qui est devenu mien, et j’ai la vie, la vie éternelle. Quelle pensée ! Dieu donnant son Fils ! Il y a dans la croix plus d’un côté ; ce n’est pas seulement un Dieu qui est bon, mais un Dieu qui donne son Fils. Nous avons ici la croix dans son caractère le plus élevé. C’est la grâce de Dieu au-dessus de tout, c’est la vie qui est donnée. Ce n’est pas seulement une modification de la vie du premier Adam, mais en Christ on reçoit une nouvelle vie, avec le triple témoignage de l’eau, de l’Esprit et du sang ; ces témoins ne se trouvent pas en Adam. L’eau, l’Esprit et le sang viennent tous trois d’un Christ mort et ressuscité. Quand il est mort, l’eau et le sang ont coulé de son côté percé. Que me dit le sang répandu ? qu’il est mort, et qu’il y a rupture complète avec le monde ; l’eau me purifie pour me mettre à part de la souillure ; rupture avec le monde. Le Saint Esprit envoyé par lui du ciel témoigne qu’il est ressuscité et glorifié ; rupture avec le monde. Voilà les trois témoins : le sang, expiation ; l’eau, purification ; et le Saint Esprit, sceau pour le ciel.

Quand le Père a envoyé son Fils, voilà l’amour, l’amour parfait et qui convient à un pauvre pécheur comme moi ; non pour le laisser dans son état, mais pour lui faire voir que, ses péchés étant effacés, Christ est sa vie et le met avec lui dans sa position. Ce n’est pas une chose à moitié faite. Non. J’ai le Fils qui est ma vie. Il fait une chose toute nouvelle : c’est le cœur du Père lui-même qui me donne son Fils pour que j’aie la vie. Quelle position ! quelle relation que celle dans laquelle il nous place ! C’est sa relation à Lui ; il nous y place dans sa grâce infinie. Ce n’est pas quelqu’un qui, étant très haut élevé, ne peut être atteint : il est descendu ici-bas. Le lépreux qui vient à lui n’est pas repoussé ; quand il doute, non de sa puissance, mais de son amour, Jésus alors met la main sur lui et le touche. Quand la grâce est venue en celui qui n’avait pas un lieu où reposer sa tête, on le lui reproche : c’est « l’ami des publicains et des pécheurs » ; mais il est bien plus précieux de l’avoir ainsi qu’en jugement.

 

3                        Jean 17:4-5

Le Père l’a donné, non seulement pour être la vie, mais pour accomplir, pour achever entièrement l’œuvre qui efface, qui abolit le péché. Qui aurait pu le faire ? Personne, sinon Jésus. « J’ai achevé l’œuvre… je t’ai glorifié sur la terre ». Abraham, David avaient marché par la foi, par la grâce de Dieu ; mais voici quelqu’un qui a glorifié Dieu lui-même, non seulement quelqu’un qui a marché comme un homme parfait ici-bas, soutenu par la grâce ; mais sur la croix, abandonné de Dieu, il a glorifié Dieu. Il n’y avait que la croix qui pût glorifier Dieu parfaitement, car si Dieu eût fait périr Adam et Ève pécheurs, c’eût été de la justice, mais point l’amour ; et s’il eût passé par-dessus le péché, il n’y aurait pas eu de justice : quand je vois Christ à la croix, je trouve la justice et l’amour. Il a porté mes péchés pour les effacer et il a aussi parfaitement glorifié Dieu. « Il convenait pour lui, à cause de qui sont toutes choses et par qui sont toutes choses, que, amenant plusieurs fils à la gloire, il consommât le chef de leur salut par des souffrances » (Héb. 2:10). Voilà Dieu glorifié dans sa justice ; sa justice satisfaite et l’amour manifesté quand Christ a donné sa vie. Nous sommes maintenant tous appelés à glorifier Dieu, mais nous manquons tous. Lui seul a pu dire : « Je t’ai glorifié… Glorifie ton Fils ». S’il fût entré dans la gloire sans passer par la mort (et il le pouvait), lorsqu’on vint le prendre il eût pu appeler douze légions d’anges, mais que serions-nous devenus ? Il est entré dans la gloire comme Fils et comme Homme ; il y avait droit sous ce double caractère. Comme homme, il est glorifié en la présence de Dieu, et voilà où il nous place. Il a parfaitement glorifié Dieu comme Homme et comme Fils, et en vertu de l’œuvre accomplie par Lui, j’entre dans la même gloire comme homme et comme fils. Et qui est-ce qui le dit ? Jésus lui-même. Quelqu’un pourrait-il demander à Dieu de prouver son amour ? pourrait-Il en donner une preuve plus éclatante ? Dieu a été parfaitement glorifié par Jésus homme, et comme tel, Dieu l’a glorifié ; il m’a donné la vie éternelle pour que je puisse entrer dans cette gloire. Et si l’on me demande comment je puis y entrer, je réponds : c’est en vertu de l’œuvre de Christ pour moi. Si nous pensons à ce qui nous appartient, nous avons pour nous le Fils auprès du Père, et je dis : c’est là que je serai ; j’ai déjà la vie éternelle, je n’ai pas encore la gloire, mais elle m’appartient, et je l’aurai.

 

4                        Jean 17:6

Dans ce qui suit nous avons un troisième pas en avant. Non seulement l’œuvre est achevée, et nous avons la vie éternelle, mais il faut que nous le connaissions. Il dit : « J’ai manifesté ton nom ». Quel nom ? Le nom du Père, et je suis fils. Il nous prend pour nous mettre dans la même relation où il se trouve. Pour être là il me faut une nouvelle vie ; cette vie, je l’ai en Lui, Christ me la donne. Christ a placé ses rachetés dans sa relation, et ils en ont pleine conscience par le Saint Esprit. Christ veut nous manifester le nom du Père : il ne nous demande pas ce que nous en pensons, il est dit : « Vous êtes tous fils de Dieu par la foi dans le Christ Jésus » (Gal. 3:26). Je dis donc que je suis fils. Dieu nous le dit et il n’est pas possible qu’Il nous trompe. Dieu ne dit pas : peut-être te donnerai-je une place dans le ciel. C’est ce dont l’enfant prodigue pouvait douter quand il n’avait pas encore rencontré son père, mais quand il l’a trouvé, et que son père est à son cou, il ne peut douter d’être son fils. Jésus ne dit pas : j’ai manifesté vos noms, ni mon nom, mais ton nom, le nom du Père. Dieu est Père, et Il ne veut pas que nous en doutions et que nous mettions en question que nous sommes ses enfants. Jugez les choses profondément, ayez horreur de vous-même, mais n’allez pas douter de votre Père.

Il dit : « J’ai manifesté ton nom aux hommes que tu m’as donnés du monde ; ils étaient à toi, et tu me les as donnés ; et ils ont gardé ta parole » (v. 6). Dans quelle intimité il nous introduit : « Ils étaient à toi ». S’il existe un sentiment qui fait que l’on n’ose pas tout dire à Dieu parce qu’on le craint en le considérant comme un juge, et si l’on n’ose pas aller à Lui, on ira au sacrificateur parce qu’on sait qu’il intercède pour nous (c’est là ce que Christ fait, en tant que sacrificateur devant Dieu). Et Il le fait pour produire en nous la repentance, et non parce que nous nous repentons. Est-ce que Pierre avait prié, ou serait-ce parce qu’il avait pleuré que Christ intercédait pour lui ? Non, Il l’avait fait pour amener Pierre à cette repentance ; et il se repent et pleure amèrement parce que Christ a prié pour lui : « J’ai prié pour toi afin que ta foi ne défaille pas ». On pense qu’il y a de l’amour en Christ, mais en Dieu c’est autre chose, on ne sait pas trop. Néanmoins tout vient de Lui. « Ils étaient à toi, et tu me les as donnés ». C’est Dieu qui est la source de l’amour. Christ nous a rachetés, Il a fait l’œuvre et comparaît devant Dieu pour nous ; le cœur qui a bien compris cela est en repos.

« J’ai manifesté ton nom aux hommes que tu m’as donnés du monde ; ils étaient à toi, et tu me les as donnés ; et ils ont gardé ta parole. Maintenant ils ont connu que tout ce que tu m’as donné vient de toi » (v. 6-7). Les Juifs croyaient bien que l’Éternel voulait donner quelque chose. Mais le Fils vient révéler le don du Père : c’est le Père qui a tout donné, tout vient du Père, et c’est le Père qui nous a donnés au Fils, mais, pour nous avoir, Il a dû nous acquérir par la Rédemption, Il a dû mourir. C’est par la Rédemption que Christ a tout acquis, et qu’Il peut tout nous donner. Dieu est satisfait, et plus que satisfait, Il est glorifié.

 

5                        Jean 17:8

 « Je leur ai donné les paroles que tu m’as données, et ils les ont reçues » (v. 8). Il dit : « Je ne vous appelle plus esclaves… mais je vous ai appelés amis ». Il les appelle amis, et pourquoi ? parce qu’Il leur fait part de tout ce qu’Il a reçu et leur communique les paroles qu’Il a reçues du Père. « Je leur ai donné les paroles que tu m’as données ». Christ, comme homme, n’a rien reçu de la part du Père qu’Il ne nous communique. Il ne participe à rien comme homme, comme premier-né entre plusieurs frères, sans qu’Il en fasse part à ses frères ; Il ne veut jouir de rien sans les en faire aussi jouir. Quelle grâce ! quel bonheur ! Ah ! si les incrédules pouvaient entrer dans cette intimité !… Il vient, Lui, comme un canal qui conduit toutes choses dans nos cœurs, et nous place dans son intimité. Comment puis-je vous dire que mon père est un excellent père ? c’est en vous disant ce qu’il est, ce qu’il fait pour moi. Et c’est ce que Jésus fait : Il nous introduit dans la position où Il est, pour nous faire jouir de tout ce dont Il jouit lui-même ; Il ne garde rien par devers Lui. Jésus ne donne pas comme le monde donne : il communique tout ; il rend participant de tout ce qui lui appartient. Il garde pour lui sa divinité essentielle, cela va sans dire, mais il donne tout ce qui est utile pour le ciel. « Je leur ai donné les paroles que tu m’as données, et ils les ont reçues ; et ils ont vraiment connu que je suis sorti d’auprès de toi, et ils ont cru que toi tu m’as envoyé ». Est-ce que nous avons réellement cru que Christ a révélé ce qu’est le Père, et qu’Il veut que nous en jouissions ? Avons-nous compris qu’Il veut nous faire connaître l’amour du Père, et savons-nous bien que nous sommes placés dans la même position que Lui ? Le monde peut jeter un voile sur le cœur, mais Jésus ne veut pas qu’il en soit ainsi ; Il veut que nous connaissions ces choses et que nous en jouissions. Avons-nous bien conscience que tout est à nous, « soit vie, soit mort, soit choses présentes, soit choses à venir » ? (1 Cor. 3:21). Prenons-nous possession de notre relation ? Il est mort sur la croix pour qu’il n’y ait pas un seul reproche à nous faire. Il nous révèle le Père ; Il nous place devant Lui comme ses enfants, et l’esprit d’adoption nous est donné pour que nous puissions crier : « Abba, Père ».

 

6                        Jean 17:9

 « Moi je fais des demandes pour eux ; je ne fais pas de demandes pour le monde, mais pour ceux que tu m’as donnés, parce qu’ils sont à toi » (v. 9). Il donne deux motifs pour que le Père l’exauce : Je suis ton Fils, tu dois m’exaucer ; si tu tiens à moi, si tu tiens à ma gloire, exauce-moi et garde-les du monde. « Père saint », dit-il, « garde-les en ton nom », garde-les dans la sainteté. Cela fait voir combien Il nous aime, combien Il nous identifie à Lui. Il était glorifié en eux. Pouvons-nous dire qu’Il est glorifié en nous ? Pouvons-nous dire : le nom de Christ est glorifié en moi, dans mes pensées, dans ma conduite, dans mes actions, dans tout ce que je fais ? Notre cœur est-il tout entier à Christ ? Faisons-nous tout pour son nom et pour sa gloire ? Faites tout en mon nom, dit-Il, « faites tout au nom du Seigneur Jésus ». Il a été maltraité, rejeté, honni, crucifié dans ce monde, mais Il veut être glorifié en nous et que nous soyons glorifiés en Lui. On dit : Nous avons des afflictions, des peines dans ce monde, du travail qu’il faut faire. Je le sais. Mais est-ce que votre cœur est à Christ pour le glorifier à tous égards ? Si Christ était ici-bas et que nous dussions tout faire pour le glorifier, est-ce que nous nous en acquitterions de notre mieux ? Ferions-nous notre possible pour le glorifier ? Ah ! pensons-y ! Nous avons à le glorifier, à manifester son caractère devant le monde ; de quelle manière nous en acquittons-nous ? Nous sommes responsables de le glorifier maintenant qu’Il est dans le ciel, tout aussi bien que s’Il était présent sur la terre. Nous lui sommes chers ; Il s’est donné Lui-même pour nous avoir et Il nous présente au Père pour que nous soyons gardés. Ah ! quel lien nous unit au Père ! quelle intimité entre nous et le Père ! Je te les apporte, dit-il, à toi, « Père saint, garde-les », tu me les as donnés, je les introduis devant toi afin que je sois glorifié en eux. Il nous a achetés à grand prix ; Il n’a pas seulement donné son sang, sa vie, Il s’est donné lui-même, Il s’est dépensé tout entier pour nous avoir. Quel amour ! Nos cœurs entrent-ils quelque peu dans cet amour ? Si je vois un père et une mère se concerter ensemble pour le bonheur d’un enfant, si je vois que toutes leurs pensées, leurs affections sont concentrées sur cet enfant pour le rendre heureux, si je les vois s’en occuper constamment, je dis quel amour ! Et voilà le Père et le Fils s’occupant de nous !

 

7                        Jean 17:11, 12

Ce que Jésus veut, c’est que rien de ce qui peut souiller ne souille ces enfants de Dieu, non pas ces créatures, mais ces enfants ; il veut que nous soyons gardés. « Nous avons connu et cru l’amour que Dieu a pour nous ». Ah ! que Dieu nous donne de connaître cet amour du Père et du Fils, et c’est le Fils qui l’a consommé, et ce qu’Il a fait, c’est de manifester le nom du Père. Il est dit : « Nous avons connu et cru l’amour que Dieu a pour nous ». Pouvons-nous dire que nous avons connu et cru cet amour ? Nous pourrons voir alors que nous sommes les objets de l’amour et du Père et du Fils ; il faut pour cela que le Saint Esprit ne soit pas contristé. Oh ! que Dieu nous donne de ne pas contrister le Saint Esprit ! Si vous avez le désir de connaître ces choses, la grâce est là. « Ma grâce te suffit ». Dieu est fidèle et puissant pour le faire. Ce n’est pas la grâce qui manque. Le Saint Esprit opère-t-il en vous pour produire des besoins ? S’il en est ainsi, il y sera répondu.

C’est dans la position de Christ que nous sommes introduits ; son cœur s’est dépensé pour nous y placer, pour nous en donner le droit et la jouissance. Il veut que notre cœur soit comme un jardin bien soigné et cultivé, où croissent de belles plantes, produisant des fleurs et des fruits qui répondent aux soins de Celui qui s’en est occupé. Mais si nous laissons notre cœur aller à toutes les pensées, nous ne produirons que de mauvaises plantes. Que Dieu nous donne de veiller et d’être diligents à cet égard, et de comprendre son amour ! Il est doux de pouvoir se dire : Dieu m’a donné à Jésus ! Que Dieu nous donne la jouissance de sa grâce !